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À l’instar de ‘‘Lilo et Stitch’’, que vous avez également réalisé, vous insérez un personnage atypique dans un milieu qu’il ne connaît pas, où il va devoir apprendre à survivre. Une thématique qui vous est chère?
En effet, c’est quelque chose qui m’attire profondément. J’ai découvert cela presque par accident quand je suis arrivé chez DreamWorks. Après avoir travaillé sur un film en prise de vue réelle, ‘‘L’Appel de la forêt’’, je cherchais mon prochain projet et on m’a présenté le livre du ‘‘Robot sauvage’’. Dès qu’on m’a décrit l’histoire, j’ai été immédiatement intéressé. Sans doute donc, que cet élément de personnage perdu dans un monde étranger a raisonné en moi. Dans ce cas, il s’agissait aussi de l’histoire d’une maman, ce qui est rare dans l’animation, où elles sont souvent absentes. Par ailleurs, j’ai toujours trouvé les robots fascinants. Cela m’a enthousiasmé de brasser ces sujets.
Il s’agit d’ailleurs d’un robot féminin, ce que l’on a très rarement vu au cinéma. Cette idée était-elle déjà présente dans l’ouvrage de Peter Brown?
Oui. Il y avait une scène où elle crée une voix, mais après avoir longuement travaillé dessus, nous avons décidé qu’elle devait avoir sa voix dès le début du film. Lupita Nyong’o, qui double Roz dans la version originale, a fait un travail extraordinaire pour lui donner vie. Dans le livre, certains éléments sont flous. Nous avons donc dû vraiment les définir. Lupita et moi avons passé beaucoup de temps à discuter du personnage, de son développement et de son arc narratif. Nous avons d’abord essayé une voix plus robotique, mais nous avons vite compris qu’elle devait avoir une dimension émotionnelle, plus humaine.
A-t-il été difficile de provoquer l’émotion du spectateur avec un personnage qui n’a pas d’expressions faciales?
Roz a une bouche très simple dans les illustrations, mais j’ai insisté pour qu’elle n’en ait pas dans le film. Je crois fermement que moins un personnage est articulé, plus le public projette ses propres émotions sur lui. Nos animateurs ont réellement réussi à surmonter cette limitation en utilisant d’autres moyens pour exprimer son ressenti à travers le timing et les poses. Ils se sont inspirés de Buster Keaton et Charlie Chaplin pour le langage corporel de Roz.
Vous vous appuyez sur une direction artistique complexe, aussi bien dans le choix des couleurs que dans l’utilisation de la 3D. Comment avez-vous créé ce monde?
DreamWorks a récemment pris un virage vers un style plus illustratif, notamment avec ‘‘Le Chat Potté 2’’ et ‘‘Les Bad Guys’’. Cependant, nous voulions aller encore plus loin. Nous avons créé ce que nous appelons une ‘‘peinture dimensionnelle’’. Chaque décor est peint à la main – un peu comme dans l’animation traditionnelle – auquel nous avons ajouté une dimension supplémentaire. C’est-à-dire que les éléments naturels, comme les arbres et les fleurs, sont peints de manière à donner une texture visuelle unique, presque impressionniste. L’un des grands défis a été de donner cet effet de peinture aux personnages eux-mêmes, tout en conservant une cohérence visuelle.
En toile de fond, ‘‘Le Robot sauvage’’ aborde le cas de l’intelligence artificielle. Quelle est votre position sur l’évolution de cette technologie?
L’IA n’était pas vraiment un sujet central lorsque Peter Brown a écrit le livre. Mais au moment où nous faisions le film, l’IA prenait de l’importance. Bien que nous n’en parlions pas explicitement, on peut supposer que Roz a un certain niveau d’IA. Ce qui est fascinant, c’est que malgré cette technologie avancée, cette androïde est fondamentalement bonne. Je pense que le message du film est que nous devons trouver un équilibre dans notre relation avec la technologie.
On sent aussi le rapport à la nature avec Roz, qui lors du dernier acte a des feuilles et des fleurs qui poussent sur son corps d’Androïde…
Il s’agit de l’une des scènes que j’ai préféré travailler. Au début, Roz est clairement un élément étranger dans le paysage naturel. Mais à mesure qu’elle s’intègre, nous avons progressivement modifié son apparence pour qu’elle semble plus peinte, jusqu’à ce qu’elle commence à produire des plantes sur elle. C’est un moyen visuel de montrer son intégration complète dans cet environnement.
Le film met aussi en avant le renard Escobar dont le comportement était inattendu…
Il s’agit d’un personnage mineur dans le livre qui avait, à mes yeux, un potentiel énorme. Il commence par manipuler Roz, mais rapidement, on réalise qu’il est en fait blessé et cherche une forme de rédemption. Escobar est fascinant et évolue constamment. J’ai adoré explorer cette dynamique.
"Furiosa", le spin-off de "Mad Max" et son univers apocalyptique. Voilà qui devrait avoir fière allure, sur l’écran de 14 mètres de la salle futuriste Oma. Le film américain dont la sortie est prévue le 22 mai devrait être un des premiers blockbusters projeté au futur cinéma "Les balcons de Mougins"
Guillaume Campanacci, c’est le mannequin, acteur et réalisateur, né à Cannes, qui a grandi à Mandelieu et vit aux États-Unis. C’est aussi l’ancien de Stanislas qui, après son diplôme d’ingénieur, a voyagé dans plusieurs pays, choisissant de gagner sa vie en posant devant l’objectif.
Également l’acteur qui a travaillé avec Jane Fonda, Eva Longoria, David Lynch, Emmanuel Lubezki, David Fincher… Enfin le réalisateur de deux longs-métrages et plusieurs courts.
Et bien Guillaume Campanacci revient à Cannes pour présenter son deuxième long-métrage tourné en 2017. Whenever I am alone with you sera diffusé ce jeudi, 11 janvier, à 21 heures, au Cinéum (1).
Le film est une "une comédie romantique semi-autobiographique".
Deux particularités: d’abord, il a été entièrement tourné à Cannes et dans la région. "Mettre en valeur la région était une évidence, elle est tellement belle…"
Et puis, Guillaume Campanacci a associé sa famille au tournage.
Le titre du film Whenever I’m alone with you, (traduction: chaque fois que je suis seul avec toi) est une référence au groupe The Cure. D’ailleurs, "il n’est pas banal, un peu Nouvelle Vague, à contre-courant", un peu punk peut-être.
Revenu en France après une tentative de suicide
L’histoire: Guillaume est revenu vivre dans sa famille dans le sud de la France après une tentative de suicide à cause d’une rupture à Los Angeles. Vedrana, en vacances à Cannes, meurt lentement dans une relation sans amour. Quand elle rencontre Guillaume, elle est décidée à le faire aimer à nouveau, jusqu’à ce que la fiancée américaine de Guillaume se présente à sa porte, enceinte.
La formule a séduit. Depuis sa sortie, le film a été primé à plusieurs reprises (Girona, Oldenburg, Mater). Alors si ça vous dit…
Résines Esterel Azur est un Chantier d'insertion, structure de l'Insertion par l'Activité Économique. Autrement dit, les bâches du festival de Cannes, on va les recycler, même les "upcycler" pour en faire des trousses. C'est écolo, €co et valorisé.
Pour l'ouverture du 76e Festival de Cannes, c'est tout un branle-bas de combat qui s'organise, ne serait-ce que pour l'installation des grandes bâches, affiches officielles du Festival. Si cette année Catherine Deneuve orne l'affiche, une fois terminé, le Festival peut simplement jeter les bâches… Ou bien les upcycler !
Résines Esterel Azur pour "upcycler" les Festival de Cannes
Dans le quartier de La Bocca, à Cannes, Résines Esterel Azur donne un second souffle aux affiches du Festival de Cannes. D'affiches du Festival, elles deviennent sacs, pochettes et paniers qui sont fabriqués et vendus sur place par des personnes en insertion professionnelle. Si le tout est fabriqué dans les ateliers par ces personnes en réinsertion professionnelle, les objets fabriqués à partir de ces bâches sont à retrouver dans la boutique Résines Estérel Azur, rue Saint-Vincent-de-Paul à Cannes-La-Bocca.
Résines Esterel Azur, c'est une association avant toute chose. Du 100 % Made in Cannes puisque l'atelier se trouve non loin de la boutique/point de vente. L'association accompagne des personnes en recherche d'emploi et qui le sont depuis longtemps. L'objectif n'est pas de les introduire dans le milieu de la maroquinerie ou de la mode, mais simplement de leur donner une activité intuitive, intéressante le temps pour eux de retrouver un emploi dans lequel ils retrouveront confiance.
Innovant? Et comment! On ne présente plus le campus universitaire Georges-Méliès, à La Bocca, tant il fait parler de lui.
Le complexe, implanté au cœur du pôle technopolitain Bastide rouge, a d’abord été présélectionné parmi 300 sites identifiés pour figurer dans le classement 2022 des "25 lieux qui changent l’innovation en France" établi par la Banque des Territoires (groupe Caisse des Dépôts), France Urbaine, le groupe Patriarche et JLM Conseil.
Puis il a été classé parmi les vingt-cinq premiers.
D’ailleurs, Cannes est l’unique ville du département des Alpes-Maritimes à y être représentée.
1100 étudiants et 15 start-up
Sur quel critère se base ce classement? La capacité à dynamiser des écosystèmes locaux. Cette étude permet alors de valoriser ces initiatives, économiques, attractives et porteuses d’emploi.
Il faut dire que le campus, étendu sur quatre hectares, permet la fertilisation croisée des connaissances et favorise l’échange permanent entre étudiants, chercheurs et entrepreneurs.
Pour rappel, se trouvent sur le site une université (1.100 étudiants pour 36 formations proposées), 15 start-up, des studios de montage, de tournage et de production audiovisuelle, ainsi que Cineum, un cinéma multiplexe haut de gamme de dernière génération (Imax, ScreenX), composé de 12 salles.
"Que de chemin parcouru pour notre ville! Les formations qu’il propose répondent à un besoin concret des professionnels du cinéma et de l’audiovisuel qui s’installent ici à Cannes", a réagi le maire David Lisnard dans un communiqué. En témoigne, selon lui, "l’implantation du leader européen du son et de l’image, Novelty Magnum Dushow, qui confirme la pertinence de notre vision « Cannes on Air" ».