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February, 2024

Vidéo - Renault 5 électrique : la présentation complète pour tout savoir, nos impressions à bord
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La nouvelle Renault 5 électrique est enfin là, dans ses habits définitifs. Automobile Propre a pu la découvrir en avant-première.

https://www.automobile-propre.com/renault-5-electrique-quels-defauts-peuvent-poser-probleme/

Ces chercheurs niçois dévoilent la face cachée de notre génome - Nice-Matin
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On les nomme "gènes sauteurs" (ou "transposons"), en référence à leur capacité de voyager très librement au sein de l’ADN, mais aussi de se reproduire et se disperser un peu partout dans le génome (lire encadré). On a longtemps cru que ces petits fragments ADN littéralement insaisissables, n’avaient d’autres rôles que celui de… "se taire", après avoir joué un rôle majeur dans l’évolution. "Certains ont été domestiqués (devenus indispensables, Ndlr), au cours de l’évolution, ce qui a permis l’apparition des anticorps chez les vertébrés ou la formation du placenta chez les mammifères", cite Gael Cristofari, chercheur à l’IRCAN à Nice (Institute of Research on Cancer and Aging) et spécialiste de ces gènes.

Et puis, à la fin des années quatre-vingt, surprise: on s’aperçoit que ces séquences génétiques, réduites au silence par des processus épigénétiques (mécanismes qui altèrent l’expression des gènes, et donc la fabrication des protéines correspondantes), sont en réalité capables de se réactiver. "Des maladies génétiques trouvent ainsi leur origine dans l’insertion de certains de ces gènes sauteurs dans le génome d’enfants alors que les parents ne sont pas porteurs de mutations, illustre Gael Cristofari. Depuis 2010, on sait qu’ils sont aussi réactivés dans les tumeurs solides (par opposition aux cancers du sang, Ndlr), particulièrement de la tête et du cou, du système digestif et des poumons." Mais, dans les cancers, les gènes sauteurs ont une influence à double tranchant.

Cartographie des gènes actifs
"Ils participent à la formation des tumeurs en créant des mutations, mais en même temps, ils peuvent aussi aboutir à la synthèse de protéines normalement absentes dans les cellules “saines" (non cancéreuses). Ces protéines, uniquement présentes dans les cellules tumorales peuvent être détectées par le système immunitaire comme des "molécules étrangères", ce qui aiderait ainsi à éliminer la tumeur."

Ces découvertes ont conduit à envisager ces gènes sauteurs comme de potentielles nouvelles cibles thérapeutiques contre le cancer. Mais, pour aller plus loin sur cette piste, une étape importante devait encore être franchie: identifier les "gènes sauteurs" actifs chez l’Homme, une tâche d’autant plus difficile qu’ils étaient considérés jusque-là comme la "face sombre" de notre ADN, car peu accessibles par les méthodes classiques d’analyse.

Et c’est le défi titanesque que vient de relever l’équipe dirigée par le scientifique niçois, à l’issue de sept années de recherches: "Après avoir mis au point une nouvelle technique d’analyse, nous avons pu établir la cartographie de ces gènes actifs chez l’Homme", annonce modestement Gael Cristofari. Ces travaux de cartographie publiés ce mois-ci dans la prestigieuse revue Cell Genomics, ont fourni de précieux renseignements sur la façon dont ces gènes sauteurs sont contrôlés, mais aussi sur les mécanismes de leur réactivation et leur influence sur les gènes avoisinants. "Il s’agit d’une étape essentielle pour pouvoir exploiter cette partie encore peu explorée de notre ADN à des fins thérapeutiques, conclut le chercheur. On pourrait par exemple imaginer utiliser des traitements épigénétiques (capables de modifier le profil d’expression génique au sein des cellules tumorales, Ndlr) pour forcer la réactivation des gènes sauteurs dans les tumeurs et stimuler ainsi leur élimination par le système immunitaire." Une piste très prometteuse.

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"Il peut devenir très invalidant au quotidien": syndrome du canal carpien: comment le soigner? - Nice-Matin
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En pleine nuit, vous êtes réveillé par une sensation de picotement, d’engourdissement ou de fourmillement au niveau du pouce, de l’index et du majeur… Il s’agit peut-être des premiers signes du syndrome du canal carpien (SCC). Très fréquente, cette pathologie bénigne survient plus souvent chez la femme et à partir de 40 ans. Elle est l’un des motifs de consultation les plus fréquents en chirurgie de la main. Définition, symptômes, facteurs de risque… On fait le point avec le Pr Olivier Camuzard, chirurgien de la main au CHU de Nice.

Comment se déclenche le syndrome du canal carpien?

Il est causé par la compression du nerf médian lors de son passage dans le canal carpien, au niveau du poignet. En effet, ce nerf commande la sensibilité mais aussi la motricité d’une partie de la main et du bras. Il descend dans l’avant-bras, passe dans le canal carpien au niveau du poignet, et se répartit dans les quatre premiers doigts: le pouce, l’index, le majeur (ou médius) et une partie de l’annulaire. Lorsque le nerf médian est pincé, le passage de l’influx électrique est ralenti, le nerf réagit en envoyant des stimuli aberrants. Les sensations douloureuses apparaissent et déclenchent le syndrome de canal carpien.

Quels sont les premiers signes?

Le syndrome se manifeste initialement sous la forme de fourmillements, de picotements, d’une sensation d’engourdissement ou de "décharges électriques", parfois même de douleurs dans la main, voire au niveau de l’avant-bras et du coude. L’atteinte des deux mains est très fréquente. Ces signes apparaissent le plus souvent en deuxième partie de la nuit, la compression du nerf étant plus importante en position allongée. La douleur s’estompe généralement en secouant la main pendant quelques minutes et disparaît totalement en journée. Les personnes peuvent toutefois ressentir une difficulté à bouger la main au réveil (enraidissement).

Les symptômes peuvent dans un second temps s’intensifier avec des picotements en journée. À un stade avancé, la compression du nerf entraîne une diminution de la force de préhension (difficulté pour tourner une clef, boutonner une chemise…), voire une perte de la sensibilité des doigts.

Quel est le risque d’un SCC non traité?

Dans environ un tiers des cas, les symptômes du syndrome du canal carpien disparaissent spontanément; c’est notamment le cas après une grossesse. Si les symptômes perdurent, voire s’aggravent, le risque, en l’absence de traitement est que le nerf médian soit endommagé. Lorsque l’atteinte est trop importante, la récupération, même après traitement, peut alors être longue et incomplète.

Il est donc nécessaire de consulter au plus vite…

Oui, et d’autant plus que le syndrome du canal carpien peut devenir très invalidant au quotidien. Aussi est-il important de ne pas ignorer les premiers signes de fourmillement de la main ou du poignet qui se déclenchent la nuit.
Qui consulter?

Pour diagnostiquer le syndrome du canal carpien, on peut déjà se tourner vers son médecin traitant. Il pourra effectuer un examen clinique grâce à plusieurs tests de flexions ou de compression manuelles pour entraîner un engourdissement des doigts. Pour confirmer le diagnostic, le médecin prescrit ensuite un électromyogramme (EMG). Cet examen permet de mesurer la vitesse de conduction du nerf médian, de localiser sa compression et son degré. Selon les résultats, le patient pourra être dirigé vers un chirurgien de la main, un rhumatologue, un neurologue ou un radiologue.

Quels sont les traitements possibles?

Il existe un arsenal thérapeutique selon la cause identifiée et la gravité de la compression. Pour les atteintes mineures, il existe deux traitements médicaux. On met d’abord en place une orthèse de repos nocturne qui permet d’immobiliser le poignet. Après plusieurs mois, si les symptômes persistent, on peut réaliser des infiltrations de corticoïdes qui permettent de dégonfler le contenu du canal carpien. Mais elles ne doivent pas être trop répétées (3 à 4 piqûres par an maximum) au risque d’abîmer le nerf.

Et pour les cas plus sérieux?

Lorsque l’EMG révèle une atteinte modérée à sévère du nerf médian, on passe directement à la chirurgie. Pour cela, il existe plusieurs techniques. La méthode "mini-open" est la plus utilisée (1). Elle consiste à ouvrir le canal carpien par une mini-incision afin de libérer le nerf médian et de diminuer la pression. L’opération peut être réalisée en ambulatoire. Les patients peuvent mobiliser immédiatement leurs doigts et les douleurs disparaissent dès la première nuit. Souvent, ils constatent une perte de force au niveau du poignet mais dans 80% des cas, ils récupèrent dans le mois qui suit. L’arrêt de travail dépend de l’activité du patient: il varie de 1 à 60 jours.

  1. Il existe aussi des techniques endoscopiques (avec l’aide d’une petite caméra) ou sous échographie. Ces dernières sont en cours d’évaluation.
Intelligence artificielle, médecine nucléaire... Voyage dans le futur de la prise en charge des patients atteint d'un cancer avec le CAL à Nice - Nice-Matin
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Renouvelé pour cinq ans à la tête du Centre de lutte contre le cancer Antoine Lacassagne (CAL) (lire par ailleurs), le Pr Emmanuel Barranger revient, à l’occasion de la journée mondiale contre le cancer, sur quelques-unes des grandes évolutions qui devraient marquer, selon lui, le monde la cancérologie dans les dix années futures.

  1. Prévention sur mesure

"Il s’agira de personnaliser la prévention primaire et secondaire, en l’adaptant au risque de chacun", résume le spécialiste. Concernant la prévention dite primaire (destinée à empêcher l’apparition de la maladie), le spécialiste cite l’exemple d’Interception, un programme inédit piloté par l’Institut Gustave Roussy à Paris qui propose d’identifier au plus tôt les personnes à risque accru de cancer afin de leur proposer une prévention personnalisée et de mieux les prendre en charge dans le cadre d’une collaboration ville hôpital.

"L’intérêt de ce type de programme est qu’il s’adresse au tout-venant, vous, moi, en évaluant chez chacun le risque de développer un cancer. S’il est élevé, des actions sont conduites pour lutter contre les facteurs de risque: alimentation, mode de vie… C’est du sur-mesure, proposé par des établissements spécialisés, dans l’objectif d’améliorer la santé globale de la population."

S’agissant de prévention dite secondaire (qui cherche à diminuer la prévalence d’une maladie en la dépistant à des stades précoces), le Pr Barranger appelle à un renforcement des actions de dépistage des lésions précoces "pour améliorer la survie". "Notre rôle, en tant qu’établissement de lutte contre le cancer, est de participer à ce que la population générale accède au dépistage." Référence aux taux de participation toujours très bas dans notre région. "Dans le champ du dépistage, il est important d’identifier les personnes qui y échappent pour raisons sociales et/ou géographiques."

  1. Diagnostics et thérapeutiques personnalisés
    "Le diagnostic et les thérapeutiques seront dans le futur de plus en plus personnalisés; ils s’appuieront sur la caractérisation de la tumeur et de l’hôte." Le Pr Barranger cite l’exemple du cancer de l’endomètre, une tumeur qui bénéficie déjà de ce type progrès.

"Longtemps, le traitement était fonction de la taille du cancer, du stade d’évolution et de sa localisation, ce que l’on nomme la stratification TNM (classification clinique établie selon T: la taille de la tumeur; N: l’atteinte ganglionnaire; M: présence ou absence de métastases, Ndlr). Aujourd’hui, la tumeur est caractérisée au niveau génétique – on recherche la présence de mutation – et par imagerie. Et on propose des thérapies ciblées en fonction des mutations identifiées".

  1. Rôle croissant de l’intelligence artificielle (IA)
    Si l’IA fait couler beaucoup d’encre – beaucoup s’inquiètent des enjeux éthiques – elle reste porteuse, en médecine, de grands progrès, dans le champ diagnostique notamment. "On devrait dans les années à venir voir encore progresser la participation de l’IA dans l’aide au diagnostic, la caractérisation des tumeurs, la prédiction de réponse aux traitements, le contourage des lésions… Les bénéfices à attendre sont majeurs: une définition plus précise des tumeurs, ce sont des traitements plus ciblés, et une toxicité réduite d’autant."

  2. Combinaison de traitements
    Combiner des thérapeutiques différentes pour mieux combattre le cancer: cette tendance ne fait que s’accentuer, comme le confirme le directeur du CAL. "On multiplie les nouvelles associations thérapeutiques de type chimiothérapie et immunothérapie ou thérapie ciblée… Les séquences thérapeutiques se diversifient, elles aussi, avec une généralisation des traitements concomitants."

Parmi les nombreuses illustrations de cette évolution, le traitement du cancer du sein. "La chirurgie n’est plus réalisée systématiquement en première intention. Parfois, on commence par une immunothérapie par exemple. En réalité, les séquences thérapeutiques sont de plus en plus personnalisées, avec toujours le même but: améliorer la survie, en préservant l’organe ‘‘malade’’ et sa fonction. Et en limitant les séquelles."

  1. Développement de la médecine nucléaire
    Outil d’espoir dans la lutte contre le cancer, cette discipline médicale, qui utilise des radiotraceurs, connaît actuellement un essor important. Elle a ainsi déjà révolutionné la prise en charge du cancer de la prostate métastatique, en situation d’impasse thérapeutique.

Le CAL est le premier établissement en PACA à proposer ce traitement (nommé "Lutétium 177-PSMA-617") composé d’une molécule vectrice permettant de cibler les cellules cancéreuses et d’un élément radioactif émettant un rayonnement ayant vocation à détruire l’ensemble de ces cellules, tout en ayant un effet limité sur les cellules saines environnantes. "Depuis un an et demi, nous avons délivré environ 300 doses de ce traitement par radiothérapie interne vectorisée, avec une montée progressive. Le traitement est très bien toléré, en ciblant le cœur des cellules malades."

  1. Renforcement des soins de support précoces
    "Il s’agira d’identifier précocement les personnes atteintes d’un cancer au pronostic péjoratif, autrement dit dont on sait qu’il ne pourra être guéri, ni même stabilisé à court terme. Et d’accompagner au mieux ces personnes. Aujourd’hui, ces situations ne sont malheureusement pas toujours bien gérées."

  2. Implication renforcée des patients et des aidants
    Tendre vers toujours plus de démocratie sanitaire. Une nécessité qui fait consensus. "Il faut absolument renforcer la place des patients et des aidants dans la prise en charge, pour qu’ils deviennent de vrais partenaires."

On est mal barré avec les IA génératives… - Le Hollandais Volant
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Sur couleur-science, mon blog science : dans les commentaires, on me dit que Bard (l’IA générative de Google) dit quelque chose de contraire à ce que je mets dans mon article. À moi donc de prendre le temps de dire que Bard dit de la merde.

faire pareil : on a à faire à un texte créé par un programme qui ne sait absolument pas ce qu’il fait, qui ne fait que mélanger des mots et les ressortir avec des calculs probabilistes. Mais c’est précisément pour cela que le texte final est tout sauf juste.

Et encore… Je ne parle pas des Deep-Fake : ces contenus (textes, photos, vidéos…) volontairement fausses pour faire dire n’importe quoi à n’importe qui avec une crédibilité telle que même les médias les plus sérieux sont enclins à tomber dans le panneau (et là aussi, les médias sérieux doivent passer du temps à débunker ça plutôt que faire leur vrai travail…).

Image d’en-tête produite par Bing AI (ou je sais)

Freebox Ultra : son pack streaming, Canal+ et la chronologie des médias. En quoi est-ce une excellente idée ?
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Pour rappel, cette chronologie des médias respecte le schéma suivant :

Sortie en salle de cinéma :
Les films sont d’abord diffusés dans les salles de cinéma.
Vidéo à la demande (VOD) :
Environ 4 mois après la sortie en salle, les films peuvent être proposés en vidéo à la demande (VOD) sur des plateformes payantes.
DVD et Blu-ray :
Environ 4 mois après la sortie en VOD, les films peuvent être publiés en DVD et Blu-ray.
Diffusion à la télévision payante :
Environ 10 mois après la sortie en salle, les films peuvent être diffusés sur des chaînes de télévision payante.
Diffusion à la télévision gratuite :
Environ 22 mois après la sortie en salle, les films peuvent être diffusés sur des chaînes de télévision gratuites.
Streaming par abonnement :
Environ 36 mois après la sortie en salle, les films peuvent être disponibles sur des services de streaming par abonnement.

En concluant son partenariat avec Canal+, Free propose un accès plus rapide aux productions sorties récemment, tout en complétant son offre avec des plateformes populaires.

Fanny Terre d'Amour

Fanny Terre d'Amour, Maison de retraite pour chats - Pour que l’amour que vous lui avez toujours prodigué puisse continuer !

Découvert par https://www.nicematin.com/vie-locale/a-cannes-elle-recueille-les-animaux-des-personnes-agees-9013

L’idée a mûri petit à petit. Fanny Vion, psychothérapeute installée à Cannes depuis 10 ans, intervient depuis des années dans des établissements pour personnes âgées.

"Je propose des animations de groupe de parole, c’est une activité très appréciée! C’est de là qu’est venue l’idée de créer une structure pour accueillir leurs animaux lorsqu’ils ne sont plus en capacité de s’en occuper. Plusieurs directeurs d’établissement m’ont déjà demandé de récupérer un animal, pour dépanner", raconte celle qui était jusqu’alors famille d’accueil pour l’association Le chat libre azuréen. Pour Fanny – également spécialisée dans l’approche non médicamenteuse des personnes âgées désorientées – la loi "bien vieillir", qui pourrait rendre obligatoire l’accueil des animaux de compagnie des résidents lors de leur arrivée en Ehpad, est insuffisante.

"C’est une bonne chose, mais il faut pouvoir gérer l’après! Certains résidents ne peuvent plus les sortir, changer une litière, oublient de donner à boire, ou en viennent même parfois à les maltraiter car la dégénérescence ou les traitements médicamenteux altèrent leurs facultés à les reconnaître et à en prendre soin. Il y a aussi le risque de trébucher sur son animal, ou même de s’asseoir dessus par inadvertance! Le personnel soignant est déjà surchargé, ils ne peuvent pas gérer ça en plus."

Lorsque chiens ou chats doivent être placés en refuge, les démarches sont également très compliquées. "Dans ce cas, qui emmène l’animal au refuge? Il faut que quelqu’un du personnel se dévoue. Ensuite, il faut aussi avoir les papiers, savoir s’il a été vacciné, etc."

Recherche de terrain à Cannes ou à proximité
Un constat qui a poussé Fanny Vion à agir et à créer son association Fanny Terre d’amour.

"J’aimerais pouvoir récupérer tous types d’animaux, mais pour rendre le projet réaliste, je vais commencer par récupérer les chats."

La psychothérapeute cherche activement un terrain avec un bâti, à Cannes où dans les villes voisines, afin de pouvoir recueillir toutes les bêtes et développer l’association. "Il y a des besoins partout, par exemple, comment font les agriculteurs de l’arrière-pays? J’ai sollicité la ville de Cannes pour trouver un endroit. Et je lance un appel à toutes les bonnes volontés!"

Terrain à acheter, en viager ou même en colocation avec une personne âgée, Fanny envisage toutes les options. En attendant de trouver l’endroit qui pourra accueillir son projet, elle propose différentes options: garder le chat temporairement, le temps d’une hospitalisation par exemple, ou de manière plus pérenne. "Dans ce cas, il pourra être mis à l’adoption, ou bien placé en famille d’accueil, chez des personnes âgées autonomes qui ne peuvent plus adopter d’animal ou qui ont peu de revenus, car c’est l’association qui payera les frais vétérinaires. Cela permettra à certains d’avoir un compagnon de vie pour combler la solitude. Les propriétaires seront, eux, rassurés sur l’avenir de leur animal et pourront même leur rendre visite s’ils le souhaitent!"

Fanny Vion recherche un terrain avec bâti à Cannes ou dans les environs, et des personnes volontaires pour être famille d’accueil.

Le maire de Mougins, Richard Galy promet que 2024 "sera une année d’embellissement par la végétalisation: il faut verdir!" - Nice-Matin
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Pas un hasard si Richard Galy nous reçoit symboliquement dans la nouvelle brasserie La Riviera, fraîchement ouverte au Cœur de Vie. Un établissement étendard pour ce nouveau quartier, le projet urbanistique phare de ce quatrième mandat, avec 480 logements et une trentaine d’enseignes destinées à composer aussi un nouveau cœur de ville. "Ce restaurant, sur cette place, est un symbole de la convivialité que nous avons voulu insuffler sur notre commune, qui est très étendue et dont l’habitat est dispersé".

La mayonnaise urbaine semble prendre, qui dessine la dynamique à venir de la cité. Des pierres, mais aussi du vert. Maire bâtisseur, l’élu LR se veut également conservateur d’un certain cadre de vie, qui fait la part belle à la nature et aux économies d’énergie. Médecin, ce prescripteur d’écocitoyenneté entend se pencher, à son niveau local, au chevet de la planète comme de ses habitants. Parce que Mougins est bien au cœur de sa propre vie…

Votre sentiment sur la livraison du programme Cœur de vie?

Globalement, je suis très satisfait, notamment de cette architecture qui fait usage de pierre, verre, bois, avec des couleurs sobres et chaudes. Les 480 logements sont remplis, dont 60 à 70 logements sociaux pour les actifs et les Mouginois qu’on souhaite garder sur notre territoire, personnes âgées, conjoints séparés, jeunes adultes… Je suis content du démarrage avec une vingtaine de commerces et services installés (1), et encore sept à venir. Ce cœur de vie est enfin un centre-ville, c’est extraordinaire d’être parvenu à le créer sur 3,5ha à la place d’entreprises de matériaux et de jardinage aux 18.000 mouvements de véhicules/jour.

Les locomotives à venir pour animer ce nouveau quartier?

On attend trois salles de cinéma au printemps, en complémentarité de La Strada à Mouans-Sartoux. Un espace jeux d’enfants doit être développé, dont le carrousel a été inauguré en décembre. Et on va créer ce grand parc paysager de 6.000m2 aux 350 arbres, qui s’ajouteront aux plus de 350 déjà répartis, avec des bancs. Côté sécurité, l’îlot de police municipale a été inauguré en octobre. Tous les services d’accueil du public vont également être regroupés à Cœur de vie, avec le guichet unique, l’état civil ou le point infos urbanisme, même si la mairie et les services techniques restent sur leurs sites. Sur la place du Cours des arts, on a l’intention d’aménager un marché le dimanche matin. La médiathèque a également pris place dans la galerie marchande et pour attirer le public, le parking de 357 places est gratuit en zone bleue (N.D.L.R.: 4h de stationnement autorisés), ce qui veut dire qu’il y a toujours aucune place payante sur la commune. Enfin, la ligne B Mougins-Cannes prévoit un bus toutes les vingt minutes, toutes les dix minutes en été, et est raccordée à la ligne 26 vers l’ouest, à la ligne 28 vers l’est et à la ligne 29 vers Tournamy-Sophia-Antipolis.

Du coup, Tournamy semble prendre un petit coup de vieux?

L’avenue a déjà été refaite avec l’arrivée du BHNS, les voies auto-bus-vélo, la végétalisation, l’éclairage. Maintenant, on incite les copropriétaires à suivre le mouvement, avec la reprise des façades, et la refonte du bâtiment de la galerie.

2023 était "l’année de la concrétisation" disiez-vous. Et 2024?

Ce sera une année d’embellissement par la végétalisation: il faut verdir! 4.400 arbres ont déjà été plantés en cinq ans, soit sur nos espaces publics, soit dans l’instruction de permis de construire. On est passé de 50 à 75% d’espaces boisés sur la commune, et on a continué de développer le concept de ville-jardin. En réalité, l’urbanisation représente 7% de la superficie communale, contre 93% qui restent verrouillés. Ce n’est pas parce qu’on construit Cœur de vie qu’on ne protège pas tout le reste!

À cet égard, la modification du PLU (Plan Local d’urbanisme) porte sur quoi?

Dans certains secteurs résidentiels, nous allons autoriser davantage d’emprise au sol, afin de répondre aux demandes d’extension de familles qui se sont agrandies. Mais nous intégrons aussi la transition écoénergétique dans les permis de construire en y mentionnant bassin de rétention, composteur, bilan énergétique à venir… Le public sera invité à se prononcer sur la finalisation du PLU, sans doute cet été.

La première régie agricole participe à cette écocitoyenneté que vous encouragez?

La Ville met trois terrains à disposition d’exploitants, en échange d’un pourcentage de récolte pour alimenter nos cantines. À Argeville, on a déjà planté des carottes, avant des betteraves, et avec les Bruguières, on dispose de 2,8ha en régie, sur lesquels on sensibilise les enfants. Avec l’agglo, on met en place des composteurs pour les biodéchets, et on subventionne l’achat de broyeur électrique, comme de vélo. Au printemps, nous aurons deux forums, sur les métiers verts et l’habitat durable.

2024, c’est aussi le retour des Étoiles de Mougins?

Avec cette biennale, nous voulons perpétuer la tradition gastronome de la cité, qui a compté jusqu’à sept étoiles dans ses restaurants, même s’il n’y en a plus aujourd’hui. Le festival 2024 sera une grande édition avec Guillaume Gomez comme invité d’honneur, qui est l’ancien chef de l’Élysée devenu ambassadeur de la gastronomie française à l’étranger.

Votre devise pour 2024?

Le bonheur, ça se décide, et ça s’entretient dans tous les instants de la vie, avec une positivité acharnée. Quand on a la chance d’être en bonne santé et de vivre dans un pays en paix, il faut ressentir ce bonheur, surtout ici, dans notre région bénie des dieux!

  1. Il s’agit déjà d’Optic 2000, Barocco, Jean-Louis David coiffeur, L’atelier du sourcil, Laboratoire de biologie, Green bagel café, Jean-Luc Pelé boulangerie-pâtisserie, brasserie La Riviera, L’atelier cuisine libanaise, Les pipelettes, Monop’, Only One, Pharmacie de Tournamy, Roni fleurs, Basic Fit, Stéphane Plaza immobilier.

« Aucune passation de pouvoir actée »
La nomination de Rachida Dati à la Culture ?
Je ne connais pas sa formation culturelle, mais je pense que c’est une personne honnête, digne de confiance et, j’espère, attachée à nos besoins car la culture est un lien social qui n’a rien de superflu et confère une autre dimension à l’homme. Je n’ai pas d’avis sur son exclusion de LR, le parti prend ses décisions. Mais le gouvernement Attal entend restaurer l’autorité et s’il mène une politique de droite, je ne m’en plains pas. Mieux vaut le pousser dans ce sens que de le freiner !

Votre premier adjoint, Christophe Ulivieri s’affiche de plus en plus. La passation de pouvoir est déjà actée ?
Christophe appartient à mon équipe depuis vingt-trois ans, c’était mon benjamin. Il a été directeur de cabinet, DGS, puis est parti dans le privé après vingt ans de service public. J’ai voulu le garder en le mettant dans ma liste. En politique, comme en amour, seules les preuves comptent : si j’ai choisi Christophe comme 1er adjoint et président de la majorité municipale, c’est que nous travaillons main dans la main pour Mougins dans une confiance réciproque. Et si on le voit beaucoup, c’est aussi parce qu’il est adjoint délégué aux travaux. Mais aucune passation de pouvoir n‘est actée…

Adopte un flamant - parrainage
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ADOPTE UN FLAMANT
Regarde-les, ne sont-ils pas mignons ? Ils n’attendent plus que toi…

Tu peux choisir l’une de nos mascottes, un flamant qui te ressemble, ou même un flamant qui a ton âge. Tu peux aussi en offrir à tes proches ! Il y en a pour tous les goûts et tous les budgets. Tu recevras ensuite régulièrement des nouvelles de ces majestueux oiseaux tout en ayant contribué à une bonne cause…

En parrainant un flamant rose, c’est l’espèce entière que tu aides mais aussi ces milieux humides qu’ils affectionnent tant !

Découvert par chronique https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/esprit-d-initiative/esprit-d-initiative-du-mercredi-31-janvier-2024-8007944
et
article Nice Matin https://www.nicematin.com/environnement/comment-le-flamant-rose-est-devenu-l-ambassadeur-des-zones-humides-900741

L‘institut de référence pour les zones humides organise une journée de visite guidée, jeu de piste, ateliers et conférence. Bottes et jumelles conseillées. Entrée libre, de 8h30à 17h.

La Tour du Valat est située à 30km au sud d’Arles, en Camargue. Infos: https://tourduvalat.org


Le 03/02/2024 Parrainage de Dora, 2003, 6100km observée 173 fois (50€/an)
https://monflamant.com/adopte-nos-familles/dora/

Protection de la posidonie: déjà 10 zones de mouillage écologiques dans le Var et les Alpes-Maritimes - Nice-Matin
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Espèce emblématique de la Méditerranée, la posidonie protège le littoral de l’érosion en freinant la houle de fond et absorbe le dioxyde de carbone contribuant ainsi à ralentir les effets du réchauffement climatique. Seulement voilà, en plus d’être victimes de la pollution, les herbiers sont trop souvent arrachés par les ancres des bateaux.

La solution? Des mouillages écologiques. Ainsi sont nées les ZMEL (zones de mouillage et d’équipements légers) qui délimitent et aménagent, sur le domaine public maritime naturel, des aires d’accueil pour les bateaux, sur points de fixation ou sur ancres, dans les secteurs fréquentés par les plaisanciers dont les fonds abritent des espèces protégées.

À Villefranche, la posidonie reprend
Parmi les sites équipés des Alpes-Maritimes: la rade de Villefranche-sur-Mer.

"Protéger les posidonies, c’est fondamental, explique Nicolas Frouté, responsable ZMEL à la mairie. 52 bouées ont été installées pour l’été 2022. Certaines sont louées à l’année, d’autres à titre temporaire d’avril à octobre. Depuis, on a vu clairement la posidonie reprendre dans la rade qui est aujourd’hui très propre. La ZMEL est une belle alternative pour gérer l’affluence et la démocratisation de la plaisance. Elle offre un espace de liberté et sécurisé. C’est une jolie promesse de développement."

Dans les Alpes-Maritimes, quatre ZMEL sont opérationnelles: à Villefranche-sur-Mer donc, mais aussi au cap d’Antibes, à Cannes (embouchure du Béal) et à l’île Sainte-Marguerite (Lérins). Et trois projets sont lancés: un nouveau sur les îles de Lérins, à Théoule-sur-Mer et au Port du Crouton à Antibes.

PastoRando - utilisable l'été

découvert par https://www.nicematin.com/environnement/comment-ce-site-veut-faire-cohabiter-randonneurs-troupeaux-et-chiens-de-berger-897758

Des colliers GPS pour "les brebis meneuses"
Comment ça marche? "Concrètement, dans chaque troupeau, deux brebis meneuses sont équipées de collier GPS. Utilisant un réseau bas débit, ceux-ci ont une durée de charge de plus de 4 mois qui ne nécessite aucune manipulation du berger", détaille Maurice Laugier. La collectivité qu’il préside s’est vue financer la quasi intégralité des 30 000€ de développement de cet outil par l’Etat, dans le cadre du Plan de relance contre la fracture numérique.

Plus de 3000 visiteurs uniques
Sur la carte interactive, les troupeaux se dessinent en petits cercles. Il suffit de cliquer dessus pour obtenir les informations en temps réel. "Col d’Allos - Nombre de brebis: 1511. Chiens de protection: 2 Montagne des Pyrénées, Perle et Tiis. etc." Suivent des conseils pour contourner l’endroit ou éviter la bagarre avec son propre animal de compagnie.

Bientôt dans les vallées azuréennes?
Alors qu’un déploiement en anglais est en cours, Pastorando pique la curiosité d’autres territoires ruraux. Des échanges se sont notamment noués avec la présidente de la Fédération nationale des communes pastorales, maire de Lieuche, dans les Alpes-Maritimes. "Dans des zones très très rurales et peu peuplées, il faut être créatifs et innovants!", conclut Maurice Laugier.

Il invente un exosquelette imprimé en 3D pour aider les personnes atteintes de handicap moteur - Nice-Matin
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Un exosquelette imprimé en trois dimensions, flanqué d’une intelligence artificielle pour redonner leur mobilité aux personnes en situation de handicap moteur, c’est l’objet de la startup Somanity fondée par Mathieu Merian en 2023 qui, déjà à 17 ans créait my3D, une entreprise dans le prototypage et l’impression 3D. D’avoir un ami atteint de sclérose en plaques a poussé le jeune fondateur a accéléré la faisabilité de son projet.
En plus de redonner de la mobilité aux personnes atteintes d’un handicap moteur, le souhait de Mathieu Merian est aussi de rendre accessible au plus grand nombre sa technologie et donc de proposer un prix qui ne soit pas prohibitif. Ce sera le cas. Moins de 10 kE contre 250 kE environ actuellement. Cerise sur le gâteau RSE: "Nous sommes convaincus que la valeur d’aider les autres passe aussi par celle du respect des ressources. Notre exosquelette se devait donc d’être totalement neutre en carbone et respectueux de l’environnement." Mathieu Merian a tout d’un grand et sa techno rencontre un franc succès puisqu'en fin d'année dernière déjà il recevait plusieurs distinctions. Celle de la startup de l’année par le groupe Nice-Matin par exemple, celle d’Université Côte d’Azur en catégorie « Artificial intelligence for humanity », également.

Pour accélérer la mise sur le marché de son exosquelette, Somanity souhaite boucler un premier tour de table de 2 millions d'euros. Il recherche donc des investisseurs. Objectif : obtenir les certifications légales d’ici 2025 et commercialiser le produit en 2026. Le marché est malheureusement conséquent, avec 75 millions de personnes concernées par un handicap moteur dans le monde (2,5 millions en France).

Envie de participer à cette aventure? Contactez Somanity pour entrer au tour de table au 09 88 28 85 85 ou contact@somanity.com.

Les pluies ont-elles été assez abondantes pour recharger les nappes phréatiques? - Nice-Matin
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Combien a-t-il plu ces derniers jours?

"Il est tombé beaucoup de pluie sur le littoral azuréen qui a reçu en 24 heures, entre dimanche 25 février et lundi: 120 mm tandis que le nord du Var a reçu entre 50 et 80 mm. Ces précipitations font suite à un épisode pluvieux assez actif depuis début février, explique Gaétan Heymes. En février il est ainsi tombé sur la Côte d'Azur, entre Menton et Fréjus, entre 200 et 250 mm d'eau, à Toulon, 90 mm, à Draguignan 140, et plus de 150 mm dans le massif des Maures."

Et, souligne le prévisionniste, ce n'est pas fini. "Dans la nuit de samedi à dimanche, on a un nouvel épisode méditerranéen qui arrive sur l'Est Var et la Côte d'Azur, avec des pluies abondantes prévues."

Une situation beaucoup plus favorable qu'en 2023
Ces précipitations viennent s'ajouter à un automne et un hiver assez humide.

"On a rattrapé une partie du déficit en eau, poursuit le prévisionniste. Nous sommes donc dans une situation beaucoup plus favorable qu'en 2023 et 2022 à la même période. Dans le dernier bilan publié début février par le BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières), les nappes phréatiques des Alpes-Maritimes et du Var sont à un niveau modérément bas, alors que nous étions l'année dernière à la même période en niveau bas."

Autre bonne nouvelle: la neige qui est tombée en montagne. "On est dans le Mercantour à un niveau proche des normales pour une fin février, et ça s'améliore depuis le 10 février. On atteint par endroit, 2 mètres au sol à 2000 m d'altitude. Une de nos balises installée à Millefonts dans la Vésubie indique 1,30 m, il est tombé 40 cm en 2 jours. La neige va continuer à s'accumuler avec de nouvelles chutes prévues dimanche et en début de semaine prochaine."

Or cette neige va fondre. "Entre fin mars et mai, cette fonte va alimenter les rivières et les nappes des cours d'eau, c'est une bonne nouvelle."

Face à la colère agricole, "abandonner le climat pour répondre aux difficultés est illusoire" - Nice-Matin
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Le rapport pointe un paradoxe: l’agriculture est à la fois victime et coupable du réchauffement climatique...
Toutes les activités contribuent, à des degrés divers, au changement climatique et tous les individus et organisations vont devoir en subir les effets. L’agriculture est responsable de 18% des émissions de la France, et l’alimentation de 22% de son empreinte carbone.

"La problématique du revenu agricole est centrale"

Et les agriculteurs sont en première ligne: car le changement climatique cause sécheresses, baisses de rendement, stress thermique sur les animaux, pertes de récoltes, sans parler des zoonoses.

Les consommateurs, eux aussi, vont subir les effets de ces impacts sur le prix de l’alimentation qui va nécessairement augmenter.

Le secteur est le 2e plus émetteur en France. Cette donnée n’est pourtant pas au centre du débat. Une erreur?
Les difficultés du monde agricole sont de très grande ampleur et cela ne date pas d’aujourd’hui. Pour une grande partie, il est difficile de vivre de son activité et beaucoup d’exploitations agricoles sont dans une situation économique fragile. La problématique du revenu agricole est centrale. Mais penser qu’il suffit d’abandonner les politiques environnementales pour régler les difficultés est illusoire.

Les agriculteurs ont besoin de politiques de lutte contre le changement climatique et d’adaptation pour faire face aux risques qui pèsent sur eux. Celles-ci doivent les accompagner, les aider dans les transformations profondes des systèmes alimentaires.

Quels sont les verrous qui bloquent la transition vers un modèle plus vertueux et surtout plus résilient?
Quand on évoque la transition agricole, on renvoie dos à dos exploitants et consommateurs. Comme si la transition ne se faisait pas à cause de leur résistance au changement. C’est simpliste et faux. Les systèmes alimentaires sont des organisations complexes, avec des interdépendances entre les décisions aux différentes étapes de la filière.

Outre les agriculteurs et les consommateurs, ils engagent conseil agricole, banques, coopératives, transformateurs, distributeurs, restaurateurs et bien d’autres acteurs. Pour changer les choix des agriculteurs comme ceux des consommateurs, il faut que tous ces acteurs intermédiaires s’impliquent et intègrent les enjeux environnementaux.

Comment donner l’envie et la possibilité aux agriculteurs de se transformer?
Le monde agricole a tout à fait compris les enjeux de cette transition, il est faux de dire que les agriculteurs n’ont pas conscience de la question climatique. L’enjeu est vraiment l’accompagnement pour faire cette transition et le partage de son coût entre les différents opérateurs, de l’amont à l’aval.

Diminuer l’impact des transports dans le secteur agricole, c’est aussi réduire la part de nos importations et exportations. Donc les accords de libre-échange?
Le rapport met en avant la problématique cruciale des importations. Dans l’empreinte de l’alimentation, 46 % des émissions sont importées et ces importations sont pour plus de la moitié le fait de produits qui sont vendus directement par les industriels, les restaurateurs et la distribution.

Les systèmes alimentaires sont globalisés et il faut penser la question des émissions importées, ou de la déforestation importée, à tous les niveaux, y compris lors des discussions et négociations commerciales.

Le Haut conseil dit que ces changements incluent une "prise de risque". Est-ce à l’État, à l’Europe de les prendre quand les agriculteurs sont souvent précaires, épuisés?
Bien sûr. Les pouvoirs publics ont un rôle central à jouer, ainsi que les acteurs de l’aval, comme la transformation, la distribution et la restauration, mais aussi les banques et les assurances.

"Les discours qui polarisent sont au service de l'inaction"

En outre, le secteur agricole est très hétérogène, avec certains agriculteurs qui sont en plus grande difficulté que d’autres. Une transition juste doit tenir compte des situations de plus ou moins grande vulnérabilité économique et climatique, aux inégalités d’effort à consentir.

Le remembrement, entamé en 1968, a détricoté toutes les petites exploitations pour basculer vers une agriculture mécanisée, intensive, vers la monoculture. L’État doit-il dire qu’on a fait fausse route?
La modernisation agricole qui a été mise en œuvre dans l’après-guerre a jeté les bases d’un système qui montre aujourd’hui ses limites. Mais dans le même temps, cette expérience nous montre que des politiques volontaristes et qui accompagnent le secteur peuvent le transformer profondément.

Comment réconcilier défenseurs du climat et agriculteurs, débat très instrumentalisé notamment par l’extrême droite?
Encore une fois, penser que le monde agricole ne se soucie pas du climat ou que les défenseurs du climat n’ont pas conscience de leurs difficultés est faux. Ces discours qui polarisent sont au service de l’inaction, qui fait perdre du temps et accroît les menaces sur les plus vulnérables, agriculteurs comme consommateurs. Le statu quo n’est une option pour personne.

Les mesures-clés du rapport du Haut conseil pour le climat sur l'agriculture et l'alimentation
Pour lever les verrous qui freinent la transition:

  • Revaloriser les revenus des agriculteurs et des éleveurs.
  • Réorienter les soutiens vers des pratiques adaptées au changement climatique.
  • Enrichir les offres de formations initiale et continue permettant d’acquérir les compétences nécessaires.
  • Renforcer l’implication des filières (stockage, transports, distribution, restauration...) et des collectivités territoriales pour soutenir les changements de pratique.
  • Renforcer la recherche et l’innovation en appui de la transition climatique.

Les pratiques à privilégier "une fois les verrous levés":

  • Sélectionner des espèces de plantes résistantes aux aléas, diversifier les cultures, enrichir les sols en matière organique pour qu’ils stockent mieux l’eau, sélectionner génétiquement des troupeaux moins émetteurs en gaz à effet de serre.
  • Relocaliser et optimiser la chaîne logistique de l’alimentation, électrifier le fret routier, encourager la consommation de produits bas carbone en magasins.

Pour consulter le rapport en intégralité, rendez-vous sur le site du Haut conseil

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Ski : face au changement climatique, le modèle économique français "s'essouffle" estime la Cour des Comptes - France Bleu
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Y a-t-il une vie après la neige pour les stations de montagne ? La Cour des comptes pointe, dans un rapport publié mardi, une vue à court terme et un manque d'anticipation. Les investissements liés au "tout ski" continuent et ne tiennent pas assez compte du réchauffement climatique.

Face au changement climatique, le "modèle économique du ski français s'essouffle" et "les politiques d'adaptation restent en deçà des enjeux", estime la Cour de Comptes dans un rapport rendu public mardi, à quelques jours des vacances d'hiver.

Toutes les stations de ski seront plus ou moins touchées à l'horizon de 2050"
"À compter des années 2000, la diminution de l'activité ski et l'inadaptation croissante du patrimoine immobilier des stations ont commencé à fragiliser l'équilibre financier des remontées mécaniques et l'économie locale qui en découle pour partie", écrit la Cour des Comptes. "Un phénomène accentué par le changement climatique (...) avec une hausse des températures en accélération", selon la Cour.
"Les projections climatiques font état d'une accentuation à moyen terme" du phénomène, prévient-elle, "toutes les stations de ski seront plus ou moins touchées à l'horizon de 2050" et seules "quelques stations pourraient espérer poursuivre une exploitation au-delà de cette échéance".

Une vue à court terme sur l'usage de la neige et de l'eau
Or, déplore la Cour des Comptes, "les politiques d'adaptation menées par les acteurs de la montagne reposent essentiellement sur la production de neige" qui a "un effet à court terme" car "son coût est important et son efficacité tend à se réduire avec la hausse des températures".
Sans oublier "l'impact de la production de neige sur les ressources en eau" qui paraît "sous-estimé dans de nombreux territoires", souligne le rapport qui estime qu'"il serait nécessaire que les autorisations de prélèvement d'eau destinées à la production de neige tiennent davantage compte des prospectives climatiques".
"Une réorientation fondamentale de la dépense publique"
Quant aux actions de diversifications d'activités, elles "sont rarement adossées à un véritable projet", juge la Cour des Comptes. "Réalisées au fil de l'eau, elles tendent souvent à reproduire le modèle du ski, fondé sur des investissements importants et une forte fréquentation sans plan d'affaires permettant d'établir leur pertinence économique" et "les initiatives des collectivités territoriales, sont peu coordonnées entre elles".
Le rapport épingle aussi "la planification écologique de l'Etat, peu opérationnelle pour le secteur touristique en Montagne", qui "ne permet pas d'impulser une réelle dynamique de changement" et estime qu'il en est de même pour les régions.
"Une réorientation fondamentale de la dépense publique en fonction de la réalité climatique et économique de chaque territoire doit être envisagée", estime-t-elle. La Cour des Comptes propose aussi de mettre en place une gouvernance des stations de montagne ne relevant plus du seul échelon communal. Enfin, elle suggère de mettre en place un fonds d'adaptation au changement climatique destiné à financer des actions de diversification et de déconstruction des installations.

"Un rapport dogmatique" selon France Montagnes
C’est "un rapport dogmatique sans prise en compte des éléments des professionnels de la montagne", a dénoncé ce mardi sur franceinfo le président de l'association nationale des maires des stations de montagne (ANMSM) et maire de La Plagne (Savoie) Jean-Luc Boch. Il déplore également qu'"aucun de ces documents" produits par l'ANMSM ne soit "ressorti dans ce rapport".
Dans ce document de 147 pages réalisé après un audit de quarante-deux stations de tous les massifs, la Cour examine entre autres l'impact de la neige artificielle. Présentée par les stations de ski comme pouvant constituer une solution face au changement climatique, la Cour dénonce une vision de "court terme". Pour Jean-Luc Boch "il n'y a pas d'impact, sinon de retarder le cycle de l'eau, ce qui est essentiel à la vie sur des territoires". "Avec la neige de culture, on peut irriguer beaucoup plus longtemps les territoires", assure le président de l'ANMSM, pour qui les canons à neige ne sont "absolument pas un problème".
Si la Cour s'alarme de l'obsession du "tout ski", les rapporteurs épinglent également le développement d'activités hors ski (VTT, tyrolienne, ou encore cure thermale), souvent déficitaires et pensées "sans stratégie". Un avis que "ne partage pas du tout" l'élu de La Plagne. "La destination montagne, c'est d'abord notre clientèle qui la plébiscite". "Si on propose tout ce qu'on veut, si la clientèle n'est pas au rendez-vous, il n'y a pas d'aspect économique", tranche Jean-Luc Boch. "Il faut travailler avec des professionnels qui connaissent la chose, sinon on n'est pas crédible", insiste-t-il.

Rapport détaillé de la Cour des comptes "Les stations de montagne face au changement climatique" (PDF)
Synthèse du rapport (14 pages)

L'énergie du soleil captée par un film ultra fin, souple et léger bientôt intégré aux tuiles, ça se passe à Mandelieu - Nice-Matin
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L’entreprise a développé une technologie qui lui a valu, dès en 2016, de recevoir le prix Innov nautique aux États-Unis. Un panneau solaire souple, ultrafin, qui peut se "coudre" sur des voiles de bateau et ainsi user de l’énergie du soleil pour fabriquer de l’électricité. Mais quelle idée?
Peut-être faut-il préciser qu’Alain Janet, fondateur et président de Solar Cloth System, est fou de navigation et que sa première entreprise, toujours en activité et d’ailleurs implantée dans les mêmes locaux à Mandelieu-la-Napoule, est de créer des voiles de haute performance. En 2014, il découvre le solaire souple et décide de l’adapter au textile. Bingo! La technologie est reconnue par le CNES, reçoit entre autres prestigieuses distinctions, le Prix de l’industrie nautique aux États-Unis en 2016.

Meilleur rapport poids-puissance
"De là, nous nous sommes diversifiés et j’ai créé une entité propre pour développer le solaire souple et sans utilisation du verre. Alain Janet est intarissable sur le produit et ses multiples usages. Contrairement aux panneaux photovoltaïques classiques qui utilisent du verre et sont donc sujets aux microfissures – altérant leur productivité, notre technologie est celle du CIGS (cuivre, indium, gallium, sélénium). Avec cette particularité d’avoir le meilleur rapport poids-puissance tout en étant ultra-bas carbone, sans oublier le côté souple, enroulable, incassable et insensible aux vibrations." Le boss lève trois millions d’euros en deux ans pour finaliser la technologie et lancer la production.
En 2020, le bateau de Jean Le Cam, s’élance pour le Vendée Globe équipé d’une voile tissée au solaire Solar Cloth. Une reconnaissance pour cette technologie qui croise deux industries avec succès : le textile technique et le photovoltaïque couche mince. La même année, Alain Janet reçoit Prix I-Nov des mains du Premier ministre français. Il faut dire qu’avec une épaisseur d’environ 0,5 mm, l’ensemble des cellules montées en "entuilage", c’est-à-dire comme des tuiles sur un toit, permet un rendement de 18 %, le pourcentage d’énergie du soleil que le panneau réussit à transformer en électricité. "Avec un panneau classique – en silicium et donc avec du verre –, le rendement sera un peu meilleur (autour de 20-22 %), convient Alain Janet, cependant nos panneaux sont, eux, 8 à 10 fois plus légers et présentent une empreinte carbone trois à quatre fois meilleure."

Dans l’atelier, Laurence, Nismah et Claudie assemblent les cellules. Chaque colonne, nommée « string », est collée à la suivante en entuilage avec une colle saine. Chaque panneau comprend entre 48 et 60 diodes (les diodes garantissent la transformation maximum d’énergie solaire en électricité en isolant les parties ombragées moins productives par exemple ou couvertes de feuilles), contre 1 à 3 contenues dans un panneau classique rigide au silicium. Les panneaux, tous sur-mesure, ainsi parés de leurs cellules solaires, sont ensuite conduits au laminoir. Une presse qui monte en température et enlève l’air présent. Une opération qui dure plusieurs heures. Le panneau est ensuite vérifié visuellement et électriquement. Les rouleaux d’environ 90 cm x 3,40 mètres au maximum peuvent enfin être livrés aux clients. "Le transport est également plus simple, moins énergivore et moins encombrant que celui des panneaux rigides classiques."

Panneaux-tuiles aux couleurs de votre toit
La technologie qui a nécessité quatre années de recherche et développement a cependant un coût. À l’unité, un panneau Solar Cloth System est plus onéreux (tarif non communiqué car sur-mesure) que ce qui se vend habituellement, pour une durée de vie équivalente. "Soit une vingtaine d’années. Ceci dit, notre produit sera encore efficace à 80 %."

Port de Monaco, Yacht Club Mandelieu, Aéroport de Nice Côte d’Azur, serres municipales de Cannes, tentes militaires, camions de Renault-Volvo Trucks, sont équipés du savoir-faire de la Mandolocienne et en ce moment, l’atelier chauffe pour livrer l’équipement d’une ombrière de 1.200 m² au village des athlètes lors de Jeux de Paris 2024. À venir, fort d’une collaboration avec l’institut allemand Fraunhofer, spécialisé en sciences appliquées, la tuile photovoltaïque. "Aux couleurs des toitures mais sans utiliser ni pigment ni couleur pour conserver tout le rendement du panneau." Improbable? "Cela vient de la nature et du papillon Morpho, que l’on voit bleu mais qui ne dispose d’aucun pigment." Solar Cloth System a atteint en 2023 son premier million d’euros de chiffre d’affaires et table sur 5 à 6 millions d'euros d’ici deux ans en doublant le nombre d’effectifs pour avoir jusqu’à vingt collaborateurs. Brillante ascension, tout en souplesse.

Le Pickleball fait de plus en plus d'adeptes - Nice-Matin
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Il se joue à 2 ou à 4, mais c'est une vingtaine de joueurs qui se relaye sur les terrains disponibles toutes les 10 à 15 minutes et ce dès la fin d'un jeu à savoir 11 points gagnants.

Cette discipline vient des États-Unis où plus de 2,5 millions d'adeptes le pratiquent déjà. Le Pickleball s'implante de plus en plus en Europe.

Tous, les jeunes, les plus âgés, homme ou femme en apprécieront les qualités qui sont: le fun, la dynamique, l'accessibilité et la convivialité.

Le Pickleball France en Pays de Fayence, qui compte un an d'existence, s'est fixé le but de non seulement introduire ce sport sur le plan local, mais aussi régional et national.

https://www.pickleballfrance.org/page/2347343-ou-jouer => rien dans les environs de Cannes en Février 2024

Une micro-forêt urbaine plantée à Nice - France Bleu
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Dans le quartier Fabron de Nice, 4.000 arbustes ont été plantés avec une technique bien particulière.

Une micro-forêt urbaine a été plantée sur les hauteurs de Nice, dans le quartier Fabron au carrefour entre les boulevards Napoléon III et Montréal.
4.000 arbustes ont été plantés très rapprochés les uns des autres sur une petite surface. Cette technique s'appelle la forêt Miyawaki. C'est une plantation japonaise qui consiste à mettre beaucoup d'espèces pour créer une compétition entre les arbres. Cette compétition entre les végétaux permet de faire pousser les arbustes plus vite. L'opération dans le quartier de Fabron a été organisée par la fondation internationale Life Terra en partenariat avec la ville de Nice et l'entreprise ASES.
Une centaine d'écoliers du quartier Fabron ont participé à la plantation de cette micro-forêt ce vendredi 19 janvier 2024.

Elle oeuvre sur les ports d'Antibes et Cannes, l'association Yachts du cœur à Cannes veut récolter plus, recycler mieux - Nice-Matin
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Aider les personnes dans le besoin. Lutter contre le gaspillage. Apporter la preuve par le concret de la solidarité naturelle du monde de la mer et celui de la terre.

Les Yachts du cœur de l’association Eco mer, rappellent souvent ce credo: "La mer est le reflet de la terre, le miroir du libéralisme économique, mais aussi et surtout le miroir de la solidarité."

Les Yachts du cœur. C’est cette association qui récupère tout au long de l’année des denrées et des objets en tout genre sur les yachts, de Marseille à Menton, au profit d’associations caritatives.

Beaucoup de dons matériels

Une vingtaine de bénévoles qui se sont récemment réunis pour faire le point de leurs actions et s’engager pour l’avenir. "Depuis 2018 et la crise du Covid, nous ne récupérons plus de dons en argent, mais nous recevons énormément de dons matériels…", a commencé à expliquer Jean-Luc Annone, président.

Dernièrement, se met à raconter une bénévole, "nous avons débarrassé une maison d’environ 1.000m2 à La Napoule. En quelques jours, il a fallu enlever, stocker et transférer tous les meubles… Un vrai challenge".

Toujours relevé, et c’est bien ce qui fait la force des Yachts du cœur: la disponibilité et la rapidité des bénévoles à collecter les denrées et objets en tout genre. "De toute façon, nous n’avons pas le choix. Lorsqu’un équipage nous appelle, il faut réagir vite, sinon tout finit à la poubelle. Il suffit qu’un nouveau propriétaire ait envie de changer la décoration ou la literie et vous vous retrouvez avec du volume à dégager…"

51 bateaux et 200m3 collectés

Et puis la problématique n’est pas la même selon le port où l’on se trouve: à La Ciotat, explique Stéphanie, une autre bénévole, "les dons se font sur une période plus courte mais avec des volumes plus importants car c’est un chantier naval."

Trois projets pour l’année sont établis. "L’an dernier, nous sommes intervenus sur 51 bateaux et avons collecté 200m3…"

Trois projets cette année

  1. Un volume qui devrait encore augmenter car les membres de l’association veulent ajouter trois ports à leur liste de sites de collectes en simultané: "La Rague, le Vieux-Port de Cannes et le port Camille-Rayon… Sachant que nous avions déjà Canto et Antibes."

  2. L’association va aussi se lancer dans la confection de sacs floqués Yachts du cœur permettant de récupérer les dons dans des contenants plus adaptés et qui feront parler d’elle.

  3. Enfin, elle cherche un moyen de recycler des uniformes d’équipages, parfois pas du tout portés mais qu’elle ne peut pas redistribuer éthiquement étant donné les logos.

Jean-Luc Annone: 06.84.76.84.53 et info@eco-mer.org

L’agglo Cannes Lérins à l’assaut des biodéchets - Nice-Matin
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À chaque début d’année son lot de nouvelles résolutions. Les intercommunalités n’échappent pas à la règle. Du côté de la communauté d’agglomération Cannes Pays de Lérins, en ce début d’année, l’accent est mis encore davantage sur une ville qui se veut encore plus verte. L’intercommunalité met en œuvre son plan d’actions en faveur du compostage et de la collecte des biodéchets sur une durée de trois ans avec pour objectif d’installer 4.000 composteurs individuels, 300 composteurs collectifs et 330 bornes d’apport volontaire.

Champion azuréen
Il s’agit du réseau de collecte le plus dense du bassin azuréen. Cette stratégie s’inscrit dans la continuité des expérimentations de compostage et de collecte des déchets alimentaires menées dès 2022 à Cannes.

L’objectif pour l’agglomération Cannes Lérins est de valoriser ces biodéchets pour en faire une ressource énergétique comme le biogaz, grâce à un processus de méthanisation. À ce titre, une tonne de biodéchets permet de produire en moyenne 100m3 de biométhane, soit l’énergie nécessaire pour parcourir 1.000km en voiture (environ 720kWh) en plus de 800kg de fertilisants naturels. "Sur l’année 2022-2023, nous avons produit 28.000 tonnes de déchets alimentaires à l’échelle de notre bassin de vie. Il est donc primordial de les récupérer pour les valoriser", explique David Lisnard, maire de Cannes et président de l’agglomération Cannes Pays de Lérins. Et d’ajouter: "Depuis cet automne, nous accélérons la distribution gratuite des composteurs individuels et collectifs et installons 330 bornes d’apport volontaire sur tout le bassin de vie cannois à partir de 2024."

L’idée est de faciliter le geste de tri des habitants et ainsi récupérer de façon plus importante les biodéchets. Ces derniers représentent, en effet, 36% des poubelles résiduelles de l’intercommunalité.

Phase d’expérimentation
À ce jour, l’agglomération s’est lancée dans une première phase expérimentale à grande échelle auprès de 16.000 habitants du territoire avec la distribution de 500 composteurs individuels et dix composteurs collectifs. L’intercommunalité l’annonce: "Dès à présent, il est possible de commander un composteur. En maison, un composteur individuel est remis gratuitement après une formation de 1 heure. En appartement, si une copropriété dispose d’un extérieur, l’Agglomération accompagne les volontaires dans l’installation d’un composteur partagé."

"Il est sur la liste rouge des pestes végétales": comment Cannes protège et contrôle son mimosa, une plante invasive pour la flore environnante - Nice-Matin
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Depuis son implantation au cours du XIXe siècle sur les collines de la Croix-des-Gardes, le mimosa s’est bien adapté, sans doute un peu trop. "Le mimosa a besoin d’un sol siliceux (sableux)", explique Pierre-André Cottrant, garde forestier à la Croix-des-Gardes, C’est exactement le genre de sol que l’on retrouve ici, à Cannes, avec un climat qui, ici, est propice à son développement".

Mais si le mimosa s’est si bien acclimaté sur nos côtes, ce n’est pas uniquement grâce au soleil ou au sol qu’il juge à son goût. Il est en réalité de nature très invasif. "C’est sur la liste rouge des pestes végétales, c’est une espèce qui peut pousser de deux mètres en un an", indique le garde forestier, Elle va très souvent prendre le dessus sur les autres plantes et condamner la flore préexistante".

Plusieurs facteurs expliquent sa faculté de développement. "C’est une plante qui va se reproduire de différentes manières. D’abord, elle se reproduit de manière végétative. La plante va produire des rejets; des petits plants de mimosas vont se développer tout autour du mimosa principal." Il se reproduit aussi de manière sexuée, en produisant des graines. Ces deux modes de reproduction favorisent un développement très rapide du mimosa dans un contexte favorable comme celui présent à Cannes. "Une fois qu’il est installé quelque part, il est très difficile de s’en débarrasser".

Le mimosa, c’est Cannes et Cannes, c’est le mimosa. En aucun cas la municipalité n’a pour objectif de rompre son histoire avec les petites boules jaunes. "Le berceau du mimosa, c’est la Croix-des-Gardes" appuie la Mairie de Cannes. C’est dans cette optique que beaucoup d’initiatives ont été mises en place pour réduire son expansion, tout en favorisant le développement de la flore locale.

"On a planté beaucoup de pins anti-mimosa à la Croix-des-Gardes pour ralentir le développement des mimosas. C’est une manière de le concurrencer. C’est une étape transitoire pour retrouver une flore diversifiée. Ceci s’ajoute également à un débroussaillage autour des pins pour libérer de l’espace."
Dans les faits, depuis une quarantaine d’années, des centaines de pins ont été plantées à différents endroits du massif. Leur développement a ensuite permis de plus facilement débroussailler les rejets de mimosas contribuant à la renaissance - par endroits - du maquis. En effet, la végétation de la Croix-des-Gardes en est en grande partie constituée. Le maquis cannois se compose notamment d’arbousiers ou de chênes-lièges qui revivent sous la pinède.

"J’arrive à me projeter pour les 25 prochaines années": avec ces Azuréens qui ont décidé de devenir secrétaires de mairie - Nice-Matin
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"Jusqu’à présent, le recrutement se faisait au niveau local, analyse Jean-Paul David, président du Centre de gestion de la fonction publique territoriale des Alpes-Maritimes. Mais cela devient un vrai métier de la fonction publique territoriale, avec toute la reconnaissance qui doit lui être apportée."

"Aujourd’hui, un secrétaire de mairie doit faire face à ce que l’on dénonce tous les jours. C’est-à-dire la complexification administrative, aux normes, à savoir comment se positionner par rapport aux intercommunalités."

C’est en ce sens qu’avec l’association des maires, le Département et d’autres acteurs institutionnels, ils ont décidé de lancer une formation avec Pôle emploi (aujourd’hui France Travail) afin de faire découvrir, identifier et former de potentiels futurs secrétaires de maire. Un moyen, aussi, de pallier les vacances annoncées de certains postes dans le département.

Achats groupés, fours solaires... Les bonnes idées de ce collectif pour la transition dans la vallée de la Vésubie - Nice-Matin
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Dans la Vésubie, un groupe de citoyens motivés veut faire germer des idées neuves dans la vallée. Retenez son nom, car il compte bien faire parler de lui: Collectif de la transition en Vésubie Valdeblore.

"Tout découle d’Alex. Après la catastrophe, il fallait tout reconstruire. On s’est dit: pourquoi ne pas le faire différemment, en expérimentant", souligne Hélène Martin, de l'association Les Potagers de la Vésubie.

Pour fédérer, le collectif a agrégé une partie du tissu associatif enraciné dans ce territoire de montagne, très vulnérable aux aléas climatiques, comme l’a confirmé le passage cet automne de la tempête Aline. "Après cette deuxième épreuve, il y a eu un ras le bol dans la population", relate cette habitante de Saint-Martin-Vésubie.

Un "fab lab" rural
Boosté par un premier événement il y a un an, les Etats généraux de la transition écologique, le collectif, qui réunit 140 adhérents dont un noyau dur d’une vingtaine de motivés, s’est structuré par groupes thématiques pour passer à l’action: mobilités, énergie, low-tech…

"Ce qu’on veut, c’est devenir une vallée expérimentale, un fab lab pour essaimer nos expérimentations, notre savoir faire, nos résultats", explique Eric Comoglio, président depuis 2001 de l’association Vésubie découverte, et cheville ouvrière de l’initiative.

Co-stop, stérilisateurs de bocaux à l'énergie solaire, achats groupés...
Ensemble, les citoyens phosphorent. Ainsi, le groupe "achats groupés" planche sur l’acquisition de denrées alimentaires. "De la farine, dans un premier temps. Puis, pourquoi pas du vinaigre, du bicarbonate, voire du combustible pour se chauffer", détaille Hélène Martin.

Une commande de 30 tubes solaires pour stériliser des conserves est aussi dans les tuyaux, ou encore des tutos pour construire son four solaire.

"Chaque jour, 600 véhicules quittent la Vésubie pour aller vers Nice, avec seulement une personne à bord", constate par ailleurs Hélène Martin. Pour contrer ces chiffres, et ainsi limiter les émissions de gaz à effet de serre générées par ces trajets, le collectif réfléchit à relancer, via une application, le covoiturage mais aussi le "co-stop".

"Au bord de la route, cela pourrait prendre la forme de panneaux avec une marmotte devant lesquels il suffirait de se placer. Quand une voiture équipée du stickers marmotte passe, on sait alors qu’il s’agit d’un conducteur volontaire. L’idée, c’est aussi de sécuriser le stop pour les jeunes", détaillent Hélène et Eric.

Rendre la vallée résiliente aux crises
En filigrane, un enjeu de fond se dessine. Le même que celui qui a motivé les citoyens de l'association Remontons La Roya, autre vallée azuréenne éventrée par les catastrophes climatiques. "On pense aussi à des jardins partagés, par exemple. Faire de la transition écologique, d’accord. A condition d’aller vers la résilience. Comment consommer autrement, se préparer à des pénuries? Alex a montré qu’on n’avait aucune autonomie ni en nourriture ni en eau. Plus récemment, lors de la tempête Aline, il a fallu approvisionner Venanson en eau par hélicoptère", retrace Eric Comoglio.

Ici, on planche aussi sur comment remettre en circulation les canaux d’irrigation. "Seuls 30% sont aujourd’hui utilisés en Vésubie", relate Hélène Martin.

Animations et éducation au programme
Pour faire germer la dynamique, le Collectif de la transition en Vésubie Valdeblore compte bien occuper l’espace public. A son actif: déjà plusieurs ciné-débats.

"On réfléchit à comment intervenir dans les écoles, au collège de Roquebillière, au lycée de Valdeblore. Il y a une difficulté à séduire les jeunes, mais pour faire cette transition, on veut les embarquer", lance Eric.

Un groupe apolitique à disposition pour aider
Afin de "passer des mots à la mise en œuvre", ces citoyens motivés en appellent à toutes les bonnes volontés. "Ce territoire, c’est 6000 personnes, il y a du potentiel! Mais parfois, les gens préfèrent ne pas savoir, ils se détournent. Le défi, c’est de les ramener à adhérer de près ou de loin à l’importance de la transition", pose Eric. "Leur dire, que ce n’est ni un truc de bobos ni d’illuminés mais du pratico-pratique", rebondit Hélène.

Apolitique, le groupe, résolument constructif, espère "avoir l’oreille de tout le monde". "On aimerait juste dire aux maires, aux élus du coin : on a des experts avec nous, comment est-ce qu’on pourrait vous aider?", renchérit la fondatrice des Potagers de la Vésubie.

https://www.facebook.com/LespotagersdelaVesubie06/?locale=fr_FR
https://www.facebook.com/transitionvesubievaldeblore
contact.vesubie@gmail.com

Ce que vos dents disent de votre santé globale - Nice-Matin
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Beaucoup l’ignorent sûrement mais les maladies bucco-dentaires peuvent contribuer à la survenue de pathologies comme le diabète, une maladie cardiovasculaire, la polyarthrite rhumatoïde, voire provoquer un accouchement prématuré.

À l’opposé, lorsqu’une pathologie bucco-dentaire survient en dehors de tout problème d’hygiène bucco-dentaire, "s’interroger sur sa cause permet parfois de dépister un problème de santé plus général", alerte le Dr Jennifer Dorigny, chirurgienne-dentiste, membre de l’association Naturebiodental, qui milite pour une prise en charge globale et naturelle de la santé bucco-dentaire. Elle explique comment la santé de notre bouche peut influencer notre santé tout court. Et vice-versa.

Hygiène défectueuse, conséquences désastreuses
Une mauvaise hygiène bucco-dentaire est connue pour provoquer des problèmes comme des caries et des maladies de gencives. "Lorsque celles-ci ne sont pas prises en charge assez tôt, le risque est une détérioration irréversible de la dentition (déchaussement d’une dent, destruction de l’émail et la dentine, etc.). Les bactéries responsables de la plaque dentaire peuvent s’accumuler et causer un déséquilibre microbiotique responsable de maladies parodontales (la gingivite et la parodontite ) ou d’une maladie carieuse."

À terme, ces pathologies menacent de détériorer l’os, les bactéries peuvent alors s’infiltrer dans le sang et favoriser la survenue de divers problèmes de santé: diabète, maladies cardiovasculaires, polyarthrite rhumatoïde...

Un signal d’alarme
Et l’inverse est aussi vrai. "Certains patients présentent des pathologies dentaires disproportionnées par rapport à ce que laisse supposer leur hygiène dentaire, introduit le Dr Dorigny. Il peut être utile, dès lors qu’on est face à une maladie parodontale avec une atteinte de l’os, ou à une multiplication soudaine et inexpliquée des caries, de prescrire une prise de sang pour comprendre l’origine du problème. Il est pratiquement toujours le reflet d’une pathologie plus générale du type hyperthyroïdie, hypothyroïdie, voire prédiabète (cette liste n’étant pas exhaustive), ou a minima d’une carence en vitamine D, en calcium, en phosphore ou encore en protéines de structure."

Il s’agit dès lors de travailler à la fois sur l’assainissement bucco-dentaire et sur la cause de la pathologie dentaire. "Selon le type d’anomalie révélée par la prise de sang, on renvoie le patient vers son médecin traitant ou vers un nutritionniste ou un micro-nutritionniste. L’objectif est à la fois d’éviter la récidive des pathologies bucco-dentaires et de prévenir, ou de traiter, une pathologie plus générale."

  1. La gingivite est une inflammation de la gencive; la parodontite une inflammation et une infection des tissus de soutien des dents, dont l’os.

https://naturebiodental.com/

Agrivoltaïsme dans les Alpes-Maritimes et le Var: que reste-t-il des premières expériences? On fait le bilan
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On en parle beaucoup, des expérimentations fleurissent, mais quel est le paysage? Dans la crise agricole actuelle, et alors que s’est ouvert le Salon de l’agriculture, l’agrivoltaïsme cherche à prendre son essor.

La perspective de compléter une activité agricole avec une structure produisant de l’électricité n’a rien d’évident. Le couple production électrique-travail de la terre a déjà connu des déboires.

À l’heure où l’agrivoltaïsme est en train de se structurer, regard dans le rétroviseur sur les premiers projets, ceux des pionniers.

Michel Bonnin en est. En 2008, il a eu envie non seulement d’essayer, mais "d’inciter, de montrer l’exemple". Opérationnelle en 2010, sa serre fut l’une des premières en France, croit-il. Sur une colline de Saint-Laurent-du-Var, face à la mer, la propriété familiale a toujours été nourricière - agrumes, oliviers, maraîchage.

"Au départ, j’avais l’idée d’une serre vraiment tropicale, se souvient Michel Bonnin. Mais ne pouvant pas utiliser l’électricité que je produisais, alors j’ai préféré une serre plus passive. Rafraîchie l’été, à 37 °C, et hors gel l’hiver." L’installation assez "rustique" a tenu la distance, "à part un onduleur qui lâche de temps en temps" et qu’on doit remplacer.

Cultures abandonnées
Financée par un emprunt, remboursée par le rachat de l’électricité, la serre est dotée de 450 m² de panneaux solaires. Ce sont "des capteurs ajourés, qui produisent moins d’électricité, mais permettent une bonne luminosité". Un calcul gagnant.

De hauts papayers croissent et fructifient, tandis que Michel Bonnin et sa fille, qui reprend l’exploitation familiale, font des expérimentations. Citronnelle, aloe vera, curcuma. Peut-être letchis et goyaves: "Je ne peux pas m’empêcher de penser que c’est l’avenir."

Et l’avenir agricole passe-t-il par le photovoltaïque ? "On a aussi des expériences qui ne sont pas bonnes. S’il y a un potentiel de l’agrivoltaïsme, il existe aussi des dangers", répond Sandrine Candelier, référente agriculture à la direction régionale de l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie).

La Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur a été choisie, parmi cinq en France, pour tester une méthodologie. "L’ambition est d’arriver à y voir plus clair, d’enlever les freins, avoir du retour d’expérience." Le résultat est attendu pour la fin de l’année 2024.

De façon surprenante, il existe peu de statistiques sur les installations existantes. "La définition légale de l’agrivoltaïsme a été publiée en mai 2023. On attend le décret et l’arrêté, qui vont permettre d’identifier précisément ce qu’est l’agrivoltaïque", précise Céline Mehl, coordinatrice du pôle photovoltaïque à l’Ademe.

La première vague d’installations remonte aux années 2010 et 2011, quand il y a eu un tarif d’achat avantageux pour les modules intégrés en toiture. Tellement avantageux que l’opportunité a créé "une bulle spéculative. Beaucoup de serres se sont développées, notamment en Paca." Et pas que pour de bonnes raisons.

En 2019, l’État a identifié, dans notre région, "le problème de serres déclarées photovoltaïques, alors qu’elles ne présentent in fine aucune activité agricole" (1). En 2022, l’Ademe constate encore que "les effets de l’ombrage [des installations] ne semblent pas suffisamment connus". Dans le maraîchage ou l’horticulture, ces effets négatifs ont entraîné baisses de rendement et retards de croissance.

Trop de panneaux ou des panneaux trop occultant ont des conséquences directes sur les cultures. Bilan : des cultures abandonnées, sous des serres devenues exclusivement photovoltaïques.

Une nuance encore : certaines installations ont permis à l’agriculteur "de trouver un équilibre économique". Et de survivre.

Binzy - La poubelle à porte la plus facile à vider, nettoyer
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La poubelle à porte 50l la plus facile à vider, nettoyer et pour trier. Une fois installée chez vous , vous ne pourrez plus vous en passer.

La binzy permet d’utiliser des sacs de 50 L
Grâce aux pinces, vous pourrez utiliser n’importe quelle taille de sac
Vous pouvez placer deux sacs de 30 litres pour faire le tri, préférez avec liens c’est top 😉
L’arrière du socle est évasée pour éviter de toucher le mur quand on la déplace
Le fond de la cuve est creux pour que les fuites soient contenues
Fabriquée pour durer en inox et plastique ABS
100% recyclable
H 68 cm L 37 cm P 37 cm (40 avec la pédale)

découvert par https://www.francebleu.fr/emissions/les-nouveaux-inventeurs-du-concours-lepine/binzy-la-poubelle-menagere-facile-2663103

On vous parle de la mission de Léon qui entend démocratiser la sécurité privée - Nice-Matin
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"La sécurité privée existe déjà mais à prix d’or et pour une clientèle très aisée. Avec Léon, ce que je souhaite faire, c’est démocratiser ce concept, que cela puisse être accessible à tous, et qu’on arrête de ne pas se sentir en sécurité." Julien Crozet est Niçois, il crée Léon en 2020. Malgré un siège social à Paris, l’application mobile a démarré en force ici sur la Côte d’Azur, sur les terres natales du fondateur. Léon dispose déjà de près de 800 chauffeurs bodyguards inscrits sur son application, dans toute l’Europe, une centaine, de Saint-Tropez à Menton.

À partir de 28 euros de l’heure
Une fête d’anniversaire d’ado en l’absence de parents, quelques heures de shopping pendant les soldes, récupérer ses affaires chez un ex-conjoint peu aimable, faire ses courses quand on est âgé et fragile, amener les enfants à l’école en cas de harcèlement scolaire, etc, voici pêle-mêle des événements qui peuvent nécessiter la présence de bodyguards. La cible de Léon? Un public business, particuliers ou entreprises. 28 euros de l’heure pour un garde du corps entraîné qui "met un coup de pression physique par sa seule présence", c’est rassurant. Léon intervient à pied ou bien en véhicule. Comme un VTC classique mais avec un professionnel de la sécurité au volant. Voiture de luxe, costard, politesse..., le package est là. "Sauf que mes gars, précise Julien Crozet, ils sont focus sur votre sécurité. Ils ne sont pas armés en France mais connaissent les techniques d’immobilisation qui conviennent et savent les limites à ne pas dépasser. Ils ne sont pas là non plus pour courtiser les clientes. Parce que là aussi, c’est dramatique. Trop de “dragues” ou d’agressions dans ce genre de transport. C’est inadmissible. On l’a vu avec le mouvement #UberCestOver. "

Superentraînés
Son équipe vérifie qui est "apte à devenir un Léon. Ce sont tous sont d’anciens militaires, anciens légionnaires, anciens gendarmes ou policiers, sportifs de haut niveau. Nous avons quelques femmes aussi, championnes en sport de combat. Chacun dépose sa carte professionnelle sur " Léon agent " et s’ils n’en ont pas, nous les redirigeons vers les centres de formations adéquats pour travailler dans les règles." Julien Crozet en a marre de l’insécurité. "En France comme dans le monde, ça explose, c’est insupportable. Je n’ose imaginer le lot de pickpockets et autres voleurs que vont drainer les JO de Paris, c’est pourquoi j’aimerais qu’il y ait des milliers de Léon en France. Que l’on ne soit pas focus sur son sac, ses clés, sa jupe..."

Il a déjà investi 800.000 euros dans sa startup et « compte bien devenir une des prochaines licornes françaises, envisage-t-il. Afin de déployer sa solution à Paris, le fondateur cherche des investisseurs pour un premier tour de table autour de deux millions d’euros. "Les chiffres officiels indiquent qu’il manque plus de 50.000 agents de sécurité et plus de 30.000 chauffeurs VTC en France. Léon peut créer des dizaines de milliers d’emplois. En CDD, en CDI ou à la mission. Il faut revaloriser cette profession, en première ligne de jour comme de nuit. Léon ne marge qu’à 15% pour que les agents soient le mieux payés possible."

Un bip d’urgence
En attendant, Julien Crozet ne se repose pas sur les lauriers. Il a pris contact avec une startup implantée à Sophia Antipolis pour développer son application sous forme de bip connecté à votre smartphone. Un bouton pour un bodyguard "à pied" qui vous géolocalise et vous rejoint pour sa mission. Un autre bouton pour un bodyguard véhiculé et un troisième pour une urgence.
"Au départ, le côté “bip”, c’était pour les personnes âgées qui n’ont pas de smartphone et sont mal à l’aise avec le digital. Mais j’y ai vu une réelle utilité pour tout le monde. Notamment le bouton “urgence” qui peut être actionné par un particulier comme un professionnel. Par exemple une bagarre éclate dans un bar dans le Vieux-Nice, l’agent de sécurité est seul ce soir-là, il appuie et d’autres Léon à proximité peuvent le rejoindre en deux minutes. Quand il y a beaucoup d’agents de sécurité, il y a moins de malins qui tentent le coup. C’est mathématique."
C’est ce qu’il aimerait démontrer avec les JO de Paris. Fédérations, stades, athlètes, particuliers... tous peuvent faire appel à Léon pour que Paris soit sur la première du podium sécurité à la fin de l’été.

Leon l’application/ 1 EyeOnU

La Niçoise Fair Vision et l’usage de l’IA dans le sport - Nice-Matin
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Résumer Fair Vision à une sporTech qui fait de l’analyse sportive serait un grossier raccourci. Fondée à Nice en 2019 par Jean-Michel Felderhoff, Fair Vision zoome sur votre jeu. Football, équitation, handball, tennis, leur techno permet de filmer les matchs ou séquences, en plan large, et analyse à l’instant T, le déplacement de chaque joueur, de l’animal, leur vitesse, la trajectoire de la balle, du ballon, de l’adversaire... et propose les statistiques dont vous avez besoin. La technologie brevetée Fair Vision, qui compte une dizaine de collaborateurs, se décline sous différentes solutions et commence à être déployée dans de nombreux pôles espoir de la Fédération française de football, le centre de formation de l’OGC Nice, etc.
À la question "A quoi sert l’intelligence artificielle pour Fair Vision?" Le responsable de projets Louis Loonis, qui interviendra lors d’une conférence au WAICF répond, "C’est tout simplement le cœur de notre métier et cela fait longtemps que nous l’utilisons. Notre activité se concentre sur l’analyse de l’image par traitement numérique. Ce qui se fait également dans les domaines médical, spatial ou militaire par exemple. Nous travaillons sur nos propres images avec une qualité poussée." Pour rappel, un film, une vidéo, ce n’est rien d’autre qu’une succession de photos. En l’occurrence, au cinéma, les caméras tournent 24 images par seconde. Là, la technologie développée par les équipes niçoises, varie entre "25 images seconde et 120 images seconde. Ce qui nous donne une extrême précision dans les données que nous en dégageons", intervient Jean-Michel Felderhoff, fondateur et CEO.

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La Niçoise Fair Vision et l’usage de l’IA dans le sport
Les équipes de Fair Vision n’en sont pas à leur première participation au festival de l’intelligence artificielle (WAICF) qui se tient à Cannes du 8 au 10 février. Leur technologie use d’IA dans le sport. À quoi sert-elle au juste ? Réponse.
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Agnès Farrugia
Publié le 05/02/2024 à 10:00, mis à jour le 05/02/2024 à 10:00

Louis Loonis, responsable de projets pour Fair Vision était déjà au WAICF 2023 avec Ezem Sura Ekmekci, aux côtés de Yann Le Cun (au centre), chercheur français considéré comme l’un des inventeurs de l’apprentissage profond, notamment Prix Turing 2018 – quasi le Nobel de l’informatique. La "star" mondiale de l’IA, désormais directeur chez Meta, apprécie la techno développée par la Niçoise. DR
Résumer Fair Vision à une sporTech qui fait de l’analyse sportive serait un grossier raccourci. Fondée à Nice en 2019 par Jean-Michel Felderhoff, Fair Vision zoome sur votre jeu. Football, équitation, handball, tennis, leur techno permet de filmer les matchs ou séquences, en plan large, et analyse à l’instant T, le déplacement de chaque joueur, de l’animal, leur vitesse, la trajectoire de la balle, du ballon, de l’adversaire... et propose les statistiques dont vous avez besoin. La technologie brevetée Fair Vision, qui compte une dizaine de collaborateurs, se décline sous différentes solutions et commence à être déployée dans de nombreux pôles espoir de la Fédération française de football, le centre de formation de l’OGC Nice, etc.
À la question "A quoi sert l’intelligence artificielle pour Fair Vision?" Le responsable de projets Louis Loonis, qui interviendra lors d’une conférence au WAICF répond, "C’est tout simplement le cœur de notre métier et cela fait longtemps que nous l’utilisons. Notre activité se concentre sur l’analyse de l’image par traitement numérique. Ce qui se fait également dans les domaines médical, spatial ou militaire par exemple. Nous travaillons sur nos propres images avec une qualité poussée." Pour rappel, un film, une vidéo, ce n’est rien d’autre qu’une succession de photos. En l’occurrence, au cinéma, les caméras tournent 24 images par seconde. Là, la technologie développée par les équipes niçoises, varie entre "25 images seconde et 120 images seconde. Ce qui nous donne une extrême précision dans les données que nous en dégageons", intervient Jean-Michel Felderhoff, fondateur et CEO.

Algorithmes de détection
À quoi sert ce flux d’images? "La première chose que l’on fait c’est de faire fonctionner des algorithmes de détection : ils vont analyser ce qu’il y a dans l’image : des humains, des balles, ballons..., comme si chaque élément était équipé d’un GPS", explique Louis Loonis. Une analyse possible parce que l’humain a nourri l’algorithme de ces images. "L’IA n’est pas spontanée. Certes, à force de l’abonder en informations, on finit par piocher dans une base de données stratosphérique mais il n’empêche, tout vient de l’humain."
La particularité de la technologie développée par les ingénieurs? "Elle peut détecter les lignes d’un terrain et passer à une projection 2D. Idéale pour les positions de jeu. La qualité aussi est très affinée. Si la balle ou le ballon partent trop vite, l’IA est capable d’effacer les bruits, c’est-à-dire le flou qui entoure l’objet. Sans l’IA, on peut le faire, en plusieurs étapes. Là, ça ne prend que quelques millisecondes."

IA générative
Fair Vision utilise aussi de l’IA générative. Un bataillon d’algorithmes qui va générer tout seul (par exemple) des pixels manquants, ceux qui n’apparaissent pas sur une image qu’elle a appris à reconnaître. Comme un numéro de maillot de joueur que l’on voit mal...
"NICECAM, notre système, est mature et accessible à l’achat ou la location. Cette troisième participation au WAICF nous offre une certaine visibilité au sein de l’écosystème international qui tourne autour de l’IA. Nous montrons aussi notre savoir-faire développé par nos ingénieurs. Nous aimerions adresser NICECAM aux fédérations de tennis, équitation, rugby. Nous sommes capables d’équiper 500 à 1.000 terrains par an."
Jean-Michel Felderhoff était la semaine dernière à Hong Kong et Shenzhen avec les dirigeants de Huawei France. Parce que la Niçoise a remporté l’année dernière le concours Digital InPulse du géant des télécoms qui récompense les jeunes pousses innovantes de chaque région. Elle partait donc pour une semaine de rendez-vous professionnels intensifs avec l’écosystème tech chinois. Déjà un pied dans l’international avec sa techno superentraînée qui lui permet de tripler son chiffre d'affaires en 2023.

Interview - Autopartage Clem : des véhicules électriques depuis Paris jusqu’aux petits villages
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L'opérateur de mobilité Clem est derrière plus de 80 services d’autopartage ouverts dans 220 villes et villages en France.

Depuis sa création en 2010, Clem s’est retrouvé à la concrétisation de nombreux projets pour l’équipement en services d’autopartage de voitures et utilitaires électriques destinés aux particuliers et professionnels de villes et villages en France. Président fondateur, Bruno Flinois présente quelques grandes lignes d’une aventure que l’on sent à la fois innovante, dense et passionnante.

Une vision pour 2030
Bruno Flinois définit « Clem comme un opérateur de mobilité électrique partagée qui gère des véhicules et des bornes de recharge ». Le positionnement de l’entreprise est particulier : « Clem est le seul opérateur à proposer des services d’autopartage entièrement décarbonés. Nous avons une double plateforme à partir de laquelle nous gérons 580 véhicules et 750 bornes à travers 80 projets répartis dans 220 villes et villages. Nous avons très peu de concurrence ».

Quatorze ans après le lancement de Clem, l’objectif de départ est toujours en ligne de mire : « Ma vision d’entrepreneur depuis le premier jour, c’est qu’à horizon 2030 toutes les communes soient équipées d’une solution de mobilité partagée, avec un ou deux véhicules a minima dans chaque village. Avec Clem, le maire d’une ville ou le président d’une agglomération peut offrir une solution décarbonée pour se déplacer à ceux de son territoire qui n’ont pas accès aux transports en commun ou ne peuvent pas avoir leur propre véhicule ».

Sur place, le service doit répondre au plus près aux besoins des habitants auxquels il s’adresse : « A l’Ile-aux-Moines, dans le Morbihan, c’est un Renault Kangoo pickup réalisé un peu sur mesure qui est proposé en autopartage. Il sert à transporter des bagages depuis le port, mais aussi pour aller à la déchèterie. Il permet d’éviter à des habitants de l’île d’avoir une voiture individuelle rien que pour cela ».

Moins de 100 habitants
La plus petite commune équipée d’un service d’autopartage par Clem compte moins de cent habitants : « Elle est située dans le Pays du Lunévillois. Le président avait décidé que chacune des communes de l’intercommunalité aurait son service. De telle sorte que tout habitant du territoire puisse avoir accès à l’autopartage à moins de vingt minutes à pied de chez lui ».

Même avec une population relativement peu nombreuse, la fréquentation peut être très importante : « C’est le cas de Villerouge-Termenès dans l’Aude. Avec 750 habitants, les deux véhicules électriques – une Renault Zoé et un Peugeot e-Partner utilitaire – tournent tous les jours. C’est en raison d’une densité importante autour de son centre-bourg. Ils sont 500 à être à moins d’un kilomètre d’un VE. Il n’y a pas de limite basse en nombre d’habitants pour équiper une commune d’un service d’autopartage ».

Une des cibles de Clem, « ce sont les 14 000 communes qui se trouvent dans les zones de revitalisation rurale. Environ 10 000 seraient dans le même cas que Villerouge-Termenès, c’est-à-dire avec une majorité d’habitants à proximité d’un véhicule électrique si un service d’autopartage était ouvert. Un rapprochement pourrait être effectué avec les maisons France services ». En décembre dernier, ces dernières étaient au nombre de 2 700, regroupant en un même lieu plusieurs services publics, combinant accueil physique et accompagnement numérique.

Région Centre-Val de Loire
Une petite nouveauté pour Clem qui intégre le programme Rémi (Réseau de mobilité interurbaine) : « C’est la première fois que nous travaillons à l’échelle d’une région. Petit à petit, nous sommes en train d’équiper de services d’autopartage la cinquantaine d’intercommunalités du Centre-Val de Loire, depuis les grandes villes jusqu’aux villages. Cette région est la première à exercer la compétence d’autorité organisatrice des mobilités (AOM) au niveau local, selon les dispositions de la loi Lom ».

Concrètement, « l’objectif de François Bonneau, le président de la région, est d’installer 52 stations en 24 mois. Nous avons commencé dans le courant de l’année dernière. Douze stations ont déjà été ouvertes. Nous nous assurons au préalable qu’il y a bien un usage. Elles ont chacune une capacité de deux véhicules électriques. Le plus souvent, elles démarrent avec un seul. En 2025, il devrait y en avoir deux partout. C’est important pour garantir le service, notamment en cas de révision des véhicules ».

La collaboration concernant ce programme qui « marie Clem et Rémi », selon l’expression du président de la collectivité, embarque deux autres entreprises : « Il s’agit de Transdev et RATP Dev qui sont délégataires du service public sur ce territoire. François Bonneau est très supportif de notre solution. Il est présent à toutes les inaugurations de station et a invité le ministre des Transports. Le gouvernement est donc au courant et d’autres régions regardent ce qui se passe en Centre-Val de Loire. Après le covoiturage et le vélopartage, l’autopartage arrive naturellement. On peut s’attendre à un développement dès 2025 le concernant ».

Quelques chiffres pour se repérer
Différentes possibilités sont ouvertes aux collectivités relativement modestes pour mettre en place un service d’autopartage : « L’une d’elles consiste à exploiter un véhicule électrique de la flotte qui sert habituellement aux employés de la commune. Le week-end et le soir en semaine, il peut être mis à la disposition des habitants. Ce fonctionnement est éligible au fonds vert pour la ruralité. La commune bénéficie ainsi de 50 % d’aide pour l’investissement. Ces collectivités sont poussées actuellement à verdir leur flotte. Notre plateforme est capable de prioriser les réservations selon les besoins de service ».

Clem est co-constructeur des solutions appelées par les collectivités : « Elles sont propriétaires des véhicules, et nous, nous gérons le service de A à Z. Elles décident du nom de leur service – par exemple Lulu ou Libelul -, du choix des véhicules électriques et de la tarification. Selon un modèle très précis, nous leur reversons les sommes collectées. Nous opérons le service, quelles que soient la marque des véhicules acquis neufs ou d’occasion et la capacité des batteries ».

En chiffres : « Selon le modèle de véhicule choisi, une station qui comprend aussi le matériel de recharge coûte entre 50 000 et 80 000 euros TTC. Avec les aides, une petite commune rurale va bénéficier d’environ 50 % de subventions. Ca peut même grimper jusqu’à 80 %. Notre gestion du service est facturée 5 000 euros à l’année. Avec des tarifs très bas pour la location aux utilisateurs locaux, le reste à charge pour la commune est de l’ordre de 4 000 à 5 000 euros par an. Ce qui pèse en moyenne juste quelques euros par habitant de la commune ».

Pour les Parisiens et Franciliens aussi
En région parisienne, les besoins sont différents : « Notre expérimentation à Paris figure parmi les plus grosses d’Europe. Nous avons déployé cent camionnettes pour la logistique dans la métropole. Elles sont effectivement exploitées à hauteur de 60 % pour cela. Le reste, ce sont des artisans et commerçants. Mais aussi pas mal de particuliers dans les week-ends, pour déménager ou revenir avec des achats volumineux réalisés chez Ikea ou dans les supermarchés. Comme le service n’est pas cher, les gens n’hésitent pas à réserver dans un autre arrondissement que le leur ».

Autre expérimentation avec le projet TacTic : « Ca se passe à Rueil-Malmaison, en collaboration avec le maire Patrick Ollier qui est aussi le président de la métropole du Grand Paris. Le projet préfigure de nouveaux services de la logistique du dernier kilomètre, avec deux types de besoin couverts : une camionnette pour les gros volumes, et un vélo cargo pour les charges moins encombrantes ».

Un Nissan e-NV200 est déjà disponible : « Demain ce seront peut-être des Renault Kangoo, Peugeot e-Partner, Citroën ë-Jumpy, etc. L’idée est d’équiper de ce service à des tarifs accessibles les 137 villes de la métropole. Le vélo cargo sera disponible à Rueil-Malmaison dans deux mois. Il nous fallait auparavant disposer d’un abri en voirie. Trop volumineux pour être installé sur un trottoir, il sera localisé sur la place Richelieu ».

Avec un fonctionnement autonome : « Ce sera grâce aux panneaux photovoltaïques sur le toit qui rechargeront les batteries. Elles seront au nombre de deux. Le soin est laissé à l’usager de faire l’échange de pack et de mettre en charge celui qui est vidé de son énergie ».

Service de proximité…
La durée de location peut être assez étendue : « C’est par exemple de trente minutes à trois jours dans les zones rurales. Avec une autonomie en moyenne de 250 kilomètres, l’utilisateur n’a en général pas besoin de recharger le véhicule pour des déplacements en local ou dans le département. Nous ne fournissons que l’énergie au départ. S’il veut aller plus loin, à lui de trouver sa solution pour brancher le véhicule. Il y a pas mal de bornes rapides aujourd’hui un peu partout en France ».

La plateforme de Clem est compatible avec toute forme de partage de mobilité : « Par exemple avec les vélos électriques, dont les modèles cargos. Nous avons à ce sujet de bons services ouverts en habitat collectif avec Cogedim. Dans tous les cas, ce sont des véhicules de moins de 3,5 tonnes. Nous avons eu des expérimentations avec des quadricycles comme la Citroën Ami, mais ce n’est plus possible aujourd’hui en raison des compagnies qui ne veulent plus les assurer en autopartage, ou à des tarifs dissuasif ».

D’autres énergies ont aussi été envisagées : « Au début, nous avions pensé au GNV également. C’était quand il était possible d’avoir de petits compresseurs à installer sur une arrivée de type domestique. Maintenant, il faudrait une station qui dépasserait nos usages. Pour demain, on ne s’interdit pas l’hydrogène. Cette solution met cependant du temps à éclore ».

Sur une colline de Nice, ces élèves vont à l’école de la nature - Nice-Matin
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Sur une des restanques du "Jardin du petit Pessicart" à Nice, les enfants s'activent.

Ce matin, Annabelle, Eva, Mathieu, Sandro et les autres préparent le potager. Guidés par Pietro Zucchetti, spécialiste de permaculture et Olivier Ciais. Professeur des écoles, ce dernier s'est mis en disponibilité pour développer un projet d'école de la forêt. Pour l'heure, ce lieu est un centre de ressources pour ces enfants qui sont scolarisés à la maison.

"Ils viennent 2 à 4 fois par semaine, ça permet de les sociabiliser," note Olivier Ciais. Et tout au long de l'année, des classes de primaire sont aussi accueillies dans ce jardin, situé sur une colline niçoise.

Immersion dans la nature
"Dans la nature, on peut donner du sens aux apprentissages scolaires, souligne Olivier Ciais. Toutes les tâches qu'ils font ici dans ce jardin en permaculture correspondent aux vrais besoins de la terre. Les matières scolaires trouvent un terrain d'application qui fait comprendre aux enfants à quoi servent les grandeurs et mesures, la science, la capacité à nommer et raconter précisément les choses pour pouvoir coopérer… Et en plus, ce projet concret permet de régénérer la terre."

"Ici, ils peuvent éprouver les notions manuellement, de façon appliquée."
Olivier Ciais

Du concret, comme le potager où les enfants délimitent l'espace des plantations, et appréhendent le périmètre: "il faut mesurer la tuile", suggère Mathieu, 7 ans, avant de la poser sur le sol pour construire la jardinière.

Diane, maman d'Ariya, assiste à la création du potager. Les enfants déplacent la terre, la tamisent, puis plantent au pied du troène, avocatier, sauge, salades… Ils sont incollables sur les différentes essences.
En moins d'une heure, la petite troupe a commencé à donner forme au potager, sur une restanque à la terre labourée par les sangliers.

Comment en mesurer les bénéfices?
"La nature développe l'endorphine et la sérotonine, là où tous nos modes de vie avec les écrans et pas mal de sucre développent l'adrénaline et la dopamine, poursuit Olivier Ciais. Donc, on a des enfants assez excités et tendus. Quand ils viennent dans un cadre naturel, ils se détendent."

Le professeur des écoles souligne aussi les atouts en termes de motivation. Ici, chaque tâche est accueillie avec enthousiasme.

Ça construit des enfants qui ont de la ressource car ils savent faire des choses de leurs mains.

"Le cerveau de l'enfant se développe en parallèle de sa motricité, l'enfant est stimulé et ça soutient l'ouverture de ses capacités cognitives. Il a un terrain de jeu pour faire des liens entre les choses. Et puis, ça construit des enfants qui ont de la ressource car ils savent faire des choses de leurs mains."

Ce matin, ils manient rateau, pelle et brouette, avec plus ou moins d'aisance, puis petit à petit, trouvent les gestes.

Et demain?
"Ce qu'on souhaite, c'est faire un site pilote d'école de la forêt, en lien direct avec l'Académie, où l'on cherche les meilleures façons d'accueillir les enfants et les générations futures. Pour que les écoles puissent s'en inspirer, développer des projets en ville avec des jardins de quartier, afin de reconnecter l'éducation avec la nature."

Face aux enjeux du réchauffement climatique, Olivier Ciais en est persuadé, l'école de la nature permettra aux enfants "d'éviter la stupeur, et d'avoir un coussin émotionnel pour appréhender la situation et la confiance qu'ils peuvent régénérer un écosystème."

Ces ingénieurs retraités expérimentent des méthodes innovantes pour le maraîchage - Nice-Matin
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Thierry, Patrick, Jérôme, Frédéric et les autres sont de jeunes retraités. Ingénieurs de formation, ils ont décidé de mettre leur temps libre et leur expertise au profit du maraîchage.

A Bar-sur-Loup (06), sur plus de 6000 m2 de terre, ils expérimentent des pratiques innovantes pour cultiver en optimisant les ressources en eau et en énergie.
L'objectif: arriver à une agriculture urbaine décarbonée, capable de répondre aux enjeux du réchauffement climatique.

"Nous menons une expérimentation à petite échelle dont le but est d'être utile," pose modestement Thierry Dumontel.
Sur la parcelle des Petits Loups maraîchers, il a mis en oeuvre avec ses comparses plusieurs actions innovantes, portées par leur association Meeed.(1)

Un tracteur diesel transformé en électrique

L'ingénieur à la retraite commence le tour de l'exploitation par le tracteur bleu garé à l'entrée. Il soulève le capot.

"En mai, on a remplacé le moteur diesel par un électrique. Pour alimenter ce moteur, on a un pack de batteries.

On donne ainsi une seconde vie, et 20 ans d'utilisation de plus, à un matériel qui a eu une empreinte carbone initiale.

Combien coûte cette transformation? "En matériel, le coût s'élève à environ 6000 euros. Sachant qu'un tracteur électrique neuf à l'achat représente environ 42 000 euros. C'est donc compétitif. Le but, c'est de montrer qu'on peut travailler le sol avec un engin à propulsion électrique." Silencieux, non polluant, et "zéro carbone et autonome car nos batteries sont alimentées par nos panneaux solaires qui se trouvent sur l'exploitation."

Il propose de nous montrer l'installation, soutenue par des financements européens.

Une exploitation alimentée par l'énergie solaire
Pour arriver au local technique, Thierry, Frédéric, Jérôme et Isabel qui comptent parmi les 10 chevilles ouvrières de l'association, cheminent le long des rangées de poireaux, navets, fenouils, salades, cébettes, choux-fleurs…

"On produit l'équivalent de 40 paniers par semaine, pour les membres de l'association qui s'engagent à consacrer 64 heures par an au jardin," explique Jérôme Destors.

Cette cinquantaine de familles apprennent un savoir-faire.

Notre souhait, c'est de transmettre la volonté de se réapproprier une partie de l'agriculture locale.

Au fond de l'exploitation, sur le toit du local technique, l'association a installé 12 m2 de panneaux photovoltaïques. "On a fait valider l'installation par des étudiants de l'école des Mines Paris-PSL à Sophia, commente-t-il. L'énergie produite charge des batteries lithium. Elle sert à alimenter le tracteur, les lumières, les outils portatifs mais aussi notre système d'irrigation, puisqu'on pompe l'eau."

Un système d'arrosage innovant, pour économiser l'eau
Pour permettre à leur exploitation d'être la plus économe en eau, les ingénieurs ont développé un logiciel. "L'irrigation est informatisée depuis un an.

L'installation considère l'évapotranspiration du jour, grâce aux données de notre station météo, et calcule les besoins en eau, chaque jour, de chaque plante.

"On va, par exemple, faire un calcul pour la carotte, la salade…"

Pour connaître les besoins des différents légumes plantés et ainsi configurer le logiciel, ils se sont appuyés sur une étude d'une étudiante en agronomie.

Ce système nous permet d'ajuster précisément la distribution d'eau sur chaque ligne.

Si la technique de calcul est connue, les ingénieurs retraités l'ont mise en œuvre.

"Notre plus-value est là, pour l'instant ce type de système n'est pas disponible dans le commerce."

Une installation innovante doublée d'une application que Jérôme Destors affiche sur son smartphone.

"On l'a développée pour pouvoir contrôler à la fois les pompes qui gèrent l'alimentation en eau et les vannes qui arrosent chacune des lignes."

A distance, il peut ainsi ouvrir et couper l'arrosage.

Pour éviter de gaspiller l'eau, ils ont mis en place un goutte à goutte, au pied des plants. "On arrose ainsi le minimum avec le moins de perte en évaporation."

Pour quelle économie ?
"On a réduit notre consommation d'eau de 30 à 40%", répond Thierry Dumontel, avant de nous emmener vers le lieu de stockage des légumes.

Une chambre froide économe en énergie
"On s'est équipé d'une chambre fraîche adiabatique." Il nous explique le principe de ce système connu des anciens.

L'évaporation de l'eau est rafraîchissante.

"Ainsi, dans quelques mois, quand il fera chaud, nous pourrons y stocker les paniers, on aura une température plus fraîche de 5 à 6° par rapport à l'extérieur et surtout une meilleure humidité. Ce modèle correspond à nos besoins où les paniers sont récupérés dans la journée."

Pour l'heure ce local est occupé par… des endives. "En hiver on avait de l'électricité disponible, mais pas de besoin, alors on en a créé, sourit Thierry Dumontel. La culture d'endives a besoin d'une température de 18°C et d'humidité. On chauffe les racines grâce à l'énergie de nos panneaux solaires."

Et demain?
Ces jardiniers ingénieurs veulent partager leurs expériences, montrer que des solutions alternatives sont viables et ainsi essaimer.
"Notre apport technologique peut aider les agriculteurs et maraîchers à prendre en compte la gestion de l'eau et la gestion de l'énergie. On collabore avec des maraîchers en installation: nous passons du temps pour les aider à définir leurs besoins et dans leurs choix."
Car le souci de ces ingénieux retraités est de faire œuvre utile.

On a 5 projets en gestation avec d'autres maraîchers en France qui sont attirés pour dupliquer cette expérience.

"Pour le tracteur électrique en rétrofit, ils s'adresseront à des entreprises qui commencent à s'y intéresser." Il espère que des sociétés industrielles niçoises et azuréennes y participeront.

"On vient d'apprendre que des aides sont possibles pour des solutions de retrofit, c'est une très bonne nouvelle".

Une initiative qui s'inscrit dans le cadre de l'association Meeed (Maraîchage Efficient en Eau et Énergie Décarbonée) qu'ils ont créée et présidée par Frédéric Charron.
Contact: Frédéric Charron. Tél : 06.24.39.57.67.