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Lancez vous avec my Explore Bag sur l'une de nos aventures ! Explorez de manière optimisé, apprenez, jouez, et profitez de supers recommandations et anecdotes !
découvert par article Nice Matin https://www.nicematin.com/economie/avec-my-explore-bag-le-tourisme-raisonne-est-dans-le-sac-921341
L’histoire de My Explore Bag, c’est celle d’Adrien Salaün et Emmanuel Chichignoud, deux étudiants de l’IUP de tourisme de Nice qui, en 2017 durant leur stage de fin d’études dans une agence réceptive marocaine, sont chargés de développer des activités de team building destinées aux salariés d’entreprise. Les voilà donc à concevoir, gamifier et animer des rallyes urbains sur tablettes.
Le succès est au rendez-vous et "Nous nous sommes alors rendu compte qu’on avait acquis une solide expertise en tant que game designers", se souvient Adrien Salaün.
BtoBtoC
Il faudra néanmoins attendre 2019 pour que les deux amis aient l’idée de faire profiter le grand public de leurs aventures touristico-ludiques. Et avril 2021 pour que My Explore Bag voie le jour à Nice après une incubation au sein de Provence Travel Innovation, la structure dédiée au tourisme de loisirs, d’affaires ou événementiel.
"Cela nous a permis de décrocher un premier contrat: Odyssée en Provence. Les offices de tourisme de Martigues, Istres, Miramas et Salon-de-Provence se sont réunis pour financer notre preuve de concept et donc valider notre concept de gamification des territoires", précise Adrien Salaün, CEO de la startup. Lequel sera peaufiné par un financement de Bpifrance (Bourse French Tech) et une accélération à l’Open Tourisme Lab à Nîmes en 2022 qui verra la naissance de l’application mobile.
My Explore Bag vise en priorité le BtoB, plus précisément les collectivités et les offices de tourisme à qui elle vend un jeu sur mesure. "Ils sont nos ambassadeurs en prescrivant le jeu auprès du grand public." Du BtoBtoC.
Charge ensuite à Arien Salaün et Emmanuel Chichignoud de rédiger le contenu culturel, d’inventer les énigmes ou la chasse au trésor, d’aller effectuer les repérages sur le terrain… "C’est notre valeur ajoutée."
Phygital et vertueux
Refusant que leurs utilisateurs – les Voyajoueurs ainsi que les appelle Adrien Salaün – aient le nez dans leur smartphone alors que l’objectif des escape games est de leur faire découvrir un lieu et échanger entre eux, les deux startuppers décident de coupler leur appli mobile à des objets d’exploration contenus dans un sac à dos. D’où le nom de My Explore Bag, illustration parfaite d’un concept phygital.
Dans la besace made in France et en matière upcyclée, on trouve une boussole, un monocle de vérité pour décrypter les énigmes, un livret avec les points d’intérêt, les recommandations locales et des fiches de bonne pratique disponibles en français et en anglais…
"Le jeu ne s’adresse pas qu'aux enfants (dès 8ans) mais à toute la famille. Nous voulons changer le tourisme, le rendre plus raisonné. On explique qu’il ne faut pas crier dans un village pour ne pas déranger les habitants ou marcher hors des sentiers. Nous nous adressons aux estivants mais surtout aux locaux pour qu’ils puissent faire des activités à petits prix."
Dans les Alpes-Maritimes, la Communauté d’Agglomération de la Riviera française (CARF) et ses 14 communes ont été en juillet 2022 les premières séduites par le concept phygital de My Explore Bag.
Elles viennent d’être rejointes par la Métropole Nice Côte d’Azur. "Nous avons remporté un appel d’offres et développerons des jeux pour toutes ses communes", précise le CEO. Une vingtaine comme Nice, Villefranche-sur-Mer, Cagnes-sur-Mer… seront disponibles dans les prochains jours et les quinze autres suivront en 2025.
Team building
My Explore Bag qui a été lauréate 2023 du réseau Entreprendre Côte d’Azur ambitionne de dépasser les frontières régionales pour se développer d’ici trois ans dans toutes les villes à potentiel touristique en France. Parallèlement, elle poursuit son activité de team building, celle par qui tout a commencé mais qui "ne représente que 30% de notre chiffre d’affaires. Il devrait atteindre les 100k€ cette année", se projette Adrien Salaün.
Il prévoit d’endosser le rôle de commercial pour faire connaître cette offre aux entreprises des grandes destinations françaises mais "pas avant d’avoir livré toutes les villes de la métropole niçoise"… L’exploration des possibilités de la startup ne fait que commencer.
Tarifs de la location de My Explore Bag: de 15 à 49€.
Premiers clients pour le Château de Théoule: le luxueux hôtel a ouvert ses portes comme prévu vendredi dernier. Un vrai baptême du feu - ou de l’eau étant donné la météo! - qui a permis à l’équipe (BMF en est le propriétaire, Millesimes, le gestionnaire) d’identifier les points plus sensibles de l’hôtel et de réagir. Il faudra compter un mois pour que l’établissement prenne sa vitesse de croisière.
Le temps de terminer quelques travaux dans les chambres et à la Villa des pêcheurs, l’une des annexes de l’établissement. De boucler le recrutement pour la saison (il reste des emplois à pourvoir) également. Après la savonnerie, le château du lord écossais, la résidence de vacances du CCAS, voici venu le temps de l’hôtellerie raffinée pour ce château taillé dans la pierre de l’Estérel. 44 chambres et suites, une plage privée, deux bars, un spa, une piscine extérieure, deux restaurants aux identités différentes, un rooftop pour les événements d’entreprises ou privés.
"Ils font partie du problème mais ils peuvent être la solution". Par ces mots, Amélie Deloche explique son combat. Co-fondatrice du collectif "Paye ton influence", elle alerte quotidiennement les influenceurs pour leurs pratiques souvent incompatibles avec le réchauffement climatique.
Ce sont les leaders d’opinion de demain, on va avoir besoin d’eux. Nous ne sommes qu’aux balbutiements de cette industrie, il y a encore beaucoup de flou juridique qu’il va falloir encadrer."
Une méthode que partage Thomas Wagner, alias Bon Pote. Sur les réseaux sociaux, il interpelle régulièrement les influenceurs pour leur faire prendre conscience de l’urgence climatique mais s’est récemment attiré la foudre des internautes.
Il y a quelques jours, une polémique a éclaté sur Twitter autour de la dernière vidéo de Lucas Hauchard, alias Squeezie. Le plus gros youtubeur français offrait "plus de 100 000€ de cadeaux" et des vacances à ses abonnés. "L’initiative est évidemment louable, c’est très bien venant de sa part", reconnaît Thomas Wagner. Seul hic, ces cadeaux comprenaient des voyages en avion à l’autre bout du monde et pour Thomas, ça ne passe pas :
Vu plus d’1,5 millions de fois, le tweet n’a pas manqué de faire réagir : "Tu nous casse les couilles avec ton réchauffement climatique de merde", peut-on lire en commentaire. "J’ai reçu des milliers d’insultes et des menaces de mort, ajoute-t-il, mais dans le lot, j’ai aussi des influenceurs à 250 000, 300 000 parfois même 2 millions d’abonnés qui m’ont soutenu. Il y a encore énormément de boulot mais je vois quand même du positif dans cette histoire."
Que se passerait-il si Squeezie ou Léna Situations devenaient écolo ?"
C’est une question que s’est posé le collectif Paye ton Influence. Dans une tribune publiée l’an dernier dans le média "Vert", le groupe avait interpellé les influenceurs pour une prise de conscience générale. Fondée en décembre 2021, l’association est désormais bien identifiée dans le milieu. "Il y a eu une vraie évolution là dessus. Les marques, le gouvernement et les agences d’influenceurs nous connaissent très bien et on travaille régulièrement ensemble", précise Amélie Deloche.
La loi visant à encadrer l’influence commerciale votée en juin dernier en est la preuve. "Avant, il y avait une liberté totale et une certaine impunité dans cette industrie. Aujourd’hui ça ne passe plus et leurs communautés leur font savoir. Leur audience et leur responsabilité sont immenses, ils ne doivent pas oublier ça."
Mais se former aux enjeux écologiques prend du temps, c'est un sujet complexe, et beaucoup ne savent pas comment s’y prendre. "Certains influenceurs sont curieux d’apprendre, ils veulent bien faire mais ne savent tout simplement pas comment communiquer dessus", reconnaît Charlotte Lemay. Mannequin et influenceuse, elle partage à ses 150 000 abonnés son éthique du slow travel, ses voyages en train, et ses astuces pour une mode plus éco-responsable. "Certains ne peuvent pas se passer de l’avion pour leur vie professionnelle. Je pense surtout qu’il faut pouvoir parler d’écologie sans devoir culpabiliser les autres, personne n’est parfait."
Obligés de privilégier le train à l'avion
Dans l’épisode n°4 de notre dossier, nous avions comparé les prix et émissions de CO² de plusieurs trajets à destination de Nice. L’avion est souvent, et de loin, le transport le plus néfaste pour l’environnement.
Pour Rémy Knafou, géographe, spécialiste du tourisme et membre du comité d’experts de notre dossier Destination 2050, la concurrence du secteur aérien ne pourra pas durer éternellement : "Le moyen de transport le plus polluant est celui qui bénéficie des avantages fiscaux les plus importants, c’est le monde à l’envers et c’est aberrant si l’on veut appliquer une politique environnementale globale", souligne-t-il.
Alors que le trafic aérien a pratiquement retrouvé ses chiffres d’avant Covid, les leviers économiques vont s’imposer naturellement : "Le pétrole a passé son pic de production et le kérosène sera taxé un jour. Il en résultera une augmentation du prix du billet et, à terme, une baisse potentielle du trafic, tant que des énergies de substitution n’auront pas pris le relais. Mais, en attendant, les prévisions de trafic aérien sont à la hausse”, conclut le géographe
Voilà le type de messages de prévention que l’on pourrait imaginer à l’avenir sous les publications d’influenceurs. "Ce serait une bonne chose", s’interroge Thomas Wagner, même si la responsabilité relèverait des plateformes. "Mais ce serait un peu hypocrite", ajoute Amélie Deloche. "Si on met cela en place pour les influenceurs, on doit aussi l’imposer pour le secteur de la publicité et indiquer l'empreinte carbone de chaque voyage. Pourquoi sanctionner l’un et pas l’autre ? Ce serait injuste." Alors peut-on faire autrement ?
Il faut dès maintenant mettre fin aux concours d’influenceurs qui font gagner des billets d’avion", insiste Thomas Wagner. Une mesure partagée par le collectif Paye ton Influence mais aussi par Charlotte Lemay. "Je ne vais pas mentir, je prends encore un peu l’avion quand je n’ai vraiment pas d’autres choix", précise la jeune femme, actuellement en voyage, en train, dans le nord de l’Europe. "Les influenceurs devraient montrer qu’une autre alternative est possible. Déjà, ne plus mettre en avant leur déplacement en avion serait un plus. Moi je ne le fais plus depuis longtemps."
Une niche qui ne doit pas le rester
Même si la prise de conscience des influenceurs progresse, "on ne va pas se mentir, ça reste marginal", reconnaît Amélie Deloche. Si Charlotte Lemay rassemble 150 000 followers, c’est peu, comparé aux 6,8 millions d’abonnés de Squeezie, 4,2 millions pour Lena Situations ou les 8,7 millions de personnes qui suivent Nabilla.
"Les influenceurs avec une démarche éco-responsable ont parfois du mal à sortir de leur cercle, à toucher d’autres communautés plus importantes. Ils prêchent des convaincus", explique Amélie Deloche. "Pour ma part, je suis un peu entre les deux", sourit Charlotte, qui a pu échanger avec des personnalités plus connues. "Certaines sont réceptives à ce discours, d’autres non, mais on va avoir besoin de tout le monde".
Vers une influence plus responsable ?
Comment intégrer l’écologie dans son quotidien de voyageur influenceur ? Certains ont déjà changé leurs habitudes : "Quand je pars dans les Pyrénées, j’ai toujours un sac plastique sur moi pour ramasser les déchets, explique Laetitia Palloure. Ce n’est pas grand chose, mais c’est déjà ça". A chaque découverte de lieu, la jeune femme réfléchit aussi à sa communication : "Est ce que j’en parle ? Comment je présente le lieu ? Qu’est ce que je montre ?", elle se pose toutes ces questions.
Car même à sa petite échelle, l’influence se fait ressentir. Laetitia s’est un jour retrouvée dans la grotte Notre-Dame-de-Vie dans les Pyrénées, un lieu insolite prisé par quelques instagrammeurs. "Un article d’un grand média pointait du doigt notre responsabilité sur la dégradation du lieu. A l’époque je n’avais que 1500 abonnés, mais je me suis sentie visée", regrette-t-elle. Désormais, elle ne communique plus les coordonnées GPS d’un lieu, pour éviter la surfréquentation et les potentielles dégradations.
Enfin, le collectif Paye ton Influence participe à des ateliers avec La Fresque du Climat pour former les influenceurs à l’urgence climatique. “Ce serait bien que les influenceurs fassent davantage la promotion de voyages en France, on aurait tout à y gagner", termine Amélie Deloche. En septembre, le gouvernement prévoit un plan national de lutte contre le surtourisme et souhaite collaborer avec les influenceurs pour sensibiliser leur audience qui devra, elle aussi, se responsabiliser.