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À partir du 16 décembre, Arte proposera une expérience inédite en lançant une série de dix mini-fictions créées avec l’aide d’outils d’intelligence artificielle. Intitulée « Prompt », cette collection de capsules de 2 minutes 30 sera disponible sur arte.tv, YouTube et les réseaux sociaux de la chaîne. Une initiative qui invite à repenser les limites, les opportunités et les impacts de l’IA dans le domaine de la création artistique.
Quand l’IA devient une co-créatrice
Ces mini-fictions sont l’œuvre de Jocelyn Collages, illustrateur reconnu pour ses travaux en presse écrite et en édition. Confronté à l’essor des IA génératives et à leur potentiel de « concurrence déloyale », il a décidé d’intégrer des outils comme Midjourney et ChatGPT dans son processus créatif. Résultat : une série vertigineuse mêlant poésie, absurde et science-fiction, où l’IA dialogue avec la vision humaine.
Dans son communiqué, Arte souligne la manière dont Jocelyn Collages a exploré les subtilités des prompts, ces instructions données à un algorithme pour générer du contenu textuel ou visuel. En combinant IA et collages artistiques, il produit des images intrigantes et décalées, à la fois fascinantes et déroutantes.
Le titre « Prompt », un clin d’œil significatif
Le choix du terme « Prompt » pour cette série n’est pas anodin. En intelligence artificielle, ce mot désigne les instructions fournies à un modèle pour générer un contenu précis. Cette terminologie reflète l’essence même de la série, qui interroge la manière dont humains et machines dialoguent pour produire des récits uniques.
Arte décrit cette collaboration entre l’humain et l’IA comme une relation à apprivoiser : « L’IA est disruptive, déroutante, mais l’humain est agile. À tous les deux de s’apprivoiser, au prix d’incompréhensions, de quiproquos voire d’accidents relationnels qui font le sel de la série. »
Un regard critique sur l’IA et la créativité
Les visuels produits mélangent habilement des créations IA et des collages, rappelant que l’humain reste au centre du processus créatif. Cette hybridation ouvre un débat majeur : l’IA est-elle un simple outil ou un partenaire à part entière dans l’art ?
Un projet qui s’inscrit dans le futur de la culture numérique
Avec cette série, Arte réaffirme son rôle de pionnier dans l’exploration des nouvelles technologies et de leur impact sur la culture. Ce projet s’adresse autant aux amateurs de récits de science-fiction qu’aux curieux des innovations technologiques. En rendant ces mini-fictions accessibles sur plusieurs plateformes, la chaîne garantit une large diffusion et suscite une réflexion collective sur l’avenir de la création artistique.
« Prompt » n’est pas seulement une série de mini-fictions ; c’est une expérience qui interroge les frontières entre l’humain et l’intelligence artificielle. En jouant avec les opportunités et les absurdités offertes par les outils IA, Jocelyn Collages et Arte proposent une réflexion audacieuse sur le futur de la narration. Une aventure à découvrir dès le 16 décembre, pour mieux comprendre comment l’IA transforme notre rapport à l’art et aux histoires.
L’artiste multimédia américain Bayeté Ross Smith, connu pour son approche unique des questions identitaires, investit le Centre de la photographie de Mougins avec l’exposition "Au-delà des apparences", visible jusqu’au 9 février prochain.
photographie de Mougins avec l’exposition "Au-delà des apparences", visible jusqu’au 9 février prochain. Elle constitue le deuxième volet d’une trilogie africaine-américaine, succédant à l’exposition "Stephen Shames: Comrade Sisters / les Panthères noires" et avant le dernier volet, été 2025, "Kwame Brathwaite: Black is Beautiful". À travers des séries de portraits et des œuvres immersives, Bayeté Ross Smith invite les visiteurs à repenser la façon dont l’apparence influence notre perception des autres, parfois à notre insu. En jouant sur les identités multiples et les confrontations internes, l’artiste pousse chacun à une introspection.
Des identités multiples sous un même visage
Au cœur de l’exposition se trouve la série photographique "Our Kind of People", un ensemble de portraits qui montrent les mêmes individus présentés de différentes manières. " Je voulais que l’expression faciale reste la même, que l’éclairage soit identique et que le fond ne change pas ", explique l’artiste. Ces portraits révèlent la multiplicité des versions de soi que chacun choisit d’exposer, ou de cacher, selon les contextes sociaux. Les modèles, dans des tenues allant du costume professionnel aux vêtements décontractés, exposent la façon dont les choix vestimentaires influencent notre perception.
"Ce qui m’intéresse, souligne Bayeté Ross Smith, c’est comment notre perception d’une personne, basée sur l’apparence, modifie notre façon d’interagir avec elle et ce que nous pensons de son histoire."
Ce questionnement va plus loin, touchant aux relations entre groupes sociaux, souvent façonnés par des récits historiques qui influencent encore aujourd’hui notre comportement.
Questionner les biais inconscients
Au-delà de l’esthétique des portraits, l’exposition s’attache à déconstruire nos biais inconscients. " Ce que j’aime dans cette série, c’est qu’elle oblige chacun à remettre en question ses croyances et à s’interroger sur la raison pour laquelle nous pensons ce que nous pensons des autres."
Contrairement à des tests formels pour déceler nos biais, l’expérience reste ici intime: " Quand on regarde ces images, personne d’autre ne sait ce que l’on pense, mais on sait très bien ce que l’on a ressenti". Une réflexion personnelle s’impose alors, invitant chacun à se demander pourquoi il a eu des réactions différentes en voyant la même personne sous des aspects distincts. Cet aspect introspectif est renforcé par une autre série de photographies, baptisée "Mirrors Face to Face", où les sujets se font face, symbolisant la confrontation intérieure de leurs propres identités. " Je voulais montrer que ces tensions existent aussi en nous, entre différentes parties de notre personnalité ", précise l’artiste. Des contradictions qui se manifestent, par exemple, entre notre moi professionnel et notre moi intime, ou à travers nos positions morales face à certains sujets de société.
Identité et perception mondiale
Bayeté Ross Smith enrichit également son propos en explorant la perception de l’identité à l’échelle mondiale. En exposant ses œuvres à travers le monde, il a observé que la manière dont sont interprétés les portraits varie selon les cultures. "Ce qui est fascinant, c’est que les gens ont des perceptions différentes de l’identité d’une personne, de son origine ethnique ou de sa classe sociale, en fonction de la culture du pays dans lequel l’exposition a lieu. "
Il raconte, par exemple, comment un même modèle peut être perçu comme latino quelque part, afro-américain, d’origine asiatique ou créole ailleurs.
L’exposition s’interroge aussi sur le poids des documents d’identités. Dans la série " Passing" l’artiste a recréé des passeports de différents pays, y apposant les mêmes photos de modèles, afin d’étudier comment la nationalité modifie notre perception. "Je veux que les gens se demandent comment la nationalité influence l’accès aux ressources, les opportunités professionnelles ou même la liberté de mouvement. " Le parcours questionne les stéréotypes liés à la race et à l’ethnicité et leur impact sur la vie des individus au sein d’un même pays. Bayeté Ross Smith, à travers "Au-delà des apparences", offre une introspection percutante et universelle qui transcende cultures et générations. Une exposition à ne pas manquer, où l’art se fait miroir de notre humanité.
Savoir+
"Au-delà des apparences" au Centre de la photographie de Mougins jusqu’au 9 février. Tarifs: 6 euros, gratuit les premiers dimanches du mois.
"Jets privés et ultra-riches: ça plane pour eux": ce soir, le magazine "Complément d’enquête" de France Télévisions revient sur la polémique qui touche l’aviation d’affaires.
Le reportage, de Guillaume Couderc et Julien Cholin (ancien correspondant de France 2 à Nice), est consacré au monde secret de l’aviation d’affaire. Et notamment à la "pollution générée par le secteur et aux milliardaires français qui désormais se cachent pour voler", explique le reportage.
La Côte d’Azur étant sans surprise la destination numéro 1 des jets privés, une partie du sujet est consacrée à l’aéroport de Cannes-Mandelieu.
"Quand ça fait beaucoup de bruit, on s’arrête de parler", déplore ainsi dans le sujet Laurent, un riverain.
"En haut on se croit tout permis"
"On nous demande de mettre nos diesels à la casse, d’économiser l’eau et puis en haut on se croit tout permis", évoque une voisine.
Le reportage évoque aussi la petite île de Névis, dans les Caraïbes, où Patrick Drahi, le patron français d’Altice, possède une résidence. Il y fait allonger la piste d’atterrissage pour pouvoir poser son Global 7500, un des jets les plus chers du marché (62 millions de dollars).
Au menu également, les voyages en jet des équipes de de football de Ligue 1; le salon d’Orlando, le grand raout annuel de l’aviation d’affaire; le bras de fer entre "geeks" et milliardaires (Elon Musk, Bernard Arnault); une interview de Clément Beaune, ministre des Transports et un sujet sur Valljet, leader français du jet, et ses "méthodes douteuses".
"Jets privés et ultra-riches: ça plane pour eux", ce jeudi 9 mars, à 23h, sur France 2.