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Plusieurs marques ont décidé de se lancer dans le jean Made In France, présenté comme plus durable et éco-responsable que les modèles de fast-fashion. Un choix qui nécessite un véritable savoir-faire, et quelques compromis.
Le mois de décembre est un mois très chargé pour La Poste qui doit livrer de très nombreux colis pour Noël. À l'heure du commerce en ligne, cette tendance s'accentue.
Articulée autour d’un nouveau duo féminin – Julia Vignali et Mélanie Gomez –, l’émission bien-être d’Europe 1 ressemble à son tandem, qui est simple, convivial, joyeux et un peu déluré.
Un duo étincelant. Julia Vignali et Mélanie Gomez n’avaient jamais travaillé ensemble avant septembre. Mieux, Julia Vignali, visage sémillant habitué des Maternelles, du Meilleur pâtissier et maintenant de Télématin, n’avait jamais fait de radio. Trois mois après, ce duo a mis sa touche sur Europe 1 avec Bienfait pour vous, une émission feel good autour du bien-être, du mieux vivre et de la santé. Des thématiques qui émergent de plus en plus dans la société et intéressent de plus en plus les Français et qui séduisent plus de 530.000 auditeurs. Un duo atypique qui aime la vie mais aussi le Sud. "Mon mari est Varois, c’est important de le dire", rigole d’ailleurs Mélanie Gomez. Le ton est donné.
Quel est l’ADN de l’émission?
Julia Vignali: Tout est dans le titre. (rires)
Mélanie Gomez: On a voulu construire une émission qui permet à n’importe quel auditeur, qui arrive à n’importe quel moment, de tomber sur quelque chose qui l’intéresse. On parle de la vie quotidienne, de santé, de tendance, de gastronomie, de bienfait.
J. V.: C’est vrai que l’on parle beaucoup de gastronomie, je viens pour manger dans cette radio en fait. (rires)
Mais c’est surtout un melting-pot de notre vie. C’est un gros bordel mais on essaie d’en faire un joyeux bordel.
M. G.:Je suis journaliste santé depuis dix ans, ça fait deux ans que je parle essentiellement de la Covid donc ça fait du bien de parler d’autres sujets. On fait surtout de la prévention: comment rester en bonne santé, en forme, comment éviter le stress, etc. On ne s’interdit aucun sujet, on est feel good mais pas bisounours.
Comment avez-vous construit votre duo?
M. G.:Au feeling. On a des voix qui se ressemblent un peu mais on se complète beaucoup. C’est très rare d’avoir un duo de femmes à la radio.
J. V.: C’était ma première en radio, j’ai donc suivi Mélanie. Et puis, elle est généreuse, joviale, d’humeur égale. C’est une bonne camarade, j’ai la sensation que notre duo ressemble à celui du Morning Show, la série sur AppleTV, dans le sens où on s’entend vraiment bien, c’est moderne cette forme de sororité. Mélanie est rédactrice en chef de l’émission, c’est rassurant de travailler avec elle.
Julia, vous découvrez la radio pour le coup.
J. V.:Je me demandais comment j’allais faire car j’avais une forme d’appréhension. Je suis bonne en entretien d’embauche mais après il faut assumer quand on est face à un micro. Mais c’est plus facile de débuter avec quelqu’un qui vient de ce monde comme Mélanie. Par rapport à la télévision, la radio est plus spontanée, c’est une récréation. On est plus naturel je trouve. M. G.: Elle est arrivée en étant franche, en assumant ne pas connaître la radio. J’ai servi de guide, elle est arrivée sans filtre.
Est-ce facile de trouver des sujets feel good dans la période actuelle?
M. G.:Il suffit de regarder autour de nous. Les mamans de l’école de mes enfants viennent toujours me voir en pensant que je suis médecin, du coup ça me met sur des pistes. Le fil directeur de l’émission est le bien-être, ça évite de s’éparpiller. On arrive à faire des passerelles entre tous les sujets.
J. V.:Récemment, Mélanie a fait une Pavlova et on en a fait un sujet (rires). C’est comme ça que l’on travaille, en étant curieuse, en regardant autour de nous. Si tu tends l’oreille, tu trouves toujours des sujets. On fait du bien à nos auditeurs, on parle à tout le monde, aux parents, aux femmes, aux hommes, aux seniors.
Vos conseils bien-être pour finir l’année?
M. G.: Julia a un agenda papier dans lequel elle classe ses rendez-vous par couleurs, bleu pour le boulot, jaune pour le privé et rose pour les choses qui font du bien. Je vais mettre plus de rose dans ma vie!
J. V.:Ne pas aborder les secrets de famille aux fêtes de fin d’année. Gardons ça pour 2022 et passons un joyeux Noël. (rires)
Bienfait pour vous, du lundi au vendredi de 11h à 12h30, sur Europe 1.
J'écoute cette émission en podcast depuis plusieurs semaines déjà, il y a des sujets intéressants.
À partir du lundi 6 décembre, l'aéroport Nice-Côte d'Azur, le deuxième aéroport de France, va tester des bornes d'embarquement entièrement "sans contact". Une sécurité sanitaire de plus au moment où des pays ferment leurs frontières face à la menace du nouveau variant Omicron.
Publié le 03 novembre 2021 à 08h13
Par La rédaction
L’ouverture à la concurrence dans le transport ferroviaire s’est concrétisée. Le premier train Transdev circulera en 2025 sur la ligne Marseille-Toulon-Nice. La SNCF garde la main sur les dessertes Les Arcs-Vintimille, Cannes-Grasse et Nice-Tende.
Annoncée en septembre, confirmée jeudi dernier par le vote des élus de la Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur réunis en assemblée plénière, la société Transdev fait une entrée remarquée en France dans le transport ferroviaire de voyageurs. Une grande première très observée et qui doit réussir, a insisté Renaud Muselier.
Avant de présenter plus en détail l’offre qui a séduit la collectivité, Thierry Mallet, président du groupe Transdev, a salué "l’audace de Renaud Muselier pour cette ouverture à la concurrence alors que le marché était fermé depuis 85 ans". On vous explique ce qu’il faut en attendre.
Avec l’ouverture à la concurrence, paiera-t-on moins cher son billet de TER?
"Non. Il n’y aura pas d’impact sur le prix des billets", a déclaré Renaud Muselier. Avant de préciser: "Les abonnements seront au même prix qu’aujourd’hui. Les billets unitaires seront, eux, plus chers. Notre objectif, dans le cadre d’une COP d’avance, étant que de plus en plus de personnes prennent le train au lieu de leurs voitures. Cela passe par une meilleure qualité de service avec des trains neufs, climatisés, plus fréquents et qui arrivent à l’heure." Thierry Mallet, le président du groupe Transdev, renchérit: "Aujourd’hui on prend les transports publics non pas parce que ce n’est pas cher, mais parce que c’est efficace. L’enjeu du transport public n’est pas son prix, mais la qualité de service qu’il propose."
En termes de qualité de service, quelles sont les améliorations que va apporter Transdev?
En termes de fréquence des trains, le nombre d’allers et retours quotidiens entre Marseille et Nice va passer de 7 aujourd’hui à 14, entre 6h et 22h, à partir de juillet 2025, date du début d’exploitation de la ligne dite "métropoles" par Transdev. Les objectifs en matière de ponctualité sont également revus à la hausse. Alors que 93% des trains arrivent à l’heure aujourd’hui, Transdev s’engage à "une baisse significative des retards de 40%".
L’objectif de 97,5% de trains à l’heure apparaît même sur les documents remis hier lors de la conférence de presse. Quant aux trains supprimés, leur taux acceptable a été fixé à 0,25%. Thierry Mallet précise que "si un problème sur la ligne survient, nous pourrons garantir une substitution routière grâce à notre implantation locale". En cas de non-respect du cahier des charges, "des pénalités sont prévues", a confirmé Renaud Muselier, tout en espérant "ne pas avoir à les appliquer".
Avec le changement d’opérateur, les trains seront-ils modernisés?
Oui, seize rames neuves ont déjà été commandées au constructeur Omneo Bombardier. Mais leur design ne sera révélé qu’en mars prochain. D’une capacité de 450 passagers et douze emplacements vélo chacune, équipées de prises électriques et proposant du wifi, ces nouvelles rames devraient avantageusement remplacer les neuf trains Corail qui circulent généralement sur cette ligne aujourd’hui.
Un petit film présenté jeudi précise même que des bornes à bord permettront de valider son voyage. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y aura pas de contrôleur. Au sujet de la fraude, et plus généralement de la sécurité, le président du groupe Transdev déclare: "Il y aura un agent dans toutes les rames qui circulent et une patrouille dans une rame sur trois." L’objectif affiché par la Région est de faire baisser le taux de fraude de 12% à 6% à l’horizon 2035.
Transdev a-t-il l’expérience du ferroviaire pour tenir ses engagements?
Pour ceux qui douteraient de l’expérience de Transdev en matière de transport ferroviaire, qu’ils se rassurent, la société française n’est pas une néophyte en la matière. "Cela fait 25 ans que nous sommes acteurs dans le secteur. Nous opérons plus de 70 lignes dans 5 pays (Suède, Allemagne, Pays-Bas, Nouvelle-Zélande…) et transportons 180 millions de passagers par an", insiste Thierry Mallet. Ce dernier fait également remarquer que Transdev Sud est déjà présent dans la région, où elle opère quelque 2.000 cars et bus.
Cette ouverture à la concurrence marque-t-elle le début d’une privatisation du rail?
Vice-président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, en charge des transports et de la mobilité durable, Jean-Pierre Serrus s’inscrit en faux: "La Région reste l’autorité organisatrice. C’est elle qui continuera de fixer les tarifs, les horaires. Le fait que la Région investisse dans de nouvelles rames est au contraire un acte fort du renforcement de ce service public. Le seul changement, c’est l’opérateur."
La SNCF réagit
Invité mardi matin à l’Hôtel de Région pour présenter l’offre de la SNCF retenue sur les lignes Cannes-Grasse, Les Arcs-Vintimille et Nice-Tende, Christophe Fanichet, P.-D.G. de SNCF Voyageurs n’a pas caché sa "tristesse d’avoir perdu le lot numéro 1" correspondant à la ligne reliant Marseille, Toulon et Nice. Avant d’enchaîner sur une note plus optimiste: "Avoir gagné le lot numéro 2 est le meilleur témoignage de la crédibilité d’un candidat solide, qui a su se remettre en question."
Et justement, ce n’est pas parce que l’opérateur ne change pas que le service proposé sur ces lignes qui desservent majoritairement les Alpes-Maritimes va rester identique. Mettant "la performance au cœur de notre offre opérationnelle, économique et écologique", ce que les cheminots appellent "l’étoile ferroviaire de Nice" va connaître un "bond en avant", a affirmé Christophe Fanichet. Avec notamment la construction d’un "véritable réseau express azuréen".
Neutralité carbone à l’horizon 2025
Dans le détail, ce RER proposera un train tous les quarts d’heure entre Cannes et Menton. Pour l’ensemble des lignes du lot, la SNCF mettra en circulation 75% de trains supplémentaires à compter de décembre 2024. Se félicitant de la part grandissante du ferroviaire, Christophe Fanichet ambitionne d’augmenter de 50% le nombre de passagers sur ces lignes opérées par la SNCF d’ici à la fin de la nouvelle concession.
Pour ce faire, il entend encore améliorer la ponctualité des trains en la poussant à 98,5%, soit 1,5 point de mieux qu’aujourd’hui. Avec l’aide de la Région, les rames seront également rénovées. Quant à la sûreté, les agents de la Suge, la police ferroviaire de la SNCF, effectueront 79.000 heures spécifiquement sur ces lignes.
Enfin, parce que les questions environnementales sont au cœur des préoccupations actuelles, la SNCF affirme vouloir atteindre la neutralité carbone dès 2025, notamment "grâce à des trains qui consomment moins, à l’achat d’éco-carburant ou d’électricité solaire, et à l’éco-conception du futur atelier de maintenance de Nice", martèle Christophe Fanichet.
le Ravi, un mensuel pas pareil, enquête et satire en région PACA. Le Ravi pratique un journalisme d’investigation et se donne un devoir d’irrévérence.
Découvert par chronique l'esprit d'initiatives du 22/11/2021
Publié le 13 octobre 2021 à 11h33 Par Agnès Farrugia
Le torréfacteur Malongo basé à Carros relocalise la production de ses machines à dosettes en France. "Avec une organisation bien rodée, c’est possible", clame son directeur général.
De la Chine à la Vendée. Malongo, torréfacteur depuis 1934, installé à Carros, a réussi son pari de créer une image de marque écoresponsable sur toute la chaîne de valeur de sa PME. On connaît son engagement en matière de commerce équitable [qui garantit un prix minimum pour les producteurs de café partenaires, ndlr] et de développement durable avec ses suremballages biodégradables et ses doses individuelles en papier, recyclables.
S’adapter
On connaît à présent le Malongo qui peaufine son projet de produire mieux, militant pour une "autre économie". La société vient de relocaliser la production de ses machines à café grand public à La Roche-sur-Yon en Vendée. En 1997 quand le directeur général des cafés Malongo, Jean-Pierre Blanc, se lance dans la fabrication d’une machine à dosettes, il suit la mouvance en la faisant produire en Chine, moins cher.
Mais il y a quatre ans, il décide de relocaliser cette production en France. À la question est ce que cela a été facile, il répond un "non" très franc. "Mais pas impossible. Il suffit de s’organiser, de réfléchir. Nous avons adapté notre produit. De 140 pièces, nous sommes passés à 70 et il n’y a quasiment plus aucune vis. On réduit les coûts de production, la main-d’œuvre et à la sortie, on a la même machine de qualité."
30 emplois créés
Au total pour Malongo, un investissement de 8 millions d'euros en R&D, prototypage, moule et crash test avant de se lancer, et une trentaine d’emplois créés dont 22 en usine. "Plus qu’un investissement fort, c’est un sacerdoce, une volonté de montrer que l’on peut tendre vers une autre économie." Le torréfacteur azuréen produira dans cette usine vendéenne 100.000 machines par an, labellisées "Origine France Garantie". Le tout pour "un coût légèrement au-dessus de ce que nous faisions en Chine, mais tellement plus en adéquation avec notre éthique."
Plus qu’un investissement, c’est un sacerdoce.
Montrer qu’il existe une autre économie.
Il n’a bénéficié d’aucune aide de l’État, hormis un crédit d’impôt recherche. Un reproche? "Les TPE, PME et PMI françaises sont peu aidées sur de tels projets. On voit passer des milliards... et on les regarde. On ne peut pas mobiliser dix personnes pour aller chasser des aides. Sinon, la sauce coûte plus cher que le poisson... Notre objectif est de faire de la qualité, vendre nos produits et satisfaire le consommateur."
Conçue pour durer
Jean-Pierre Blanc observe que de plus en plus, le client en a marre de jeter et remplacer son électroménager. Il propose donc une machine conçue pour durer. Elle est garantie cinq ans – contre trois habituellement – et assure 15.000 cycles, soit 15 ans. Elle est livrée avec un QR code qui donne accès au mode d’emploi, au service clients basé dans le quartier niçois de l’Arénas et au service après-vente de La Gaude, toujours dans les Alpes-Maritimes. 119 euros la machine et des dosettes bio et équitables qui sortent entre 0,21 et 0,24 euro l’unité (contre 0,40 pour les concurrents en moyenne). Impossible n’est donc pas Malongo. À proximité de l’usine vendéenne des sous-traitants produisent (presque) tous les composants nécessaires pour cette machine grand public – les semi-professionnelles sont encore produites au Portugal et en Italie.
Bien entendu, Jean-Pierre Blanc a déjà mis ses ingénieurs et techniciens sur de nouvelles pistes, mais nous n’en saurons pas plus. "Cette relocalisation en France, c’est l’histoire d’un projet. Nous sommes avant tout torréfacteurs mais à fabriquer des machines mettant en valeur la qualité et les arômes de notre café, autant bien le faire et penser à demain." Les machines arrivées en fin de vie seront reconditionnées et réintroduites dans le circuit (vente en ligne) en produit de seconde main. Encore une façon pour Malongo de limiter, à son échelle, l’impact de ses activités sur l’environnement. Fort de café, non?
Publié le 12 octobre 2021 à 20h00 Par Marianne Le Monze
Ce jeudi, L’Oréal et l’Unesco ont primé 35 chercheuses, dont une Cannoise et deux Sophipolitaines, qui témoignent de leurs travaux innovants dans des milieux très masculins.
Des chiffres sans appel: les femmes ne représentent que 33% des chercheurs du monde, 28% en France.
"La science a besoin des femmes", assure la Fondation L’Oréal qui, jeudi à Paris, a remis le prix Jeunes talent France 2021L’Oréal-Unesco pour les femmes et la science, à 35 chercheuses dont trois effectuent leurs recherches à l’université Côte d’Azur et à Sophia Antipolis: Océane Dufies, Cannoise de 29 ans (sciences biologiques et ingénierie), Stella Bitchebe, Camerounaise de 27 ans, et Melpomeni Dimopoulou, Grecque de 29 ans (mathématique et informatique).
"Des femmes engagées, à l’excellence trop peu reconnue, dont les travaux scientifiques contribuent à construire un monde plus durable", précisent les partenaires de ce prix: la Fondation L’Oréal, l’Académie des sciences et la Commission nationale française pour l’Unesco qui affirment leur "engagement aux côtés des femmes scientifiques pour les rendre plus visibles, les accompagner et contribuer à leur valorisation au sein de la recherche".
"Cette récompense est une vitrine de modèles féminins à suivre", affirment les trois lauréates azuréennes interviewées par téléphone (voir ci-dessous).
Océane Dufies : mieux détecter les bactéries pathogènes pour stimuler l’immunité
« L’histoire des femmes dans la société les rend certainement plus déterminées à atteindre leurs objectifs », affirme Océane Dufies, doctorante d’origine cannoise, âgée de 29 ans. Interviewée par téléphone, comme ses deux autres camarades azuréennes, elle répond à nos questions, depuis Paris où elle participe avec les 35 lauréates de cette promotion à une semaine de formation mise en place par L’Oréal juste avant la remise des prix ce jeudi.
« Une semaine très intense. Nous échangeons beaucoup sur nos travaux, nos expériences, notre situation de femmes dans des milieux plutôt masculins. Nous débutons un réseau, y compris avec la promotion 2020 de ce prix L’Oréal. La fondation, à l’issue de cette formation, ne nous lâchera pas et continuera de nous accompagner. »
Pour sa thèse en immunologie et microbiologie au Centre méditerranéen de médecine moléculaire, à Nice, la chercheuse étudie la réponse immunitaire en cas de présence dans le sang de bactéries intestinales Escherichia coli uropathogènes, première cause d’infection urinaire chez les femmes. Une meilleure compréhension de ces mécanismes permettrait de stimuler l’immunité au cours de l’infection. A long terme, ses travaux pourraient être précieux contre la résistance aux antibiotiques, problème de santé publique. Il s’agirait de trouver des composés chimiques capables de stimuler l’immunité au cours de l’infection afin de contourner les problèmes de résistance.
La jeune femme reconnaît sa chance d’avoir toujours été poussée vers le haut quelque soit le milieu dans lequel elle s’est trouvée jusqu’ici. Mais elle est aussi consciente du manque de représentativité féminine dans la société. « Je suis célibataire, je me donne a 100 % à ma carrière. Mais ça ne m’empêche pas de m’interroger sur la place d’une famille future, d’un équilibre qu’il faudra trouver. C’est compliqué. Et c’est une des raisons pour lesquelles les femmes sont moins visibles. Pour l’instant, je me concentre sur ma thèse, nous sommes en compétition à l’international. Mon ambition est de terminer ma thèse, d’ici à février 2022, puis de partir à l’étranger, dans une grande université. Développer mon projet au sein d’une équipe et pourquoi pas, plus tard, au sein de ma propre équipe de recherche. Je ne me mets aucune limite. »
M.L.M.
S. Bitchebe : réduire l’empreinte carbone des data centers
Doctorante au laboratoire d’informatique, signaux et systèmes de Sophia-Antipolis, Stella Bitchibe, à 27 ans, a déjà décroché un prix avec son directeur de thèse cette année pour une autre innovation : leur projet Kiwi qui permettrait aux personnes malvoyantes d’accéder à toutes les informations dans les transports en commun par un système d’annonce vocale.
Une application qui en dit long sur les idées altruistes de la jeune Camerounaise. Cette fois, toujours dans l’équipe de son directeur de thèse qu’elle a suivi à L’ENS Lyon, elle décroche cette récompense L’Oréal/Unesco pour son projet sur la réduction carbone des data centers tout en améliorant leurs sécurité et performance. Son travail devrait permettre de réduire la consommation électrique des serveurs de plus en plus énergivores.
Stella Bitchebe pose un regard sur la place de la femme dans la science aussi bien d’un point de vue personnel que professionnel.
«La culture camerounaise veut encore qu’une jeune fille finisse ses études, se marie et fonde une famille. Ma mère et mes amis ne comprennent pas mes choix. Mon père, lui, me soutient. L’aînée de 5 filles, je suis comme son fils», évoque-t-elle.
«Dans le milieu des études que j’ai choisi, au Cameroun, comme en France, les femmes sont toujours minoritaire. Au sein de mon équipe de recherches actuelle, nous sommes trois filles et sept garçons. Si le quota imposé de plus en plus pour attirer des filles floute la légitimité, même si cette parité se fait à compétence égale, elle n’est pas inutile. Aujourd’hui, nous manquons de modèles sur lesquels nous appuyer. Ces prix d’initiatives au féminin mettent justement en lumière de nouvelles représentativités.»
La jeune femme dont l’ambition est de rayonner pour attirer davantage de femmes dans sa filière, veut aussi dépoussiérer «les clichés de la jeune scientifique négligée» et inscrire son nom, «celui de mon père», dans l’histoire de la science. «Laisser une trace».
M. Dimopoulou : stocker des données numériques dans l’ADN synthétique
Mariée, sans enfant, Melpomeni Dimopoulou « rêve de créer un monde numérique plus durable et plus respectueux de l’environnement ». Cette chercheuse post-doctorante, aujourd’hui intégrée à l’équipe du labo IPMC à Sophia, s’est fixée pour objectif de son parcours doctoral de « déterminer comment l’ADN pourrait permettre de stocker toutes les données numériques du monde dans un espace pas plus grand qu’une boîte de chaussures », comme l’explique la Fondation L’Oréal. La chercheuse a travaillé sur le codage de l’information numérique « dans une séquence composée des symboles A, T, C, et G, éléments constitutifs de l’ADN. Les brins codés peuvent ensuite être synthétisés en ADN et archivés dans des capsules pour des siècles ».
« J’ai toujours eu les soutiens nécessaires »
Melpomeni Dimopoulou a développé un algorithme durant sa thèse, le brevet est baptisé Paircode, qui garantit le stockage et l’intégrité des données numériques. Une alternative « verte » qui lui a valu un prix au concours d’innovation i-PhD/ Bpifrance 2020.
Le Prix L’Oréal, dit-elle, est « une formidable motivation. Une initiative géniale qui permet aux femmes de gagner en visibilité tout en leur apportant des formations en leadership et teambulding utiles au développement de leur carrière. Dans mon parcours, souligne-t-elle, j’ai toujours eu les soutiens nécessaires. Mon directeur de thèse m’a proposé de postuler à ces concours. Dans mon équipe actuelle, il y a plus de femmes que d’hommes. La diversité est importante, elle est un levier dans la découverte de solutions innovantes », souligne Melpomeni Dimopoulou, qui voudrait que son projet « trouve une utilité pour une planète plus verte ».
Bien sûr le raccourci est énorme. Il n’empêche que la commune s’est lancée dans le recyclage des mégots en partenariat avec une toute jeune start-up labellisée "green innovation"
Des cendriers partout sur le littoral. Qui ressemblent aux colonnes que vous voyez sur la photo. A Théoule-sur-Mer, c’est l’arrêté municipal qui le dit: les plages sont non-fumeurs.
Une volonté de l’équipe en place. Non pas dans l’objectif d’ostraciser les amateurs de cigarettes mais de dépolluer l’espace public. Une idée qui prend tout son sens quand on rappelle que 25.000 tonnes de mégots sont produites chaque année en France. Le maire Georges Botella a missionné son premier adjoint Emmanuel Blanc. Des cendriers ont donc été posés un peu partout en ville. "Mais nous souhaitons aller beaucoup plus loin que cela…" prévient le 1er adjoint.
Plus loin, c’est jusqu’au recyclage. Mais attention: pas n’importe lequel: un recyclage vertueux. "Hors de question pour nous, par exemple, d’utiliser de l’eau pour recycler, cela ne serait pas éthique..."
La jeune start-up: TchaoMegot, implantée dans l’Aisne, n’utilise pas d’eau. C’est tout naturellement vers elle que la municipalité s’est tournée. "La dépollution est réalisée avec un solvant neutre et écologique utilisé en circuit fermé et recyclé en continu" explique Julien Paque, ingénieur généraliste et président de TchaoMegot.
99, 7% de la fibre devient propre
"Après dépollution, 99, 7% de la fibre devient propre et sans odeur pour être recyclée en isolant. Les 0, 3% de substances toxiques sont extraites en concentré sans être mélangées à d’autres ressources et valorisées en laboratoire" ajoute-t-il.
La fibre dépolluée et recyclée est composée d’acétate de cellulose et possède des caractéristiques techniques très intéressantes. Elle peut ainsi servir d’isolant. "Pour faire une doudoune, par exemple, nous avons compté qu’il faut environ 3.500mégots." Pour une maison on imagine bien davantage. Reste à voir ce que donnera la "production" de Théoule: les cendriers viennent tout juste d’être posés. Rendez-vous dans quelques semaines…
Publié le 21 février 2021 à 09h30 Par Eric Galliano
Testé en avant-première sur le territoire des Préalpes d’Azur, e-Lios, un outil d’aide à la décision, permet d’évaluer quasi instantanément la viabilité d’un projet d’installation de panneaux solaires.
Le parc naturel régional des Préalpes d’Azur vise l’autonomie électrique dès 2030. Pour tenir une telle ambition environnementale, la solution passe inévitablement par le recours aux énergies renouvelables. Notamment le développement du photovoltaïque. Mais où installer les panneaux ?
Jusqu’à présent la réponse à cette question cruciale était complexe. Elle dépendait du bâti existant pour l’installation des capteurs en toiture, de l’ensoleillement des bâtiments mais de la capacité du réseau à absorber l’électricité produite.
Un équilibre économique à trouver
Trois facteurs essentiels qui sont aujourd’hui réunis sur une même plateforme numérique baptisée e-Lios.
Développé par Enedis et testé en avant-première ces dernières semaines sur le territoire des Préalpes d’Azur cet outil d’aide à la décision a vocation à être déployé nationalement courant 2021. Le logiciel en ligne e-Lios pourrait ainsi contribuer grandement à la transition énergétique du pays.
"Quand un propriétaire a le projet d’installer des panneaux photovoltaïques, même s’il y a des aides, il veut pouvoir amortir financièrement son investissement. Il y a un équilibre économique à trouver", résume Eric Mèle, le président du parc naturel régional des Préalpes d’Azur. Il regroupe 47 communes du pays grassois, des vallées de l’Estéron et du Var notamment.
Le problème c’est que les différentes variables de cette équation financière étaient jusque-là "bien difficiles à cerner" et bon nombre de projets s’y sont heurtés : "Quand on a bien tous rêvé et qu’on a perdu un temps fou, on finit parfois par abandonner", note Eric Mèle.
Parce que l’ensoleillement était trop faible. "Ou parce que le réseau existant n’est pas en capacité d’accueillir la production électrique initialement envisagée, reconnaît Carole Ory, directrice territoriale d’Enedis Alpes-Maritimes. Pour permettre le raccordement des panneaux il faut alors réaliser des travaux qui un coût et ça change tout le business plan des porteurs de projet…" Surtout lorsqu’ils ne l’ont pas anticipé.
Évaluation en quinze minutes
C’est bien la problématique que résout e-Lios. Cette plateforme numérique testée en avant-première sur la Côte d’Azur, ainsi que dans deux autres régions de France, combine les données du cadastre répertoriant le bâti existant, leur ensoleillement grâce aux observations satellites collectées par la start-up In Sun We Trust, ainsi que la cartographie exacte des réseaux d’Enedis.
"À titre d’exemple, explique Yves Turillon, chargé des relations auprès des collectivités d’Enedis, il nous a fallu à peine quinze minutes grâce à e-Lios pour faire un état des lieux de la commune d’Aiglun dans l’Estéron".
Il n’a pas fallu plus de temps au logiciel pour définir que les réseaux étaient capables d’absorber 30 kilowatts de production photovoltaïque et d’identifier les quatre bâtiments communaux les mieux exposés pour y installer des panneaux solaires. "
Grâce à e-Lios le maire de cette commune sait qu’il peut produire 8 % d’énergie verte. La décision évidemment lui appartient. Mais au moins il peut s’appuyer, très vite, sur des éléments précis."
Telle est l’ambition d’e-Lios : faciliter l’émergence des projets de transition énergétique. "C’est un outil de simplification et d’optimisation que nous allons développer sur l’ensemble du territoire national courant 2021", annonce Carole Ory. La plateforme devrait rester en libre accès. Et à terme même les particuliers devraient pouvoir l’utiliser… Et savoir ainsi, en quelques clics sur leur projet d’installation de panneaux photovoltaïque est viable ou pas.
Voilà qui pourrait bien changer la donne.
Le Drenche est un journal de l'économie sociale et solidaire, fier de ses valeurs.
Le constat
Nous sommes partis d’une anecdote. Un jour, nous avons lu un sondage sur le gaz de schiste : 85% des Français étaient contre, 9% pour…. et seuls 14% se sentaient capables d’expliquer ce que c’était.
Cela nous a amené à nous poser une question fondamentale : comment se forge-t-on une opinion ? Uniquement sur des a priori ? Sur des on-dit ? Ou parce que l’on pense pareil que certaines personnalités médiatiques ?
Pour nous, le mieux aurait été d’avoir pour chaque question d’actualité, un argumentaire des Pour et des Contre. On a cherché partout, sur Internet, sur papier… ça n’existait pas. Alors on a décidé de le créer.
Le concept
Le Drenche repose sur un concept simple. Pour chaque grande question d’actualité, nous offrons au lecteur :
un contexte simple, factuel, court et précis, pour savoir de quoi on parle.
deux tribunes d’avis opposés, chacune rédigée par une personne compétente, légitime et engagée.
Notre unique but : vous aider à vous forger VOTRE opinion, pour faciliter par la suite l’engagement citoyen.