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Une nouvelle qui va remplir d’allégresse les riverains de la rue Emile-Négrin de Cannes… Une aire de lavage mutualisée va être créée pour les véhicules de la collecte et de la propreté urbaine de Cannes et de l’agglomération Cannes Pays de Lérins.
Fini les deux sites "qui posent problème" ; désormais, tout se passera à la Roubine. "Autour du garage Négrin, des immeubles se sont construits dans les années 1990 et 2000 et on a des plaintes du voisinage pour des nuisances, éclaire le maire, David Lisnard. À Mandelieu [sur le site de Véolia], ce n’est pas pratique pour manœuvrer."
Du coup, direction l’avenue de la Roubine, à Cannes, sur un terrain communal de 3.000m2, où la mise en service est attendue dès la fin du premier trimestre 2025.
Économie annuelle estimée à 38.000 euros
Une station "très écologique car elle va être alimentée par les eaux usées traitées". Ainsi, le réseau pour acheminer l’eau depuis la station d’épuration Aquaviva sera achevé en mars.
Un système qui doit permettre à la collectivité une économie annuelle de 26.000m3 d’eau, soit près de 38.000 euros.
Ainsi, chaque semaine, 186 bennes à ordures ménagères et 72 véhicules de la propreté urbaine y seront nettoyés, ceux du Cannet et de Mougins (qui utilisent actuellement les installations du centre technique du Cannet) pouvant aussi s’en servir.
Un projet estimé à 1,078 million d'euros, pour lequel la Ville de Cannes – et c’était l’objet de la délibération à l’ordre du jour de la séance, jeudi 19 décembre – va allouer 250.000 euros à l’agglomération Cannes Pays de Lérins; cette dernière a, par ailleurs, sollicité une subvention de 356.000 euros auprès de l’État, dans le cadre du Fonds vert.
Il a fait le tour du monde sous l’eau. Il sait mieux que personne le luxe que cette ressource naturelle épuisable peut représenter pour certaines populations, et le luxe qu’elle va sûrement devenir pour nombre d’entre nous dans les années qui arrivent. Étienne Lorant, scaphandrier de formation, a plongé dans toutes les mers du monde au service de différentes entreprises. Il a souvent connu des difficultés liées à la qualité de l’eau qu’il buvait durant ses missions, parfois subi des dysenteries invalidantes. Quand il rentre en France, il découvre l’existence d’une technologie qui transforme l’air ambiant en eau pure. En réalité, c’est l’humidité de l’air qui est capturée (comme le fait un climatiseur) puis filtrée, pour devenir de l’eau complètement potable. Il adopte le concept, crée la startup Serenity Corporation à Cannes en début d’année, au capital social de 100.000 euros, et assemble en France, les éléments nécessaires pour construire son produit.
Superpotable
"La qualité de l’eau qui sort de nos machines, explique le fondateur de la startup, va même au-delà du cahier des charges français." Une eau superpotable qui pourrait être superutile dans bien des situations. Concrètement? L’appareil est branché sur secteur mais il est possible de le relier à un panneau solaire. Il ne consomme que 160 watts par jour, soit deux à trois fois moins qu’un réfrigérateur et 10 fois moins qu’un sèche-cheveux. Il fonctionne dès que l’humidité de l’air dépasse les 40%, "ce qui est le cas partout sur terre, sauf dans certaines zones en Irak", indique notre globe-trotter. Sa plus petite machine, placée dans n’importe quelle pièce, peut produire jusqu’à 10 litres d’eau potable par jour. "Au départ, je voulais monter une ONG pour démocratiser le plus vite possible ce procédé et apporter de l’eau à toutes les populations, poursuit Étienne Lorant. Mais il fallait d’abord familiariser le public avec cet usage. Améliorer la techno et voir comment passer à la phase industrielle."
De l’eau pour tous
Alors, pour booster sa phase de recherche et développement, il se rapproche de Mathieu Merian, le fondateur de trois startups basées à Sophia Antipolis dont My3D, fournisseur de solutions d’impression 3D de pointe. "Au départ, raconte Mathieu Merian, je rencontre Etienne en tant que potentiel client par rapport à la personnalisation de ses machines. Puis le projet m’a touché. Nous avons les mêmes souhaits d’accessibilité universelle pour des produits que nous jugeons élémentaires et nous avons noué un partenariat. Avec mes équipes, nous travaillons à l’amélioration de sa technologie et sur le marketing." Mathieu Merian, également fondateur de Somanity – conception et fabrication d’exosquelettes imprimés en 3D pour permettre aux personnes handicapées moteur de se déplacer à moindres coûts – est incontestablement l’homme "serein" qu’il fallait à l’aventure Serenity.
"La plus grosse machine que nous pouvons fabriquer est capable de produire 600 litres d’eau par jour et rentre dans un container. Nous pouvons ainsi la livrer en 24 heures n’importe où dans le monde, indique le patron de Serenity. À Gaza, dans la vallée de la Vésubie, à Valence... Souvent dans ce type de catastrophes, l’eau est coupée et quand elle revient au robinet elle n’est pas encore potable. L’électricité, on arrive toujours à en produire et il y a des groupes électrogènes aussi. Nos machines peuvent ainsi fonctionner et fournir de l’eau."
Développement international
Pour avoir vadrouillé Étienne Lorant sait que dans nombre d’endroits dans le monde l’eau est acheminée en bouteilles par bateau, hélicoptères... "Là, on la produirait sur place. Ce qui diminuerait les émissions de gaz à effet de serre liées au transport." Mathieu Merian est en contact avec Bpifrance et l’Imredd pour breveter une technologie à incorporer dans la machine qui améliorerait sa taille, son rendement et la maintenance – pour l’heure, les filtres sont à changer tous les six mois. Et aussi pour travailler à une fabrication française. De belles perspectives en vue pour cet appareil déjà commercialisé dans des commerces cannois, chez un constructeur de yachts en Italie, dans une société en Grèce, une autre en Belgique. Et même, en Belgique, un footballeur professionnel a acquis Serenity et a signé un contrat de distribution pour son pays. "Nous allons déployer dans un premier temps le produit par vente de licences d’exploitation, pour le démocratiser." En BtoB et BtoC. Pour que l’accès à l’eau potable coule de source.
De 1.700 euros à 79.000 euros
Startup Serenity Corporation https://serenity-corp.com/
Croissance démographique, sécheresses : l’accès à l’eau potable est un enjeu majeur de santé publique. Un défi d'ampleur à l'échelle mondiale puisque 80% des eaux usées de la planète ne sont pas traitées, et que les solutions doivent s'inscrire dans une démarche à la fois environnementale, économique et pratique.
Une équipe de chercheurs du CNRS, de l'ENSC Montpellier et de l'Université de Montpellier s'est mis en quête de solution et notamment en travaillant sur les aptitudes de l'éponge de mer pour le traitement des eaux usées.
Ils ont observé que les éponges fonctionnent par osmose inversée, c'est-à-dire en retenant les impuretés présentes dans le liquide pour ne laisser passer que les molécules d'eau, en appliquant de très fortes pressions pour assurer l’écoulement de l’eau.
Les efforts de recherche vont s'orienter vers l'osmose "directe" qui, contrairement à l’osmose inverse, ne nécessite pas de fortes pressions, l’écoulement étant réalisé cette fois de manière naturelle… d’où une réduction de l'empreinte énergétique associée à la purification.
Une équipe internationale dirigée par des scientifiques de l'Institut européen des membranes (CNRS/ENSC Montpellier/Université de Montpellier), a développé des membranes nanolaminées de grande surface (tailles supérieures à 45 cm2) à base d'éponge.
En optimisant la fabrication, les chercheurs sont parvenus à synthétises ces membranes les rendant susceptibles de piéger 94% de sel pour un temps de fonctionnement continu de 7 jours, ou plus de 98% de micropolluants comme l'acide benzoïque, un conservateur largement utilisé et difficile à éliminer par les procédés de filtration traditionnels.
Et ce avec une énergie consommée de 4 Wh par mètre cube d'eau traitée, deux fois moins que nécessite le même filtrage par des membranes commerciales à base de polymères.
Un formidable procédé qui laisse entrevoir non seulement des solutions efficaces et vertueuses pour le traitement des eaux usées, mais également, dans un contexte de raréfaction de l'eau douce, pour le dessalement de l'eau.
L’espèce a été formellement identifiée par le Conservatoire botanique. "L’étang de Fontmerle subit la prolifération d’une fougère aquatique envahissante l’Azolla filiculoides", précise Julie Moziyan chef du service de presse au Département. Cette fougère est une espèce indigène native d’Amérique du Nord et du Sud qui a été introduite en Europe et en Asie du sud-est.
Cette plante aquatique héberge une cyanobactérie symbiote fixatrice d’azote et se reproduit très rapidement par division. "L’Azolla filiculoides a été observée pour la première fois en 1880 dans les Deux-Sèvres, ajoute Madeleine Freudenreich, chargée de mission conservation espèces végétales exotiques envahissantes au Conservatoire botanique méditerranéen. Le statut de ce taxon a été évalué comme "modérée" pour la région PACA et "émergente" dans la partie méditerranéenne. L’espèce est déjà connue dans la région, même si elle se retrouve principalement au bord du Rhône et dans les Bouches-du-Rhône."
Un tapis flottant
Le Département, en lien avec le Conservatoire botanique méditerranéen, analyse le procédé de lutte le plus approprié en lien avec les enjeux du site. Selon l’INVMED, la plateforme d’information et d’échanges sur les espèces végétales exotiques envahissantes (EVEE) des Alpes-Méditerranée, l’Azolla fausse-fougère forme des peuplements denses qui appauvrissent la faune et la flore aquatiques. "Les tapis flottants à la surface de l’eau réduisent l’intensité lumineuse, ce qui empêche la photosynthèse des plantes submergées et les impacte directement, précise l’INVMED. Cette espèce, en forte densité, pourrait entraîner aussi un blocage des échanges gazeux et provoquer des mortalités des poissons et d’autres espèces animales."
Pas d’inquiétude néanmoins pour la faune de l’étang de Fontmerle ou pour la floraison des lotus cet été. "La floraison n’est pas vraisemblablement pas compromise mais peut-être retardée", explique Julie Moziyan.
"Les plantes peuvent être recouvertes mais sur les lotus ce n’est pas problématique, ils ne vont pas être étouffés cette année par les fougères, rassure Madeleine Freudenreich. Les poissons ne sont pas plus en danger que ça. Sur plusieurs années, cela peut avoir un impact s’il y a une forte prolifération. Le principal risque est que les oiseaux peuvent garder des petits fragments de fougères sur les pattes et les disperser. C’est surtout ça l’enjeu, éviter la dispersion ultérieure sur d’autres sites."
Le Département va mettre en place des mesures pour limiter cette colonisation. "Le procédé de lutte demandera vraisemblablement l’usage d’un bateau adapté avec un aspirateur utilisé habituellement pour les lentilles d’eau. Nous sommes à la recherche d’un prestataire disposant du bateau et de l’outil peu répandus dans notre région."
"La technique consiste à nettoyer la surface du plan d’eau en aspirant même les petits fragments d’Azolla, ajoute Madeleine Freudenreich. Cette action a très peu d’impacts sur le milieu."
Des méthodes d’éradication biologiques telles que l’introduction du coléoptère Stenopelmus rufinasus ont aussi été expérimentées avec des résultats satisfaisants aux États-Unis ou en Europe.
"Si on ne donne pas sa place à la rivière, elle la prend." Avec le changement climatique, c’est une petite phrase qui se fait plus réelle. Confronté à des inondations destructrices, notre territoire garde en mémoire les années meurtrières, 2010, 2015, 2020. Dracénie, littoral azuréen, vallées de la Vésubie, Roya…
Dans nos villes et villages, quelle place laisse-t-on à nos fleuves et rivières?
"Il y a deux ans, nous avions ici du béton, un chenal. Même le fond de l’eau, le lit de la Cagne, était bétonné." Visite de terrain avec Alexandra Maccario, chargée de mission "aménagement" à la mairie de Cagnes-sur-Mer.
"Permettre à la nature de se remettre en place"
"On a démoli le béton, couché les berges, en s’inspirant d’une rivière naturelle. C’est un élargissement de l’espace laissé à la Cagne, sur 60mètres." Depuis la fin de l’année 2022, le paysage a changé. Du tout au tout.
Ce petit bout de la Cagne, 200mètres de long, a la particularité d’être situé en plein centre-ville, coincé entre les axes routiers, dont un pont autoroutier.
Le projet tire profit de la proximité du parc du Canebier, un foncier encore disponible au pied des immeubles. Mais le lieu a vocation à être plus qu’un champ d’expansion en cas de crue. Il est un maillon dans le schéma directeur de la Cagne, projet de reconquête d’un corridor écologique d’ici à 2040.
"Le principe est de laisser la nature se remettre en place et retrouver un fonctionnement naturel, progressivement", développe Alexandra Maccario. C’est le point crucial aux yeux de l’Agence régionale de l’eau, attentive à la "restauration des milieux qui eux, vont répondre à la problématique des inondations, en partie en tout cas", analyse Sophie Lasnier, cheffe du service Alpes-Maritimes et Var. "Le projet doit être replacé dans une démarche plus large autour de la rivière, depuis les gorges jusqu’à la mer. C’est un fonctionnement à l’échelle du bassin-versant."
Celui-ci est partagé en deux grands secteurs. Le plus en amont est tourné vers le retour d’une agriculture de proximité, avec l’acquisition de terres agricoles. Celui en aval est une plaine hyper-urbanisée, "une rivière canalisée avec des rives en béton". Voilà pourquoi "le bon terme pour en parler est celui de décorseter une rivière", explicite Sophie Lasnier, tout en rappelant qu’il s’agit d’une "première étape, l’important étant d’aller au bout de la démarche. La plus-value sera de redonner le maximum d’espace à la rivière, pour que se réenclenchent les mécanismes naturels". De la source à l’embouchure. Car "chaque goutte tombée en haut finit en bas".
Changement de vision
Évidemment, la Cagne reste marquée par l’urbanisation, mais ce projet est le signe d’un renversement de la façon de penser. On est passé d’une doctrine pétrie de digues et de béton, dont l’ambition était de chasser l’eau le plus vite possible vers la mer, à l’idée opposée de "ralentir le débit, d’abaisser les hauteurs d’eau, de laisser le temps à l’eau de s’infiltrer dans le sous-sol". "Conserver le maximum d’eau dans les sols, comme dans une éponge, cela permet d’anticiper les périodes où on en manque", analyse Alexandra Maccario.
Les perspectives sont en train de changer. "Avant, quand on parlait d’espaces verts, on pensait petites fleurs. Désormais, on se met à comprendre qu’on n’est pas les spectateurs d’un paysage, mais qu’on fait partie d’un écosystème."
Lors des réunions publiques ou des visites de chantier, elle a été frappée par la richesse des questions des citoyens. "La tempête Alex a été un profond déclic chez tout le monde. On se dit qu’il faut faire autrement." Ici, à Cagnes-sur-Mer, le maire avait déjà engagé la transformation de la rivière, dont la plaine alluviale est aussi une source d’eau potable.
Chez la SPL Côte d’Azur Aménagement, qui dépend de la Métropole niçoise, le directeur opérationnel Patrick Roels considère "ce chantier comme un bijou. Cela fait partie des projets référence". Avec la surprise de voir, déjà, se poser un héron. "Alors le passage du héron, ça, on n’y croyait pas!"
Combien a-t-il plu ces derniers jours?
"Il est tombé beaucoup de pluie sur le littoral azuréen qui a reçu en 24 heures, entre dimanche 25 février et lundi: 120 mm tandis que le nord du Var a reçu entre 50 et 80 mm. Ces précipitations font suite à un épisode pluvieux assez actif depuis début février, explique Gaétan Heymes. En février il est ainsi tombé sur la Côte d'Azur, entre Menton et Fréjus, entre 200 et 250 mm d'eau, à Toulon, 90 mm, à Draguignan 140, et plus de 150 mm dans le massif des Maures."
Et, souligne le prévisionniste, ce n'est pas fini. "Dans la nuit de samedi à dimanche, on a un nouvel épisode méditerranéen qui arrive sur l'Est Var et la Côte d'Azur, avec des pluies abondantes prévues."
Une situation beaucoup plus favorable qu'en 2023
Ces précipitations viennent s'ajouter à un automne et un hiver assez humide.
"On a rattrapé une partie du déficit en eau, poursuit le prévisionniste. Nous sommes donc dans une situation beaucoup plus favorable qu'en 2023 et 2022 à la même période. Dans le dernier bilan publié début février par le BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières), les nappes phréatiques des Alpes-Maritimes et du Var sont à un niveau modérément bas, alors que nous étions l'année dernière à la même période en niveau bas."
Autre bonne nouvelle: la neige qui est tombée en montagne. "On est dans le Mercantour à un niveau proche des normales pour une fin février, et ça s'améliore depuis le 10 février. On atteint par endroit, 2 mètres au sol à 2000 m d'altitude. Une de nos balises installée à Millefonts dans la Vésubie indique 1,30 m, il est tombé 40 cm en 2 jours. La neige va continuer à s'accumuler avec de nouvelles chutes prévues dimanche et en début de semaine prochaine."
Or cette neige va fondre. "Entre fin mars et mai, cette fonte va alimenter les rivières et les nappes des cours d'eau, c'est une bonne nouvelle."
Pourquoi a-t-il participé à notre carnet de bord sécheresse
"La sécheresse doit être abordée sur le temps long, sans céder au sensationnalisme." C’est animé par ce credo que Pierre Brigode, 35 ans, enseignant-chercheur en hydrologie au sein de l’Université Côte d’Azur, a été un témoin régulier de notre série fleuve.
Son expertise: modéliser et analyser les crues et les sécheresses, dans les Alpes-Maritimes notamment. Mais aussi enseigner ces enjeux à de futurs scientifiques et les vulgariser auprès du grand public.
Ce que la sécheresse record lui a appris
"En 2022, la sécheresse estivale très marquante a marqué les esprits et a suscité de l'intérêt, des actions, retrace-t-il. L’espoir est un peu retombé comme un soufflet en 2023, car le phénomène a été plus hétérogène en France."
"Pour le grand public, s’il y a un peu de pluie pendant quelques jours, les problèmes sont résolus. Faire passer des messages sur ces questions-là, c’est aussi se heurter à l’effet court-terme de la mémoire humaine", pointe le scientifique.
A quoi être attentif à l’avenir
"Malgré le besoin criant de connaissances et de données, la tendance n'est malheureusement plus à l'installation de stations hydrologiques", note Pierre Brigode, qui plaide pour davantage de pluviomètres aux endroits stratégiques. Et de scientifiques et techniciens sur le terrain...
"L'appareil, sorte d’entonnoir qui mesure la pluie, est simple mais il faut l’installer dans des conditions idéales, lui donner de l’énergie pour qu’il transmette les données et très régulièrement le nettoyer, le vérifier. Cela demande des techniciens, donc de l'investissement."
Autre défi pour l'hydrologue qui partagera bientôt son savoir avec les étudiants de l’Ecole normale supérieure de Rennes: faire évoluer la façon d’enseigner ces enjeux-là.
"Pendant longtemps, le cycle de l’eau, c’était une image d’Epinal de quelque chose de tout à fait naturel. On ne percevait pas l’impact de l’homme: prélèvements, pompages, urbanisation… L’année dernière, pour la première fois, une étude scientifique s’est intéressée à l’ensemble des schémas utilisés à l’école pour le cycle de l’eau", nous apprend Pierre Brigode.
Le scientifique, qui consacre 50% de son temps face à ses étudiants, espère aussi que l'hydrologie devienne une matière pluridisciplinaire.
"Il faut plus de formation où on parle d'écologie, d'économie et de géographie, voire même de politique. Casser ces silos pour former des futurs professionnels de l’eau qui aient toutes les armes pour aborder cette question de l’eau et du changement climatique", conclut-il.
Avec vigieau.gouv.fr, restez informés sur la situation locale de la sécheresse et adoptez les gestes les plus appropriés.
En y rentrant leur adresse, particuliers mais aussi agriculteurs, entreprises et collectivités ont un accès direct aux réglementations de la ressource là où ils se trouvent.
Ploufff est la première application dédiée aux leçons de natation. Et ça, c'est super pratique pour apprendre à nager ! Ploufff vous permet de réserver, en toute simplicité, des leçons de natation auprès de maîtres-nageurs certifiés.
Découvert par article nice matin
https://www.nicematin.com/technologie/vous-ne-savez-pas-nager-lapplication-ploufff-vous-trouve-un-maitre-nageur-prive-en-quelques-clics-866114
Les nouveaux bassins de baignade biologiques de Roquebillière ont rouvert, ce mardi 15 août, l'occasion de piquer une tête avec vue sur les montagnes de la Vésubie.
Avec vigieau.gouv.fr, restez informés sur la situation locale de la sécheresse et adoptez les gestes les plus appropriés.
Des milliards de litres d’eau potable sont perdus chaque année entre la quantité produite dans les unités de production et celle qui arrive au robinet des usagers, en raison des fuites dans les canalisations. A l’heure du réchauffement climatique, ce gaspillage est scandaleux. C’est pourquoi l’UFC-Que Choisir milite pour un véritable plan de rénovation des réseaux.
CE QUE NOUS SAVONS
Avant même d’arriver dans nos robinets, en moyenne 1 litre d’eau sur 5 s’est déjà volatilisé. Au niveau national, cela correspond à 1 milliard de m3 d’eau de perdus.
Sachant qu’un Français utilise en moyenne quotidiennement 148 litres d’eau potable par jour, cette eau perdue représente la consommation annuelle de 18,5 millions d’habitants, soit celle cumulée des agglomérations de Paris, Lyon, Marseille, Lille, Toulouse, Bordeaux et Nice.
Le niveau de pertes est encore plus élevé dans les petites communes. 18 % des collectivités en France perdent près d’un litre sur deux, 45,4 % d’eau précisément.
Pour les départements les moins bien classés, la proportion d’eau potable perdue en moyenne peut atteindre ou dépasser 1 litre sur 3, 38 % par exemple à la Réunion, 34 % dans les Alpes de Haute Provence, 29 % dans l’Yonne....
Ces fuites considérables sont à imputer à la vétusté des réseaux de canalisations.
Un sous-investissement historique
Notre réseau est vieillissant et, chaque année, nous ne remplaçons que 0,67% du parc. Sans un investissement bien plus massif, il faudrait 150 ans pour le renouveler entièrement. Or, les récentes annonces d’Emmanuel Macron sont une goutte d’eau : 180 millions d'euros d’aide par an alors qu’il en faudrait entre 2,5 et 3 milliards !
Méconnaissance de l’état du réseau
Depuis la loi Grenelle 2 (2012) les collectivités ont l’obligation de publier leurs données sur les niveaux de fuite et de remplacement de leurs canalisations d’eau potable. Or, près d’une commune sur 2 ne remplit pas ces obligations, souvent par manque de moyens. Cette méconnaissance est à l’origine d’un gaspillage monumental.
Le scandale écologique se double d'une gabegie financière de plusieurs milliards d'euros supportée directement par les consommateurs, via leurs factures d’eau et redevances.
Nous, consommateurs, payons cette eau dans nos factures ! Et l’addition est salée : plus de 4 milliards d’euros payés par les Français pour ces fuites.
Les usagers domestiques continuent de payer au budget des agences de l’eau entre 51 % et 67% des redevances liées au prélèvement d’eau dans le milieu, alors que leur consommation nette ne représente que 24 % de l’eau produite. L’agriculture paie entre 2% et 15% pour une consommation annuelle de 48 % en moyenne (pas moins de 80 % en été). Il faut noter que non seulement, l'agriculture intensive est aujourd’hui en France le secteur le plus gros consommateur d’eau mais ce secteur est aussi l’un des plus gros pollueurs de cette ressource (utilisation massive de pesticides…)
Campagne #LaFuiteEnAvant
A l’heure du réchauffement climatique et de la raréfaction de la ressource « eau »,
L’UFC-Que Choisir se mobilise pour dénoncer et lutter contre ce scandale écologique et économique.
L’objectif est double :
-
Alerter les consommateurs sur cette gabegie
-
Faire pression sur les pouvoirs publics pour un véritable plan de renouvellement des réseaux (budget, aides techniques, solidarité envers les plus petites communes, etc.)
Pour répondre à ces objectifs, l’UFC-Que Choisir a décidé de lancer une campagne nationale, avec l'appui de son réseau d’associations locales.
A l’instar de Georges Perrec dans son livre “la disparition”, l’UFC-Que Choisir a choisi de faire disparaitre les lettres “O”, “AU” et “EAU des panneaux d’entrée des communes afin de sensibiliser les habitants et les élus aux fuites d’eau potable en France et dénoncer le gaspillage que cela entraine.
Alors que toute la France métropolitaine est placée sous vigilance sécheresse, les tomates de Marc Mascetti, dit « Marco », se portent à merveille. Comme son grand-père avant lui, ce maraîcher n'irrigue pas ses légumes. Poivrons, patates douces, aubergines, tomates poussent sans eau, ni produits chimiques. nous dévoile son secret.
Le BRGM, service géologique national, assure la surveillance du niveau des nappes phréatiques et de la qualité des eaux souterraines en France métropolitaine.
Afin de surveiller le niveau des nappes d’eau souterraine, le BRGM assure le suivi du réseau national piézométrique qui comporte 1600 points de forage. Ces derniers permettent de connaître en temps réel l’état quantitatif des grandes nappes phréatiques exploitées. À partir de ces données, le BRGM édite notamment un bulletin de situation hydrogéologique afin de décrire l’état des nappes d’eau souterraine.
Plusieurs cas de « Cryptosporidiose » ont été identifiés dans l’Ouest des Alpes-Maritimes.
Peut-on consommer l’eau du robinet ?
Même si les premiers résultats d’analyse de l’eau sont conformes, dans l’attente d’éléments d’investigations complémentaires et par mesure de précaution, il est conseillé à la population des communes concernées (listées ci-dessus), et plus particulièrement aux personnes immunodéprimées et aux nourrissons, de :
consommer de l’eau en bouteille ou de faire bouillir l’eau du robinet pendant 2 minutes avant de la consommer ou de l’utiliser pour la préparation des aliments ;
préparer les biberons avec de l’eau embouteillée ;
se laver les mains régulièrement avec une solution hydro-alcoolique suivie de séchage, pour éviter la transmission du parasite.
L’eau du robinet peut toujours être utilisée pour la cuisson des aliments, la douche, les usages ménagers (vaisselle, linge…).
L’ARS Paca et Santé publique France continuent d’investiguer sur les cas de cryptosporidiose, pour repérer d’éventuelles nouvelles personnes atteintes et suivre l’évolution de la situation.
On se demanderait presque pourquoi cela n’a pas été fait avant?! À en croire David Lisnard, l’agglo Cannes Pays de Lérins était prête à le faire "dès 2018. Il suffisait de faire des branchements et on pouvait récupérer l’eau de la station d’Aquaviva pour plusieurs usages."
Article France bleu
https://www.francebleu.fr/infos/environnement/des-eaux-usees-traitees-pour-arroser-le-golf-de-cannes-mandelieu-une-premiere-1664987437#xtor=RSS-106
Résultats du contrôle sanitaire de la qualité de l’eau potable en ligne, commune par commune
Cliquez sur votre région pour accéder aux résultats de qualité de l’eau potable de votre commune.
Dans plusieurs milliers de communes, l'analyse de l'eau du robinet a révélé des niveaux de molécules issues des pesticides au-dessus des seuils de qualité. Votre eau est-elle concernée ? Recherchez votre commune et consultez-en les résultats.
Douches, bains, eau de boisson, vaisselle, lessive, toilettes, arrosage... Estimez votre consommation d'eau et consultez nos conseils pour économiser les ressources et éviter le gaspillage.
Découvert par article nice matin
https://abonnes.nicematin.com/article/et-si-les-nouvelles-technologies-venaient-a-notre-secours-pour-mieux-gerer-notre-consommation-en-eau-774970