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hoplies bleues. Il s’agit d’un petit scarabée (1cm de long) qui arbore des couleurs irisées d’un bleu intense incroyable avec des nuances selon l’angle avec d’observation. Le spectacle des mâles perchés bien en vue au sommet des plantes laisse un souvenir inoubliable et l’envie de les revoir l’année suivante ! Mais quelle n’a pas été ma surprise encore plus grande quand j’ai voulu préparer une chronique pour présenter ce petit bijou de la nature : des dizaines de publications scientifiques consacrées à sa coloration ! J’ai du me battre avec le jargon technique propre à la physique optique mais que de découvertes inattendues que je vais essayer de vous faire partager.
Potentiellement vectrice de la fièvre du Congo, la "tique géante", qui peut atteindre deux centimètres de diamètre, est présente dans 11 départements du pourtour méditerranéen. Santé publique France appelle à la prudence.
Ça n'est vraiment pas ragoûtant, mais ça pourrait aussi être dangereux : si vous habitez ou que vous partez en vacances dans le sud de la France ou en Corse, attention à la "tique géante", présente dans 11 départements du pourtour méditerranéen. Hyalomma marginatum, de son vrai nom, peut atteindre deux centimètres de diamètre. Alors que certains spécimens peuvent être porteurs de la fièvre du Congo ou de la maladie de Lyme, Santé publique France rappelle les mesures de prévention à adopter
Une tique "chasseuse"
La tique Hyalomma marginatum mesure environ 5 mm de long "à jeun", et peut atteindre près de deux centimètres une fois pris son "repas sanguin", décrit l'Anses, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail. Ses pattes rayées la rendent particulièrement reconnaissable.
Contrairement aux tiques ordinaires, Hyalomma marginatum sont des "tiques chasseuses". Alors que les tiques classiques se positionnent "en hauteur dans la végétation", celles-ci se cachent au sol, "dans les débris végétaux", et "se dirigent activement vers l’animal qu’elles ont repéré". Si elles peuvent piquer l'homme, leurs proies de prédilection sont d'abord les "petits vertébrés" pour les larves : lièvres et lapins, hérissons, oiseaux, etc. "Les adultes quant à eux ont une prédilection marquée pour les grands vertébrés : chevaux, bovins, ovins et caprins, mais aussi sangliers ou chevreuils", poursuit l'Anses.
Des "observations" laissent penser que "les adultes grimperaient sur le sabot des animaux au pâturage et se fixeraient rapidement, de façon lâche, sur la peau située à proximité immédiate de la corne. Elles ne gagneraient les sites de prédilection que plus tard, lorsque les hôtes sont immobiles ou couchés".
Présente dans 11 départements
Originaire d’Afrique et d’Asie et introduite principalement par les oiseaux migrateurs en provenance d’Afrique, elle est présente en Corse depuis plusieurs décennies et endémique des pays méditerranéens (Maghred, péninsule ibérique, Italie, Turquie, etc.). Mais elle a fait son apparition en France continentale plus récemment, en 2015, selon l'Anses. Le transport des animaux domestiques favorise également sa propagation.
En France, sa présence est désormais confirmée dans 11 départements : Pyrénées-Orientales, Aude, Hérault, Gard, Ardèche, Drôme, Bouches-du-Rhône, Var, Alpes-Maritimes, Haute-Corse et Corse-du-Sud.
À l'origine de sa propagation, le réchauffement climatique est l'une des hypothèses privilégiées par l'Anses : ces tiques, "régulièrement introduites par des oiseaux migrateurs" ont "peut-être fini par trouver les conditions nécessaires à l’installation de l’espèce (climat, végétation, présence des hôtes des immatures et des adultes,…), conditions qui ont pu devenir favorables suite aux changements climatiques en cours".
"Le changement climatique est avéré comme l'un des facteurs qui favorise la circulation du virus", rappelle également une étude parue en 2023 dans la revue Emerging Infectious Diseases.
Vectrice de la fièvre du Congo
Hyalomma marginatum est l'un des vecteurs de la "fièvre hémorragique Crimée-Congo". Jusqu'à récemment, malgré la présence avérée de tiques géantes en France, rien n'indiquait que le virus soit, lui, présent dans notre pays. Mais il a été détecté en France à deux reprises ces derniers mois. D'abord dans les Pyrénées-Orientales, fin 2023, puis en Corse, début 2024. Le virus n'a pour l'heure été repéré en France que dans des tiques géantes collectées sur des bovins. Un seul cas de fièvre hémorragique chez l'humain a été recensé dans le pays, et le patient l'avait manifestement contractée à l'étranger.
Reste que "le fait d'avoir détecté ce virus dans des tiques dans le Sud de la France suggère quand même une possibilité d'émergence de cette maladie dans les prochaines années", estimait en juin dernier la vétérinaire Laurence Vial, lors d'un point presse de l'ANRS, une agence spécialisées dans les maladies infectieuses émergentes.
Une maladie parfois mortelle
La majorité du temps, une personne infectée par la fièvre du Congo n'a pas ou peu de symptômes, ces derniers s'apparentant à syndrome grippal (fièvre, douleurs musculaires, frissons, raideurs, maux de tête) avec troubles digestifs. "Généralement, les symptômes apparaissent de façon brutale", précise Santé Publique France (SpF).
Toutefois, "dans de rares cas", elle peut provoquer "des formes graves avec des saignements incontrôlés". Elle peut alors être mortelle dans "5 à 30%" des cas, même si ce chiffre est à relativiser en fonction du système de santé du pays.
Aucun traitement n'a, par ailleurs, vraiment fait ses preuves contre cette maladie.
Comment s'en protéger ?
Même si le risque de transmission à l'humain est pour l'heure jugé faible sur le territoire français, les autorités sanitaires appellent déjà à des précautions de bon sens. "La principale manière de se protéger contre la fièvre hémorragique Crimée-Congo est d'éviter les piqûres de tique en adoptant les mesures de protection individuelle, au printemps et en été, dans les lieux où la tique est installée", souligne l'agence Santé publique France.
Ces précautions sont de toute façon utiles contre d'autres maladies transmises par les tiques, telles celle de Lyme.
Ainsi, dans les endroits exposés, il vaut mieux porter des chaussures et des vêtements couvrants, "de couleur claire afin de mieux repérer les tiques sur la surface du tissu" et "enfiler le pantalon dans les chaussettes". SpF recommande aussi de "privilégier les chemins balisés" et d'"éviter de marcher au milieu des herbes, des buissons et des branches basses". Certains répulsifs existent également même si leur efficacité reste "limitée".
De retour de balade, pensez à examiner avec attention si une tique s'est installée sur votre peau ou celle de vos enfants, "notamment au niveau des plis de la peau sans oublier le cuir chevelu".
En cas de piqûre, "détachez immédiatement les tiques fixées". Pour cela, utilisez un tire-tique, une pince fine "ou à défaut vos ongles", préconise même Spf. Désinfectez ensuite et prenez la bestiole en photo. "Dans les 14 jours après la piqûre et si vous déclarez brutalement" les symptômes de la fièvre du Congo, "consultez un médecin en indiquant avoir été piqué par une tique et en lui montrant la photo".
Dans la catégorie nuisible, la punaise de lit a volé la vedette aux cafards et autres souris depuis plusieurs mois. Les vagues d’infestation font craindre le pire aux hôteliers, stressent les vacanciers et affolent les bailleurs. S’en débarrasser n’est pas impossible mais c’est, comme souvent, un
Le concept est simple: tuer les punaises de lit par la chaleur. Cette solution a été inventée au Canada. Ce pays avait fait face à une vague d’infestation il y a une quinzaine d’années. Une société a mis au point ce système."
De l’air chaud pour tuer punaises et sécher les œufs
Concrètement, le principe consiste à chauffer l’appartement pendant quelques heures à 60 °C. C’est tout.
"Nous disposons de deux chaudières au glycol alimentées par un générateur dans un camion de moins de 20 m3. Nous amenons les tuyaux jusqu’à l’appartement, ici par la façade. Cela permet d’alimenter des radiateurs auxquels nous ajoutons des ventilateurs afin de faire circuler l’air au maximum.".
Les habitants n’ont, eux, pas grand-chose à faire, ni en amont ni en aval. "Ils doivent juste débrancher les appareils électroménagers et ouvrir en grand tous les placards, éventuellement sortir une partie des vêtements s’ils sont rangés trop serrés dans les penderies. Toujours dans l’idée que la chaleur s’infiltre partout. Pour nous en assurer, nous disposons des sondes afin de contrôler en temps réel la température. Si un coin est mal chauffé, on déplace les ventilateurs", préconise Israel Marciano.
Garantie de deux mois
Durant les quatre à cinq heures de chauffe, l’équipe de Heat Assault vérifie que toutes les zones du logement sont bien ventilées. "Il n’y a pas de danger pour le mobilier", assure le patron. Et à la fin de la journée, les cadavres de punaises de lit et leurs œufs (qui ont séché et donc ne risquent pas d’éclore) sont aspirés.
"Après le traitement, nous faisons venir un chien détecteur de punaises pour nous assurer qu’il n’y en a plus, précise Israel Marciano. De toute façon, nous le garantissons deux mois."
Côté tarif, il faut compter tout de même environ 2.000 euros pour un studio de 30 m² et 4.500 euros pour un 5 pièces de 100 m². Visiblement la solution semble intéresser car à l’heure de la démonstration, de nombreux représentants de bailleurs sociaux et autres institutionnels étaient présents.
Nous avons demandé à un expert ses meilleures astuces pour ne pas rapporter des punaises de lit en souvenir de voyage.
Conseil n°1 : choisissez une valise en plastique de couleur claire
Les punaises trouvées dans les wagons ont peu de chance d'être des résidentes à l'année, ce sont plutôt des passagères clandestines, qui arrivent accrochées à un foulard, un gant, un sac en tissu en provenance des foyers des voyageurs.
Pour ne pas qu’elles migrent sur vous, évitez les valises en tissu et préférez des couleurs de valises couleur pastel. En effet, d’après Maurice Pierre, les punaises sont moins attirées par les couleurs claires et ne peuvent pas s'agripper au plastique.
Conseil n°2 : rangez vos accessoires dans un sac en cuir
Le spécialiste de la désinsectisation depuis plus de 15 ans, préconise de placer ses effets personnels, gants, foulards, bonnets et autres accessoires, dans des sacs en cuir fermés hermétiquement durant le voyage. Surtout, évitez de les poser à terre ou sur les sièges.
Conseil n°3 : secouez vos vêtements en sortant du train
"La punaise n'aime pas la lumière, explique Maurice Pierre, elle ira de préférence se cacher sous le siège et attendra sa proie". Les punaises de lit ne sortent que pour manger et elles se nourrissent de sang comme le moustique. Elles sont attirées par le CO2 émanant de l'Être humain, sa chaleur et la transpiration. Il y a des chances que vous soyez concerné. Alors lorsque vous sortez du train, du taxi ou de l'avion, pensez à bien vous secouer et secouer vos vêtements. Pour cela, il faut taper le pied par terre et frotter les vêtements avec sa main.
Conseil n°4 : utilisez la technique du sac plastique
Avant de partir en vacances, pulvérisez dans la valise vide et en extérieur de l'insecticide. Une fois que c'est sec, placez un sac en plastique vide au fond de la valise. Puis mettez le linge. Lorsque la valise est pleine, prenez un sac en plastique qui peut contenir la valise entière et placez-le dans la valise au-dessus du linge.
Lorsque vous arrivez sur votre lieu de vacances, inspectez la literie, déposez vos bagages dans le bac à douche, et laissez-les là deux nuits. Si au bout de deux nuits vous n'avez pas été piqué, vous pouvez mettre la valise dans la chambre, en évitant de la poser près du lit.
Lorsque vous quittez votre lieu de vacances, enfermez votre linge dans le sac que vous aviez initialement posé au fond de votre valise,de façon bien hermétique.
En sortant de l'avion, du train, avant de mettre la valise dans le coffre de votre voiture, d'un taxi ou d'un proche, enfermez votre valise dans le grand sac que vous aviez prévu avant de partir.
En arrivant chez vous, posez votre valise à l'extérieur si possible, sur du carrelage et enlevez ce sac et jetez-le dans une poubelle extérieure.
Conseil n°5 : posez du scotch sur le sol
Pour vérifier que votre bagage n’est pas infecté par des punaises, il suffit de poser du ruban adhésif double-face sur le sol autour de la valise à 60 cm du bord de la valise ouverte. Si des punaises tentent de se sauver de la valise, elles seront piégées sur l’adhésif.
Prenez ensuite d'autres sacs et répartissez votre linge dans ces sacs qui seront de la contenance d'une lessive pour votre machine à laver.
Une fois les vêtements placés dans la machine à laver, jetez le sachet plastique dans une poubelle extérieure et lancez un cycle complet à 60°C. Si certains vêtements ne peuvent pas être lavés à 60°C, placez-les dans un sac plastique au congélateur à -20°C pendant plus de quatre jours.
Autour du lit, on peut disposer du scotch double-face près de la tête de lit, ou au pied du lit pour tenter de piéger les punaises.
Conseil n°6 : fabriquez un leurre
Il n'y a pas de produits miracles contre la punaise.Certains produits vendus en supermarché contribuent à l'immunisation de la punaise si le traitement est mal fait. La molécule utilisée, au lieu d'anéantir la punaise, la rend plus résistante.
Chez soi, on retrouve les punaises principalement vers le bac à linge sale. On peut alors fabriquer un leurre. Prenez un tissu en coton, sans odeur de lessive de 15 cm environ. Passez-le sous vos aisselles sans déodorant. Mettez-le dans une boîte à plat avec du double-face autour de la boîte mais pas vers le sol. Veillez à prendre une boîte en matière qui agrippe un peu. La punaise attirée va rester accrochée sur l’adhésif.
Quentin, un apiculteur amateur qui dispose de deux ruchers (à Coursegoules et à Gréolières-les-Neiges), souhaite alerter sur la présence du frelon asiatique dans le département. Et, surtout, sur les dangers qu’engendre la prolifération de cet insecte.
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Un peu de sciure sur le tronc ou au niveau des branches, un écoulement de sève, des feuilles et des fruits grignotés, un jaunissement des feuilles... Le charançon noir du figuier aime la discrétion mais les dégâts qu’il inflige à l’arbre sur lequel il a jeté son dévolu finissent toujours par se voir. Malheureusement, à ce moment-là, il est déjà souvent trop tard. Qu’il pousse en plein champ avec des impératifs de production agricole ou à côté de la piscine pour accentuer le caractère provençal d’une villa, le figuier est peut-être condamné.
L’invasion du coléoptère donne des sueurs froides à la centaine d’arboriculteurs adhérents à la filière de l’AOP figue de Solliès.
Repéré en 2019
Depuis 2019, ils savent en effet qu’un monstre rôde. Le charançon se cache dans la cité des palmiers! Dans la vallée de Sauvebonne précisément. "C’est à 5 kilomètres tout au plus du cœur de bassin de production, frémit Cyril Kointz, responsable technique du syndicat de la figue de Solliès. Pour l’instant, on n’a pas vu de dégâts dans la vallée du Gapeau mais ça ne veut pas dire qu’il n’est pas déjà arrivé."
Le réseau d’alerte signale en effet des observations à La Crau, dans le quartier des Martins ainsi que de l’autre côté de la rade (La Seyne, Six-Fours et Sanary).
Selon les calculs de Cyril Kointz, quatre ans après la découverte du ravageur dans le Var, déjà au moins 10% des 130 hectares (et 30.000 figuiers) en production AOP sont voués à être arrachés.
Un drame d’autant plus cruel pour les agriculteurs, qu’ils ont l’impression que la menace passe sous les radars des politiques... comme des particuliers qui ont pourtant un rôle à jouer.
La Région, TPM ou la communauté de communes de la vallée du Gapeau ont bien débloqué quelques enveloppes, mais les crédits pour trouver une solution technique se font attendre. "On sait comment tuer le charançon, mais on n’a pas trouvé encore comment l’attirer", résume Cyril Kointz. Autour de lui, des producteurs s’agacent aussi des lenteurs administratives et de l’absence de réaction du ministère alors qu’outre le Var, le Lot-et-Garonne est aujourd’hui aussi en alerte. Ils aimeraient que les textes reconnaissent la calamité et ouvrent la porte à une compensation.
Mobiliser les particuliers
En attendant, le monde la figue tente de s’organiser pour y voir plus clair. "La Région nous finance à hauteur de 20.000 euros pour faire un état des lieux", annonce Daniel Bielmann, président de la Fredon Paca (1). Le réseau d’experts spécialisé dans la santé du végétal confie, en effet, être actuellement incapable de dessiner la carte précise de présence du coléoptère.
"C’est pour ça qu’il faut parler du problème, faire connaître la menace et convaincre les particuliers de nous laisser examiner leurs arbres. Il faut qu’ils comprennent que s’ils ne s’occupent pas du problème dans leur jardin, ils risquent d’une part de perdre leurs arbres, mais aussi de favoriser la multiplication des sites de reproduction et donc de finir par mettre en péril toute une filière".
"Un insecte que je ne connaissais pas"
"Au printemps 2019, ce qui m’a interpellé, c’est que j’avais des arbres qui étaient chétifs à la pousse alors que l’année d’avant, tout allait bien. Donc j’ai cherché et je me suis aperçu qu’il y avait un insecte que je ne connaissais pas."
Rémi Revest, agriculteur dans la vallée de Sauvebonne (Hyères) raconte sa découverte du charançon noir, ça ressemble à un début de film d’horreur... Un film qui finit mal puisque celui qui a le malheur d’avoir lancé l’alerte a déjà dû arracher 2,5 hectares de figuiers. "Et cet hiver, je vais faire le dessouchage des 2 hectares qui restent", soupire-t-il.
Une perte sèche pour l’exploitant, qui confie que la figue pesait 40% de son chiffre d’affaires. À cause de la bestiole, il doit additionner le coût de l’arrachage, la perte de production et la saignée dans le patrimoine lorsqu’il s’agit de raser des vergers plantés il y a des décennies et qui avaient encore de belles saisons à venir.
"Et n’y a aucune compensation financière. Il n’y a pas d’assurance, absolument rien puisque l’insecte n’est pas reconnu officiellement comme un danger. Je n’ai que les yeux pour pleurer", s’agace Rémi Revest. Pour tenir le coup, en urgence, il a opté pour une reconversion dans le maraîchage. "Mais avant, j’avais une trésorerie. Là, je n’ai plus rien".
- Fédération régionale de défense contre les organismes nuisibles.
Des conseils si vous voyez un figuier infesté de charançons noirs:
Si vous pensez avoir un figuier infesté de charançons noirs, vous devez le signaler et demander conseil en contactant la Fredon (04.94.35.22.84) ou la page facebook "Alerte charançon noire du figuier".
Pour repousser les invasions:
–Ne pas transporter de déchets contaminés pour éviter la dissémination de larves.
–Badigeonner de la chaux ou de l’argile sur les troncs et les branches des figuiers.
Pour chasser le coléoptère s’il est déjà présent:
–Supprimer les individus adultes et si l’infestation est peu importante: cureter les galeries où sont présentes les larves.
– Dessoucher la plante infestée pour éliminer le foyer si l’infestation est trop élevée. Puis envelopper les parties coupées dans une bâche noire à exposer au soleil afin de tuer les larves et les adultes.
– Les professionnels peuvent aussi tenter le piégeage à base de Beauvaria bassiana (champignon entomopathogène) ou utiliser les nématodes (ver rond) qui s’attaquent aux adultes et aux larves du charançon noir.
Qui est-il?
Nom: Aclees foveatus ou charançon noir du figuier, famille des coléoptères.
Origine: Asie.
Date de découverte en France: 2019 dans le Var mais compte tenu des dégâts, il était déjà là depuis plusieurs années, selon les experts. Sa présence était connue en Italie en 2015. Il est arrivé en Europe selon toute vraisemblance avec des importations de végétaux.
Taille: 2 centimètres.
Couleur: noir, avec des petits points sur les ailes.
Reproduction: la femelle dépose ses œufs entre l’écorce et l’aubier ou dans les plaies de taille. Les larves, blanc crème avec la tête noire, mesurent rapidement 2cm. Entre la ponte et l’âge adulte, il ne s’écoule que 16 semaines.
Dégâts provoqués: L’insecte creuse des galeries pour consommer l’aubier, affaiblissant l’arbre. Il dévore aussi les feuilles et les figues.