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Publié le 23 décembre 2021 à 10h22 Par M. R.
L’agglomération Cannes Pays de Lérins a signé une convention relative au financement des études pour la future ligne ferroviaire entre Nice et Marseille. On récapitule ce qu’il va se passer…
Le top départ de ce projet d’ampleur se rapproche de plus en plus. La communauté d’agglomération de Cannes Pays de Lérins vient de signer une convention à travers laquelle elle va débourser 503.343.40 euros au titre des études d’avant-projet pour la Ligne Nouvelle Provence Côte d’Azur (LNPCA).
Une phase plus concrète pour les parties prenantes. L’objectif n’a pas changé: améliorer, fiabiliser, renforcer la fréquentation et la desserte en trains quotidiens en passant de trois trains par heure et par sens à six.
Les phases 1 et 2 sont prévues de 2023 à 2035. Toujours avec l’objectif de répondre aux besoins des usagers. Les phases 3 et 4, de 2035 à 2050, auront l’ambition de construire un arc méditerranéen d’infrastructures à grande vitesse pour renforcer les liaisons intermétropoles au sein de la région PACA.
"J’avais pris une position différente à cette époque mais je n’étais pas encore maire, rappelle David Lisnard, président de la CACPL. C’était de dire qu’il fallait privilégier la rapidité entre Paris, Lyon et la Côte d’Azur. Il y avait un tracé plus au Nord où la gare d’Aix-en-Provence aurait pu être la grande gare d’entrée en PACA, puis directement vers Cannes et Nice. Il a été décidé d’avoir un parcours plus au Sud qui n’est plus en grande vitesse et devient un parcours de desserte des grandes métropoles. Maintenant, il faut aller avec ce choix qui a aussi des avantages, avec des objectifs d’attractivité ferroviaire."
Côté finances
Un accord financier a été conclu en avril et réuni dix collectivités territoriales, dont l’agglo de Cannes. Ils ont validé les grands principes du protocole d’intention. La loi d’organisation des mobilités prévoit que ce type d’aménagement ne soit plus financé uniquement par la SNCF pour accompagner la nationalisation de la dette de cette dernière. Elle constitue le cadre juridique qui dispose qu’il faut trouver les conditions d’un financement croisé.
Pour LNPCA, le financement se compose de la sorte: 40% pour l’État, 40% pour les collectivités et 20% pour l’Europe. Le montant total des travaux, qui sera susceptible d’évoluer, est de 335 millions d’euros HT. Soit 9,45% des investissements de la phase 1 et 2 (aux alentours de 3 milliards 500 millions d’euros).
Côté travaux
Il est toujours prévu l’installation d’une gare TER sur le site de Cannes Marchandises. Prévu un temps à l’extérieur de l’agglomération, le conseil municipal de Cannes avait recueilli agréments et soutien par les communes de l’agglo et le Département pour que la gare soit sur le territoire de la CACPL. Le montant des travaux: 142 millions d’euros (HT).
La dénivellation de la bifurcation vers Grasse va coûter 113 millions d’euros. Un montant revu à la hausse à la suite des plaintes des riverains de la résidence Château de la mer qui souhaitaient enfouir et mettre en tunnel le maximum de voies ferrées.
Les travaux seront aussi l’occasion pour la Ville de Cannes de récupérer du foncier SNCF en bord de mer. Les négociations vont permettre la rétrocession d’un linéaire (l’actuelle emprise du quai sud de la gare de La Bocca) après les travaux de la bifurcation qui servira à compléter les aménagements de BoccaCabana.
Enfin, une quatrième voie en gare de Cannes centre sera construite pour un montant prévisionnel de 80 millions d’euros HT. "C’est ce qui va permettre d’avoir ce cadencement et de doubler l’offre de trains dans l’agglomération", précise David Lisnard.
Une nouvelle enquête publique aura lieu du 17 janvier au 28 février en vue d’une Déclaration d’utilité publique (DUP) qui devrait être accordée en 2023. Une fois celle-ci prononcée, les études d’avant-projet seront engagées. Elles concerneront entre autres les gares de Nice aéroport TER-TGV avec quatre voies à quai.