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Pour préserver la planète, vaut-il mieux mettre des rondelles de banane ou des quartiers de pêche dans votre salade de fruits de l’été ? Pour le savoir, Que Choisir s’est penché sur l’empreinte carbone de ces fruits.
Banane
1kg de banane affiche une empreinte carbone de 909 g d’équivalent CO2 (eqCO2)
=> Transport par Bateau, impact limité
Pêche
1 kg de pêche affiche une empreinte carbone de 591 g d’équivalent CO2 (eqCO2)
Ces deux fruits sont donc relativement peu émetteurs de carbone, et dans tous les cas largement moins que la plupart des autres aliments, y compris le blé et le riz. Vous pouvez donc en consommer sans état d’âme climatique, d’autant qu’ils sont tous les deux bénéfiques pour la santé. Néanmoins, leur production peut soulever d’autres problèmes, environnementaux et sociaux (pesticides principalement et conditions de travail)
Pomme
410 g eqCO2/kg de fruit
Attention, ce chiffre moyen cache une fourchette beaucoup plus large en réalité. Une pomme cueillie dans votre jardin (avec un arbre non fertilisé et non traité) peut se targuer d’afficher… 0 g eqCO2 ! Si elle est locale et de saison (été-automne), son empreinte est de 32 g. Une pomme de saison mais importée (principalement d’Espagne ou d’Italie) passe à 80 g. Et si elle est hors saison, importée et conservée en chambre froide, alors le score grimpe à 290 g.
Mangue
11,7 kg eqCO2/kg de fruit, avec un poste « transport » (en avion) qui pèse 98 % du total
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Dès aujourd’hui, une étiquette énergie accompagnera les smartphones et les tablettes tactiles. Semblable à celle déjà en vigueur pour les lave-linge ou les lave-vaisselle, elle renseignera le consommateur sur plusieurs critères, comme la solidité de l’appareil ou la durée de vie de sa batterie. Objectif : encourager les choix responsables pour réduire la consommation énergétique globale.
Ça y est, les smartphones et les tablettes tactiles ont, eux aussi, leur étiquette énergie. Depuis le 20 juin 2025, les modèles vendus en Europe sont tenus d’afficher, comme la plupart des appareils de gros électroménager, de climatisation ou de chauffage, cette fiche de renseignement standardisée. Objectif : éclairer les choix du consommateur pour prolonger la durée de vie des appareils et diminuer la consommation énergétique primaire nécessaire à leur fabrication. « Une étude préparatoire a conclu que les possibilités de réduire la consommation d’énergie des smartphones et des tablettes étaient considérables. Il a également été conclu que la durée de vie des batteries […] pouvait être considérablement améliorée grâce à un système d’étiquetage énergétique », explique la Commission européenne. Voici à quoi ressemble cette étiquette et les critères qui y figurent.
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Marque et modèle
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QR code Il dirige vers la fiche d’information du produit, qui est consignée dans la base de données européenne Eprel (European Product Registry for Energy Labelling). Cette fiche détaille les critères figurant sur l’étiquette énergie, et comporte d’autres informations, comme la capacité de la batterie, la possibilité pour le consommateur de la remplacer lui-même, la puissance du chargeur ou encore la durée de la garantie.
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Classe énergétique Elle est déterminée sur la base de l’indice d’efficacité énergétique (IEE), un ratio qui exprime l’autonomie énergétique d’un appareil par rapport à la capacité de sa batterie.
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Autonomie de la batterie L’appareil est soumis à un scénario de test avec une batterie complètement chargée, qui inclut des appels téléphoniques, de la navigation web, de la lecture de vidéos, des jeux, des transferts de données, entrecoupées de périodes de veille. Ce cycle est répété jusqu’à ce que l’appareil s’éteigne.
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Résistance aux chutes Un smartphone doit résister à plus de 270 chutes, une tablette à 208 chutes. Un smartphone pliable doit résister à 210 chutes s’il est fermé, 45 s’il est ouvert. Pour une tablette pliable, le cap est fixé à 182 ou 20 chutes.
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Réparabilité Elle reflète la réparabilité, calculée à partir de différents critères (documentation, accès aux pièces détachées, etc.). Notez que contrairement au précédent indice de réparabilité, le prix des pièces détachées n’est pas pris en compte.
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Nombre de cycles de la batterie Il s’agit du nombre de cycles que la batterie peut endurer jusqu’à atteindre 80 % de sa capacité initiale.
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Indice IP Il indique la résistance à la pénétration de l’eau et des poussières.
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Numéro du règlement européen de référence
Des informations fiables ?
Tous ces critères sont mesurés ou calculés selon des normes européennes harmonisées, définies par des organismes européens comme le CEN (Comité européen de normalisation), le Cenelec (Comité européen de normalisation électrotechnique) ou l’ETSI (European Telecommunications Standards Institute). Charge aux fabricants de procéder aux tests, en interne ou via des laboratoires accrédités, et de documenter les résultats dans la base de données Eprel.
Peut-on faire confiance à ces tests ? A priori oui, mais les testeurs expérimentés que nous sommes chez Que Choisir expriment quelques réserves. D’abord, l’étiquette énergie est le fruit d’un compromis : elle se construit avec les industriels, les autorités, les laboratoires. L’intérêt commercial n’est jamais bien loin. Ensuite, les tests sont souvent réalisés dans des conditions favorables, et parfois loin des usages réels. Enfin, la documentation des fabricants est déclarative, se pose donc la question des contrôles. En France, c’est la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) qui les encadre et les organise. « Les actions de nos enquêteurs ont à la fois pour objectif de sanctionner les manquements les plus graves, mais aussi d’accompagner les professionnels pour les sensibiliser sur leurs obligations et leur rappeler les règles en vigueur et leur évolution », explique l’autorité. Ainsi, en 2023, la DGCCRF a contrôlé 350 entreprises sur le volet de l’étiquetage énergétique ; la moitié d’entre elles ne respectaient pas les règles. Les fabricants de smartphones et de tablettes feront-ils mieux ?
Des exigences d’écoconception
Cet affichage ne représente qu’une partie des nouvelles obligations des fabricants, auxquels la Commission européenne impose également des mesures d’écoconception de leurs produits. Elles visent à améliorer leur durabilité, réparabilité et efficacité énergétique. Ainsi, entre autres obligations, les appareils doivent résister à 45 chutes sans film de protection et aux rayures. Les batteries doivent, elles, supporter au moins 800 cycles de charge/décharge en conservant au moins 80 % de leur capacité initiale. Les pièces détachées (batterie, caméras, boutons mécaniques, haut-parleurs, etc.) doivent être disponibles pendant 7 ans, en moins de 5 jours les 5 premières années et en moins de 10 jours les 2 années suivantes. Aussi, les fabricants sont tenus de mettre à jour le système d’exploitation pendant 5 ans au moins. Une bonne nouvelle, puisque jusqu’à présent ils avaient tendance à ne maintenir que les modèles les plus haut de gamme.
Depuis le début du mois de mai, un grand programme de sensibilisation à la préservation des lucioles est mis en place dans les Alpes d'Azur. Vous aussi vous allez pouvoir participer grâce à un recensement participatif pour sauver cette espèce en voie de disparition.
Les lucioles, une espèce adepte des Alpes-Maritimes
Les lucioles sont un emblème de la Réserve Internationale de Ciel Étoilé que l'on retrouve dans les Alpes Azur Mercantour. Symboles fragiles de la qualité et de la beauté de la nuit, elles trouvent refuge dans les Alpes-Maritimes, mais leur présence se fait aujourd'hui plus rare. D'année en année, les habitants constatent avec tristesse le déclin, voire la disparition de cette espèce qui nous émerveille tant.
Un recensement grandeur nature
Pour faire face au déclin des populations de lucioles, la Quête des Lucioles est une initiative participative permettant de suivre la répartition et l'état des populations de la luciole dans trois départements Alpes-Maritimes, les Alpes-de-Haute-Provence et le Var. Chacun peut contribuer en signalant leurs apparitions via l'application INPN Espèces.
https://inpn.mnhn.fr/accueil/participer/inpn-especes
Le média de la mode fondée sur des preuves
Découvert par article Nice Matin https://www.nicematin.com/environnement/-c-est-encore-le-consommateur-et-mon-pouvoir-d-achat-qui-va-en-subir-les-consequences-deja-qu-on-nous-accuse-de-polluer-la-planete-le-texte-limitant-l-expansion-de-la-fast-fashion-ne-fait-pas-l-unanimite-989674
Vincent Verzat, France
90 min. – 2025 – Documentaire – Partager c’est sympa
Vincent, qui filme les mobilisations écologiques depuis 10 ans et a rassemblé une communauté de 310 000 personnes sur YouTube, a traversé un épuisement militant avant de se tourner vers le naturalisme et le pistage. Il cherche à renouer avec le vivant en se liant au destin des animaux non-humains, espérant redonner du sens et de la vigueur à son engagement. Le VIVANT qui se défend ! retrace son parcours pour trouver un équilibre entre lutte et contemplation, soulignant l’importance de ne pas oublier la beauté qui reste malgré la destruction du monde. À travers des luttes forestières, la préservation des habitats naturels et la protection de la faune, ce film est un voyage personnel et sensible, mettant en lien les combats écologiques et les enjeux de survie des espèces. Il explore un chemin pour vivre dignement et affronter les défis à venir.
Pour cette 5e édition, nous investirons un lieu idéal pour les rencontres : Les Allées de la Liberté, à quelques pas des cinémas Les Arcades et L’Olympia.
Associations, ONG, entreprises et collectivités seront présentes pour sensibiliser le public et présenter leurs actions.
Un espace sera spécialement aménagé pour accueillir trois tables rondes, axées sur des réflexions à l’échelle territoriale.
De nombreuses animations rythmeront également l’événement : fresques de l’eau, fresque océane, marche océane, opération Cannes Plogging pour la collecte des déchets, jeux coopératifs pour les enfants, ainsi que des animations scientifiques et artistiques destinées aux familles.
Le village sera un véritable lieu d’échanges et de rencontres entre associations, professionnels locaux et le public.
10h00 : Ouverture et mot d’introduction
10h10 : Ouverture du Village des Initiatives par Maxime Giordano et Sundari Veneroni
10h20 : Lancement officiel de l’opération Cannes Plogging
11h00 : Table-ronde 1 “Conférence Participative La Fresque Océane”
14h00 : Table-ronde 2 “Les innovations écologiques et sociales dans le territoire Maralpin : L’Eau dans tous ses états, des rivières aux Océans”
16h00 : Table-ronde 3 “Paroles des associations du territoire Maralpin”
18h00 : Mot de clôture et fermeture du Village des Initiatives
19h00 : Concert philharmonique UFEM
La Nef lance un dispositif démocratique inédit pour penser, avec ses sociétaire, sa politique d'investissement pour la transition énergétique.
Mike Berners-Lee est physicien, professeur à l’université de Lancaster au Royaume-Uni, et chercheur spécialisé sur l’empreinte carbone des chaînes d’approvisionnement et du système alimentaire mondial. Il est également le fondateur de Small World Consulting, un cabinet de conseil en développement durable. Il est l’auteur des livres Il n'y a pas de planète B (éditions De Boeck Supérieur, 2020) et Peut-on encore manger des bananes ? (éditions L’arbre qui marche, 2024). Entretien.
Mike Berners-Lee Je suis de formation scientifique, mais je travaille comme consultant auprès d’entreprises. Je me suis rendu compte d’à quel point la prise en compte de la durabilité par le monde des affaires était insuffisante, alors même que j'étais de plus en plus préoccupé par les enjeux liés au climat. Je collaborais alors avec des entreprises sur la façon dont elles répondent à ces enjeux climatiques, mais je ne pensais pas que je devrais m’impliquer dans le calcul des chiffres du carbone ‒ je laissais les spécialistes du sujet faire ce travail, pour m’occuper seulement de la gestion du changement. Mais les entreprises n’arrivaient pas à obtenir les données dont elles avaient besoin, elles essayaient de comprendre à quels endroits de la chaîne de fabrication avaient lieu leurs émissions carbone, mais personne ne pouvait le leur indiquer clairement. J’ai donc commencé à tenter de le faire moi-même, et ça m'a entraîné dans cette histoire d'essayer d’évaluer l’empreinte carbone… de tout !
Si nous voulons lutter contre le changement climatique, nous devons comprendre, au moins grossièrement, ce que représente l’empreinte carbone de chaque objet, à tous les niveaux, et pour chaque décision que nous prenons. Sans cela, nous ne pouvons arbitrer. Il est impossible d’être très précis, mais nous pouvons quand même avoir une compréhension globale suffisante pour aborder ce problème. Et donc, c'est ce que j'ai commencé à faire pour les entreprises : rechercher l’empreinte carbone de tout ce qu’elles achètent et fabriquent, y compris jusqu’à la vente de leurs produits en supermarché.
QC : Vous parlez « d’instinct carbone »...
MBL Oui, ce serait comme un instinct quotidien. On ne met pas tout en pause pour calculer le coût financier de chaque chose ou de chaque action, par exemple le coût de l’électricité dès qu’on utilise un ordinateur ; on se dit juste que c’est approximativement quelques centimes à chaque fois. Il faut arriver à faire pareil avec le carbone. Pour cela, nous avons tous besoin d’acquérir un « instinct carbone ». Si nous voulons être conscient de notre impact, nous devons avoir une bonne compréhension des causes du changement climatique, concernant tout ce que nous pourrions acheter ou faire, en tant qu'individus, en tant qu’entreprises, en tant que pays. Cela n'a pas besoin d’être parfait, mais quand même assez fiable.
Nous avons besoin d’avoir le même instinct pour le carbone que pour l'argent, de pouvoir l’estimer pour chacune de nos décisions ou chacun de nos achats. Nous savons ainsi qu'une tasse de thé ou de café coûte moins cher qu'une coupe de champagne, qui elle-même coûte moins cher qu'une maison... Nous prenons un café dès que nous en avons envie, en nous promenant dans la rue, sans vraiment réfléchir à son prix car nous savons que c'est un petit montant ; nous réfléchissons un peu plus quand nous commandons une coupe de champagne, et nous soupesons soigneusement l’achat d’une maison, car nous savons que c'est une grosse dépense. Pour le carbone, personne n’en a la moindre idée, ni même si son impact est majeur ou mineur. C'est pour cela que j'ai écrit ce livre : pour essayer de donner du sens à ce qu'est l’empreinte carbone. Parce qu'à partir du moment où vous la comprenez, à travers les centaines d’exemples présentés dans ce livre, et que vous en comprenez les raisons, j’ai l’espoir que vous ayez une sorte « d’instinct carbone », une idée générale de l’empreinte carbone d’à peu près tout ce qui vous entoure.
QC : Cette empreinte ne peut-elle pas être vraiment précise ?
MBL Non, parce que l’empreinte carbone d’un objet dépend de sa chaîne de fabrication. Or, cette dernière est sans fin. Prenons un livre par exemple : sa fabrication a nécessité la fabrication du papier, mais aussi celle de l’encre, puis son impression dans des presses à imprimer, tout cela dans des usines équipées de machines, avec des gens qui y travaillent sur des ordinateurs, et toutes les autres fournitures nécessaires… Tout cela a une empreinte carbone. On peut calculer l’empreinte carbone de ce livre si on a celle de toutes les étapes de la chaîne. Mais si vous voulez un chiffre vraiment précis, il faut remonter chaque chemin pour chaque fourniture, pour chaque machine de l’usine, littéralement à l’infini. À un moment, il faut s’arrêter. Mais c’est très difficile. Il faut donc essayer de faire la meilleure estimation possible. Vous pourriez dire : « Eh bien, nous savons qu’il y a des étapes de fabrication du livre qui ont une grosse empreinte carbone : l'imprimerie, et l’usine de papeterie », donc vous pourriez décréter qu’il suffit d'agir sur ces gros morceaux, et ça sera bien suffisant ! Mais même ce processus est très difficile. Le problème est que, si on néglige tous les petits processus, on peut se dire qu’on ne néglige qu’un petit peu de l’empreinte carbone, or le souci, c’est qu’il s’agit d’un nombre infini de « petit peu ». C'est très difficile de savoir si les « petit peu » qui sont négligés sont plus importants que le gros morceau sur lequel on travaille, car les chaînes de fabrication sont tout simplement trop complexes !
QC : Vos estimations sont-elles alors sous-évaluées ? Surévaluées ?
MBL Il existe différents processus, différentes méthodes possibles – je les évoque dans le livre. On peut essayer d’identifier où ont lieu les principales sources d’émissions carbone, et essayer de les quantifier, sans en oublier. Il y a aussi une méthode de modélisation macroéconomique, qui consiste à chiffrer « l’intensité carbone » des dépenses dans les différentes industries. On suppose que l'empreinte carbone par euro dépensé est la même quel que soit le produit, et on va donc regarder ce que l’industrie du papier achète aux autres industries, qui elles-mêmes achètent à d’autres, etc. Cette modélisation est très générique, mais elle a l'avantage d’inclure absolument tout. Elle ne sous-estime pas forcément, mais cela reste très approximatif. J'utilise donc les deux méthodes conjointement.
QC : Comment avez-vous choisi vos exemples ?
MBL D'un côté, je devais choisir des choses pour lesquelles je pouvais calculer une empreinte carbone. De l’autre, je devais trouver des exemples intéressants, qui soient instructifs, mais aussi distrayants. J'essaie de trouver un équilibre délicat, en amusant sans pour autant donner l’impression que c’est futile. C'est donc un mélange de choses de la vie quotidienne et de choses surprenantes. Mais généralement, elles ne sont pas choisies juste pour le plaisir : même si parfois cela semble seulement drôle ou insignifiant, en réalité il y a toujours un message sérieux. J'essaie de dire la réalité sans déprimer les gens, et de montrer comment la vie pourra être meilleure en prenant ces enjeux climatiques à bras le corps.
J’ai essayé de faire en sorte que le livre soit amusant, parce que la vie doit être amusante. Nous sommes confrontés à une véritable urgence climatique, et nous allons devoir faire face à des réalités très difficiles, mais nous pouvons sourire en les affrontant. Et au bout du compte, nous pouvons avoir une vie plus agréable, et prendre plaisir à opérer ces changements.
QC : Comment prendre en compte la biodiversité, qui est souvent sous-estimée dans les calculs ?
MBL Les impacts du changement climatique sont très simples, car il est possible de les réduire à un seul chiffre [l’empreinte carbone, exprimée en quantité d’équivalent CO2 émis, ndlr]. Mais nous devons nous préoccuper de davantage que le climat. La bonne nouvelle, c’est que la plupart du temps, si vous vous préoccupez des impacts climatiques, vous tenez également compte des autres impacts environnementaux. Parce qu’en général, des objets qui exigent d’extraire de grandes quantités de matières premières, engendrent beaucoup de pollution, pour finalement aboutir à des produits souvent inutiles, sont simultanément mauvais pour la biodiversité, pour la pollution et pour le climat.
QC : Ce n'est pas le cas pour les voitures électriques, par exemple.
MBL C'est vrai. La plupart du temps, si vous considérez le carbone, vous considérez aussi les autres aspects, comme la biodiversité. Mais pas toujours. Dans le livre, je parle donc systématiquement des autres problèmes, s’il y en a. Par exemple, un sac de courses en plastique a une plus faible empreinte carbone qu’un sac en papier. Pour autant, je n'écris pas de préférer les sacs en plastique, car j’aborde les autres problèmes, comme la pollution par les microplastiques. C’est pareil pour les bananes : je parle de leur empreinte carbone faible, mais je mentionne qu'il y a aussi d'autres problèmes de durabilité, en particulier ceux liés aux pesticides. Je ne dis pas qu’il ne faut plus manger de banane, mais qu’il faudrait utiliser moins de produits chimiques.
QC : Comment les consommateurs peuvent-ils utiliser ces informations ? Comment agir, décider de ne pas consommer, ou de consommer autrement ?
MBL J'ai fait un guide pour cela, à la fin du livre. Une part importante du chemin à parcourir est d’évaluer votre propre empreinte carbone. Ce n'est pas tout, et ce n'est peut-être même pas le plus important. Mais pour savoir comment la réduire, la première chose à faire est d’essayer d’évaluer où vous, vous pensez que votre empreinte carbone est la plus élevée. Et c'est différent pour chacun de nous. Si vous prenez souvent l’avion, alors c'est probablement ce poste le plus impactant ; si vous ne prenez pas l’avion, mais que vous mangez beaucoup de viande, alors c’est peut-être ce poste-là le plus élevé ; et si vous ne mangez jamais de viande et ne prenez jamais l’avion, mais que vous vivez dans une grande maison que vous chauffez beaucoup alors qu’elle n’est pas isolée, alors c’est ça qui pourrait être le plus impactant. S'il y a une chose à bien évaluer, c'est l’empreinte de votre propre vie.
Vous devez ensuite regarder les changements que vous pourriez accomplir. Ne vous éparpillez pas, mais choisissez plutôt deux ou trois gros postes sur lesquels vous vous sentez capable de faire des efforts significatifs. Essayez de vous amuser, et ne soyez pas affecté par le fait que vous n’êtes pas parfait ‒ personne ne l’est. Faites mieux, sans culpabiliser.
Et si vous voulez vous investir encore plus dans la lutte contre la crise climatique, il y a encore beaucoup à faire. Vous pouvez agir à travers les discussions que vous avez avec votre famille, vos amis, vos collègues, par la façon dont vous éduquez vos enfants. Tout cela est important, mais il faut le faire sans vous aliéner les gens. S’ils nient la réalité du changement climatique, essayez de vaincre leur déni en montrant l’exemple, en faisant des choix intéressants. Ainsi, si vous passez des vacances durables avec un très faible impact carbone, et que vous revenez en ayant passé un excellent moment, alors les gens autour de vous se diront : « Ça a l’air d’être un mode de vie sympa ! » Si vous achetez des vêtements de seconde main et que votre look est original, les gens trouveront que vous vous habillez de façon sympa. Vous serez un modèle, vous montrerez ‒ vous démontrerez ‒ qu’un monde bas carbone, un monde durable, peut aussi être une meilleure façon de vivre.
QC : Mais nous sommes tous pleins de contradictions… Vous-même, y arrivez-vous ?
MBL Actuellement, j’essaie d'isoler ma maison, je continue de manger de la viande, mais de moins en moins – même quand je suis invité car mes amis savent généralement qu'il ne faut plus me cuisiner de bœuf ! Et quand je voyage, je passe beaucoup de temps dans les trains à sillonner l'Europe. Mais parfois, nous devons aussi décider ce qui se justifie. Par exemple, j'ai pris l'avion pour aller à Dubaï, pour passer dix minutes à discuter avec les Émirats sur ce à quoi pourrait ressembler la durabilité à Dubaï… Était-ce justifié ? Je me suis convaincu moi-même que ça l’était. Mais c’est une pente glissante, car c’est facile de dire : « Je suis moi-même si important que je peux justifier cela. » J'ai des clients qui estiment être si importants que cela justifie à leurs yeux de posséder un jet privé…
QC : Pour se lancer, quels sont vos trois conseils principaux ?
MBL Premièrement, essayer d’évaluer quels sont vos plus gros postes d’émissions carbone. Deuxièmement, sélectionner deux ou trois points sur lesquels faire porter vos efforts pour réduire votre impact – en essayant d’obtenir des baisses importantes sur quelques gros postes. Enfin, faire en sorte de s’amuser. Soyez créatif, pensez différemment, faites les choses autrement. Et voyez-le comme une opportunité pour améliorer votre vie.
Nous faisons et achetons des choses qui ne nous rendent pas plus heureux, dont nous n’avons pas besoin, mais qui ont pourtant un impact carbone important. Et souvent, elles ont aussi un impact financier important. La publicité nous persuade d’acheter des choses qui n’ont en réalité aucun intérêt. Énormément d’argent est investi pour nous faire croire que nous serons heureux seulement si nous possédons davantage, mais ce n’est pas vrai, il ne faut pas croire ces messages ! Donc, si vous éliminez les choses inutiles, vous améliorez votre qualité de vie tout en réduisant votre impact carbone.
QC : Faut-il une implication du monde politique ?
MBL Oui ! J’en parle dans le livre. Outre réduire son empreinte carbone, il y a beaucoup d’autres choses qu’on peut faire. On peut se dire d’une part : « Je vais réduire mon empreinte carbone et adopter un mode de vie plus durable » ; et d’autre part : « Je vais faire pression pour des changements systémiques, pour qu’on s’attaque non seulement au problème du climat, mais aussi à la situation globale de l’humanité sur une planète si fragile. » Donc, quand vous votez, essayez de ne pas voter pour quelqu'un qui ne se soucie pas réellement du changement climatique. Je vis au Royaume-Uni, où il y a beaucoup de malhonnêteté concernant le changement climatique, de la part des politiques. Si un politicien ment à propos du climat ou d’autre chose, comme la santé ou l’immigration, si vous savez que ce qu’il raconte est faux, alors on ne peut lui faire confiance sur rien. Votez pour des politiques qui se préoccupent réellement du climat. Il y a un problème de changement climatique, il y a un problème de biodiversité, il y a un lien entre ces deux problèmes et l’inégalité dans le monde. Nous allons avoir besoin de coopérer plus que jamais, donc cela pose des questions de relations internationales, sur ce qui se passe dans le monde en ce moment. Nous avons besoin d'honnêteté dans notre classe politique et dans les politiques internationales, nous allons avoir besoin de politiciens qui s’impliquent parce qu’on ne peut plus ignorer la crise climatique – mais il y a encore du chemin !
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Il est né et vit en Papouasie-Nouvelle-Guinée
Mundiya Kepanga est né en 1965 sur un tapis de feuilles de ficus dans une forêt de la région isolée des Hautes Terres, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, une île située au nord de l'Australie.
Aujourd'hui, il est le chef coutumier autochtone de la tribu des Hulis, qui cultive principalement la patate douce. Il est sollicité comme médiateur pour résoudre, par exemple, des problèmes territoriaux.
- Il milite pour l'écologie depuis la Cop21
Son éveil militantisme remonte à 2015, lors de la Cop21. "J'ai compris que le monde entier était confronté au changement climatique et que ce problème ne concernait pas seulement les Papous. J'ai compris qu'il y avait un intérêt pour l'ensemble de l'humanité à entendre le message de mes ancêtres", confiait Mundiya Kepanga lors d'une conférence organisée au siège de l'Unesco à Paris en 2022.
La tribu des Hulis laisse une place primordiale à la forêt et, plus généralement, à la nature. Parmi leurs croyances subsiste celle que les arbres et les humains sont frères. Si l'un disparaît, l'autre aussi.
Le chef papou a participé à plusieurs films, dont Frères des arbres (2017) et Gardiens de la forêt, le temps des solutions (2023), réalisés par Marc Dozier et Luc Marescot, récompensés par de nombreux prix.
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- Il est coutumier du Var et des Alpes-Maritimes
Depuis dix ans, Mundiya Kepanga quitte régulièrement son île pour participer à des conférences organisées notamment dans des établissements scolaires pour sensibiliser les plus jeunes à l'écologie et, surtout, aux impacts de la déforestation.
Dès 2017, il rencontrait des écoliers niçois. L'année suivante, il se rendait entre autres à Monaco, puis Vence et Saint-Etienne-de-Tinée en 2019, Draguignan en 2023, Besse-sur-Issole, le golfe de Saint-Tropez et Mouans-Sartoux en 2024.
Cette année, le chef papou - avec sa coiffe traditionnelle - a commencé sa tournée ce mardi 4 mars dans un collège de Sanary. Il la poursuivra notamment à Vidauban, au Rouret et à Valbonne.
L'application OpenAirMap est un projet open source porté par AirCarto et AtmoSud pour afficher en temps réel les mesures de qualité de l'air effectué par les stations de mesures et les micro-capteurs. Les informations affichées sur la carte sont récupérées via différentes plateforme de mise à disposition de données de mesure (API). A noter que cette application est en constante évolution et amélioration. Pour toutes questions et suggestions n'hésitez pas à déposer un message sur le GitHub du projet.
découvert par article Nice Matin https://www.nicematin.com/sante/reseau-de-capteurs-citoyen-dans-notre-region-la-pollution-de-l-air-doit-etre-debusquee-partout-976701
Depuis quelques mois, le projet d’un parc photovoltaïque de 16 hectares à Séranon, en plein Parc des Préalpes d’Azur, cristallise la polémique. Dans le haut pays grassois, la multiplication de ces gigantesques surfaces de panneaux solaires recouvrant les espaces naturels, en défigurant le paysage, pose question.
Ce lundi matin, ils étaient une soixantaine, militants associatifs ou simples citoyens, à s’être déplacés pour manifester leur opposition à ce énième projet de parc photovoltaïque, après ceux déjà construits à Andon ou Valderoure. Venus de Nice, Levens, Grasse ou Saint-Vallier, les manifestants ont brandi des pancartes sans équivoque: "Marchand de soleil adore l’oseille", "Finance enthousiaste résultat néfaste" ou "Forêt saccagée, humanité en danger". Ils ont d’abord eu la mauvaise surprise de constater l’accès au site fermé par des barrières. Avant d’être escortés par la gendarmerie via un sentier annexe jusqu’au chantier. En lieu et place de la forêt de pins sylvestre, un immense champ labouré. La société Eiffage, mandatée par Voltalia, porteur du projet, a stoppé ses travaux pour la journée. Sans doute pour éviter l’affrontement avec les opposants.
Sol aseptisé pour 50 ans
Pour David, 42 ans, venu de Thorenc, "déboiser pour mettre des panneaux solaires, c’est un non-sens." Ariane Masseglia, présidente des Perdigones, association qui bataille contre un projet de ferme solaire suspendu à Levens, est là aussi. "Il y a assez d’endroits anthropisés par l’homme pour installer ces panneaux, non?" souffle Alain, un autre Levensois. Le spectacle parle de lui-même. "Ce sol est aseptisé pour les 50 à 60 prochaines années, pas moins. C’est un écocide, une injustice écologique. Nous sommes en train de détruire notre arrière-pays", a clamé Emmanuel Juppeaux, membre de l’Association pour la protection du cadre de vie 04.06.83 (APCV), à l’initiative de la manifestation et soutenue dans sa démarche par la Société française pour l’étude et la protection des mammifères (SFEPM).
Sept espèces protégées non prises en compte
La présidente de l’APCV, Mélodie Lamotte d’Incamps, ne décolère pas. "C’est une aberration totale, un massacre. Car tout cela se fait en dehors du cadre de la légalité. Car oui, ils ont eu l’autorisation pour la destruction de certaines espèces protégées. Mais il y a sept nouvelles espèces protégées non présentes dans l’étude d’impact, car elles n’ont pas été cherchées, pour lesquelles il n’y a aucune autorisation". Il s’agit de deux oiseaux, le verdier d’Europe et le chardonneret élégant, mais aussi le campagnol amphibie, le muscardin et la crossope de Miller. Mais aussi d’une fleur protégée : la potentille blanche. Pour cette dernière, Voltalia, en accord avec la Dreal (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement), va revoir son projet à la baisse afin d’épargner ses plants. Le parc va passer de 16 à 9 hectares.
Néanmoins, l’APCV ne jette pas l’éponge. Et a envoyé des courriers au Procureur de la République. Mais aussi au maire de Séranon, estimant sa responsabilité pénale engagée en tant que bailleur du terrain. Sur place, le maire Claude Bompar est droit dans ses bottes: "Ce parc est important pour des raisons financières car il devait ramener une belle somme (140.000 euros par an). Ici on manque de subvention, on n’a pas beaucoup d’entrées financières. Il y a de plus en plus de gens de l’extérieur mais ils veulent les même choses qu’en ville et on n’a pas les moyens."
L’inquiétude pour les associations? Le tout proche poste source de Valderoure est en capacité de raccorder une cinquantaine de parcs photovoltaïques. "On ne pourra pas faire repousser ces arbres, mais on veut tout faire pour que cela ne se reproduise plus ailleurs", conclut Emmanuel Juppeaux. À suivre.
La déclaration
"Nous sommes là aujourd’hui pour rappeler le caractère positif du parc solaire de Séranon qui vise à la production d’énergie renouvelable. Ce qui va permettre l’émission de gaz à effet de serre et de limiter le dérèglement climatique. Le parc permettra de produire 10 Gigawatt par an, ce qui permettra d’alimenter 8.000 personnes par an en électricité. Je rappelle qu’en quatre ans d’instruction, il n’y a eu aucune contestation, notamment pendant les périodes de recours"., David Rouillaux, directeur du projet pour Voltalia.
Publié le 04 mars 2025
Mal entretenus ou mal utilisés, nos appareils électroménagers souffrent. Voici les gestes à bannir, et ceux à adopter, pour éviter les pannes et prolonger la durée de vie des aspirateurs, machines à café, centrales vapeur…
Mieux vaut prévenir que guérir. Célèbre, l’adage vaut aussi pour les pannes des petits appareils électroménagers. « Environ 40 % des produits rapportés au service après-vente ne le seraient pas s’ils avaient été utilisés dans le respect des consignes d’usage et d’entretien », estime Vincent Martin, responsable après-vente du groupe Seb, qui réunit notamment les marques Calor (repassage), Moulinex (cuisine), Rowenta (aspirateurs) et Krups (café, etc.). D’autres acteurs de la réparation d’électroménager avancent un ordre de grandeur similaire.
Si les utilisateurs rechignent souvent à lire les consignes, à leur décharge, elles ne sont pas toujours simples d’accès : les notices fournies sur papier étant de plus en plus succinctes, il faut parfois se rendre sur le site web du fabricant.
Voici nos conseils pour éviter des pannes prématurées de ses petits appareils de cuisine, de repassage ou d’entretien des sols. L’enjeu est autant économique qu’écologique : « Prolonger leur durée de vie, c’est retarder un nouvel achat », souligne Anne-Claire Tran, directrice durabilité du groupe Fnac Darty.
Conseil n° 1 - Entretenir ses appareils
Les appareils fonctionnant avec de l’eau sont les plus sujets à des pannes évitables. Machines à café et appareils de repassage subissent les effets du tartre, dû au calcaire présent dans l’eau du robinet, de façon plus ou moins importante selon les régions (1).
Un détartrage régulier s’impose. « Quand la dose de café qui coule diminue, c’est que les tuyaux ont commencé à s’obstruer », indique Anne-Claire Tran. « Pour y penser, on peut se donner des repères dans le temps, en prévoyant par exemple un détartrage à chaque début de mois, ou à chaque début de saison selon l’intensité d’usage et le degré de calcaire dans l’eau de sa région », conseille Laurent Chéron, réparateur à Caen et délégué à la réparation de la fédération professionnelle Fedelec.
Les modèles les plus sophistiqués, notamment les cafetières à expresso avec broyeur, indiquent lorsqu’un détartrage est nécessaire. Mieux vaut réaliser l’opération sans tarder dès l’allumage du voyant. Même chose sur les centrales vapeur, qui disposent souvent de fonctions de détartrage, à lancer à intervalles réguliers.
Pour les aspirateurs, les négligences les plus courantes concernent les filtres… dont certains utilisateurs ignorent l’existence. Or, le défaut d’entretien pose problème : « Les poussières qui ne sont pas filtrées atterrissent dans le moteur et finissent par le détériorer », prévient Thierry Colonna, dont l’entreprise de réparation, 2AM, est installée à Marsac-sur-l’Isle (24).
Selon les modèles, les filtres sont à changer ou à laver. Attention à ne rien oublier : la plupart des aspirateurs sont dotés d’au moins deux filtres différents ‒ la notice indique où ils se situent et leur fréquence d’entretien, très variable selon les cas (parfois une fois par an, parfois une fois par mois !). Périodiquement, pensez aussi à vérifier que rien n’obstrue les tuyaux et à ôter les cheveux emmêlés dans la brosse, notamment s’il s’agit d’une électro-brosse. Ce n’est pas une simple question d’efficacité : tout ce qui freine l’aspiration accroît la sollicitation du moteur, donc le fragilise. Ces gestes d’entretien doivent être encore plus scrupuleux avec les aspirateurs balais sans fil et les aspirateurs robot : ces modèles bourrés d’électronique sont plus sensibles et plus compliqués à réparer.
Conseil n° 2 - Attention aux erreurs communes
Le souci de protéger du calcaire certains appareils conduit parfois à commettre des erreurs. Pour éviter d’utiliser une eau du robinet très calcaire, certains remplissent leur centrale vapeur avec de l’eau déminéralisée. Problème : « Elle est corrosive et peut détériorer certains éléments internes », alerte Vincent Martin, du groupe Seb. Un mélange moitié eau déminéralisée, moitié eau du robinet est un bon compromis.
Une fois les appareils entartrés, le piège consiste à user et abuser du vinaigre. Utilisé pur, le produit est tellement efficace qu’il attaque aussi les joints à l’intérieur des fers à repasser ou des machines à café, notamment. De quoi mettre les appareils hors service ! « Mieux vaut utiliser du détartrant en poudre ou en liquide prêt à l’emploi, disponible en grande distribution », conseille Vincent Martin.
Côté aspirateur, une autre erreur guette l’utilisateur de bonne volonté, qui effectue le lavage des filtres (pour les modèles concernés). L’impatience peut conduire à les remettre en place trop rapidement. Un séchage des filtres pendant 24 h est généralement conseillé pour éviter d’introduire de l’humidité dans l’appareil.
Conseil n° 3 - Utiliser ses appareils avec précaution
C’est parce qu’ils sont parfois soumis à rude épreuve, que certains articles flanchent. Aspirer de l’eau ou des poussières trop fines (plâtre, sciure de bois) peut s’avérer catastrophique pour l’appareil lorsqu’il ne s’agit pas d’un modèle dédié à ces usages (aspirateur eau et poussière). Sur les aspirateurs traîneaux, « une des interventions les plus classiques concerne l’enrouleur du câble électrique, qui s’abîme avec le temps », assure Laurent Chéron. Pour éviter son usure prématurée, il faut perdre la mauvaise habitude de le dérouler au maximum pour atteindre tous les recoins à aspirer sans changer de prise. Autre geste à bannir : débrancher en tirant sur le câble car la prise à l’extrémité en souffre.
Pour les aspirateurs balais sans fil, c’est le recours au mode turbo qui pose problème. « Ils ne sont pas conçus pour fonctionner en mode turbo de façon prolongée », explique Anne-Claire Tran, du groupe Fnac Darty. Cette utilisation excessive occasionne des pannes… et des retours injustifiés en magasin de nouveaux utilisateurs, qui pensent la batterie défectueuse. Il faudrait donc que fabricants et distributeurs cessent de communiquer sur l’autonomie maximale de ces aspirateurs sans préciser qu’elle n’est disponible qu’à puissance minimale, afin d’éviter ces retours en magasin, quand les clients s’aperçoivent que l’autonomie ne dépasse pas quelques minutes en mode turbo.
En cuisine, la plupart des bols et accessoires des robots ménagers sont prévus pour passer au lave-vaisselle. Néanmoins, ils s’y abîment – un critère pris en compte dans nos tests de robots ménagers. Pour retarder les problèmes, évitez d’utiliser les programmes les plus chauds. Et placez-les de préférence dans le panier du haut : la pression de l’eau y est moins forte.
Quant aux fers et centrales vapeur, ils gagnent à être vidés au maximum après utilisation : « L’eau stagnante dans le réservoir finit par s’évaporer, et les résidus accélèrent la détérioration de l’appareil. Cela vaut aussi pour les bouilloires », avance Vincent Martin.
(1) Le degré de dureté de l’eau peut être fourni par votre distributeur d’eau. Parmi les régions les plus touchées (eau dure ou très dure) : le Nord-Pas-de-Calais, le Jura et les Alpes. Parmi les régions les plus épargnées, le Massif central et la Bretagne.
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Publié le 20 février 2025
Pour mieux isoler son logement, il ne faut pas tout de suite se lancer dans de gros travaux. Nos simulations des gains réalisables sur la facture d’électricité d’une maison le prouvent.
Lorsque l’on veut améliorer les performances thermiques de son logement, il faut respecter certaines étapes et vérifier d’abord qu’il est bien isolé. En effet, le meilleur système de chauffage ou de climatisation restera inefficace dans une passoire thermique (il en existe 5,8 millions en France). Selon la région où vous résidez et en fonction de votre bien, vous devrez parfois effectuer des travaux. Attention, toutefois, certains risquent de s’avérer inintéressants, car surdimensionnés et ne permettant pas un retour sur investissement assez rapide. Les simulations logicielles que nous avons réalisées sur une maison témoin notée G au diagnostic de performance énergétique (DPE) le montrent (lire encadré "Travaux engagés, coûts, gains : faites vos calculs"). Quelques conseils avant de vous lancer.
Concevoir un projet adapté à son bien
En matière d’isolation, faire des généralités ne sert à rien, car le parc immobilier se distingue tant par la variété de matériaux utilisés que par les configurations de construction. Au moment de concevoir votre projet, ne vous décidez pas seulement en fonction des aides financières, mais développez un plan adapté à votre habitation et à sa localisation. « L’isolation du logement est compliquée. On ne lance qu’une fois dans sa vie un tel chantier. Il faut prendre son temps, se faire conseiller, demander plusieurs avis », indique Lucas Mirgalet, directeur général de ThermiConseil, un bureau d’études thermiques situé à Lyon (69) agréé Mon Accompagnateur Rénov’. Ainsi, vous serez en mesure de déterminer la meilleure solution. Sur la plateforme France Rénov’, par exemple, il est possible de trouver de l’aide et un accompagnement précieux.
Respecter l’ordre des choses
C’est le b.a.-ba d’une isolation efficace : le respect des étapes. Nicolas Bretault, responsable marketing clients et formation pour les marques Isover et Placo, souligne que si l’on veut « réaliser une bonne isolation, il est impératif de suivre le triptyque isolation/étanchéité à l’air/ventilation. Même s’il peut être prévu, le changement du mode de chauffage n’interviendra qu’en dernier. » Et d’insister : « Il faut s’assurer que son bien soit sain, parce que l’isolation ne résout pas les problèmes d’humidité. » Agir dans le désordre peut même s’avérer contre-productif, notamment dans une passoire énergétique. Crozed a partagé sa mauvaise expérience sur le forum de Que Choisir : « J’ai acheté une pompe à chaleur (PAC). Ma consommation est passée de 3 089 à 9 746 kilowattheures (kWh), et ma facture est montée à 1 724 €, contre 656 € auparavant ! » Au-delà de la déception financière, on s’expose à subir des pannes prématurées en raison de la surexploitation du système.
Veiller à l’aération
Quand on décide d’isoler un logement, un des principaux objectifs consiste à faire baisser sa perméabilité à l’air, afin d’éviter les déperditions de chaleur vers l’extérieur l’hiver ou de faire entrer la chaleur l’été. Sauf que le rendre étanche cause irrémédiablement des soucis d’humidité. Lucas Mirgalet, de ThermiConseil, regrette que l’aération soit trop fréquemment négligée par les propriétaires. « En un an seulement, une maison peut devenir insalubre », prévient-il. A minima, il faudra donc poser une ventilation mécanique contrôlée (VMC), qui aspire l’air des pièces humides (cuisine, salle de bains, toilettes…) et le rejette à l’extérieur. Le spécialiste recommande cependant de lui préférer une version hygroréglable, à peine plus chère. Ce dispositif, plus évolué, composé de bouches d’aération autonomes équipées de capteurs, maintient en effet un taux d’humidité intérieur optimal ; une solution qui convient dans la grande majorité des cas, même si vous entreprenez des travaux de grande ampleur.
Il existe, en outre, des modèles à double flux. Le principe ? Un échangeur thermique récupère les calories de l’air vicié pour chauffer celui qui entre, et régule la ventilation en fonction de l’hygrométrie. Néanmoins, ils sont beaucoup plus coûteux et plus complexes à mettre en œuvre, car vous serez obligé de créer un réseau double de conduits d’air. Il est même parfois impossible de les installer, d’où l’intérêt de mener une étude préalable aboutie afin d’étudier l’amortissement de l’investissement.
Penser aux volets
Négliger les volets au moment d’isoler son habitat serait une erreur. Ces derniers jouent en effet un rôle actif, en été comme en hiver. Dans le premier cas, lorsqu’ils sont fermés, ils évitent au soleil de réchauffer l’intérieur. Dans le second, ils protègent les vitrages du froid et limitent les déperditions nocturnes. Les plus efficaces ? Les dispositifs roulants, car il n’y a pas besoin d’ouvrir la fenêtre pour les manœuvrer. Surtout, ils garantissent une parfaite étanchéité du tableau de fenêtre (l’ouverture dans laquelle elle est fixée). Encore mieux, les systèmes motorisés, voire connectés, qui peuvent se programmer ou être commandés à distance. Si, pour des raisons financières ou des contraintes esthétiques imposées par l’urbanisme de votre ville, vous disposez de volets battants ou pliants, sachez qu’il est possible de les motoriser, voire d’en changer pour des modèles plus isolants.
Prendre en compte le climat
Hantise des vendeurs, le diagnostic de perfomance énergétique conditionne aujourd’hui la cession d’un bien immobilier, et fait parfois varier son prix jusqu’à plus ou moins 20 % ! En clair, une maison ayant écopé d’un G au DPE pourrait se vendre 40 % moins cher que si elle avait décroché un B. Depuis le 1er janvier 2025, les habitations notées F et G sont même considérées comme indécentes et impropres à la location. Les habitations classées E sont, quant à elles, épargnées… jusqu’en 2028. Les propriétaires sont ainsi contraints d’isoler leur logement, voire de changer d’équipement pour obtenir un meilleur score. Or les travaux de rénovation et de dimensionnement du chauffage risquent de s’avérer plus coûteux si l’on veut s’adapter au climat, notamment dans les régions les plus froides. Le diagnostic donne une estimation du montant de sa facture à partir des consommations d’énergie primaire (CEP, pour le chauffage) et des émissions de gaz à effet de serre (EGES). Ces deux valeurs déterminent le classement au DPE. Le score indiqué dans nos résultats se fonde sur la consommation de notre maison témoin dans différentes régions de France. Il tient compte des caractéristiques précises de toutes les parois (le calcul officiel peut être moins précis, par conséquent plus optimiste). Nos mesures montrent que pour un niveau d’isolation identique, une maison située à la montagne a des besoins de chauffage deux fois plus importants que si elle se trouve dans le bassin méditerranéen. Ainsi, ces deux habitations pourraient être réparties dans des classes de DPE différentes…
Investir à bon escient
Lorsque le logement est bien isolé, on a parfois tendance à prendre de mauvaises habitudes. Par exemple, quand on vit dans une passoire thermique, on arrive à supporter des températures basses en enfilant plusieurs couches de vêtements mais, une fois les travaux terminés, on est tenté de mettre le thermostat à 20 °C, au lieu des 18 ou 19 °C préconisés. Et in fine, la facture d’énergie ne baisse pas. Si l’on veut s’assurer d’investir à bon escient, il convient donc de savoir pourquoi on isole : pour faire des économies, préserver l’environnement, améliorer son confort personnel, louer son bien ou le valoriser en vue d’une revente… Enfin, sachez que certains conseils, comme installer une VMC dans une passoire thermique ou un chauffe-eau thermodynamique monobloc dans une pièce chauffée, se révèlent peu pertinents. Quoi qu’il en soit, dans tous les cas, l’isolation thermique apporte un bonus non négligeable : l’isolation phonique.
Nous, citoyennes et citoyens
Ces 12 et 20 février 2025, nous demandons à nos députés de voter en faveur de l’interdiction des PFAS — les « polluants éternels » nocifs pour la santé humaine et l’environnement — et de la « taxe Zucman » visant à imposer les ultra-riches et les milliardaires.
Nous demandons à nos députés de protéger notre santé. Nous demandons à nos députés de se soucier de l’habitabilité de notre planète. Nous demandons à nos députés de défendre plus de justice sociale et fiscale.
Il est temps que la puissance publique reprenne la main face aux puissances privées qui détruisent notre monde. Il est temps que nos députés défendent l’intérêt général et non l’intérêt de quelques uns. Il est temps que ceux que nous avons élus soit à la hauteur de l’Histoire.
Monsieur et Madame les députés, l’histoire vous regarde.
Et vous juge.
Découvert par chronique "la lutte enchantée" du 12 février 2025
https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/la-lutte-enchantee/la-lutte-enchantee-du-mercredi-12-fevrier-2025-7603833
“Go paperless, save trees”. Is that really the case? According to this popular motto, documents in digital versions are environmentally sounder than their old-school, paper counterparts. It may be easy to think so since we’re quite aware of the link between a tree and our notebook. Yet the largely hidden life cycle of electronic devices, from production through powering to disposal, adds up to their environmental impact. Accounting for the supply chain of electronic appliances may well disqualify digital as the ‘greener alternative’. Besides, the paper has the potential to contribute to carbon-storing while the digital is limited in this regard.
The comparison is context-dependent in a twofold way. The producer’s environmental choices can have a great impact on the sustainability of the final product, either paper or digital. Besides, the variations in the environmental footprint mean that you can assess what’s more environmentally friendly in a particular situation. We hope that this article will give you a starting point for critically evaluating both options. We will be comparing the environmental footprint of a 20-page article, printed on a standard office printer or displayed on a 17-inch screen laptop.
Bio-based versus toxins: the production process
Let’s start backstage. What does it take to produce a paper and a digital article? The brainpower of the author aside: how did this article end up on your desk?
If you’re reading the paper version of our imaginary document, the white pages in front of you were likely a living part of a forest not so long ago. It takes over 8 trees to produce 100,000 sheets of paper, generating a carbon footprint of 6,000 kg of CO2 equivalents. Our 20-page article is likely to have a carbon footprint of 1.2 kg, coming only from the energy used to produce the pages. The act of printing has a negligible energy impact (order of magnitude <0,001 kg-CO?eq. / page).
The production of 20 sheets of paper takes up 6.4 L of freshwater, which adds an extra 0.65 kg of carbon footprint to the 1.2kg value from energy use in production. Since energy and water footprints together form the bulk of the product’s carbon footprint, we can make a ballpark estimation for our paper article’s total carbon footprint. Producing and printing the 20-page document has a carbon footprint of approximately 1.85 kg.
Freshwater used in paper production makes a strong case for the need for recycling. Image source
While the energy from the act of printing is negligible, the carbon footprint of producing the printer isn’t. The data on the energy and water use to produce a single printer is extremely scarce, yet an environmental report of a large printer producer shows their overall environmental impact for 2019 at 46,785,800 t of carbon dioxide. This value includes the production of printers (material extraction, capital goods, energy production, and transportation), facilities, and product use. The production-to-use carbon footprint ratio is 50 to 49, which means that we need to count the negligible singular energy impact of printing the 20-page document as double.
If you went for the digital version of our article, we first need to account for the appliance that allows you to read online: your imaginary 17-inch screen laptop. Manufacturing one laptop causes the carbon dioxide emissions of between 227 to 270 kg from energy use. The energy used in the process constitutes 70% of the energy consumption of the whole lifespan of the device. Accounting for the water usage—a conservative estimate of 6,500 liters per laptop—adds an extra 655.2 kg of CO2 emissions. In total, producing a laptop creates a carbon footprint of between 882.2 kg and 925.2 kg.
Considering the average lifespan of a laptop at four years put the annual carbon footprint of a laptop owner at between 220.6–231.3 kg. If we assume that you use your laptop for 6 hours a day, 5 days a week (1,350 hours yearly for 45 working weeks), your laptop’s carbon footprint embedded in production equals approximately 0.25 kg of carbon dioxide per hour. Assuming that it takes between 64 and 80 minutes to read a 20-page article, the carbon footprint for reading equals 0.27–0.3kg.
Most of the emissions come from extracting the necessary materials, and carbon footprint is not the only environmental issue here. Any laptop—and electronic device in general—contains rare earth metals as well as toxic substances. The current status quo of extracting minerals and chemicals is harmful to both the environment and the workers. Laptops contain lead in their batteries, and some LCD screens contain mercury. Many of these chemicals end up in the environment already during production, and especially once they’re disposed of.
The majority of global laptop production is located in China. With its lax environmental regulations and low accountability for workers’ rights, China produces quickly and cheaply, with a massive drain on socio-environmental sustainability. Unless you own a new laptop from a hyper-conscious, ethical brand (or a second-hand one), with the appropriate certification, there is a fair chance that your laptop was part of the chain of social and environmental abuse.
Footprint per hour: the implications of the use
For laptops, the carbon footprint increases proportionally to the time that you spent on reading. Paper copy emissions originate only from the time the document was printed and remain stable until their recycling.
A 17-inch laptop screen has a carbon footprint of approximately 23.4 g per hour of reading. Therefore, assuming the reading time is between 64 and 80 minutes, the emissions from the reading would equal 25–31g. The energy consumption varies greatly among electronic devices: it is lowest for single-purpose reading devices such as Kindle and increases steadily through tablets and laptops to reach the highest in computer screens and desktops.
Single-purpose reading devices have the lowest environmental impact among electronic devices. Image source
The carbon footprint of the digital paper doesn’t end here. If you accessed the article online, your online pursuit activated several data centers. Websites are stored in data centers, too, so accessing a server consumes energy needed for running and cooling them. Admittedly, your single 20-page article won’t consume much—transferring 1GB of data takes approximately 5 kWh. Therefore, the emissions of a 1 GB transfer reach between 2 and 3 kg of carbon dioxide, depending on the energy efficiency of a power plant.
A 20-page document without images won’t surpass a couple of hundreds of kilobytes, so its emissions could be negligible. The size of a 20-page article can vary between 150–1250 kB, depending on the number of images, and the corresponding carbon footprint amounts to between 0.00034–0.0028 kg. Since this figure is relevant each time you open such an online document, you can prevent the increase of your carbon footprint by downloading the article you will need to read multiple times.
Yet, several billions of users all with a ‘negligible impact’ add to about 2% of global electricity use that the data centers currently take up. At this point, data centers contribute to 0.3% of global carbon emissions. Predictions show an increase in energy use to 8% of the global total in 2030.
Afterlife, only overseas
How your product ends its life has an important effect on its overall environmental footprint. The effort you put into bringing your papers and laptops to a recycling point, repurposing them, or selling your laptop second hand, will have a tangible impact.
A sheet of paper can be recycled up to seven times. Recycling paper to its maximum capacity can drop its carbon emissions by 47%, from 6,000 kg per 100,000 sheets to 3,200. Europe recycles over 70% of its paper, and the figures are comparable worldwide. Making sure that your 20-page document is recycled to its maximum would reduce its carbon footprint from 1.85 kg to 0.87 kg. This value includes saving 2.65 L of freshwater.
The only emissions from deleting your digital file come from the energy used to power your screen. Yet what will happen with your laptop once you choose to get a new one has an impact significant enough to mention it for this case.
As you may remember, the greatest part of the carbon footprint from laptop production comes from extracting metals. Recycling a laptop means offsetting 50% of emissions that come into the production of a brand new laptop. The value reaches 75% for second-hand laptops. Yet in 2019, only 17% of the 54 million tons of e-waste was recycled, which puts the overall value at 9% for a new laptop from recycled parts and 14% for a second-hand one. Putting the effort in to sell your laptop second-hand, or to bring it to a genuine recycling point (which will require some research) significantly decreases your carbon footprint.
https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1876610217309554science direct
The amount of electronic waste rises three times faster than the world’s population, and 90% of it is dumped illegally. In 2019, we humans generated 54 million tons of e-waste: an equivalent to 7.3kg for every inhabitant of the planet. Alongside valuable metals inside of the electronic devices, there are some highly toxic ones. Often, it is the job of children and women in developing countries that host the piles of e-waste to retrieve valuable metals. This process of semi-recycling often turns out more harmful for both the retrievers and the environment, for example when the workers burn the laptops to retrieve copper.
The hidden potential of paper
While the ability to lower the carbon footprint of a laptop stagnates when we achieve 100% recycling, the paper has the potential to contribute to improving the overall carbon sheet by delaying emissions. Transforming trees into paper means temporarily storing the carbon that will be released into the atmosphere upon burning. A study in a Chinese mill paper showed that accounting for the carbon storage abilities of paper in a Life Cycle Assessment (LCA) shows the reduction in emissions by 24% over 30 years.
Combined with the paper industry’s ability to increase natural capital by replanting trees, the carbon storage capacity presents the industry with an opportunity to become climate positive.
‘It depends’? Some advice to counter relativity
The simple answer to the ‘digital vs. paper’ dilemma is: if you only scan through documents, it is more sustainable to read them online. If you will read it more than three times or you plan to pass it over to another reader, printing is the better option. The table below summarizes this finding.
Since the environmental footprint is context-dependent, try to account for your context before deciding on digital or paper. For example, if you host a meeting during which you will present some documents, think about how many people attend to understand how many paper copies you will have to print and contrast this with the amount of time you will keep a projector running. You can find the carbon estimates for such a scenario under ‘Sources & additional resources’.
Several rules of thumb apply to minimize your environmental footprint, no matter whether you go for digital or paper.
Try to maximize the lifespan of your laptop or your printed materials.
Circulate paper copies so that they serve more than one person.
Consider selling or donating your old device once you bought a new one.
Remember to make sure that your waste?—?either electronic or paper?—?is properly recycled.
Go for laptops rather than desktop computers due to their energy consumption, and opt for smaller screens.
Try to read offline and turn your device off when you don’t use it.
Researching sustainable paper plants can further decrease your environmental footprint.
Besides the multitude of contexts, the greatest difficulty for a systemic analysis of the environmental impact of digital versus paper copies is the lack of data available on the electronic appliances’ producers’ side. Cross-industry reporting standards on sustainable footprints would be a quintessential step, boosting transparency and allowing questions like these to be openly validated and answered.
Our analysis accounted only for the carbon emissions, not taking into consideration other sustainable boundaries such as environmental toxicity basis or macro-rare-resource use basis. We mention the boundaries in italics, hoping to further stimulate your interest.
Il a fait le tour du monde sous l’eau. Il sait mieux que personne le luxe que cette ressource naturelle épuisable peut représenter pour certaines populations, et le luxe qu’elle va sûrement devenir pour nombre d’entre nous dans les années qui arrivent. Étienne Lorant, scaphandrier de formation, a plongé dans toutes les mers du monde au service de différentes entreprises. Il a souvent connu des difficultés liées à la qualité de l’eau qu’il buvait durant ses missions, parfois subi des dysenteries invalidantes. Quand il rentre en France, il découvre l’existence d’une technologie qui transforme l’air ambiant en eau pure. En réalité, c’est l’humidité de l’air qui est capturée (comme le fait un climatiseur) puis filtrée, pour devenir de l’eau complètement potable. Il adopte le concept, crée la startup Serenity Corporation à Cannes en début d’année, au capital social de 100.000 euros, et assemble en France, les éléments nécessaires pour construire son produit.
Superpotable
"La qualité de l’eau qui sort de nos machines, explique le fondateur de la startup, va même au-delà du cahier des charges français." Une eau superpotable qui pourrait être superutile dans bien des situations. Concrètement? L’appareil est branché sur secteur mais il est possible de le relier à un panneau solaire. Il ne consomme que 160 watts par jour, soit deux à trois fois moins qu’un réfrigérateur et 10 fois moins qu’un sèche-cheveux. Il fonctionne dès que l’humidité de l’air dépasse les 40%, "ce qui est le cas partout sur terre, sauf dans certaines zones en Irak", indique notre globe-trotter. Sa plus petite machine, placée dans n’importe quelle pièce, peut produire jusqu’à 10 litres d’eau potable par jour. "Au départ, je voulais monter une ONG pour démocratiser le plus vite possible ce procédé et apporter de l’eau à toutes les populations, poursuit Étienne Lorant. Mais il fallait d’abord familiariser le public avec cet usage. Améliorer la techno et voir comment passer à la phase industrielle."
De l’eau pour tous
Alors, pour booster sa phase de recherche et développement, il se rapproche de Mathieu Merian, le fondateur de trois startups basées à Sophia Antipolis dont My3D, fournisseur de solutions d’impression 3D de pointe. "Au départ, raconte Mathieu Merian, je rencontre Etienne en tant que potentiel client par rapport à la personnalisation de ses machines. Puis le projet m’a touché. Nous avons les mêmes souhaits d’accessibilité universelle pour des produits que nous jugeons élémentaires et nous avons noué un partenariat. Avec mes équipes, nous travaillons à l’amélioration de sa technologie et sur le marketing." Mathieu Merian, également fondateur de Somanity – conception et fabrication d’exosquelettes imprimés en 3D pour permettre aux personnes handicapées moteur de se déplacer à moindres coûts – est incontestablement l’homme "serein" qu’il fallait à l’aventure Serenity.
"La plus grosse machine que nous pouvons fabriquer est capable de produire 600 litres d’eau par jour et rentre dans un container. Nous pouvons ainsi la livrer en 24 heures n’importe où dans le monde, indique le patron de Serenity. À Gaza, dans la vallée de la Vésubie, à Valence... Souvent dans ce type de catastrophes, l’eau est coupée et quand elle revient au robinet elle n’est pas encore potable. L’électricité, on arrive toujours à en produire et il y a des groupes électrogènes aussi. Nos machines peuvent ainsi fonctionner et fournir de l’eau."
Développement international
Pour avoir vadrouillé Étienne Lorant sait que dans nombre d’endroits dans le monde l’eau est acheminée en bouteilles par bateau, hélicoptères... "Là, on la produirait sur place. Ce qui diminuerait les émissions de gaz à effet de serre liées au transport." Mathieu Merian est en contact avec Bpifrance et l’Imredd pour breveter une technologie à incorporer dans la machine qui améliorerait sa taille, son rendement et la maintenance – pour l’heure, les filtres sont à changer tous les six mois. Et aussi pour travailler à une fabrication française. De belles perspectives en vue pour cet appareil déjà commercialisé dans des commerces cannois, chez un constructeur de yachts en Italie, dans une société en Grèce, une autre en Belgique. Et même, en Belgique, un footballeur professionnel a acquis Serenity et a signé un contrat de distribution pour son pays. "Nous allons déployer dans un premier temps le produit par vente de licences d’exploitation, pour le démocratiser." En BtoB et BtoC. Pour que l’accès à l’eau potable coule de source.
De 1.700 euros à 79.000 euros
Startup Serenity Corporation https://serenity-corp.com/
Site de l'association Forêts Sauvages