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"C’est un projet innovant qui répond à un besoin". Catherine Fernandez, directrice adjointe en charge des affaires médicales et référente handicap de l’hôpital Simone-Veil de Cannes, ne boude pas son plaisir. Il faut dire que le nouveau service mis à la disposition des usagers, patients comme visiteurs, remporte un franc succès.
Fin décembre, l’établissement de santé a décidé d’installer, dans le hall d’entrée de l’hôpital, des bornes de location de fauteuils roulants en libre accès. "En région Paca, nous sommes les premiers à mettre en place cette solution, se félicite la directrice adjointe. Né il y a 8 mois après un retour d’expérience au sein d’autres établissements, le projet permet de répondre à un besoin de patients âgés ou handicapés. La plupart du temps, ce sont des personnes en visite ou en consultation qui l’utilisent."
12.000 euros d’investissement
Et les premiers retours sont très favorables. "Venir à l’hôpital avec son propre fauteuil roulant n’est pas évident, donc ce service répond aux besoins des patients et de leurs proches. C’est une solution simple, accessible et repérable immédiatement, puisqu’installée dans l’entrée, qui fonctionne avec une borne facile d’accès. Elle est gratuite pendant 4 heures puis coûte 2 euros de l’heure ensuite. Nous avons pour le moment identifié 25 locations pour 1h20 d’utilisation moyenne."
Doté désormais de six fauteuils roulants en location, pour un investissement total de 12.000 e comprenant l’installation, les fauteuils et l’abonnement pendant douze mois, l’hôpital ne s’interdit pas d’augmenter son parc à l’avenir. "Nous sommes en période de test durant 1 an, nous verrons ensuite pour une évolution, confirme Catherine Fernandez. Cette mise en œuvre entre dans le cadre de la charte Romain Jacob, que nous avons signée cet été (lire ci-dessous). Nous menons une politique handicap, avec des axes forts, et ce nouveau service en fait partie."
La charte Romain Jacob
La Charte Romain Jacob, élaborée en 2014 sous l’égide de l’association Handidactique, a pour objectif d’améliorer l’accès aux soins des personnes en situation de handicap. « Née de la volonté des personnes vivant avec un handicap d’améliorer leur accès aux soins », comme l’indique l’association, la charte repose sur 12 grands principes qui servent de guide éthique pour les professionnels de santé et les établissements hospitaliers.
En signant cette charte, les établissements s’engagent ainsi « à promouvoir la fédération des acteurs dans chacune des régions pour répondre aux besoins spécifiques de l’accès aux soins et à la santé des PH dans chaque région », sensibiliser « l’ensemble des acteurs du soin et de l’accompagnement aux personnes handicapées » ou encore « diffuser les initiatives réussies ayant permis d’améliorer l’accès aux soins et à la santé des personnes handicapées en milieu hospitalier, en institution comme en milieu ordinaire. »
"Il y a eu les JO paralympiques à Paris et tous les regards étaient braqués sur le handicap. Quinze jours plus tard le gouvernement oubliait de nommer un ministre délégué au handicap… avant de rétropédaler. Voilà qui résume à peu près la situation de l’accessibilité, et donc de l’inclusion dans notre société des personnes qui souffrent d’un handicap en France."
Olivier Khouberman est amer. Après trente années passées au sein de l’Association des paralysés de France – il occupe aujourd’hui le poste de directeur territorial sur les Alpes-Maritimes et le Var – il fait le constat: "La première loi française sur l’accessibilité date 1975… Près de 50 ans plus tard on est vraiment très loin du compte."
La moitié des ERP en France toujours pas accessibles
En théorie, en France, tous les établissements recevant du public (ERP) – administrations, commerces, établissements de santé, écoles, bibliothèques, cinémas, salles de spectacle, restaurants… – devraient pouvoir accueillir des personnes handicapées.
Or, selon l’APF, aujourd’hui, sur 1,8 million d’ERP en France, seule la moitié s’est engagée dans une démarche de mise en accessibilité. Alors qu’en 2015, seulement 50.000 bâtiments étaient accessibles.
S’il y a eu des progrès, l’objectif est encore loin d’être atteint. Un retard qui contrarie les associations françaises comme l’APF qui dénoncent l’absence d’inclusion en France "pour les 12 millions d’handicapés et leurs aidants familiaux".
Des lois et un agenda qui n’ont pas suffi
Pourtant, trois lois ont été votées en ce sens.
« Mais elles restent inappliquées, reprend Olivier Khouberman. La loi de 1975 prévoyait l’obligation d’accessibilité, mais elle n’imposait pas de délai, elle est donc restée sans effet. Celle de 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées prévoyait que la France soit rendue accessible en 10 ans. 2015 est arrivé et ce délai n’a pas été respecté.
En 2014, conscient du retard, l’État a mis en place les Agendas d’accessibilité programmée (Ad’ap) et a donné dix ans de plus aux ERP pour se mettre aux normes. L’idée c’était de planifier la mise en accessibilité du pays au-delà de la limite légale de février 2015. Le 26 septembre dernier, nous sommes arrivés à la date d’échéance de ces agendas. »
Selon les chiffres officiels, le dispositif des Ad’ap a incontestablement eu un effet boost: 50.000 ERP rendus conformes entre 2005 et 2015 contre 700.000 ERP dans le dispositif des Ad’AP entre 2015 et 2019, soit 14 fois plus en 2 fois moins de temps. Pour l’APF 06, "cela reste encore insuffisant pour rattraper le retard".
La situation dans les Alpes-Maritimes
Sollicitée sur ce sujet, la préfecture des Alpes-Maritimes indique qu’"à ce jour, 6193 Ad’ap ont été reçus dans le département. Et que 5917 attestations d’accessibilité papier (qui confirment la mise en conformité de leur établissement dans les deux mois qui suivent l’achèvement des travaux) ont été reçues."
Pour l’année 2023, poursuit la préfecture des Alpes-Maritimes "le nombre de dossiers présentés en SCDA (la sous-commission qui est compétent pour examiner le volet accessibilité des dossiers d’autorisation de travaux ou de permis de construire concernant les ERP, ndlr) est de 709: il y a eu 657 avis favorables pour 52 avis défavorables. Et 113 dossiers ont fait l’objet d’une demande de dérogation avec pour 90% d’entre eux une impossibilité technique."
Pas de contrôles sans recensement précis
Sur combien d’ERP qui n’étaient toujours pas accessibles? Difficile à dire, les services préfectoraux précisent que "la DDTM ne détient pas de base de données exhaustive listant tous les ERP existants, il y a en plusieurs milliers…"
Et c’est bien cette absence de recensement que regrettent les associations, comme APF 06 : "On nous répond systématiquement qu’obtenir des chiffres c’est très compliqué, notamment pour les établissements de cinquième catégorie, ce qui limite la possibilité de contrôles et de sanctions en cas de non-respect des obligations de conformité. Le constat a de quoi inquiéter, car 80% des ERP sont de catégorie 5, explique Olivier Khouberman. Ce que l’on voit nous sur le terrain c’est que c’est encore très compliqué pour les personnes à mobilité réduite de se rendre chez un coiffeur, un gynécologue, un médecin…"
Ce que confirme aussi la préfecture des Alpes-Maritimes: "Au niveau national, le constat a été fait que de nombreux commerces, cabinets médicaux et établissements du quotidien peinaient à se mettre en conformité avec les critères d’accessibilité. Près de la moitié d’entre eux ne serait pas adaptée à l’accueil de personnes handicapées et cette proportion augmente pour atteindre 7 établissements sur 10 lorsqu’il s’agit des ERP de 5e catégorie."
En 2022, l’APF avait d’ailleurs écrit aux 96 préfets de France garants de la mise en accessibilité des lieux publics et des transports et du respect des Ad’ap: " 65 ont répondu et seuls 4 ont ponctuellement établi des sanctions administratives, livre, amer, Olivier Khouberman. 49 ans après la première loi sur l’accessibilité en France, il y en a donc encore 63% qui déclarent préférer faire de la pédagogie…"
Où en est l’accessibilité sur la Côte d’Azur? On a suivi Benoît en fauteuil roulant dans les rues d’Antibes
https://www.nicematin.com/faits-de-societe/ou-en-est-l-accessibilite-sur-la-cote-d-azur-en-fauteuil-roulant-avec-benoit-dans-les-rues-d-antibes-960407
Ce matin, la journée de Benoît aurait commencé avec une vingtaine de minutes de retard s’il s’était rendu à notre rendez-vous en voiture. Devant la gare d’Antibes, deux places sont spécifiquement dédiées aux personnes en situation de handicap. Mais un camion livraison et une voiture sans macaron s’y sont garés. L’ensemble des places PMR (personnes à mobilité réduite) sont inaccessibles. "Ces emplacements ne sont jamais respectés" peste le président d’association. Il ne concède qu’une chose, les marquages au sol sont usés et le panneau manque de visibilité. "Je répète souvent que la connerie n’est pas un handicap", ajoute-t-il.
Handicap auditif
Pour comprendre les problématiques liées aux personnes handicapées, Benoit Warnery, qui œuvre pour l’accessibilité sur la Côte d’Azur depuis près de 20 ans, veut absolument nous montrer les efforts faits par le CCAS (Centre communale d’action sociale d’Antibes-Juan-les-Pins). "Ici, il y a un point handicap. C’est la porte d’entrée de toute personne qui aurait besoin de renseignement ou d’aide."
Dès l’entrée, la prise en charge est complète. Les brochures sont accessibles pour les personnes en fauteuil et les agents d’accueil sont réactifs. Il y a même une boucle à induction magnétique, un outil essentiel à l’accueil d’une personne en situation de handicap auditif. "On a souvent tendance à considérer que le fauteuil est la majorité des handicaps. Pourtant, en France, la première cause de handicap c’est le handicap auditif. Et on oublie qu’une personne qui entend mal, qui voit mal, qui a des difficultés de compréhension, c’est un véritable handicap, explique-t-il."
Des pièges visibles dans la rue
En continuant notre périple à travers la ville, Benoît ne peut s’empêcher d’analyser les entrées de bâtiment. "Un ressaut de deux centimètres pour des gens en fauteuil roulant manuel, c’est déjà un obstacle à la route. Pour une personne malvoyante, c’est une butée du bout de chaussure. On se bat tous les jours pour que ça disparaisse."
Les doigts sur les freins de son fauteuil électrique, il scrute chaque piège visible dans la rue. Un cabinet d’avocat, un salon de manucure, une banque, une enseigne de grande distribution. Pas un seul ERP – établissement recevant du public –, n’échappe à son radar. "Ici, une banque a équipé son agence d’un élévateur pour personnes à mobilité réduite. Encore faut-il qu’il fonctionne", ironise-t-il. Quelques mètres plus loin: "Dans cette même rue, une autre agence bancaire qui a le même problème mais a choisi de ne rien faire. Elle est totalement inaccessible." Ce qui l’agace très régulièrement: "Je suis profondément déçu. Nous sommes dans la même rue, avec la même déclivité. Donc je vois que c’est possible, des gens l’ont fait. Pourquoi les magasins d’à côté ne l’ont pas fait?"
Sur la place du Général de Gaulle, d’autres embûches nous attendent. "Le chauffeur de taxi, ce “conn..."! Là, je vais avoir un problème pour monter », s’exclame Benoît lorsqu’un VTC, sorti de nulle part, stationne à cheval entre une place livraison et le passage piéton, l’empêchant de retourner sur le trottoir. Une centaine de mètres plus loin, malgré son fauteuil électrique "puissant derrière", il bute sur une autre bordure de quelques centimètres. "Un côté du passage clouté est abaissé pour descendre et de l’autre non. Le piège, c’est quand on s’engage et qu’on se trouve coincé au milieu de la rue, ajoute-t-il dépité."
Après une heure et demie de balade, les roues de son fauteuil traversent la médiathèque. Sûrement le bâtiment public qui accueille au mieux. "Ici, tout a été pensé pour le handicap. Les présentoirs sont tous à hauteur et les déplacements entre les étages peuvent être effectués avec un ascenseur ou au travers de passerelles à mobilité douce. Il y a des ouvrages faciles à lire et à comprendre, adaptés aux situations de handicap cognitif, et des ouvrages sonores pour les personnes malvoyantes ou non-voyantes." Même l’éclairage a été pensé pour les personnes en situation de handicap psychique.
Pendant notre périple, Benoit a énuméré des incivilités quotidiennes. "J’en ai pour 5 minutes", "Je me gare sur une place PMR pour aller acheter mes cigarettes ou pour livrer". Des scooters qui gênent sur les rampes d’accessibilité à la gare à cause d’un véhicule de travaux, des terrasses qui débordent sur le trottoir, un piéton au téléphone qui bloque l’accès d’un commerce... "Il faut qu’on arrive d’abord à régler les problèmes d’accessibilité. Ce serait un doux euphémisme d’imaginer qu’on va résoudre l’incivisme en premier."
Le 23 septembre est la Journée Internationale DES langues des signes, créé par l'Assemblée générale des Nations Unies il y a sept ans ; une journée qui s'inscrit dans la semaine internationale des sourds célébrée depuis les années cinquante.
La journée vise à sensibiliser le public et les gouvernements aux droits des personnes sourdes.
C'est aussi l'occasion de tordre le coup à quelques clichés sur la LSF et les sourds.
Le point avec une entendante, Nathalie Audap, interprète Français-LSF avec l'association niçoise ARMILS.
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Il n'y pas UNE langue des signes mais DES langues des signes, car Non la langue des signes n'est pas universelle.
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On parle de LANGUE et pas de LANGAGE des signes. La Langue des Signes Française a ses propres signaires (vocabulaire), ce n'est pas ou outil ; la LSF a sa propre grammaire, sa propre syntaxe ; on l'apprend comme tout autre langue orale. (et c'est beaucoup plus difficile que ce qu'on peut penser !)
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Non le mime et la LSF ca n'est pas la même chose.
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Les sourds ne sont pas muets : ils ont des cordes vocales qui fonctionnent parfaitement. On pensait à tort que les sourds, puisqu'ils ne pouvaient pas entendre, ne pouvaient pas parler, c'est faux.
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La LSF Langue des Signes Française est une langue à part entière . Reconnue officiellement depuis février 2005.
Si depuis quelques années maintenant on voit fleurir des cours de "bébé signe" en revanche l'apprentissage de la LSF reste souvent bridé pour les enfants sourds.
Les choses bougent doucement ; sachez que le MAMAC de Nice et le musée Picasso d'Antibes proposent des visites signées à destination du public sourd.
Retrouvez notre échange avec Nathalie Audap de l'association ARMILS en cliquant sur le lecteur en haut de cette page.
Et pour sensibiliser le grand public à la LSF : rdv ce samedi 28 septembre sur la coulée verte au kiosque du Théâtre National de Nice.
15h00 "Loup y es-tu ?" spectacle Français-LSF : un conte signé suivi de surprises. C'est gratuit.
Suivi, à 19h00, d'un café signes au restaurant le Campo 6, place Garibaldi
Mais il fait réserver auprès de l'association SIGNES : en envoyant un message à signes@gmx.fr ou au 06 47 02 99 00
CONTACT :
-L'association niçoise d'interprètes français-LSF : ARMILS armils06.fr / 06 75 51 40 87
-Si apprendre la LSF vous intéresse : LSF Med propose des cours sur Nice prochainement ; parce que la seule structure qui existait a fermé il y a 4 ans maintenant.
-Pour en savoir plus sur les Langues des Signes .
L’idée lui est venue naturellement, étant donné qu’il travaille avec des personnes en situation de handicap invisible depuis plus de 30 ans. Didier Tache inaugurera, le 10 juin prochain, la première édition de ses repas sensoriels au Cannet. Des repas qui éveillent les différents sens, donc, sauf un: la vue. Les seize personnes qui se prêteront au jeu auront les yeux bandés, et dégusteront donc leur repas à l’aveugle. Mais justement, comment une personne aveugle ou malvoyante vit au quotidien?
C’est ce que le formateur dans les EHPAD a tenu à nous faire découvrir, en amont du repas. "Mon objectif premier est d’arriver à sensibiliser un maximum les gens, mais aussi différents organismes, comme les établissements qui reçoivent du public et qui, bien souvent, ne respectent pas les normes d’accès pour personnes en situation de handicap", explique Didier.
Alors pour cela, le plus simple pour se rendre compte de la situation est tout simplement de se mettre dans la peau d’une personne malvoyante ou aveugle.
Deux ateliers pour prendre conscience des difficultés
Didier Tache a mis en place deux ateliers, accessibles à tout âge. Le premier fait intervenir la baresthésie: il s’agit entre autres de la capacité d’évaluer le poids d’objets, ou de différencier des objets de poids différents en les tenant ou en les soulevant. Pour cela, Didier place sept gobelets, remplis de 20 à 140ml, du plus léger au plus lourd et les mélange. Chaque gobelet est rempli avec une différence de 20ml avec le précédent.
Le but: yeux bandés, sous-peser les gobelets rangés dans le désordre et arriver à les replacer dans l’ordre, du moins au plus rempli. Deuxième atelier: sensibiliser au handicap visuel à l’aide d’une application et d’un casque de réalité virtuelle. Didier sélectionne sur l’application l’une des nombreuses simulations de maladies visuelles (taches, vision réduite, floue… et place le téléphone dans le casque. La personne qui l’enfile se retrouve donc avec sa vision altérée, et doit apprendre à utiliser une canne pour pouvoir se déplacer en toute sécurité.
Pour ceux qui voudraient tester l’expérience de manger les yeux bandés, la première édition du 10 juin affiche déjà complet… Mais pas de panique! Une nouvelle date est déjà fixée le 8 juillet prochain.
Plus d’informations au 06 85 23 58 38 ou par mail à l’adresse tachedidier@gmail.com
Sur les murs sont accrochés des dessins futuristes. Des hommes et des femmes équipés d'exosquelettes. Améliorer la vie des personnes atteintes de handicap moteur, en les équipant d'un dispositif leur permettant de se tenir debout et de marcher, c'est l'objectif de Mathieu Merian. "On fait tout ici de A à Z, sauf les moteurs qui sont produits à Lyon. Cette imprimante 3D est en train de fabriquer l'une des pièces," explique l'entrepreneur, âgé de 22 ans.
Il nous accueille dans les locaux de sa start-up Somanity, au cœur de Sophia-Antipolis, par une rapide visite des lieux.
Dans la salle mitoyenne de son bureau, ingénieurs, modélisateur, développeurs travaillent sur les prototypes d'exosquelettes. Deux appareils trônent au milieu de la pièce. Comme sortis d'un film de science fiction.
Il les présentera en juin, à Paris, au grand rendez-vous de l'innovation VivaTech.
Le déclic
Tout est parti d'une discussion avec un ami, atteint de sclérose en plaques. "Il me faudrait un exosquelette quand je veux sortir, aller au cinéma ou au restaurant", lui confie-t-il. Alors, Mathieu Merian, étudiant à l'école de commerce azuréenne Skema après être passé par un IUT en génie électrique, commence à faire des croquis.
A la fin du semestre, il présente un prototype. Encouragé par ses professeurs, il décide d'aller plus loin. Le jeune homme a déjà à son actif la création, à l'âge de 17 ans, d'une entreprise d'impression 3D, My 3D.
"Mon grand-père était ingénieur torpille à Saint-Tropez, il m'a mis un fer à souder entre les mains à l'âge de 5 ans", sourit le jeune entrepreneur qui confie "ne pas aimer l'école. Ce qui m'intéresse, c'est développer un projet qui a du sens et est utile aux autres."
Ainsi, en 2021 il se lance.
Changer la vie des personnes handicapées
Pour aider les personnes atteintes de handicap moteur à retrouver de la mobilité, il va à leur rencontre. "C'était important de partir de leurs besoins. Pour mettre l'humain au cœur du projet."
"Ils m'ont dit qu'ils voulaient retrouver une liberté d'action, mais pas avoir un dispositif moche à enfiler"
Dans ces ateliers de "co-construction" organisés avec l'aide de l'association APF France Handicap, les patients partagent leurs attentes et leur espoir de pouvoir se retrouver debout et marcher.
"Une dame m'a dit: 'je vais avoir la possibilité de rejouer dehors avec mes filles', témoigne Mathieu Merian. On ne sort pas indemne de ces séances."
Comment ça fonctionne?
Une fois l'exosquelette attaché au niveau des jambes et du torse, le patient peut se lever. Pour donner les consignes de direction (avant-arrière, gauche-droite), il dispose d'un joystick.
"Sur le côté, un écran permet de visualiser les obstacles, comme un escalier par exemple et demande à l'utilisateur s'il veut gravir les marches."
Une fois la consigne confirmée, l'appareil mesure les marches et fait faire la bonne hauteur de pas au patient.
"A terme, un contrôle mental, non invasif permettra de piloter l'exosquelette par la pensée"
"On a bénéficié de la collaboration avec l'équipe de recherche Acentauri d'INRIA (Institut national de recherche en informatique et en automatique), précise Mathieu Merian.
Avant de poursuivre: "A terme, un contrôle mental, non invasif permettra de piloter l'exosquelette par la pensée."
Des exosquelettes à moins de 10.000 euros
Si le coût des premiers exosquelettes vendus par les leaders du marché peut atteindre les 250.000 euros, la start-up azuréenne entend commercialiser des modèles plus accessibles.
Au-delà du coût, l'équipe travaille aussi à alléger le poids. "Là où nos concurrents proposent des dispositifs autour de 70 kg, nous voulons être à 35 kg. On voudrait qu'ils puissent même se porter sous un pantalon ample."
Un soin particulier est porté au design de l'appareil. "On achète une voiture pour se déplacer mais aussi parce qu'elle est jolie. Pour l'exosquelette, c'est la même chose, illustre Mathieu Merian. L'idée est de personnaliser les dispositifs, avec par exemple des modèles plus rassurants pour les personnes âgées."
Les pièces sont fabriquées à partir de plastique recyclé et recyclable, par des imprimantes 3D made in Nice, celles de l'entreprise Volumic 3D.
"En phase de production, on pourra assurer 200 modèles par an."
Et demain?
Somanity prévoit de mettre en service en 2025 un exosquelette de rééducation. "On discute avec le CHU de Nice pour équiper un établissement d'un dispositif simplifié."
Fin 2024, afin de financer les études cliniques et la validation médicale, la start-up va lever des fonds. "Nous aimerions arriver à un apport de 3 millions d'euros." Car l'entrepreneur compte également sur cette enveloppe pour alimenter un fonds de dotation qui "financera des projets comme la création de prothèses pour des personnes amputées, ou encore pourra aider à l'achat d'exosquelettes."
Il espère que des entreprises, des mécènes répondront présents pour améliorer la vie des personnes atteintes de handicap.
Un exosquelette imprimé en trois dimensions, flanqué d’une intelligence artificielle pour redonner leur mobilité aux personnes en situation de handicap moteur, c’est l’objet de la startup Somanity fondée par Mathieu Merian en 2023 qui, déjà à 17 ans créait my3D, une entreprise dans le prototypage et l’impression 3D. D’avoir un ami atteint de sclérose en plaques a poussé le jeune fondateur a accéléré la faisabilité de son projet.
En plus de redonner de la mobilité aux personnes atteintes d’un handicap moteur, le souhait de Mathieu Merian est aussi de rendre accessible au plus grand nombre sa technologie et donc de proposer un prix qui ne soit pas prohibitif. Ce sera le cas. Moins de 10 kE contre 250 kE environ actuellement. Cerise sur le gâteau RSE: "Nous sommes convaincus que la valeur d’aider les autres passe aussi par celle du respect des ressources. Notre exosquelette se devait donc d’être totalement neutre en carbone et respectueux de l’environnement." Mathieu Merian a tout d’un grand et sa techno rencontre un franc succès puisqu'en fin d'année dernière déjà il recevait plusieurs distinctions. Celle de la startup de l’année par le groupe Nice-Matin par exemple, celle d’Université Côte d’Azur en catégorie « Artificial intelligence for humanity », également.
Pour accélérer la mise sur le marché de son exosquelette, Somanity souhaite boucler un premier tour de table de 2 millions d'euros. Il recherche donc des investisseurs. Objectif : obtenir les certifications légales d’ici 2025 et commercialiser le produit en 2026. Le marché est malheureusement conséquent, avec 75 millions de personnes concernées par un handicap moteur dans le monde (2,5 millions en France).
Envie de participer à cette aventure? Contactez Somanity pour entrer au tour de table au 09 88 28 85 85 ou contact@somanity.com.
L’association célèbre ses 50 ans mais souffre toujours d’un manque de visibilité. Peut-être du fait que le sport adapté lui-même est encore mal connu.
"L’Azuréenne des sports adaptés" dont le siège social est à Cannes (4 avenue du Nord, 06.48.18.80.52.) accueille une centaine de sportifs provenant de tout le département. Son président, Jean-Georges Desens, répond à nos questions.
Handi sport et sport adapté, c’est la même chose?
Pas du tout! Le handi sport concerne les déficiences motrices et sensorielles; le sport adapté, lui, englobe le handicap psychique, mental et les troubles autistiques. Cette différence est encore très méconnue. Pourtant, notre fédération est la plus importante en nombre de licenciés (60.000 en France) pour ce qui concerne le handicap. Et nous venons de recevoir, de la part du ministère des Sports, la délégation pour 21 disciplines sportives.
L’actualité de l’association azuréenne?
Notre activité phare est l’aisance aquatique avec les séances "J’apprends à nager". Nous y accueillons, chaque samedi matin, une dizaine de personnes qui apprennent à apprécier et à se débrouiller dans l’eau. Ils sont encadrés par trois maîtres nageurs sauveteurs.
Vous souhaitez aussi développer le sport féminin.
Oui, car beaucoup de nos activités sont pratiquées par des hommes. Nous souhaitons mettre l’accent, cette année, sur la danse moderne.
Quelles activités proposez-vous?
Tennis, basket, futsal, judo, équitation, kayak, pétanque, natation, tennis de table et danse. J’insiste sur le fait que nous proposons deux types d’activités : de compétitions et de loisirs.
Et du coup, vous avez des champions?
Oui, trois champions de France en natation: Johan, Fannie et Nolwenn et des médaillés en judo.
Quelle est votre plus grosse difficulté aujourd’hui?
Les emplois… Le financement des emplois est compliqué…
Et votre premier besoin?
Nous avons un gros besoin de bénévoles. Nous recherchons des gens qui pratiquent un peu de sport et connaissent le handicap. Cela dit nous formons aussi nos bénévoles. Et puis, nous souffrons d’un grand manque de visibilité, donc si quelqu’un peut nous aider à ce niveau-là…
Votre fierté, pour finir?
Je suis particulièrement fier de la participation citoyenne de nos sportifs. Deux d’entre eux - Caroline et Romuald - siègent même au conseil d’administration et donnent leurs préconisations.
Voilà un sujet crucial et complexe. Un sujet confrontant la société à des questions d’équité, d’éthique et de pédagogie… Longtemps marginalisés ou confinés dans des établissements spécialisés, les enfants souffrant d’un handicap se voient de plus en plus offrir la possibilité de partager les salles de classe avec leurs pairs. Cependant, force est de constater que ce chemin de l’inclusion est semé d’embûches. Ainsi les AESH – Accompagnants des élèves en situation de handicap – rémunérés par l’État pendant le temps scolaire. Et par les collectivités pendant le périscolaire.
Problème pour l’enfant: parfois, il bénéficie d’un accompagnant pendant le temps de l’école mais pas au moment des pauses périscolaires. Conséquences: il ne peut pas manger à la cantine ou rester le soir et du coup – finalement – se retrouve en situation d’exclusion.
Problème pour l’accompagnant : parfois il se retrouve sur un demi-poste et face à un souci de revenus.
La convention qui vient d’être signée – "La première au niveau national", a rappelé David Lisnard, le maire de Cannes – entre la municipalité et l’État en la personne de la rectrice Natacha Chicot, a pour objectif d’apaiser cet aspect du problème. L’idée: les AESH sont sous l’autorité unique de l’État et la mairie rembourse la part périscolaire. Plutôt simple sur le papier. Mais apparemment techniquement compliqué. Quoi qu’il en soit la convention est signée et désormais, à Cannes, enfants, familles et accompagnants pourront évoluer plus sereinement.
"Le dispositif va dans le mur"
Cela n’a pas empêché la rectrice de montrer les limites du concept. "Qu’on soit clair, le dispositif va dans le mur."
"Chaque année, a-t-elle expliqué, l’augmentation des besoins est importante malgré les moyens que les collectivités territoriales et l’État mettent." En prenant l’exemple sur les effectifs de son académie: en cinq ans le nombre d’élèves reconnus en situation de handicap a augmenté de 3.200!
"Il faut former les enseignants"
"Soyons clairs: nous n’avons pas un taux de couverture à 100% et c’est une difficulté car les coûts sont importants. Notre académie compte quand même 2.450 AESH..."
Préconisation de la rectrice: "Que l’école devienne inclusive. L’État doit former ses enseignants pour que les élèves aillent vers l’autonomie. [...] Le type de classe dans lequel nous nous trouvons, ULIS (1), est la solution. Et pas une ULIS avec 5, 6 ou 7 AESH. Ce qu’il faut, c’est une classe avec des enseignants formés, un ou deux AESH et des enfants à qui on va de plus en plus permettre de traverser le couloir pour se retrouver dans la classe d’à côté avec ses petits camarades. Parce qu’à force de multiplier les AESH individuels, on continue à enfermer l’enfant dans son handicap."
Permettre à l’enfant de traverser le couloir. Merci pour cette belle image… Il faudra la garder.
- Les unités localisées pour l’inclusion scolaire. Cette année, une 6e ULIS ouvre à Cannes, à l’école de la Croisette.
Les balles tapent, rebondissement et ricochent sur les courts du tennis du chemin du Vallon-des-Vaux, à Cagnes-sur-Mer, ce dimanche 7 mai. Dorian Navarro observe, analyse. Le champion, numéro un français de padel, mesure l’adversaire. Mains rivées sur les roues de son fauteuil, muscles tendus, il ne rate aucun coup et se prépare à entrer dans l’Acacias Open. Il veut gagner. Comme il l’a toujours fait depuis sa vie d’avant.
Sa vie d’avant s’est brisée le 16 juillet 2017. Ce matin-là, ce pompier volontaire cagnois de 19 ans campait dans un coin paumé, entre le Gard et la Lozère, un bout de vert où il passait ses vacances d’enfance.
Il était tôt, le jour n’était presque pas levé. 6 heures ou un peu moins, peu importe.
Pour le réveiller, ses potes ont lancé un "jeu à la con": tirer sa tente avec une voiture dans le pré.
40km/ heure, un pin sur le chemin, le choc. Puis, un lit d’hôpital, murs blancs, trou noir, vertèbres fracassées et morphine en perf’ pour étouffer la douleur.
"La sentence était irrévocable"
"L’interne nous a dit, comme ça, que Dorian ne marcherait plus jamais, qu’il était paraplégique. Sa mère a poussé un cri de bête comme si elle était poignardée", se souvient Fabian, le beau-père de Dorian.
Il est, lui aussi, pompier dans les Alpes-Maritimes. Des drames, il en a vus; celui-ci est le sien, intime. Et la colère est toujours là.
Il y a eu un procès l’année dernière. Dorian hausse les épaules: "Pas de prison ferme, un peu de sursis, rien, ils ont rien pris…"
Lui a pris perpète. Toute sa première vie est morte dans ce pré. Condamné à rester assis dans un fauteuil. Mais il a choisi de rester debout.
"La sentence était irrévocable. J’ai fait neuf mois de rééducation dans un centre à Nîmes. Il fallait tout réapprendre. Apprendre un nouveau corps qui n’est pas forcément votre ami. J’avais le choix entre me morfondre ou avancer", sourit-il.
Alors il a avancé, "même si le chemin de la résilience n’est pas un algorithme: il y a des hauts, des bas…" Doucement, il reprend le sport. Le tir à l’arc, le ping-pong.
"C’était le jour de mes 20 ans"
En mars 2018, il rentre chez lui. "C’était le jour de mes 20 ans". La vie devant soi malgré le drame. Il commence le tennis fauteuil à l’US Cagnes.
Là, il fait de jolies rencontres. Décisives. Celle d’Ahmed Jeddi, triple champion de France individuel et numéro 1 du Maroc. L’homme est plus âgé. Lui non plus ne marche pas. Il porte, comme Dorian, une douleur que seuls peuvent comprendre ceux qui la vivent. " C’est un de mes mentors. Il m’a mis le pied à l’étrier", raconte Dorian. L’expression les fait éclater de rire. "J’ai vu arriver ce petit jeune. On l’a motivé. Après, il a fait son petit bonhomme de chemin. Il a une âme de compétiteur", témoigne Ahmed.
Une âme forte. Puissante. Un mental d’acier et une incroyable force de résilience. Dorian fait de la compétition, " atteint la place de 10e français, 83e mondial, 69e en double".
Il se bat. Balle après balle. Coup après coup. Et découvre le padel. "Fin 2021, on m’invite à faire le quatrième joueur à Nice".
Une fois, deux fois. Rebonds. Coup de foudre.
"En septembre 2022, je stoppe ma carrière de tennis et je me consacre exclusivement au padel. Je remporte les Masters français avec mon partenaire", retrace Dorian.
Pour la saison 2023, sur quatre tournois français, il a fait " quatre trois victoires et une finale".
Il est aujourd’hui numéro un français de la discipline. Et défend son titre. Comme il a défendu sa vie: "Je ne sais pas s’il est possible d’accepter le drame à 100% mais je refuse de vivre à 50%", sourit le sportif.
Se déplacer est souvent une galère pour les personnes en fauteuil roulant. L'entreprise OMNI a trouvé une solution originale pour conjuguer fauteuil et mobilité douce en le couplant avec une trottinette électrique.
Expert en audio 3D et en accessibilité pour les personnes aveugles et malvoyantes.
Découvert par le podcast l'esprit d'initiative du 15/09/2022 https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/esprit-d-initiative/esprit-d-initiative-du-jeudi-15-septembre-2022-6453692
Diffusant ses randonnées sur les réseaux sociaux, l'Isérois bénéficie désormais d'une certaine notoriété dans sa région.
Découvert par Thierry
Vidéo
https://m.facebook.com/RunningHeroes/videos/sportraits-franck-derrien/373407773965760/?locale2=fr_FR
La Vie est Belt conçoit des accessoires éco-responsables en matières upcyclés, fabriqué en France dans des ateliers solidaires du nord de la France. Découvrez nos ceintures en pneus de vélos, en corde d’escalade, en tuyaux de lance-incendie et nos caleçons en linge de maison.
Découvert par Inspeer https://abonnes.nicematin.com/article/ils-font-un-tour-deurope-et-damerique-des-initiatives-positives-et-seront-ce-lundi-a-nice-775013
Il s'appelle Raoul Parienti, il est notre serial inventeur Niçois et on lui doit déjà le Top-braille (appareil qui permet de traduire -7 langues disponibles- n'importe quel texte imprimé) ou le Freeway (Tricycle-trottinette électrique). Autre invention, autre brevet, Raoul Parienti s'investit aujourd'hui pour EasyAccess, un dispositif non invasif qui permet aux personnes en situation de handicap moteur d'accéder à des établissements publics ou privés dont l'entrée est encore équipée de marches. Un financement participatif est en cours.
Depuis la loi du 11 février 2005 qui imposait à tout établissement recevant du public (ERP) de se rendre accessible aux personnes handicapées, notamment moteurs, pas grand-chose n’a changé. Peu ont fait les travaux. Et parfois, ces travaux sont irréalisables car les sites sont classés, donc intouchables. En France, on compte encore quelque 800.000 établissements qui ne sont toujours pas accessibles aux handicapés moteurs. C’est pour pallier ce manquement que notre serial inventeur niçois, Raoul Parienti, l’homme aux 150 brevets, a fait chauffer sa science, poussé par quelques connaissances au sein de l’association des Grands invalides de guerre.
Facile, instantané, autonome
L’idée est presque simple. On respecte l’existant, on ne fait aucun travaux et on vient installer EasyAccess en quatre heures seulement. Une plateforme d’élévation (de 1 à 5 marches) connectée à une application mobile à télécharger par la personne, activée à l’approche d’EasyAccess. "Facile, instantané et autonome." Raoul Parienti a présenté le dispositif à Nice, près de la place Garibaldi en 2020 et déjà, une quarantaine de précommandes est actée. Il ne manque que la certification à ce produit pour un lancement à grande échelle. Pour cela, une campagne de financement participatif est en cours sur la plateforme KissKissBankBank. "55.000 euros, c’est la somme qu’il convient de réunir pour obtenir cette certification, démarrer une présérie –fabriquée en France, et s’ouvrir au marché français, avant de rayonner en Europe." Raoul Parienti est confiant. "C’est le seul dispositif qui existe sur le marché, une innovation qui n'avait encore jamais vu le jour, non invasive et humainement utile." Avis aux investisseurs.
Entre 2.000 et 6.000 euros l'unité. Fournie, posée
Le premier restaurant inclusif de Rouen vient tout juste de faire son apparition rue aux Ours : Le XXI emploie en très grande majorité des personnes en situation de handicap mental ou cognitif. Une vocation sociale et solidaire qui donne un supplément d’âme à cet établissement plein de noblesse.A son quatrième jour d’activité, le restaurant Le XXI fermait ses portes ce jeudi 8 juillet 2021, pour cause d’invitée exceptionnelle : Sophie Cluzel, secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées, venait inaugurer cet établissement inclusif.
Découvert par la chronique l'esprit d'initiative https://www.franceinter.fr/emissions/esprit-d-initiative/esprit-d-initiative-du-mardi-07-decembre-2021