2122 liens privés
À moins d’avoir vécu dans une grotte sans connexion Internet ces derniers jours, vous avez obligatoirement entendu parler du Consumer Electronic Show (CES) de Las Vegas. Cette grand-messe de la tech grand public attire quelque 140.000 visiteurs impatients de découvrir les toutes-dernières innovations – pour le meilleur et parfois le pire – en matière de santé, automobile, électroménager... le tout mâtiné d’intelligence artificielle.
Près de 1.500 startups venues du monde entier ont participé à cette 25e édition. Parmi elles, 110 françaises dont 14 sudistes – et 8 azuréennes – accompagnées pour la 8e année par la Région Sud et RisingSUD(1) étaient du voyage pour faire briller leurs créativité et excellence.
Parce que la concurrence est rude et que ces deux qualités ne suffisent pas pour attirer l’attention des investisseurs, distributeurs, donneurs d’ordre et autres grands groupes, les pépites régionales ont été coachées avant leur départ avec préparation logistique, media training et séances de pitch...
Quels objectifs s'étaient-elles fixés? Les Azuréennes Epseed, Ovibar, Aqualung, Beparentalis et autres Videtics racontent leur business trip. Car une fois n'est pas coutume, ce qui se passe à Vegas ne doit pas y rester.
(1) En partenariat avec la CASA, les métropoles de Nice Côte d’Azur et Aix-Marseille.
Ovibar désaltère les Etats-Unis
Dans un pays où la petite bouteille d’eau coûte entre 6 et 9 $, l’OviX, le mini-bar révolutionnaire de la Niçoise Ovibar, joue crânement sa chance à Las Vegas et "suscite l’intérêt", souligne Ovadia Schvarcz, le dirigeant d’Ovibar venu présenter en exclusivité sa toute dernière nouveauté, "un nouveau produit qui filtre l’eau parfaitement en trois étapes et distribue instantanément de l’eau chaude, froide, tempérée, tiède ou gazeuse, tout en permettant également de préparer du thé, du café, ou d’aromatiser l’eau selon les goûts".
Pour l’entrepreneur très fier de représenter la région Sud et la ville de Nice, au sein du pavillon français de la French Tech il s’agit d’une véritable technologie de rupture qui redéfinit la façon de consommer l’eau dans le monde. "Nous sommes convaincus que l’OviX trouvera sa place dans n’importe quelle cuisine, aussi bien en France qu’à l’international", espère Ovadia Schvarcz qui, en participant à ce premier CES, recherche dans un premier temps des distributeurs outre-Atlantique mais aussi à travers le monde.
Aqualung fait respirer le CES
Aqualung, leader mondial dans la conception et la fabrication d’équipements de plongée, n’était pas à Las Vegas qu’il se voyait déjà récompensé de l’Award Best of Innovation du CES pour Aquasense, son nouveau détendeur électronique et connecté.
Une rupture technologique qui a attiré près de 3.000 visiteurs, néophytes comme passionnés, sur le stand de la French Tech. Fruit de quatre années de R&D, Aquasense offre une assistance aux plongeurs et des informations en temps réel sur la respiration rendant l’exploration sous-marine plus accessible.
Présent pour la première fois à Las Vegas, l'entreprise fondée par Jacques-Yves Cousteau et Emile Gagnan est à la recherche de distributeurs potentiels, de clients et d’investisseurs car le nouveau détendeur "va nécessiter des investissements pour passer à l’échelle, notamment dans la production, précise Michel Abaza, le CEO du groupe basé à Carros et Sophia Antipolis. Le CES nous a permis de sortir de l’écosystème plongée et de nous adresser au grand public du monde entier."
Même si Aqualung était aussi présent le week-end dernier au Salon de la Plongée à Paris...
Epseed conforté dans sa stratégie
Deux ans après sa création, la Cagnoise Epseed est à Las Vegas pour faire connaître au plus grand nombre Seed, son boîtier qui sécurise et contrôle le télétravail des travailleurs hybrides, nomades digitaux et autres artisans et techniciens.
"Le CES est une opportunité unique de légitimer notre solution sur la scène internationale, confie Kélian Bailet, président de la startup qui accomplit ainsi son rêve d’enfant de participer avec sa propre entreprise au plus grand salon de la tech dans le monde. Cet événement représente une vitrine exceptionnelle pour valoriser notre innovation auprès de toutes les entreprises."
Durant le CES, l’équipe d’Epseed s’est attachée à nouer des partenariats stratégiques, notamment pour produire son boîtier à une plus grande échelle et intégrer sa solution dans divers écosystèmes. Egalement dans son viseur, "entrer en contact avec des distributeurs, des investisseurs et, bien sûr, des clients potentiels, notamment sur le marché nord-américain". Les Azuréens ont pu constater un intérêt marqué pour les solutions dédiées au télétravail et à la sécurisation des données professionnelles, ce qui confirme la pertinence de leur produit.
"La demande dans ce domaine est particulièrement forte, notamment sur le marché nord-américain, où le télétravail est solidement ancré dans les pratiques professionnelles."
BeParentalis au service de la vie
Participant pour la première fois au CES, la Niçoise BeParentalis – portée par le Dr Aymen Kebaili, pédiatre réanimateur de l’hôpital Lenval – a dévoilé son assistant médical multilingue dopé à l’intelligence artificielle qui entend sauver des millions de vies d’enfants dans le monde.
Comment? En s’appuyant sur des milliers de données pédiatriques validées, "il donne aux parents un accès fiable et instantané à des réponses et recommandations médicales adaptées à la santé de leurs enfants, permettant un suivi et une gestion des symptômes en temps réel", explique Bastien Combes, cofondateur de la startup.
Parentalis a suscité un fort intérêt car "la santé des enfants représente un défi mondial avec peu de solutions véritablement innovantes. Nous avons pu rencontrer un panel varié d’acteurs stratégiques, notamment des investisseurs de la région de Nicosie en Chypre qui pourraient nous aider à renforcer notre offre." Des contacts ont également été pris avec des partenaires potentiels, ce qui permettrait à la startup d’accélérer son développement.
Autant d’opportunités qui confortent les entrepreneurs dans leur décision de positionner BeParentalis comme une solution globale à destination des parents. L’assistant sera lancé le mois prochain en France.
Mission réussie pour Videtics
En se déplaçant à Las Vegas, la Sophipolitaine Videtics voulait renforcer sa présence à l’international. Mission réussie pour la Sophipolitaine leader dans l’analyse vidéo en temps réel par intelligence artificielle. "Notre objectif était de chercher en priorité des clients puis des partenaires aux Etats-Unis, explique Alan Ferbach, son cofondateur et président. Nous avons notamment pu approfondir les contacts que nous avions noués précédemment dans le cadre du programme Netva (New Technology Venture Accelerator, ndlr) et nous déploierons notre solution avec eux. Nous avons également renforcé nos liens avec un partenaire européen déjà implanté outre-Atlantique."
Le startupper a profité du salon pour se rapprocher d’intégrateurs-installateurs qui sont dans le retail et l’hospitalité-tourisme, deux verticales où sa suite logicielle permettra notamment de quantifier le flux piétonnier.
Bon accueil pour Kapsys
Déplacement fructueux pour la Mouginoise Kapsys venue présenter KapX qui, grâce à l’IA dont il est doté, aide à l’orientation et à la mobilité des déficients visuels sévères.
Pour son 1er CES, la startup voulait faire connaître son innovation technologique et trouver des partenaires de distribution en Amérique du Nord. "Nous sommes également ouverts aux discussions potentielles avec des investisseurs, souligne Aram Hekimian, son CEO, ravi de l’affluence sur le stand. Nous avons rencontré de nombreux acteurs intéressés par KapX, en particulier des distributeurs potentiels aux Etats-Unis, des investisseurs et sociétés intéressées par notre technologie et son usage dans d’autres domaines. Des associations se sont proposées pour le tester."
Deux trophées pour DataGreen
Satisfecit pour la Niçoise DataGreen, filiale de Netsooon.ai, qui a été doublement récompensée. La deeptech qui développe des datacenters écoresponsables a reçu le Green Tech Award de Dassault Systèmes dans le cadre des CES Business France Awards ainsi que le CES Innovation Awards Honoree dans la catégorie Sustainability & Energy Power du salon. Une belle mise en lumière pour DataGreen à la recherche de partenaires pour être présente aux Etats-Unis d’ici la fin de l’année. La startup intègre des outils d’intelligence artificielle (IA) et de machine learning (ML) pour transformer la gestion des datacenters et réduire de 75% leur consommation énergétique, de 82% leurs émissions de CO2. La startup prévoit d’aller plus loin en ouvrant sa première usine verte en Région Sud.
Ces deux-là étaient faits pour s’entendre. Car, comme Bertrand Piccard, David Lisnard ne croit pas que la transition écologique soit synonyme "de décroissance et de punition." Ni que l’on "sauvera la planète en mangeant du quinoa et en faisant du skate dans des rues où l’herbe pousse." Non, notre salut passera par "l’investissement et l’innovation."
Pour que ça fonctionne et qu’elle participe "à la protection de l’environnement", cette innovation doit être portée par des "solutions économiquement rentables", complète l’explorateur suisse, dans un message vidéo destiné au conseil municipal cannois.
"Fédérer écologie et économie"
"L’idée est de fédérer écologie et économie, au bénéfice des citoyens et d’une croissance qualitative, poursuit-il. On peut vivre mieux, en respectant l’environnement." Et les réalisations cannoises en la matière (réutilisation des eaux usées, protection de la mer, réseaux de chaleur, bus électriques, création de la Force locale décarbonée...) ont "convaincu" l’Helvète, pionnier des technologies propres et auteur du premier tour du monde en ballon (1999), puis en avion solaire (2016).
Dans cet esprit, il a créé, il y a huit ans, la fondation Solar Impulse (FSI), qui labellise et promeut auprès des décideurs, des solutions pour atténuer, ou s’adapter au changement climatique. "Dans l’agroalimentaire, les BTP, les transports, les procédés industriels et les services publics: eau, énergie, déchets", liste le maire.
Programme qui ressemble, toutes proportions gardées, à l’Accélérateur de solutions climat (ASC), créé en 2021 par la Ville, la CACPL et l’agence Creative Minds.
Ouverture sur le monde pour les start-up
Chaque année, il met en lumière des projets, locaux et nationaux, de start-up en lien avec la préservation de la mer, l’alimentation, l’énergie, les risques majeurs, la gestion des déchets, etc [lire plus loin]. Ça tombe bien, la fondation Solar Impulse viendra booster, au printemps 2025, la 4e édition. Premier axe d’une collaboration de quatre ans, actée jeudi 19 décembre par les élus.
"On va accompagner Cannes dans sa décarbonation, reprend Bertrand Piccard. Et mettre en évidence des solutions, issues du territoire, et d’autres, trouvées dans le monde entier." Une grande opportunité pour les participants, qui profiteront de "l’effet d’entraînement" généré par l’influence et le carnet d’adresses de la fondation. "L’évènement va changer de dimension, confirme David Lisnard. Pour s’ouvrir aux 1.595 solutions déjà labellisées par Solar Impulse, dont nombre sont de grandes entreprises internationales."
Vous êtes à la tête d’une start-up concernée par les domaines répertoriés plus haut? Préparez déjà votre candidature!
En 2023, déjà vingt solutions retenues
L’ASC s’en sortait déjà bien tout seul. L’an passé, pour la 3e édition, 41 dossiers ont été présentés et 20 solutions retenues, permettant aux start-up "de présenter leur projet devant un panel de décideurs en vue d’une expérimentation, précise David Lisnard. Certains ont beaucoup mieux avancé que d’autres."
Ainsi, "la direction de la propreté urbaine et le port Canto sont en train de voir pour acquérir des vélos cargos."
Des triporteurs de la société girondine VUF Bikes, qui figure parmi les lauréates de l’ASC 2024; tout comme la start-up héraultaise Acqua Écologie et son système de recyclage intelligent de l’eau. Technologie qui intéresse "Escota, pour la réutilisation des eaux usées traitées sur les aires d’autoroute."
Autres boîtes dont les créations ont une application concrète: AxiBio (Puteaux, édition 2022) et ses bornes d’apport volontaire pour les déchets alimentaires, expérimentées par la CACPL dès 2022; ou les Parisiens de Vertuo (2023) qui, avec leur système d’arrosage autonome, ont dépassé la centaine de collaborations dans l’Hexagone.
On pense aussi, récemment, à la start-up hébergée à CréàCannes, Mastermap, qui testait, fin décembre 2023, son outil de numérisation de l’état de la voirie, avec la commune de Mougins.
Transformer un déchet en une ressource, et ainsi économiser de l’eau potable. C’est ce que souhaite la Communauté d’agglomération Cannes pays de Lérins (CACPL), qui a acté, ce lundi à l’occasion de son dernier conseil de l’année 2024, le lancement d’un réseau de chauffage grâce aux eaux usées.
Après les projets de l’énergie marine (thalassothermie) pour alimenter la Croisette et le centre-ville de Cannes, et la biomasse pour répondre aux besoins des quartiers de La Frayère, Ranguin et Bastide rouge à La Bocca, c’est le troisième projet, acté par la CACPL, qui a pour objectif de valoriser les eaux usées traitées.
La réalisation et l’exploitation de cette innovation écologique ont été confiées à l’opérateur Dalkia via une délégation de service public de 25 ans.
Moins de dépenses publiques
"Nous sommes en mesure d’accélérer la décarbonation de notre énergie en nous associant avec des partenaires privés, s’est félicité David Lisnard, président de l’agglomération. Ces derniers prennent en charge le financement et la réalisation de ces réseaux, ce qui évite des dépenses publiques supplémentaires. Après l’énergie marine et la biomasse, nous utiliserons les eaux des égouts traitées à la station d’assainissement pour répondre aux besoins thermiques des habitants et des professionnels du bassin de vie."
Ce troisième projet consiste en la récupération de calories produites par les eaux usées de la station d’épuration Aquaviva afin de chauffer 4.230 équivalent-logements à Mandelieu-la-Napoule, dans les secteurs de Mandelieu centre et Marina. Les calories de ces eaux usées serviront aussi à réfrigérer les salles blanches de l’usine spatiale de l’entreprise Thalès Alenia Space.
Dans cette optique, le réseau, dont 50% de l’alimentation des pompes à chaleur se réalisera sans carbone, permettra d’éviter l’émission annuelle de 5.202 tonnes de CO2.
"Une ambitieuse transformation énergétique"
L’investissement porté par le délégataire est de 23,6 millions d’euros HT. En outre, l’agglomération table sur une économie de l’ordre de 15% pour les ménages, avec un prix stable.
"C’est une très belle avancée, après des années d’effort et de travail, s’est réjoui Sébastien Leroy. C’est un projet qui s’inspire dans l’évolution et l’ambitieuse transformation énergétique. C’est une belle opération qui en appellera beaucoup d’autres."
Avec cette troisième opération (la thalassothermie, la biomasse et les eaux usées, donc), l’investissement privé représente 83 millions d’euros pour 28km de réseau. Ces trois réseaux de chaleur devraient éviter l’émission de 17.340 tonnes de CO2 chaque année.
Il a fait le tour du monde sous l’eau. Il sait mieux que personne le luxe que cette ressource naturelle épuisable peut représenter pour certaines populations, et le luxe qu’elle va sûrement devenir pour nombre d’entre nous dans les années qui arrivent. Étienne Lorant, scaphandrier de formation, a plongé dans toutes les mers du monde au service de différentes entreprises. Il a souvent connu des difficultés liées à la qualité de l’eau qu’il buvait durant ses missions, parfois subi des dysenteries invalidantes. Quand il rentre en France, il découvre l’existence d’une technologie qui transforme l’air ambiant en eau pure. En réalité, c’est l’humidité de l’air qui est capturée (comme le fait un climatiseur) puis filtrée, pour devenir de l’eau complètement potable. Il adopte le concept, crée la startup Serenity Corporation à Cannes en début d’année, au capital social de 100.000 euros, et assemble en France, les éléments nécessaires pour construire son produit.
Superpotable
"La qualité de l’eau qui sort de nos machines, explique le fondateur de la startup, va même au-delà du cahier des charges français." Une eau superpotable qui pourrait être superutile dans bien des situations. Concrètement? L’appareil est branché sur secteur mais il est possible de le relier à un panneau solaire. Il ne consomme que 160 watts par jour, soit deux à trois fois moins qu’un réfrigérateur et 10 fois moins qu’un sèche-cheveux. Il fonctionne dès que l’humidité de l’air dépasse les 40%, "ce qui est le cas partout sur terre, sauf dans certaines zones en Irak", indique notre globe-trotter. Sa plus petite machine, placée dans n’importe quelle pièce, peut produire jusqu’à 10 litres d’eau potable par jour. "Au départ, je voulais monter une ONG pour démocratiser le plus vite possible ce procédé et apporter de l’eau à toutes les populations, poursuit Étienne Lorant. Mais il fallait d’abord familiariser le public avec cet usage. Améliorer la techno et voir comment passer à la phase industrielle."
De l’eau pour tous
Alors, pour booster sa phase de recherche et développement, il se rapproche de Mathieu Merian, le fondateur de trois startups basées à Sophia Antipolis dont My3D, fournisseur de solutions d’impression 3D de pointe. "Au départ, raconte Mathieu Merian, je rencontre Etienne en tant que potentiel client par rapport à la personnalisation de ses machines. Puis le projet m’a touché. Nous avons les mêmes souhaits d’accessibilité universelle pour des produits que nous jugeons élémentaires et nous avons noué un partenariat. Avec mes équipes, nous travaillons à l’amélioration de sa technologie et sur le marketing." Mathieu Merian, également fondateur de Somanity – conception et fabrication d’exosquelettes imprimés en 3D pour permettre aux personnes handicapées moteur de se déplacer à moindres coûts – est incontestablement l’homme "serein" qu’il fallait à l’aventure Serenity.
"La plus grosse machine que nous pouvons fabriquer est capable de produire 600 litres d’eau par jour et rentre dans un container. Nous pouvons ainsi la livrer en 24 heures n’importe où dans le monde, indique le patron de Serenity. À Gaza, dans la vallée de la Vésubie, à Valence... Souvent dans ce type de catastrophes, l’eau est coupée et quand elle revient au robinet elle n’est pas encore potable. L’électricité, on arrive toujours à en produire et il y a des groupes électrogènes aussi. Nos machines peuvent ainsi fonctionner et fournir de l’eau."
Développement international
Pour avoir vadrouillé Étienne Lorant sait que dans nombre d’endroits dans le monde l’eau est acheminée en bouteilles par bateau, hélicoptères... "Là, on la produirait sur place. Ce qui diminuerait les émissions de gaz à effet de serre liées au transport." Mathieu Merian est en contact avec Bpifrance et l’Imredd pour breveter une technologie à incorporer dans la machine qui améliorerait sa taille, son rendement et la maintenance – pour l’heure, les filtres sont à changer tous les six mois. Et aussi pour travailler à une fabrication française. De belles perspectives en vue pour cet appareil déjà commercialisé dans des commerces cannois, chez un constructeur de yachts en Italie, dans une société en Grèce, une autre en Belgique. Et même, en Belgique, un footballeur professionnel a acquis Serenity et a signé un contrat de distribution pour son pays. "Nous allons déployer dans un premier temps le produit par vente de licences d’exploitation, pour le démocratiser." En BtoB et BtoC. Pour que l’accès à l’eau potable coule de source.
De 1.700 euros à 79.000 euros
Startup Serenity Corporation https://serenity-corp.com/
L’année dernière, Giacomo Saccone déposait un brevet pour protéger son invention: un procédé qui permet de rafraîchir la température du corps. Une pompe à chaleur intégrée à du textile. En effet, grâce à un batterie d’une autonomie de 4 ou 5 heures qui alimente 16 capteurs très discrets (rectangles blancs très fins), la température captée est transformée en fraîcheur (ou chaleur), en 20 secondes à peine. Une sorte de climatiseur que l’on porte sur soi car ces capteurs sont incorporés à l’intérieur de gilets faciles à porter, pesant tout juste 1,7kg.
En 2023 donc, Giacomo Saccone fonde Tethys, basée aujourd’hui sur la technopole de Sophia Antipolis et déjà, la petite startup a tout d’une grande. De plus en plus d’industries s’intéressent à sa technologie. Lesquelles? "Pour l’heure, nous travaillons avec de très grands groupes, explique le gérant, des sociétés de plus de 40.000 salariés." La SNCF pour ses employés chargés de la maintenance des voies ferrées en plein été; GSF, pour ses agents de propreté qui officient dans des verreries par exemple; La Poste et son personnel qui travaille dans de grands entrepôts sans climatiseurs, etc.
Premier en Europe
"Nous sommes en phase de test avec Colas, ArcelorMittal, Framatome, car ces industries aussi ont besoin de notre technologie." Épaulé de six collaborateurs, Giacomo Saccone, diplômé du CEA Paris Saclay, du MIT Boston et un temps salarié chez Thales Alenia Space à Cannes, explique avoir développé "le plus petit circuit fluidique thermodynamique d’Europe jamais réalisé".
Conçu à Sophia, fabriqué en France auprès de sept ESAT et trois partenaires industriels, ce circuit, intégré dans du textile, a également séduit la Police municipale de Mandelieu-la-Napoule. "Nous avons réussi à intégrer notre technologie dans les gilets pare-balles. Il faut maintenant passer les tests certifiant que le produit a toujours le même niveau de sécurité quand on tire dessus."
Tethys dans l’espace?
Pour l’heure, Tethys devrait produire 4.000 pièces en 2025 et vise les 10.000 par an "le plus vite possible", sourit le dirigeant qui est en contact avec l’ESA [Agence spatiale européenne, ndlr] et prépare des combinaisons spatiales extravéhiculaires. "Chaque lanceur de fusée propose ses équipements et le jour où un lanceur français ou européen est prêt, ce sera bien d’avoir nos propres combinaisons [ce qui n’est pas le cas pour l’instant, ndlr] plutôt que de les acheter aux Américains ou aux Russes.
Si la startup n’est pas encore rentable, son dirigeant est confiant. "Nous avons reçu des aides de Bpifrance, des incubateurs Provence Côte d’Azur et ESA BIC [Incubateur de startups ayant un lien avec le spatial, ndlr]. Je procède par augmentation de capital et là nous affichons 100 kE de capital. Les banques sont rassurées et prêtent plus facilement. Nous avons également des discussions ouvertes avec des family office pour ouvrir le capital..." A suivre donc pour la startup qui souhaite bénéficier d’un stockage important afin de répondre rapidement aux commandes à venir.
Effets désirables!
Car le gilet Tethys rhabille déjà nombre d’entreprises. Notamment parce qu’au-delà de sa technologie, les conséquences du rafraîchissement des salariés qui l’utilisent sont réelles. "Il a été prouvé que cela augmentait la productivité, baissait le coût opérationnel et baissait les risques d’accidents liés au stress thermique, explique Giacomo Saccone. Il est question d’un gain de 6.000 euros par an par salarié." Tethys compte bien démocratiser le produit et le rendre accessible aux TPE/PME qui en auraient l’utilité. 500 euros la pièce par an pour un produit qui rafraîchit ou réchauffe grâce à un potentiomètre permettant de régler la température. De même, chaque gilet Tethys est personnalisable "en fonction de l’activité des salariés, on peut déplacer certains capteurs pour faciliter la mobilité du corps".
Un véritable vent de fraîcheur sur la Tech!
L’étude de faisabilité technico-économique sur la gazéification hydrothermale au sein de la communauté d’agglomération Cannes Pays de Lérins (CACPL) est arrivée à son terme en avril. La collectivité, soutenue dans ce projet par GRDF, la banque des territoires et le Département, passe à une nouvelle phase. Elle l’a annoncé lors des 3e rencontres de la Force locale décarbonnée, fin septembre. "Dans les prochains mois on va travailler à trouver la meilleure technologie et le meilleur endroit pour mener des tests avec des échantillons réels", livre le chargé de mission en transition énergétique et environnementale auprès du directeur général des services de l’agglomération.
La gazéification hydrothermale, une technologie qui sera "suffisamment mature en 2028 pour envisager des procédés industriels", précise Florent Soubeyran qui ne veut pas se risquer à évoquer de date pour le projet cannois. Un horizon lointain qui n’empêche pas la CACPL de se montrer enthousiaste. "On a mesuré le potentiel mais avant d’imaginer un déploiement industriel il faut du test. On croit en l’innovation. On y va progressivement", complète le délégué territorial de GRDF en lien avec les collectivités, Sébastien Lebrun. Si des unités existent dans plusieurs pays européens (Suisse, Allemagne, Pays-Bas, Espagne...), aucun lieu, ni type de technologie n’a encore été choisi.
Tester pour faire un choix
"En fonction des expérimentations on pourra choisir de se lancer complètement dans la méthanisation ou la gazéification, livre Florent Soubeyran. C’est important de soutenir les industriels qui seraient bloqués s’il n’y a pas d’expérimentation. Pour couvrir tous les besoins il faut lancer d’autres technologies très prometteuses". Une démarche appréciée par GRDF: "Cannes est très ouverte sur l’innovation", glisse Sébastien Lebrun dans ce sens.
La Cacpl ne compte pas abandonner l’expérimentation menée sur la méthanisation en transformant les boues de la station d’épuration en biométhane, ce qui en réduira le volume de 35%. Car les ambitions que la collectivité affiche sont élevées: "Diminuer les émissions de gaz à effet de serre des services publics de l’agglomération, assurer l’autonomie du pôle métropolitain Cap Azur en matière de traitement des déchets, utiliser les déchets comme ressources en favorisant l’économie circulaire, produire localement du gaz renouvelable, en substitution au gaz d’origine fossile, tout en profitant des infrastructures gaz existantes."
Comment ça marche
« Dans ce projet de production de gaz renouvelable made in Cannes, le citoyen devient acteur », pose Sébastien Lebrun. Le délégué territorial de GRDF illustre « deux gestes » qui seront à la base de la gazéification hydrothermale : « Je tire ma chasse d’eau, ça part à la station d’épuration. À la base elle ne traitait que des eaux usées, maintenant elle va produire de l'énergie. Et puis les points d’apport volontaire. Les biodéchets ça va finir dans cette unité. On encourage la réutilisation et on va conserver les appareils. Mon déchet devient ressource et ça repart dans les services publics. »
Cette nouvelle technologie utilisera les boues de la station Aquaviva avec « des apports de graisses des restaurateurs, des cantines, en plus de celles des eaux usées, des biodéchets qui seront préparés en soupe », détaille Florent Soubeyran. Le tout sera chauffé entre « 400 et 700 degrés Celsius ». « Comme on va gérer des déchets organiques, on a mesuré les risques. Virus et microplastiques sont complètement éliminés ».
« En 10 minutes on convertit la matière, contre plus de quarante jours pour la méthanisation », exposent les deux spécialistes. Résultats attendus « si la pratique colle à la théorie » : « 23 gigawatts-heure par an, soit l’équivalent de 8 % de la production annuelle de gaz pour une ville comme Cannes, ou 30 % pour Mandelieu. »
« Il n’y a pas de stockage sur le site, le gaz part direct dans les tuyaux. Nous, on va l’odoriser, vérifier qu’il soit compatible avec les appareils », ajoute Sébastien Lebrun alors que l’emprise de l’unité de gazéification hydrothermale est estimée à « 200 ou 300 m2 ». Une petite surface appréciée dans le « contexte géographique tendu ».
« Il va rester 5 % de déchets résiduels », assurent-ils. « Du potassium, de l’azote et un important volume d’eau », qui pourraient également être réutilisés : « On récupère de l’eau qui peut être réinjectée dans la station d’épuration, ou pour nettoyer les rues ».
"Quand j’étais gamin, que je me baignais à Cannes, on avait du goudron sur les pieds. Cette pollution était bien plus présente", remémorait lundi le maire de Cannes et président de l’agglomération Pays de Lérins, lors de la réunion du groupe de travail Qualité des milieux marins. David Lisnard voulait mettre en avant l’évolution positive de la protection de l’environnement de la baie de Cannes pour "montrer qu’on peut arranger les choses". L’expérimentation de deux bouées qui serviront à étudier ces fonds marins veut en être l’exemple concret.
L’intelligence artificielle pour protéger la mer
Ainsi, l’objet technologique de la société Biocéanor sera chargé de mesurer et contrôler la qualité de l’eau, en continu. "Peu de collectivités le font. La baie serait vraiment pionnière. On veut regarder ce qu’il se passe dans le milieu, sur des points stratégiques, sur la biodiversité, et comprendre", confie le patron de la société basée à Sophia Antipolis. Pour cela la bouée de Biocéanor va collecter ces données en continu et "y intégrer des données spatiales, de courantologie". "On associe l’intelligence artificielle à nos compétences de biologie marine qui nous permettent de comprendre quel impact a une température, un oxygène sur la qualité de l’eau et la biodiversité, reprend-il. Le but, c’est de pouvoir prédire ces paramètres pour donner des moyens d’action aux collectivités et les accompagner dans la prise de décision".
Une expérimentation menée de façon complémentaire avec Suez, qui va également poser sa bouée de 600kg et 1,5mètres de diamètre dans la baie cannoise. Équipée de panneaux solaires pour être complètement autonome, celle-ci sera chargée "d’écouter la mer", comme le signifie le directeur de l’agence azuréenne de l’entreprise française.
"Chaque animal a son propre son"
"Chaque animal a son propre son. Crabes, oursins, crevettes, cétacés... Tous font du bruit, le jour, la nuit. On enregistre tout ça, précise Emmanuel Carrier. Derrière, c’est notre plateforme, à disposition de la collectivité, qui calcule grâce à l’IA, en fonction de chaque son et de sa fréquence, quelle population on retrouve dans cette partie-là de la baie. On arrive, en direct, à avoir l’information de la population présente. C’est aussi pour analyser l’activité humaine et son impact sur le milieu marin. Donc il faudrait la mettre dans des zones où les bateaux passent. On pourra, par exemple, savoir si l’été il y a moins de dauphins dans la baie parce qu’il y a plus de bateaux".
Où les bouées seront-elles disposées? "C’est encore en discussion avec les autorités. On a identifié des points candidats comme les îles de Lérins, ou plus près de la côte, notamment en fonction des courants marins", répond Samuel Dupont. Alors que celles-ci seront déployées "au printemps prochain", l’objectif à terme serait de pouvoir construire un "réseau de bouées" en fonction de la "dynamique du milieu".
"Suivre l’impact des décisions"
Les deux hommes assurent qu’il est "important de collecter la data, notamment pour suivre l’évolution de l’impact des décisions prises sur la protection de la Méditerranée". Et "les données de l’un peuvent servir à l’autre", livre Samuel Dupont. Le boss de Biocéanor fait état d’une "diminution des stocks de poissons".
"On a un bien commun qu’il est important de protéger pour le transmettre dans les meilleures conditions, exprime l’adjointe au maire de Cannes déléguée à l’environnement et conseillère communautaire, Françoise Brunneteaux. Pour mieux s’y préparer, nous sommes convaincus que l’innovation est au cœur des enjeux pour affronter ce que l’on a à affronter".
La société Mata, installée à Sophia Antipolis et fondée par une Niçoise, a lancé le 25 juin 2024 une intelligence artificielle dans le secteur de la santé. Ce robot conversationnel doit permettre des diagnostics de radiologues plus rapides.
Un répulsif antimoustique 100 % naturel et efficace ? Des chercheurs du CNRS et de l'Université de Montpellier ont (enfin) mis au point la bonne formule, et c'est en observant les comportements du moustique qu'ils l'ont trouvée !
La France est de plus en plus concernée par les l’émergence du moustique tigre. 80% de la population mondiale est exposée à ce fléau et les maladies générées par les piqures engendrent 700.000 décès par an. Pour se prémunir contre ce phénomène, l’utilisation de répulsif est l’une des meilleures parades.
Mais aucune des solutions de protection actuelle contre les moustiques n'est vraiment satisfaisante, nous en faisons toutes et tous le constat ; la plupart utilise des molécules toxiques et sont d'une efficacité (très) relative.
Décriés pour leurs composantes chimiques, qui contiennent la plupart du temps des agents toxiques ou irritants qui altèrent la confiance des consommateurs. ils sont pourtant nécessaires pour se protéger des piqures et autres maladies qu’ils génèrent, leurs formules
Une solution naturelle !
Le laboratoire ChimEco de l'université de Montpellier et du CNRS s'est mis en quête d'une formulation de répulsif anti-moustique de nouvelle génération. Pour cela, les chercheurs ont observé les moustiques.
Ce qu'ils ont observé, c'est que les moustique sont des " petits malins" comme le dit très justement Elie Semoun : ils repèrent les cocktails de molécules synthétiques dans leur environnement. Car si ce n'est pas "naturel", les moustiques analysent leur présence comme une anomalie, la contournent pour se diriger tout droit sur le peau de l'Homme ou l'animal.
Forts de ce constat, le CNRS et les Laboratoires Bioprotection ont uni leurs forces afin de développer un spray anti-moustiques 100% inspiré de senteurs de la nature, donc issues de l'environnement familier du moustique.
Près de 4000 tests comportementaux et 300 synthèses de molécules différentes ont été nécessaires pour mettre au point l'actif.
Après l'obtention d'un brevet scientifique sur cette innovation, le Pr. Claude Grison a décidé de l'intégrer dans une formule anti-moustiques certifiée bio à l'odeur rafraichissante et citronnée, respectueuse de la peau et de l'environnement.
Un anti-moustiques bio "made in France"
Ce spray est un spray corporel répulsif anti-moustiques certifié bio, qui sera fabriqué en France et qui est donc issu de la recherche scientifique française.
Au cœur de sa formule : un actif végétal puissant, issu d’une synergie d’huiles essentielles biologiques reconnues pour leurs vertus répulsives (Huile essentielle d’eucalyptus citronnée cyclisée, hydratée et huile essentielle de géranium bourbon). Une solution aussi sûre pour la peau que pour l’environnement. L'ensemble des substances actives végétales sont issues de cultures raisonnées et biologiques.
Un actif naturel 7 fois plus efficace que les actifs du marché
Selon un test visant à comparer l’actif utilisé dans la formule Crusoé avec les actifs du marché, il en ressort que le nombre de moustiques ayant piqué la peau protégée par le répulsif bio des Laboratoires Bioprotection est bien inférieur, ce qui représente une efficacité 7 fois plus efficace que le reste du marché. Par ailleurs, la formule agit durant 7h en zones tropicales et tempérées contre les moustiques les plus dangereux dont le moustique tigre, et 5h contre les morsures de tiques.
Découvrez QEHORA, l'app qui enrichit vos voyages. Visitez intelligemment, évitez les foules et soyez récompensé pour vos actions en faveur du tourisme durable.
Le Maillot de Bain Transbronzant, Découvrez nos Bikini Ficelle, Bikini bandeau, Boardshort Homme, pour Bronzer Sans Marques.
Du S au XL et du sur-mesure
Si la marque propose ses collections des tailles S à XL, elle fabrique sur mesure les maillots pour ceux qui ne trouveraient pas de modèles à leur taille. « On prend les mensurations et la personne reçoit son maillot en quelques jours. Et pour le même prix ! Il n’y a pas de raison qu’on pénalise les gens qui ne trouvent pas le modèle qui leur va. »
Il est possible de se rendre au show-room de Bikunu, au Cannet, 11 rue des Moulières, là où sont confectionnés tous leurs produits, et de les essayer ou de venir pour du sur-mesure, donc. Pour prendre rendez-vous, ça se passe sur leur site Internet ! https://www.bikunu.fr/booking-calendar/visitez-notre-showroom?location=5c8f34f2-0b8d-4812-a6cd-050f54b11a16&referral=service_list_widget
Découvert par article Nice Matin https://www.nicematin.com/conso-shopping/au-cannet-bikunu-developpe-son-offre-pour-bronzer-habille-924004
Une daurade d’élevage passe jusqu’à quatre ans dans un bassin. Nourrie tous les jours, sauf s’il fait trop chaud.
Protégés de l’appétit des mouettes par des filets tendus, bars et daurades croisent, devant le littoral de Cannes et de Vallauris.
Dans la ferme aquacole de Jérôme Hémar, on produit non seulement du poisson, mais aussi de la donnée et de l’anticipation.
"Depuis deux ans, les sondes de BiOcéanOr permettent le suivi de la température de l’eau et l’oxygène dissout, s’enthousiasme le directeur d’Aquafrais Cannes. Les informations sont connues en temps réel." Mais BiOceanOr fait plus que des relevés.
"On offre la possibilité de prévoir les variations, livrent Samuel et Charlotte Dupont, fondateurs de la start-up. Grâce à notre algorithme, on sait quelle va être la qualité de l’eau, demain. C’est mettre des yeux là où avant, on était aveugle."
Risque de carence
Cette analyse prédictive est le résultat d’une modélisation basée sur la courantologie, la météo, l’imagerie satellitaire (on y voit les teneurs en chlorophylle de la mer)... Au carrefour entre science du climat, biologie marine et traitement de données. Un modèle unique au monde, perfectionné entre Sophia-Antipolis, Sète et La Seyne-sur-Mer.
Posant pied au bord des bassins, David Porcq n’a d’yeux que pour les poissons qu’on voit tourner en rond. Chef technique de la maintenance en mer chez Aquafrais Cannes, il "s’occupe du bien-être du poisson". Le meilleur exemple est le risque de carence en oxygène, qu’il faut impérativement éviter. "On adapte l’apport en nourriture, la densité des poissons dans un bassin, on change les filets..."
Le logiciel livre une prédiction fine à 24 heures, indicative à 48 heures.
"Pouvoir prédire ce que sera le taux d’oxygène, c’est notre cœur de métier, décrypte Pierrick L’Heveder, chef de projet chez BiOceanOr. Quand la température de l’eau est élevée, il est plus compliqué pour l’oxygène de se dissoudre. Cela change le métabolisme du poisson."
En dépend sa bonne santé – et le risque de mortalité. "Le contexte du réchauffement climatique nécessite d’apporter de la modernité pour mieux anticiper ces variations." L’été dernier, dans la baie de Cannes, l’eau est montée à 29°C.
Une autre innovation repose sur des caméras intelligentes, immergées depuis six mois à Cannes, pour "mesurer la croissance du poisson et planifier les cycles d’élevage."
Localement, la thématique la plus sensible est l’acceptation de l’aquaculture sur le plan d’eau. Les pêcheurs de la prud’homie de Vallauris s’inquiètent des impacts environnementaux.
"Il s’agit d’une ferme aquacole remarquable", commente Philippe Valette, océanographe et membre du conseil scientifique de la Fondation de la mer, lors d’une visite de terrain.
Cette exploitation azuréenne est carrément qualifiée de "diamant". Une sorte de modèle à suivre sur notre littoral. En France, la moitié du poisson consommé provient de l’aquaculture, dont 80% sont importés. Mais, les projets aquacoles peinent à sortir de l’eau.
"Il y a beaucoup d’idées reçues et d’incompréhension. Pourtant, la pêche et l’aquaculture sont rarement concurrentes, suggère Philippe Valette. Il s’agit de mettre tout le monde autour de la table, pour trouver le moyen de gérer, ensemble, des lopins de mer."
Justement, Aquafrais Cannes a le projet de créer un nouveau parc et l’ambition de doubler sa production. Un cas concret pour la Fondation de la mer, qui veut "réconcilier économie et écologie".
"Les personnes âgées ne sont pas acculturées au digital, pose Alain Tixier. Au manque d'aisance s'ajoutent des questions de santé, de motricité, de vue, d'arthrose. Quand vous avez des problèmes de sensibilité ou cognitifs, c'est compliqué d'utiliser ces outils tactiles." Une situation que l'inven
La poubelle à porte 50l la plus facile à vider, nettoyer et pour trier. Une fois installée chez vous , vous ne pourrez plus vous en passer.
La binzy permet d’utiliser des sacs de 50 L
Grâce aux pinces, vous pourrez utiliser n’importe quelle taille de sac
Vous pouvez placer deux sacs de 30 litres pour faire le tri, préférez avec liens c’est top 😉
L’arrière du socle est évasée pour éviter de toucher le mur quand on la déplace
Le fond de la cuve est creux pour que les fuites soient contenues
Fabriquée pour durer en inox et plastique ABS
100% recyclable
H 68 cm L 37 cm P 37 cm (40 avec la pédale)
découvert par https://www.francebleu.fr/emissions/les-nouveaux-inventeurs-du-concours-lepine/binzy-la-poubelle-menagere-facile-2663103
Renouvelé pour cinq ans à la tête du Centre de lutte contre le cancer Antoine Lacassagne (CAL) (lire par ailleurs), le Pr Emmanuel Barranger revient, à l’occasion de la journée mondiale contre le cancer, sur quelques-unes des grandes évolutions qui devraient marquer, selon lui, le monde la cancérologie dans les dix années futures.
- Prévention sur mesure
"Il s’agira de personnaliser la prévention primaire et secondaire, en l’adaptant au risque de chacun", résume le spécialiste. Concernant la prévention dite primaire (destinée à empêcher l’apparition de la maladie), le spécialiste cite l’exemple d’Interception, un programme inédit piloté par l’Institut Gustave Roussy à Paris qui propose d’identifier au plus tôt les personnes à risque accru de cancer afin de leur proposer une prévention personnalisée et de mieux les prendre en charge dans le cadre d’une collaboration ville hôpital.
"L’intérêt de ce type de programme est qu’il s’adresse au tout-venant, vous, moi, en évaluant chez chacun le risque de développer un cancer. S’il est élevé, des actions sont conduites pour lutter contre les facteurs de risque: alimentation, mode de vie… C’est du sur-mesure, proposé par des établissements spécialisés, dans l’objectif d’améliorer la santé globale de la population."
S’agissant de prévention dite secondaire (qui cherche à diminuer la prévalence d’une maladie en la dépistant à des stades précoces), le Pr Barranger appelle à un renforcement des actions de dépistage des lésions précoces "pour améliorer la survie". "Notre rôle, en tant qu’établissement de lutte contre le cancer, est de participer à ce que la population générale accède au dépistage." Référence aux taux de participation toujours très bas dans notre région. "Dans le champ du dépistage, il est important d’identifier les personnes qui y échappent pour raisons sociales et/ou géographiques."
- Diagnostics et thérapeutiques personnalisés
"Le diagnostic et les thérapeutiques seront dans le futur de plus en plus personnalisés; ils s’appuieront sur la caractérisation de la tumeur et de l’hôte." Le Pr Barranger cite l’exemple du cancer de l’endomètre, une tumeur qui bénéficie déjà de ce type progrès.
"Longtemps, le traitement était fonction de la taille du cancer, du stade d’évolution et de sa localisation, ce que l’on nomme la stratification TNM (classification clinique établie selon T: la taille de la tumeur; N: l’atteinte ganglionnaire; M: présence ou absence de métastases, Ndlr). Aujourd’hui, la tumeur est caractérisée au niveau génétique – on recherche la présence de mutation – et par imagerie. Et on propose des thérapies ciblées en fonction des mutations identifiées".
-
Rôle croissant de l’intelligence artificielle (IA)
Si l’IA fait couler beaucoup d’encre – beaucoup s’inquiètent des enjeux éthiques – elle reste porteuse, en médecine, de grands progrès, dans le champ diagnostique notamment. "On devrait dans les années à venir voir encore progresser la participation de l’IA dans l’aide au diagnostic, la caractérisation des tumeurs, la prédiction de réponse aux traitements, le contourage des lésions… Les bénéfices à attendre sont majeurs: une définition plus précise des tumeurs, ce sont des traitements plus ciblés, et une toxicité réduite d’autant." -
Combinaison de traitements
Combiner des thérapeutiques différentes pour mieux combattre le cancer: cette tendance ne fait que s’accentuer, comme le confirme le directeur du CAL. "On multiplie les nouvelles associations thérapeutiques de type chimiothérapie et immunothérapie ou thérapie ciblée… Les séquences thérapeutiques se diversifient, elles aussi, avec une généralisation des traitements concomitants."
Parmi les nombreuses illustrations de cette évolution, le traitement du cancer du sein. "La chirurgie n’est plus réalisée systématiquement en première intention. Parfois, on commence par une immunothérapie par exemple. En réalité, les séquences thérapeutiques sont de plus en plus personnalisées, avec toujours le même but: améliorer la survie, en préservant l’organe ‘‘malade’’ et sa fonction. Et en limitant les séquelles."
- Développement de la médecine nucléaire
Outil d’espoir dans la lutte contre le cancer, cette discipline médicale, qui utilise des radiotraceurs, connaît actuellement un essor important. Elle a ainsi déjà révolutionné la prise en charge du cancer de la prostate métastatique, en situation d’impasse thérapeutique.
Le CAL est le premier établissement en PACA à proposer ce traitement (nommé "Lutétium 177-PSMA-617") composé d’une molécule vectrice permettant de cibler les cellules cancéreuses et d’un élément radioactif émettant un rayonnement ayant vocation à détruire l’ensemble de ces cellules, tout en ayant un effet limité sur les cellules saines environnantes. "Depuis un an et demi, nous avons délivré environ 300 doses de ce traitement par radiothérapie interne vectorisée, avec une montée progressive. Le traitement est très bien toléré, en ciblant le cœur des cellules malades."
-
Renforcement des soins de support précoces
"Il s’agira d’identifier précocement les personnes atteintes d’un cancer au pronostic péjoratif, autrement dit dont on sait qu’il ne pourra être guéri, ni même stabilisé à court terme. Et d’accompagner au mieux ces personnes. Aujourd’hui, ces situations ne sont malheureusement pas toujours bien gérées." -
Implication renforcée des patients et des aidants
Tendre vers toujours plus de démocratie sanitaire. Une nécessité qui fait consensus. "Il faut absolument renforcer la place des patients et des aidants dans la prise en charge, pour qu’ils deviennent de vrais partenaires."
Résumer Fair Vision à une sporTech qui fait de l’analyse sportive serait un grossier raccourci. Fondée à Nice en 2019 par Jean-Michel Felderhoff, Fair Vision zoome sur votre jeu. Football, équitation, handball, tennis, leur techno permet de filmer les matchs ou séquences, en plan large, et analyse à l’instant T, le déplacement de chaque joueur, de l’animal, leur vitesse, la trajectoire de la balle, du ballon, de l’adversaire... et propose les statistiques dont vous avez besoin. La technologie brevetée Fair Vision, qui compte une dizaine de collaborateurs, se décline sous différentes solutions et commence à être déployée dans de nombreux pôles espoir de la Fédération française de football, le centre de formation de l’OGC Nice, etc.
À la question "A quoi sert l’intelligence artificielle pour Fair Vision?" Le responsable de projets Louis Loonis, qui interviendra lors d’une conférence au WAICF répond, "C’est tout simplement le cœur de notre métier et cela fait longtemps que nous l’utilisons. Notre activité se concentre sur l’analyse de l’image par traitement numérique. Ce qui se fait également dans les domaines médical, spatial ou militaire par exemple. Nous travaillons sur nos propres images avec une qualité poussée." Pour rappel, un film, une vidéo, ce n’est rien d’autre qu’une succession de photos. En l’occurrence, au cinéma, les caméras tournent 24 images par seconde. Là, la technologie développée par les équipes niçoises, varie entre "25 images seconde et 120 images seconde. Ce qui nous donne une extrême précision dans les données que nous en dégageons", intervient Jean-Michel Felderhoff, fondateur et CEO.
Nice-Matin
Remaniement
Actualités
Vidéos
Faits-divers
Diane
Ma ville
Services
Cyclisme
Toinou : Quelques mots pour t’écrire mon...
Marie pour mon Bandy : Si l'amour ne devait porter qu'u...
B. pour J. : Avec toi, tous les jours de l'an...
Eric : Danielle, Je poursuivrai certain...
Marc ton mari qui t'adore : Nadine, ma biche, je ne suis pas...
Ton Jacky : Ma Cléclé, ma titine, ma nénette...
C’FINO : Tu es la personne la moins inten...
Lilly : Un petit mot d'amour pour te dir...
adressé par Christian Deflandre : Avec des mots un peu usés pour p...
Mathieu P. : Flash a parcouru la force véloce...
Fifou : Ma petite crevette d’Amour, merc...
Maman (un indice : RACHEL ! ) : Mon AMOUR, Plus de 20 ans que je...
Carole : Depuis que tu es entré dans ma v...
JTM : Le 05.03.99 fut le début d'une m...
Nanou Ton petit poisson rouge. : Julien, tu es arrivé dans ma vie...
Erika : REALUV FOR EVER ♾️
allan : Carla, veux-tu être ma valentine...
Lynoush : Daddy Cool de l'amour, bonne Sai...
La kini : La mams je te souhaite une belle...
Laetitia : Bonne 21ème St Valentin mon amou...
Toutes les déclarations
FRANCE MONACO SOPHIA-ANTIPOLIS
La Niçoise Fair Vision et l’usage de l’IA dans le sport
Les équipes de Fair Vision n’en sont pas à leur première participation au festival de l’intelligence artificielle (WAICF) qui se tient à Cannes du 8 au 10 février. Leur technologie use d’IA dans le sport. À quoi sert-elle au juste ? Réponse.
Article réservé aux abonnés
Agnès Farrugia
Publié le 05/02/2024 à 10:00, mis à jour le 05/02/2024 à 10:00
Louis Loonis, responsable de projets pour Fair Vision était déjà au WAICF 2023 avec Ezem Sura Ekmekci, aux côtés de Yann Le Cun (au centre), chercheur français considéré comme l’un des inventeurs de l’apprentissage profond, notamment Prix Turing 2018 – quasi le Nobel de l’informatique. La "star" mondiale de l’IA, désormais directeur chez Meta, apprécie la techno développée par la Niçoise. DR
Résumer Fair Vision à une sporTech qui fait de l’analyse sportive serait un grossier raccourci. Fondée à Nice en 2019 par Jean-Michel Felderhoff, Fair Vision zoome sur votre jeu. Football, équitation, handball, tennis, leur techno permet de filmer les matchs ou séquences, en plan large, et analyse à l’instant T, le déplacement de chaque joueur, de l’animal, leur vitesse, la trajectoire de la balle, du ballon, de l’adversaire... et propose les statistiques dont vous avez besoin. La technologie brevetée Fair Vision, qui compte une dizaine de collaborateurs, se décline sous différentes solutions et commence à être déployée dans de nombreux pôles espoir de la Fédération française de football, le centre de formation de l’OGC Nice, etc.
À la question "A quoi sert l’intelligence artificielle pour Fair Vision?" Le responsable de projets Louis Loonis, qui interviendra lors d’une conférence au WAICF répond, "C’est tout simplement le cœur de notre métier et cela fait longtemps que nous l’utilisons. Notre activité se concentre sur l’analyse de l’image par traitement numérique. Ce qui se fait également dans les domaines médical, spatial ou militaire par exemple. Nous travaillons sur nos propres images avec une qualité poussée." Pour rappel, un film, une vidéo, ce n’est rien d’autre qu’une succession de photos. En l’occurrence, au cinéma, les caméras tournent 24 images par seconde. Là, la technologie développée par les équipes niçoises, varie entre "25 images seconde et 120 images seconde. Ce qui nous donne une extrême précision dans les données que nous en dégageons", intervient Jean-Michel Felderhoff, fondateur et CEO.
Algorithmes de détection
À quoi sert ce flux d’images? "La première chose que l’on fait c’est de faire fonctionner des algorithmes de détection : ils vont analyser ce qu’il y a dans l’image : des humains, des balles, ballons..., comme si chaque élément était équipé d’un GPS", explique Louis Loonis. Une analyse possible parce que l’humain a nourri l’algorithme de ces images. "L’IA n’est pas spontanée. Certes, à force de l’abonder en informations, on finit par piocher dans une base de données stratosphérique mais il n’empêche, tout vient de l’humain."
La particularité de la technologie développée par les ingénieurs? "Elle peut détecter les lignes d’un terrain et passer à une projection 2D. Idéale pour les positions de jeu. La qualité aussi est très affinée. Si la balle ou le ballon partent trop vite, l’IA est capable d’effacer les bruits, c’est-à-dire le flou qui entoure l’objet. Sans l’IA, on peut le faire, en plusieurs étapes. Là, ça ne prend que quelques millisecondes."
IA générative
Fair Vision utilise aussi de l’IA générative. Un bataillon d’algorithmes qui va générer tout seul (par exemple) des pixels manquants, ceux qui n’apparaissent pas sur une image qu’elle a appris à reconnaître. Comme un numéro de maillot de joueur que l’on voit mal...
"NICECAM, notre système, est mature et accessible à l’achat ou la location. Cette troisième participation au WAICF nous offre une certaine visibilité au sein de l’écosystème international qui tourne autour de l’IA. Nous montrons aussi notre savoir-faire développé par nos ingénieurs. Nous aimerions adresser NICECAM aux fédérations de tennis, équitation, rugby. Nous sommes capables d’équiper 500 à 1.000 terrains par an."
Jean-Michel Felderhoff était la semaine dernière à Hong Kong et Shenzhen avec les dirigeants de Huawei France. Parce que la Niçoise a remporté l’année dernière le concours Digital InPulse du géant des télécoms qui récompense les jeunes pousses innovantes de chaque région. Elle partait donc pour une semaine de rendez-vous professionnels intensifs avec l’écosystème tech chinois. Déjà un pied dans l’international avec sa techno superentraînée qui lui permet de tripler son chiffre d'affaires en 2023.
L’entreprise a développé une technologie qui lui a valu, dès en 2016, de recevoir le prix Innov nautique aux États-Unis. Un panneau solaire souple, ultrafin, qui peut se "coudre" sur des voiles de bateau et ainsi user de l’énergie du soleil pour fabriquer de l’électricité. Mais quelle idée?
Peut-être faut-il préciser qu’Alain Janet, fondateur et président de Solar Cloth System, est fou de navigation et que sa première entreprise, toujours en activité et d’ailleurs implantée dans les mêmes locaux à Mandelieu-la-Napoule, est de créer des voiles de haute performance. En 2014, il découvre le solaire souple et décide de l’adapter au textile. Bingo! La technologie est reconnue par le CNES, reçoit entre autres prestigieuses distinctions, le Prix de l’industrie nautique aux États-Unis en 2016.
Meilleur rapport poids-puissance
"De là, nous nous sommes diversifiés et j’ai créé une entité propre pour développer le solaire souple et sans utilisation du verre. Alain Janet est intarissable sur le produit et ses multiples usages. Contrairement aux panneaux photovoltaïques classiques qui utilisent du verre et sont donc sujets aux microfissures – altérant leur productivité, notre technologie est celle du CIGS (cuivre, indium, gallium, sélénium). Avec cette particularité d’avoir le meilleur rapport poids-puissance tout en étant ultra-bas carbone, sans oublier le côté souple, enroulable, incassable et insensible aux vibrations." Le boss lève trois millions d’euros en deux ans pour finaliser la technologie et lancer la production.
En 2020, le bateau de Jean Le Cam, s’élance pour le Vendée Globe équipé d’une voile tissée au solaire Solar Cloth. Une reconnaissance pour cette technologie qui croise deux industries avec succès : le textile technique et le photovoltaïque couche mince. La même année, Alain Janet reçoit Prix I-Nov des mains du Premier ministre français. Il faut dire qu’avec une épaisseur d’environ 0,5 mm, l’ensemble des cellules montées en "entuilage", c’est-à-dire comme des tuiles sur un toit, permet un rendement de 18 %, le pourcentage d’énergie du soleil que le panneau réussit à transformer en électricité. "Avec un panneau classique – en silicium et donc avec du verre –, le rendement sera un peu meilleur (autour de 20-22 %), convient Alain Janet, cependant nos panneaux sont, eux, 8 à 10 fois plus légers et présentent une empreinte carbone trois à quatre fois meilleure."
Dans l’atelier, Laurence, Nismah et Claudie assemblent les cellules. Chaque colonne, nommée « string », est collée à la suivante en entuilage avec une colle saine. Chaque panneau comprend entre 48 et 60 diodes (les diodes garantissent la transformation maximum d’énergie solaire en électricité en isolant les parties ombragées moins productives par exemple ou couvertes de feuilles), contre 1 à 3 contenues dans un panneau classique rigide au silicium. Les panneaux, tous sur-mesure, ainsi parés de leurs cellules solaires, sont ensuite conduits au laminoir. Une presse qui monte en température et enlève l’air présent. Une opération qui dure plusieurs heures. Le panneau est ensuite vérifié visuellement et électriquement. Les rouleaux d’environ 90 cm x 3,40 mètres au maximum peuvent enfin être livrés aux clients. "Le transport est également plus simple, moins énergivore et moins encombrant que celui des panneaux rigides classiques."
Panneaux-tuiles aux couleurs de votre toit
La technologie qui a nécessité quatre années de recherche et développement a cependant un coût. À l’unité, un panneau Solar Cloth System est plus onéreux (tarif non communiqué car sur-mesure) que ce qui se vend habituellement, pour une durée de vie équivalente. "Soit une vingtaine d’années. Ceci dit, notre produit sera encore efficace à 80 %."
Port de Monaco, Yacht Club Mandelieu, Aéroport de Nice Côte d’Azur, serres municipales de Cannes, tentes militaires, camions de Renault-Volvo Trucks, sont équipés du savoir-faire de la Mandolocienne et en ce moment, l’atelier chauffe pour livrer l’équipement d’une ombrière de 1.200 m² au village des athlètes lors de Jeux de Paris 2024. À venir, fort d’une collaboration avec l’institut allemand Fraunhofer, spécialisé en sciences appliquées, la tuile photovoltaïque. "Aux couleurs des toitures mais sans utiliser ni pigment ni couleur pour conserver tout le rendement du panneau." Improbable? "Cela vient de la nature et du papillon Morpho, que l’on voit bleu mais qui ne dispose d’aucun pigment." Solar Cloth System a atteint en 2023 son premier million d’euros de chiffre d’affaires et table sur 5 à 6 millions d'euros d’ici deux ans en doublant le nombre d’effectifs pour avoir jusqu’à vingt collaborateurs. Brillante ascension, tout en souplesse.
Un exosquelette imprimé en trois dimensions, flanqué d’une intelligence artificielle pour redonner leur mobilité aux personnes en situation de handicap moteur, c’est l’objet de la startup Somanity fondée par Mathieu Merian en 2023 qui, déjà à 17 ans créait my3D, une entreprise dans le prototypage et l’impression 3D. D’avoir un ami atteint de sclérose en plaques a poussé le jeune fondateur a accéléré la faisabilité de son projet.
En plus de redonner de la mobilité aux personnes atteintes d’un handicap moteur, le souhait de Mathieu Merian est aussi de rendre accessible au plus grand nombre sa technologie et donc de proposer un prix qui ne soit pas prohibitif. Ce sera le cas. Moins de 10 kE contre 250 kE environ actuellement. Cerise sur le gâteau RSE: "Nous sommes convaincus que la valeur d’aider les autres passe aussi par celle du respect des ressources. Notre exosquelette se devait donc d’être totalement neutre en carbone et respectueux de l’environnement." Mathieu Merian a tout d’un grand et sa techno rencontre un franc succès puisqu'en fin d'année dernière déjà il recevait plusieurs distinctions. Celle de la startup de l’année par le groupe Nice-Matin par exemple, celle d’Université Côte d’Azur en catégorie « Artificial intelligence for humanity », également.
Pour accélérer la mise sur le marché de son exosquelette, Somanity souhaite boucler un premier tour de table de 2 millions d'euros. Il recherche donc des investisseurs. Objectif : obtenir les certifications légales d’ici 2025 et commercialiser le produit en 2026. Le marché est malheureusement conséquent, avec 75 millions de personnes concernées par un handicap moteur dans le monde (2,5 millions en France).
Envie de participer à cette aventure? Contactez Somanity pour entrer au tour de table au 09 88 28 85 85 ou contact@somanity.com.
Inventing for artists, labels, music lovers with the aim of connecting and inspiring people through music. Join the beta => Wonderplace.tv
découvert par https://www.nicematin.com/economie/comment-la-cannoise-wonderplace-veut-evolutionner-lexperience-musicale-881960
plateforme Wonderplace. "C’est un hébergeur de NFT [non fungible token, jeton cryptographique, ndlr] de vidéos spécialisées dans la musique", explique cette jeune femme de 26 ans qui a créé en février à Cannes la société elle aussi appelée Wonderplace.
Traduction, cela signifie que la plateforme qui se situe à l’intersection de trois marchés en pleine expansion – la musique, la blockchain et les plateformes de partage de contenus – connecte artistes et auditeurs tout en revisitant l’engagement et la monétisation dans l’industrie musicale.
En mettant en ligne, leurs clips, concerts et autres performances live, les artistes ont une meilleure visibilité et surtout fidélisent leur fanbase. Ce qui n’est pas négligeable car la concurrence est rude. "Rien que sur Spotify, il n’y a pas moins de 60.000 nouveaux morceaux par jour", confirme Louise Gaymard. Les auditeurs, pour leur part, découvrent de nouveaux talents, peuvent également recommander et partager leurs coups de cœur avec les autres membres de la communauté. Surtout, ils participent à la carrière de leurs chouchous en achetant et collectionnant les NFT de leurs chouchous, d’où une source de revenus complémentaires pour ces derniers. Ces souvenirs numériques qui pourront être échangés ou revendus en Matic, la cryptomonnaie de la plateforme. Si un artiste fait un hit, c’est aussi une plus-value éventuelle pour les utilisateurs.
Cinq secondes
L’innovation de Wonderplace réside dans la possibilité pour le fan d’extraire les cinq secondes de son choix d’une vidéo ou d’un concert: "C’est la captation d’une émotion, une expérience musicale immersive gravée dans la blockchain, reprend Louise Gaymard, et on est les seuls à le faire sur le marché."
La fonctionnalité NFT sera disponible sur la plateforme dans le courant du mois de novembre. "On prévoit aussi pour la Saint-Valentin de pouvoir offrir ces souvenirs numériques. Un extrait qui chante “I love you”, c’est bien, non ?, sourit-elle. Le but est aussi de gamifier la plateforme pour fidéliser les utilisateurs."
Artisans lunetiers Borizon : lunettes végétales en ricin et bois de chêne issu du recyclage de fûts viticoles, fabriquées en France (Var 83) .
découvert par article https://www.nicematin.com/economie/a-grimaud-borizon-cree-des-lunettes-a-partir-de-futs-de-chene-881373