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Découvert par article Nice matin https://www.nicematin.com/politique/le-prix-du-ticket-de-bus-augmente-passe-d-armes-entre-david-lisnard-et-une-elue-d-opposition-a-l-agglomeration-de-cannes-963384
Ce lundi, lors de son conseil communautaire, l’agglomération Cannes Pays de Lérins a voté l’augmentation du prix du ticket unitaire Palm Bus, passant, à partir du 1er janvier prochain, de 1,70 à 1,80 euros. Une décision qui a fait bondir la conseillère d’opposition Chantal Chasseriaud: "Je suis absolument contre cette décision, ce sont les personnes modestes que vous allez faire payer!".
"Nous n’augmentons pas les autres tarifs, toutes les personnes, moins aisées ou âgées, peuvent prendre un pass dix voyages à utiliser l’année ou pendant deux ans. L’augmentation vise les voyageurs occasionnels uniquement", lui a répondu Richard Galy, le maire de Mougins.
"Ce serait aberrant de faire payer les contribuables"
La sortie de l’élue du Cannet a provoqué un échange animé avec le président David Lisnard: " C’est aberrant de penser qu’on pourrait ne pas augmenter les tarifs. De penser qu’un service public n’a pas de coût. De se contenter de dire que l’augmentation est aberrante, alors que le coût de revient est supérieur aux ventes! Le service coûte plus cher que ce que payent les usagers! Ce serait aberrant de faire payer les contribuables."
Et le maire de Cannes de rappeler que "les personnes les modestes sont aidées, celles en recherche d’emploi par exemple ne paient pas le bus. Depuis 2017, l’augmentation est inférieure à l’inflation. Avant de porter une telle sentence, regardez la réalité des choses! Qui pense qu’un service public n’a pas de coût? D’ailleurs, la gratuité des transports publics, mis en place dans certaines villes, créé des débats."
"Pas là pour faire du bénéfice!"
"Nous n’avons pas la même approche du problème, a rétorqué Chantal Chasseriaud. Les augmentations ne sont pas inéluctables. La Ville doit répondre à des besoins, nous ne sommes pas là pour faire du bénéfice, la Ville n’est pas une entreprise. Les services doivent être payés par la collectivité."
Et le président de la CACPL de conclure le débat: "Si la communauté était gérée comme une entreprise, il n’y aurait pas de bus! Il y a plusieurs facteurs à prendre en compte, vous êtes bien contente que les salaires des chauffeurs augmentent! Et pour cela, nous ne voulons pas payer en dette. La dette, c’est faire payer à nos petits enfants notre lâcheté présente! Si on augmentait vraiment les tarifs et qu’on pénalisait les plus pauvres, je serais en phase avec vous. Sauf que l’on ne change qu’un tarif et on garde la possibilité d’acheter un carnet de dix tickets au même tarif. Cette décision nous permet d’ailleurs d’étendre le réseau et de donner la possibilité aux personnes les plus modestes de le prendre."
Un nouveau site web
L’agglomération Cannes Lérins lance un nouveau site Internet: palmdeplacements.fr. Il regroupe toutes les informations sur les moyens de transport du quotidien: bus et transport à la demande, service de location de vélo ou encore covoiturage, stationnement et bornes de recharge.
L’ensemble des informations du réseau Palm Bus est désormais pleinement intégré au nouveau site. Il est possible d’y faire une recherche d’itinéraire, de retrouver les actualités et perturbations en cours sur le réseau, les fiches horaires et les plans de lignes, la boutique en ligne pour acheter ses titres de transport et toutes les informations concernant les titres et tarifs en vigueur.
L’ensemble de l’offre Palm Vélo est également à retrouver sur le nouveau site. Il est possible de louer un vélo à assistance électrique, de se renseigner sur les stationnements...
C’est l’un des enseignements de notre enquête participative sur les transports en commun. Les quelque 600 participants ont placé leur prix dans le top 5 des points noirs à améliorer. Dans les Alpes-Maritimes, c’est un frein pour plus de 37% des répondants. Alors que le président de la métropole
Comment la petite ville de Vence a créé 3 navettes gratuites pour rejoindre le centre
Le réseau concerné. À Vence, commune d’environ 19.000 habitants, 3 lignes, reliant le centre ville à des quartiers périphériques, sont gratuites pour tous depuis 2021. Elles opèrent deux rotations par heure, de 6h45 à 19h, du lundi au samedi, et desservent "les 5 km autour du centre les plus énergivores en voiture", dixit la ville.
Comment ça s’est fait. C’était une promesse de campagne de l’actuel maire, Régis Lebigre, élu en juillet 2020. "L’idée, c’est de redonner du pouvoir d'achat à la population qui fait de petits trajets pour aller faire ses courses et éviter une deuxième voiture. En ralliant gratuitement le centre, on soutient aussi le petit commerce local. On évite aussi de la pollution", invoque ce dernier. Pour que la mesure se concrétise, l’élu a plaidé sa cause "auprès de la métropole [Nice Côte d’Azur], qui a la compétence transport". Côté montage: les services métropolitains ont apporté leur expertise pour l’élaboration des tracés. Les bus sont également ceux de la métropole. La ville finance le manque à gagner.
Le financement. Pour assumer cette gratuité, "la ville verse à la métropole entre 120.000 et 130.000€ de contribution annuelle. C’est absorbable dans notre budget", détaille le maire, pour qui "tous les équipements publics n’ont pas à être rentables". À Vence, le coût de ces navettes se chiffre donc à 9€ annuels par habitant. Trop, pour l'opposition qui parle de "quoi qu'il en coûte". "C’est infiniment moins que de construire des parkings, dont on sait qu’une place en souterrain représente pour la collectivité environ 20.000€. Ou que le coût en entretien et en carburant d’une voiture", dixit l’élu. Selon une étude réalisée par le site de covoiturage Mobicoop, le coût annuel moyen de détention d’une voiture individuelle représenterait 10% du budget d’un ménage, soit près de 6.000€ (entretien, carburants, assurance, stationnement, péages…).
Est-ce que ça fonctionne? "On est entre 5.000 et 6.000 passagers par semaine", invoque la ville, qui souligne le côté intergénérationnel de ces navettes, mixant "lycéens, personnes modestes ou encore assistantes maternelles…". Convaincue "de l'impact positif, tant environnemental que social", l’association environnementale vençoise V.I.E compte néanmoins évaluer les effets de ce service en menant une enquête auprès des usagers tout au long du mois de novembre. "La gratuité est peut-être plus facile à mettre en place à l'échelle de la commune que de l'intercommunalité, concède, quant à lui, le maire de Vence. Oui, c'est un gros travail à faire en amont à faire sur le ratio coût/utilisation. Mais chaque commune peut trouver sa solution, il faut essayer, il faut se lancer", conclut Régis Lebigre.
La gratuité, "à envisager avec précaution", selon des experts
Dunkerque, Châteauroux, Bourges… En France, une quarantaine de territoires disposent de transports gratuits, soit 464 communes desservies. Environ 2 millions d’habitants en bénéficient, selon l’Observatoire des villes du transport gratuit. Un organisme scientifique qui veut pallier le manque de données consolidées sur cette alternative.
Ainsi, une récente étude, financée par l’Agence pour la transition écologique (Ademe) et menée par une association de chercheurs à Dunkerque, montre l’effet incitatif de la gratuité sur des automobilistes peu habitués à emprunter le bus avant. Faire des économies est la première raison invoquée.
Dans son Guide pour une mobilité quotidienne bas carbone, l’association scientifique The Shift project, qui milite pour une économie bas carbone, conseille néanmoins d’envisager cette gratuité "avec précaution".
Pour cela, elle s’appuie sur un rapport "pour objectiver le débat", publié en 2019 par le Groupement des autorités responsables de transport.
Celui-ci met en garde contre un impact en matière de fréquentation qui ne peut perdurer qu’à condition de mettre en place des "actions de développement de l’offre".
Il pointe la difficulté de mise en œuvre pour "les réseaux de grande taille" ainsi que "le danger potentiel d’une politique qui, privant les collectivités locales d’une partie de leurs ressources, limiterait ensuite la capacité financière de celles-ci de mettre en œuvre d’autres mesures en faveur des modes de transport bas carbone (pistes cyclables, service de covoiturage…".
La gratuité, une solution à consciencieusement peser.