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Des épisodes pluvieux, plus ou moins forte intensité, avec des cumuls parfois importants, sont attendus en cette saison automnale. Cette année encore, la sécheresse des sols, qui retiendront moins d’eau, et la température exceptionnellement élevée de la Méditerranée sont des facteurs aggravants.
Les Alpes-Maritimes ont déjà fait face à des événements météorologiques graves ces dernières années, aussi la sensibilisation préventive est primordiale. Il convient de se préparer et préparer son foyer à faire face en cas d’alerte météo.
Les bons gestes
Adoptez les bons comportements en cas de phénomènes méditerranéens dangereux, tels que les pluies intenses et/ou les orages pouvant provoquer des inondations rapides :
Reportez tous vos déplacements, que ce soit à pied ou en voiture
Ne prenez pas votre voiture ou ne restez pas dedans ; quelques centimètres d’eau suffisent à l’emporter
Laissez vos enfants à l’école ou à la crèche : ils y sont en sécurité
Restez ou rentrez dans un bâtiment et réfugiez-vous à l’étage
Coupez, si possible et sans vous mettre en danger, les réseaux de gaz, d’électricité et de chauffage
Ne descendez pas dans les sous-sols ou les parkings souterrains
Éloignez-vous des cours d’eau, des berges et des ponts. Pour éviter la foudre, ne vous réfugiez pas sous un arbre
Restez informé et à l’écoute des consignes des secours et de votre mairie
Contactez les personnes vulnérables et isolées en privilégiant les SMS afin de laisser les réseaux disponibles pour les secours.
Il pleut, il mouille, c’est la fête à la grenouille. Il faut célébrer la pluie parce qu’elle est nécessaire à l’équilibre de la planète. Seulement, une pluie qui ruisselle mal, qui s’infiltre mal dans les sols, une pluie trop abondante, ça peut parfois être fatal. Entre une urbanisation galopante et le changement climatique observé, il convient de s’occuper sérieusement du problème de l’eau.
Innovation de rupture
F-Reg https://f-reg.fr/, la société fondée à Biot en 2014 par Emmanuel Curinier et Thierry Courbon, a la solution. Elle a déposé un brevet pour son innovation de rupture qui consiste à poser une vanne hydrodynamique (aux paramètres de fonctionnement établis sur-mesure par le bureau d’études F-Reg) sur un réseau d’assainissement déjà en charge ou nouvellement créé. L’idée est d’utiliser ce réseau et lui donner une fonction de stockage.
"Nous souhaitons que notre innovation ait un réel impact sur l’environnement. Nos vannes permettent de faire face aux fréquentes mises en charge des réseaux d’assainissement, provoquées soit par des pluies importantes, soit parce que le réseau existant est sous-dimensionné... Nous sommes en croissance et cette levée de fonds va nous permettre d’accélérer pour atteindre 10 ME de chiffre d’affaires d’ici 2026 contre 1,5 million d'euros cette année", indique le cofondateur Emmanuel Curinier.
Cette levée de 2 millions d’euros, bouclée en moins d’un an auprès du fonds d’investissement toulousain iXO Private Equity, va contribuer à soutenir l’expansion de la structure.
Bilan carbone divisé par 25
Premier réflexe, staffer. Pour l’heure, seize personnes composent la société basée à Biot, dont sept collaborateurs en bureau d’études. L’équipe devrait s’étoffer. "Nous recherchons des commerciaux et des profils dans la production pour augmenter notre visibilité en local, avant de performer à l’international."
Actuellement, plus de 160 vannes F-Reg ont d’ores et déjà été posées en France, à Monaco et Bruxelles. Plus de 40 collectivités sont déjà équipées de cette technologie. C’est beaucoup? "Trop peu, répond Emmanuel Curinier, quand on sait qu’il existe plus de 15 000 services qui gèrent des systèmes d’assainissement..." D’où ce tour de table qui va permettre de déployer les équipes pour faire savoir ce savoir-faire. Ce qui est toujours difficile. "C’est un milieu où il y a nombre d’acteurs à convaincre, poursuit le cofondateur.
Et d’énumérer: Le bureau d’études prescripteur, l’Agence de l’eau qui finance, la police de l’eau qui vérifie la conformité, le client et parfois son exploitant. Certes, on nous écoute différemment aujourd’hui parce que notre solution fait ses preuves dans plusieurs villes. D’autant que, dans des zones où il y a des problèmes de pollution en temps de pluie, on a le choix entre installer un bassin d’orage ou de rétention avec des travaux lourds et un bilan carbone catastrophique ; Ou alors utiliser le patrimoine existant et diviser l’addition par cinq ou dix (car plus besoin de foncier, etc) et diviser par 25 le bilan carbone (plus de béton, plus de terrassement) pour une mise en place en quelques mois."
Parfois, suivant les installations en place, ce n’est pas toujours envisageable, mais quand ça l’est, tout le monde y gagne. Surtout la planète.
Pour ce nouvel épisode, consacré aux risques d’inondations, le journaliste a parcouru de nombreux kilomètres au sein de l’hexagone et il s’est particulièrement arrêté dans les Alpes-Maritimes.
À Mandelieu-la-Napoule, d’abord, commune frappée trois fois ces dernières années par des inondations monstres, et qui a investi dans des véhicules amphibies! Conçus par et pour l’armée suédoise, ils permettent d’aller porter secours aux sinistrés dans les cas extrêmes. Une première en France!
Par la suite, l’homme a rencontré Francine Bégou-Piérini, 83 ans, à Biot, une militante acharnée contre la bétonisation. Victime d’une inondation en 2015, elle tient tête aux promoteurs immobiliers autour de chez elle avec une énergie incroyable pour qu’ils renoncent à imperméabiliser les sols. Hugo Clément a également été à la rencontre d’Eric Daniel-Lacombe, LE grand spécialiste de l’urbanisme en zone inondable.
Il a créé un quartier entièrement résistant aux inondations à Romorantin (Loir-et-Cher). Depuis, il invente de nouveaux aménagements dans la Vallée de la Vésubie et ailleurs pour protéger les habitants des tempêtes à venir. Trois ans après les ravages de la tempête Alex sur notre territoire, les choses ont-elles changé?
"Sur le front, orages, inondations: sommes-nous prêts?", ce lundi à 21h05, sur France 5.