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June 13, 2022

Canicule: 7 manières de protéger votre logement de la chaleur... sans utiliser la clim'

Voici les conseils de l’Ademe, l’Agence de transition écologique, et Claude Aubert, pour comprendre comment rester au frais sans pour autant être équipé en climatisation.

Fermer fenêtres et volets
"Il faut empêcher l’air chaud et le soleil de rentrer, explique Claude Aubert. Si par exemple, vous êtes exposés sud, votre appartement peut vite devenir une serre." Dès que la température augmente, poursuit ce spécialiste, "il faut tout fermer, les fenêtres comme les volets". Seule exception, s’il est possible de créer un courant d’air, "notamment dans les appartements traversants".

"Quand la température extérieure est moins élevée que celle du logement, faire entrer et circuler l’air extérieur permet de refroidir les murs, les plafonds, les planchers qui emmagasineront la fraîcheur pour la restituer dans la journée", explique l’Ademe.

Favoriser l’évaporation de l’eau
"Pour cela, explique Claude Aubert, il y a une technique qui est d’étendre un drap mouillé sur la fenêtre. Vous pouvez également placer une serviette mouillée devant votre ventilateur." L’évaporation permet d’absorber la chaleur et de rafraîchir la pièce.

"Attention car cette technique augmente l’humidité de l’air et donc fonctionne bien seulement si l’air de base est sec", poursuit le spécialiste. Egalement, pulvériser de l’eau sur le sol est fortement recommandé pour rafraîchir la pièce et favoriser l’évaporation de l’eau.

S’hydrater
"C’est du bon sens mais buvez de l’eau... fraîche, pas trop froide", explique Claude Aubert. Utilisez également un brumisateur sur votre corps et votre visage. "Pour cela, précise-t-il, on peut utiliser les brumisateurs en vente dans les jardineries." Une courte douche de quelques secondes permet également de se rafraîchir. "L’eau qui est sur votre peau s’évapore à son tour et donc absorbe de la chaleur."

Éteindre les objets qui chauffent
Le four, la gazinière, l’éclairage, l’ordinateur sont autant de source de chaleur. "Evitez d’utiliser les pièces où vous avez des appareils qui produisent de la chaleur, souligne Claude Aubert. Et pensez à éteindre vos ordinateurs ou autre."

Utiliser les plantes
"Si vous avez des plantes qui ont de grandes feuilles, vous pouvez les vaporiser d’eau, elles absorbent ainsi la chaleur", conseille Claude Aubert. Egalement, vous pouvez en placer devant les vitres, car elles empêchent la chaleur de passer.

Si vous avez une fenêtre ou une terrasse orientée à l’ouest ou au sud, planter des végétaux ou arbres à feuilles caduques en face des fenêtres permet de protéger de la chaleur en été sans pour autant priver de la lumière en hiver.

Utiliser des couleurs claires
"Privilégiez les protections solaires extérieures pour plus d’efficacité, écrit l’Ademe. Un store situé en façade préserve mieux de la chaleur qu’un store placé à l’intérieur. Optez pour des couleurs claires qui réfléchissent la lumière et la chaleur (blanc, jaune, orange, rouge clair...)."

"Les couleurs claires renvoient la chaleur", précise Claude Aubert. De plus en plus de villes repeignent d'ailleurs leurs surfaces en blanc, constate l’Ademe.

Utiliser un rafraîchisseur d’air
"Cela permet de baisser la température d’1 à 2 degrés. Mais il faut le prendre assez grand si on a de l’espace", précise Claude Aubert. A mi-chemin entre le ventilateur et la climatisation, on peut le disposer devant soi la nuit afin de rafraîchir son corps.

TEASER. Pluies insuffisantes, hausse des températures… Face à la sécheresse, comment agir?

D’ici à la fin de l’été 2022, les Alpes-Maritimes et le Var présentent un risque de sécheresse, selon une étude publiée par le ministère de l’écologie. Hiver particulièrement doux, augmentation des températures, amenuisement des réserves, la gestion de nos ressources en eau est le défi de demain. Comment pouvons-nous agir? Quels impacts sur nos territoires? On a un mois pour enquêter.
Alerte à la sécheresse dans les Alpes-Maritimes et le Var. Dès fin mars, dans les Alpes-Maritimes et le Var, les préfectures ont émis des recommandations, pour restreindre la consommation en eau dans certaines communes.

Mi-mai, la situation s'annonce déjà critique dans certains secteurs du Var et des Alpes-Maritimes. C'est le cas à Seillans où un camion-citerne réapprovisionne 6 fois par jour la commune en eau. 400 foyers au nord du village sont déjà concernés par cette pénurie.

Mi-juin les habitants subiront des coupures planifiées pendant la nuit, puis en journée. "J’ai peur qu’on en vienne à distribuer des bouteilles d’eau aux Seillanais. Il faut qu’ils prennent conscience que ce bien commun n’est pas inépuisable", regrette René Ugo, maire de la commune.

Cette année, nous avons une sécheresse inédite dans le sens où elle a commencé tôt… janvier et février ont été pauvres en eau" , explique Philippe Gourbesville, hydrologue et professeur à Polytech qui travaille sur la question depuis 15 ans.

En moyenne, les Alpes-Maritimes et le Var enregistrent un volume d’eau annuel de 700 à 800 mm au m2, explique Philippe Gourbesville. C’est le même volume qu’à Paris."

Or cette année, le déficit en eau est de 48 % sous la normale. Une situation inédite depuis… 2007.

Pénuries d’eau en série
Pluies insuffisantes, peu de neige pour grossir les rivières, et des nappes phréatiques qui ne se sont pas rechargées expliquent cette situation.

"La sécheresse n'est pas due qu’à un déficit de précipitations, explique Joël Guiot, chercheur et climatologue au Centre Européen de Recherche et d'Enseignement en Géosciences de l'Environnement et co-président du Grec-Sud. L'artificialisation des sols aggrave la situation sur notre littoral qui est très urbanisé. L'eau qui tombe ruisselle et se retrouve à la mer… et n'alimente donc pas les nappes phréatiques.

Philippe Gourbesville invite à observer le problème sous un prisme encore plus large.

"L’absence de précipitations est une dynamique à l’échelle de la planète, liée à la circulation atmosphérique, souligne encore le chercheur. Ce qui crée des précipitations chez nous, c’est une masse d’air qui traverse la Méditerranée et qui sature au-dessus de la mer et se décharge sur le littoral. C’est un phénomène complexe qui met en jeu, par exemple, les courants océaniques."

Variété du territoire, complexité du phénomène
Notre territoire n’est pas touché partout de la même manière. Les communes du haut et moyen pays qui se distinguent par leur topographie, plus pentue, sont plus difficilement alimentées en eau.

"Un problème dans les équipements et on se retrouve rapidement en difficulté", détaille Philippe Gourbesville.

Le scientifique refuse de tenir un discours alarmiste pour autant.

Si la sécheresse menace particulièrement les Alpes-Maritimes et le Var ces prochains mois, selon une carte publiée par le ministère de l’écologie, cela ne présage cependant rien concernant nos ressources en eau, ajoute Philippe Gourbesville

"Il faut observer les sols, poursuit-il. Comparativement si vous regardez la Bretagne, il y pleut plus qu’à Nice mais les ressources sont très modestes, notamment car les sols, granitiques, ne retiennent pas l’eau."

Si l’artificialisation des sols est importante, notamment sur notre littoral, leur composition, faite de marne et de calcaire, permet un meilleur stockage.

Demain, des sécheresses plus fréquentes
"La sécheresse que nous connaissons actuellement, n'est pas forcément liée au réchauffement climatique. En Méditerranée, on a des années plus sèches et des années plus humides", note Joël Guiot, chercheur et climatologue au Centre Européen de Recherche et d'Enseignement en Géosciences de l'Environnement et co-président du Grec-Sud.

Un constat partagé par Philippe Gourbesville. "2022 emprunte la même trajectoire que 2007 qui a été une année extrêmement sèche avec une moyenne de 310 mm par m2 de précipitations." Le scientifique rappelle aussi les périodes sèches entre 1980 et 1990 ou encore 2001 et 2007.

Qu'en sera-t-il demain?

"Les projections pour la fin du siècle font état de grandes incertitudes sur les précipitations: les pluies diminueront en été sur le littoral, poursuit Joël Guiot.

Et à cause de la hausse des températures liée au réchauffement climatique, l'évaporation de l'eau va augmenter. Et avec elle, une nouvelle diminution des ressources.

Précipitations plus courtes mais plus intenses
"Il pourrait pleuvoir davantage, notamment à l'automne avec les épisodes méditerranéens, tels qu'on les a connus avec la tempête Alex: 500 mm d'eau se sont abattus en une journée, rappelle le climatologue. Mais ces précipitations ne permettront pas de réalimenter suffisamment les nappes en raison de l'artificialisation des sols qui empêchent une bonne infiltration de l’eau."

Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que "c’est la manière dont les pluies vont tomber qui va changer", constate Philippe Gourbesville.

Plus courtes mais plus intenses. "Et avec ce changement, c’est la manière dont on recueille l’eau qui va différer", poursuit l’hydrologue.

Salinisation des nappes phréatiques
Autre effet attendu du changement climatique: l'élévation du niveau de la mer va conduire à une salinisation des nappes.

"On l'observe déjà en Camargue, à la Crau, sur la presqu'île de Giens. Une situation qui pose des problèmes aux agriculteurs."

Selon le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), la recharge des nappes à l’échelle nationale pourrait faiblir de 10 à 30 % d’ici à 2070 à cause du dérèglement climatique, doublé de la surexploitation.

Dès lors, comment faire face aux sécheresses à répétition?

Prendre soin des sols
"Le premier remède à la sécheresse est d'arrêter d'artificialiser les sols. Une mesure préconisée par les experts du GIEC, et qui figure dans la loi climat et résilience de 2021, fait observer Joël Guiot. Il faudra voir comment cette mesure se traduira dans les décrets d'application."

Le climatologue pointe la nécessité de limiter l'étalement des villes, mais aussi de développer les espaces végétalisés urbains, avec des espèces méditerranéennes, résistantes à la sécheresse, et des points d'eau.

Des considérations déjà prises en compte comme à Cagnes-sur-Mer où les bords de la Cagne sont en voie de renaturation.

Cela invite à repenser nos installations et structures. "Si vous faites un parking, vous pouvez par exemple ne pas tout bétonner, mais mettre des graviers à la place, qui laisseront l’eau pénétrer plus facilement", remarque Philippe Gourbesville.

Diversifier et mettre en commun les sources
Essayer, également, de diversifier les sources d’alimentation en eau, qu’elles soient souterraines ou superficielles.

"Dans les Alpes-Maritimes, nous avons la chance d’avoir les Alpes, qui font office de château d’eau. Dans le Var, il y a moins de sources mais vous pouvez prendre le lac de Carcès qui alimente Toulon."

L’idée est également de partager les ressources entre communes.

"C’est le cas, notamment, sur le littoral, explique Philippe Gourbesville. Les villes sont connectées entre elles, elles peuvent transvaser leurs ressources. C’est plus difficile pour les communes du haut et moyen pays car les montagnes qui se dressent entre elles rendent plus difficile la liaison entre elles."

Changer nos habitudes, notre alimentation
Doit-on revenir à plus de sobriété? La réflexion s’impose à différentes échelles, de l’individuel au global.

"Il faudra utiliser l'eau de façon plus parcimonieuse"

En posant des contraintes sur la construction de nouvelles piscines, ou en augmentant le prix de l'eau."

A la maison, préférer la douche au bain, par exemple. Dans les jardins, aussi, remplacer la pelouse par des plantes méditerranéennes.

"Dans certains Etats américains, comme le Nevada, note Philippe Gourbesville, vous ne pouvez pas planter plus de 30% de plantes à arroser."

En matière d'agriculture, privilégier des systèmes d'irrigation de goutte à goutte plutôt qu'un arrosage à grandes eaux.

"La clé c'est l'agriculture, 93% de l'eau mondiale est utilisée à des fins agricoles", a expliqué Emma Aziza, hydrologue sur France Inter. Elle appelle à réduire la consommation de viande. "Il faut 4,1 tonnes de céréales pour produire 1 tonne de poulet, et pour le boeuf, il faut 3 fois plus de céréales." Donc d'eau pour faire pousser l'alimentation nécessaire à l'élevage.

Mais, explique-t-elle, la question de l'eau est beaucoup plus large.

C'est la question de notre assiette, de la manière dont on s'habille, de ce qu'on achète. C'est ce qu'on appelle l'eau virtuelle, elle est cachée partout dans tous nos modes de consommation."

Des changements d’habitude et de consommation qui amènent de nombreuses questions.

Un mois de reportages, longs formats
Cultivera-t-on les mêmes choses demain à l’heure où l’on parle de remplacer le maïs par des cultures moins gourmandes en eau? A quoi ressemblera notre assiette? Et nos habitations?

Alors que le Sud de la France enregistre la plus grande concentration de piscines, faut-il encore en construire chez soi? Comment préserver nos ressources en eau?

Ce sont les questions auxquelles nous tenterons de répondre tout le long de ce nouveau dossier "Eau secours."

Jusqu'à la fin du mois de juin nous vous proposerons une série de reportages, longs formats.

A Saint-Martin-Vésubie, comment des canaux séculaires permettent de préserver les ressources en eau

Dans le Haut-Pays, les habitants de Saint-Martin-Vésubie récupèrent l’eau de la rivière pour arroser leur jardin grâce à la centaine de canaux qui irriguent la Vallée. Un système séculaire qui permet de préserver les ressources en eau potable, éviter les pertes tout en sensibilisant les habitants à l’heure où la sécheresse menace.
"Ecoutez, rien que le bruit est vital."

Le visage de Joël Savier se fend d’un large sourire alors que Eric Gili hisse la martelière, la petite vanne de métal qui empêche l’eau de s’engouffrer dans le canal.

L’eau s’échappe dans un flot puissant et se met à ruisseler rapidement le long du canal.

Les deux hommes, Saint-Martinois, font partie de l’ASA (association syndicale autorisée) du canal de Nantelle, chargée de l’entretien et de l’exploitation du réseau de canaux éponyme qui parcourt toute la vallée de la Vésubie.

En tout, 80 hectares de parcelles irriguées par tout un maillage de canaux qui jouent à cache-cache avec la ville et la végétation, repérables le long de la route principale, au détour d’un jardin, ou encore au creux des bois.

Un système ingénieux qui remonte au XIIIe siècle et dont, presque 700 ans plus tard, à l’heure des alertes sécheresse à répétition, l’utilité ne se dément pas.

L’ASA du canal de Nantelle couvre "2,5 kilomètres de canaux secondaires dont profitent les 140 adhérents, tous propriétaires de terrains desservis", souligne Eric Gili.

Mais ce n’est qu’une partie des 71 canaux qui irriguent la Vallée. “Ce n’est pas pour rien qu’on surnomme la Vésubie, la petite Suisse“, sourit Eric Gili en embrassant le vallon verdoyant du regard.

Cette eau, non potable et non traitée, permet aux habitants d’arroser régulièrement leurs parcelles sans puiser dans les réserves d’eau potable de la ville.

L’eau est déviée de la Vésubie. Au milieu de la caillasse, triste vestige de la tempête Alex, qui borde le cours d’eau, un tuyau noir a été installé, pour récupérer le flot de la rivière.

"La tempête a détruit une bonne partie des installations et le premier été qui a suivi la catastrophe, les canaux n’ont pas fonctionné", soupire Eric Gili.

Aujourd'hui, les adhérents peuvent irriguer leur terrain une fois par semaine, à des horaires déterminés par l’association. "C’est ce que l’on appelle le droit d’eau, explique Eric Gili. Pour un hectare, par exemple, j’ai 2 heures d’eau le vendredi." Chaque adhérent ouvre les vannes à l'heure voulue.

En contrepartie, les adhérents s’acquittent d’une cotisation annuelle de 40 euros. Ceux qui le souhaitent peuvent aussi dédier une demi-journée de corvée d’entretien par an ou alors s’acquitter d’une taxe de 20 euros.

"Pour ma part, utiliser l’eau du canal représente une économie de 60 euros par an", calcule Joël Savier.

Eric Gili va plus loin : "Pour une saison d’arrosage, j’utilise environ 240m3. Si je devais arroser mon jardin avec de l’eau potable, cela me reviendrait à 456 euros par an."

Une économie de taille quand on pense aux 40 euros de cotisation annuelle versée à l’ASA.

Mais l’économie ne se fait pas qu’au niveau du porte-monnaie. "En utilisant une eau non-traitée, nous ne pesons pas sur les réserves d’eau potable de la ville, ni sur les infrastructures nécessaires à son traitement", poursuit Joël Savier.

Un gain d’autant plus précieux quand on sait que la population de Saint-Martin-Vésubie, où de nombreux habitants du littoral possèdent une résidence secondaire, est multipliée par huit en période estivale.

L’arrière-pays est particulièrement vulnérable face au risque de sécheresse.

Interviewé dans le teaser du dossier, Philippe Gourbesville, hydrologue à l’université de Nice expliquait : "Sur le littoral, les villes sont connectées entre elles, elles peuvent transvaser leurs ressources. C’est plus difficile pour les communes du haut et moyen pays car les montagnes qui les séparent rendent plus difficile la liaison entre elles."

A défaut d’une mise en commun entre les villes, c’est à l’échelle des habitants que la réflexion sur le partage de la ressource en eau s’est imposée.

Ce sont les compteurs d’eau imposés par l’Union européenne qui ont fait l’effet d’une décharge électrique.

"Quand ils ont été installés, les gens ont commencé à se rendre compte de ce qu’ils consommaient et de ce que ça leur coûtait, constate Eric Gili. Cela a redonné de la valeur au canal."

Entre les prélèvements d’EDF et le changement climatique qui affecte la ressource en eau, la question de la préservation s’est imposée aux habitants de la Vésubie.

"Comment la gérer au mieux?", poursuit Joël Savier.

Le grand avantage des canaux, c’est qu’ils permettent une irrigation des plantes par immersion", explique Eric Gili qui cultive également un potager aux pieds des montagnes.

Il poursuit : "Cela évite une évaporation et c’est mieux pour les plantes qu’un arrosage classique au goutte-à-goutte ou par en haut qui risque d’entraîner des brûlures sur les feuilles."

Pour économiser l’eau, Eric Gili n’a pas hésité à repenser ses plantations. "J’ai éloigné les oignons moins gourmands en eau de la rigole où passe l’eau et remonté les pommes de terre."

Le canal des arrosants a également une vertu invisible. Celle de rassembler les habitants de la Vallée autour de la gestion de l’eau.

"Sans elle, la Vésubie ne serait pas ce qu’elle est avec son paysage vert qui nous est si cher", explique Eric Gili. S’occuper des canaux n’a rien d’anodin.

"Tout cela encourage à repenser le territoire, les plantations, à prendre en compte la nature des sols", explique Eric Gili en regardant l’eau couler dans le sillon tracé entre les légumes et s’infiltrer sous le feuillage vert des pommes de terre ou des courges de Fontan.

Un peu plus loin, des framboisiers brûlés par le soleil rappellent la sécheresse post-Alex, quand les infrastructures, détruites par la tempête, n'étaient plus en mesure de diffuser l'eau.

Joël Savier renchérit : "[Avec le canal], on perpétue les traditions et la convivialité entre les habitants de la zone, nos voisins proches et plus éloignés. L'eau nous rassemble aussi."