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Les enfants sont particulièrement vulnérables aux effets du réchauffement climatique. En juin 2024, c’est la mise en garde que formulait le Haut conseil pour le climat (HCC), organisme indépendant chargé d'évaluer la politique climatique de la France.
En cause, la difficulté de leur organisme à réguler leur température. "En raison de vagues de chaleur pouvant courir du printemps à l’automne, c’est plus spécifiquement leur présence à l’école qui pose question", notait Corinne Le Quéré, climatologue, alors présidente du HCC.
Alors que les enfants français passent près de 850 heures par an sur les bancs de l’école, celles-ci ne sont, dans leur grande majorité, pas adaptées à la nouvelle donne climatique. C’est ce que synthétise un rapport parlementaire, publié en décembre 2023 par la mission d’information sur l’adaptation de l’école aux enjeux climatiques. Ainsi, 86% des établissements scolaires de l’Hexagone réclament une rénovation, 10% présentent "un état de vétusté important". Un enjeu de sobriété énergétique autant que de santé publique. Mais aussi de qualité d’apprentissage.
"Selon les travaux du chercheur Pawel Wargocki conduits en 2019 cités par le ministère [de l’Education nationale], les performances scolaires des élèves diminuent lorsque la température des salles de classe devient trop élevée, qu’il s’agisse d’opérations de calcul ou de tests basés sur le langage", indique le rapport parlementaire. Il y a donc urgence à revoir la copie.
OK, mais comment s’y prendre? On a demandé à des experts de nous livrer leur feuille de route adaptée à nos territoires, hotspot du réchauffement.
#1 Revoir l’isolation thermique des écoles
Le constat. D’ici à 2050, la fréquence des vagues de chaleur devrait doubler, selon Météo France. En 2019, l’une d’entre elles avait d’ailleurs contraint le gouvernement à décaler de quelques jours la date du brevet des collèges, pour garantir la sécurité des élèves.
Comment s’adapter
Alors que de nombreuses écoles sont des passoirs thermiques, "les rénover est tout à fait possible", souligne Caroline Bianco-Gazay, consultante éco-habitat pour l’association Ecobatissons, qui réunit plus de 50 professionnels de la construction vertueuses dans les Alpes-Maritimes, le Var et les Bouches-du-Rhône.
Elle préconise une isolation par l’extérieur, permettant de limiter les ponts thermiques qui favorisent les arrivées d’air. Parmi les matériaux les plus pertinents, exit le béton. "Il est étanche, c’est comme porter une combi de plongée en plein soleil", image Michel Regis, architecte bioclimatique à Nice. "Les bottes de paille, un déchet agricole aux multiples avantages", abonde Caroline Bianco-Gazay. Disponible localement, donc peu polluant, le matériau présente un déphasage important. Concrètement, la chaleur met plus d’une dizaine d’heures pour le traverser, et pénètre ainsi dans le bâtiment en fin de journée
"Pour garder la fraîcheur à l’intérieur, il s’agit aussi de jouer sur l’inertie en utilisant des matériaux lourds, de la pierre ou encore de la terre, qu’on peut obtenir localement, et qui, mélangée à de la chaux peut également faire office d’enduit de finition à l’intérieur du bâtiment", poursuit Caroline Bianco-Gazay.
#2 Se protéger des rayons du soleil
#3 Mieux ventiler et chauffer les écoles
#4 Des établissements autonomes en énergies renouvelables
#5 Remettre la nature au centre des cours de récré
#6 Mieux gérer l’eau, les déchets , les horaires…
Comment penser l'entretien de son espace vert en respectant la biodiversité... et sa propre santé? Quelles pistes suivre pour jardiner au naturel?
Alice Piacibello, chargée de mission pour le site Jardiner autrement, lancé il y a 13 ans par la Société nationale d’horticulture de France, livre quatre conseils.
#1 Bien choisir ce qu’on plante
Exposition, ombre générée par des arbres, type de terre... Plutôt que d’acheter au coup de cœur, "la devise, c’est la bonne plante au bon endroit."
"Une variété inadaptée à son jardin ne se développera pas bien et sera plus sujette aux maladies."
Conseil: livrer ces caractéristiques au pépiniériste ou au vendeur en jardinerie pour faire les bons choix.
#2 Changer sa vision du jardin
Oublié le jardin au carré. "Il faut le voir comme un ensemble où favoriser les interactions. Par exemple: laisser l’herbe pousser en maîtrisant sa croissance plutôt que de tondre."
Cap aussi sur "de la végétation en strates, avec différentes hauteurs de plantes, certaines pouvant faire de l’ombre aux autres. Il faut également améliorer la vie du sol. Plutôt qu’une terre nue en plein soleil, la couvrir avec un paillage ou en semant un mélange de graines attirant insectes et pollinisateurs, plutôt que du gazon qui ne résistera pas à la chaleur. Plus l’écosystème est riche, plus le jardin s’autorégule."
#3 Favoriser la biodiversité
Objectif: lutter contre les nuisibles grâce aux services rendus par la faune. "La coccinelle ou les larves de syrphe (mouche rayée jaune et noire au vol stationnaire) et de chrysope (insecte vert aux yeux dorés) aiment les pucerons; les chauves-souris sont friandes de papillons de nuit dévoreurs de végétaux, comme les oiseaux dont on peut favoriser la présence avec des nichoirs, à installer hors de portée des chats."
#4 Traiter en dernier lieu et au naturel
Les ravageurs sont trop présents? "Depuis 2019, une loi interdit aux particuliers l’usage des produits phytosanitaires. D’autres, utilisés en Agriculture biologique et estampillés Emploi autorisé dans les jardins (EAJ), sont disponibles. À utiliser en dernier recours car ils peuvent avoir un impact sur la biodiversité."
L’outil Sauve ta plante du site Jardiner autrement aide à choisir le bon traitement. Et si vous confiez l’entretien de votre jardin à un professionnel, rien n’empêche de lui faire les mêmes demandes. En acceptant le temps qu’implique un jardinage plus vertueux pour l’environnement... et notre santé.
*Plus d’infos sur le site Jardiner autrement.
Plus de 700€ par an, c’est la dépense moyenne d’un Français en pharmacie*. Des médicaments qu’on retrouve… dans la nature. "Notre corps en métabolise une partie. Le reste part dans les urines, les selles…", détaille Françoise Loquès, fondatrice du cabinet de conseil en environnement marin Mission bleue.. Docteur en biologie marine, cette Niçoise a consacré 5 ans à une étude fine de l’impact de ces molécules les eaux de notre littoral.
Car leurs traitements en station d’épuration réclament des techniques souvent trop pointues et coûteuses pour être mises en œuvre. De 2018 à 2022, la scientifique a mené près de 200 prélèvements et analyses dans l’espace de dilution des rejets des stations d’épuration de Vallauris Golfe-Juan et de Cannes: dans l’eau, les sédiments, les foies et muscles des poissons et sur des moules.
Dans son viseur: le diclofénac (anti-inflammatoire), l’ibuprofène, le sulfaméthoxazol (anti-infectieux), la carbamazépine (anti-épileptique) et le paracétamol. Résultat: "toutes ont été détectées, sans qu’on ne puisse les quantifier finement. A l’exception du diclofénac et de l’ibuprofène, dont la présence est plus significative."
Considérés comme des micropolluants, ces résidus peuvent provoquer une féminisation et des altérations de comportements chez les poissons ou encore engendrer des effets cocktail nocifs pour la santé humaine en s’associant à d’autres molécules.
Pour aller au-delà du "constat alarmiste", Françoise Loquès a produit le guide Les médicaments, des déchets pas comme les autres, validé par des médecins-hospitaliers azuréens. Voici 5 conseils pour limiter cette pollution.
*chiffres 2021, Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
#1 Discuter de la prescription avec son médecin
Le chiffre. "1 Français sur 5 prend plusieurs médicaments en même temps", selon l’Agence nationale de sécurité du médicament.
Le bon réflexe. "Certains médicaments sont incompatibles. Ils peuvent interagir et avoir de lourdes conséquences sur notre santé (augmentation, diminution voire suppression des effets d’1 ou des 2 médicaments)", rappelle Françoise Loquès dans son guide. Pour éviter d’en ingérer de manière contre-productive, mieux vaut rappeler à son médecin les traitements que l’on prend lors de la consultation.
Et pour limiter l’impact de nos traitements sur la nature, il est aussi possible de demander à son praticien de privilégier des prescriptions à faible indice PBT. Celui-ci donne une note (de 1 à 9) sur la dangerosité environnementale des substances actives du médicament, basée sur 3 critères: la persistance dans l’environnement, la bioaccumulation (l’absorption par certains organismes) et la toxicité sur la faune et la flore aquatiques.
#2 En pharmacie, ne prendre que ce dont on a besoin
Le chiffre. Environ 25% des médicaments prescrits ne sont jamais consommés, selon Jalma, cabinet de conseil du secteur de la santé.
Le bon reflexe. Même s’il est prescrit sur l’ordonnance, il est possible de ne pas prendre un médicament que vous avez déjà en réserve chez vous lors de votre passage en pharmacie.
#3 Trier correctement ses médicaments inutilisés ou périmés
Le chiffre. Selon l’OCDE, environ 17.000 tonnes de médicaments non utilisés ou périmés sont jetés chaque année en France.
Le bon geste. En France, la filière de récupération Cyclamed collecte ces déchets pas comme les autres afin qu’ils soient traités à part. Contrairement aux idées reçues, ceux-ci ne sont pas envoyés dans d’autres pays ou revalorisés sous forme de médicaments mais incinérés selon une méthode spécifique, destinée à limiter leur impact sur l’environnement.
Vous avez des boîtes périmées ou inutilisées? Les jeter à la poubelle ou dans les toilettes représente un risque majeur de pollution de l’eau et des sols. Les comprimés, pommades, crèmes, gels, sirops, aérosols, sprays et inhalateurs doivent être ramenés en pharmacie. Les emballages cartons et les notices peuvent, quant à eux, être jetés au tri sélectif. Des doutes sur le tri d’un médicament? Cyclamed dispose d’un moteur de recherche en ligne.
#4 Eviter l’automédication
Le chiffre. "Près d’un Français sur 2 donne un médicament à un proche car il a les mêmes symptômes, 1 sur 10 le fait systématiquement ou souvent", selon l’Agence nationale de sécurité du médicament.
Le bon reflexe. "Les médicaments sont essentiels, ils sauvent des vies mais il ne faut pas les prendre à la légère", pointe Françoise Loquès. Pour limiter les rejets dans l’environnement et lutter notamment contre l'antibiorésistance de nos organismes, le recours à l’automédication est à éviter.
#5 Pour les maux bénins, privilégier les remèdes naturels
Le chiffre. En France, selon le laboratoire Sanofi, ce sont plus de 420 millions de boîtes de Doliprane qui ont été mises sur le marché en 2022.
Le bon reflexe. Maux de tête, rhume, insomnie passagère… Avec l’aval de médecins hospitaliers, le guide sur le bon usage des médicaments met aussi en avant des alternatives naturelles pour lutter contre des maux bénins du quotidien sans se jeter, par exemple, sur une boîte de paracétamol. Parmi ces conseils: infusion aux fleurs de lavande séchées ou inhalation de vinaigre de cidre dilué dans l’eau pour les maux de tête soudain, infusion au thym (aux vertus expectorantes) contre le rhume, fleur d’oranger avant le coucher pour favoriser l’endormissement…
A savoir: le guide mentionne scrupuleusement les contre-indications que peuvent présenter certains de ces remèdes naturels en cas de pathologies particulières, d’allergie ou encore de grossesse. Tous les détails en accès libre ici.
On vous révèle tout ce que l’on sait des grandes nouveautés électriques qui seront commercialisées en 2024.
Renault 5 électrique
La dernière en date concerne son prix, aux alentours des 25 000 euros. Mais ce n’est pas tout, on sait aussi que la Renault 5 E-Tech, c’est son nom officiel, mesure 3,92 mètres de longueur, et aura droit à 2 configurations de batterie. À son lancement cependant, seule la grosse batterie de 52 kWh sera proposée. Celle-ci devrait offrir 400 km d’autonomie WLTP. Ensuite, il y aura une batterie de 40 kWh pour faire baisser le prix et viser les 25 000 €. Pour rappel, la R5 remplacera la ZOE qui débute aujourd’hui à partir de 30 000 euros bonus déduit. En comparaison, la 5 devrait être plus abordable, alors même qu’elle proposera des fonctionnalités inédites comme le V2L, et même le V2G. Il sera ainsi possible de l’utiliser comme batterie stationnaire, en plus de recharger des appareils électriques en les branchant à la voiture. Une technologie qui, pour l’heure, est encore assez rare.
Kia EV3
Avec l’annonce de l’EV3, la famille EV de Kia peut enfin compter sur un SUV électrique compact, taillé pour l’Europe. Présenté sous forme de concept, on ne sait pour l’instant pas grand-chose à son sujet si ce n’est qu’il prendra la place de la Soul tout en étant plus grand. En termes de dimensions, il se place ainsi entre un Peugeot e-2008 et un Renault Scénic E-Tech. Côté technique, et contrairement à ses grands frères EV6 et EV9, l’EV3 devrait être basé sur une architecture 400 V et non 800 V, bien plus coûteuse. Pour ce qui est des batteries, les packs actuels de 58 et 77 kWh devraient être de la partie. Kia a déjà évoqué un prix de départ de 30 000 $, mais difficile pour l’instant de savoir ce qu’il en sera pour l’hexagone. Si des prototypes du véhicule ont déjà été surpris en Europe, son arrivée en concession devrait se faire en 2024, sans que l’on sache exactement quand. “Wait and see” comme on dit.
Volvo EX30
Vous aimez le format SUV, mais n’avez pas besoin d’un véhicule XXL ? Le Volvo EX30 est fait pour vous ! Le dernier-né de la marque suédoise reprend les codes esthétiques de son aîné, l’EX90, dans un format réduit. A titre de comparaison, on est ici sur le gabarit d’une Renault Megane, soit des dimensions parfaitement adaptées à un usage urbain. D’un point de vue technique, l’EX30 offre le choix entre deux types de batteries : une batterie LFP de 49 kWh utile pour la version propulsion de 272 ch nommée Single, et une batterie NMC de 64 kWh utile pour celle nommée Single Extended. Ce même accumulateur prend également place sous le plancher de la version Twin Performance, à deux moteurs, qui fait grimper la puissance à 428 ch et autorise le 0 à 100 km/h en seulement 3,6 secondes. Les autonomies sont estimées à 344 km pour la version propulsion à petite batterie, 480 km pour la version propulsion à grosse batterie, et 460 km pour la version 4 roues motrices. En termes de recharge, l’EX30 peut effectuer un 10 à 80 % en 27 minutes sur bornes rapides, avec des puissances respectives de 135 kW et 155 kW. En ce qui concerne la charge en courant alternatif, la finition de base Start est compatible avec une puissance de 11 kW, tandis que les finitions plus haut de gamme, Plus et Ultra, peuvent atteindre une puissance de charge de 22 kW. Une fois à bord, la sobriété est de mise. À l’image des Tesla Model 3 et Y, le Volvo EX30 ne possède pas d’instrumentation face au conducteur. Toutes les informations se trouvent ainsi sur l’écran central, animé par Google Automotive. À 37 500 € en prix d’appel, il est désormais l’électrique le plus abordable de la gamme. Problème, il risque d’avoir un peu de mal à se faire une place puisqu’il n’a pas droit au bonus écologique. Néanmoins, cela ne devrait être que temporaire. En effet, s’il est pour l’instant fabriqué en Chine, il le sera aussi en Europe à partir de 2025. De quoi mettre toutes les chances de son côté face à ses cousins les Zeekr X et Smart #1. La concurrence risque d’être rude !
Mini Cooper E/SE
Pour 2024, Mini s’offre une mise à jour bienvenue. Outre l’esthétique qui évolue, notamment à l’intérieur, c’est avant tout sur le plan technique que les améliorations sont notables. Désormais, la voiture est déclinée en deux configurations techniques. La version E tout d’abord, qui se dote d’un bloc de 184 ch, soit la même puissance que l’ancienne génération. La version SE ensuite, qui affiche désormais 218 ch. Chaque version possède sa propre batterie. Ainsi, la E promet 305 km avec une batterie de 40,7 kWh, tandis que la SE grimpe à 402 km avec une batterie de 54,2 kWh. Pour rappel, la précédente Mini électrique avait une batterie de 32,6 kWh pour une autonomie de 233 km. Le bond en avant est donc significatif. On pourrait dès lors s’attendre à des augmentations de tarifs, mais il n’en est rien. Au contraire, le ticket d’entrée est même en baisse. La Mini cooper E débute dorénavant à 34 000 €, alors que l’ancienne génération commençait à 37 400 €. À ce prix, il est pratiquement possible de s’offrir la version SE 2024, qui commence à 38 000 €. Des prix qui restent malgré tout élevés, mais qui sont en lien avec le blason de Mini. On ne pourra d’ailleurs pas se consoler avec un quelconque bonus, puisque la Mini électrique est fabriquée en Chine. Cela devrait changer dès 2026, année où elle rejoindra l’usine de fabrication de la version thermique qui, elle, est située en Angleterre.
#1 S’interdire d’être un serial-cueilleur
Jolies fleurs sauvages, baies, petits fruits, herbes aromatiques… Les balades dans la nature sont souvent l’occasion de faire son petit marché. Mais attention: en forêt, il existe des règles pour la cueillette, mettent en garde les experts de l’Office national des forêts (ONF).
D’abord, tout dépend d’où vous mettez les pieds. Car les consignes changent selon que vous foulez une forêt communale (régie par une municipalité), privée ou domaniale, c’est-à-dire propriété de l’Etat.
"En forêt domaniale, la cueillette est tolérée. Il est possible de ramasser 5 litres (1 panier) de baies, fruits, champignons… Concernant les fleurs, celles-ci doivent être saisies à la main, et la récolte est d’au maximum le contenu d’une main", rappelle l’ONF.
Au-delà de ces limites, tout cueilleur est passible d'une amende pouvant aller jusqu’à 45 000 euros et d’une peine d’emprisonnement.
Les sanctions sont plus lourdes dans certains espaces et pour les espèces protégées. Pour savoir où vous mettez les pieds, l’outil en ligne Géoportail vous permet d’y voir plus clair sur le type de forêt où vous comptez aller.
#2 Privilégier les sentiers balisés, surtout au printemps
"Sortir des chemins autorisés accélère l’érosion des terrains fragiles et dégrade la végétation du sous-bois", prévient l’Office national des forêts. Surtout au printemps, période où la végétation repart, mieux vaut donc s’en tenir aux sentiers balisés.
Interdiction, par ailleurs, de s’aventurer dans une réserve biologique intégrale, "des espaces laissés en libre évolution, sans intervention de l’homme pour favoriser la biodiversité", dixit l’ONF.
En région Paca, c’est le cas, par exemple, de la réserve biologique intégrale des Maures, 2.531 hectares sous haute protection situés à cheval sur les communes varoises de Collobrières, Bormes-les-Mimosas et Grimaud. Un espace reconnaissable à une signalétique rouge "ACCÈS INTERDIT" sans équivoque.
Plus vertueux pour la nature, les sentiers balisés sont aussi plus sûrs. "Les parcelles forestières abritent du bois mort et une végétation masquant les irrégularités du sol: ces facteurs rendent la marche difficile pour les promeneurs et constituent un risque pour leur sécurité", selon l’ONF.
#3 Garder son chien à l'œil… voire en laisse!
"Tout au long de l’année, les chiens doivent impérativement rester sous la surveillance de leur maître et ne pas s’éloigner à plus de 100 mètres", pose l’ONF. Toutefois, la règle est plus stricte à l’arrivée du printemps.
"Du 15 avril au 30 juin, un arrêté ministériel impose aux propriétaires canins de tenir leurs animaux en laisse en dehors des allées forestières. L’allée forestière se comprend au sens large comme les routes, chemins ou sentiers forestiers, notamment les GR, mais aussi tous les chemins de promenade. En revanche, les cloisonnements forestiers, les pare-feux et les limites de parcelles ne sont pas considérés comme des chemins. En cas de non-respect, le contrevenant encourt une amende pouvant aller jusqu’à 750 euros", met en garde l’ONF. Vous voilà prévenus.
#4 Pédaler ou circuler sans sortir des sentiers battus
Avis aux amateurs de petite reine: il est possible de pédaler en forêt "à la condition de circuler exclusivement sur les routes et chemins forestiers", selon l’ONF.
À noter que, dans les sites très fréquentés, "les vélos et les cavaliers peuvent être autorisés uniquement sur les chemins larges (au moins 2,50 mètres) et les itinéraires balisés."
N’en déplaise aux aventuriers: circuler en dehors de ces espaces balisés, c’est prendre le risque d'abîmer la végétation, d’entraîner le tassement des sols, d’en accélérer l'érosion et de déranger les animaux de la forêt.
En voiture ou en deux roues, les axes autorisés à la circulation sont extrêmement réduits. "Les routes fermées à la circulation sont signalées par un panneau d’interdiction ou une barrière. Même ouverte, elle équivaut à une interdiction de circuler. [...] Ne pas respecter la réglementation est passible d’une amende maximale de 1.500 euros et d’une suspension du permis de conduire pouvant aller jusqu’à trois ans. Le véhicule peut être saisi", précise l’ONF.
#5 Laisser les briquets, allumettes et autre silex à la maison
Le sujet est très sérieux tant la forêt est menacée par les flammes. "En 2022, plus de 7.000 feux ont été déclarés en France, représentant 63.000 hectares de forêt brûlés, dont 17.000 hectares sur le seul bassin méditerranéen. 90% des feux sont d’origine humaine", martèle l’Office national des forêts.
En balade dans la nature, fumer est donc une très mauvaise idée. Allumer un feu de camp ou faire un barbecue est strictement déconseillé.
"Le geste est passible d’amende et/ou de peine d’emprisonnement en cas d’incendie. Des réglementations plus strictes peuvent s’appliquer localement", met en garde l’ONF.
#6 Ne jamais jeter ses déchets verts ni ses restes alimentaires
En forêt, il va sans dire que jeter ses déchets est une hérésie. Mais il en va de même pour ses déchets verts, ce trognon de pomme ou encore ce morceau de jambon échappé du sandwich!
"Les uns favorisent le développement de plantes envahissantes, les autres sont un danger pour les animaux qui perdent leur instinct sauvage et risquent de s’empoisonner. Abandonner des déchets en forêt est passible d’une amende pouvant aller jusqu’à 1.500 euros", précise l’ONF.
#7 Demander une autorisation pour y organiser un événement
Cours de sport, rassemblements, nettoyages, festivités... Il est possible d'organiser un événement en forêt domaniale, à condition d’en avoir l’autorisation.
"Toutes les demandes de manifestations doivent faire l’objet d’une sollicitation à l’ONF. Cela évite que des marcheurs, des cavaliers et des vététistes ou des associations se marchent sur les pieds", précise l’Office national des forêts.
Pour entrer en contact avec l’ONF, c’est par là. https://www.onf.fr/onf/+/249::contacter-lonf.html
Pour télécharger la charte du promeneur éditée par l’ONF, c’est ici. https://www.onf.fr/+/19c::charte-du-promeneur-jagis-pour-la-foret.html
La tomate est une espèce majeure chez le jardinier amateur, notamment dans le Sud et c’est un légume composé à 95% d’eau. Donc elle en a besoin pour se développer. Pour autant, on peut continuer à en planter à condition d’adapter ses pratiques", pose Raphaël Tisiot, ingénieur d’expérimentation sur la tomate pour le CTIFL, basé à Nîmes. Voici les 7 informations à absolument connaître pour les faire pousser avec le moins d’eau possible.
#1 Transformer son sol en "éponge"
Avant de mettre ses tomates en terre, une bonne connaissance de son sol s’impose. "Certains retiennent moins l’eau que d’autres, comme les sols très sableux. Il suffit de jeter un seau d’eau sur du sable à la plage pour s’en rendre compte", note Raphaël Tisiot, qui préconise de faire une petite expertise de sa terre avant de planter.
Comment? Rien de plus simple: "On humidifie sa terre, on forme avec ses mains une motte puis on façonne un boudin, comme on le ferait avec de la pâte à modeler pour former un serpent. Si on peut faire ce boudin très fin pendant longtemps, c'est qu’il y a beaucoup d’argile dans le sol donc qu’il retient l’eau. Si, à l’inverse, il se brise tout de suite et part en poussière, c'est qu’il y a beaucoup de sable et donc que le sol retient moins l’eau."
Dans ce cas, il faut l'enrichir le sol: "en y apportant de la matière organique (du compost, des déchets de tontes…), on modifie sa structure pour un faire une éponge qui retiendra mieux l’eau", explique notre expert.
#2 Protéger sa terre
Une fois le sol prêt, il est temps de venir y mettre ses plants. Et, là encore, il y a un coup à prendre pour les rendre plus résistants aux aléas du climat, notamment au manque d’eau. "Quand on met sa motte en terre, il faut d’abord griffer la terre sur quelques centimètres autour, pour faire une sorte de “mini-labour“ afin que la pluie pénètre plus facilement dans le sol", conseille Raphaël Tisiot. Seconde étape, absolument "indispensable", dixit notre expert tomates: recouvrir son sol de paille.
"Un sol nu évapore l’eau beaucoup plus facilement. Avec un paillage, on divise par 3 la quantité d’eau à mettre dans le sol. Ça va aussi limiter l'apparition de mauvaises herbes qui entrent en concurrence avec la tomate en puisant, elles aussi, de l’eau."
#3 Choisir les bonnes variétés
"Il n’y a pas de variétés de tomates spécifiquement adaptées à la sécheresse. Néanmoins, il y a des typologies de fruits à privilégier", prévient Raphaël Tisiot. Plus la tomate est grosse, plus elle sera gorgée en eau donc en aura besoin pour pousser. Notre expert conseille ainsi aux jardiniers amateurs de privilégier des tomates au calibre plutôt petits: tomates cerises, grappes, poires, plutôt que cœur de bœuf, par exemple.
#4 Soigner son arrosage
"Toutes les tomates vont pouvoir résister à des apports d’eau moins fréquents, à condition de bien les y habituer", prévient notre spécialiste. Pour cela, il faut maîtriser sa stratégie d’arrosage dès la plantation. "Si on donne dès le début de l’eau à profusion et trop souvent à sa plante, elle va devenir feignante: sachant qu’elle aura toujours de l’eau en surface, elle va faire peu de racines et ne va pas les développer en profondeur", explique Raphaël Tisiot.
Il livre la bonne méthode d'arrosage à adopter: "à la plantation, on va faire un arrosage conséquent pour imbiber la terre, puis laisser passer une semaine à 10 jours avant d'arroser de nouveau la plante. Les racines vont ainsi suivre le trajet de l’eau dans la terre et s’habituer à la chercher en profondeur".
À savoir aussi: la plante consomme moins quand elle est petite que quand elle est grande. "Quand elle est encore une jeune pousse, on lui donne entre 1 et 2 litres, une fois tous les 5 jours. Entre 3 et 4 litres tous les 5 jours, quand elle est grande." Et on ne dégaine pas le tuyau à midi: "l’arrosage, c’est le soir ou le matin", précise Raphaël Tisiot.
#5 Entretenir ses plantes
Pour aider ses tomates à survivre en période de sécheresse extrême, le sécateur peut être un outil utile. "Les feuilles les plus basses de la plante sont aussi les plus vieilles, donc celles qui fonctionnent le moins. Mais elles continuent de transpirer. Si on les supprime ces feuilles, on supprime de l'évapotranspiration donc on préserve de l'eau", prévient Raphaël Tisiot du CTIFL.
Comment repérer à quel niveau couper? "Souvent, les feuilles qui sont sous le bouquet récolté ne sont plus utiles", précise-t-il. Un double avantage car ces feuilles, en prise avec le sol, sont aussi aux premières loges pour attraper des maladies (champignons, mildiou) qui menacent le développement de la plante.
#6 Abriter ses plants
"85% des tomates produites en France par les professionnels poussent sous serre en verre", éclaire Eric Brajeul, responsable du programme serres et abris au sein du CTIFL. Des équipements qui permettent de créer une situation optimale pour les plants en les mettant à l’abri des aléas climatiques mais aussi des ravageurs.
À l’échelle d’un particulier, l’option la plus pertinente est d’opter pour la pose d’un petit tunnel, dans un endroit bien exposé du potager. "Il s’agit d’une structure métallique recouverte d’un film plastique qui protégera la plante sans la priver néanmoins du soleil dont elle a absolument besoin pour se développer", détaille Raphaël Tisiot.
Quand le mercure grimpe trop, les amateurs dotés de ce type de structure ont une botte secrète pour éviter que leurs tomates ne dépérissent: "l’idéal est d’apposer sur le plastique une peinture blanche: un lait de chaux qui va avoir pour effet de limiter le rayonnement autour de l’abri", ajoute le spécialiste. Bon à savoir car, si les tomates aiment la chaleur, la formation des fruits se trouve perturbée dès qu’on commence à atteindre les 30 à 35°C.
#7 Sélectionner ses graines
Vous avez identifié dans votre potager un plant plus résistant qu’un autre, un warrior qui semble moins souffrir des chaleurs ou de la sécheresse? Gardez-en des graines en fin de saison.
"C’est ce qui est fait depuis des millénaires et a permis l'évolution des productions agricoles. Au paléolithique, quand les humains ont commencé à cultiver, on sait qu’ils gardaient les plus beaux épis de blé, les graines, pour les reproduire. C’est aussi possible au niveau amateur", conclut Raphaël Tisiot.
Au Nord de Montpellier, Pascal et Rachel Poot, agriculteurs professionnels, s’adonnent à ce travail de sélection sur la tomate depuis plus de 30 ans. "Il faut garder les semences des dernières tomates en fin de saison, conseillent-ils.