Le 5 avril 2019, A.R.B.R.E.S. adopte la déclaration des droits de l’arbre qu'elle a rédigée, lors d’un colloque à l’assemblée nationale.
Cette déclaration est destinée à sensibiliser les pouvoirs publics au respect des êtres vivants que sont les arbres et à leur protection. L'association propose aux municipalités de l'adopter symboliquement. Depuis 2019, de nombreuses municipalités y adhèrent chaque année.
LE TEXTE :
Pour accéder au document
https://www.arbres.org/docs/actualites/colloques_conferences/190321DECLA_DROITS-1.pdf
À l’initiative de l’association ARBRES (Arbres Remarquables : Bilan, Recherches, Étude et Sauvegarde), la Déclaration des droits de l’Arbre a été
Découvert par De Cause à Effet mars 2024
Effet de serre, CO2, énergies fossiles… Pour des écoliers de primaire, cette forêt de notions complexes, essentielles pour capter l’urgence climatique, s’apparente souvent à un charabia d’adultes. Les décoder pour comprendre et agir, c’est l’objectif de l’atelier L’Arbre EduClimat.
Une action pédagogique pensée par l’association parisienne Avenir climatique et menée pour la première fois ce jeudi 14 mars dans les Alpes-Maritimes.
Ce matin-là, dans une classe de l’école Ricolfi de Contes, on a poussé les bureaux pour les réunir en ilôts. Autour, 5 groupes de 5 élèves de CE2 se penchent sur un poster, où trône un arbre, jalonné de cases à remplir. Quentin, animateur bénévole, guide la séance, organisée à l’initiative de Cédric, un père d’élève.
Prendre le temps de vulgariser
"Le développement durable, c’est le fil rouge de la classe cette année. On en a parlé lors de la leçon sur l’alimentation. On a aussi créé une expo autour de l’eau, du Paillon. On évoquera bientôt les déchets, explique Céline Ganino, l’enseignante. Je leur parle souvent de réchauffement climatique en classe, mais est-ce qu’ils comprennent vraiment ce que c’est au fond?"
Sur l’îlot des "Méditerranéens", l’un des groupes de travail, on phosphore avec une série de cartes sur les énergies. Mission: les classer par catégories (renouvelables, fossiles et fissiles, issues de la fusion nucléaire), en lisant les infos vulgarisées. Timéo a mis d’office l’éolien du côté des renouvelables. "Bin oui, parce que c’est du vent!"
Tiago place le charbon juste à côté. "Lis bien la carte, l’aiguille la maîtresse. Le charbon est issu de végétaux ensevelis sous la terre qui se sont solidifiés pendant plusieurs millions d’années. A ton avis, est-ce qu’on peut dire que ça se renouvelle rapidement?" L’élève fait glisser la carte vers la ligne des fossiles…
Après chaque exercice, l’animateur reprend la main pour échanger sur les choix faits par les enfants, corriger, fixer les connaissances. "Le contenu de l’atelier est précis, exigeant mais aussi logique. Même si une classe de CE2, c’est un peu jeune, l’idée, c’est de leur faire comprendre les choses avec des images, dans les grandes lignes", explique-t-il.
"Les gaz à effet de serre sont comme des couvertures autour de la Terre. Plus il y en a, plus elle a chaud et moins elle va bien", Quentin, animateur de l’atelier
Pour expliquer l’effet de serre, sans lequel le climat terrestre plafonnerait à moins 18°C, mais aussi le rôle des gaz à effet de serre dans le réchauffement de l’atmosphère, Quentin explique ce qu’est le CO2 ("le CE2 ?!", lance une petite voix) - et dégaine les métaphores.
"Si on s’enveloppe dans plein de couvertures, qu’est-ce qu’il se passe?" "On va péter de chaud!", rétorque un élève. "Voilà! Et bien, les gaz à effet de serre sont comme des couvertures autour de la Terre. Plus il y en a, plus elle a chaud et moins elle va bien."
Marie, animatrice azuréenne fraîchement formée, trace un schéma au tableau pour réexpliquer. Sur les tables, les mains s’emparent de feutres colorés pour le refaire sur l’une des cases du poster.
Faire comprendre les impacts de l’activité humaine et les ordres de grandeur
Pour rendre tout cela plus concret, il s’agit aussi de classer des choix de la vie quotidienne en fonction de ce qu’ils émettent en gaz à effet de serre. Chauffage, repas, transports, achats… Le débat s’engage entre les élèves.
Sur la colonne "repas", Lucas, Alix, Carla et Syana ont placé la carte "2 bouteilles d’eau [consommées] par jour pendant 1 an" au-dessus de celle représentant un repas quotidien avec du bœuf. "Eh non… Il faut mettre le bœuf tout en haut. Parce que quand les vaches pètent, rotent, elles dégagent du méthane et ce gaz est 28 fois plus réchauffant que le CO2", pose Quentin, provoquant rires et "beurk" dans l’assemblée.
"En fait, avoir plein de vêtements, ça pollue beaucoup?! Je vais le dire à mes parents", Loan
L’occasion, aussi, d’expliquer quelques ordres de grandeur: "un repas végétarien par jour, c’est environ 180 kg de CO2 par an. C’est 12 fois plus si on met de la viande rouge à la place dans l’assiette."
Dans la classe, d’autres cartes ont fait mouche: "En fait, avoir plein de vêtements, ça pollue beaucoup?! Je vais le dire à mes parents", réagit Loan. "Bin, moi je ne savais pas que l’avion polluait plus qu’une trottinette électrique", avoue Alix.
Réfléchir ensemble à des solutions pour agir
Au centre des bureaux, l’arbre s’est rempli de cartes. Pendant une matinée, les écoliers ont classé, réfléchi, hiérarchisé, aussi, les grands liens de causes à effets… Comme la montée du niveau de la mer qui provoque des inondations entraînant des migrations de populations.
"Ça veut dire que des gens doivent partir", reformule Giulia, avant de rebondir. "Quand il y a eu la grosse pluie, il y avait plein de bois flotté sur la plage."
Sur le poster, seules quelques branches restent nues. Ce qui questionne d’ailleurs Tiago… "Ici, c’est à vous de mettre vos idées pour diminuer notre impact sur le climat. Vous en avez?", lance Quentin. La discussion se poursuit plus tard en classe.
"Il faudrait qu’on arrête de prendre tout le temps la voiture. Moi, je viens à l’école à pied", dit Kyra. "Y a des agriculteurs qui utilisent des produits hyper dangereux qui font mourir les abeilles, et moi je ne veux pas qu’elle meurt donc je veux que ça change", plaide Lou.
"Il faudrait plus de jardins que de terrasses", propose Axel. "Moins de déchets dans le Paillon, moins de bonbonnes de gaz", abonde Loan. "Profiter plus de la chaleur du soleil"; "arrêter de couper les arbres pour rien"...
"L’atelier est dense… Mais pour une classe qui bouge beaucoup, avec plusieurs élèves qui ont des soucis de concentration, personne n’a décroché. Ils en garderont forcément quelque chose. La conscience écologique, ça se construit petit à petit, se réjouit l’enseignante. Et le but, c’est aussi qu’ils en parlent à la maison. L’année dernière, lors d’un ramassage de déchets, un élève m’a dit: 'moi, ma maman, elle jette les bouteilles d’eau par la fenêtre'."
Comment faire essaimer ces actions dans les écoles
Enjeu prôné par l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco), l’éducation à l’environnement se heurte parfois à des limites en classe.
"C’est difficile de trouver des supports pédagogiques avec des représentations simples expliquant le réchauffement climatique", constate Céline Ganino, enseignante à Contes.
Pour démultiplier les ateliers L’Arbre EduClimat en milieu scolaire, Quentin, l’animateur bénévole, conseille de se tourner directement vers l’association Avenir climatique. Mais la balle est surtout dans le camp des mairies et des intercommunalités, dit-il.
"A Paris, la municipalité a lancé un appel à projet pour sensibiliser massivement les écoles de la ville. L’idéal serait que cela en inspire d’autres en France et que des animateurs se forment en conséquence."
D’autres ateliers, portés eux aussi par des associations et faisant appel à des connaissances scientifiques solides, existent et peuvent s’adapter à un jeune public comme La fresque du climat.
L'opérateur de mobilité Clem est derrière plus de 80 services d’autopartage ouverts dans 220 villes et villages en France.
Depuis sa création en 2010, Clem s’est retrouvé à la concrétisation de nombreux projets pour l’équipement en services d’autopartage de voitures et utilitaires électriques destinés aux particuliers et professionnels de villes et villages en France. Président fondateur, Bruno Flinois présente quelques grandes lignes d’une aventure que l’on sent à la fois innovante, dense et passionnante.
Une vision pour 2030
Bruno Flinois définit « Clem comme un opérateur de mobilité électrique partagée qui gère des véhicules et des bornes de recharge ». Le positionnement de l’entreprise est particulier : « Clem est le seul opérateur à proposer des services d’autopartage entièrement décarbonés. Nous avons une double plateforme à partir de laquelle nous gérons 580 véhicules et 750 bornes à travers 80 projets répartis dans 220 villes et villages. Nous avons très peu de concurrence ».
Quatorze ans après le lancement de Clem, l’objectif de départ est toujours en ligne de mire : « Ma vision d’entrepreneur depuis le premier jour, c’est qu’à horizon 2030 toutes les communes soient équipées d’une solution de mobilité partagée, avec un ou deux véhicules a minima dans chaque village. Avec Clem, le maire d’une ville ou le président d’une agglomération peut offrir une solution décarbonée pour se déplacer à ceux de son territoire qui n’ont pas accès aux transports en commun ou ne peuvent pas avoir leur propre véhicule ».
Sur place, le service doit répondre au plus près aux besoins des habitants auxquels il s’adresse : « A l’Ile-aux-Moines, dans le Morbihan, c’est un Renault Kangoo pickup réalisé un peu sur mesure qui est proposé en autopartage. Il sert à transporter des bagages depuis le port, mais aussi pour aller à la déchèterie. Il permet d’éviter à des habitants de l’île d’avoir une voiture individuelle rien que pour cela ».
Moins de 100 habitants
La plus petite commune équipée d’un service d’autopartage par Clem compte moins de cent habitants : « Elle est située dans le Pays du Lunévillois. Le président avait décidé que chacune des communes de l’intercommunalité aurait son service. De telle sorte que tout habitant du territoire puisse avoir accès à l’autopartage à moins de vingt minutes à pied de chez lui ».
Même avec une population relativement peu nombreuse, la fréquentation peut être très importante : « C’est le cas de Villerouge-Termenès dans l’Aude. Avec 750 habitants, les deux véhicules électriques – une Renault Zoé et un Peugeot e-Partner utilitaire – tournent tous les jours. C’est en raison d’une densité importante autour de son centre-bourg. Ils sont 500 à être à moins d’un kilomètre d’un VE. Il n’y a pas de limite basse en nombre d’habitants pour équiper une commune d’un service d’autopartage ».
Une des cibles de Clem, « ce sont les 14 000 communes qui se trouvent dans les zones de revitalisation rurale. Environ 10 000 seraient dans le même cas que Villerouge-Termenès, c’est-à-dire avec une majorité d’habitants à proximité d’un véhicule électrique si un service d’autopartage était ouvert. Un rapprochement pourrait être effectué avec les maisons France services ». En décembre dernier, ces dernières étaient au nombre de 2 700, regroupant en un même lieu plusieurs services publics, combinant accueil physique et accompagnement numérique.
Région Centre-Val de Loire
Une petite nouveauté pour Clem qui intégre le programme Rémi (Réseau de mobilité interurbaine) : « C’est la première fois que nous travaillons à l’échelle d’une région. Petit à petit, nous sommes en train d’équiper de services d’autopartage la cinquantaine d’intercommunalités du Centre-Val de Loire, depuis les grandes villes jusqu’aux villages. Cette région est la première à exercer la compétence d’autorité organisatrice des mobilités (AOM) au niveau local, selon les dispositions de la loi Lom ».
Concrètement, « l’objectif de François Bonneau, le président de la région, est d’installer 52 stations en 24 mois. Nous avons commencé dans le courant de l’année dernière. Douze stations ont déjà été ouvertes. Nous nous assurons au préalable qu’il y a bien un usage. Elles ont chacune une capacité de deux véhicules électriques. Le plus souvent, elles démarrent avec un seul. En 2025, il devrait y en avoir deux partout. C’est important pour garantir le service, notamment en cas de révision des véhicules ».
La collaboration concernant ce programme qui « marie Clem et Rémi », selon l’expression du président de la collectivité, embarque deux autres entreprises : « Il s’agit de Transdev et RATP Dev qui sont délégataires du service public sur ce territoire. François Bonneau est très supportif de notre solution. Il est présent à toutes les inaugurations de station et a invité le ministre des Transports. Le gouvernement est donc au courant et d’autres régions regardent ce qui se passe en Centre-Val de Loire. Après le covoiturage et le vélopartage, l’autopartage arrive naturellement. On peut s’attendre à un développement dès 2025 le concernant ».
Quelques chiffres pour se repérer
Différentes possibilités sont ouvertes aux collectivités relativement modestes pour mettre en place un service d’autopartage : « L’une d’elles consiste à exploiter un véhicule électrique de la flotte qui sert habituellement aux employés de la commune. Le week-end et le soir en semaine, il peut être mis à la disposition des habitants. Ce fonctionnement est éligible au fonds vert pour la ruralité. La commune bénéficie ainsi de 50 % d’aide pour l’investissement. Ces collectivités sont poussées actuellement à verdir leur flotte. Notre plateforme est capable de prioriser les réservations selon les besoins de service ».
Clem est co-constructeur des solutions appelées par les collectivités : « Elles sont propriétaires des véhicules, et nous, nous gérons le service de A à Z. Elles décident du nom de leur service – par exemple Lulu ou Libelul -, du choix des véhicules électriques et de la tarification. Selon un modèle très précis, nous leur reversons les sommes collectées. Nous opérons le service, quelles que soient la marque des véhicules acquis neufs ou d’occasion et la capacité des batteries ».
En chiffres : « Selon le modèle de véhicule choisi, une station qui comprend aussi le matériel de recharge coûte entre 50 000 et 80 000 euros TTC. Avec les aides, une petite commune rurale va bénéficier d’environ 50 % de subventions. Ca peut même grimper jusqu’à 80 %. Notre gestion du service est facturée 5 000 euros à l’année. Avec des tarifs très bas pour la location aux utilisateurs locaux, le reste à charge pour la commune est de l’ordre de 4 000 à 5 000 euros par an. Ce qui pèse en moyenne juste quelques euros par habitant de la commune ».
Pour les Parisiens et Franciliens aussi
En région parisienne, les besoins sont différents : « Notre expérimentation à Paris figure parmi les plus grosses d’Europe. Nous avons déployé cent camionnettes pour la logistique dans la métropole. Elles sont effectivement exploitées à hauteur de 60 % pour cela. Le reste, ce sont des artisans et commerçants. Mais aussi pas mal de particuliers dans les week-ends, pour déménager ou revenir avec des achats volumineux réalisés chez Ikea ou dans les supermarchés. Comme le service n’est pas cher, les gens n’hésitent pas à réserver dans un autre arrondissement que le leur ».
Autre expérimentation avec le projet TacTic : « Ca se passe à Rueil-Malmaison, en collaboration avec le maire Patrick Ollier qui est aussi le président de la métropole du Grand Paris. Le projet préfigure de nouveaux services de la logistique du dernier kilomètre, avec deux types de besoin couverts : une camionnette pour les gros volumes, et un vélo cargo pour les charges moins encombrantes ».
Un Nissan e-NV200 est déjà disponible : « Demain ce seront peut-être des Renault Kangoo, Peugeot e-Partner, Citroën ë-Jumpy, etc. L’idée est d’équiper de ce service à des tarifs accessibles les 137 villes de la métropole. Le vélo cargo sera disponible à Rueil-Malmaison dans deux mois. Il nous fallait auparavant disposer d’un abri en voirie. Trop volumineux pour être installé sur un trottoir, il sera localisé sur la place Richelieu ».
Avec un fonctionnement autonome : « Ce sera grâce aux panneaux photovoltaïques sur le toit qui rechargeront les batteries. Elles seront au nombre de deux. Le soin est laissé à l’usager de faire l’échange de pack et de mettre en charge celui qui est vidé de son énergie ».
Service de proximité…
La durée de location peut être assez étendue : « C’est par exemple de trente minutes à trois jours dans les zones rurales. Avec une autonomie en moyenne de 250 kilomètres, l’utilisateur n’a en général pas besoin de recharger le véhicule pour des déplacements en local ou dans le département. Nous ne fournissons que l’énergie au départ. S’il veut aller plus loin, à lui de trouver sa solution pour brancher le véhicule. Il y a pas mal de bornes rapides aujourd’hui un peu partout en France ».
La plateforme de Clem est compatible avec toute forme de partage de mobilité : « Par exemple avec les vélos électriques, dont les modèles cargos. Nous avons à ce sujet de bons services ouverts en habitat collectif avec Cogedim. Dans tous les cas, ce sont des véhicules de moins de 3,5 tonnes. Nous avons eu des expérimentations avec des quadricycles comme la Citroën Ami, mais ce n’est plus possible aujourd’hui en raison des compagnies qui ne veulent plus les assurer en autopartage, ou à des tarifs dissuasif ».
D’autres énergies ont aussi été envisagées : « Au début, nous avions pensé au GNV également. C’était quand il était possible d’avoir de petits compresseurs à installer sur une arrivée de type domestique. Maintenant, il faudrait une station qui dépasserait nos usages. Pour demain, on ne s’interdit pas l’hydrogène. Cette solution met cependant du temps à éclore ».
Dans le quartier Fabron de Nice, 4.000 arbustes ont été plantés avec une technique bien particulière.
Une micro-forêt urbaine a été plantée sur les hauteurs de Nice, dans le quartier Fabron au carrefour entre les boulevards Napoléon III et Montréal.
4.000 arbustes ont été plantés très rapprochés les uns des autres sur une petite surface. Cette technique s'appelle la forêt Miyawaki. C'est une plantation japonaise qui consiste à mettre beaucoup d'espèces pour créer une compétition entre les arbres. Cette compétition entre les végétaux permet de faire pousser les arbustes plus vite. L'opération dans le quartier de Fabron a été organisée par la fondation internationale Life Terra en partenariat avec la ville de Nice et l'entreprise ASES.
Une centaine d'écoliers du quartier Fabron ont participé à la plantation de cette micro-forêt ce vendredi 19 janvier 2024.
Aider les personnes dans le besoin. Lutter contre le gaspillage. Apporter la preuve par le concret de la solidarité naturelle du monde de la mer et celui de la terre.
Les Yachts du cœur de l’association Eco mer, rappellent souvent ce credo: "La mer est le reflet de la terre, le miroir du libéralisme économique, mais aussi et surtout le miroir de la solidarité."
Les Yachts du cœur. C’est cette association qui récupère tout au long de l’année des denrées et des objets en tout genre sur les yachts, de Marseille à Menton, au profit d’associations caritatives.
Beaucoup de dons matériels
Une vingtaine de bénévoles qui se sont récemment réunis pour faire le point de leurs actions et s’engager pour l’avenir. "Depuis 2018 et la crise du Covid, nous ne récupérons plus de dons en argent, mais nous recevons énormément de dons matériels…", a commencé à expliquer Jean-Luc Annone, président.
Dernièrement, se met à raconter une bénévole, "nous avons débarrassé une maison d’environ 1.000m2 à La Napoule. En quelques jours, il a fallu enlever, stocker et transférer tous les meubles… Un vrai challenge".
Toujours relevé, et c’est bien ce qui fait la force des Yachts du cœur: la disponibilité et la rapidité des bénévoles à collecter les denrées et objets en tout genre. "De toute façon, nous n’avons pas le choix. Lorsqu’un équipage nous appelle, il faut réagir vite, sinon tout finit à la poubelle. Il suffit qu’un nouveau propriétaire ait envie de changer la décoration ou la literie et vous vous retrouvez avec du volume à dégager…"
51 bateaux et 200m3 collectés
Et puis la problématique n’est pas la même selon le port où l’on se trouve: à La Ciotat, explique Stéphanie, une autre bénévole, "les dons se font sur une période plus courte mais avec des volumes plus importants car c’est un chantier naval."
Trois projets pour l’année sont établis. "L’an dernier, nous sommes intervenus sur 51 bateaux et avons collecté 200m3…"
Trois projets cette année
Un volume qui devrait encore augmenter car les membres de l’association veulent ajouter trois ports à leur liste de sites de collectes en simultané: "La Rague, le Vieux-Port de Cannes et le port Camille-Rayon… Sachant que nous avions déjà Canto et Antibes."
L’association va aussi se lancer dans la confection de sacs floqués Yachts du cœur permettant de récupérer les dons dans des contenants plus adaptés et qui feront parler d’elle.
Enfin, elle cherche un moyen de recycler des uniformes d’équipages, parfois pas du tout portés mais qu’elle ne peut pas redistribuer éthiquement étant donné les logos.
Jean-Luc Annone: 06.84.76.84.53 et info@eco-mer.org
Sur une des restanques du "Jardin du petit Pessicart" à Nice, les enfants s'activent.
Ce matin, Annabelle, Eva, Mathieu, Sandro et les autres préparent le potager. Guidés par Pietro Zucchetti, spécialiste de permaculture et Olivier Ciais. Professeur des écoles, ce dernier s'est mis en disponibilité pour développer un projet d'école de la forêt. Pour l'heure, ce lieu est un centre de ressources pour ces enfants qui sont scolarisés à la maison.
"Ils viennent 2 à 4 fois par semaine, ça permet de les sociabiliser," note Olivier Ciais. Et tout au long de l'année, des classes de primaire sont aussi accueillies dans ce jardin, situé sur une colline niçoise.
Immersion dans la nature
"Dans la nature, on peut donner du sens aux apprentissages scolaires, souligne Olivier Ciais. Toutes les tâches qu'ils font ici dans ce jardin en permaculture correspondent aux vrais besoins de la terre. Les matières scolaires trouvent un terrain d'application qui fait comprendre aux enfants à quoi servent les grandeurs et mesures, la science, la capacité à nommer et raconter précisément les choses pour pouvoir coopérer… Et en plus, ce projet concret permet de régénérer la terre."
"Ici, ils peuvent éprouver les notions manuellement, de façon appliquée."
Olivier Ciais
Du concret, comme le potager où les enfants délimitent l'espace des plantations, et appréhendent le périmètre: "il faut mesurer la tuile", suggère Mathieu, 7 ans, avant de la poser sur le sol pour construire la jardinière.
Diane, maman d'Ariya, assiste à la création du potager. Les enfants déplacent la terre, la tamisent, puis plantent au pied du troène, avocatier, sauge, salades… Ils sont incollables sur les différentes essences.
En moins d'une heure, la petite troupe a commencé à donner forme au potager, sur une restanque à la terre labourée par les sangliers.
Comment en mesurer les bénéfices?
"La nature développe l'endorphine et la sérotonine, là où tous nos modes de vie avec les écrans et pas mal de sucre développent l'adrénaline et la dopamine, poursuit Olivier Ciais. Donc, on a des enfants assez excités et tendus. Quand ils viennent dans un cadre naturel, ils se détendent."
Le professeur des écoles souligne aussi les atouts en termes de motivation. Ici, chaque tâche est accueillie avec enthousiasme.
Ça construit des enfants qui ont de la ressource car ils savent faire des choses de leurs mains.
"Le cerveau de l'enfant se développe en parallèle de sa motricité, l'enfant est stimulé et ça soutient l'ouverture de ses capacités cognitives. Il a un terrain de jeu pour faire des liens entre les choses. Et puis, ça construit des enfants qui ont de la ressource car ils savent faire des choses de leurs mains."
Ce matin, ils manient rateau, pelle et brouette, avec plus ou moins d'aisance, puis petit à petit, trouvent les gestes.
Et demain?
"Ce qu'on souhaite, c'est faire un site pilote d'école de la forêt, en lien direct avec l'Académie, où l'on cherche les meilleures façons d'accueillir les enfants et les générations futures. Pour que les écoles puissent s'en inspirer, développer des projets en ville avec des jardins de quartier, afin de reconnecter l'éducation avec la nature."
Face aux enjeux du réchauffement climatique, Olivier Ciais en est persuadé, l'école de la nature permettra aux enfants "d'éviter la stupeur, et d'avoir un coussin émotionnel pour appréhender la situation et la confiance qu'ils peuvent régénérer un écosystème."
Dans la Vésubie, un groupe de citoyens motivés veut faire germer des idées neuves dans la vallée. Retenez son nom, car il compte bien faire parler de lui: Collectif de la transition en Vésubie Valdeblore.
"Tout découle d’Alex. Après la catastrophe, il fallait tout reconstruire. On s’est dit: pourquoi ne pas le faire différemment, en expérimentant", souligne Hélène Martin, de l'association Les Potagers de la Vésubie.
Pour fédérer, le collectif a agrégé une partie du tissu associatif enraciné dans ce territoire de montagne, très vulnérable aux aléas climatiques, comme l’a confirmé le passage cet automne de la tempête Aline. "Après cette deuxième épreuve, il y a eu un ras le bol dans la population", relate cette habitante de Saint-Martin-Vésubie.
Un "fab lab" rural
Boosté par un premier événement il y a un an, les Etats généraux de la transition écologique, le collectif, qui réunit 140 adhérents dont un noyau dur d’une vingtaine de motivés, s’est structuré par groupes thématiques pour passer à l’action: mobilités, énergie, low-tech…
"Ce qu’on veut, c’est devenir une vallée expérimentale, un fab lab pour essaimer nos expérimentations, notre savoir faire, nos résultats", explique Eric Comoglio, président depuis 2001 de l’association Vésubie découverte, et cheville ouvrière de l’initiative.
Co-stop, stérilisateurs de bocaux à l'énergie solaire, achats groupés...
Ensemble, les citoyens phosphorent. Ainsi, le groupe "achats groupés" planche sur l’acquisition de denrées alimentaires. "De la farine, dans un premier temps. Puis, pourquoi pas du vinaigre, du bicarbonate, voire du combustible pour se chauffer", détaille Hélène Martin.
Une commande de 30 tubes solaires pour stériliser des conserves est aussi dans les tuyaux, ou encore des tutos pour construire son four solaire.
"Chaque jour, 600 véhicules quittent la Vésubie pour aller vers Nice, avec seulement une personne à bord", constate par ailleurs Hélène Martin. Pour contrer ces chiffres, et ainsi limiter les émissions de gaz à effet de serre générées par ces trajets, le collectif réfléchit à relancer, via une application, le covoiturage mais aussi le "co-stop".
"Au bord de la route, cela pourrait prendre la forme de panneaux avec une marmotte devant lesquels il suffirait de se placer. Quand une voiture équipée du stickers marmotte passe, on sait alors qu’il s’agit d’un conducteur volontaire. L’idée, c’est aussi de sécuriser le stop pour les jeunes", détaillent Hélène et Eric.
Rendre la vallée résiliente aux crises
En filigrane, un enjeu de fond se dessine. Le même que celui qui a motivé les citoyens de l'association Remontons La Roya, autre vallée azuréenne éventrée par les catastrophes climatiques. "On pense aussi à des jardins partagés, par exemple. Faire de la transition écologique, d’accord. A condition d’aller vers la résilience. Comment consommer autrement, se préparer à des pénuries? Alex a montré qu’on n’avait aucune autonomie ni en nourriture ni en eau. Plus récemment, lors de la tempête Aline, il a fallu approvisionner Venanson en eau par hélicoptère", retrace Eric Comoglio.
Ici, on planche aussi sur comment remettre en circulation les canaux d’irrigation. "Seuls 30% sont aujourd’hui utilisés en Vésubie", relate Hélène Martin.
Animations et éducation au programme
Pour faire germer la dynamique, le Collectif de la transition en Vésubie Valdeblore compte bien occuper l’espace public. A son actif: déjà plusieurs ciné-débats.
"On réfléchit à comment intervenir dans les écoles, au collège de Roquebillière, au lycée de Valdeblore. Il y a une difficulté à séduire les jeunes, mais pour faire cette transition, on veut les embarquer", lance Eric.
Un groupe apolitique à disposition pour aider
Afin de "passer des mots à la mise en œuvre", ces citoyens motivés en appellent à toutes les bonnes volontés. "Ce territoire, c’est 6000 personnes, il y a du potentiel! Mais parfois, les gens préfèrent ne pas savoir, ils se détournent. Le défi, c’est de les ramener à adhérer de près ou de loin à l’importance de la transition", pose Eric. "Leur dire, que ce n’est ni un truc de bobos ni d’illuminés mais du pratico-pratique", rebondit Hélène.
Apolitique, le groupe, résolument constructif, espère "avoir l’oreille de tout le monde". "On aimerait juste dire aux maires, aux élus du coin : on a des experts avec nous, comment est-ce qu’on pourrait vous aider?", renchérit la fondatrice des Potagers de la Vésubie.
https://www.facebook.com/LespotagersdelaVesubie06/?locale=fr_FR
https://www.facebook.com/transitionvesubievaldeblore
contact.vesubie@gmail.com
Thierry, Patrick, Jérôme, Frédéric et les autres sont de jeunes retraités. Ingénieurs de formation, ils ont décidé de mettre leur temps libre et leur expertise au profit du maraîchage.
A Bar-sur-Loup (06), sur plus de 6000 m2 de terre, ils expérimentent des pratiques innovantes pour cultiver en optimisant les ressources en eau et en énergie.
L'objectif: arriver à une agriculture urbaine décarbonée, capable de répondre aux enjeux du réchauffement climatique.
"Nous menons une expérimentation à petite échelle dont le but est d'être utile," pose modestement Thierry Dumontel.
Sur la parcelle des Petits Loups maraîchers, il a mis en oeuvre avec ses comparses plusieurs actions innovantes, portées par leur association Meeed.(1)
Un tracteur diesel transformé en électrique
L'ingénieur à la retraite commence le tour de l'exploitation par le tracteur bleu garé à l'entrée. Il soulève le capot.
"En mai, on a remplacé le moteur diesel par un électrique. Pour alimenter ce moteur, on a un pack de batteries.
On donne ainsi une seconde vie, et 20 ans d'utilisation de plus, à un matériel qui a eu une empreinte carbone initiale.
Combien coûte cette transformation? "En matériel, le coût s'élève à environ 6000 euros. Sachant qu'un tracteur électrique neuf à l'achat représente environ 42 000 euros. C'est donc compétitif. Le but, c'est de montrer qu'on peut travailler le sol avec un engin à propulsion électrique." Silencieux, non polluant, et "zéro carbone et autonome car nos batteries sont alimentées par nos panneaux solaires qui se trouvent sur l'exploitation."
Il propose de nous montrer l'installation, soutenue par des financements européens.
Une exploitation alimentée par l'énergie solaire
Pour arriver au local technique, Thierry, Frédéric, Jérôme et Isabel qui comptent parmi les 10 chevilles ouvrières de l'association, cheminent le long des rangées de poireaux, navets, fenouils, salades, cébettes, choux-fleurs…
"On produit l'équivalent de 40 paniers par semaine, pour les membres de l'association qui s'engagent à consacrer 64 heures par an au jardin," explique Jérôme Destors.
Cette cinquantaine de familles apprennent un savoir-faire.
Notre souhait, c'est de transmettre la volonté de se réapproprier une partie de l'agriculture locale.
Au fond de l'exploitation, sur le toit du local technique, l'association a installé 12 m2 de panneaux photovoltaïques. "On a fait valider l'installation par des étudiants de l'école des Mines Paris-PSL à Sophia, commente-t-il. L'énergie produite charge des batteries lithium. Elle sert à alimenter le tracteur, les lumières, les outils portatifs mais aussi notre système d'irrigation, puisqu'on pompe l'eau."
Un système d'arrosage innovant, pour économiser l'eau
Pour permettre à leur exploitation d'être la plus économe en eau, les ingénieurs ont développé un logiciel. "L'irrigation est informatisée depuis un an.
L'installation considère l'évapotranspiration du jour, grâce aux données de notre station météo, et calcule les besoins en eau, chaque jour, de chaque plante.
"On va, par exemple, faire un calcul pour la carotte, la salade…"
Pour connaître les besoins des différents légumes plantés et ainsi configurer le logiciel, ils se sont appuyés sur une étude d'une étudiante en agronomie.
Ce système nous permet d'ajuster précisément la distribution d'eau sur chaque ligne.
Si la technique de calcul est connue, les ingénieurs retraités l'ont mise en œuvre.
"Notre plus-value est là, pour l'instant ce type de système n'est pas disponible dans le commerce."
Une installation innovante doublée d'une application que Jérôme Destors affiche sur son smartphone.
"On l'a développée pour pouvoir contrôler à la fois les pompes qui gèrent l'alimentation en eau et les vannes qui arrosent chacune des lignes."
A distance, il peut ainsi ouvrir et couper l'arrosage.
Pour éviter de gaspiller l'eau, ils ont mis en place un goutte à goutte, au pied des plants. "On arrose ainsi le minimum avec le moins de perte en évaporation."
Pour quelle économie ?
"On a réduit notre consommation d'eau de 30 à 40%", répond Thierry Dumontel, avant de nous emmener vers le lieu de stockage des légumes.
Une chambre froide économe en énergie
"On s'est équipé d'une chambre fraîche adiabatique." Il nous explique le principe de ce système connu des anciens.
L'évaporation de l'eau est rafraîchissante.
"Ainsi, dans quelques mois, quand il fera chaud, nous pourrons y stocker les paniers, on aura une température plus fraîche de 5 à 6° par rapport à l'extérieur et surtout une meilleure humidité. Ce modèle correspond à nos besoins où les paniers sont récupérés dans la journée."
Pour l'heure ce local est occupé par… des endives. "En hiver on avait de l'électricité disponible, mais pas de besoin, alors on en a créé, sourit Thierry Dumontel. La culture d'endives a besoin d'une température de 18°C et d'humidité. On chauffe les racines grâce à l'énergie de nos panneaux solaires."
Et demain?
Ces jardiniers ingénieurs veulent partager leurs expériences, montrer que des solutions alternatives sont viables et ainsi essaimer.
"Notre apport technologique peut aider les agriculteurs et maraîchers à prendre en compte la gestion de l'eau et la gestion de l'énergie. On collabore avec des maraîchers en installation: nous passons du temps pour les aider à définir leurs besoins et dans leurs choix."
Car le souci de ces ingénieux retraités est de faire œuvre utile.
On a 5 projets en gestation avec d'autres maraîchers en France qui sont attirés pour dupliquer cette expérience.
"Pour le tracteur électrique en rétrofit, ils s'adresseront à des entreprises qui commencent à s'y intéresser." Il espère que des sociétés industrielles niçoises et azuréennes y participeront.
"On vient d'apprendre que des aides sont possibles pour des solutions de retrofit, c'est une très bonne nouvelle".
Une initiative qui s'inscrit dans le cadre de l'association Meeed (Maraîchage Efficient en Eau et Énergie Décarbonée) qu'ils ont créée et présidée par Frédéric Charron.
Contact: Frédéric Charron. Tél : 06.24.39.57.67.
Améliorez vos performances de tri en entreprise grâce à Lemon Tri ! Solutions innovantes, incitatives et solidaires pour recycler mieux.
Nouveau prestataire découvert chez SAP Labs France à Mougins
Un conseil municipal avec des achats de terrains importants dont on ne nous dit pas la destination (réserves foncières) ; une stratégie touristique où les golfs et restaurants étoilés sont au premier plan on aurait aimé une ouverture vers le tourisme social... Enfin la question orale de Mougins autrement sur l'Atlas de la biodiversité : Le maire en profite pour parler de la régie agricole qui s'avère être du petit format. Quand à l'Atlas de la biodiversité mouginoise : ce n'est pas obligatoire et on a déjà donné avec le PLU et le Scot !
Question Orale de la liste "Mougins autrement" :
Lancement d’un Atlas de la Biodiversité en 2024 ?
Monsieur le Maire,
Nous vous avons fait parvenir au titre d'une question écrite un dossier concernant une proposition de lancement d'un Atlas de la Biodiversité Communale à Mougins. N'ayant pas de réponse sur le principe d'une telle action nous réitérons notre proposition.
En effet cette action se déroule sur une ou plusieurs années dont le lancement doit être effectif dès la fin de l'hiver, réveil biologique de la faune et de la flore.
Ces projets sont soutenus par l'OFB Office Français de la Biodiversité qui généralement lance un appel à projet en début d'année. Le choix est fait en fonction d'une analyse du dossier de présentation et de la motivation de la commune. Il convient pour cela de se préparer dès maintenant.
Nous vous posons la question de savoir quelles sont vos intentions pour un engagement dans un tel projet ?
Pour Mougins autrement, Jean-Jacques Bregeaut, Conseiller municipal
Réponse du Maire : M Brégeaut me pose la question de savoir,...
Je précise que la dernière fois ce n'était pas une question, il a évoqué quelque chose et vous vous êtes tourné vers qui de droit (le préfet n.d.l.r.), pour dire "on ne nous a pas répondu".
Quand ce n'est pas une question je ne réponds pas.
Là c'est une question et je réponds.
La réflexion sur l'agriculture résiliente, agro-écologique et une proposition d'ABC, Atlas de la Biodiversité.
En ce qui concerne l'agriculture résiliente, vous identifiez dans le Scot et le PLU les zones et les parcelles à vocation agricole. Dans le PLU de 2010, nous avions augmenté la surface agricole, actuellement il y en a 42 ha. 42 ha sur la ville qui pourraient être cultivés, c'est ce que nous pourrions souhaiter.
On s'est rapproché de la chambre d'agriculture pour demander s'ils ont des candidats. Il y a un écueil, c'est que les agriculteurs souhaitaient pouvoir loger sur leur terrain et malheureusement sur un terrain agricole, il n'est pas possible d'y positionner un logement d'habitation. C'est vrai que pour beaucoup d'agriculteurs, ne pas habiter sur le terrain, cela réduit le nombre de candidats. Il faudrait que la loi permette une certaine évolution, une cohérence, une dérogation pour que la personne puisse édifier dans le bâtiment d'exploitation, une habitation. Cela reste possible quand il y a de l'élevage, l'agriculteur est autorisé à habiter dans son local d'exploitation. Quand il n'y a pas d'élevage ce n'est pas le cas.
On cherche depuis longtemps des personnes pour utiliser des terrains ; 42 ha ce n'est pas rien !
En ce qui concerne la ville nous avions affiché la volonté de faire une régie agricole, d'exploiter un terrain pour une agriculture municipale à destination des enfants des écoles
Sur les terrains d'Argeville, on a plusieurs endroits et sur les terrains loués par la ville, un terrain d'environ 1 ha est en train d'être préparé, amendé, retourné pour que les premières plantations interviennent dès décembre et dès le printemps pour que l'on puisse faire la première plantation importante. Donc nous souhaitons avoir le plus rapidement possible la possibilité de délivrer aux enfants et de manger des légumes de la ville de Mougins, donc circuit court et bio forcement.
Sur un autre terrain où nous avons la possibilité d'exploiter sur 5000 m2 avec un bâtiment. Tout cela va se dérouler dans le courant de l'année 2024
C'est pour montrer une volonté très affichée d'évoluer dans ce sens.
En ce qui concerne la biodiversité, On ne va pas en parler pendant 10 minutes parce qu'il faudrait probablement 2h1/2 pour en parler.
Je dois dire que là aussi dans notre PLU nous avons identifié des zones sur lesquelles on peut recenser la faune, la flore, etc... Et également tout ce qui est arboré. Dans cette démarche biodiversité il ne faut pas oublier que dans notre bilan du PLU en 2019, 9 ans après son approbation en 2010, il y avait une croissance de l'arborescence de la ville qui était monté de 22% pour atteindre 72% de la ville. Alors certes, il y a la Valmasque... Des surfaces arborées publiques et privées car on a instauré à la modification n°4 du PLU, après la catastrophe de 2015, on a mis en place de la végétalisation qui pourrait passer de 30 à 70% de la parcelle, sur certaines zones et de 10 à 20% sur d'autres zones etc... On a aussi favorisé la végétalisation de la ville et nous avons tous ce qui va avec en biodiversité.
Cet élément de biodiversité a été intégré au Scot, on y a largement travaillé et le Scot a été adopté à l'unanimité par toutes les villes. Cette biodiversité a fait l'objet d'un chapitre très important annoncé dans le PADD du Scot et également dans le DOO, Document d'Objectif adopté.
La mise en place d'un Atlas pour la biodiversité n'est pas règlementaire, ce n'est pas obligatoire.
Mais on l'a intégré dans le PLU et dans le Scot.
Voilà ce que je peux vous faire comme réponse en 10 minutes.
Merci d'avoir posé ces questions car c'est quand même quelque chose d'important et qui participe à l'intérêt que l'on peut porter à ces questions quand on est en responsabilité d'une ville comme celle de Mougins ; on se doit de parler de biodiversité, d'évolution, de transition énergétique qui deviennent de plus en plus important y compris sur le département et sur la politique régionale.
Compte rendu, Jean-Jacques Brégeaut, Mougins, le 11 décembre 2023
NOTE
N’en déplaise à M le Maire, les 2 questions écrites conformément au règlement du conseil municipal (article 8) nécessitent une réponse dans les 30 jours voir 60 jours. N’ayant pas de retour, nous avons été obligés d’en informer M le Préfet pour non-respect du règlement. Une fois de plus.
Pour l'agriculture, le Maire annonce qu’il y a 42 hectares qui pourraient être cultivés. Il faut se rappeler que lors de l'approbation du PLU les zones agricoles ont été diminuées de 96 ha à 42 ha, les zones abandonnées ayant été classées en ouverture à l'urbanisation.
Pour la régie agricole, à ce jour on assiste à un changement de vocabulaire, Le terme « régie agricole » est mis en sommeil, au profit d’espace agricole. Les annonces diffusées ne correspondent absolument pas aux objectifs annoncés (décembre 2019). Il faudrait récupérer aux alentours de 10 hectares sur les 42 pour être conforme aux promesses et à la loi EGALIM.
Le maire a beau confirmer sa volonté affichée pour ce projet. Il ne donne aucune perspective d'extension pour répondre aux besoins de la commune. Nous constatons qu'en l'état du projet avec 1,5 ha de culture, la production sera encore loin des besoins environ 10%.
Pour l'ABC Atlas de la Biodiversité Communale : ce n'est pas obligatoire dit-il ! Et on a déjà donné dans ce domaine avec PLU et Scot.
Le refus de lancer un Atlas de la Biodiversité Communal est un marqueur évident de ne pas vouloir connaitre la richesse de la biodiversité de son propre territoire et se cacher derrière le Scot est affligeant et laisse la place à toutes les spéculateurs immobiliers.
Le discours sur la surface arborée à Mougins et habituel.
La question avec l'ABC n'est pas là mais consiste à mettre en place un projet de sciences participative alliant scientifiques et population volontaire. Il rejette le projet sans explications. Regrettable !
NDLR
https://ensemblevivremougins.com/dossierspdf/Regie-agricole-agroecologie(v3+).pdf
https://ensemblevivremougins.com/dossierspdf/ABC-pour-Mougins_v3.2.pdf
Compenser ses rejets de gaz à effet de serre en créant des forêts : les entreprises abusent de cette promesse, qui figure en bonne place dans leurs engagements environnementaux et leur permet d’afficher une image vertueuse. En réalité, c’est au mieux largement insuffisant pour absorber tout le carbone émis. Et souvent, ces plantations s’avèrent même contre-productives. Explications.
Quelle quantité de carbone est stockée ? Un seul arbre stocke entre 20 et 30 kg de CO2 en moyenne chaque année, mais extrapoler cette production à l’échelle d’une forêt est délicat. Les spécialistes eux-mêmes ne savent pas le chiffre précis. Méfiez-vous donc d’une entreprise qui prétend à un « net zéro » grâce à des arbres. En effet, calculer le stock de carbone d’une forêt est un défi mésestimé – et périlleux : il implique de répertorier les plants jusque dans les zones les plus reculées, de la jungle équatoriale au Grand Nord sibérien ! Plusieurs milliers d’espèces s’y côtoient, de tailles, diamètres, longévité, densité et vitesse de croissance différents.
De nouvelles surfaces boisées sont-elles réellement créées ? Derrière le terme « reforestation » se cache souvent un autre scénario, celui de la « déforestation évitée », désignant des surfaces sauvées du déboisement. A priori, l’idée semble vertueuse : mieux vaut ne pas couper qu’essayer de réparer les dégâts. Mais les entreprises survalorisent leur action en la comparant à un scénario hypothétique, exagérément pessimiste, de déforestation d’ampleur si rien n’était fait… De plus, ces forêts sauvées ne le sont qu’en un lieu déterminé. Trop souvent, le défrichage évité à un endroit sera réalisé un peu plus loin.
De quelles forêts parle-t-on ? Là aussi, les promesses sont floues. La plupart des projets, en France comme à l’étranger, concernent des monocultures d’espèces à croissance rapide, et non des forêts naturelles. Ces plantations, destinées à être exploitées, se soldent par la coupe des arbres au bout de quelques années (7 ans pour des acacias, 20 ans pour des pins, etc.). Ainsi, les 40 000 hectares promis par TotalEnergies en RDC sont des acacias ; quand Michelin évoque 88 000 hectares de plantations, il s’agit d’hévéas, fort utiles pour fournir le caoutchouc des pneus de l’équipementier… Or, ce type de projets est très loin de fournir la même richesse qu’une forêt naturelle en termes de biodiversité, de réserve d’eau, etc. Au contraire, menés de façon intensive, ils sont source d’épuisement du sol et de pollution de l’eau par les pesticides et les engrais. Patrice Martin, technicien forestier à l’ONF et secrétaire général du syndicat Snupfen (Syndicat national unifié des personnels des forêts et de l’espace naturel), critique l’industrialisation croissante de la sylviculture, en France comme ailleurs dans le monde. Plutôt que des coupes rases, il prône de maintenir une « futaie irrégulière en couvert continu », mélange d’espèces et d’âges différents. Le hic : sa gestion est plus exigeante.
Un stockage pour combien de temps ? Tant qu’ils sont implantés, les arbres jouent leur rôle de puits de carbone. Une fois coupés, tout dépend de leur devenir : le bois d’œuvre, utilisé pour des charpentes, des parquets, des meubles, etc., continue à stocker le carbone. C’est nettement moins vrai pour le bois transformé en pâte à papier, plus éphémère. Quant au bois énergie, brûlé pour du chauffage ou de la cuisson, tout son carbone est immédiatement relargué dans l’atmosphère. Mais même les forêts pérennes ne sont plus garantes d’être des puits de carbone à long terme, car le réchauffement climatique fait peser des risques croissants d’incendies et de maladies – les mégafeux qui ont brûlé tout l’été au Canada l’illustrent tragiquement.
Qu’y avait-il avant ? Si les arbres remplacent une zone artificialisée ou désertique, le gain est évident. Mais si une forêt naturelle a été rasée pour être remplacée par une plantation, le bilan est catastrophique. « Il faut alors au moins 50 à 100 ans, voire davantage, pour que le bilan en termes de carbone redevienne positif, car ce sont les vieux arbres qui captent le plus de carbone », explique Patrice Martin. Et ce, sans même tenir compte des services écosystémiques disparus : biodiversité, protection contre l’érosion et la pollution, cycle de l’eau, etc.
À qui appartiennent les terres ? Trop souvent, les pays en développement sont confrontés au même scénario d’accaparement des terres : de grandes plantations s’implantent aux dépens des populations locales, expulsées de ces terrains. Méfiance donc concernant les grands projets en Afrique, en Asie ou en Amérique latine, surtout s’ils sont aux mains d’entreprises privées ou d’États.
Pour compenser quoi, au juste ? Alain Karsenty, économiste au Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement), rappelle que « le CO2 est très stable ». Une fois dans l’atmosphère, il y reste. Pas 100 ans, comme on l’entend souvent dire, mais des milliers d’années. La seule façon de l’en extraire, c’est de le capter dans des puits de carbone (lire l’encadré « Définitions »). Mais les arbres poussent lentement, et stockent des quantités dérisoires de carbone les premières années, voire décennies. Or, les émissions de GES censées être compensées sont déjà présentes dans l’atmosphère, et de nouveaux rejets s’y accumulent de jour en jour. Pour être cohérentes, les entreprises devraient donc renouveler sans cesse leurs engagements, alors qu’elles se contentent en général de recycler un seul et même projet pendant des années.
Est-ce utile ? À voir… « Certains projets ne sont pas mauvais, mais d’autres sont inutiles, voire contre-productifs, à l’instar des plantations à croissance rapide (eucalyptus, acacia, pin) suivies d’une coupe rase, estime Alain Karsenty. Le consommateur peut-il s’y retrouver ? Non ! L’arbre est une image évocatrice, et le message est facile à faire passer : en reforestant, les entreprises compenseraient leurs émissions de GES, ce qui les autoriserait à continuer leurs activités, y compris les plus polluantes… L’effet le plus pervers de ces annonces ? Elles donnent bonne conscience à bon compte au consommateur, le poussant à continuer à acheter sans rien changer. » Les émissions de GES, elles, augmentent, pour atteindre désormais près de 60 milliards de tonnes annuelles – la déforestation y contribuant pour 12 %…
« Dire qu’on sauvera la planète en plantant des arbres est un leurre », affirme Patrice Martin. Pour lui comme pour la plupart des défenseurs de l’environnement, « on n’a pas le temps d’attendre que les arbres poussent ». Avant tout, nous devons réduire nos émissions de GES et préserver les écosystèmes existants – forêts naturelles, mangroves, tourbières, savanes, dont plus de 7 millions d’hectares disparaissent chaque année. Ensuite seulement, replanter, mais judicieusement.
Vos repas à emporter dans une boîte en verre consignée, c'est possible grâce à vous et ça se passe sur la Côte d’Azur ! ;) - Réservez vite en ligne - Billetterie sécurisée dédiée aux événements associatifs
1# Protéger l’environnement de l’arbre
"Il faut prendre soin de l’environnement de l’arbre car c’est un être vivant qui va s’adapter continuellement, toute la vie, à son milieu, à savoir le vent, la pluviométrie, la qualité du sol…
Quand on a un arbre, dans un premier temps, il ne faut pas faire de travaux à proximité, dans son environnement, car cela peut le fragiliser.
Par exemple, en ajoutant de la terre autour, on ne s’en rend pas compte, mais on enterre davantage les racines et on entraîne une surélévation du sol ce qui, par conséquent, en cas de pluie, entraîne une moins bonne pénétration de l’eau vers les racines et fragilise l’arbre.
Par la suite, l’arbre risque de vivre sur ses réserves et petit à petit, de dépérir.
C’est un cercle vicieux qui se met en place: en devenant plus fragile, l’arbre va attirer des insectes. On a vu ce phénomène avec les scolytes, un insecte dont la larve va creuser des galeries sous l’écorce et couper les vaisseaux conducteurs. L’arbre ne pourra plus absorber d’eau et donc se dessèche."
2# Eviter d’occasionner des plaies sur l’arbre
Egalement, il faut éviter d’occasionner des plaies sur le tronc. En occasionnant un choc, on enlève les couches protectrices qui peuvent favoriser l’installation de champignons.
On voit souvent des propriétaires qui réalisent des tailles très sévères, c’est-à-dire, sur de gros diamètres, sur des surfaces importantes. Cela entame les réserves de l’arbre. Car il faut bien comprendre que l’arbre met des réserves partout dans ses branches, son tronc… Si on en coupe une grande partie, cela entraîne un déstockage de ses réserves.
Des tailles sévères risquent également de favoriser l’installation de champignons.
Normalement, il faut comprendre que l’arbre gère très bien son développement tout seul. L’idée est donc d’intervenir plutôt sur de petits diamètres de branche si on souhaite le tailler. Bien entendu, s’il y a eu des dégradations importantes et que cela peut mettre en péril notamment les personnes qui habitent à proximité, alors il faut agir.
3# Créer un environnement favorable à son développement
Bien choisir où l'on va planter son arbre, c’est important. Si on le plante trop près de sa maison, par exemple, et qu’avec la croissance les branches viennent frotter les murs, cela risque d’occasionner une gêne.
Quelle envergure mon arbre fera-t-il? Quelle hauteur va-t-il avoir à l’âge adulte? Ce sont des questions qu’il faut se poser au moment de planter.
Pour ce qui est de l’entretien quotidien, on peut aussi faire des choses simples pour, par exemple, conserver l’humidité à son pied, on peut entourer le tronc de mulch, une sorte de "paillage".
4# Surveiller la santé de ses arbres
Pour voir si son arbre est en bonne santé, il faut le regarder régulièrement.
Un feuillage qui change de couleur ou se flétrit, un soulèvement du sol autour de l’arbre, la présence de fissures sont autant de petits changements qui doivent alerter.
Des cavités, par exemple, peuvent être le signe de la présence de champignons.
Parfois, certains changements sont le signe de l’adaptation de l’arbre à son environnement. Mais d’autres fois, ils peuvent révéler un problème plus important et seul un œil averti saura poser le bon diagnostic.
5# Réaliser un état des lieux
Si on a un arbre avec un feuillage qui se dessèche, par exemple, il faut en trouver la cause.
Récemment, nous avons eu le cas d’un pin qui était complètement desséché. Après un diagnostic, nous nous sommes rendus compte qu’il avait concentré tout son système racinaire vers un point où s’était tenue, pendant très longtemps, une fuite d’eau. En faisant réparer cette fuite, les propriétaires ont coupé l’arbre, sans le vouloir, de sa principale source d’eau.
Si une personne achète un terrain avec beaucoup d’arbres, il vaut mieux faire un état des lieux pour être sûr qu’il n’y a pas de soucis.
Il faut en effet savoir que le propriétaire ou le gestionnaire sont responsables de leurs arbres et des dégâts qu’ils pourraient occasionner."
Contact
Arbre Conseil(r) est une prestation de l’ONF Vegetis, filiale de l’ONF, qui propose un accompagnement pour évaluer la santé des arbres et accompagner leurs propriétaires ou gestionnaires.
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter leur site ici.
Et si votre prochain repas à emporter était dans une boîte en verre consignée ? Rejoignez “En boîte le plat“, l’initiative toulousaine d’ETIC Emballages.
Antenne locale https://enboiteleplat.fr/la-cote-dazur/
Facebook https://www.facebook.com/lacotedazur.enboiteleplat/
Instagram https://www.instagram.com/lacotedazur.enboiteleplat/
Découvert par article https://www.francebleu.fr/emissions/l-invite-qui-fait-du-bien-a-la-planete/une-alternative-aux-emballages-jetables-des-restos-a-emporter-6001136
Depuis quelques années, en livraison ou à emporter, on a pris l'habitude de consommer le repas du midi sur le pouce. Entre les paninis, les sushis, un kébab ou un tacos, c'est bon en goût (et encore), mais très mauvais pour la planète ! Énormément de déchets sont générés par ces modes de restauration, c'est pour ça qu'à Valbonne on s'active. L'association Vaïeven, développe et coordonne le projet En boite le plat, pour proposer une forme de consigne d'emballage destinée à la restauration à emporter.
Si le projet se développe sur plusieurs territoires en France, sur la Côte d'Azur, il démarre tout juste, avec plusieurs commerçants du territoire de Valbonne partenaire de l'opération. Le but est de réduire les emballages jetables qui sont issus de la vente de plats à emporter. En boite le plat essaie de remplacer tous ces emballages jetables par du contenu en verre, consignés et qui sont partagés par un réseau de commerces.
Un matin ensoleillé à Grasse. Derrière un vaste portail, des jeunes s’activent, traversent la cour.
La bâtisse, un ancien couvent, abrite le tiers lieu Sainte-Marthe, géré par la SCIC (société coopérative d'intérêt collectif) Tetris (Transformations Écologiques Territoriales par la Recherche et l’Innovation Sociale).
Au premier étage, une trentaine de participants s’activent au cours d’une formation aux métiers du numérique.
Au rez-de-jardin, Nadine, médiatrice numérique, dispense des cours d’informatique. Au milieu, des habitants de Grasse passent prendre un café.
Cet ancien couvent et orphelinat, d’abord reconverti en école, voit désormais défiler habitués et curieux. Le lieu détonne, au milieu des habitations grassoises.
Centre de recherche autour de la transition
Ce tiers-lieu puise sa source dans une démarche initiée en 2009 par Geneviève Fontaine, docteur en sciences économiques.
"A l'époque, les lycéens qu’elle accompagnait avaient élaboré un outil pour encourager la démarche de développement durable au sein des établissements scolaires", explique Carole, présente elle aussi, presque depuis le début de l’aventure. Une sorte de grille pour évaluer et guider une action dans sa globalité, du début à la fin du processus. Et ne pas faire les choses à moitié, en quelque sorte.
"Les lycéens étudiaient, par exemple, les effets de la production de l’huile de palme que cela soit au niveau santé, économie, inégalités, environnement", poursuit Carole.
Une démarche autour de laquelle s’est construite la Scic Tetris, qui, depuis 2018, abrite un repair café, des cours de formation low tech et un vaste espace extérieur dont un potager.
"Nous sommes le seul tiers-lieu en France à être piloté par un centre de recherches", explique Christophe Giroguy, l’un des animateurs qui résume ainsi l’esprit du lieu : "un espace dédié à l’éducation populaire et au développement durable, à l’heure de la transition des territoires."
Nice-Matin
RÉGION FRANCE NICE
A Grasse, face aux enjeux écologiques, ils expérimentent la démocratie participative
A Grasse, le tiers-lieu Sainte-Marthe abrite un atelier de réparation de matériel électronique, des salles de cours, des activités d’agriculture urbaine, d’alimentation durable, de gestion des biodéchets et un centre de recherches. L’idée : réfléchir au territoire de demain dans sa globalité. Une démarche qui s’inscrit dans une réflexion, plus globale, sur la transition des territoires. Animateurs, chercheurs et observateurs racontent et analysent.
Article réservé aux abonnés
Flora Zanichelli
Publié le 23/01/2023 à 19:00, mis à jour le 23/01/2023 à 19:01
(Photo Franck Fernandes)
Pourquoi c’est important?
Partout en France, de plus en plus de citoyens, touchés de plein fouet par le réchauffement climatique, s’interrogent sur l’avenir de leurs territoires.
Dans une étude du Credoc (Centre de Recherche pour l'Étude et l'Observation des Conditions de Vie) publiée en 2022 pour le compte de l’ANCT (Agence nationale de cohésion des territoires), 60% des personnes interrogées estiment que la transition écologique constitue l’enjeu principal de la politique territoriale.
Réflexions sur le thème de la transition écologique, achats groupés de produits du terroir, monnaie locale, les tiers lieux se veulent des relais de la société civile et des interrogations qui les animent. Ils s’attachent à proposer d’autres modèles de vivre-ensemble dans un monde parfois à la peine.
Ancrés dans un territoire donné, ils peuvent permettre aux habitants d’accéder facilement à des réflexions et initiatives adaptées aux besoins de leur environnement.
Mais avec une limite, jugent certains observateurs, inquiets d’une possible récupération politique de ces lieux et de leur parfois relative indépendance face aux pouvoirs publics locaux et logiques de marché.
Un matin ensoleillé à Grasse. Derrière un vaste portail, des jeunes s’activent, traversent la cour.
La bâtisse, un ancien couvent, abrite le tiers lieu Sainte-Marthe, géré par la SCIC (société coopérative d'intérêt collectif) Tetris (Transformations Écologiques Territoriales par la Recherche et l’Innovation Sociale).
Au premier étage, une trentaine de participants s’activent au cours d’une formation aux métiers du numérique.
Au rez-de-jardin, Nadine, médiatrice numérique, dispense des cours d’informatique. Au milieu, des habitants de Grasse passent prendre un café.
Cet ancien couvent et orphelinat, d’abord reconverti en école, voit désormais défiler habitués et curieux. Le lieu détonne, au milieu des habitations grassoises.
Le tiers-lieu dispense des cours d'informatique. (Photo Franck Fernandes).
Centre de recherche autour de la transition
Ce tiers-lieu puise sa source dans une démarche initiée en 2009 par Geneviève Fontaine, docteur en sciences économiques.
"A l'époque, les lycéens qu’elle accompagnait avaient élaboré un outil pour encourager la démarche de développement durable au sein des établissements scolaires", explique Carole, présente elle aussi, presque depuis le début de l’aventure. Une sorte de grille pour évaluer et guider une action dans sa globalité, du début à la fin du processus. Et ne pas faire les choses à moitié, en quelque sorte.
"Les lycéens étudiaient, par exemple, les effets de la production de l’huile de palme que cela soit au niveau santé, économie, inégalités, environnement", poursuit Carole.
Une démarche autour de laquelle s’est construite la Scic Tetris, qui, depuis 2018, abrite un repair café, des cours de formation low tech et un vaste espace extérieur dont un potager.
"Nous sommes le seul tiers-lieu en France à être piloté par un centre de recherches", explique Christophe Giroguy, l’un des animateurs qui résume ainsi l’esprit du lieu : "un espace dédié à l’éducation populaire et au développement durable, à l’heure de la transition des territoires."
Formation, potager, réparation
"Ici, on s’intéresse à la capacité réelle à mettre en place quelque chose", explique Manon.
Par exemple, comment se déplacer autrement à Grasse et encourager le vélo? "Cela sous-entend, qu’il faut savoir faire du vélo, qu’il faut pouvoir s’en procurer un, pouvoir l’entretenir, qu’il y ait les infrastructures pour." A chaque fois, le problème est tourné dans tous les sens.
Parmi les projets soutenus et développés par la SCIC: une monnaie locale, la réutilisation des huiles des fritures sur le modèle de l’association "Roule ma frite" à Marseille.
En déambulant dans le tiers-lieu, la variété des formations proposées saute aux yeux.
"Une fois par mois, on fait un repas des simples et sauvages (*)", souligne Christophe Giroguy.
Prochainement, le tiers-lieu devrait recevoir des retraités. "Ce seront des ateliers organisés sur une dizaine de jours, explique Christophe. Pour étudier leurs droits, les aider dans cette nouvelle vie."
Une requête toujours plus forte
Le tiers-lieu de Sainte-Marthe n’est pas un cas isolé. La France en compte plus de 1400, "inégalement répartis sur le territoire", estime l’Agence nationale pour la cohésion des territoires (ANCT).
Si l'île-de-France en compte 316, la région PACA arrive en dernière position avec 127 tiers-lieux recensés.
Nice-Matin
RÉGION FRANCE NICE
A Grasse, face aux enjeux écologiques, ils expérimentent la démocratie participative
A Grasse, le tiers-lieu Sainte-Marthe abrite un atelier de réparation de matériel électronique, des salles de cours, des activités d’agriculture urbaine, d’alimentation durable, de gestion des biodéchets et un centre de recherches. L’idée : réfléchir au territoire de demain dans sa globalité. Une démarche qui s’inscrit dans une réflexion, plus globale, sur la transition des territoires. Animateurs, chercheurs et observateurs racontent et analysent.
Article réservé aux abonnés
Flora Zanichelli
Publié le 23/01/2023 à 19:00, mis à jour le 23/01/2023 à 19:01
(Photo Franck Fernandes)
Pourquoi c’est important?
Partout en France, de plus en plus de citoyens, touchés de plein fouet par le réchauffement climatique, s’interrogent sur l’avenir de leurs territoires.
Dans une étude du Credoc (Centre de Recherche pour l'Étude et l'Observation des Conditions de Vie) publiée en 2022 pour le compte de l’ANCT (Agence nationale de cohésion des territoires), 60% des personnes interrogées estiment que la transition écologique constitue l’enjeu principal de la politique territoriale.
Réflexions sur le thème de la transition écologique, achats groupés de produits du terroir, monnaie locale, les tiers lieux se veulent des relais de la société civile et des interrogations qui les animent. Ils s’attachent à proposer d’autres modèles de vivre-ensemble dans un monde parfois à la peine.
Ancrés dans un territoire donné, ils peuvent permettre aux habitants d’accéder facilement à des réflexions et initiatives adaptées aux besoins de leur environnement.
Mais avec une limite, jugent certains observateurs, inquiets d’une possible récupération politique de ces lieux et de leur parfois relative indépendance face aux pouvoirs publics locaux et logiques de marché.
Un matin ensoleillé à Grasse. Derrière un vaste portail, des jeunes s’activent, traversent la cour.
La bâtisse, un ancien couvent, abrite le tiers lieu Sainte-Marthe, géré par la SCIC (société coopérative d'intérêt collectif) Tetris (Transformations Écologiques Territoriales par la Recherche et l’Innovation Sociale).
Au premier étage, une trentaine de participants s’activent au cours d’une formation aux métiers du numérique.
Au rez-de-jardin, Nadine, médiatrice numérique, dispense des cours d’informatique. Au milieu, des habitants de Grasse passent prendre un café.
Cet ancien couvent et orphelinat, d’abord reconverti en école, voit désormais défiler habitués et curieux. Le lieu détonne, au milieu des habitations grassoises.
Le tiers-lieu dispense des cours d'informatique. (Photo Franck Fernandes).
Centre de recherche autour de la transition
Ce tiers-lieu puise sa source dans une démarche initiée en 2009 par Geneviève Fontaine, docteur en sciences économiques.
"A l'époque, les lycéens qu’elle accompagnait avaient élaboré un outil pour encourager la démarche de développement durable au sein des établissements scolaires", explique Carole, présente elle aussi, presque depuis le début de l’aventure. Une sorte de grille pour évaluer et guider une action dans sa globalité, du début à la fin du processus. Et ne pas faire les choses à moitié, en quelque sorte.
"Les lycéens étudiaient, par exemple, les effets de la production de l’huile de palme que cela soit au niveau santé, économie, inégalités, environnement", poursuit Carole.
Une démarche autour de laquelle s’est construite la Scic Tetris, qui, depuis 2018, abrite un repair café, des cours de formation low tech et un vaste espace extérieur dont un potager.
"Nous sommes le seul tiers-lieu en France à être piloté par un centre de recherches", explique Christophe Giroguy, l’un des animateurs qui résume ainsi l’esprit du lieu : "un espace dédié à l’éducation populaire et au développement durable, à l’heure de la transition des territoires."
(Photo Franck Fernandes).
Formation, potager, réparation
"Ici, on s’intéresse à la capacité réelle à mettre en place quelque chose", explique Manon.
Par exemple, comment se déplacer autrement à Grasse et encourager le vélo? "Cela sous-entend, qu’il faut savoir faire du vélo, qu’il faut pouvoir s’en procurer un, pouvoir l’entretenir, qu’il y ait les infrastructures pour." A chaque fois, le problème est tourné dans tous les sens.
Parmi les projets soutenus et développés par la SCIC: une monnaie locale, la réutilisation des huiles des fritures sur le modèle de l’association "Roule ma frite" à Marseille.
En déambulant dans le tiers-lieu, la variété des formations proposées saute aux yeux.
"Une fois par mois, on fait un repas des simples et sauvages (*)", souligne Christophe Giroguy.
Prochainement, le tiers-lieu devrait recevoir des retraités. "Ce seront des ateliers organisés sur une dizaine de jours, explique Christophe. Pour étudier leurs droits, les aider dans cette nouvelle vie."
Le tiers-lieu Sainte-Marthe accueille des services civiques (Photo Franck Fernandes).
Une requête toujours plus forte
Le tiers-lieu de Sainte-Marthe n’est pas un cas isolé. La France en compte plus de 1400, "inégalement répartis sur le territoire", estime l’Agence nationale pour la cohésion des territoires (ANCT).
Si l'île-de-France en compte 316, la région PACA arrive en dernière position avec 127 tiers-lieux recensés.
Débat des lecteurs
Etes vous favorable à la mise en place de l'uniforme à l'école ?
Oui
Non
Sans opinion
124 votes - Voir le résultat
Mcdonald Monique
Mcdonald Monique
NON
Je suis CONTRE le port de l'uniforme car, ayant vécu dans un pays où il était obligatoire, j'ai constaté : il est cher, d'abord à acheter, ensuite à e ...Lire plus
On est pris entre des injonctions contradictoires entre transition écologique et société de consommation, les gens ne savent pas forcément comment s’y prendre." Nathalie Lazaric, chercheuse au Gredeg (Groupe de recherche en droit, économie et gestion)
Nathalie Lazaric, chercheuse au Gredeg (Groupe de recherche en droit, économie et gestion), à Sophia-Antipolis, voit dans ces lieux alternatifs une opportunité de réfléchir aux lendemains: "On est pris entre des injonctions contradictoires entre transition écologique et société de consommation, les gens ne savent pas forcément comment s’y prendre. Il faut qu’on nous donne les outils pour apprendre, qu’on nous donne des objectifs à atteindre, sinon on ne sait pas où l’on va."
C’est ce qu’observe également attentivement l’association Les localos. Basée à Limoges, elle accompagne les différents acteurs locaux, des citoyens aux associations et fondations, engagées dans un processus de transition écologique.
"Les territoires changent, certains ont envie d’expérimenter de nouveaux modèles et parfois, n’ont pas vraiment le choix, pour des raisons de ressources", explique Jean-Yves Pineau, directeur des Localos. Lui qui intervient régulièrement dans différentes universités officie aussi dans de nombreux cabinets d’experts et connaît bien le sujet. Au départ ouverts aux seuls citoyens et associations, les Localos agissent désormais aux côtés de certains pouvoirs locaux.
“Aujourd’hui, explique-t-il, les communes peuvent adhérer à notre projet et trouver avec nous, une manière différente d’agir et de réfléchir.“
Créer des lieux d’échanges de bonnes pratiques, engager des réflexions sur les moyens des territoires qui s’amenuisent, tel est l’objectif des Localos.
"Comment mieux vivre quand on a peu de moyens? Comment cette commune a-t-elle fait pour remettre sur pied une boulangerie ou un commerce essentiel? Ce sont des choses qu’on observe et qu’on essaie d’appliquer."
Essaimer dans les Alpes-Maritimes
Le tiers-lieu de Sainte-Marthe possède, depuis peu, une antenne à Gréolières, le tiers-lieu des Grandes Roches.
Au programme, potager, plantation d’arbres, ateliers et formation d’écoconstruction, tourisme d’hospitalité.
Retrouver du sens, réfléchir, élaborer d’autres manières de vivre-ensemble, les objectifs des tiers-lieux sont nombreux.
Gare, cependant, à ne pas le vider de sa substance, rappelle le sociologue Michel Simonot, auteur d’une tribune au titre éloquent: "Tiers lieux ou l'art de la faire à l'envers".
Le tiers-lieu, alertait-il, doit rester un lieu d’expérimentation sans récupération des pouvoirs publics, ni une marchandisation des actions qu’ils proposent. Lieu d’innovation et de vivre-ensemble, ils ne sauraient être soumis aux lois du marché, concluait l’auteur.
(*) cueillette de plantes sauvages
Qui est-ce?
Nice-Matin
NICE CAGNES VALLÉES
Jeannine Blondel: "Défendre la Côte d’Azur contre la Côte d’usure, sans être passéiste pour autant"
[Héros ordinaires]. Qui sont les hommes et les femmes qui façonnent nos territoires? Parce qu'ils s'engagent par conviction ou dans leur travail, ils changent notre quotidien, le repensent et l'améliorent. Nous avons décidé de les rencontrer. Dans cet épisode, Jeannine Blondel, 84 ans, opiniâtre militante chez France nature environnement, engagée depuis des décennies pour la préservation des paysages azuréens et contre les dégradations qui les menacent, sur le littoral et en campagne.
Aurélie Selvi - aselvi@nicematin.fr
Publié le 22/01/2023 à 19:00, mis à jour le 22/01/2023 à 21:30
À 84 ans, Jeannine Blondel se bat contre les atteintes à l'environnement. Photo Frantz Bouton
Qui est-ce?
Dans les Alpes-Maritimes, elle est connue comme le loup blanc. Pour ses engagements et son franc parler. À 84 ans, Jeannine Blondel, vice-présidente de France nature environnement 06, est une figure atypique de la lutte pour la préservation des paysages azuréens. Son combat le plus emblématique: celui contre les dépôts sauvages du BTP dans l’arrière-pays qui l’a conduite jusqu'à l’émission d’enquête Envoyé spécial. Ses armes: "Ma grande gueule et mes gros sabots", se plaît-t-elle à lancer, gouailleuse.
Sa détermination, cette authentique Cagnoise la puise dans son enfance, au sein d’une famille de paysans de la commune, les pieds plantés dans la terre, "une vie où il ne nous a jamais rien manqué". Et dont elle n’a rien oublié: les poules, les lapins, jouer à la coiffeuse en tressant les fins filaments au bout des épis de maïs, sa mère qui part vendre les légumes sur le Paillon à Nice en charrette, tirée par Papillon, un Percheron blanc et gris…
J’ai appris à marcher le long de la Cagne, sur les terrains familiaux. J’étais tout le temps à la campagne, avec mes parents. Ramasser des haricots, me faire un gros bouquet de tournesols dans la rivière, tailler les pêchers, la vigne, c’était normal
"Mon père, qui était du village de La Penne, m’a appris à tout faire. En grandissant, mes parents nous emmenaient aux champignons", se souvient celle qui ne sent bien que dans les bois. "C’est ma force, c’est ma vie!"
Quand elle n’y est pas, cette ancienne employée de supermarché "bricole" ses fleurs dans le petit jardin de son chez-elle, en plein centre-ville de Cagnes-sur-Mer. "C'est ma détente, mon monde, même si, avec le changement climatique, les plantes ne tiennent plus comme elles tenaient avant."
Les bouleversements environnementaux et l’avenir qu’ils nous réservent, voilà du carburant pour l’action de cette retraitée aux 6 arrières-petits enfants, toujours prête à dresser la table pour accueillir l’un d’entre eux à déjeuner. "En préservant la planète, c’est eux que je préserve, c’est un acte d’amour."
Le déclic
"Il faut que je m’engage!" Un jour de 1989, cette évidence s’impose à Jeannine Blondel. "Mon père venait de mourir, je m’en étais beaucoup occupé. J’ai essayé deux ans d’affilée de travailler ses vignes seule mais ça n’a pas marché. Il me fallait de la vie, une occupation. Rester dans un fauteuil à tricoter devant la télé, ce n’est pas moi", confie-t-elle.
En 1993, elle s’implique à Cagnes dans le Comité de quartier centre-ville Logis-Lautin… qu’elle préside toujours 30 ans après.
"J’ai commencé à gérer les problèmes des habitants du centre, on n’était pas d’accord pour tout ce béton dans la ville", raconte-t-elle. Un engagement micro-local qui pique l’intérêt de France nature environnement (FNE) Paca. Le 28 février 2013, avec une poignée de citoyens impliqués dans la défense de leur cadre de vie à Cagnes, mais aussi Saint-Laurent ou Carros, elle dépose les statuts de FNE 06.
Il commençait à y avoir énormément de problèmes de biodiversité, d’environnement, d’eau, de qualité de l’air…
Sans ciller, Jeannine la courageuse se mue en lanceuse d’alerte: "Avec FNE, mon but a tout de suite été de dénoncer les choses, en faisant des courriers, en prévenant la presse. Pas pour faire parler de moi mais pour le rapport de force."
La sonnerie de son téléphone vient interrompre l’échange. Au bout du fil, un étudiant en journalisme. Jeannine dégaine son agenda bien rempli et lui trouve un créneau pour caler une interview.
L’action
Chez Jeannine, près de la table à manger, où cohabitent beau livre sur l’histoire de Saint-Paul, petits chocolats et noix, il y a ce petit bureau, impeccablement rangé où elle passe beaucoup de temps à avancer pas à pas sur ses dossiers. "Je suis un peu ficanas", aime-t-elle à plaisanter. Mais son action, elle, est on ne peut plus sérieuse.
"Dès qu’on a monté FNE, des gens se sont mis à nous appeler pour nous signaler des atteintes à l’environnement: des arbres abattus, des zones humides détruites", relate-t-elle.
C’est l’un de ces appels qui la met sur la piste d’une décharge sauvage du BTP à Spéracèdes. "Ça m’a provoqué une colère noire!
Comment on peut se permettre de détruire à ce point la nature?
Mais les abus se multiplient: Séranon, Andon, Peyroules ou encore Puget-Théniers où elle embarque Elise Lucet et l’équipe d’Envoyé spécial filmer les remblais pollués du BTP ayant permis à un viticulteur bio d’agrandir son exploitation.
"Sous ses airs de petite mamie tranquille, Jeannine coopère régulièrement avec les gendarmes pour traquer de gros trafiquants de déchets", posent les journalistes de France 2 dans leur reportage. Sur ces images, on la voit arpenter un sentier et y dénicher des poteaux de béton fracassés ensevelis dans la terre. Il y a deux ans, même combat quand un habitant de Bar-sur-Loup l’alerte d’un déversement de polluants émanant d’une grosse usine du coin. "On est monté à pied par Caussols au plus près, on a pris des photos, constaté... Et je repars avec un beau bouquet de bruyère blanche!"
Quand elle découvre le pot-aux-roses, Jeannine Blondel sait se tourner vers les autorités compétentes, monter des dossiers, appuyer des procédures judiciaires. "Avec les élus, en préfecture, je suis nature. C’est comme ça qu’on me connaît. Eric Ciotti, Louis Nègre, Christian Estroi, Charles-Ange Ginésy… Je m’adresse à eux un peu comme je m'adresse à mes enfants. Je les emmerde mais c’est ma force. Je ne suis pas exigeante, je ne demande rien pour moi personnellement, c’est toujours l’intérêt général qui prime", lance-t-elle.
La puissance de l’action de Jeannine tient aussi à son réseau. "Sigale, Conségudes, Aiglun… Il n’y a pas un village où je n’ai pas des amis ou de la famille." Une vie de liens entretenus, comme ses combats, avec constance.
Et maintenant?
"La suite? Je suis plus près du départ que de l’arrivée!", plaisante celle qui ne compte strictement rien lâcher de ses engagements, la force du paternel en bandoulière. "C’est l’homme que j’ai le plus aimé au monde, il m’a transmis sa droiture", glisse-t-elle, un brin émue.
Et même si son action n’a pas mis un point final aux atteintes à l’environnement, pas question pour Jeannine de baisser les bras.
"C’est vrai que c’est souvent le pot-de-terre contre le pot-de-fer mais j’ai la niaque, comme on dit chez moi! Et si j’arrive à sauver 3 arbres, c’est toujours ça de pris."
Mais les résultats de son action vont bien au-delà. À Saint-Jean-Cap-Ferrat, la militante écologiste est fière de mettre un coup d’arrêt à une plage privée qui grignotait allègrement le domaine public. "Quand on s'en prend à la nature, on prend à tout le monde. Je défends la Côte d’Azur contre la Côte d’usure, sans être passéiste pour autant", lâche-t-elle dans un sourire.
Assises départementales de l’eau, pollution lumineuse, réunions en visio ou en préfecture les après-midi… Jeannine Blondel a de quoi faire pour les mois à venir. Sans délaisser pour autant ses habitudes quotidiennes: aérer en grand, partir chercher son pain, ses légumes, en ville, faire une bonne sauce, un gratin de courge rouge, une daube… "Une vie simple mais pleine de sens", résume qui aimerait que jeunes s’engagent davantage. "On me dit souvent: oh, c’est magnifique ce que vous faites. J’ai envie de dire: bougez-vous Au nom de la nature, de l’environnement, de la vie."
Pour contacter France nature environnement 06, c'est par ici https://www.fne06.fr/
Quand l'urbanisation prend de plus en plus de place sur la Côte d'Azur… Celle des agriculteurs se réduit nettement. Mais alors quoi faire, lorsqu'en plus, les terrains ne sont pas fertiles ? La solution, c'est la tomette Éclo !
L'idée de Nicolas ressemble à une tomette des vieux immeubles bourgeois, ou du Vieux-Nice. C'est une tomette on ne peut plus classique, hexagonale, qui tient dans la paume de la main. Mais ce n'est ni du ciment, ni de la pierre. Non, c'est du compost. Local, qui plus est, il vient de Nice notamment, pioché dans les stocks de la Maison de l'Environnement, qui va venir régénérer les sols lorsqu'il est disposé.
La tomette Éclo partout, pour tous les sols
On va pouvoir la mettre soit chez soi directement, pour voir comment la tomette va évoluer dans le temps. Une fois disposée dans un pot de terre par exemple, elle va se transformer parce qu'à l'intérieur, il y a aussi des graines mellifères qui vont fleurir et ainsi apporter tout le vivant. C'est comme ça que l'on recrée un écosystème, avec des papillons par exemple. Mais on va pouvoir aussi les mettre dans tout ce qui est espace vert, ou tout simplement devant chez soi, ou dans un parc.
Des ateliers pour sensibiliser au Vivant et à la Biodiversité
Éclo propose également différents stages, notamment à la Maison de l'Environnement de Nice pour tous les publics. L'idée, c'est de sensibiliser les nouvelles générations à la biodiversité et au recyclage. Lors de ces ateliers, des tomettes sont également fabriquées, créées durant l'expérience avec le compost "frais". Une fois moulées, elles doivent sécher. La personne qui a réalisée la tomette repart avec, et il ne reste plus qu'à la disposer dans un pot, une jardinière ou un espace vert.
Plus d'infos sur Éclo :
LinkedIn https://www.linkedin.com/in/nicolas-thomas-554a29161/?originalSubdomain=fr
Instagram https://www.instagram.com/moob.designer/
Au milieu d’une épaisse forêt de grands pins sylvestres et d’épicéas, un petit espace clairsemé, jalonné de minuscules pousses protégées par des grillages. A Tournefort, village de la vallée de la Tinée, deux techniciens de l’Office national des forêts inspectent ce lopin de 0,5 hectare avec la plus grande attention. On l’appelle "îlot d’avenir". Ici, fin novembre, des plants de pins de Brutie ont été plantés avec minutie à la place de quelques essences endémiques composant cette forêt communale, souffrant du dérèglement climatique.
"Sur cette zone, nous avions coupé des pins sylvestres il y a une quinzaine d’années pour retirer de l’ombre et essayer d’avoir de la régénération naturelle. Plusieurs dizaines de sapins et d’épicéas étaient repartis grâce à ça. Mais avec la chaleur estivale, on constate que leur croissance s’arrête. On les pense condamnés à brève échéance", explique Jean-Guy Peyronel, technicien forestier à l’ONF en pointant des branchages clairsemés.
"Forêts mosaïques"
Plutôt que de miser sur cette incertaine régénération, les forestiers ont installé des plants de pins venus de Turquie. "Une essence qui a la caractéristique de s’adapter à des températures très froides et très chaudes", détaille Florent Battiston, responsable de l’Unité territoriale Nice Mercantour de l’ONF. Un pari sur l’avenir. "Les premiers 50 ans de vie d’un arbre, c’est la préadolescence. On installe ces arbres pour qu’ils soient pérennes dans 80 ans et on travaille à leur suivi avec des scientifiques, en s’appuyant sur les conclusions du Giec pour faire des modèles informatiques fins. Néanmoins, il y a une part d’incertitude", abonde Jean-Guy Peyronel.
Et ces tests fleurissent en terres azuréennes. "Des îlots d’avenir se mettent en place, entre autres, dans les Préalpes d’Azur. Jusqu’alors, on misait sur la régénération naturelle de la forêt mais avec le réchauffement, il nous faut faire autrement", constate Florent Battiston. L’enjeu, à Tournefort et dans bien d’autres zones des Alpes-Maritimes et du Var: tendre vers des "forêts mosaïques". "En ayant un maximum de diversité d’essences sur la même parcelle, si une vient à s’effondrer, une autre pourrait prendre le relai", explicite Jean-Guy Peyronel.
Investir pour l'avenir
A Tournefort, le prometteur îlot d’avenir a coûté environ 10 000€, un engagement financier pour la municipalité. "Si la forêt dépérit, c’est tout notre cadre de vie qui est menacé. Le conseil municipal m’a suivi à l'unanimité sur ce projet et nous avons obtenu des financements de la Région. Tout le monde est concerné, on attend maintenant les résultats", confie Muriel Molinari, maire de Tournefort depuis 2011. Consciente de l'imminence des enjeux climatiques, l’élue aimerait "faire un projet plus gros sur la forêt qui va au fort du Pic Charvet". Histoire de se préparer à un avenir plus qu’incertain.
"Se protéger soi-même contre les incendies en débroussaillant, c’est comme mettre un verrou et une porte blindée contre les voleurs." Le contrôleur général du Service d’incendie et de secours des Alpes-Maritimes (Sdis 06), René Dies, est catégorique: "Si la défense est trop dangereuse, on n’engagera pas les pompiers. Le risque doit être raisonnable." Son homologue du Var, Eric Grohin, ne dit pas autre chose.
Le discours se durcit. "Les gens doivent s’autoprotéger. Quand on est face à des feux hors-norme comme Gonfaron en 2021 ou la Gironde l’été dernier, on est en rupture capacitaire. Si on est obligé de mettre un camion derrière chaque maison pour la protéger, on ne peut plus lutter contre le feu, il s’élargit et continue à se propager. Je refuse d’envoyer des hommes dans des zones non débroussaillées quand elles présentent un danger vital. On privilégiera l’évacuation des personnes quand les zones ne seront pas défendables", précise Eric Grohin.
"On ne pourra plus défendre les biens"
Trois critères de défensabilité aideront à la prise de décision: "Que les obligations légales de débroussaillement soient respectées; que l’accessibilité à l’habitation soit conforme; de même que le réseau d’eau, poursuit Eric Grohin. À certains moments, on ne pourra plus défendre les biens. On sécurisera la population, soit en l’évacuant, soit en la confinant dans la maison."
Le changement climatique, la sécheresse et les températures aussi hautes qu’inhabituelles favorisent les feux, y compris dans des régions où il n’y en avait pas. À tel point que le risque d’incendie hors norme et incontrôlable est à présent redouté, et pas que dans le sud de la France.
"Pour la première fois, cet été, la moitié des incendies s’est déroulée au nord de la Loire, dans le Jura, en Bretagne, en Anjou…", ajoute Eric Grohin. Cette expansion incite chaque département à garder ses pompiers. Par ricochet, les colonnes envoyées jusqu’à présent en renfort d’un département vers un autre, comme cela s’est passé sur le feu de Gonfaron en 2021, ne le seront plus. Chacun préférant garder ses forces sur place au cas où!
"Une maison bien débroussaillée ne brûle pas"
Les trois critères de défensabilité sont difficilement tenables dans certains secteurs du Var et des Alpes-Maritimes, où les villas ont poussé au cœur de forêts avec des chemins difficilement accessibles. Pour que les pompiers puissent circuler sans danger, la route doit être dégagée sur quatre mètres de large et de haut.
Un des enseignements du feu de Gonfaron, c’est qu’une maison bien débroussaillée ne brûle pas. Et s’il n’y a pas de danger, les habitants peuvent être confinés après avoir arrosé autour de la maison et sur le toit, fermé les volets, placé des chiffons mouillés au bas des portes…
"Sur le feu de Gonfaron, 92% des maisons qui ont brûlé n’étaient pas débroussaillées. Les 8% restantes étaient débroussaillées, mais avaient par exemple des volets en PVC, des appentis en bois très proches", poursuit le patron du Sdis 83.
De même, dans les zones à risques, il faut éviter les terrasses en bois à proximité des habitations, l’utilisation de PVC, les cyprès et autres végétaux très inflammables comme le mimosa, ou les tas de bûches pour l’hiver. Mais ces recommandations, qui peuvent être vitales quand le feu arrive sur une maison, ne sont pas inscrites dans les règlements d’urbanisme.
"L’autoprotection des maisons, c’est la loi, avec les Obligations légales de débroussaillement (OLD)" insiste René Dies. Alpes-Maritimes et Var y sont soumis. La réglementation est particulièrement complexe. Les arrêtés préfectoraux sont indigestes. Ils imposent d’aller couper arbres ou sous-bois chez le voisin, sans que celui-ci ne débourse un centime.
Les institutions locales, au premier rang desquelles les maires censés faire respecter les OLD, sont peu nombreux à faire le nécessaire pour informer la population, redoutant une impopularité. C’est auprès de l’association des communes forestières du Var, Cofor 83, et de l’ONF, que les Varois trouveront la meilleure information.
" L’État envisage de renforcer ses moyens de contrôle "
Le principe général, c’est que les propriétaires en zone boisée ou à moins de 200mètres d’un massif forestier, de garrigue ou de maquis, doivent débroussailler, même si leur habitation se trouve dans un quartier urbanisé. Ehpads, lotissements, copropriétés doivent aussi faire le ménage autour de leurs bâtiments s’ils sont dans ces périmètres. Cela peut être le cas par exemple à Toulon, avec la proximité du Faron, ou dans le secteur de Grasse et des Préalpes d’Azur. Selon Alain Monavo, responsable pour l’ONF de l’Agence de défense des forêts contre l’incendie, basée à Nice, "l’État envisage de renforcer ses moyens de contrôle en 2023". Il faut donc s’attendre à des visites de la police municipale et de l’ONF à la demande des maires, de mieux en mieux informés sur le fait que leur responsabilité peut être engagée. Et bien sûr, le carnet à souches sera dégainé pour les plus récalcitrants.
Message de Karine
Un autre truc, je me disais que ça serait bien d'ajouter un post avec nos valeurs et nos règles de modération, qu'on epinglerait en haut de notre page FB, ou alors dans le A propos. Comme ca c'est clair. Quelles sont selon vous nos valeurs ? Moi je dirais
Jessica, reprise et ajustement des idées de Karine
Commentaires sous publi FB Article dans Nice-Matin
Pour information au sujet des hérissons, nous avons reçu les recommendations du Hameau des hérissons et afin de les laisser circuler ils recommendent: "Pour qu'un hérisson soit à l'aise pour passer il faut une ouverture minimum de 12,5 cm x 12,5 cm.
Il ne faut pas qu'il y ait de marche à franchir.
Je serais pour en faire tous les 100 mètres.". Nous avons fait passer ces informations au service technique que nous avons rencontré samedi et qui s'est engagé à percer les trous nécessaires. A suivre.
Anne De Saint Etienne
@Initiatives MLH merci pour votre retour.
100 mètres me paraît une distance beaucoup trop grande pour assurer leur sécurité et j’aurais pensé qu’une disruption tous les 20 ou 30 mètres aurait été préférable.
Il est nécessaire aussi ,pour ma part, que l’on puisse échanger ensemble sur ce sujet et qu’il n’y ait pas de censure, ce serait préjudiciable pour la cause animale.
Emmanuelle Aguilera
@Initiatives MLH 100 mètres me paraît trop long comme distance
Remarques de Karine
Coucou les filles, hier soir on a discuté de l'histoire des hérissons avec Damien et on s'est dit que 100m c'était carrément grand comme distance (2 aller-retour dans la piscine de MLH, imaginez pour un hérisson en stress 😱). J'ai pas vérifié ce matin mais je pense qu'il y a déjà des ouvertures pour les écoulements à peu près tous les 100m, 150m à tout casser (le bout de piste cyclable ne doit pas faire bien plus de 900m et le muret et interrompu pas mal de fois)
Carole est-ce que tu pourrais vérifier avec le hameau des hérissons en expliquant que les hérissons ne peuvent pas vraiment se balader tranquillement le long du muret pour chercher une ouverture vu qu'ils risquent de se faire écraser dès qu'ils font un petit écart ?
Est-ce qu'ils voulaient dire 10m ??
Damien confirme, il a regardé aujourd'hui et il y a moins de 100m entre les ouvertures existantes
D’épais cyprès de 20 m de haut sur 150 m de long. À La Crau, lieu-dit des Martins, c’est dans l’un de ces alignements verts qui jalonnent nos routes sans qu’on n’y prête attention que pourrait peut-être se jouer un peu de l’avenir de la préservation des arbres. C’est en tout cas le combat judiciaire qu’ont décidé de mener Karine et Olivier Panchaud, propriétaires du terrain sur lequel cette haie est installée. Et ils le font en connaissance de cause.
"Mon mari et moi sommes spécialisés dans l’étude du vivant. Derrière cette haie de cyprès, il y a notre centre de recherche et d'expérimentation sur le végétal. J’y ai, par exemple, développé une solution bio pour lutter contre le charançon ravageur de palmiers, utilisée à Nice", explique Karine Panchaud, experte arboricole et biologiste. Alors quand le couple entend, début 2021, des tronçonneuses au travail le long de la route qui longe leur propriété, impossible de ne rien faire.
Aider la nature à reprendre ses droits
"Ce jour-là, le prestataire à l'œuvre nous explique qu’il doit buser le fossé dans le cadre de l’aménagement d’une piste cyclable par le Conseil départemental. Mais il n’y avait pas eu de présentation publique du projet avant que les travaux ne démarrent. Le problème, c’est que les ouvriers ont ce jour-là atrocement mutilé la haie, en pleine période de nidification", détaille cette spécialiste du vivant, qui a recensé ici la présence de 11 espèces animales à protéger.
Faucon, chardonneret élégant, verdier d’Europe, chauve-souris, hibou petit duc mais aussi lézard ocellé, couleuvre ou encore tortue d’Hermann y ont leurs habitudes. "C’est très vivant! D’autant que, quand nous avons repris le terrain, occupé précédemment par des vignes, nous nous sommes appliqués à lancer un travail d'aménagement végétal pour observer comment les animaux et les insectes peuvent reprendre leur droit", ajoute la cofondatrice du centre d’étude Vegetech, dont les expérimentations in situ doivent servir de base de travail aux collectivités et parcs botaniques avec lesquels l’entreprise collabore (à Menton, Nice, Monaco ou encore en Italie).
Défendre des arbres en justice
Alors que les tronçonneuses débitent les branches basses des cyprès, Karine Panchaud appelle son avocat d’entreprise, puis un huissier pour faire constater les dégâts. Par l’intermédiaire de l'Association de défense des arbres, le couple se tourne vers une avocate spécialisée dans les thématiques environnementales. Un référé liberté est déposé devant le tribunal administratif de Toulon.
"Dans le code de l’environnement, il y a une législation qui encadre l’atteinte aux espèces protégées", explique maître Héloïse Aubret, avocate au barreau de Grasse. Dans l’affaire de la haie varoise, la juridiction toulonnaise n’accepte pourtant pas d’examiner le recours, invoquant que "la protection de l'environnement n’est pas une liberté fondamentale". De quoi faire tiquer Me Aubret, qui compte bien questionner le Conseil d’Etat sur ce sujet. Les époux Panchaud n’hésitent pas à poursuivre les démarches. Le "parcours du combattant" s’engage.
“Nos avocats nous ont expliqué que ça ne ferait pas avancer de manière directe notre dossier mais que ça pourrait être important à l’avenir d’avoir une jurisprudence. On a financé, très chèrement, cette procédure parce qu’on pouvait le faire et, philosophiquement, pour ne pas accepter sans rien dire qu’on mutile des arbres de cette qualité “, explicite Karine Panchaud, qui a grandi à la campagne et a toujours été “fondue de nature et de petites bêtes“.
Et le combat a porté ses fruits. "En septembre, le Conseil d’État a rendu un très bel arrêt qui a consacré la protection de l’environnement comme liberté fondamentale. Le biais, c’est de dire que l'arbre abrite des espèces protégées. Grâce à cette décision, on peut maintenant faire un référé liberté en invoquant cet arrêt du 20 septembre 2022", se félicite Me Héloïse Aubret. Dans la décision de cette institution publique, on peut ainsi lire noir sur banc:
"Le Conseil d’Etat juge que le droit de chacun de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé, tel que proclamé par l’article premier de la Charte de l’environnement, présente le caractère de liberté fondamentale (...)."
Changer le regard des gens sur les arbres
"C’est fondamental! D’un point de vue juridique, quand un particulier déposera un référé sur ce type de sujet à l’avenir, le tribunal administratif ne pourra plus se déclarer incompétent. Cela permettra à d’autres citoyens de défendre des arbres sans devoir engager les mêmes frais que nous en allant jusqu’au Conseil d’Etat", se réjouit Karine Panchaud, qui connaît toute l’importance que revêt le végétal. "On sait aujourd’hui que les arbres communiquent entre eux, se transmettent des champignons bénéfiques à leur survie… Dans ce contexte, c’est toujours malheureux d’en couper des matures pour les remplacer par des petits ou d’en abîmer alors que notre milieu est en pleine dégradation, du fait notamment des canicules et des sécheresses."
Pour l’heure, à La Crau, l’action en justice menée par les époux Panchaud a au moins l’avantage de figer la scène pour la haie en question. Quant à son devenir: "des procédures et des discussions sont en cours avec le Département. Cela se passe bien, on espère avancer sur ce dossier", conclut Karine Panchaud. Une démarche que ces passionnés de nature espèrent bien plus constructive que vindicative.
ANDA, Association Nationale de Défense de l’Arbre, est une association créée par des Arboristes Grimpeurs, des botanistes issus du monde de l’arbre et des scientifiques, chercheurs et enseignants, engagés collectivement pour le respect de l’arbre et notamment pour la transmission des connaissances et des propriétés biophilles qui sont nécessaires dans notre environnement.
découvert par Article Nice Matin https://www.nicematin.com/environnement/manuel-pour-defendre-un-arbre-a-hauteur-de-citoyens-821297
Un arbre peut-il se défendre en justice? Impliquée dans leur défense, l’avocate Héloïse Aubret, spécialisée dans les thématiques environnementales, y travaille
Sur le plan légal toujours, Me Aubert précise: "Dans le code de l’environnement, il existe une législation qui protège les arbres d’alignement. Pour y porter atteinte, il faut avoir une autorisation administrative. Celle-ci peut être contestée et, s’il n’y en a pas, il faut essayer de faire un référé auprès du tribunal."
"Défendre un arbre reste très compliqué et coûteux car il n’a pas de protection juridique en soi, nuance-t-elle. Soit il vous appartient et vous pouvez le défendre en tant que votre propriété. Soit ce n’est pas le cas et vous le défendez car il est du patrimoine commun des êtres vivants et cela devient plus compliqué".
Et si vous constatez une atteinte au sein de votre copropriété, "il faut contester les PV d’assemblée générale de copropriété. Mais, là encore, c’est très délicat car si vous êtes mis en minorité, c’est l’AG qui décidera", ajoute-t-elle.
Son conseil pour défendre efficacement un arbre: "essayer de gagner la bataille de l’opinion." Comment? "En faisant nombre, en se constituant en collectif ou en s’adossant à des associations de protection de l’environnement déjà aguerries car le jour où l’entreprise arrive avec les tronçonneuses, cela va très vite."
Découvert par article Nice Matin https://www.nicematin.com/environnement/manuel-pour-defendre-un-arbre-a-hauteur-de-citoyens-821297
Thomas Brail, arboriste-grimpeur, il lance le Groupe national de surveillance des arbres (GNSA) et essaime avec son approche militante. Aujourd’hui, l’association compte 70 antennes en France, plus de 700 adhérents et ne cesse de prendre de l’ampleur. Objectif: créer un réseau de lanceurs d’alerte prêts à agir en cas de menace sur des arbres. "On reçoit près d’une centaine d'alertes par jour", selon le fondateur du GNSA, qui précise les différentes façons de s’engager dans la démarche.
"Si vous avez 50 à 100 personnes devant un chantier de coupe, ce n’est pas pareil qu’une seule. La seule chose dont on doit avoir peur, c’est le mur qu’on va prendre dans quelques années si on ne fait rien pour protéger les arbres. Car en haut de la pyramide, sur la planète, il y a le végétal", souligne l'arboriste-grimpeur militant, qui a fait parlé de lui en mai dernier en s'attachant à un arbre centenaire près de la Tour Eiffel. En 3 ans et demi d’existence, le GNSA revendique "3 à 4 jurisprudences en France sur la loi L350 sur les arbres d’alignement".
Dans le Var, le GNSA compte deux groupes actifs: l’un à Saint-Raphaël-Fréjus, l’autre sur le territoire du Parc naturel régional de la Sainte-Baume.
Faire preuve de méthode
Pour défendre un arbre près de chez soi, et si la clé était la méthode? C’est en tout cas ce que préconise Marie Amana, responsable du GNSA Sainte-Baume, en prodiguant quelques conseils simples.
D’abord s’informer, "en portant un regard sur les arbres qui nous entourent et se tenant informé des travaux prévus dans la commune". Ensuite, ne pas hésiter à réclamer à sa collectivité des documents: avis d’abattage, diagnostic phytosanitaire préalable… "On a le droit, en tant que citoyen, d'y avoir accès", assure Marie Amana. Enfin, "ne pas hésiter à se tourner vers une association ou un professionnel pour avoir un avis éclairé, y compris en cas de problématiques privées comme un conflit de voisinage".
"Je vous envoie un message urgent, car des travaux sont déjà entrepris aux abords de l'Acropolis. Les arbustes et certains arbres sont déjà abattus, (...) cela fait vraiment mal au cœur." "Il faut arrêter d’abattre les arbres: Félix Faure, Carnot, les allées de la liberté… Cannes la Bocca… Plus d’arbres, pas d’ombre… C’est triste!" Tout au long de notre dossier sur les arbres, vous êtes nombreux à nous avoir interpellées pour clamer votre inquiétude sur le devenir de ceux qui vous entourent. Mais quelles sont les marges de manœuvre dont disposent les citoyens pour les défendre? Et quand agir? Décryptage.
Quand est-ce pertinent d’agir?
"L’arbre est un être vivant. Le protéger, c’est respecter ses besoins, donc les connaître", dixit le Groupement national de surveillance des arbres (GNSA), créé en 2019 pour agir contre des décisions pouvant les endommager. "On voit trop souvent, par exemple, des arbres encerclés dans un sol en béton, complètement imperméable, alors qu’on sait qu’ils ont besoin d’eau et ont une respiration racinaire, étaye Marie Amana, responsable du GNSA Sainte-Baume, dans le Var. Il y a aussi beaucoup d'erreurs au niveau de leur entretien, comme des coupes drastiques qui parfois ne conviennent pas aux espèces."
"Depuis une dizaine d'années, il y a une sorte de tendance alarmante à la mutilation des arbres à vocation ornementale", s’alarme Pierre Lacarrère de l’Association de défense des arbres. Des tailles qui peuvent, selon les espèces, s’avérer très contre productives. "Si vous commencez à tailler un tilleul, vous allez être obligé de le tailler toute sa vie car les branches qui repousseront ne seront pas ancrées à cœur et casseront facilement. Idem pour le bouleau. Contrairement au chêne, par exemple, qu’on peut laisser repartir", détaille Thomas Brail, arboriste-grimpeur à l’origine du GNSA.
Il ne faut pas non plus être extrémiste, des arbres doivent être abattus s’ils sont des dangers mais c’est bien souvent des arbres en bonne santé qu’on retire", Thomas Brail, fondateur du GNSA
Les menaces qui pèsent sur les arbres ne concernent pas que l’espace public. "Tout le monde aime l’arbre virtuel, celui qui figure en première page des magazines ou sur les documentaires. Mais l'arbre réel peut gêner quand il est devant votre fenêtre ou que ses branches empiètent sur votre propriété", précise Pierre Lacarrère, de l'association de défense des arbres. Pour se mobiliser, plusieurs approches existent.
L’approche militante
Mai 2019. À Mazamet, dans le Tarn, la mairie souhaite abattre un alignement de platanes pour procéder à des aménagements. Une décision qui révolte Thomas Brail, arboriste-grimpeur et farouche défenseur des arbres. Le citoyen se perche dans l’un des platanes, l’occupe pendant deux jours et deux nuits et réussit à limiter l'abattage prévu. "J’étais avant tout animé par le non-respect de l’article de loi qui protège les arbres d’alignement et qui n’est jamais appliqué. En France, aucune protection forte n’existe pour les arbres quand en Allemagne vous n’avez pas le droit d’abattre un arbre dans votre jardin sans demander l’autorisation au maire, c’est triste", explique-t-il.
Dans la foulée de cette action, il lance le Groupe national de surveillance des arbres (GNSA) et essaime avec son approche militante. Aujourd’hui, l’association compte 70 antennes en France, plus de 700 adhérents et ne cesse de prendre de l’ampleur. Objectif: créer un réseau de lanceurs d’alerte prêts à agir en cas de menace sur des arbres. "On reçoit près d’une centaine d'alertes par jour", selon le fondateur du GNSA, qui précise les différentes façons de s’engager dans la démarche.
Je n’invite pas les personnes qui n’en ont pas la compétence à occuper des arbres. L’idée, c’est de créer des mobilisations, de se fédérer", Thomas Brail, fondateur du GNSA
"Si vous avez 50 à 100 personnes devant un chantier de coupe, ce n’est pas pareil qu’une seule. La seule chose dont on doit avoir peur, c’est le mur qu’on va prendre dans quelques années si on ne fait rien pour protéger les arbres. Car en haut de la pyramide, sur la planète, il y a le végétal", souligne l'arboriste-grimpeur militant, qui a fait parlé de lui en mai dernier en s'attachant à un arbre centenaire près de la Tour Eiffel. En 3 ans et demi d’existence, le GNSA revendique "3 à 4 jurisprudences en France sur la loi L350 sur les arbres d’alignement".
Dans le Var, le GNSA compte deux groupes actifs: l’un à Saint-Raphaël-Fréjus, l’autre sur le territoire du Parc naturel régional de la Sainte-Baume. Au sein de ce dernier, pas de projet d’occupation d’arbres la constitution d’un réseau de bénévoles jouent les sentinelles en se relayant pour surveiller une forêt de la commune de Mazaugues menacée par une activité industrielle polluante et un projet de carrière de granulats dont la construction menacerait les arbres et des espèces protégées.
"On observe, on recueille des preuves, on surveille les allers-venus des camions, les obligations légales de débroussaillement. On est aussi en train de travailler sur un protocole d’observation des arbres si jamais la carrière venait à ouvrir afin d’en évaluer les impacts", détaille Marie Amana, responsable de ce groupe local du GNSA.
Le délicat combat en justice
Un arbre peut-il se défendre en justice? Impliquée dans leur défense, l’avocate Héloïse Aubret, spécialisée dans les thématiques environnementales, y travaille. À La Crau, elle vient ainsi d’obtenir un arrêt du Conseil d’état consacrant "le droit de chacun de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé" comme une liberté fondamentale. Dans ce dossier, l’avocate défendait un couple ayant pris la défense d’une haie longeant sa propriété, endommagée par des travaux publics.
Sur le plan légal toujours, Me Aubert précise: "Dans le code de l’environnement, il existe une législation qui protège les arbres d’alignement. Pour y porter atteinte, il faut avoir une autorisation administrative. Celle-ci peut être contestée et, s’il n’y en a pas, il faut essayer de faire un référé auprès du tribunal."
"Défendre un arbre reste très compliqué et coûteux car il n’a pas de protection juridique en soi, nuance-t-elle. Soit il vous appartient et vous pouvez le défendre en tant que votre propriété. Soit ce n’est pas le cas et vous le défendez car il est du patrimoine commun des êtres vivants et cela devient plus compliqué".
Et si vous constatez une atteinte au sein de votre copropriété, "il faut contester les PV d’assemblée générale de copropriété. Mais, là encore, c’est très délicat car si vous êtes mis en minorité, c’est l’AG qui décidera", ajoute-t-elle.
Son conseil pour défendre efficacement un arbre: "essayer de gagner la bataille de l’opinion." Comment? "En faisant nombre, en se constituant en collectif ou en s’adossant à des associations de protection de l’environnement déjà aguerries car le jour où l’entreprise arrive avec les tronçonneuses, cela va très vite."
Faire preuve de méthode
Pour défendre un arbre près de chez soi, et si la clé était la méthode? C’est en tout cas ce que préconise Marie Amana, responsable du GNSA Sainte-Baume, en prodiguant quelques conseils simples.
D’abord s’informer, "en portant un regard sur les arbres qui nous entourent et se tenant informé des travaux prévus dans la commune". Ensuite, ne pas hésiter à réclamer à sa collectivité des documents: avis d’abattage, diagnostic phytosanitaire préalable… "On a le droit, en tant que citoyen, d'y avoir accès", assure Marie Amana. Enfin, "ne pas hésiter à se tourner vers une association ou un professionnel pour avoir un avis éclairé, y compris en cas de problématiques privées comme un conflit de voisinage".
Pour contacter le Groupement de surveillance des arbres et être mis en relation avec un groupe près de chez vous, c’est ici. https://gnsafrance.org/adherer/
L'association pour la défense des arbres est joignable ici. http://andarbre.com/
Richard Galy se veut maire médecin. Au service de la population, comme au chevet de ses patients. Mais il pourrait être aussi équilibriste, tant l’édile doit jongler avec la préservation du cadre de vie et la nécessité de loger des actifs. Avec la volonté d’investir, tout en préservant le contribuable. Malgré une conjoncture ardue, l’édile reste déterminé à résoudre l’équation, telle que définie par son programme en 2020. Quel que soit le facteur X...
2023 signifie déjà mi-mandat. État des lieux?
La crise du Covid nous a énormément impactés. Tous les chantiers ont été décalés et il a d’abord fallu gérer l’urgence, avec un soutien à l’activité économique. La guerre en Ukraine crée d’autres contraintes, notamment l’inflation du coût de l’énergie qui frappe le budget de fonctionnement de la Ville. Mais notre programme, ce ne sont pas des promesses en l’air. Il a été planifié, budgétisé et découpé en six pour les six années de mandat. Malgré les retards, on a lancé tout ce qu’on avait prévu, notamment du point de vue de la transition écologique.
C’est-à-dire?
La Ville est plus verte que jamais. L’accroissement démographique a été divisé par dix ces vingt dernières années, et l’on a encore préservé 40% d’espaces verts en 2019, pour un total de 72,5% sur la commune. Dans les années 1990, la création de Mougins le haut et Tournamy représentent 5% de notre territoire. Le Cœur de vie ne constitue que 2% d’urbanisation en plus. 93% de notre espace demeure pavillonnaire et environnemental.
Avec des panneaux photovoltaïques pour la transition énergétique?
On a déjà réalisé l’isolation extérieure de bâtiments publics et scolaires. On souhaite implanter des panneaux photovoltaïques sur des ombrières installées sur de grands parkings comme à l’école des Cabrières ou Saint-Martin, qui protègent les véhicules de la chaleur et produisent de l’électricité pour l’autonomie des bâtiments attenants et alentours. On a également repris 60% de l’éclairage de la Ville avec du LED qui nous fait économiser 150.000 e. Depuis le 1er décembre, on éteint certaines routes de 23h à 6h, sauf axes principaux.
Vous misez aussi sur la "mobilité douce"?
Nous avons réalisé 30 kms de piste cyclable depuis 2016, une nouvelle a été inaugurée au pied de Mougins le haut vers Sophia. La prochaine sera réalisée avenue de la plaine. Parallèlement, on soutient l’achat de vélo avec une subvention de 20%, jusqu’à 300 e. (Nous donnons également 100 euros pour l’achat d’un matériel de jardin électrique).
Le vélo, mais aussi le bus?
Nous allons instaurer trois lignes de bus en plus. La 26 à l’ouest (avenue de la plaine, Notre Dame de vie, le chemin des Cabrières jusqu’à la Bocca); la 28 à l’Est (chemin Belvédère, Mougins le haut, avenue du Golf, Sophia et retour au village); la 29 transversale (Tournamy, Centre et Sophia), à une cadence de 12 minutes. Mougins est un endroit de passage pour les véhicules qui viennent de Fayence, Peymeinade, Grasse ou Fréjus, Mandelieu, la Bocca par la sortie 42. C’est un entonnoir à voitures entre l’avenue Maurice-Donat et l’avenue de la Valmasque. Tous ces gens-là, j’aimerais bien les acheminer sur un mode différent, à commencer par les Mouginois!
Les écoliers devraient bénéficier de légumes et fruits bio "made in Mougins" ?
On a acquis des terrains dans les quartiers des Bréguières et d’Argeville pour créer une régie agricole. On va lancer un appel d’offres afin d’y implanter des agriculteurs, pour des premiers labours au printemps, et des produits bio en circuit court dans les cantines à la rentrée 2023.
Cœur de Vie doit aussi s’achever avec le parc paysager qui doit relier le Val à Tournamy?
Il s’étendra sur 6.000m2, là où se situent Provence et matériaux et Gamm Vert, et comportera trois parties: un espace de rencontres avec une fontaine, des jeux pour enfants, une deuxième avec des gradins pour des spectacles et une troisième avec des plantations en pleine terre d’au moins 300 arbres. Nous allons enfin avoir cette place conviviale qui manque à Mougins depuis la nuit des temps (sic) avec des restaurants, des commerces, un cinéma de trois salles qui doit ouvrir en septembre. 2023 est une année de concrétisation, avec un vrai changement de vie pour que notre commune ne soit pas une ville-dortoir.
Les logements sociaux, dont la carence s’élève à 450.000 e, c’est pour les Mouginois d’abord?
Je veux! Cécile Duflot nous a imposé 25% de logements sociaux puis la loi Alur avant de s’éclipser. Nous avons atteint 11% au lieu de 25, mais j’établis un plan triennal avec la préfecture pour en construire çà et là afin d’éviter que la pénalité ne quintuple et s’élève à deux millions. En échange, nous sommes dans la commission d’attribution, et les Mouginois sont servis en premier. Et je maintiens qu’il est de la responsabilité du maire de construire ces logements pour des jeunes actifs qui ont grandi dans nos écoles, des couples qui se défont, des agents municipaux ou des personnes âgées qui n’ont plus les moyens de se loger. Parallèlement, on modifie le PLU pour augmenter l’emprise au sol constructible de 5% afin de valoriser les propriétés existantes et de récupérer des droits à la mutation dans nos caisses lors des reventes.
Avec 50 Me d’investissements (et un report de 32 Me) l’opposition dénonce un manque d’ambition?
Que leur faut-il? Cent millions? J’aime la gestion en bon père de famille et je m’en réfère à Antoine Pinay qui expliquait ainsi la bonne santé économique de la France (il se lève et imite l’ancien Premier Ministre): "Quand j’ai cent francs dans le porte-monnaie, je ne dépense jamais plus!".
Il faut avoir le courage d’investir, mais sans jamais perdre de vue l’intérêt des contribuables.
Le collectif DEMAIN Pays de Fayence
Association Etincelles - 885, chemin du Magnanon
83440 Montauroux
Ou par e-mail : etincelles83@gmail.com
Nos objectifs sont :
« Initier, soutenir et développer des actions coopératives
de Transition vers un développement du Pays de Fayence, élargi aux
communes voisines, qui soit sain, écologique, équitable, vivable, viable,
social et donc soutenable. »
Nos thèmes principaux sont :
Agriculture et patrimoine agricole, énergies
renouvelables et économies d'énergie, réduction et gestion des déchets,
transport doux et covoiturage, éco construction, santé bien-être,
conférences et fêtes populaires.
Qui est-ce?
Bruno Bazire habite à Mons en pays de Fayence où il exerce la profession d’architecte. Mais pas seulement.
L’homme, petite barbichette et le sourire toujours aux lèvres, est à l’origine d’un collectif baptisé "Demain en pays de Fayence" qui regroupe, comme lui, des citoyens engagés dans la transformation de leur territoire.
Cantines bios, démocratie participative, mobilités douces, le collectif ne connaît pas de petit chantier, même si, de l’aveu de Bruno Bazire, "le covid est passé par là, fragilisant le lien et l’engagement des Fayençois."
Ce Savoyard d’origine, parachuté dans le Var d’abord à Peymeinade puis à Mons, a roulé sa bosse au Canada où il a été illustrateur et en Bretagne où, tout jeune, il participe déjà à des projets de construction alternatifs.
Diplômé en architecture intérieure à l’école Boule à Paris, il se passionne depuis toujours pour un habitat naturel, des matériaux comme le bois avec, en filigrane, une approche philosophique de la nature.
"Être à l’écoute du terrain", comme lui avait suggéré Antti Lovag, architecte à l’origine des maisons bulles à Théoule qu’il a fortuitement rencontré et qui l’a encouragé à développer une architecture organique qui se fond dans la nature.
Cette même nature qui a bercé son enfance, lui qui aimait se promener avec sa sœur au cœur de la montagne savoyarde.
Créer des alternatives, dans son métier mais aussi dans la vie de tous les jours, en collectant, autour de lui, idées et savoir-faire, c’est le moteur de cet insatiable curieux. "Aujourd’hui, je suis en train d’acheter un bout de forêt", confie cet architecte qui aime passer du temps dans son jardin à ses heures perdues quand il n’organise pas de manifestations sur le territoire.
Le déclic
"En 2016, la diffusion du film Demain(*) est un électrochoc pour moi", souligne Bruno Bazire. Lui qui vit depuis toujours au plus près du terrain veut redonner du sens, soutenir ce territoire et ses petits villages perchés. Dans la foulée et accompagné d’autres citoyens, il décide de lancer le collectif “Demain en pays de Fayence“.
L’idée? Donner aux acteurs du territoire l’opportunité de se rencontrer pour porter des projets locaux, "dans des domaines aussi variés que l’éducation, l’environnement ou l’économie", souligne Bruno Bazire.
(*) réalisé par Mélanie Laurent et Cyril Dion, ce film met en avant des initiatives qui répondent aux défis environnementaux et sociaux actuels.
L'action
Faire du lien. Entre les citoyens de Fayence eux-mêmes déjà, avec les élus locaux ensuite. Car les propositions doivent pouvoir être traduits en politique pour avoir un véritable impact. Comment aider des maires à mettre en place des cantines bios? Comment discuter d’économie locale, d’alimentation?
Des ateliers de rencontre sont créés, des projets émergent, comme celui d’une monnaie locale, le Belug (“étincelle“ en provençal), lancée en 2016.
L’objectif : développer l’économie locale, faire connaître les commerçants, les circuits courts, soutenir l’offre.
Un objectif consolidé avec la création en 2019 d’une coopérative d’achat appelée Court Circuit destinée, entre autres, à faire connaître les agriculteurs locaux avec dans l’idée, celle de "cultiver l’entraide, la coopération et le partage des savoirs".
Des initiatives qui partent d’observations personnelles, de rencontres avec d’autres citoyens engagés du territoire. Comme avec Pierre Pralus, avec lequel il a créé l’association "Ecobatissons", qui regroupe des professionnels de l’éco-construction.
Embarquer les citoyens aussi, renouer avec une politique locale parfois coupée des réalités du terrain, s’engager dans la transition écologique, voilà quelques-unes des nombreuses motivations de Bruno Bazire.
"On a mis en place une association composterie, destinée à pousser les politiques à mettre en place des composteurs collectifs, dans des villages où les gens n’avaient pas l’espace pour le faire chez eux."
En 2019, des ateliers participatifs destinés à embarquer les habitants dans la gestion locale sont organisés. A la veille des élections municipales, la rencontre organisée entre les candidats en lice et les habitants fait un carton.
Et maintenant ?
Cet été, avec la sécheresse et les canicules, l’urgence a pris une nouvelle dimension en pays de Fayence.
"D’ailleurs, l’écoute est différente depuis cet été", constate Bruno Bazire car avec les restrictions d’eau, les habitants ont touché du doigt l’urgence climatique.
Pour répondre aux difficultés et s’adapter, "on essaie, par exemple, de mettre en place de l’achat groupé de citernes de récupération d’eau et de panneaux photovoltaïques", raconte Bruno Bazire qui projette également une rencontre avec Arthur Keller, spécialiste des risques systémiques et des stratégies de résilience.
Embarquer les décideurs, aussi, toujours. "J’essaie de convaincre les élus d’accepter une journée pour élaborer une feuille de stratégie d’adaptation du pays de Fayence."
"J’aimerais qu’ils comprennent que la démocratie participative est l’outil de l’adaptation des territoires, poursuit Bruno Bazire qui rêve la création d’un conseil de la transition, permettant aux citoyens d’agir directement auprès des élus. Ici, il y a beaucoup de retraités qui sont prêts à mettre la main à la pâte."
Comme cet ancien prévisionniste de Météo France, qui vient d’arriver et s’est déjà engagé auprès du collectif ou encore, cet autre, astrophysicien, qui partage volontiers ses connaissances au cours de conférences.
En attendant, les manifestations sont toujours à l’ordre du jour au pays de Fayence. "Le 22 janvier prochain, nous organisons une manifestation à vélo afin de promouvoir la mobilité douce", explique Bruno Bazire.
L’homme en est convaincu : "L’engagement permet d’être moins anxieux face au changement climatique. Qu’est ce que je peux faire pour sensibiliser le territoire, le changer? Ce sont vraiment des questions qui m’animent. Pour moi, la société alternative est porteuse de joie, de partage, d’enthousiasme."
Pour en savoir plus
Le site du collectif "Demain en pays de Fayence" https://demainpaysdefayence.com/
Le site du collectif "Ecobatissons" https://www.facebook.com/ecobatissons/
"L’arbre fait partie de la beauté de la ville et permet aussi d’atténuer les conséquences des canicules urbaines", pointe Caroline Mollie est paysagiste et l’auteur du livre “Des arbres dans la ville“ (Actes Sud).
"Mais pas seulement", précise Pierre Sicard. Chercheur à Argans, une entreprise qui étudie la Terre par satellite, basée à Sophia Antipolis, ce docteur en chimie atmosphérique travaille sur le rôle de l’arbre en ville.
Il précise : "Si l’arbre permet de rafraîchir les villes, il permet aussi de lutter contre la pollution atmosphérique. Ce sont ces deux fonctionnalités qu’il faut prendre en compte pour planter efficacement en milieu urbain."
Stockage du carbone, élimination des polluants atmosphériques, consolidation des sols, préservation de la biodiversité, rafraîchissement, la liste des bienfaits des arbres en ville est longue comme le rappellent de nombreuses études publiées sur le sujet, notamment par l’ONU.
Prendre en compte la pollution
"Cependant, la végétalisation des villes peut accentuer certains phénomènes si elle est mal maîtrisée", constate Pierre Sicard.
"Tous les arbres sont bons pour l’homme mais certaines essences ne sont pas bonnes pour la qualité de l’air", poursuit le chercheur qui cite l’exemple de Madrid où de nombreux pins et chênes pubescents ont été plantés et une augmentation de l’ozone (gaz à effet de serre) constatée.
Si, jusqu’à maintenant, la plantation d’essences locales était majoritairement conseillée, ces dernières ne sont pas toujours les plus adaptées, juge Pierre Sicard.
"Rien d’étonnant, précise encore le chercheur, quand on sait que le chêne pubescent produit 120 grammes d’ozone par jour."
Même constat pour le platane. "Ces espèces peuvent émettre des composés organiques volatils nocifs pour la qualité de l’air", précise encore Pierre Sicard.
"Une étude publiée en 2017 dans ACS publication a démontré que 60 % du smog lors de la canicule de 2006 à Berlin pouvait être attribué aux rejets de composés végétaux", constatait encore le journal Reporterre. "Le même constat a été fait en périphérie de Madrid où la qualité de l’air était dégradée en raison de la plantation des mauvaises espèces", reprécise encore Pierre Sicard.
C’est pourquoi quand, en 2018, il a vu les promesses de planter des arbres se multiplier, il avoue : "J’ai tiré la sonnette d’alarme."
Résistance au changement climatique
Il ne s’agit donc pas de planter à tout va.
Une étude publiée en 2014 intitulée "La ville verte, les impacts du végétal en ville" concluait que si le nombre d’arbres plantés est important, le choix des espèces l’est tout autant.
Non seulement les essences doivent être qualitatives au regard de la pollution de l’air et du rafraîchissement qu’elles procurent, mais elles doivent également résister au changement climatique.
"En vue de l’augmentation des températures, il faudrait prendre des espèces subtropicales, peu gourmandes en eau", explique Pierre Sicard, qui constate que des villes comme Nice ou Antibes ont déjà fait cet effort.
Parmi ces espèces, le chercheur cite le ginkgo biloba, le tipuana tipu, le flamboyant bleu ou encore le brachychiton à feuilles d’érables appelé aussi arbre de flamme. Des espèces similaires à celles présentes à Valence, en Espagne, ville avec laquelle Pierre Sicard travaille et qui possède un climat similaire à celui qui attend la Côte d’Azur.
"Ces essences sont bonnes pour l’air et ne nécessitent pas beaucoup d’eau. Il en existe également de moins exotiques, comme les érables, le tilleul, l’orme résistant, qui a été planté à Grasse et qui sont également de très bonnes espèces."
Interrogé dans nos colonnes en mai 2021, Philippe Rossello, géographe et coordinateur du Groupe régional d’experts sur le climat en région Sud (GREC-SUD) commentait : "On doit se poser ces questions : le type d'arbre que je plante résiste-t-il au stress hydrique et provoque-t-il de l'évapotranspiration?"
Exit, donc, le pin d’Alep à la faible évapotranspiration ou encore le palmier, "décoratif mais peu efficace en ombre".
Contraintes de la ville
Étudier attentivement le milieu pour planter au plus proche des conditions climatiques d’un lieu, c’est le défi que s’est donné Bas Smets, architecte belge à succès. "L’arbre est un opportuniste", commentait-il lors de son passage à Nice le mois dernier pour un festival organisé autour du thème “La ville, nouveaux horizons“.
Lui qui a été chargé de reconstruire le parvis de Notre-Dame a travaillé dans de nombreux espaces minéraux, comme le site de la Défense ou encore le parc des ateliers de Luma à Arles.
Le jeune architecte s’entoure de paysagistes mais aussi de scientifiques. Pour lui, chaque lieu est comme un micro-climat dont il convient de comprendre les mécanismes.
"Quels arbres planter? Je pars des conditions présentes dans un secteur donné à un instant t", expliquait-il lors de sa venue à Nice, plans et photos à l’appui.
Comme pour le parc des ateliers Luma à Arles. "Dans cet ancien site industriel régnait un climat semi-désertique, poursuit l’architecte. Nous avons planté en adéquation avec le milieu et aujourd’hui, plus de 80 000 plantes de 140 espèces différentes peuplent les alentours du musée." A Londres, il a ainsi été capable de planter une forêt tropicale au cœur d’une petite cour, suffisamment humide pour accueillir une telle végétation.
"La difficulté, c’est qu’on ne sait pas à quoi va ressembler le climat dans 40 ou 50 ans" même s’il reconnaît que la sécheresse est désormais une contrainte incontournable.
Chaque ville dispose de contraintes, constate Pierre Sicard qui travaille sur un projet entre Aix-en-Provence et Florence.
"Si vous prenez une ville comme Florence, il n’y a pas d’arbres dans le centre-ville ancien. Et il est impossible d’entreprendre des travaux de plantation, pour des raisons de patrimoine. Il faut donc végétaliser aux abords de la ville, dans des forêts périurbaines."
Comprendre les arbres
"85% des plantations relèvent du domaine privé", constate Pierre Sicard. Copropriétés, jardins individuels, les citoyens ont leur part à jouer dans la bonne gestion des arbres en ville.
"Communiquer auprès du grand public sur les essences à privilégier est donc d’autant plus important", commente le chercheur.
"Il faut comprendre comment les arbres fonctionnent. Pour aller bien, il leur faut un maximum de terre et donc d’espace car les racines poussent dans un rayon de 30 mètres", explique Caroline Mollie qui note la nécessité de travailler avec les services de voirie et de réseaux souterrains, afin de contrôler l’espace qui peut être laissé à la plante.
Elle poursuit :"Planter l’arbre jeune aussi, quand il a entre 2 et 6 ans. Et puis savoir l’entretenir, évidemment… l’élagage à tout va fragilise les arbres."
Avertir le public, les villes s’y attèlent également.
Certaines associent directement les citoyens dans leurs politiques de revégétalisation.
D’autres, comme la ville de Metz ont travaillé en collaboration avec le Cerema (centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement), au projet Sesame, "une étude et une analyse des services écosystémiques rendus par 85 espèces locales dans le contexte climatique actuel et à venir". Résultat, des fiches techniques présentant les espèces selon leur impact sur la qualité de l’air, la fixation de particules fines, la régulation du climat local… D’autres encore, comme la ville de Lyon, publie sa charte de l’arbre en ville.
Pierre Sicard, qui multiplie les initiatives et interventions auprès des villes, aimerait, quant à lui, produire une brochure. "Quelles essences recommander aux citoyens? Je pense qu’un petit guide sur la question serait pertinent… même s’il sera difficile de trouver des plantes qui satisfassent tout le monde à 100%."
La MSPM propose régulièrement des formations grand public pour comprendre les enjeux des semences paysannes et en planter chez soi.
Découvert par article Nice Matin https://www.nicematin.com/environnement/on-y-revient-avec-les-agriculteurs-maralpins-a-la-recherche-des-semences-perdues-804921
Vous avez des informations à apporter à la MSPM à ce sujet: envoyez un mail à semencemaralpine@gmail.com
Nice-Matin
RÉGION FRANCE VAR
Laurence Thiébaut: “Il faut mettre à la disposition des gens les outils du changement“
Héros ordinaires. Qui sont les hommes et les femmes qui façonnent nos territoires? Parce qu'ils s'engagent par conviction ou dans leur travail, ils changent notre quotidien, le repensent et l'améliorent. Nous avons décidé de les rencontrer. Dans cet épisode, Laurence Thiébaut, militante écologique à Vence.
Flora Zanichelli
Publié le 23/10/2022 à 19:00, mis à jour le 24/10/2022 à 16:06
Laurence Thiébaut habite à Vence et met à disposition des citoyens, des outils pour s'engager écologiquement. Dylan Meiffret
Qui est-elle?
Figure locale de Vence, Laurence Thiébaut a une fibre militante qu’elle met volontiers au service de l’écologie. Cette chargée de mission à l’environnement à la mairie de Vence, qui essaime ses bonnes pratiques depuis plusieurs années maintenant, notamment au travers de son association Vie initiatives environnement, habite au pied du Baou.
Une maison tout en longueur entourée d’un potager en restanque, restaurée de ses propres mains. Et d’un poulailler. Cinq poules y caquètent joyeusement. Chez Laurence Thiébaut, l'écologie se vit au quotidien. On mange local, végétarien et on consomme zéro déchet. Une philosophie de vie pour cette Parisienne qui a grandi dans le 15ème arrondissement et qui vendait l’Huma, âgée de 10 ans, en Seine-et-Marne.
Son engagement militant? C’est à son père, communiste, ancien résistant, qu’elle le doit. Mais aussi à son métier d’ouvrière dans l’imprimerie du livre de poche. "J’ai occupé tous les postes de la chaîne", se remémore-t-elle. A cette époque, en entreprise, il y avait une véritable conscience de classe, remarque-t-elle. Tout ça, avant que l’entreprise ne se délocalise à Laval, en Mayenne, dans les Pays de la Loire.
Sa démission en poche, Laurence Thiébaut prend la direction du Sud-Est et s’installe dans l’arrière-pays niçois. "Avec mon mari, on voulait faire toute une série de petits boulots", explique-t-elle. Férue de lectures et de réflexions, cette fine observatrice du quotidien vit toujours à cent à l’heure. Avec deux questions en filigrane: "Qu’est-ce qui peut être moteur du changement? Et comment embarquer les gens?"
Le déclic
Dans les Alpes-Maritimes, et à Vence, où elle a élu domicile, les combats ne manquent pas. Le territoire et ses défis l’animent, qu’ils touchent l’environnement, le scolaire, le quotidien tout simplement. Les années 70 marquent un tournant.
"J’ai grandi avec la guerre au Vietnam, le combat des Lip, tout ça m’a profondément marquée", raconte-t-elle. A Vence, elle s’engage pour la création d’un lycée, auprès des parents d’élèves. "Les gens avaient peur que le quartier soit dévalué, mais il fallait une proximité, un lien avec l’éducation qui permette aux gens de rester dans la ville", note-t-elle.
Dans la foulée, le projet de l’A8 bis qui devait passer au pied de Vence fait l’effet d’une décharge électrique. "Que veut-on? Un territoire tourné vers la voiture? Je suivais les réunions d’opposition au projet, c’était très informel mais dynamique, ça réunissait les petites communes."
Et d’ajouter: "Quand on a la conscience aiguë d’un problème, la seule manière de survivre, c’est de s’engager." Elle qui se nourrit des émissions de Denis Cheissoux, spécialiste des questions d’environnement sur France Inter, affirme que cela lui a ouvert l’esprit. "On peut avoir une prise de conscience affective, sensible ou encore politique. Il faut arriver à ce que tout se conjugue pour passer à l’action."
L'action
Comme un fil rouge, une question s’impose: comment créer du lien autour des questions environnementales? On a peine à imaginer cette passionaria de l'écologie, boire du coca et aller au supermarché. Elle sourit. "Tout ça, c’était avant".
Désormais, on la croise avec ses contenants faire le tour des commerces de proximité pour des courses "zéro emballage".
Des petites annonces peuvent être épinglées pour échanger du matériel ou des services. "Une manière de créer du lien, ce qui me tient à coeur", commente-t-elle.
Mais pas seulement. Bacs à compost en ville, repair café, conférences sur l’environnement et les grandes questions de notre temps rythment le quotidien des Vençois. Faire venir des gens, pour discuter, échanger, se confronter et peut-être faire émerger une conscience écologique et citoyenne, c’est ce à quoi elle s’attache.
Actuellement chargée de mission environnement à la mairie de Vence, elle a fait mettre en place des navettes gratuites pour se rendre dans le centre-ville. Une action trois en un. "Avec ses navettes, on fait marcher les petits commerces, les gens se rencontrent et ils évitent d’utiliser leur voiture pour faire cinq kilomètres."
Agir sur les citoyens mais aussi sur les agents des services publics. "Les élus locaux sont un levier, explique-t-elle. Dans une mairie, il y a la force des habitudes. Pour la mise en place des composteurs, les agents ont eu huit jours de formation." Aider les gens à faire du lien entre toutes les problématiques, voilà ce qui l’anime. "Les gens sont conscients des problèmes mais ce qui bloque est idéologique, c’est l’image. Ils pensent qu’avoir de la valeur, c’est consommer."
Les déchés ramassés par les bénévoles du club des jeunes entrepreneurs sur la plage de Carras étaient immédiatement transformés en objets du quotidien grâce à l’invention d’un ingénieur à la retraite.
Dans le village, tout le monde connaît Guy Mausy. Cet ancien ingénieur en recherche et développement d’une société de Sophia Antipolis a toujours étonné par ses créations, qu’elles soient mécaniques, à vapeur ou liées aux énergies naturelles.
En 2021, Guy Mausy et Anton Hassoun, chef d’entreprise également engagé et diplômé de l’Edhec, fondent l’association Recyclage sans frontière. Les buts sont clairement définis: collecter et recycler en circuit court, promouvoir cette action auprès des établissements scolaires, associations, collectivités, structures impliquant des personnes défavorisées ou en situation de handicap.
Il a également été le lauréat du récent programme régional Paca Ligth pour son système de gestion des énergies solaires.
Des gobelets en clefs USB
Aujourd’hui âgé de 65 ans et retraité, ce créateur peut désormais s’impliquer totalement dans l’innovation et laisser libre cours à sa fibre écologique.
Dans cette optique, et après de longues recherches, il met au point une machine permettant de recycler le plastique, fléau de notre civilisation. Le but: transformer localement le plastique usagé en objets utiles du quotidien.
Gobelets, sachets ou encore masques de protection à usage unique sont introduits dans l’appareil, puis chauffés à 190°C. Un levier actionné par un piston injecte ensuite la pâte obtenue dans un moule, permettant ainsi d’obtenir la forme définitive de l’objet souhaité. Porte-clés, pince à linge ou clefs USB, tout est (presque) possible.
Un investissement de 500 euros
"On peut leur donner toutes les formes que l’on souhaite", précise l’inventeur, qui espère "qu’un jour chaque foyer en sera équipé", "comme pour les composteurs qui sont de plus en plus répandus".
C’est pourquoi "les plans de la machine sont fournis gratuitement, les pièces en kit ou la machine montée sont vendues à prix coûtant. L’investissement est d’environ 500 euros pour une machine prête à servir."
Au Togo, au Sénégal, à la mairie de Fréjus, à l’école de Saint-Roman-de-Bellet, à la maison d’arrêt de Nice ou encore à la Cité des arts de la Rue de Marseille, la machine baptisée Méd in Nice séduit déjà.
Un petit pas pour la planète, mais également un grand geste de solidarité.
Informations sur le site rsf-asso.fr ou par mail à mausy@free.fr
Les chenilles processionnaires ont été déclarées nuisibles à la santé humaine, dans un décret paru le 27 avril dernier. Ce classement va permettre - et obliger - les préfets à prendre des mesures pour traiter les zones à risques et protéger enfants, adultes et animaux.
Osol Base, une station accueillant dix work pods appelés Pico.
Connectés dans le cloud, ils offrent chacun jusqu’à 20 heures d’autonomie pour un ordinateur portable. Chaque Pico dispose d’un câble USB-C, une sortie 220V, un chargeur wireless et des ports USB-A et/C pour charger tous types d’appareils. Enfin, il transmet les données sur les usages pour répondre au mieux aux besoins des gestionnaires d’espaces et des travailleurs de plus en plus nomades. En clair, Osol Base transforme n’importe quelle surface en espace de travail. Fabriquée à 500 exemplaires – tous vendus –, elle a déjà séduit de grands noms comme Orange, Atos, Danone, Sncf...
Découvert par article nice matin https://www.nicematin.com/economie/la-startup-cannoise-osol-leve-3-millions-deuros-pour-repandre-sa-bonne-energie-nomade-en-europe-730385
Découvert par article nice matin https://www.nicematin.com/economie/comment-la-startup-vertuoso-piege-les-dechets-des-eaux-pluviales-723798
... boîtes en verre réutilisables de la marque française Luminarc aux commerçants de plats à emporter, moyennant des formules d’abonnement de 70€ et plus en fonction du service choisi. A leur tour, ceux-ci proposent leurs produits à leurs clients dans ces boîtes de différents formats moyennant 3€ la boîte, sous forme d’un jeton de consigne.
Les clients peuvent ensuite les rapporter sales pour récupérer leur caution ou les réutiliser auprès de l’ensemble des partenaires du réseau qui forment les points de collecte. La startup se charge d’assurer la livraison, la collecte et le nettoyage les boîtes sales selon les formules choisies par les professionnels.
Découvert par article Nice Matin https://www.nicematin.com/economie/a-toulon-la-consigne-pour-les-plats-a-emporter-sappelle-reviens-725290
Les Alchimistes nous embarquent sur le site René.e pour parler du compostage de couches.
Pour en savoir plus sur Les Alchimistes https://alchimistes.co/
Le zéro déchet peut sauver le monde, j'en suis convaincue. Dans notre famille le zéro déchet a été un réel prétexte pour repenser notre vie !
Je rejoins totalement cette idée : "Nous n’avons pas besoin d’une poignée d’individus parfaitement zéro déchet, nous avons besoin de millions de personnes imparfaites qui font de leur mieux"
Collecte, dépollution, et recyclage écologique des mégots de cigarettes en matériaux isolants pour doudounes et bâtiments. Zone sans Mégot !
Découvert par article Abonnés Nice Matin https://abonnes.nicematin.com/article/a-theoule-on-fait-des-doudounes-avec-les-megots-707512
Bien sûr le raccourci est énorme. Il n’empêche que la commune s’est lancée dans le recyclage des mégots en partenariat avec une toute jeune start-up labellisée "green innovation"
Des cendriers partout sur le littoral. Qui ressemblent aux colonnes que vous voyez sur la photo. A Théoule-sur-Mer, c’est l’arrêté municipal qui le dit: les plages sont non-fumeurs.
Une volonté de l’équipe en place. Non pas dans l’objectif d’ostraciser les amateurs de cigarettes mais de dépolluer l’espace public. Une idée qui prend tout son sens quand on rappelle que 25.000 tonnes de mégots sont produites chaque année en France. Le maire Georges Botella a missionné son premier adjoint Emmanuel Blanc. Des cendriers ont donc été posés un peu partout en ville. "Mais nous souhaitons aller beaucoup plus loin que cela…" prévient le 1er adjoint.
Plus loin, c’est jusqu’au recyclage. Mais attention: pas n’importe lequel: un recyclage vertueux. "Hors de question pour nous, par exemple, d’utiliser de l’eau pour recycler, cela ne serait pas éthique..."
La jeune start-up: TchaoMegot, implantée dans l’Aisne, n’utilise pas d’eau. C’est tout naturellement vers elle que la municipalité s’est tournée. "La dépollution est réalisée avec un solvant neutre et écologique utilisé en circuit fermé et recyclé en continu" explique Julien Paque, ingénieur généraliste et président de TchaoMegot.
99, 7% de la fibre devient propre
"Après dépollution, 99, 7% de la fibre devient propre et sans odeur pour être recyclée en isolant. Les 0, 3% de substances toxiques sont extraites en concentré sans être mélangées à d’autres ressources et valorisées en laboratoire" ajoute-t-il.
La fibre dépolluée et recyclée est composée d’acétate de cellulose et possède des caractéristiques techniques très intéressantes. Elle peut ainsi servir d’isolant. "Pour faire une doudoune, par exemple, nous avons compté qu’il faut environ 3.500mégots." Pour une maison on imagine bien davantage. Reste à voir ce que donnera la "production" de Théoule: les cendriers viennent tout juste d’être posés. Rendez-vous dans quelques semaines…
PLAXTIL recycle les masques et les textiles
En récupérant le plastique s'y trouvant, cette entreprise fabrique des cintres, des cendriers de plage, en équerres, rapporteurs ou règles
Découvert par article France 3 région https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/haute-garonne/toulouse/covid-une-ville-du-nord-de-toulouse-recycle-20-000-masques-usages-en-equerres-regles-et-rapporteurs-pour-ses-ecoliers-2200801.html?utm_medium=Social&utm_source=Facebook#Echobox=1627889754
Préservons les pollinisateurs en luttant contre les pesticides et en semant des graines nectarifères
Le tri sélectif et les lieux où donner à Mougins: poubelles, lieux de collectes sélectives pour les dons et le tri à Mougins
F.A.Q (Google doc https://docs.google.com/document/d/1csb55dhE41kFt5PWa9kf4z7A3LiNqWJ-w3SGn0qTLNk/edit?ts=5bc86833)
Qui est à l’origine du site ilestencoretemps.fr ?
Ce site est une initiative commune de plusieurs ONG, associations, médias alternatifs et groupes citoyens, tous unis pour la protection du climat.
L'objectif est à la fois de montrer que tous ces acteurs peuvent s'unir pour mobiliser la société, et d'aider les citoyennes et les citoyens à se repérer dans les nombreuses initiatives.
Quels projets sont recensés ?
Tous les projets de la société civile pour mobiliser les citoyennes et les citoyens contre les dérèglements climatiques peuvent être recensés.
Les projets à but lucratif, concernant un appel à dons ou financés par des grandes entreprises ne seront pas publiés.
Les initiatives doivent être facilement et directement appropriables avec des actions concrètes et en capacité de recevoir et utiliser l’afflux correspondant à une campagne nationale.
Les initiatives doivent avoir un lien et un impact avéré sur le climat.
Les initiatives présentées doivent être indépendantes de tout parti politique ou candidat à des élections.
Les initiatives individualistes, commerciales, nationalistes, réactionnaires ou violentes ne seront pas publiées.
Comment fonctionne le moteur de suggestion ?
Chaque semaine, nous identifions les projets prioritaires, principalement en termes d’urgence de calendrier. Les réponses au moteur de suggestion permettent de définir 4 groupes de visiteurs (En ligne / Hors ligne et En groupe / Seul). Pour chaque groupe, il y a toujours entre 2 et 5 suggestions d’actions.
Si l’utilisateur s’inscrit avec son adresse e-mail, les suggestions personnalisées sont également envoyées par e-mail.
Orientation vers des actions suivant ses propres critères
Avez-vous plutôt envie d'agir
Catégories
Ça commence par moi, par vous, par nous d’initier notre parcours écocitoyen ambitieux. Un changement qui se fait dans la durée, seul et collectivement, lentement et rapidement, dans les détails et dans la radicalité avec une ambition forte : plutôt que de se déculpabiliser de sa surconsommation débridée dans un monde capitaliste, il est urgent de décloisonner nos habitudes pour remettre le Vivant au coeur de tout, pour expérimenter et construire dès aujourd’hui un monde durable, solidaire et heureux.
Il est temps de porter une éco-citoyenneté ambitieuse…
Aujourd’hui, le modèle actuel se nourrit de nos non-dits, de nos compromis mous, de notre passivité, de nos incohérences…il n’est pourtant jamais trop tard pour s’y mettre et tout le monde peut lancer son parcours de la manière qu’il le souhaite car nous sommes prêts à être ambitieux, rassembleurs et bienveillants, car si l’exemplarité est fondamentale, l’expérimentation dans notre chair de cet idéal est primordiale. Comme un forgeron qui donne des milliers de coups de marteau pour confectionner un outil en métal, comme un peintre donne des milliers de coups de pinceaux pour finaliser son tableau, le citoyen doit constamment oeuvrer à ce monde idéal en mouvement qui nous échappera en permanence mais dont on doit se rapprocher au maximum, la tête haute pour garder sans cesse en ligne de mire un objectif lointain, comme un coureur qui regarde l’horizon et qui s’y dirige foulée après foulée. C’est une véritable marteau-thérapie du changement.
…et d’être fiers de nos valeurs !
Et pour un changement de cap, nous avons besoin d’un revirement collectif, d’un changement d’ampleur qui ne sera possible qu’avec vous qui allez proposer des opportunités d’expérimentation à votre entourage dans tous les espaces que vous côtoyez : votre foyer, votre entreprise, votre quartier, votre école, votre association…ce maillage étroit qui dessine nos villes, nos régions, notre pays.
Stop aux petits pas déculpabilisants, aux bonnes actions individuelles, aux actions collectives ponctuelles et bonjour à l’action écocitoyenne ambitieuse pour créer le monde de demain dès aujourd’hui !
Et n’oubliez pas, #CaVaChangerAvecNous
3 rubriques
Et si on avait déjà toutes les solutions dans notre quotidien pour changer le monde à notre échelle ? Plus de 200 actions accessibles en moins de dix minutes et des dizaines d'autres pour faire des économies d'argent !
Actions classées par catégories
Climat, biodiversité, pollution et initiatives positives ? Voici des pistes de réflexion
concrétes pour trouver votre place dans notre société en mouvement.
Vous souhaitez engager vos proches vers un mode vie plus sobre, plus durable et plus joyeux ? Nous avons tout ce qu'il vous faut !
Par catégorie
Avec ses voisins
Avec sa famille ou ses amis
Avec ses collègues
Progresser avec les fiches actions
Diffuser le changement
Organiser un atelier du changement
Installer une boite à lire
les livres « Ca Commence Par Moi »
Plateforme de crowd-acting sur le développement durable. Citoyens et entreprises agissent ensemble... et vous ?
Koom est une plateforme qui permet à chacun(e) de trouver des idées d’action pour réduire son impact carbone.
Différentes thématiques pour les actions éco-citoyennes https://www.koom.org/actions/toutes#
Koomunauté: carte permettant de voir les voisins participants et les actions sur lesquelles ils sont impliqués