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"Quand j’étais gamin, que je me baignais à Cannes, on avait du goudron sur les pieds. Cette pollution était bien plus présente", remémorait lundi le maire de Cannes et président de l’agglomération Pays de Lérins, lors de la réunion du groupe de travail Qualité des milieux marins. David Lisnard voulait mettre en avant l’évolution positive de la protection de l’environnement de la baie de Cannes pour "montrer qu’on peut arranger les choses". L’expérimentation de deux bouées qui serviront à étudier ces fonds marins veut en être l’exemple concret.
L’intelligence artificielle pour protéger la mer
Ainsi, l’objet technologique de la société Biocéanor sera chargé de mesurer et contrôler la qualité de l’eau, en continu. "Peu de collectivités le font. La baie serait vraiment pionnière. On veut regarder ce qu’il se passe dans le milieu, sur des points stratégiques, sur la biodiversité, et comprendre", confie le patron de la société basée à Sophia Antipolis. Pour cela la bouée de Biocéanor va collecter ces données en continu et "y intégrer des données spatiales, de courantologie". "On associe l’intelligence artificielle à nos compétences de biologie marine qui nous permettent de comprendre quel impact a une température, un oxygène sur la qualité de l’eau et la biodiversité, reprend-il. Le but, c’est de pouvoir prédire ces paramètres pour donner des moyens d’action aux collectivités et les accompagner dans la prise de décision".
Une expérimentation menée de façon complémentaire avec Suez, qui va également poser sa bouée de 600kg et 1,5mètres de diamètre dans la baie cannoise. Équipée de panneaux solaires pour être complètement autonome, celle-ci sera chargée "d’écouter la mer", comme le signifie le directeur de l’agence azuréenne de l’entreprise française.
"Chaque animal a son propre son"
"Chaque animal a son propre son. Crabes, oursins, crevettes, cétacés... Tous font du bruit, le jour, la nuit. On enregistre tout ça, précise Emmanuel Carrier. Derrière, c’est notre plateforme, à disposition de la collectivité, qui calcule grâce à l’IA, en fonction de chaque son et de sa fréquence, quelle population on retrouve dans cette partie-là de la baie. On arrive, en direct, à avoir l’information de la population présente. C’est aussi pour analyser l’activité humaine et son impact sur le milieu marin. Donc il faudrait la mettre dans des zones où les bateaux passent. On pourra, par exemple, savoir si l’été il y a moins de dauphins dans la baie parce qu’il y a plus de bateaux".
Où les bouées seront-elles disposées? "C’est encore en discussion avec les autorités. On a identifié des points candidats comme les îles de Lérins, ou plus près de la côte, notamment en fonction des courants marins", répond Samuel Dupont. Alors que celles-ci seront déployées "au printemps prochain", l’objectif à terme serait de pouvoir construire un "réseau de bouées" en fonction de la "dynamique du milieu".
"Suivre l’impact des décisions"
Les deux hommes assurent qu’il est "important de collecter la data, notamment pour suivre l’évolution de l’impact des décisions prises sur la protection de la Méditerranée". Et "les données de l’un peuvent servir à l’autre", livre Samuel Dupont. Le boss de Biocéanor fait état d’une "diminution des stocks de poissons".
"On a un bien commun qu’il est important de protéger pour le transmettre dans les meilleures conditions, exprime l’adjointe au maire de Cannes déléguée à l’environnement et conseillère communautaire, Françoise Brunneteaux. Pour mieux s’y préparer, nous sommes convaincus que l’innovation est au cœur des enjeux pour affronter ce que l’on a à affronter".
A 61 ans, Françoise Loquès est une docteure en biologie marine passionnée. Et passionnante. Formée sur les bancs de l’Université de Nice dans les années 1980, elle n’a depuis cessé de mettre sa réflexion et sa méthodologie au service de la Méditerranée. Impact des micro-plastiques, des rejets médicamenteux, du surtourisme, de la culture aquacole… Inlassablement, la scientifique interroge, dissèque, étaye les menaces qui guettent nos rivages.
Palmes au pied prête à plonger, moulinet en main ou lames de scalpel au bout des doigts sur une paillasse de labo… D’apparence discrète, cette femme brillante, souvent surnommée "le couteau suisse", a aussi su s’imposer avec force dans le monde très masculin de la science. Nous l’avons rencontrée à Nice Ouest, dans la maison du quartier de Carras où elle vit… et a vu le jour. Dans cet îlot de quiétude, jadis entouré de champs, aujourd’hui cerné d'immeubles, elle cultive son jardin - bio - et ses travaux pour un futur moins destructeur du vivant.
Le déclic
A Carras, Françoise Loques grandit avec la mer comme terrain de jeu. Les soirées sur la plage à jouer en famille, les baignades… ont façonné l’enfance de cette Niçoise. Mais c’est un souvenir plus traumatique qui constitue sans doute la première pierre de son engagement au service de la Méditerranée.
"J’étais petite, je nageais là, en face, à Carras quand j’ai été prise dans une grosse vague, sans plus savoir comment en sortir. Depuis, le côté tempétueux de la mer me fait peur, sa force… Trouvant cet élément un peu dangereux, aller expliquer ce qui s’y passe m’a sans doute semblé important", analyse-t-elle à posteriori.
Éprise de nature, la voilà plus tard embarquée dans un cursus de physiologie végétale à bachoter les hormones contenues dans les plantes, le processus qui amène les feuilles à rejoindre le sol à l’automne, les fruits à s’y écraser quand ils sont trop mûrs. C’est là, dans un couloir de l’université de Nice, qu’elle croise, au milieu des années 80, la route du professeur Alexandre Meinesz. "Une thèse sur la posidonie, ça vous intéresse?", lui lance le biologiste marin, réputé comme l’un des meilleurs spécialistes azuréens de la Méditerranée. Le début de son odyssée sous-marine…
"Lors d'une plongée mémorable en Corse, elle a bossé jusqu'au bout de ses forces. Elle avait déjà une grande endurance", Alexandre Meinesz, professeur en biologie marine qui l'a côtoyée étudiante
"Je l’ai lancé sur l'étude des petites plantes à fleurs marines, se souvient volontiers le professeur, aujourd’hui émérite. La posidonie était la plus connue. Françoise Loquès a découvert, au fil de ses recherches dans notre labo, que d’autres ne germaient que quand la salinité de l’eau était faible, dans les zones d’arrivée d’eau douce", retrace-t-il. 40 ans après, il se souvient encore de cette étudiante très opiniâtre. Et d’une plongée "mémorable" en Corse, pour replanter de la posidonie, ce poumon de la mer qui séquestre le carbone en plus d’abriter une riche biodiversité.
"C’était la fin de l’automne, la mer était mauvaise, l'eau froide. Elle a bossé jusqu'au bout de ses forces, on l’a récupérée complètement affaiblie mais elle a tenu jusqu’au bout. Elle avait déjà une grande endurance", salue-t-il.
L’action
Dans le monde masculin des labos de recherche, Françoise Loquès se fraie son chemin. "Je suis un peu féministe et c’était un milieu très macho! J’ai eu des réflexions pas très agréables à mes débuts. Je me rappelle de porter mon matériel et de m’entendre dire: 'retourne à tes cuisines'. Ce genre de remarques qui vous donnent encore un peu plus de pêche."
Pas revancharde pour autant, la Niçoise garde pour fil conducteur de sa carrière sa curiosité insatiable. Son but: être utile, toujours, à la compréhension de cette mer qui la fascine, pour mieux la protéger. Experte en cheffe au sein du Conseil scientifique des îles de Lérins, qu’elle rejoint dans les années 1990, elle mène des études d’impact en amont, pendant et en aval d’aménagements côtiers, veille, évalue, conseille aussi la ville de Cannes sur le réensablement des plages, la mise en place de l’éco-musée sous-marin…
"Dans les eaux polluées, on retrouve notamment la présence de nos détergeants"
Vite, un dénominateur commun à ses travaux se dessine: l’impact de l’homme sur l’environnement. A travers, notamment, les rejets en mer des stations d’épuration. "Au sein du conseil scientifique, on a, par exemple, étudié les effets des embruns sur la végétation. Dans les eaux polluées, on retrouve notamment la présence de nos détergents, qui ont la capacité de dégrader les graisses. Au contact de la cuticule des feuilles des plantes, qui est une couche de lipides, ils vont l'abîmer, qui plus est avec l’effet combiné du sel. Aux îles de Lérins, sur 4 points d’analyses sur le rivage, la végétation était comme brûlée", détaille-t-elle.
Niçoise, Françoise Loquès habite à Carras, dans la maison de famille qui l'a vue naître. Photo Franck Fernandes.
"J'ai trouvé jusqu'à une quarantaine de microfilaments de plastique par moule, un problème de sécurité sanitaire"
C’est aussi elle qui met au jour la présence de microplastiques dans les sédiments et les organismes vivants de nos côtes. Pour cela, la voilà plongeant par 12 m de fond pour y déposer des cages de moules, destinées à nourrir ses analyses. "Mes rats de laboratoire", sourit-elle. Ainsi, elle révèle une contamination notable aux microfilaments en polyester, issus des vêtements synthétiques lavés en machine… "En 2021, j’ai trouvé jusqu’à une quarantaine de microfilaments par moule, un problème de sécurité sanitaire", met-elle en garde.
En parallèle, l’insatiable sentinelle, pêche au lamparo des poissons pour explorer une autre piste : la présence éventuelle de médicaments dans la mer et ses habitants. Une fois encore, seul un travail scientifique rigoureux le dira.
De 2018 à 2022, la scientifique bataille pour décrocher des financements indispensables à l’analyse des quelques 200 prélèvements qu’elle fait dans l’espace de dilution des rejets des stations d’épuration de Vallauris Golfe-Juan et de Cannes: eau, sédiments, foies et muscles de poissons, moules.
Verdict: des poissons de nos rivages contiennent bien… des anti-inflammatoires. La lanceuse d’alerte va alors plus loin et rédige un guide gratuit pour sensibiliser le grand public, le diffuse, le défend dans des conférences, des colloques de médecin pour inciter à des prescriptions plus responsables.
Et maintenant?
Vaillante, Françoise Loquès sait aller au bout de ses engagements. Et en reconnaître les difficultés. "Pour mes travaux sur les médicaments, je me suis heurtée au refus de financement de collectivités locales. Soutenir des études contres productives pour l’image de marque du territoire n'intéresse souvent pas…", pose-t-elle. Qu’importe, elle continue.
Depuis 2023, la scientifique a quitté le Conseil scientifique des îles de Lérins, monté Mission bleue, son cabinet de conseil en environnement. Avec pour unique objectif d’éclairer la société, les comportements.
"Je suis affolée par les crèmes solaires, un vrai poison. Quand vous voyez le film lipidique à la surface de l’eau les fins de journées d’été à la plage, évidemment que ça inhibe la photosynthèse!", lance-t-elle. Les fartage des skis la questionnent aussi. "Quand la neige fond, l’eau va dans les nappes phréatiques. Quels effets ont ces matières-là sur la nature?"
Autant de problématiques à explorer méthodiquement. A condition de trouver des financements. "Politiquement pour l’instant, je sens qu’il faut taire certains sujets. Mais la politique de l'autruche n’a pas de sens car elle oblige à traiter les problèmes dans l’urgence plutôt que de les anticiper", prévient-elle.
Passionnée de nature, elle randonne ou cultive son jardin - sans pesticides - quand elle n'est pas sur le terrain. Photo Franck Fernandes.
Mère de deux grands enfants, à qui elle expliquait, petits, "les atomes, les protons" à grand renfort de dessins tracés sur la plage, Françoise Loquès trouve satisfaction dans cette idée: "c’est pour la jeunesse que je fais tout ça."
Alors quand elle n’est pas en train de mener ses expériences, la voilà animant des conférences*, vulgarisant inlassablement. Le reste du temps? Vous la croiserez peut-être sur les sentiers de randonnée de l’arrière-pays ou sillonnant la côte à vélo. Avec toujours un œil sur la mer.
*Ce mardi 9 avril 2024, à 9 heures, conférence "La Méditerranée, ses richesses et ses menaces", par Françoise Loquès, espace Laure Ecard, quartier Saint-Roch à Nice. Plus d’infos ici. https://unia.fr/emploi-du-temps/
Eric Lagadec sait rendre accessible ce qui nous semble souvent bien nébuleux. Les nébuleuses, elles, justement sont une partie du quotidien de notre invité.
"Le livre d'Hubert Reeves, a changé ma vie"
Digne héritier du québécois qui a signé le célèbre "Poussières d'étoiles", Eric Lagadec, le breton devenu niçois, est astrophysicien ; il vulgarise depuis des années la science, via son compte X. Lors de rencontres avec Hubert Reeves tous deux avaient des discussions autour de la vulgarisation scientifique justement. "Des discussions toujours enrichissantes."
Ex président de la Société française d'astronomie et d'astrophysique, ses recherches l'ont mené aux quatre coins du monde.
"Vulgariser c'est du travail . Pour bien expliquer il faut bien comprendre. La science est accessible à tout le monde. On a besoin de comprendre les sciences, parce qu'on est dans une société qui est face à d'immenses défis scientifiques. Donc la vulgarisation est importante."
Ce qui le met en colère
.. "C'est de voir qu'on a beaucoup de gens sur terre qui ne comprennent pas bien ce que disent les scientifiques. Ceux là même qui vont dire 'non il n'y a pas de problème'. Ca me gêne (...) La science dit qu'il y a un problème avec l'activité humaine sur terre qui émet trop de CO2 ; on a un changement climatique qui fait que le fruit de cette aventure qui dure depuis 13,8 milliards d'années qu'est l'Humanité va souffrir. Quand on en est conscient cela fait souffrir."
Plus globalement ce qui révolte l'astrophysicien c'est la bêtise humaine "pourquoi on n'arrive à être tous ensemble pour faire avancer les choses ?? En astronomie on a compris notre histoire en travaillant tous ensemble ; là on a de gros problèmes ; la seule solution pour les résoudre c'est de se mettre tous ensemble"
C'est un peu aussi le message livré dans son spectacle joué aux côtés de Guillaume Meurice dans "Vers l'infini (mais pas au delà) " un spectacle qui part de la phrase d'Einstein : "Deux choses sont infinies , l'univers et la bêtise humaine, et encore pour la première je suis pas sûr !"
La seule date dans la région PACA est à Miramas en septembre.. En attendant une date à NICE !
Il y a du neuf, sur le front de la posidonie. Et les nouvelles sont bonnes. "Je ne pensais pas que je verrai ça un jour. Après des années de perte, les herbiers sont en meilleure santé."
En tant qu’expert mer, Pierre Boissery a toujours soutenu que les actions de protection permettent de changer la donne.
Cette embellie exauce les efforts, conforte la démarche scientifique et valide l’efficacité de la réglementation. Celle-ci repose sur les poursuites judiciaires, qui peuvent être engagées en cas d’infraction caractérisée.
Ce vendredi, le tribunal de Marseille va se prononcer sur une destruction de posidonie au large du Var et des Alpes-Maritimes. Le skipper du bateau a déjà été condamné, il reste à connaître le montant du préjudice écologique.
Spécialiste des eaux côtières en Méditerranée, au sein de l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse, Pierre Boissery le martèle: on a raison de persévérer.
Comment se portent les herbiers de posidonie?
On a une cartographie précise des herbiers de posidonie, qu’on met à jour tous les trois ans. Les derniers chiffres n’ont pas encore été publiés. C’est un scoop: on a presque 300 hectares d’herbiers, exactement 287 hectares, qui ont repris dans des endroits où on pensait que l’herbier était mort.
Des herbiers qui ont grandi?
Non, ce sont des endroits où l’herbier avait disparu, où la matte morte était couverte par du sable. On se retrouve avec une forme particulière de pousse d’herbiers, qu’on ne connaissait pas. Ce sont des îlots ronds, qui grandissent. Il y en a partout en Région Sud, aussi en Occitanie. Chaque fois qu’on a mis à jour des cartes, on a trouvé de nouvelles observations. Je suis complètement surpris, c’est une forme de repousse qui n’avait jamais été décrite.
Comment cela s’explique-t-il?
C’est le résultat d’un travail engagé il y a 40 ans. D’abord, on corrèle ces repousses à l’amélioration de la qualité de l’eau. Historiquement, la première cause de destruction des herbiers était la pollution. Cette cause-là a disparu avec la mise en place de l’assainissement dans les stations d’épuration. La deuxième cause était la destruction du littoral. En 1986, la loi littoral a permis d’agir.
Pourquoi la plaisance est-elle devenue un tel problème?
Il y a une dizaine d’années, on a vu la montée en puissance du yachting et de bateaux de plus de 20m. On s’est rendu compte à quel point les mouillages détruisent l’herbier. La préfecture maritime a tenu à la bonne application de la réglementation, malgré les avis négatifs. On régule une activité, comme on l’a fait pour la pollution. D’abord lutter contre les gros foyers, ensuite les moyens, puis les petits, si c’est nécessaire.
Donc, la réglementation est efficace?
En deux étés, on a freiné de manière très significative les mouillages dans les herbiers [pour les bateaux au-dessus de 24m, parfois 20m]. Je ne connais pas d’autre action écologique aussi efficace. Il reste les 5 à 10% de gens qui ne respectent pas la loi. En matière d’écologie, on a besoin de bonnes lois et puis d’appliquer ces lois. Si un privé détruit un capital commun, c’est le bon sens qu’il participe à le réparer. La loi de protection de la nature [de 2016] évoque le principe de "destructeur-réparateur".
Comment s’estime la "valeur" d’un herbier?
Stockage de carbone, protection des plages, croissance des poissons… On arrive à peu près à une évaluation de 600.000 euros par hectare. Autre mode de calcul, basé sur ce que coûte un plongeur sous l’eau qui ramasse des feuilles de posidonie et les repique. En France, il va falloir travailler encore sur la notion de préjudice écologique. Déjà, condamner celui qui a détruit l’herbier, par principe, je trouve ça très bien. Mais je précise que quel que soit l’argent qu’on met, on ne trouvera pas l’équivalent à un herbier détruit.
La répression est nécessaire?
Quand on réfléchit un peu, ça fait 40 ans qu’on fait des notes, de la sensibilisation, des plaquettes… On a continué à perdre de l’herbier. Là, autour d’une réglementation qui se renforce et qui est appliquée, on annule 90% des atteintes, en deux étés. Cela nous interpelle beaucoup sur ce qui est efficace
Un répulsif antimoustique 100 % naturel et efficace ? Des chercheurs du CNRS et de l'Université de Montpellier ont (enfin) mis au point la bonne formule, et c'est en observant les comportements du moustique qu'ils l'ont trouvée !
La France est de plus en plus concernée par les l’émergence du moustique tigre. 80% de la population mondiale est exposée à ce fléau et les maladies générées par les piqures engendrent 700.000 décès par an. Pour se prémunir contre ce phénomène, l’utilisation de répulsif est l’une des meilleures parades.
Mais aucune des solutions de protection actuelle contre les moustiques n'est vraiment satisfaisante, nous en faisons toutes et tous le constat ; la plupart utilise des molécules toxiques et sont d'une efficacité (très) relative.
Décriés pour leurs composantes chimiques, qui contiennent la plupart du temps des agents toxiques ou irritants qui altèrent la confiance des consommateurs. ils sont pourtant nécessaires pour se protéger des piqures et autres maladies qu’ils génèrent, leurs formules
Une solution naturelle !
Le laboratoire ChimEco de l'université de Montpellier et du CNRS s'est mis en quête d'une formulation de répulsif anti-moustique de nouvelle génération. Pour cela, les chercheurs ont observé les moustiques.
Ce qu'ils ont observé, c'est que les moustique sont des " petits malins" comme le dit très justement Elie Semoun : ils repèrent les cocktails de molécules synthétiques dans leur environnement. Car si ce n'est pas "naturel", les moustiques analysent leur présence comme une anomalie, la contournent pour se diriger tout droit sur le peau de l'Homme ou l'animal.
Forts de ce constat, le CNRS et les Laboratoires Bioprotection ont uni leurs forces afin de développer un spray anti-moustiques 100% inspiré de senteurs de la nature, donc issues de l'environnement familier du moustique.
Près de 4000 tests comportementaux et 300 synthèses de molécules différentes ont été nécessaires pour mettre au point l'actif.
Après l'obtention d'un brevet scientifique sur cette innovation, le Pr. Claude Grison a décidé de l'intégrer dans une formule anti-moustiques certifiée bio à l'odeur rafraichissante et citronnée, respectueuse de la peau et de l'environnement.
Un anti-moustiques bio "made in France"
Ce spray est un spray corporel répulsif anti-moustiques certifié bio, qui sera fabriqué en France et qui est donc issu de la recherche scientifique française.
Au cœur de sa formule : un actif végétal puissant, issu d’une synergie d’huiles essentielles biologiques reconnues pour leurs vertus répulsives (Huile essentielle d’eucalyptus citronnée cyclisée, hydratée et huile essentielle de géranium bourbon). Une solution aussi sûre pour la peau que pour l’environnement. L'ensemble des substances actives végétales sont issues de cultures raisonnées et biologiques.
Un actif naturel 7 fois plus efficace que les actifs du marché
Selon un test visant à comparer l’actif utilisé dans la formule Crusoé avec les actifs du marché, il en ressort que le nombre de moustiques ayant piqué la peau protégée par le répulsif bio des Laboratoires Bioprotection est bien inférieur, ce qui représente une efficacité 7 fois plus efficace que le reste du marché. Par ailleurs, la formule agit durant 7h en zones tropicales et tempérées contre les moustiques les plus dangereux dont le moustique tigre, et 5h contre les morsures de tiques.
Une daurade d’élevage passe jusqu’à quatre ans dans un bassin. Nourrie tous les jours, sauf s’il fait trop chaud.
Protégés de l’appétit des mouettes par des filets tendus, bars et daurades croisent, devant le littoral de Cannes et de Vallauris.
Dans la ferme aquacole de Jérôme Hémar, on produit non seulement du poisson, mais aussi de la donnée et de l’anticipation.
"Depuis deux ans, les sondes de BiOcéanOr permettent le suivi de la température de l’eau et l’oxygène dissout, s’enthousiasme le directeur d’Aquafrais Cannes. Les informations sont connues en temps réel." Mais BiOceanOr fait plus que des relevés.
"On offre la possibilité de prévoir les variations, livrent Samuel et Charlotte Dupont, fondateurs de la start-up. Grâce à notre algorithme, on sait quelle va être la qualité de l’eau, demain. C’est mettre des yeux là où avant, on était aveugle."
Risque de carence
Cette analyse prédictive est le résultat d’une modélisation basée sur la courantologie, la météo, l’imagerie satellitaire (on y voit les teneurs en chlorophylle de la mer)... Au carrefour entre science du climat, biologie marine et traitement de données. Un modèle unique au monde, perfectionné entre Sophia-Antipolis, Sète et La Seyne-sur-Mer.
Posant pied au bord des bassins, David Porcq n’a d’yeux que pour les poissons qu’on voit tourner en rond. Chef technique de la maintenance en mer chez Aquafrais Cannes, il "s’occupe du bien-être du poisson". Le meilleur exemple est le risque de carence en oxygène, qu’il faut impérativement éviter. "On adapte l’apport en nourriture, la densité des poissons dans un bassin, on change les filets..."
Le logiciel livre une prédiction fine à 24 heures, indicative à 48 heures.
"Pouvoir prédire ce que sera le taux d’oxygène, c’est notre cœur de métier, décrypte Pierrick L’Heveder, chef de projet chez BiOceanOr. Quand la température de l’eau est élevée, il est plus compliqué pour l’oxygène de se dissoudre. Cela change le métabolisme du poisson."
En dépend sa bonne santé – et le risque de mortalité. "Le contexte du réchauffement climatique nécessite d’apporter de la modernité pour mieux anticiper ces variations." L’été dernier, dans la baie de Cannes, l’eau est montée à 29°C.
Une autre innovation repose sur des caméras intelligentes, immergées depuis six mois à Cannes, pour "mesurer la croissance du poisson et planifier les cycles d’élevage."
Localement, la thématique la plus sensible est l’acceptation de l’aquaculture sur le plan d’eau. Les pêcheurs de la prud’homie de Vallauris s’inquiètent des impacts environnementaux.
"Il s’agit d’une ferme aquacole remarquable", commente Philippe Valette, océanographe et membre du conseil scientifique de la Fondation de la mer, lors d’une visite de terrain.
Cette exploitation azuréenne est carrément qualifiée de "diamant". Une sorte de modèle à suivre sur notre littoral. En France, la moitié du poisson consommé provient de l’aquaculture, dont 80% sont importés. Mais, les projets aquacoles peinent à sortir de l’eau.
"Il y a beaucoup d’idées reçues et d’incompréhension. Pourtant, la pêche et l’aquaculture sont rarement concurrentes, suggère Philippe Valette. Il s’agit de mettre tout le monde autour de la table, pour trouver le moyen de gérer, ensemble, des lopins de mer."
Justement, Aquafrais Cannes a le projet de créer un nouveau parc et l’ambition de doubler sa production. Un cas concret pour la Fondation de la mer, qui veut "réconcilier économie et écologie".
ADOPTE UN FLAMANT
Regarde-les, ne sont-ils pas mignons ? Ils n’attendent plus que toi…
Tu peux choisir l’une de nos mascottes, un flamant qui te ressemble, ou même un flamant qui a ton âge. Tu peux aussi en offrir à tes proches ! Il y en a pour tous les goûts et tous les budgets. Tu recevras ensuite régulièrement des nouvelles de ces majestueux oiseaux tout en ayant contribué à une bonne cause…
En parrainant un flamant rose, c’est l’espèce entière que tu aides mais aussi ces milieux humides qu’ils affectionnent tant !
Découvert par chronique https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/esprit-d-initiative/esprit-d-initiative-du-mercredi-31-janvier-2024-8007944
et
article Nice Matin https://www.nicematin.com/environnement/comment-le-flamant-rose-est-devenu-l-ambassadeur-des-zones-humides-900741
L‘institut de référence pour les zones humides organise une journée de visite guidée, jeu de piste, ateliers et conférence. Bottes et jumelles conseillées. Entrée libre, de 8h30à 17h.
La Tour du Valat est située à 30km au sud d’Arles, en Camargue. Infos: https://tourduvalat.org
Le 03/02/2024 Parrainage de Dora, 2003, 6100km observée 173 fois (50€/an)
https://monflamant.com/adopte-nos-familles/dora/
Un exosquelette imprimé en trois dimensions, flanqué d’une intelligence artificielle pour redonner leur mobilité aux personnes en situation de handicap moteur, c’est l’objet de la startup Somanity fondée par Mathieu Merian en 2023 qui, déjà à 17 ans créait my3D, une entreprise dans le prototypage et l’impression 3D. D’avoir un ami atteint de sclérose en plaques a poussé le jeune fondateur a accéléré la faisabilité de son projet.
En plus de redonner de la mobilité aux personnes atteintes d’un handicap moteur, le souhait de Mathieu Merian est aussi de rendre accessible au plus grand nombre sa technologie et donc de proposer un prix qui ne soit pas prohibitif. Ce sera le cas. Moins de 10 kE contre 250 kE environ actuellement. Cerise sur le gâteau RSE: "Nous sommes convaincus que la valeur d’aider les autres passe aussi par celle du respect des ressources. Notre exosquelette se devait donc d’être totalement neutre en carbone et respectueux de l’environnement." Mathieu Merian a tout d’un grand et sa techno rencontre un franc succès puisqu'en fin d'année dernière déjà il recevait plusieurs distinctions. Celle de la startup de l’année par le groupe Nice-Matin par exemple, celle d’Université Côte d’Azur en catégorie « Artificial intelligence for humanity », également.
Pour accélérer la mise sur le marché de son exosquelette, Somanity souhaite boucler un premier tour de table de 2 millions d'euros. Il recherche donc des investisseurs. Objectif : obtenir les certifications légales d’ici 2025 et commercialiser le produit en 2026. Le marché est malheureusement conséquent, avec 75 millions de personnes concernées par un handicap moteur dans le monde (2,5 millions en France).
Envie de participer à cette aventure? Contactez Somanity pour entrer au tour de table au 09 88 28 85 85 ou contact@somanity.com.
Pourquoi a-t-il participé à notre carnet de bord sécheresse
"La sécheresse doit être abordée sur le temps long, sans céder au sensationnalisme." C’est animé par ce credo que Pierre Brigode, 35 ans, enseignant-chercheur en hydrologie au sein de l’Université Côte d’Azur, a été un témoin régulier de notre série fleuve.
Son expertise: modéliser et analyser les crues et les sécheresses, dans les Alpes-Maritimes notamment. Mais aussi enseigner ces enjeux à de futurs scientifiques et les vulgariser auprès du grand public.
Ce que la sécheresse record lui a appris
"En 2022, la sécheresse estivale très marquante a marqué les esprits et a suscité de l'intérêt, des actions, retrace-t-il. L’espoir est un peu retombé comme un soufflet en 2023, car le phénomène a été plus hétérogène en France."
"Pour le grand public, s’il y a un peu de pluie pendant quelques jours, les problèmes sont résolus. Faire passer des messages sur ces questions-là, c’est aussi se heurter à l’effet court-terme de la mémoire humaine", pointe le scientifique.
A quoi être attentif à l’avenir
"Malgré le besoin criant de connaissances et de données, la tendance n'est malheureusement plus à l'installation de stations hydrologiques", note Pierre Brigode, qui plaide pour davantage de pluviomètres aux endroits stratégiques. Et de scientifiques et techniciens sur le terrain...
"L'appareil, sorte d’entonnoir qui mesure la pluie, est simple mais il faut l’installer dans des conditions idéales, lui donner de l’énergie pour qu’il transmette les données et très régulièrement le nettoyer, le vérifier. Cela demande des techniciens, donc de l'investissement."
Autre défi pour l'hydrologue qui partagera bientôt son savoir avec les étudiants de l’Ecole normale supérieure de Rennes: faire évoluer la façon d’enseigner ces enjeux-là.
"Pendant longtemps, le cycle de l’eau, c’était une image d’Epinal de quelque chose de tout à fait naturel. On ne percevait pas l’impact de l’homme: prélèvements, pompages, urbanisation… L’année dernière, pour la première fois, une étude scientifique s’est intéressée à l’ensemble des schémas utilisés à l’école pour le cycle de l’eau", nous apprend Pierre Brigode.
Le scientifique, qui consacre 50% de son temps face à ses étudiants, espère aussi que l'hydrologie devienne une matière pluridisciplinaire.
"Il faut plus de formation où on parle d'écologie, d'économie et de géographie, voire même de politique. Casser ces silos pour former des futurs professionnels de l’eau qui aient toutes les armes pour aborder cette question de l’eau et du changement climatique", conclut-il.
D’abord, se rendre compte de la qualité exceptionnelle de notre territoire. Nulle part ailleurs en France métropolitaine, il n’y a autant d’espèces vivantes représentées que dans notre Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur.
"Même à l’échelle mondiale, notre patrimoine est considéré comme exceptionnel, décrit Corinne Dragone, chargée de mission à l’Observatoire régional de la biodiversité (Arbe). C’est en lien avec la grande diversité des habitats, depuis les Alpes jusqu’à la Méditerranée."
Parmi les espèces animales et végétales présentes dans l’Hexagone, trois sur quatre vivent ou passent par notre région.
Après deux décennies d’observation et d’études, l’observatoire Arbe vient d’éditer un rapport qui mesure l’état du vivant, en se focalisant sur 325 espèces de vertébrés: oiseaux, poissons, mammifères, reptiles, et quelques amphibiens.
Le constat global ne montre pas tout
"Nous observons une tendance à la stabilité pour les vertébrés, présente la chargée de mission. Mais il existe des dynamiques très différentes selon les habitats et les secteurs géographiques." Forêts et massifs alpins semblent plus accueillants que les terres agricoles, où la tendance reste au déclin des espèces.
Pour le dire de façon synthétique, "il y a autant d’espèces dont les effectifs augmentent que d’espèces dont les effectifs diminuent". Un équilibre qui n’en est pas vraiment un, car "chaque espèce joue un rôle spécifique dans son écosystème et a une valeur unique", souligne le rapport.
On estime que 4 espèces sur 10 sont en déclin. "L’idée est de préserver les habitats dans lesquelles vivent les espèces qui déclinent. Ce sont les supports de la vie." Une protection qui se décline concrètement "jusque dans les plans locaux d’urbanisme".
Faut-il "seulement" protéger l’animal?
De façon générale, "les effectifs des espèces protégées augmentent et ceux des espèces non-protégées diminuent". Logique? Plutôt, mais à un détail près.
Le seul moyen de permettre une amélioration des effectifs d’une espèce est de protéger non seulement les animaux concernés, mais aussi leur habitat.__
"En région, notre biodiversité reste soumise aux pressions exercées par l’Homme, artificialisation, pollutions…, illustre Corinne Dragone. Les impacts sur la biodiversité sont les plus positifs, quand ils sont liés à la protection des milieux. Les espèces protégées qui ne sont pas dans un milieu protégé continuent de décliner."
Les meilleurs résultats, et de loin, sont obtenus lorsque la protection de l’animal est complétée par la protection de l’écosystème dans lequel il vit. Et c’est logique.
Sur les 325 espèces de vertébrés suivies, 305 figurent sur la liste rouge des espèces menacées. "Ces espèces se rapprochent de la disparition en région", écrit le rapport.
Des exemples concrets près de chez nous
Deux vertébrés sont pris en exemple, l’aigle de Bonelli et les chiroptères, des colonies de chauves-souris. Pour le premier, c’est la protection des nids, la neutralisation de certains poteaux électriques et l’éloignement des visiteurs humains (randonneurs ou grimpeurs près de Toulon par exemple), qui a porté ses fruits.
"Dans la région, nous sommes passés de 12 à 22 couples d’aigles de Bonelli depuis 2002. Mais cela est très fragile, car il ne reste que 41 couples à l’échelle de toute la France", mentionne Corinne Dragone.
Quant aux chiroptères, leurs abris souterrains ou rupestres sont protégés dans dix sites régionaux (plusieurs dans les Alpes-Maritimes). Les colonies y vivent, sans être dérangées par l’Homme.
L’impact du changement climatique
C’est encore une contrainte qui dépend de l’activité humaine, mais de façon indirecte. "Le changement climatique est plus fortement marqué dans les milieux aquatiques et en altitude. Cela se voit bien. Des milieux alpins ont tendance au verdissement. Cela augmente la vulnérabilité des espèces qui ont des affinités avec le froid."
Des inquiétudes se font jour au sujet des milieux aquatiques, où la baisse des débits et le réchauffement de l’eau menacent directement les espèces sauvages, comme le chabot commun en rivière, qui a besoin d’une eau fraîche et oxygénée.
Directrice de recherche à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae), Nathalie Gontard étudie le plastique depuis plus de 30 ans. D’abord fascinée par "son côté fantastique", cette experte mondiale de la matière s’est vite alarmée de sa folle prolifération, remplaçant des emballages traditionnels plus vertueux. Autrice de l’enquête Plastique, le grand emballement (éd. Stock), la scientifique en décrypte les dangers et met en garde sur le mythe du sacro-saint recyclage.
Existe-t-il de "bons" plastiques?
Tous présentent des dangers importants, pour nous et pour les générations futures. On parle souvent "du" plastique. En réalité, il en existe des milliers de sortes, de polymères, d’additifs, d’usages... Nous avons accumulé 8 milliards de tonnes de plastiques sur Terre pour 9 milliards de tonnes produites. C’est colossal! En poids, il y a sur notre planète 150 fois plus de plastique que d’humains. Produire du plastique, c’est produire du danger sur plusieurs siècles.
Les plastiques ne polluent-il que quand ils deviennent déchets?
C’est une idée reçue. Le plastique pollue dès qu’il est produit. Lorsqu'on traque les micro plastiques présents dans les glaces de l'Arctique, on se rend compte qu’ils viennent des constructions de bâtiments. Ceux qu’on retrouve dans les eaux douces proviennent majoritairement des vêtements qui lâchent des micro-plastiques au lavage. Dans l’air, ce sont les pneus et leur usure sur la route. Oui, les déchets plastiques jetés dans la nature sont un problème mais il ne faut pas se focaliser uniquement là-dessus.
Quels sont les plastiques qui se recyclent?
Actuellement, à l’échelle de l’Union européenne, il n’y a que les bouteilles en PET qui bénéficient d’une filière de recyclage. Ceux-ci sont collectés, broyés, décontaminés dans de gros réacteurs. Mais pour en refaire des bouteilles, on les mélange tout de même à nouveau avec des polymères natifs car l'étape de décontamination dégrade la matière.
"En lui donnant cette nouvelle vie, le plastique va continuer à se dégrader inexorablement"
Les industriels jouent sur le côté cycle éternel de la bouteille et de son recyclage. En réalité, il leur faut 2 à 3 bouteilles pour en refaire une. Ces bouteilles en PET représentent moins de 1% de tous les plastiques qu’on utilise.
Que deviennent tous les autres plastiques?
Pour tout le reste, il ne s’agit pas de recyclage mais de "décyclage". C’est-à-dire qu’on va chercher de nouveaux débouchés pour cette matière plastique dégradée qui ne pourra pas ravoir le même usage. En le transformant, par exemple, en chaises et salons de jardin, en polymères recyclés pour des polaires... Oui, on lui donne une nouvelle utilité au lieu de le jeter, ça rassure. Mais cela ne contribue pas à réduire la pollution plastique.
En lui donnant cette nouvelle vie, le plastique va continuer à se dégrader inexorablement et de façon rapide en micro et nano particules. En plus de ça, on crée de nouvelles filières industrielles… qui vont avoir besoin de déchets pour fonctionner. Donc cela crée une dépendance aux déchets plastiques, qui pérennise la pollution plutôt que de la réduire.
Est-ce que l’extension des consignes de tri va dans le bon sens?
Cela brouille les pistes en donnant l’impression que tous les plastiques sont recyclés. Mieux vaut énoncer une solution simple : se passer des plastiques inutiles. On peut y arriver! Les gourdes sont rentrées dans les mœurs et personne ne regrette les sacs plastiques à la caisse des supermarchés. Mais pour cela, il faut des messages clairs des pouvoirs publics.
"Nous devons nous poser collectivement la question de notre addiction à la matière plastique"
On ne peut pas en vouloir aux industriels de communiquer sur leur produit. On ne scie pas la branche sur laquelle on est assis. C’est au gouvernement de légiférer, de faire pression et d’aider les industriels à prendre le virage. Par exemple: standardiser les pots en verre pour les yaourts, mettre en place une consigne… Il faut aussi permettre aux consommateurs d’y voir plus clair. Avec, notamment, un étiquetage de tous les biens et services contenant du plastique.
Vous dites qu’il faut aussi revoir nos mentalités…
Nous devons nous poser collectivement la question de notre addiction à la matière plastique et se pencher d’urgence sur l’usage qu’on en fait. Car le plastique ne sert plus notre bien-être : on en respire, on en mange, on en boit... Notre société a investi massivement là-dedans, même dans des secteurs où on n'en avait pas besoin.
"Peut-être faut-il créer des cures de désintoxication à la surconsommation?"
Il est presque impossible de sortir, de s'habiller sans avoir affaire au plastique. Or, on pourrait faire autrement. Il faut aussi se questionner plus largement sur notre façon de consommer. On est tous conditionnés pour accumuler le maximum de biens matériels. Et si le vrai luxe, aujourd’hui, c’était le temps, d'autres formes de bonheur? Peut-être faut-il créer des cures de désintoxication à la surconsommation?
Le prix Jeunes Talents décerné par la Fondation L’Oréal en partenariat avec l’Académie des sciences et la Commission nationale française pour l’UNESCO distingue à la fois les Sciences et les femmes. Pour sa 17e édition, 35 chercheuses françaises sont mises à l’honneur cette année. Parmi elles, trois scientifiques azuréennes, doctorantes ou post-doctorantes dans des laboratoires de la Côte.
À l’image de Swarn Priya. Elle a grandi "dans une petite ville de l’Inde" où il n’y avait "pas d’ordinateur ni de wifi". Elle explique avoir toujours été fascinée par "les capacités des ordinateurs". Après un master aux États-Unis et un doctorat à l’INRIA de Sophia Antipolis, cette chercheuse contribue aujourd’hui à rendre plus sûrs nos achats en ligne. À 27 ans, elle est une spécialiste des questions de cybersécurité.
Pas forcément un "rêve d’enfance"
C’est aussi dans un laboratoire commun de l’Inria et de l’université Côte d’Azur qu’Alesia Herasimenka poursuit ses recherches. Elle est d’origine Biélorusse et a "toujours été intéressée par les mathématiques".
Travailler dans l’astrodynamique n’était pas forcément son "rêve d’enfance". Pourtant, au fil de rencontres avec des gens passionnants, c’est bien vers ce domaine qu’elle s’est orientée. Plus précisément celui des voiles solaires, une nouvelle technologie qui ouvre de nouveaux horizons à l’exploration spatiale grâce à l’utilisation de la lumière du soleil comme carburant.
Elena Mikheeva travaille quant à elle dans le domaine de l’optique et de la photonique. Cette Russe de 32 ans est arrivée en France en 2015 dans le cadre du programme Erasmus.
Après un passage par Paris elle a intégré le laboratoire du CREAT à Sophia travaille sur le sujet des métasurfaces. Il s’agit là aussi d’une technologie de pointe aux applications prometteuses, notamment en matière de miniaturisation et de traitement de la lumière.
"La science n’est pas réservée aux hommes"
Toutes trois viennent donc d’être distinguées par la Fondation L’Oréal. C’est évidemment "la reconnaissance de leurs travaux de recherche", se réjouissent-elles en chœur. C’est aussi, pour elles, la démonstration que "la science n’est pas une discipline réservée aux hommes". Au contraire, rappellent-elles, "c’est la diversité des équipes de recherche qui, bien souvent, permet d’innover". Les femmes ont donc "beaucoup à apporter" à la science. À condition que l’on lève enfin les obstacles culturels et les stéréotypes qui trop souvent encore entravent leurs études ou leurs carrières. Aucun d’eux n’est insurmontable. Elles en sont la démonstration.
Inria pour Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique. En 1983, avec six équipes de chercheurs et une quarantaine de personnes, le troisième centre de recherche Inria voit le jour sur la technopole sophipolitaine qui n’est encore qu’une vaste garrigue.
Son nom: Inria Sophia Antipolis Méditerranée. Sa mission? Développer et valoriser la recherche en sciences et techniques de l’information et de la communication.
Quarante ans plus tard, quelque six cents personnes dont plus de cinq cents chercheurs de cinquante nationalités répartis en trente-sept équipes s’emploient à repousser toujours plus loin les frontières des sciences et technologies du numérique. Son histoire se confond avec celle "de l’informatique et des mathématiques appliquées françaises, de ce qu’on appelle aujourd’hui le numérique", explique Bruno Sportisse, pdg d’Inria qui a fait le déplacement dans le Sud pour l’occasion.
Premières et transfert de technologies
Mécanique des fluides, modélisation du vivant, photonique, informatique graphique, robotique et automates… On doit aux scientifiques d’Inria Sophia de nombreuses innovations. En 1987, la première liaison Internet de la France vers les États-Unis a été établie depuis le site d’Inria Sophia. Et si certaines technologies du World Wide Web telles que HTML5, HTML, CSS, PNG… sont compatibles, c’est parce que la branche européenne du W3C, organisme de standardisation du web, a été créée en 1995 à Inria Sophia qui en est aujourd’hui encore un membre fondateur.
C’est aussi en 2004, la première expérimentation grandeur réelle sur le port d’Antibes des Cybercars, des nouveaux véhicules entièrement automatisés dans un réseau urbain…
Sans oublier la création de nombreuses startups, spin-offs de technologies développées àInria Sophia et dont les champs d’application vont de l’agriculture du futur, aux technologies pour la santé en passant par l’industrie de demain ou encore les nouvelles formes de mobilité. On peut ainsi citer l’éditeur de logiciels de gestion Ilog – racheté depuis par IBM –, la spécialiste de l’autopartage Vulog mais aussi Therapixel, experte dans l’intelligence artificielle appliquée à l’imagerie médicale, Geometry Factory, startup qui crée des algorithmes géométriques modulables pour l’industrie ou encore Inalve qui produit des microalgues sur biofilm.
Inria Sophia est aussi membre fondateur du Campus SophiaTech qui ouvre en 2012, partenaire de l’initiative d’excellence Idex Jedi de l’Université Côte d’Azur ou encore cofondateur de l’institut interdisciplinaire d’intelligence artificielle 3IA Côte d’Azur en 2019…
Futur
Si le succès est au rendez-vous, c’est parce que le centre a su faire sienne la vision de fertilisation croisée chère au sénateur Pierre Laffitte. "L’écosystème – que ce soit avec les entreprises, les collectivités territoriales, les partenaires académiques – a toujours été un mot clé", reprend Bruno Sportisse.
Depuis 2021, le momentum s’est accéléré avec le partenariat stratégique entre Inria et Université Côte d’Azur qui a donné naissance au Centre Inria d’Université Côte d’Azur. "On a changé le paradigme de fonctionnement en silos très français, confirme Jeanick Brisswalter, président d’Université Côte d’Azur. L’exemple de fertilisation croisée de Sophia Antipolis est un bon modèle à dupliquer car il permet de créer des écosystèmes de recherche et d’innovation que nous avons réussi à étendre au territoire, Sophia était une sorte de benchmark et Inria en était au cœur, un moteur de cette dynamique."
"L’Université et Inria sont des creusets dans lesquels les chercheurs se frottent", renchérit Maureen Clerc, directrice du centre sophipolitain.
L’objectif de ce partenariat est de développer une stratégie partagée et une mise en œuvre commune pour améliorer l’attractivité internationale du site au bénéfice de l’enseignement, de la recherche et de l’innovation… et de la création d’emplois sur le territoire azuréen.
Le futur passe aussi par l’extension du site qui "s’écrit avec Université Côte d’Azur; un projet de campus numérique intégré que l’on est en train de construire", assure Jeanick Brisswalter. Et qui est "majeur pour le numérique et la visibilité dont il a besoin, complète Maureen Clerc. Il faut décloisonner la façon de travailler de manière urbanistique pour avoir quelque chose de cohérent et mutualisé."
Pour que les quarante ans d’aventures scientifiques vécues par des hommes et des femmes puissent continuer longtemps dans le même esprit de fertilisation croisée.
Un expert du vent dans les Alpes-Maritimes était notre invité ce jeudi matin. Il répond à cette question : y-a-t-il plus de vent qu'avant ?
Et il constate une évolution des vents mais pas partout. "On estime une journée de vent à 15 nœuds c'est à dire 30 km/h explique le spécialiste avant de détailler un découpage par zone :
- De Nice à Cannes on a 70 jours de vent par an depuis dix ans et c'est stable
-De Cannes à Fréjus on observe une augmentation du vent depuis 2015, environ 15% en plus - De Saint-Raphaël jusqu'à Hyères, une augmentation plus sensible de l'ordre de 20%
La canicule marine est-elle particulièrement sévère cette année?
Steeve Comeau: Oui, depuis deux ans. En 2022, dans la région niçoise, nous avons eu plus de cent jours au-dessus des normes de saison. 2023 est un peu moins sévère. Mais l’été est loin d’être fini.
A-t-on atteint des records de température?
Nuria Teixido: Oui, avec 28,8° le 21 juillet dans la baie de Villefranche. En 2022, nous avions eu le record absolu avec 29,2°. La pluie et le vent de ces derniers jours ont permis de faire tomber un peu la température.
Les deux années sont-elles comparables?
S. C.: Elles sont toutes les deux très chaudes. Historiquement, août est le mois le plus chaud. Mais depuis deux ans, il fait aussi très chaud en juillet.
Quelle est la définition de canicule marine? N. T.: On parle de canicule marine ou vague de chaleur marine. Ce phénomène survient quand la température de la mer, durant au moins cinq jours, est supérieure à 90% des températures les plus chaudes historiquement enregistrées.
Quelles conséquences pour les espèces? S. C.: Tous les organismes marins sont affectés. On observe une mortalité massive due au réchauffement climatique chez les coraux, les gorgones, les oursins, les mollusques, les éponges notamment. Leurs tissus se nécrosent. N. T.: C’est une mort silencieuse. L’effet touche toute la biodiversité.
Les organismes ne s’adaptent-ils pas? S. C.: Les espèces en profondeur sont moins touchées. Mais ce n’est pas le cas pour les espèces qui vivent attachées au substrat, comme les coraux rouges en eau peu profonde et qui se nécrosent avec les vagues de chaleur. N. T.: On observe des branches de coraux mortes; pour preuve: elles ont perdu leur couleur rouge.
Comment se dessine l’avenir? N. T.: On va sûrement perdre des espèces locales en faveur d’espèces tropicales. Ce qui va entraîner une perte importante de biodiversité.
La nature ne va-t-elle pas trouver un nouvel équilibre? S. C.: Les écosystèmes matures favorisent la biodiversité. D’ici quelques décennies, on risque d’avoir quelques espèces qui vont dominer l’écosystème. Mais c’est difficile à prévoir car un tel phénomène, c’est du jamais vu.
Une mer en pleine mutation
Résultante du changement climatique, la faune et la flore marines changent. Et c’est tout un nouvel écosystème qui se met en place.
"Certaines espèces qui entrent en Méditerranée sont une opportunité pour les pêcheurs", explique Pierre Gilles, chargé de projets Politique de l’Océan à l’Institut océanographique de Monaco.
"Le crabe bleu (photo) est arrivé il y a longtemps. Aujourd’hui, il prolifère autour de Gènes et du Languedoc. On n’en a pas encore vu dans les Alpes-Maritimes, le Var ou Monaco. Mais ce n’est qu’une question de semaines ou de mois je pense. Les pêcheurs s’aperçoivent qu’il est très bon et qu’il vaut cher."
Idem pour le Portunus segnis. Originaire de l’océan indo-pacifique, ce crabe vit maintenant en Méditerranée. "Depuis 2015, il prolifère dans la lagune de Tunisie. Les pêcheurs ont compris que ce crabe était très apprécié des Nord-Américains et des Asiatiques. Des filières de pêche sont organisées et 11 000 tonnes sont exportées. Mais ces deux espèces peuvent être une menace pour l’écosystème."
En plus du réchauffement de la mer qui invite de nouvelles espèces à prospérer en Méditerranée s’ajoute la surexploitation des ressources. "Dans son dernier rapport, l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) souligne que 62 % des stocks de poissons pêchés en Méditerranée sont en état de surexploitation contre 37 % au niveau mondial."
Et d’autres menaces sont là : la densité urbaine sur les côtes, les pollutions plastiques, chimiques, lumineuses et sonores.
Des solutions
En plus de la décarbonation, Pierre Gilles explique qu’il faut "intensifier l’effort dans des aires marines véritablement protégées". Avec la "Stratégie nationale de biodiversité" présentée le 21 juillet 2023 par la première ministre Élisabeth Borne et le ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires Christophe Béchu, la volonté est de créer 400 nouvelles aires protégées d’ici à 2027, soit 5 % de la mer métropolitaine. Par ailleurs, il a été annoncé la protection souhaitée de 100 % des herbiers de Posidonie. "C’est une très bonne chose", se réjouit Pierre Gilles, qui insiste aussi pour que les bonnes intentions se concrétisent.
Le BRGM, service géologique national, assure la surveillance du niveau des nappes phréatiques et de la qualité des eaux souterraines en France métropolitaine.
Afin de surveiller le niveau des nappes d’eau souterraine, le BRGM assure le suivi du réseau national piézométrique qui comporte 1600 points de forage. Ces derniers permettent de connaître en temps réel l’état quantitatif des grandes nappes phréatiques exploitées. À partir de ces données, le BRGM édite notamment un bulletin de situation hydrogéologique afin de décrire l’état des nappes d’eau souterraine.
Découvert par blog LHV
'Carte blanche' - Où l’on cartographie des terres de légende. Racontée par L’Institut océanographique, Fondation Albert Ier, Prince de Monaco.
1906, Spitsberg, Arctique. Il est quatre heures du matin dans la baie Cross et la glace commence à fondre. Le Major Isachsen, scientifique polaire de l'expédition financée par le Prince Albert Ier de Monaco, vient d'ordonner de jeter l'ancre. Le brouillard se lève pour laisser place à un glacier majestueux. Enfin.
Ils sont au cœur du Svalbard, l'archipel mythique des sagas scandinaves. Et à partir d'ici, il n'y a plus de carte... jusqu'à aujourd'hui ! Avec son compas, Isachsen commence à cartographier la baie, attendant la fin du brouillard pour déployer son arme secrète...
Quelques dizaines de minutes plus tard, Isachsen s'affaire derrière un appareil photographique. Ses hommes ont repéré un sommet dont ils aimeraient connaître les dimensions : la hauteur, la largeur, mais aussi la profondeur. Mais comment des clichés en deux dimensions peuvent-ils renseigner sur cette dernière ?
Eh bien, il suffit d'en prendre plusieurs ! Cette technique, la photogrammétrie, reproduit la vision stéréoscopique humaine.
Chaque œil crée en effet une image en deux dimensions, plate comme une photographie. Heureusement, nous avons - généralement - deux yeux qui produisent chacun une image légèrement décalée. En les combinant, le cerveau peut deviner la profondeur.
http://images.artips.fr/sciencetips/Isachsen_Photo/Isachsen_Photo%20(1).jpg.html
Tentons une expérience : observez un objet lointain et placez un doigt devant vos yeux. Fermez un œil, puis l'autre en rouvrant le premier. Normalement, votre doigt a beaucoup plus bougé que l'objet, car plus un élément est proche, plus il se "déplace" entre les images des deux rétines… et c'est ce que calcule le cerveau !
http://images.artips.fr/sciencetips/Isachsen_Photo/Isachsen_Photo1.jpg.html
La photogrammétrie utilise ce même principe pour évaluer l’éloignement entre une montagne et un glacier par exemple. On prend d'abord plusieurs clichés depuis le navire en mouvement, puis on regarde un point situé sur le glacier : s'il se déplace peu d'un cliché à l'autre, c'est qu'il est très loin du bateau.
http://images.artips.fr/sciencetips/Isachsen_Photo/MONTAGNE.jpeg.html
En comparant avec un point sur la montagne, Isachsen peut calculer la distance entre les deux reliefs, ainsi que les dimensions de toute la baie Cross. Il ouvre ainsi la voie aux futurs explorateurs qui se servent encore au 21e siècle des cartes de l’expédition Albert 1er !
D’où vient la différence de couleur entre le sucre blanc et le sucre roux ? Leurs goûts diffèrent-ils ? Lequel est meilleur pour la santé ? Telles sont les questions qui viennent naturellement à l’esprit du consommateur.
Rappelons que la betterave sucrière est la principale source de sucre commercialisé en France. Elle ne contient pas de pigments et c’est pourquoi le sucre extrait est blanc.
En revanche, le sucre roux de canne (ou cassonade) doit sa couleur à des pigments provenant des tiges de canne à sucre.
Il est néanmoins possible de blanchir le sucre roux par raffinage et de brunir le sucre blanc par cuisson (caramélisation).
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sucre blanc (betterave sucrière)
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sucre roux de canne (ou cassonade)
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possible de brunir le sucre blanc par cuisson (caramélisation)
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possible de blanchir le sucre roux par raffinage
Il faut bien lire sur l’étiquette pour avoir ce qu’on veut :
— sucre de canne non raffinée
— sucre blanc caramélisé
découvert par https://lehollandaisvolant.net/?id=20221023185045
Ce portail permet à ceux qui le souhaitent de saisir leurs observations naturalistes à travers des programmes spécifiques. Chaque nouvelle observation sera immédiatement visible sur l'outil cartographique et enrichira les données du parc national du Mercantour
Découvert par article nice matin https://abonnes.nicematin.com/article/face-a-la-disparition-du-herisson-le-parc-du-mercantour-lance-une-enquete-participative-pour-le-recenser-761510