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Découvert par article Nice matin https://www.nicematin.com/politique/le-prix-du-ticket-de-bus-augmente-passe-d-armes-entre-david-lisnard-et-une-elue-d-opposition-a-l-agglomeration-de-cannes-963384
Ce lundi, lors de son conseil communautaire, l’agglomération Cannes Pays de Lérins a voté l’augmentation du prix du ticket unitaire Palm Bus, passant, à partir du 1er janvier prochain, de 1,70 à 1,80 euros. Une décision qui a fait bondir la conseillère d’opposition Chantal Chasseriaud: "Je suis absolument contre cette décision, ce sont les personnes modestes que vous allez faire payer!".
"Nous n’augmentons pas les autres tarifs, toutes les personnes, moins aisées ou âgées, peuvent prendre un pass dix voyages à utiliser l’année ou pendant deux ans. L’augmentation vise les voyageurs occasionnels uniquement", lui a répondu Richard Galy, le maire de Mougins.
"Ce serait aberrant de faire payer les contribuables"
La sortie de l’élue du Cannet a provoqué un échange animé avec le président David Lisnard: " C’est aberrant de penser qu’on pourrait ne pas augmenter les tarifs. De penser qu’un service public n’a pas de coût. De se contenter de dire que l’augmentation est aberrante, alors que le coût de revient est supérieur aux ventes! Le service coûte plus cher que ce que payent les usagers! Ce serait aberrant de faire payer les contribuables."
Et le maire de Cannes de rappeler que "les personnes les modestes sont aidées, celles en recherche d’emploi par exemple ne paient pas le bus. Depuis 2017, l’augmentation est inférieure à l’inflation. Avant de porter une telle sentence, regardez la réalité des choses! Qui pense qu’un service public n’a pas de coût? D’ailleurs, la gratuité des transports publics, mis en place dans certaines villes, créé des débats."
"Pas là pour faire du bénéfice!"
"Nous n’avons pas la même approche du problème, a rétorqué Chantal Chasseriaud. Les augmentations ne sont pas inéluctables. La Ville doit répondre à des besoins, nous ne sommes pas là pour faire du bénéfice, la Ville n’est pas une entreprise. Les services doivent être payés par la collectivité."
Et le président de la CACPL de conclure le débat: "Si la communauté était gérée comme une entreprise, il n’y aurait pas de bus! Il y a plusieurs facteurs à prendre en compte, vous êtes bien contente que les salaires des chauffeurs augmentent! Et pour cela, nous ne voulons pas payer en dette. La dette, c’est faire payer à nos petits enfants notre lâcheté présente! Si on augmentait vraiment les tarifs et qu’on pénalisait les plus pauvres, je serais en phase avec vous. Sauf que l’on ne change qu’un tarif et on garde la possibilité d’acheter un carnet de dix tickets au même tarif. Cette décision nous permet d’ailleurs d’étendre le réseau et de donner la possibilité aux personnes les plus modestes de le prendre."
Un nouveau site web
L’agglomération Cannes Lérins lance un nouveau site Internet: palmdeplacements.fr. Il regroupe toutes les informations sur les moyens de transport du quotidien: bus et transport à la demande, service de location de vélo ou encore covoiturage, stationnement et bornes de recharge.
L’ensemble des informations du réseau Palm Bus est désormais pleinement intégré au nouveau site. Il est possible d’y faire une recherche d’itinéraire, de retrouver les actualités et perturbations en cours sur le réseau, les fiches horaires et les plans de lignes, la boutique en ligne pour acheter ses titres de transport et toutes les informations concernant les titres et tarifs en vigueur.
L’ensemble de l’offre Palm Vélo est également à retrouver sur le nouveau site. Il est possible de louer un vélo à assistance électrique, de se renseigner sur les stationnements...
"À la Sainte-Catherine, tout bois prend racine." Alors que la Semaine de l’arbre (qui s’est déroulée mi-novembre avec des ateliers de sensibilisation auprès des écoliers) est terminée, la Ville applique le dicton à la lettre: en ce moment, une centaine d’arbres sont replantés dans différents quartiers.
Cannes compte 37.000 arbres - soit un pour deux habitants - dont 15.000 sur l’espace public.
Un climatiseur urbain essentiel
"Aujourd’hui, c’est enfin démontré scientifiquement: l’arbre joue un rôle de climatiseur en milieu urbain. Il évapore de l’eau, produit de l’oxygène, et l’ombre qu’il produit empêche les surfaces minérales de se réchauffer et de stocker de la chaleur. On constate parfois jusqu’à 5 ou 6 degrés d’écart entre un square et le milieu urbanisé à proximité!"
Et si les Allées de la Liberté ou la place du Marché de La Bocca ont été décriées pour leur manque d’ombre une fois rénovées, patience... "Nous avons mis la plus grande taille possible, mais on ne peut pas planter d’arbres trop vieux afin qu’ils s’enracinent... Après un temps d’adaptation, ils se remettent à pousser."
Aujourd’hui, nous implantons de plus en plus d’espèces exotiques afin d’apporter de la diversité au patrimoine arboré ", explique Xavier Peraldi.
Des espèces plus résistantes à la chaleur et moins consommatrices d’eau comme les Jacaranda, Grevillea, Tipuana tipu et autres Brachychiton... Si on les trouve habituellement dans les pays chauds, elles peuvent désormais pousser sur la Côte d’Azur en raison du réchauffement climatique.
Limiter les dégâts
"On alterne toutefois avec d’autres espèces pour éviter de tout perdre en cas d’accident climatique, comme une période de grand froid. C’est un sujet incertain."
Autre raison de cette diversification, préserver les arbres en cas d’attaque de nuisibles. "C’est essentiel de diversifier pour préserver l’avenir. Autrefois, le boulevard Carnot ou les Allées étaient peuplés uniquement de chênes. S’ils avaient été attaqués, on aurait perdu tous les arbres. Même chose pour les palmiers et le charançon..."
Le nuisible venu d’Asie ne pose pas de problème dans son pays d’origine, où tout un écosystème et des prédateurs permettent de le réguler.
"Mais ici, il fait des ravages! En alternant les plantations avec d’autres arbres, on limite les dégâts."
Si la plupart des arbres sont plantés directement dans la terre, certains endroits sont ornés d’arbres en pot. "On procède de cette manière lorsque ce n’est pas possible de planter, à cause des réseaux souterrains par exemple. Il y a aussi un aspect décoratif, pour avoir de la végétation, et un aspect sécuritaire: les gros pots sont installés lors d’événements pour sécuriser les lieux à la place de blocs de bétons."
1.124 espèces remarquables
Sur les 37.000 arbres cannois, 1.124 sont aujourd’hui classés espèces remarquables à travers la ville.
Peu importe leur espèce, c’est plutôt leur taille, ou la taille qu’ils auront dans quelques années, ainsi que leur rareté, qui les rend si spéciaux. Et pour éviter qu’ils soient décimés par des riverains, désireux par exemple d’avoir une vue mer, ces derniers sont classés et protégés par le Plan local d’urbanisme (PLU).
Seule raison d’abattre un arbre à Cannes aujourd’hui : qu’il soit malade ou qu’il représente un danger pour la population en cas de chute. 3 000 arbres sont actuellement surveillés par des experts.
C’est uniquement sur leurs préconisations que les décisions sont prises.
Le responsable des objets trouvés de Cannes, Michel Grippi, est fier. Fier de son taux de restitution: 16%, contre 3% pour la moyenne française.
"On a créé un compte Facebook, on est les seuls en France. Ce n’est pas un site de dialogue, mais une vitrine", pour présenter les objets trouvés. Seuls les objets sans nom, qu’on ne peut pas identifier, comme les clefs, les sacs, les parapluies, sont mis sur Facebook. "Mais pas les téléphones!"
Trop compliqué. Le but étant de restituer un maximum: "Je veux arriver au moins à 20%."
Pour le reste, "on fait des recherches". Alors, Madame Quereda appelle assurance, banque, laboratoire, médecin… Tout ce qui est possible et inimaginable pour retrouver les propriétaires.
"Pour l’année 2023, on a rentré 4.415 objets." Avec un pic important juste après la période du Festival du film – "le Palais nous ramène les objets par cartons" –, et jusqu’à la fin des vacances scolaires d’été: juin, juillet et août, "on est entre 500 et 600 objets au mois, le reste de l’année entre 250 et 300".
Une fois que les objets sont ramenés au service des objets trouvés, au 45, boulevard Carnot, toussont photographiés, étiquetés et stockés.
Chaque municipalité décide du délai de garde. Pour Cannes, c’est 6 mois (les documents d’identité, eux, sont détruits après un mois).
Une montre à 15.000 euros
Ensuite, si les objets n’ont pas retrouvé leur propriétaire, ils sont vendus à un commissaire-priseur. "Il le revend ensuite à des sociétés" (Cash converters, par exemple).
Et même si 90% du stock est à jeter, "il y a des beaux lots, quasiment tous les téléphones lui reviennent. La dernière fois, il y avait 11 trottinettes. La moins chère doit valoir 700 euros et la plus chère dans les 3.000." Mais l’argent de la vente va à l’état, pas à la municipalité.
Et l’argent présent dans les portefeuilles perdus va, lui, au Trésor public. Ce que regrette le responsable, car "un service des objets trouvés coûte assez cher à l’administration communale".
D’autant plus que le service peut expédier, à ses frais, certains objets trouvés dans toute la France (métropolitaine et Dom Tom). "Mais seulement de mairie en mairie!" Si un propriétaire veut recevoir l’objet chez lui, c’est à ses frais!
Et des objets insolites, il y en a? "On a ramené à mon prédécesseur une enveloppe avec 10.000 euros dedans." Pour Monsieur Grippi, c’est une montre Chopard à 15.000 euros. "Après on a quelques godemichés dans les valises, puisqu’on ouvre tout." Et quand les gens viennent les chercher, "moi j’aime bien leur dire: ‘‘y’a TOUT dedans’’ (rire)".
Page Facebook https://www.facebook.com/profile.php?id=100050022469976
Mail: pmobjetstrouves1@ville-cannes.fr. objets-trouves@ville-cannes.fr
Tél. 04.97.06.40.00. 45, boulevard Carnot.
C’est une phase de test qui pourrait avoir un sérieux retentissement à l’échelle nationale. Hier matin, la Ville de Cannes a présenté une solution technique innovante en termes d’écologie pour ses serres municipales, situées dans la basse vallée de la Siagne: l’installation de panneaux photovoltaïques afin de renforcer leur autonomie énergétique. Le principe? Il repose sur deux piliers.
D’abord, la pose de panneaux photovoltaïques souples et légers sur un bâtiment qui, d’ordinaire, n’aurait certainement pas supporté des panneaux traditionnels. "Cette solution pourrait être développée sur n’importe quel bâtiment, indique le conducteur des opérations des énergies renouvelables de la Ville. Le gros intérêt repose sur le poids: des bâtiments qui n’ont pas la capacité portante d’accueillir une surcharge en module photovoltaïque traditionnel pourraient quand même être équipés de panneaux photovoltaïques puisque ces derniers peuvent être facilement collés sur des toitures existantes."
Une économie de 8.000€/an
Ensuite, le fait de développer une solution en autoconsommation qui va permettre de réaliser de sacrées économies. "Nous allons compenser une partie des consommations électriques du site, à la fois du bâtiment, des espaces verts et des serres, donc nous allons couvrir 35% des besoins en consommation d’électricité du site, reprend Valentin Vogel. La totalité de la production photovoltaïque produite localement est injectée sur le réseau local, ce qui va nous permettre de compenser la consommation électrique du site et de générer une économie d’un tiers de facture." Concrètement, pour la serre en question, la "numéro 6", l’économie annuelle estimée est de 8.000 euros par an.
L’autre avantage de cette installation? Un partage d’énergie entre différents sites producteurs et sites consommateurs, via le réseau public de distribution d’électricité. Tout cela rendu possible grâce à l’ensoleillement exceptionnel de Cannes.
"Un double objectif"
"Les serres municipales sont situées dans un lieu exposé au soleil, confirme le maire David Lisnard. Les panneaux photovoltaïques ne créent pas de trouble esthétique et ne nécessitent pas de travaux d’infrastructure qui auraient été plus longs, plus chers et plus disgracieux. En outre, la production a un double objectif: écologique d’une part, grâce à la production d’énergie renouvelable et décarbonée, et économique d’autre part puisque lorsqu’on est en surplus de production par rapport à la serre, on peut répartir l’excédent de production sur d’autres sites municipaux. C’est une approche globale pour progresser en autonomie énergétique et produire du décarboné."
Pour ce projet, 204m² de panneaux photovoltaïques ont été installés sur cette serre numéro 6, pour une puissance électrique maximale de 22 kWc. Le montant total de l’opération s’élève à 179.569 euros, subventionné à hauteur de 66% du montant (118.878 euros) par le Département.
D’autres projets, comme celui-ci, pourraient voir le jour dans les mois qui viennent, au parking du cimetière Abadie 2, ou encore entre l’espace Ranguin et Saint-Exupéry, et la salle des Arlucs et le gymnase des Mûriers.
Peu de temps, peu de moyens… Pour de nombreux étudiants, se nourrir correctement arrive loin dans la liste des priorités. "Pour la plupart, la préoccupation principale reste l’argent. L’idée, c’est de leur montrer que l’on peut bien manger à petit prix. Ils sont très demandeurs de conseils sur ce sujet", constate la diététicienne au sein de la Mutualité française, Agathe Granger, venue partager son savoir au campus Méliès de Cannes lors du rendez-vous "Bons plan pour bien manger" organisé par l’agglomération Cannes Pays de Lérins lundi.
Une première pour sensibiliser les jeunes et les aider à travers différents stands: conseils en nutrition, stand zéro déchets ou comment apprendre à fabriquer sa lessive, démonstration de cuisine rapide, pas chère, saine et gourmande, et même distribution gratuite de vaisselle… Petit résumé – non exhaustif – de ce qu’il fallait retenir.
Ne pas se compliquer la vie
Inutile de changer de menu tous les jours: une vingtaine de recettes peuvent facilement évoluer avec les saisons.
"Plutôt que de jeter ce légume abîmé, hachez-le pour l’utiliser avec des féculents", préconise Eric Betaille, professeur de cuisine au Centre de formation d’apprentis de Cannes. Avec des tomates, poivrons, concombres et du thon, le chef a réalisé, pour les élèves du campus, un taboulé, des pans-bagnats et même des wraps! "La même base mais déclinée différemment: facile, rapide et pas cher."
Autre exemple? Une conserve de petit pois, une autre de pois chiche, une boîte de thon et du fromage frais avec un peu d’huile et d’épices feront un parfait hoummous à déguster sur du pain.
Démêler le vrai du faux
Halte aux idées reçues! Le stand de conseils en nutrition a permis à beaucoup de personnes de démêler le vrai du faux. Les fruits et légumes congelés sont aussi bons que les frais? Vrai, car ils sont congelés directement après la récolte, ce qui permet de conserver leur teneur en fibres, vitamines et minéraux.
Manger en grande quantité tard le soir fait grossir: faux! C’est le surplus calorique accumulé dans la journée qui fait grossir. Trop manger le soir peut toutefois perturber le sommeil…
Il ne faut pas dépasser trois œufs par semaine: faux. Ce préjugé dû à la forte teneur en cholestérol du jaune d’œuf est erroné selon de récentes études. L’œuf est en fait une excellente source de protéine, minéraux, vitamines et lipides, et il est donc acceptable d’en consommer tous les jours.
Les produits light sont meilleurs pour la santé: faux! Car ils sont davantage transformés et plus chimiques. Mieux vaut donc consommer le produit original non allégé, en quantité raisonnable, que de se gaver de produits light.
Faire soi-même
Le stand zéro déchets était également une mine d’or pour les petits budgets.
Les spécialistes en la matière ont, entre autres, expliqué comment fabriquer son dentifrice avec trois cuillères à soupe d’argile blanche et une petite cuillère de bicarbonate (en y ajoutant, si l’on souhaite, de l’huile essentielle de menthe).
Recette encore plus simple pour la lessive en poudre: 1kg de percarbonate mélangé à 2 kilos de bicarbonate. Un petit dernier pour la route? Le baume à lèvres: 4g de beurre végétal, 4g d’huile végétale et 2g de cire d’abeille à faire fondre, en y ajoutant 2 gouttes de vitamine E.
"Quand j’étais gamin, que je me baignais à Cannes, on avait du goudron sur les pieds. Cette pollution était bien plus présente", remémorait lundi le maire de Cannes et président de l’agglomération Pays de Lérins, lors de la réunion du groupe de travail Qualité des milieux marins. David Lisnard voulait mettre en avant l’évolution positive de la protection de l’environnement de la baie de Cannes pour "montrer qu’on peut arranger les choses". L’expérimentation de deux bouées qui serviront à étudier ces fonds marins veut en être l’exemple concret.
L’intelligence artificielle pour protéger la mer
Ainsi, l’objet technologique de la société Biocéanor sera chargé de mesurer et contrôler la qualité de l’eau, en continu. "Peu de collectivités le font. La baie serait vraiment pionnière. On veut regarder ce qu’il se passe dans le milieu, sur des points stratégiques, sur la biodiversité, et comprendre", confie le patron de la société basée à Sophia Antipolis. Pour cela la bouée de Biocéanor va collecter ces données en continu et "y intégrer des données spatiales, de courantologie". "On associe l’intelligence artificielle à nos compétences de biologie marine qui nous permettent de comprendre quel impact a une température, un oxygène sur la qualité de l’eau et la biodiversité, reprend-il. Le but, c’est de pouvoir prédire ces paramètres pour donner des moyens d’action aux collectivités et les accompagner dans la prise de décision".
Une expérimentation menée de façon complémentaire avec Suez, qui va également poser sa bouée de 600kg et 1,5mètres de diamètre dans la baie cannoise. Équipée de panneaux solaires pour être complètement autonome, celle-ci sera chargée "d’écouter la mer", comme le signifie le directeur de l’agence azuréenne de l’entreprise française.
"Chaque animal a son propre son"
"Chaque animal a son propre son. Crabes, oursins, crevettes, cétacés... Tous font du bruit, le jour, la nuit. On enregistre tout ça, précise Emmanuel Carrier. Derrière, c’est notre plateforme, à disposition de la collectivité, qui calcule grâce à l’IA, en fonction de chaque son et de sa fréquence, quelle population on retrouve dans cette partie-là de la baie. On arrive, en direct, à avoir l’information de la population présente. C’est aussi pour analyser l’activité humaine et son impact sur le milieu marin. Donc il faudrait la mettre dans des zones où les bateaux passent. On pourra, par exemple, savoir si l’été il y a moins de dauphins dans la baie parce qu’il y a plus de bateaux".
Où les bouées seront-elles disposées? "C’est encore en discussion avec les autorités. On a identifié des points candidats comme les îles de Lérins, ou plus près de la côte, notamment en fonction des courants marins", répond Samuel Dupont. Alors que celles-ci seront déployées "au printemps prochain", l’objectif à terme serait de pouvoir construire un "réseau de bouées" en fonction de la "dynamique du milieu".
"Suivre l’impact des décisions"
Les deux hommes assurent qu’il est "important de collecter la data, notamment pour suivre l’évolution de l’impact des décisions prises sur la protection de la Méditerranée". Et "les données de l’un peuvent servir à l’autre", livre Samuel Dupont. Le boss de Biocéanor fait état d’une "diminution des stocks de poissons".
"On a un bien commun qu’il est important de protéger pour le transmettre dans les meilleures conditions, exprime l’adjointe au maire de Cannes déléguée à l’environnement et conseillère communautaire, Françoise Brunneteaux. Pour mieux s’y préparer, nous sommes convaincus que l’innovation est au cœur des enjeux pour affronter ce que l’on a à affronter".
Apprendre tout au long de sa vie. La devise de Cannes Université résume le concept, créé en 1985: "Mettre la culture et le savoir à portée de toute personne ayant soif de connaissances et envie de lien social, sans condition d’âge ou de diplôme."
Cette année encore, tout le monde pourra trouver son bonheur dans le programme concocté par les équipes. Pas moins de 34 ateliers, de l’architecture à l’œnologie en passant par la géologie, la botanique ou encore la criminologie.
Mais aussi des cours plus "classiques": histoire, philosophie, psychologie et langues. Le tout dispensé par d’éminents spécialistes !
Conférences, rencontres et débats
Outre ces cours, des rencontres, débats et conférences auront lieu tout au long de l’année. Notamment les rencontres-débats sur le thème « La transmission » les 29 et 30 novembre à l’Espace Miramar.
La 10e édition des Printemps de Cannes Université sur le thème de l’espace aura lieu le 22 mars prochain, également à l’Espace Miramar.
Les Cannes Conférences auront lieu lundi 4 novembre (La vérité sur l’affaire du collier de la Reine),
Vendredi 31 janvier (Apprendre à voir la splendeur du monde), vendredi 4 avril (Faire famille, une philosophie des liens) et le 3 juin (Vieillir, un voyage vers l’intériorité). Des Ciné Conférences seront également organisées en marge du festival In & Out le 10 octobre avec le film Orlando, ma biographie politique de Paul B. Preciado.
Jeudi 16 janvier, après la diffusion d’un épisode d’une série sur le profilage en partenariat avec CANNESERIES les participants pourront échanger avec Sandrine Skiller, spécialiste en criminologie.
Enfin le 6 mars, le, film documentaire Tuan Ta Pesao sera présenté, en écho à l’exposition sur le Vanuatu visible au Musée des explorations du monde, du 12 décembre au 25 mai.
63 autres conférences "de l’après-midi" auront lieu salle Stanislas et salle Gilbert Fort, sur des thèmes variés : histoire, arts, sciences, mythologie, climatologie, spiritualités ou encore médecines du monde
Des sorties culturelles
Cannes Université organisera également une dizaine de sorties culturelles, auxquelles même les non adhérents pourront participer !
Chapelle Matisse, Fondation Maeght, Jardin botanique Hanbury à Vintimille, Carrière des Lumières aux Baux-de-Provence, Maison de l’intelligence artificielle à Biot, Musée des Beaux-Arts à Draguignan, Abbaye Saint-Victor et Exposition « Méditerranées » au MUCEM de Marseille...
Ou encore visite guidée privilégiée de l’exposition de réouverture de la Malmaison à Cannes, visite du cimetière du Grand Jas, Chantiers navals de La Ciotat, Forêt domaniale de la Colle du Rouët au Muy... Le plus difficile ? Faire son choix parmi ce vaste programme !
Les inscriptions débuteront le lundi 2 septembre à partir de 9 heures. Ne tardez pas trop, l’an dernier, Cannes Université avait rapidement fait le plein avec 1 600 inscrits.
10 nouveaux cours à découvrir
Vous cherchez à apprendre de nouvelles choses ? On a fait la liste.
Aromathérapie
Ce cours d’initiation aux huiles essentielles permet d’apprendre comment bien les choisir et les utiliser.
Astronomie
Un parcours astronomique et historique, à la découverte de remarquables astronomes.
Écriture
Ce cours s’adresse à toute personne désireuse d’explorer son monde intérieur à travers l’écriture.
Novice ou écrivain expérimenté, ce nouveau rendez-vous est accessible à tous.
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Science et société
Un cours sur le thème « La bioéthique : un garde-fou nécessaire » qui abordera les questions éthiques liées aux avancées médicales et technologiques, en mettant l’accent sur la nécessité de trouver des règles de conduite pour éviter les dérives.
Théâtre
Un bon moyen de prendre confiance en soi à travers les activités ludiques, des exercices, des improvisations et la découverte de textes.
Langues
Parmi les cours proposés : allemand, anglais, chinois, espagnol, italien, japonais, russe…
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1 600 adhérents l’an dernier.
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34 ateliers dont 10 nouveautés.
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8 langues vivantes enseignées.
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4 Cannes Conférences.
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1 colloque de Printemps sur le thème de L’espace.
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3 Ciné Conférences.
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63 « conférences de l’après-midi » sur des sujets variés tels que psychologie, art, sciences, nouvelles technologies, etc.
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2 jours de débats dans le cadre des « Rencontres de Cannes » sur le thème de « La transmission »
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12 sorties conviviales parmi lesquelles la carrière des lumières aux Baux de Provence, la Chapelle Matisse et Fondation Maeght à Vence et Saint-Paul ou encore le Jardin botanique Hanbury à Vintimille.
En matière d’incivilité, Cannes a déjà un plan bien rodé depuis des années! De la prévention, des campagnes de communication aussi originales que percutantes ("180 euros ça fait cher l’envie pressante", "Ici commence la mer", "Petit geste, grosses conséquences"…), mais aussi de la répression avec une brigade dédiée.
Bref, la Ville a fait du sujet son cheval de bataille depuis bien longtemps.
Et ne compte pas lâcher un centimètre de terrain! Lundi, la municipalité a signé une convention inédite avec Citeo (lire ci-contre), expert en matière de gestion des déchets.
Objectif? Optimiser leurs compétences et maintenir des espaces publics à un haut niveau de propreté.
218.191 PV dressés en 10 ans
Concrètement, Cannes va bénéficier d’une subvention d’un million d’euros – 310.000 euros par an pendant trois ans – qui permettront d’agir sur trois volets: cartographier les endroits où il y a le plus d’abandon de déchets sur la voie publique, mise en place de nouvelles campagnes de communication, et traitement des déchets avec l’acquisition d’une nouvelle aspiratrice et le déploiement de nouvelles corbeilles.
"Nous avons dressé avec la police municipale 218.191 PV depuis 2014, dont le produit des amendes revient, pour rappel, à l’État et non hélas à la Ville, précise le maire David Lisnard. Les abandons de déchets sur l’espace public nuisent à l’image de notre commune, à la propreté de nos quartiers et donc au cadre de vie des habitants, et ont un coût de nettoyage au détriment des contribuables… C’est pourquoi nous allons renforcer avec Citeo nos actions de détection, de prévention et de captation des déchets abandonnés."
Ce partenariat de trois ans, renouvelables, sera l’occasion de "faire émerger des solutions durables et adaptées au territoire cannois", soulignait Jean Hornain, directeur général de Citeo.
C'est quoi, Citeo?
Citeo est une entreprise à mission créée par les entreprises du secteur de la grande distribution qui a pour but de réduire l’impact environnemental des emballages papiers.
Elle propose notamment des solutions de recyclage et de tri.
C’est une expérimentation qui pourrait faire des émules si elle fonctionne.
La Ville a voté, lors du dernier conseil municipal, la création d’un conseil de quartier responsable d’un budget participatif.
C’est le secteur Tassigny, Beauvallon, Petit Juas, Saint-Louis, Saint-Jean et avenue de Grasse qui a été choisi pour mener cette grande première.
Concrètement, la Ville va allouer 50.000 euros à cette nouvelle structure, composée d’habitants représentant la population.
Ce seront eux qui proposeront des projets visant à améliorer le cadre de vie des quelque 5.300 foyers et commerces concernés.
Culture, environnement, sport et famille
Les conditions de ces futures réalisations? Être gratuit pour les usagers, présenter un intérêt général pour le quartier et s’inscrire dans les thématiques suivantes: culture, environnement, sport, famille et cadre de vie.
Un courrier d’information devrait être adressé prochainement aux habitants pour présenter le dispositif et les modalités.
Les riverains pourront ensuite candidater.
Quelles conditions?
À condition d’être majeur, de résider, d’être scolarisé ou d’exercer une activité dans le secteur, d’être inscrits due les listes électorales.
Au total, le conseil sera composé de vingt personnes maximum reparties en deux collèges, pour une durée d’un an.
Les projets proposés seront étudiés par la Ville afin de valider la faisabilité juridique, technique et financière.
Bien sûr, c’est toujours la police qui assure la sécurité du Festival de Cannes, du 14 au 25 mai prochain. Mais cette année, les forces de l’ordre se sont adjoint les services d’auxiliaires bien particuliers. Pas la carrure de bodyguards ou commandos d’élite pour jouer les cerbères aux abords du Palais. Mais plutôt l’allure décontractée et la tête bien pleine des jeunes chercheurs (moins de trente ans d’âge moyen) de la société Videtics, basée à Sophia Antipolis.
Ce sont bien eux qui ont décroché le marché avec le ministère de l’Intérieur (à 19.000 e), afin d’expérimenter l’usage de l’intelligence artificielle sur 17 caméras, durant la grande messe du cinéma sur la Croisette. Autrement dit, grâce aux logiciels développés par ces cerveaux azuréens, les "cyclopes" de la Ville pourront détecter au plus vite des comportements ou faits suspects, en lien direct avec le centre municipal de vidéosurveillance.
Tout en sourire et simplicité, Alan Ferbach, cofondateur de Videtics – avec Alexandre Reboul et Pierre-Alexis Le Borgne –, nous reçoit dans leurs bureaux au cœur de la technopole.
Détection en amont - Pourquoi "Videtics"?
"Pour vidéo et éthique, avec le ‘‘ics’’ pour le côté analytix, façon Astérix, répond du tac au tac l’intéressé. Il s’agit avant tout de protéger les biens et personnes. Et comme on s’est aperçu que 99% des images enregistrées par des caméras de sécurité n’étaient ni visionnées ni exploitées, on crée des outils pour mieux cibler leur usage. Pas uniquement d’un point de vue sécuritaire d’ailleurs (voir encadré)."
Ce sera néanmoins le cas à Cannes, avec cette intelligence artificielle à titre expérimental, autorisée jusqu’au 31 mars 2025 par la loi d’exception sur les J. O. Sur son ordinateur, dans son bureau où stationne un vélo (il s’entraîne pour le triathlon), Alan nous montre comment fonctionne le logiciel "Perception", que la société a mis au point. Sur l’écran, la pièce principale de leurs locaux apparaît. Alan y trace une ligne imaginaire en bleu.
À chaque fois, qu’une personne la franchira, elle sera aussitôt repérée et ciblée sur l’écran. Pareil pour une valise posée devant le canapé, au bout d’un temps déterminé par l’utilisateur, avant de la considérer comme un colis suspect. Ou bien pour Alan lui-même, qui s’est prêté au jeu en s’allongeant à terre, et a été immédiatement cerclé à l’écran!
L’intrus, pas la star!
"Le principe est toujours le même, indique l’ingénieur sorti de l’école Polytech à côté. On définit une zone d’intérêt en amont, qui va être concernée par les critères à détecter."
Durant le Festival du film, huit "scénarios" sont ainsi pris en compte: les mouvements de foule, l’intrusion d’une personne ou d’un véhicule dans un périmètre interdit, une circulation à contresens, une personne au sol, la détention d’une arme, d’un feu ou d’un colis abandonné. "Ici, le logiciel se base sur la forme d’une personne, d’un véhicule ou d’un bateau. Tout le reste c’est du background, du paysage, ou alors un objet abandonné!"
Et Brad Pitt, qui déciderait soudain de faire du hors tapis pour pénétrer dans une zone interdite? "Ah ça, on ne peut pas l’identifier, car la reconnaissance faciale n’est pas autorisée."
Autrement dit, cinéma ou pas, l’heure n’est pas encore au règne de Big Brother. Et pour être artificielle, cette intelligence ne manque pas de conscience…
À chaque début d’année son lot de nouvelles résolutions. Les intercommunalités n’échappent pas à la règle. Du côté de la communauté d’agglomération Cannes Pays de Lérins, en ce début d’année, l’accent est mis encore davantage sur une ville qui se veut encore plus verte. L’intercommunalité met en œuvre son plan d’actions en faveur du compostage et de la collecte des biodéchets sur une durée de trois ans avec pour objectif d’installer 4.000 composteurs individuels, 300 composteurs collectifs et 330 bornes d’apport volontaire.
Champion azuréen
Il s’agit du réseau de collecte le plus dense du bassin azuréen. Cette stratégie s’inscrit dans la continuité des expérimentations de compostage et de collecte des déchets alimentaires menées dès 2022 à Cannes.
L’objectif pour l’agglomération Cannes Lérins est de valoriser ces biodéchets pour en faire une ressource énergétique comme le biogaz, grâce à un processus de méthanisation. À ce titre, une tonne de biodéchets permet de produire en moyenne 100m3 de biométhane, soit l’énergie nécessaire pour parcourir 1.000km en voiture (environ 720kWh) en plus de 800kg de fertilisants naturels. "Sur l’année 2022-2023, nous avons produit 28.000 tonnes de déchets alimentaires à l’échelle de notre bassin de vie. Il est donc primordial de les récupérer pour les valoriser", explique David Lisnard, maire de Cannes et président de l’agglomération Cannes Pays de Lérins. Et d’ajouter: "Depuis cet automne, nous accélérons la distribution gratuite des composteurs individuels et collectifs et installons 330 bornes d’apport volontaire sur tout le bassin de vie cannois à partir de 2024."
L’idée est de faciliter le geste de tri des habitants et ainsi récupérer de façon plus importante les biodéchets. Ces derniers représentent, en effet, 36% des poubelles résiduelles de l’intercommunalité.
Phase d’expérimentation
À ce jour, l’agglomération s’est lancée dans une première phase expérimentale à grande échelle auprès de 16.000 habitants du territoire avec la distribution de 500 composteurs individuels et dix composteurs collectifs. L’intercommunalité l’annonce: "Dès à présent, il est possible de commander un composteur. En maison, un composteur individuel est remis gratuitement après une formation de 1 heure. En appartement, si une copropriété dispose d’un extérieur, l’Agglomération accompagne les volontaires dans l’installation d’un composteur partagé."
Depuis son implantation au cours du XIXe siècle sur les collines de la Croix-des-Gardes, le mimosa s’est bien adapté, sans doute un peu trop. "Le mimosa a besoin d’un sol siliceux (sableux)", explique Pierre-André Cottrant, garde forestier à la Croix-des-Gardes, C’est exactement le genre de sol que l’on retrouve ici, à Cannes, avec un climat qui, ici, est propice à son développement".
Mais si le mimosa s’est si bien acclimaté sur nos côtes, ce n’est pas uniquement grâce au soleil ou au sol qu’il juge à son goût. Il est en réalité de nature très invasif. "C’est sur la liste rouge des pestes végétales, c’est une espèce qui peut pousser de deux mètres en un an", indique le garde forestier, Elle va très souvent prendre le dessus sur les autres plantes et condamner la flore préexistante".
Plusieurs facteurs expliquent sa faculté de développement. "C’est une plante qui va se reproduire de différentes manières. D’abord, elle se reproduit de manière végétative. La plante va produire des rejets; des petits plants de mimosas vont se développer tout autour du mimosa principal." Il se reproduit aussi de manière sexuée, en produisant des graines. Ces deux modes de reproduction favorisent un développement très rapide du mimosa dans un contexte favorable comme celui présent à Cannes. "Une fois qu’il est installé quelque part, il est très difficile de s’en débarrasser".
Le mimosa, c’est Cannes et Cannes, c’est le mimosa. En aucun cas la municipalité n’a pour objectif de rompre son histoire avec les petites boules jaunes. "Le berceau du mimosa, c’est la Croix-des-Gardes" appuie la Mairie de Cannes. C’est dans cette optique que beaucoup d’initiatives ont été mises en place pour réduire son expansion, tout en favorisant le développement de la flore locale.
"On a planté beaucoup de pins anti-mimosa à la Croix-des-Gardes pour ralentir le développement des mimosas. C’est une manière de le concurrencer. C’est une étape transitoire pour retrouver une flore diversifiée. Ceci s’ajoute également à un débroussaillage autour des pins pour libérer de l’espace."
Dans les faits, depuis une quarantaine d’années, des centaines de pins ont été plantées à différents endroits du massif. Leur développement a ensuite permis de plus facilement débroussailler les rejets de mimosas contribuant à la renaissance - par endroits - du maquis. En effet, la végétation de la Croix-des-Gardes en est en grande partie constituée. Le maquis cannois se compose notamment d’arbousiers ou de chênes-lièges qui revivent sous la pinède.
Guillaume Campanacci, c’est le mannequin, acteur et réalisateur, né à Cannes, qui a grandi à Mandelieu et vit aux États-Unis. C’est aussi l’ancien de Stanislas qui, après son diplôme d’ingénieur, a voyagé dans plusieurs pays, choisissant de gagner sa vie en posant devant l’objectif.
Également l’acteur qui a travaillé avec Jane Fonda, Eva Longoria, David Lynch, Emmanuel Lubezki, David Fincher… Enfin le réalisateur de deux longs-métrages et plusieurs courts.
Et bien Guillaume Campanacci revient à Cannes pour présenter son deuxième long-métrage tourné en 2017. Whenever I am alone with you sera diffusé ce jeudi, 11 janvier, à 21 heures, au Cinéum (1).
Le film est une "une comédie romantique semi-autobiographique".
Deux particularités: d’abord, il a été entièrement tourné à Cannes et dans la région. "Mettre en valeur la région était une évidence, elle est tellement belle…"
Et puis, Guillaume Campanacci a associé sa famille au tournage.
Le titre du film Whenever I’m alone with you, (traduction: chaque fois que je suis seul avec toi) est une référence au groupe The Cure. D’ailleurs, "il n’est pas banal, un peu Nouvelle Vague, à contre-courant", un peu punk peut-être.
Revenu en France après une tentative de suicide
L’histoire: Guillaume est revenu vivre dans sa famille dans le sud de la France après une tentative de suicide à cause d’une rupture à Los Angeles. Vedrana, en vacances à Cannes, meurt lentement dans une relation sans amour. Quand elle rencontre Guillaume, elle est décidée à le faire aimer à nouveau, jusqu’à ce que la fiancée américaine de Guillaume se présente à sa porte, enceinte.
La formule a séduit. Depuis sa sortie, le film a été primé à plusieurs reprises (Girona, Oldenburg, Mater). Alors si ça vous dit…
Derrière son étal du marché Forville, Aussayd Mando a toujours le sourire, un mot gentil ou une gourmandise pour ses clients. "La cuisine, c’est le partage et la générosité!" Le chef à domicile et traiteur âgé de 36 ans propose des spécialités du monde entier revisitées version libanaise (lire ci-dessous).
Une passion qui l’a guidée ces dernières années vers le chemin de la résilience. Dans une autre vie, Aussayd était businessman et importait granit et céramique entre la Chine et le Moyen-Orient. "Je suis Syrien et j’habitais à Homs."
Lorsque la guerre civile éclate en 2011, il subit les bombardements, la terreur et la douleur de perdre proches et amis. "Pendant des années, mon téléphone est resté en mode silencieux. Je ne pouvais plus entendre la sonnerie car à cette époque, chaque appel était synonyme de mort."
"J’ai quitté mon pays en claquettes"
Issu d’une grande famille aujourd’hui dispersée à travers le monde, dont un papa médecin radiologue, Aussayd fuit la Syrie du jour au lendemain.
"J’ai quitté mon pays en claquettes. J’ai tout abandonné. Mon appartement, ma voiture, ma marchandise." Il débarque en France avec un visa commercial valable 2 mois. "Un ami m’avait parlé de Cannes en me disant que c’était magnifique. C’est pour ça que je suis venu ici."
Le jeune homme profite de ce nouveau départ pour tenter sa chance dans la restauration. "J’ai toujours été doué en cuisine, alors j’ai cherché du travail dans ce domaine."
Il est embauché comme plongeur à la Tonnelle. "Un jour, le commis était malade alors je l’ai remplacé." Grâce à son talent, il gravit les échelons : "Je suis devenu chef de partie, puis second de cuisine."
Mais le trentenaire finit par démissionner avec une idée en tête: multiplier les expériences afin d’apprendre un maximum de techniques et recettes pour lancer son concept. "J’ai travaillé dans de nombreux restaurants pendant plusieurs années. Je voulais apprendre différentes cuisines. Ça m’a aussi permis d’améliorer mon français! J’ai acheté des livres pour connaître tous les termes culinaires, au départ ce n’était pas facile parce que je devais tout traduire sur mon téléphone..." Déterminé à réussir et à saisir toutes les opportunités, il se lance en parallèle dans une formation de designer, créé un concept de livraison de médicaments, ouvre un snack à côté de la gare SNCF. "J’ai dû fermer à cause des inondations de 2015... Je suis encore reparti de zéro." En pleine crise Covid, il lance son activité de traiteur. Et obtient une place au marché Forville il y a deux ans. Lieu idéal pour partager tout son savoir-faire et sa gentillesse!
"Je prépare toutes mes créations dans mon laboratoire en centre-ville. Je bosse 16 heures par jour, mais j’adore ce que je fais et je suis vraiment heureux d’avoir un contact direct avec la clientèle!"
Renseignements : Damasco Food, 06.47.00.21.48
Une cuisine saine et 87 kilos en moins
"La cuisine syrienne est très méconnue comparée aux spécialités libanaises!" Sur son stand, Aussayd propose donc "une cuisine du monde revisitée version libanaise".
Ici le yoba, sandwich japonais sous forme de cornet au poulet, se déguste avec du fromage halloumi. Le kimchi, plat coréen de légume fermenté, se présente sous forme de chou rouge mariné 45 jours dans du vinaigre de cidre avec de l’ail fumé et des graines de coriandre torréfiées. Les empanadas mexicaines sont garnies de bœuf mariné aux 7 épices et au zaatar, mélange de thym libanais.
Les samoussas indiens ont une saveur de poulet fumé et crème à l’ail.
Le tout "sans beurre, sans huile et avec un minimum de friture. J’utilise différents modes de cuisson: barbecue, feu de bois, grillé au chalumeau, fermentation, saumurage, cuisson lente et même cuisson sous terre façon ma grand-mère… notamment pour le pain à la semoule, j’ai fait 1.000 tests pour arriver à retrouver la saveur de la recette originale de ma grand-mère!"
"J’ai perdu 87 kilos"
Une cuisine savoureuse et saine qui lui a permis de retrouver la santé. "J’y tiens beaucoup car c’est grâce à cela que j’ai perdu 87 kilos depuis 2016!"
Entre problèmes de santé, périodes de stress et traumatismes, le trentenaire avait atteint les 165 kilos. "Les médecins m’ont dit que c’était extrêmement dangereux. Comme j’adore manger et je n’avais pas envie de me priver, j’ai cherché des alternatives. Je suis un battant, j’apprends de chaque échec et je ne lâche rien quand j’ai un objectif!"
Le projet était dans les cartons depuis plusieurs mois. Début août, Roller Galaxy a débarqué dans la cité des festivals! À l’origine de cette association, Thaïs Coupet, star d’Instagram et monitrice de patin à roulettes.
L’association est basée à Cannes, mais le but est d’organiser des événements dans toute la région, de Nice à Marseille", précise la trentenaire.
Des soirées roller disco et "aperoller", des initiations au roller quad et au skatepark, des ateliers d’entretien du matériel ou encore des projections de films sur l’histoire du roller…
C’est en fédérant une communauté à travers ses cours et via Instagram (où près de 50.000 personnes suivent ses aventures!) que Thaïs a eu l’idée d’une association.
"Je donne des cours individuels et collectifs depuis plus d’un an, et je voulais mettre en place quelque chose d’accessible au plus grand nombre, parce que tout le monde ne peut pas se payer des cours."
À travers Roller Galaxy, la trentenaire souhaite fédérer et partager les valeurs de cette discipline: inclusivité, transmission, partage, entraide, solidarité…
"La sécurité, dans tous les sens du terme, que ce soit durant la pratique ou dans l’espace public, est aussi très importante pour nous. L’idée est d’aider les personnes qui ont envie de se lancer mais qui n’osent pas. Tout le monde est le bienvenu, peu importe son niveau ou son âge."
C’est d’ailleurs le message passé à travers le logo, qu’elle a imaginé : un squelette qui essaye d’attraper un patin posé sur l’anneau de saturne. "Un squelette, c’est neutre, on ne sait pas si c’est un homme, une femme, ni son âge… ça représente bien l’association! Je voulais créer une identité visuelle forte et j’aime tout ce qui touche à l’espace et aux années 60/70."
Un dessin que l’on retrouve notamment sur les t-shirts vendus lors des événements: "de la seconde main, floquée par une artiste locale!"
L’association célèbre ses 50 ans mais souffre toujours d’un manque de visibilité. Peut-être du fait que le sport adapté lui-même est encore mal connu.
"L’Azuréenne des sports adaptés" dont le siège social est à Cannes (4 avenue du Nord, 06.48.18.80.52.) accueille une centaine de sportifs provenant de tout le département. Son président, Jean-Georges Desens, répond à nos questions.
Handi sport et sport adapté, c’est la même chose?
Pas du tout! Le handi sport concerne les déficiences motrices et sensorielles; le sport adapté, lui, englobe le handicap psychique, mental et les troubles autistiques. Cette différence est encore très méconnue. Pourtant, notre fédération est la plus importante en nombre de licenciés (60.000 en France) pour ce qui concerne le handicap. Et nous venons de recevoir, de la part du ministère des Sports, la délégation pour 21 disciplines sportives.
L’actualité de l’association azuréenne?
Notre activité phare est l’aisance aquatique avec les séances "J’apprends à nager". Nous y accueillons, chaque samedi matin, une dizaine de personnes qui apprennent à apprécier et à se débrouiller dans l’eau. Ils sont encadrés par trois maîtres nageurs sauveteurs.
Vous souhaitez aussi développer le sport féminin.
Oui, car beaucoup de nos activités sont pratiquées par des hommes. Nous souhaitons mettre l’accent, cette année, sur la danse moderne.
Quelles activités proposez-vous?
Tennis, basket, futsal, judo, équitation, kayak, pétanque, natation, tennis de table et danse. J’insiste sur le fait que nous proposons deux types d’activités : de compétitions et de loisirs.
Et du coup, vous avez des champions?
Oui, trois champions de France en natation: Johan, Fannie et Nolwenn et des médaillés en judo.
Quelle est votre plus grosse difficulté aujourd’hui?
Les emplois… Le financement des emplois est compliqué…
Et votre premier besoin?
Nous avons un gros besoin de bénévoles. Nous recherchons des gens qui pratiquent un peu de sport et connaissent le handicap. Cela dit nous formons aussi nos bénévoles. Et puis, nous souffrons d’un grand manque de visibilité, donc si quelqu’un peut nous aider à ce niveau-là…
Votre fierté, pour finir?
Je suis particulièrement fier de la participation citoyenne de nos sportifs. Deux d’entre eux - Caroline et Romuald - siègent même au conseil d’administration et donnent leurs préconisations.
Voilà un sujet crucial et complexe. Un sujet confrontant la société à des questions d’équité, d’éthique et de pédagogie… Longtemps marginalisés ou confinés dans des établissements spécialisés, les enfants souffrant d’un handicap se voient de plus en plus offrir la possibilité de partager les salles de classe avec leurs pairs. Cependant, force est de constater que ce chemin de l’inclusion est semé d’embûches. Ainsi les AESH – Accompagnants des élèves en situation de handicap – rémunérés par l’État pendant le temps scolaire. Et par les collectivités pendant le périscolaire.
Problème pour l’enfant: parfois, il bénéficie d’un accompagnant pendant le temps de l’école mais pas au moment des pauses périscolaires. Conséquences: il ne peut pas manger à la cantine ou rester le soir et du coup – finalement – se retrouve en situation d’exclusion.
Problème pour l’accompagnant : parfois il se retrouve sur un demi-poste et face à un souci de revenus.
La convention qui vient d’être signée – "La première au niveau national", a rappelé David Lisnard, le maire de Cannes – entre la municipalité et l’État en la personne de la rectrice Natacha Chicot, a pour objectif d’apaiser cet aspect du problème. L’idée: les AESH sont sous l’autorité unique de l’État et la mairie rembourse la part périscolaire. Plutôt simple sur le papier. Mais apparemment techniquement compliqué. Quoi qu’il en soit la convention est signée et désormais, à Cannes, enfants, familles et accompagnants pourront évoluer plus sereinement.
"Le dispositif va dans le mur"
Cela n’a pas empêché la rectrice de montrer les limites du concept. "Qu’on soit clair, le dispositif va dans le mur."
"Chaque année, a-t-elle expliqué, l’augmentation des besoins est importante malgré les moyens que les collectivités territoriales et l’État mettent." En prenant l’exemple sur les effectifs de son académie: en cinq ans le nombre d’élèves reconnus en situation de handicap a augmenté de 3.200!
"Il faut former les enseignants"
"Soyons clairs: nous n’avons pas un taux de couverture à 100% et c’est une difficulté car les coûts sont importants. Notre académie compte quand même 2.450 AESH..."
Préconisation de la rectrice: "Que l’école devienne inclusive. L’État doit former ses enseignants pour que les élèves aillent vers l’autonomie. [...] Le type de classe dans lequel nous nous trouvons, ULIS (1), est la solution. Et pas une ULIS avec 5, 6 ou 7 AESH. Ce qu’il faut, c’est une classe avec des enseignants formés, un ou deux AESH et des enfants à qui on va de plus en plus permettre de traverser le couloir pour se retrouver dans la classe d’à côté avec ses petits camarades. Parce qu’à force de multiplier les AESH individuels, on continue à enfermer l’enfant dans son handicap."
Permettre à l’enfant de traverser le couloir. Merci pour cette belle image… Il faudra la garder.
- Les unités localisées pour l’inclusion scolaire. Cette année, une 6e ULIS ouvre à Cannes, à l’école de la Croisette.
Matin et soir, environ 10.000 véhicules par heure circulent en heure de pointe sur l’échangeur de l’autoroute A8. Résultat: un échangeur congestionné et des remontées de files de voitures récurrentes en provenance d’Aix-en-Provence ou de Nice.
"En tant qu’aménageur et gestionnaire de l’autoroute, notre objectif est de sécuriser l’autoroute, souligne Charlotte Desveaux, responsable de communication Vinci Autoroutes. Ce n’est pas acceptable d’avoir des remontées de file sur autoroute. C’est dangereux. Il y a eu des accidents."
4 millions d'euros de travaux
Le chantier, cofinancé par Vinci autoroutes et le Département à hauteur de 4 millions d’euros, vise à réduire ces remontées de file et fluidifier le trafic.
Le projet comprend plusieurs aménagements. "Le principal est la création d’un mur de soutènement le long de la bretelle actuelle à la sortie depuis Aix-Mandelieu, explique la conductrice d’opération Cécile Roger. Le mur nous permettra d’élargir cette bretelle de sortie pour élargir et créer une nouvelle voie séparée dédiée aux gens qui veulent aller à Cannes. On évite ainsi le croisement entre les gens qui viennent de Nice et veulent descendre à Cannes et les gens qui viennent d’Aix et veulent aller à Cannes." Fini le gymkhana entre les voitures. La nouvelle voie Cannes-Le Cannet sera séparée par un séparateur en béton. Chacun pourra aller sur sa file.
Création d’une troisième voie
En parallèle, sur la ligne droite entre les bretelles de sortie et le giratoire, la route sera élargie pour créer une troisième voie. "Cela donnera plus d’espace pour les gens venant de Mandelieu allant à Grasse et donnera plus de débit de fluidité sur cette sortie-là", poursuit Cécile Roger. Depuis Cannes-Le Cannet, la voie sera également élargie pour faire une entrée sur le giratoire à trois voies au lieu de deux. "On avait des congestions depuis l’avenue du Campon, précise la conductrice d’opération. Cela permettra d’avoir plus de débit et de fluidifier cette circulation sur le nord."
Des feux tricolores
Le département devrait installer un système à feux tricolores pour réguler l’ensemble des trafics. "Nous allons ajouter des feux dans l’anneau avec des systèmes de fonctionnement différents en fonction des heures pour fluidifier le carrefour et donc les sorties d’autoroutes, précise Charlotte Desveaux. Cela permettra de donner un équilibre à l’ensemble des voies."
Fin du chantier en mai 2024
Des simulations ont été réalisées pour prévoir la gêne occasionnée par les travaux. "L’espace très contraint sur un échangeur saturé en fait un chantier particulièrement regardé, souligne Cécile Roger. Nous avons intégré dans un modèle de prévision de trafic les réductions de voies et le balisage de notre chantier. Cela nous a permis de nous rendre compte de l’impact sur le trafic et d’identifier les portions de phases les plus impactantes. Celles-ci ont été passées en travaux de nuit pour maintenir une situation acceptable en journée." La pose des enrobés amènera à des fermetures d’échangeur de nuit sur des phases courtes de quatre nuits sur deux semaines. Un site Internet sera créé pour informer les usagers des travaux d’aménagement. Les personnes qui le souhaitent pourront être alertées par SMS ou par e-mail.
Les travaux devraient être terminés pour mai 2024.
Août 2023 à janvier 2024 (phase 1): travaux préparatoires et dévoiement des réseaux. Construction d’un mur de soutènement, création d’une quatrième voie dédiée vers Cannes-Le Cannet. Circulation ouverte sur la nouvelle voie en janvier.
Janvier-février 2024 (phase 2): création d’une troisième voie.
Février 2024 (phase 3) mise en place de l’enrobé. Travaux de nuit, fermeture de l’échangeur de 22h à 5h pendant deux semaines. Mise en service de la troisième voie fin février.
Mars-avril 2024 (phase 4): élargissement du giratoire à trois voies depuis Le Cannet jusqu’à la pénétrante de Grasse.
Avril 2024 (phase 5): réalisation de l’enrobé du rond-point est. Travaux de nuit, fermeture de l’échangeur de 22h à 5h, pendant deux semaines. Mise en service de la troisième voie fin avril.