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Pour valoriser les bonnes pratiques et bénéficier de retours d’expériences
L’ARBE met à votre disposition ses ressources et celles de ses partenaires sur le développement durable et la préservation de la biodiversité
Formation en environnement avec des stages sur les thèmes oiseaux, mammifères, insectes, amphibiens, flore, entreprise et biodiversité, collectivité et biodiversité, éducation et biodiversité
Découvert par vidéo de Partager c'est sympa de juillet 2025
Les gestes sont précis et très délicats. Pour ne pas abîmer les plumes de l’oisillon qui tient dans le creux de sa main, Manon Prazuc, munie de gants ouvre délicatement son bec. Puis, à l’aide d’une pipette, la soigneuse donne à manger au martinet une bouillie de grillons et de vers. Epaulée par Sandra et Mireille, des bénévoles. Elles se relaient de 8 heures à 19 heures.
"On les nourrit toutes les deux heures, et, pour les plus jeunes c’est toutes les heures. Car les martinets ne peuvent pas manger tout seuls. Ici on supplée les parents pour qu’ils ne dépérissent pas. Et dans la nourriture on rajoute des suppléments vitamines, calcium", explique Alice Brunet, vétérinaire et présidente de l’association Totem Paca.
Blottis les uns contre les autres
Dans le centre relais de Cuers (Var), ouvert en urgence il y a une dizaine de jours, les poussins, se requinquent. A l’intérieur de grandes boîtes, posées sur des étagères das une pièce au calme, des petites cabanes en carton ont été fabriquées par Manon. "Ils adorent," sourit Alice Brunet.
Blottis les uns contre les autres, ils se nichent dans ces minuscules abris. "On essaie de reproduire un peu les conditions de leurs nids, mais évidemment ils ne sont pas dans leur environnement naturel donc ils sont assez stressés."
Plus de 220 poussins ont déjà été accueillis, dans le centre, aménagé dans l’aile d’un mas provençal au milieu des pins et des vignes.
Jusqu'à 50°C sous les toits
"On reçoit encore des dizaines d’appel tous les jours, d’habitants qui trouvent des martinets au sol. Les oisillons se jettent du nid, avant d’être en capacité de voler, pour ne pas mourir de chaleur, explique Alice Brunet. C’est une situation inédite par son ampleur. Elle est due à une canicule précoce, avec des températures records enregistrées depuis le 25 juin. A Toulon on a dépassé 43°C, sous les toits où ils nichent ça dépasse les 50°C."
Alors, dans le Var, les Alpes-Maritimes… Partout ces oiseaux migrateurs "tombent du ciel".
Et les SOS affluent.
"Cette espèce a la particularité de ne se poser que pour nicher: elle possède de toutes petites pattes qui ne lui permettent pas de sautiller ou se poser comme les autres oiseaux. Ainsi, un martinet au sol est forcément en détresse", explique la Ligue pour la protection des Oiseaux Paca.
Un vaste élan de solidarité
Face à l’urgence, l’association Totem Paca a lancé un appel sur sa page facebook. Et les renforts n’ont pas tardé à arriver. "On a réussi à mobiliser une quarantaine de bénévoles, qui viennent nous aider à nourrir les 150 martinets."
Sandra fait partie de cette "task force" qui permet aux oisillons de reprendre des forces. "Je ne me suis jamais occupé d’oiseaux, mais je veux être utile", glisse la jeune femme qui suit attentivement les consignes de Manon, la soigneuse.
De son côté, la mairie de Toulon a débloqué des fonds. "On a alloué 3.600 euros pour aider l’association à faire face aux coûts de cette situation d’urgence", note Clémence Mounier, conseillère municipale à Toulon en charge de l’animal en ville.
Tandis que l’association "Martinets d’ici et d’ailleurs", a remis lundi un chèque de 3.000 euros à Totem Paca pour soutenir son action.
"On a besoin de 3 à 4kg de grillons et de vers par jour pour l’alimentation des oisillons" note encore Alice Brunet.
Une fois que les martinets sont en capacité de voler, ils sont relâchés dans la nature. "On attend qu’ils pèsent entre 40 et 50 grammes, ce qui correspond à leur poids de forme."
Une cinquantaine d’entre eux se sont ainsi élancé dans le ciel. Non loin du centre d’urgence, dans un champ situé en bordure de vignes, Alice Brunet les aide à prendre leur envol. "Une fois requinqués, les martinets sont autonomes. Ils savent instinctivement se nourrir d’insectes, donc ils sont sauvés."
Dons, bénévolat, comment aider?
Pour venir en aide aux martinets, vous pouvez devenir bénévole au sein de l’association, qui doit faire face à une situation de crise. L’inscription s’effectuer par mail à l’adresse suivante:
contact@assototem.com
L’association lance un appel aux dons. Elle a ouvert une cagnotte en ligne.
Pour soigner et nourrir un martinet jusqu’à ce qu’il soit relâché, il faut compter 15 euros. "Les dons sont défiscalisés à 66%, seul 5,10€ resteront à votre charge après déduction d’impôts", souligne encore Alice Brunet.
Avant de lister le matériel dont ils ont également besoin: congélateur pour conserver la nourriture, caisses plastique 40×60cm, lampes et tapis chauffants, balances de cuisine, serviettes, sopalins, journaux, désinfectant Virkon®, tréteaux, tables, éponges, petits contenants…
Que faire si on trouve un martinet au sol?
Le placer délicatement dans un carton tapissé de tissu.
Garder le carton au frais, au calme.
Ne pas nourrir ni abreuver l’oiseau: son bec est extrêmement fragile.
Contacter immédiatement SOS Faune Sauvage. Tél: 04 83 65 02 79. De préférence par message whastapp assorti d’une photo de l’oiseau, ou par appel téléphonique.
Soutenez le fonctionnement du Centre de Soins pour la Faune Sauvage des Alpes-Maritimes ! Bonne nouvelle : le centre de soins pour la faune sauvage des...
La fouine, le renard, le corbeau freux, la corneille noire, la pie bavarde, l'étourneau sansonnet et le geai des chênes échappent à cette classification dans certains départements seulement.
Pour motiver sa décision, le Conseil d'Etat détaille la présence jugée "significative" ou non des animaux localement, ainsi que leurs éventuels dégâts.
Dans les Alpes-Maritimes, le renard, jusqu'ici classé chassable et nuisible, et partiellement déclassé et voit son "sort amélioré", comme le précise l'Association pour la protection des animaux sauvages (Aspas). Chaque année, 530 000 renards sont tués en France, comme le rappelle la LPO Paca. Toutes les formes de chasse sont utilisées: tir, piégeage, chasse à courre, battues administratives et vènerie sous terre, une pratique de déterrage particulièrement cruelle.
Cette récente décision du Conseil d'État signifie que "certaines techniques de destruction ne sont plus autorisées dans certains endroits", précise l'Aspas. C'est la technique de déterrage qui est évoquée et qui ne peut désormais plus être utilisée pour réguler les effectifs.
Pourtant, comme l'explique la LPO, un renard est "capable de capturer jusqu’à 6.000 petits rongeurs chaque année, notamment des campagnols, qui détruisent les cultures et permet en ce sens d’éviter l’utilisation de produits toxiques couteux et néfastes à l’environnement".
Il limite également les risques épidémiques "en participant à l’élimination des animaux malades et des cadavres". La diminution de leur population a pour effet "de faciliter la propagation des maladies transmises par les tiques présentes sur leurs proies (campagnols, mulots, écureuils, etc.), telle que la borréliose de Lyme", précise l'association, en s'appuyant sur des études scientifiques.
Une "victoire historique"
Les ONG France Nature Environnement, Humanité et Biodiversité et Animal Cross ont salué, dans un communiqué commun, une décision "qui sanctionne des classements abusifs".
"Les petits prédateurs, comme la martre, sont des auxiliaires précieux de l'agriculture car ils contribuent à réguler les populations de rongeurs", soulignent-elles, appelant à revoir la réglementation.
One Voice s'est félicitée d'une "victoire historique", en dénonçant "le caractère infondé et absurde des critères utilisés pour fixer cette liste".
"Il est grand temps d'abandonner ces réflexes d'un autre âge et de prendre conscience de tout ce que nous apportent ces animaux, à l'image des renards, qui se nourrissent de surmulots et freinent la propagation de maladies", écrit l'association requérante, qui recevra 3.000 euros de l'État pour ses frais de procédure.
Cette décision est entrée en vigueur ce mardi 13 mai et devrait courir au moins jusqu’au 1er juillet 2026, date à laquelle devrait être adopté un nouvel arrêté triennal, précise l'Aspas.
Depuis le début du mois de mai, un grand programme de sensibilisation à la préservation des lucioles est mis en place dans les Alpes d'Azur. Vous aussi vous allez pouvoir participer grâce à un recensement participatif pour sauver cette espèce en voie de disparition.
Les lucioles, une espèce adepte des Alpes-Maritimes
Les lucioles sont un emblème de la Réserve Internationale de Ciel Étoilé que l'on retrouve dans les Alpes Azur Mercantour. Symboles fragiles de la qualité et de la beauté de la nuit, elles trouvent refuge dans les Alpes-Maritimes, mais leur présence se fait aujourd'hui plus rare. D'année en année, les habitants constatent avec tristesse le déclin, voire la disparition de cette espèce qui nous émerveille tant.
Un recensement grandeur nature
Pour faire face au déclin des populations de lucioles, la Quête des Lucioles est une initiative participative permettant de suivre la répartition et l'état des populations de la luciole dans trois départements Alpes-Maritimes, les Alpes-de-Haute-Provence et le Var. Chacun peut contribuer en signalant leurs apparitions via l'application INPN Espèces.
https://inpn.mnhn.fr/accueil/participer/inpn-especes
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Ces abeilles ne vivent pas en colonie, ne piquent pas et ne fabriquent pas de miel. Elles sont passionnantes à observer et ont besoin de nous.
Découvert par Ici Azur https://www.francebleu.fr/emissions/le-chiffre-du-jour/4-initiatives-ecoresponsables-dans-les-alpes-maritimes-grace-aux-abeilles-5592386#xtor=RSS-106
Découvrez une production de miel de qualité et protégée, issue de ruches placées sur les toits de la Ville de Cannes.
Découvert par article https://www.nicematin.com/animaux/le-palais-des-festivals-de-cannes-deroule-le-tapis-rouge-aux-abeilles-970588
Huit présidents de départements alpins ont adressé un courrier à Annie Genevard, ministre de l'Agriculture, pour lui demander de relever les plafonds de prélèvement des loups de 19 à 30%, soit 112 loups abattus en plus en 2025.
En théorie, le nombre de loups pouvant être abattus en France en 2025 est de 192. Trop faible, disent à l'unisson huit présidents de Départements alpins : la Drôme, l'Isère, la Savoie, la Haute-Savoie, les Alpes-Maritimes, les Hautes-Alpes, le Vaucluse et les Alpes-de-Haute-Provence. Ils cosignent un nouveau courrier daté de ce lundi et adressé à la ministre de l'Agriculture, Annie Genevard. Ils demandent que le taux d'abattage de la population lupine passe de 19 à 30%.
Au mois de décembre, ces mêmes présidents de départements avaient contesté dans un communiqué la méthode de comptage des loups, dont la population est estimée à 1.013 par les services de l'État (Office Français de la Biodiversité), en baisse de 89 individus par rapport à 2023. Les élus parlent de la "sous-évaluation manifeste" du nombre de prédateurs présents sur le territoire. Ils évoquent aussi le récent changement de statut du loup, passé d'espèce "très protégée" à "espèce protégée" dans la Convention de Berne.
112 loups abattus en plus
Si le calcul demandé par les élus est suivi, 304 loups pourraient être abattus en 2025 en France, soit 112 de plus que ce qui est prévu actuellement. Pour les huit présidents de Départements, cela compenserait les opérations de tir qui n'ont pas eu lieu l'an passé, le plafond d'abattage ayant été atteint dès la fin du mois de novembre. Les tirs de défense qui répondent généralement aux attaques de loups n'ont donc pas été autorisés, selon les élus, au mois de décembre.
Par ailleurs, le courrier mentionne également la nécessité d'appliquer immédiatement certaines mesures du Plan Loup 2024 - 2029, notamment "la meilleure prise en compte des indemnisations des pertes directes" pour les éleveurs, "la mise en place d'un statut pour les chiens de protection" et "l'harmonisation des conditions de déclenchement des interventions des agents agréés".
"Tuer des loups ne protège pas les troupeaux"
Selon les élus, abattre plus de loups permettrait de réduire la "pression" sur les troupeaux d'ovins. Pour les associations de défense de la nature, cet argument est fallacieux. "Le seul moyen de limiter les dommages loups, c'est la protection des troupeaux", faisait valoir Roger Mathieu, coréférent loup pour France nature environnement (FNE) Auvergne-Rhône-Alpes, au mois de décembre. Ces associations dénoncent par ailleurs des abattages illégaux de loups, entre 100 et 200 braconnages par an.
Des nouvelles de la colonie
450 poussins flamants bagués
Les derniers poussins ont pointé le bout de leur nez fin juillet ! Ils ont rejoint les crèches déjà constituées afin d'éviter l'agressivité des autres parents et pour se protéger des prédateurs. Ils étaient donc tous prêts début août pour recevoir leurs bagues d'identification.
Pour la 7ème fois consécutive, la Tour du Valat a coordonné le baguage des poussins de la colonie de flamants roses sur le site du salin d’Aigues-Mortes (30).
Cette propriété de la Compagnie des Salins du Midi et des Salines de l’Est est le seul lieu de nidification des flamants roses en France.
Cette année, notre équipe de chercheurs y a recensé environ 13 000 couples
nicheurs et 3 000 poussins. Ce succès reproducteur est relativement faible pour
cette espèce, principalement en raison d’un printemps orageux qui a perturbé de
nombreux couples. Toutefois, les œufs pondus plus tardivement, à partir de début
juin, ont montré un meilleur taux d’éclosion. Le baguage a donc pu avoir lieu !
3,2,1... Baguez !
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Le mercredi 7 août 2024, dès l’aube, environ 150 volontaires se sont rassemblés pour participer au baguage de 450 poussins flamants roses, une étape essentielle pour leur étude. Organisée en partenariat avec la Compagnie des Salins du Midi, cette opération consiste à équiper chaque poussin d’une bague gravée d’un code unique, lisible à une distance jusqu'à 300 mètres.
Les poussins, rassemblés en crèche, sont d’abord encerclés par les participants puis guidés vers un enclos où ils sont alors pris en charge pour être bagués, pesés et mesurés. Après avoir été manipulé quelques minutes, chaque poussin est relâché dans l’étang et rejoint le reste de la crèche qui n'a pas été capturé.
Même si le baguage des flamants roses est une opération délicate, il n’altère en rien leur comportement ultérieur et il est réalisé dans le plus grand respect du bien-être animal. De nombreuses études ont montré que ni la survie, ni le succès de reproduction n’étaient affectés par cet évènement et par le port de bague.
Pourquoi organiser le baguage des flamants roses tous les ans ?
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Ces oiseaux emblématiques, inféodés aux lagunes peu profondes d’eau saumâtre et salée, restent une espèce vulnérable car la plupart des zones humides dont ils dépendent sont menacées.
Le baguage s’inscrit dans un programme d’études lancé dès la création de la Tour du Valat en 1954, et structuré de manière plus rigoureuse à partir de 1977.
Depuis lors, chaque année, la Tour du Valat équipe plusieurs centaines de flamants roses de bagues permettant d’identifier et de suivre chaque individu.
Ces observations ont permis de constituer une base de données unique au monde, essentielle pour mettre en place des mesures de conservation adaptées au contexte local et aux besoins spécifiques de l’espèce.
En 2024, au cours de nos observations de la colonie, nous avons identifié 27 individus différents nés et bagués en 1977, soit des oiseaux âgés de 47 ans !
SAVE THE DATE
Journée des parrains "flamants idéaux"
le samedi 19 octobre 2024
Chaque année, les parrains et marraines de flamants idéaux sont invités à la "Journée des parrains" organisée en automne. C'est une belle occasion pour eux d'en apprendre plus sur le Flamant rose, d'échanger avec les autres parrains/marraines mais aussi de découvrir qui se cache derrière Adopte un flamant ! Au programme : entrée offerte au Parc ornithologique de Pont de Gau (13), visite guidée, conférence et rencontre avec les hommes et les femmes qui œuvrent au quotidien à la préservation des zones humides.
Lancement des inscriptions en septembre pour les personnes concernées.
Son combat pour la restauration et la préservation de la posidonie en mer méditerranée est reconnu à sa juste valeur.
Le 3 décembre dernier, la mairie de Cannes a remporté le prix "Coup de cœur" décerné par ACT50 (1), un événement européen consacré à tous les enjeux du changement climatique, pour son action de protection des posidonies dans le cadre du programme PRIME (Posidonia Restoration Initiative for a resilient Mediterranean Ecosystem).
Ce programme, lancé en septembre dernier, porté par l’association NaturDive et financé à hauteur de 60.000 euros par le fonds de dotation Cannes, consiste à replanter des fragments de posidonies arrachés par des ancres ou lors de tempêtes.
Dans cette optique, 3.000m² d’herbiers vont être traités en trois ans, soit 1.000m² par an. Un suivi écologique sera également réalisé pendant cinq ans à l’issue de l’opération.
Transmission d’un trésor écologique aux générations futures
"La posidonie est le poumon de la Méditerranée, a déclaré David Lisnard, le maire de Cannes. Sa protection est un enjeu majeur. Le prix reçu par la Mairie de Cannes récompense une action pionnière et concrète, dans le cadre d’un travail constant et pragmatique de protection de la Méditerranée. Il témoigne de notre engagement à préserver ce patrimoine naturel unique, véritable trésor écologique, et à le transmettre aux générations futures."
Cette opération couplée à l’écomusée a permis d’étendre la zone d’interdiction de mouillage entre les îles de Lérins qui a été multipliée par six, passant de 7.000m² à 43.217m².
- ACT50 se traduit par adaptation, citoyens, territoires pour 2050. Il s’agit d’un rendez-vous d’experts, de citoyens, de décideurs, de chercheurs ou encore d’étudiants concernant la transition et le développement durable. ACT50, qui s’est tenu début décembre, a été organisé par La Tribune, les ministères chargés de l’écologie, du climat et du logement, le Cerema et l’association France urbaine.
Depuis quelques années, le port de Théoule-sur-Mer rencontre un problème d’agitation. "La houle rentre à l’intérieur du bassin et ça a un effet au niveau des bateaux qui tirent sur leurs amarres et on a eu des bateaux abîmés à cause de ça, soupire Caroline Hemingway, directrice du service maritime de la Ville. Il faut donc ralentir la houle pour protéger les personnes et les biens."
La solution serait donc d’allonger le musoir, c’est-à-dire la partie terminale de la digue. Et ce dossier devrait bientôt être clôturé, puisque les travaux sont envisagés dans le courant du mois de janvier.
Mais avant, la Ville a dû mettre en place des mesures compensatoires. Et quitte à le faire, autant en profiter pour mettre en place un volet expérimental, et ne pas "réaliser des mesures pour réaliser des mesures. Autant participer à la science."
Alors, un partenariat a été conclu entre la municipalité et l’université Stella Mare, en Corse.
"Voir si un temps de résidence est favorable à l’espèce"
Parmi ces mesures compensatoires, il y a notamment la relocalisation de 31m² d’herbiers de posidonies, à quelques mètres de leur emplacement initial. "Le simple fait de réimplanter de la posidonie c’est de l’expérimentation, mais ça ne nous suffisait pas."
Certains plans, plutôt que d’être transféré dans la foulée, ont donc été transportés en bateau jusqu’en Corse puis stocké dans un bassin d’eau de mer, reproduisant au maximum les conditions de leur milieu naturel, puis acheminé de nouveau à Théoule pour y être transplanté.
"L’idée c’est de voir si un temps de résidence est favorable à l’espèce, détaille Briac Monnier, enseignant chercheur à Stella Mare et chef de l’opération. Pour tester si dans le cas de phase de travaux comme c’est le cas ici, on peut les maintenir un certain temps avant de pouvoir les replanter."
Si les boutures transplantées mi-novembre – une centaine – par les membres de Stella Mare ainsi que par des agents municipaux sont restées une trentaine de jours en bassin, d’autres plants attendent encore leur tour. "L’objectif c’est d’essayer de les transplanter au bout d’un, deux et trois mois, pour évaluer s’il y a une reprise."
Nombre de feuilles, de tiges…
Une fois par mois, pendant trois mois, l’équipe reviendra pour effectuer des suivis et relever des paramètres, pour surveiller la plante et sa santé: "Nombre de feuilles sur chaque plan, nombre de tiges, longueur des rameaux… On mesure aussi le taux de glucide dans les racines de la plante, pour voir si elle est en bonne santé ou pas."
Enfin, pour protéger ces herbiers de posidonie de l’ancre des bateaux, le service maritime travaille actuellement sur un balisage.
"Avec toute la force environnementale de Théoule, sur le plan maritime ou terrestre, [...] on veut vraiment qu’elle devienne une ville d’expérimentation en faveur de la biodiversité et de l’environnement", conclu Caroline Hemingway.
Les agents de la Ville formés aux expérimentations
Ce n’est pas la première fois que Théoule-sur-Mer travaille avec Stella Mare. Une convention de partenariat a déjà effectivement été signée en vue d’un "transfert de technologie de réimplantation de l’oursin".
L’université "maîtrise la réimplantation de l’oursin en Corse. Là, l’enjeu c’est de voir si leur procédé marche sur le continent", confie Caroline Hemingway, directrice du service maritime de la Ville. Pour faciliter les choses, les agents de son service ont été formés pour effectuer des manipulations afin d’éviter les déplacements récurrents des universitaires corses.
En parallèle, toujours pour l’université, les agents réalisent, toutes les semaines, et une fois par mois en fonction des périodes de ponte, un relevé d’indices gonadiques.
Pesée des organes sexuels
Les agents plongent pour récupérer quinze oursins, puis les mesurent, les pèsent, les ouvrent et pèsent les gonades (organes sexuels), déterminent leur sexe… Ces données sont ensuite envoyées à Stella Mare.
Pour mener à bien cette mission, une cellule de plongée et un petit laboratoire ont été mis en place dans le poste de secours, au port de Théoule.
Et, très bientôt, un inventaire des oursins va être réalisé, par les agents toujours. Et si au bout de quelques années un déclin de l’oursin est constaté, "il va falloir qu’on travaille avec les services de l’état pour interdire la pêche dans le parc".
En permettant aux agents – du service maritime mais également ceux des services techniques – d’assurer ces missions d’expérimentation, "nos agents trouvent un sens à ce qu’ils font. Ils sont contents d’arriver le matin, ils savent qu’ils vont participer à des projets qui vont, quelque part, protéger l’environnement et la planète."
L'ASPAS est une association reconnue d’utilité publique et 100 % indépendante. Une exception pour une association de protection de la nature.
Découvert par podcast de cause à effet https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/de-cause-a-effets-le-magazine-de-l-environnement/au-nom-de-jane-goodall-9211233
Quelles conséquences de ces panneaux sur la faune et la flore?
En préambule, rappelons que selon l’IPBES (plateforme Intergouvernementale sur la Biodiversité et les Services éco-systémiques), sur les 8 millions d’espèces animales et végétales recensées, environ 1 million est menacé d’extinction au cours des prochaines décennies. La première cause, c’est la perte d’habitat des espèces. C’est le cas pour les parcs solaires qui imposent le déboisement à l’endroit du parc mais aussi entre 50 et 100m autour afin d’éviter les incendies, mais aussi sur des km de raccordements sous terrains.
La hausse de la température serait aussi néfaste?
Les panneaux provoquent un réchauffement local du secteur. En été, leur surface peut atteindre 85°. Ce qui crée des dômes de chaleur. Leur aspect passe pour de l’eau pour certains insectes qui s’y posent et grillent. Les apiculteurs fuient d’ailleurs ces centrales solaires. Mais paradoxalement, l’impact le plus néfaste est en hiver. Exemple, le crapaud qui entre en hibernation à proximité, trompé par la hausse des températures, va sortir pour se reproduire en plein hiver. Et mourra de froid. Des études ont démontré la baisse majeure de la population de chauve-souris en présence de ces panneaux. Toute la chaîne alimentaire peut se trouver perturbée. La biodiversité est en danger.
Quelles espèces impactées sur le site du projet de parc solaire à Séranon?
Début septembre, un écologue indépendant a mis au jour trois espèces protégées à forts enjeux de conservation qui n’avaient pas figuré à l’étude d’impact: le campagnol amphibie, et deux oiseaux, le verdier d’Europe et le chardonneret élégant. Début octobre, une autre étude indépendante a conclu que le risque pour le muscardin (rongeur) et la Crossope de Miller (musaraigne aquatique) était caractérisé.
Il y a des risques que l’on ignore encore?
Des études débutent ou sont en cours et on déploie à marche forcée sans respecter le principe de précaution. Tant que l’on ne connaîtra pas les risques exacts que l’on fait prendre à la biodiversité, il ne faudrait pas faire ces aménagements. Le Conseil d’État a rappelé en décembre 2021 la nécessité d’analyser les risques sur les espèces protégées.
Depuis un an, l’OFB travaille avec des bureaux d’études pour connaître l’impact de ces installations sur les oiseaux. On pourrait s’en moquer. Mais la biodiversité, c’est nous aussi. Et cela nous impacte déjà.
Projet de parc Solaire à Levens
https://www.nicematin.com/environnement/-les-panneaux-sur-les-toitures-pas-dans-la-nature-a-levens-bras-de-fer-autour-du-projet-de-parc-solaire-au-mont-arpasse-953382
Projet de parc Solaire Séranon/Valderoure
https://www.nicematin.com/environnement/-j-aimerais-vraiment-empecher-le-massacre-elle-se-bat-contre-les-projets-de-parcs-photovoltaiques-en-cours-dans-le-haut-pays-grassois-953393
Proposition de projet de parc solaire aux Monts d'Azur - refusé par ce défenseur de la biodiversité qui s’insurge contre les parcs solaires en pleine nature
https://www.nicematin.com/environnement/-ils-m-ont-propose-un-projet-sur-80-hectares-j-ai-refuse-ce-defenseur-de-la-biodiversite-s-insurge-contre-les-parcs-solaires-en-pleine-nature-953385
C’était "il y a trois, quatre ans". Et aujourd’hui encore, cette initiative met Patrice Longour en colère. Le fondateur de la réserve biologique des Monts d’Azur, à Andon, raconte comment on lui a proposé d’accueillir un parc photovoltaïque de 80 hectares sur ses terrains, au col de Bleine. "On m’a indiqué que j’avais tout intérêt à accepter. J’ai refusé."
Arracher des arbres pour planter des panneaux solaires? Inconcevable pour ce farouche défenseur de la biodiversité, qui fait cohabiter dans sa réserve bisons, cerfs et chevaux de Przewalski. "Je ne comprends pas comment au XXIe siècle, on peut se permettre de sacrifier des territoires qui sont l’avenir, en particulier des territoires sauvages. Ce n’est pas ça, l’écologie!"
Patrice Longour le précise: il n’a rien contre le photovoltaïque. Au contraire. "C’est une partie de la solution. Mais cela doit d’abord être fait dans les parties urbanisées. Ensuite, on pourra éventuellement penser à les mettre à la campagne. Pour l’instant, c’est juste une aberration. Commencez par panneauter les villes!"
Participez à la Fête du Sol Vivant et découvrez des ateliers, conférences, activités pour préserver nos sols.
Découvert lecture tardive article https://www.nicematin.com/climat/pour-gerer-les-biodechets-moins-de-km-et-plus-de-solutions-locales--949177