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Résumer Fair Vision à une sporTech qui fait de l’analyse sportive serait un grossier raccourci. Fondée à Nice en 2019 par Jean-Michel Felderhoff, Fair Vision zoome sur votre jeu. Football, équitation, handball, tennis, leur techno permet de filmer les matchs ou séquences, en plan large, et analyse à l’instant T, le déplacement de chaque joueur, de l’animal, leur vitesse, la trajectoire de la balle, du ballon, de l’adversaire... et propose les statistiques dont vous avez besoin. La technologie brevetée Fair Vision, qui compte une dizaine de collaborateurs, se décline sous différentes solutions et commence à être déployée dans de nombreux pôles espoir de la Fédération française de football, le centre de formation de l’OGC Nice, etc.
À la question "A quoi sert l’intelligence artificielle pour Fair Vision?" Le responsable de projets Louis Loonis, qui interviendra lors d’une conférence au WAICF répond, "C’est tout simplement le cœur de notre métier et cela fait longtemps que nous l’utilisons. Notre activité se concentre sur l’analyse de l’image par traitement numérique. Ce qui se fait également dans les domaines médical, spatial ou militaire par exemple. Nous travaillons sur nos propres images avec une qualité poussée." Pour rappel, un film, une vidéo, ce n’est rien d’autre qu’une succession de photos. En l’occurrence, au cinéma, les caméras tournent 24 images par seconde. Là, la technologie développée par les équipes niçoises, varie entre "25 images seconde et 120 images seconde. Ce qui nous donne une extrême précision dans les données que nous en dégageons", intervient Jean-Michel Felderhoff, fondateur et CEO.
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La Niçoise Fair Vision et l’usage de l’IA dans le sport
Les équipes de Fair Vision n’en sont pas à leur première participation au festival de l’intelligence artificielle (WAICF) qui se tient à Cannes du 8 au 10 février. Leur technologie use d’IA dans le sport. À quoi sert-elle au juste ? Réponse.
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Agnès Farrugia
Publié le 05/02/2024 à 10:00, mis à jour le 05/02/2024 à 10:00
Louis Loonis, responsable de projets pour Fair Vision était déjà au WAICF 2023 avec Ezem Sura Ekmekci, aux côtés de Yann Le Cun (au centre), chercheur français considéré comme l’un des inventeurs de l’apprentissage profond, notamment Prix Turing 2018 – quasi le Nobel de l’informatique. La "star" mondiale de l’IA, désormais directeur chez Meta, apprécie la techno développée par la Niçoise. DR
Résumer Fair Vision à une sporTech qui fait de l’analyse sportive serait un grossier raccourci. Fondée à Nice en 2019 par Jean-Michel Felderhoff, Fair Vision zoome sur votre jeu. Football, équitation, handball, tennis, leur techno permet de filmer les matchs ou séquences, en plan large, et analyse à l’instant T, le déplacement de chaque joueur, de l’animal, leur vitesse, la trajectoire de la balle, du ballon, de l’adversaire... et propose les statistiques dont vous avez besoin. La technologie brevetée Fair Vision, qui compte une dizaine de collaborateurs, se décline sous différentes solutions et commence à être déployée dans de nombreux pôles espoir de la Fédération française de football, le centre de formation de l’OGC Nice, etc.
À la question "A quoi sert l’intelligence artificielle pour Fair Vision?" Le responsable de projets Louis Loonis, qui interviendra lors d’une conférence au WAICF répond, "C’est tout simplement le cœur de notre métier et cela fait longtemps que nous l’utilisons. Notre activité se concentre sur l’analyse de l’image par traitement numérique. Ce qui se fait également dans les domaines médical, spatial ou militaire par exemple. Nous travaillons sur nos propres images avec une qualité poussée." Pour rappel, un film, une vidéo, ce n’est rien d’autre qu’une succession de photos. En l’occurrence, au cinéma, les caméras tournent 24 images par seconde. Là, la technologie développée par les équipes niçoises, varie entre "25 images seconde et 120 images seconde. Ce qui nous donne une extrême précision dans les données que nous en dégageons", intervient Jean-Michel Felderhoff, fondateur et CEO.
Algorithmes de détection
À quoi sert ce flux d’images? "La première chose que l’on fait c’est de faire fonctionner des algorithmes de détection : ils vont analyser ce qu’il y a dans l’image : des humains, des balles, ballons..., comme si chaque élément était équipé d’un GPS", explique Louis Loonis. Une analyse possible parce que l’humain a nourri l’algorithme de ces images. "L’IA n’est pas spontanée. Certes, à force de l’abonder en informations, on finit par piocher dans une base de données stratosphérique mais il n’empêche, tout vient de l’humain."
La particularité de la technologie développée par les ingénieurs? "Elle peut détecter les lignes d’un terrain et passer à une projection 2D. Idéale pour les positions de jeu. La qualité aussi est très affinée. Si la balle ou le ballon partent trop vite, l’IA est capable d’effacer les bruits, c’est-à-dire le flou qui entoure l’objet. Sans l’IA, on peut le faire, en plusieurs étapes. Là, ça ne prend que quelques millisecondes."
IA générative
Fair Vision utilise aussi de l’IA générative. Un bataillon d’algorithmes qui va générer tout seul (par exemple) des pixels manquants, ceux qui n’apparaissent pas sur une image qu’elle a appris à reconnaître. Comme un numéro de maillot de joueur que l’on voit mal...
"NICECAM, notre système, est mature et accessible à l’achat ou la location. Cette troisième participation au WAICF nous offre une certaine visibilité au sein de l’écosystème international qui tourne autour de l’IA. Nous montrons aussi notre savoir-faire développé par nos ingénieurs. Nous aimerions adresser NICECAM aux fédérations de tennis, équitation, rugby. Nous sommes capables d’équiper 500 à 1.000 terrains par an."
Jean-Michel Felderhoff était la semaine dernière à Hong Kong et Shenzhen avec les dirigeants de Huawei France. Parce que la Niçoise a remporté l’année dernière le concours Digital InPulse du géant des télécoms qui récompense les jeunes pousses innovantes de chaque région. Elle partait donc pour une semaine de rendez-vous professionnels intensifs avec l’écosystème tech chinois. Déjà un pied dans l’international avec sa techno superentraînée qui lui permet de tripler son chiffre d'affaires en 2023.