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La Quadrature du Net promeut et défend les libertés fondamentales dans l’environnement numérique. L’association lutte contre la censure et la surveillance, que celles-ci viennent des États ou des entreprises privées. Elle questionne la façon dont le numérique et la société s’influencent mutuellement. Elle œuvre pour un Internet libre, décentralisé et émancipateur.
Histoire et partenaires de l’association
La Quadrature du Net a été créée en 2008 et l’un de ses premiers combats fut contre la loi HADOPI. Depuis, le paysage dans lequel elle évolue s’est largement transformé. Il est marqué notamment par une accélération du durcissement sécuritaire et un resserrement de l’espace démocratique, mais aussi par la fuite en avant de l’informatique centralisée et technocratique.
Et pourtant, l’Internet libre et décentralisé porte haut ses couleurs. Un tissu militant dense et créatif s’est structuré en France. De Framasoft à l’April en passant par la Fédération FDN, Exodus Privacy, Nos Oignons et même de petites entreprises, beaucoup de groupes travaillent d’arrache-pied, en lien avec d’autres organisations de par le monde, pour que l’informatique en réseau puisse rester un espace d’émancipation individuelle et collective.
Dans ce tissu de l’activisme numérique français, La Quadrature du Net s’est inscrite dans le sillage d’associations pionnières qui, dès les années 1990, s’étaient spécialisées dans la défense des droits fondamentaux sur Internet, comme l’Association des utilisateurs d’Internet ou l’IRIS (Imaginons un Réseau Internet Solidaire). À ce titre, elle a noué de nombreux liens avec d’autres organisations de défense des droits humains, à l’image de ses partenaires de l’Observatoire des Libertés et du Numérique (OLN) comme Amnesty International France, le CECIL, le Creis-Terminal, la Ligue des Droits de l’Homme, le Syndicat des Avocats de France et le Syndicat de la Magistrature.
Au niveau international, nous travaillons également avec des associations comme l’Electronic Frontier Foundation, mais aussi de grandes ONG comme Human Rights Watch ou également de certaines organisations internationales dédiées à la défense des droits fondamentaux (ONU, Conseil de l’Europe).
Dans le paysage militant, La Quadrature se situe donc à un carrefour, à l’interface d’un mouvement militant « libriste », inspiré par l’éthique émancipatrice des hackers et autres pionniers de l’Internet libre, et des associations de défense des droits, qu’elles soient françaises ou non.
La Quadrature du Net poursuit son action :
par la production et la mise en débat d’analyses sur les enjeux politiques et juridiques de notre monde informatisé, et sur ses devenirs possibles. Elle souhaite le faire autant que possible en anticipant plutôt qu’en réagissant, et ce afin de dessiner une trajectoire positive face à l’hégémonie technocratique que dessine l’alliance de fait des États et des grandes multinationales du numérique.
par le plaidoyer politique et juridique, ensuite, pour porter ces analyses auprès des personnes en position de pouvoir (« plaidoyer »). Outre les parlementaires, les juridictions, le gouvernement, la Commission européenne ou les autorités administratives indépendantes, il s’agit également de faire valoir ce plaidoyer et ces stratégies d’influence auprès de toutes et tous, afin qu’elles puissent être comprises et inspirer d’autres à aller dans le même sens.
par la sensibilisation et la formation, afin que notre vision du numérique et les pratiques qui en découlent puissent être mises en débat, enrichies à partir de l’expertise de toutes et de tous, et ainsi essaimer dans la société (« éducation populaire »). Il s’agit par exemple de faire en sorte que nos alliés du monde militant puissent à leur tour se saisir de certains outils, de développer des méthodes qui les émancipent de la surveillance et de la censure. Il s’agit aussi de contribuer à ce que chacun puisse comprendre les enjeux et soit en mesure d’utiliser l’informatique de façon consciente et raisonnée.