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March 16, 2024

Que peuvent les rivières contre les inondations? - Nice-Matin
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"Si on ne donne pas sa place à la rivière, elle la prend." Avec le changement climatique, c’est une petite phrase qui se fait plus réelle. Confronté à des inondations destructrices, notre territoire garde en mémoire les années meurtrières, 2010, 2015, 2020. Dracénie, littoral azuréen, vallées de la Vésubie, Roya…

Dans nos villes et villages, quelle place laisse-t-on à nos fleuves et rivières?

"Il y a deux ans, nous avions ici du béton, un chenal. Même le fond de l’eau, le lit de la Cagne, était bétonné." Visite de terrain avec Alexandra Maccario, chargée de mission "aménagement" à la mairie de Cagnes-sur-Mer.

"Permettre à la nature de se remettre en place"

"On a démoli le béton, couché les berges, en s’inspirant d’une rivière naturelle. C’est un élargissement de l’espace laissé à la Cagne, sur 60mètres." Depuis la fin de l’année 2022, le paysage a changé. Du tout au tout.

Ce petit bout de la Cagne, 200mètres de long, a la particularité d’être situé en plein centre-ville, coincé entre les axes routiers, dont un pont autoroutier.

Le projet tire profit de la proximité du parc du Canebier, un foncier encore disponible au pied des immeubles. Mais le lieu a vocation à être plus qu’un champ d’expansion en cas de crue. Il est un maillon dans le schéma directeur de la Cagne, projet de reconquête d’un corridor écologique d’ici à 2040.

"Le principe est de laisser la nature se remettre en place et retrouver un fonctionnement naturel, progressivement", développe Alexandra Maccario. C’est le point crucial aux yeux de l’Agence régionale de l’eau, attentive à la "restauration des milieux qui eux, vont répondre à la problématique des inondations, en partie en tout cas", analyse Sophie Lasnier, cheffe du service Alpes-Maritimes et Var. "Le projet doit être replacé dans une démarche plus large autour de la rivière, depuis les gorges jusqu’à la mer. C’est un fonctionnement à l’échelle du bassin-versant."

Celui-ci est partagé en deux grands secteurs. Le plus en amont est tourné vers le retour d’une agriculture de proximité, avec l’acquisition de terres agricoles. Celui en aval est une plaine hyper-urbanisée, "une rivière canalisée avec des rives en béton". Voilà pourquoi "le bon terme pour en parler est celui de décorseter une rivière", explicite Sophie Lasnier, tout en rappelant qu’il s’agit d’une "première étape, l’important étant d’aller au bout de la démarche. La plus-value sera de redonner le maximum d’espace à la rivière, pour que se réenclenchent les mécanismes naturels". De la source à l’embouchure. Car "chaque goutte tombée en haut finit en bas".

Changement de vision
Évidemment, la Cagne reste marquée par l’urbanisation, mais ce projet est le signe d’un renversement de la façon de penser. On est passé d’une doctrine pétrie de digues et de béton, dont l’ambition était de chasser l’eau le plus vite possible vers la mer, à l’idée opposée de "ralentir le débit, d’abaisser les hauteurs d’eau, de laisser le temps à l’eau de s’infiltrer dans le sous-sol". "Conserver le maximum d’eau dans les sols, comme dans une éponge, cela permet d’anticiper les périodes où on en manque", analyse Alexandra Maccario.

Les perspectives sont en train de changer. "Avant, quand on parlait d’espaces verts, on pensait petites fleurs. Désormais, on se met à comprendre qu’on n’est pas les spectateurs d’un paysage, mais qu’on fait partie d’un écosystème."

Lors des réunions publiques ou des visites de chantier, elle a été frappée par la richesse des questions des citoyens. "La tempête Alex a été un profond déclic chez tout le monde. On se dit qu’il faut faire autrement." Ici, à Cagnes-sur-Mer, le maire avait déjà engagé la transformation de la rivière, dont la plaine alluviale est aussi une source d’eau potable.

Chez la SPL Côte d’Azur Aménagement, qui dépend de la Métropole niçoise, le directeur opérationnel Patrick Roels considère "ce chantier comme un bijou. Cela fait partie des projets référence". Avec la surprise de voir, déjà, se poser un héron. "Alors le passage du héron, ça, on n’y croyait pas!"

Axelleroi - Collants

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On vous présente Axelleroi, une marque issue des écoles de Sophia Antipolis, qui part en guerre contre le collant prêt-à-jeter
S’il existe d’autres marques de collants dits "durables", Axelle Leroy insiste sur le plus qu’offre la sienne: "Le confort et le galbe avec des pointes et talons renforcés, une ceinture haute et douce qui s’adapte aux mouvements. Une légère pression est également exercée au bas des jambes afin de prévenir la sensation de jambes lourdes."
Lors de la fabrication du collant, la pièce est blanche, prête à être teintée. C’est là que la cause environnementale entre en jeu. "Il faut 750 litres d’eau pour teinter une seule paire ! Avec plus de 130 millions de paires vendues par an, pour 3 à 6 usages par paire, on est dans une industrie du prêt-à-jeter très polluante (1)." Contre laquelle Axelle Leroy entend lutter avec son collant durable. "Après plus d’un an de R&D, nos premières paires ont été produites en décembre 2023 et en février, notre chiffre d’affaires était multiplié par quatre." Les collants sont recyclables (points de collecte disponibles sur le site), l’emballage est réalisé en carton recyclé par des entreprises situées dans les 15 km de l’usine italienne. Laquelle est en capacité de produire près de 30 000 paires par jour. Pour l’heure, 500 clientes sont consommatrices de la marque aux deux gammes: collants unis et plumetis, du XS au XL, disponibles sur le site e-commerce.

les biscuits de Zilia (biscuits Corse)
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