2207 liens privés
L’association célèbre ses 50 ans mais souffre toujours d’un manque de visibilité. Peut-être du fait que le sport adapté lui-même est encore mal connu.
"L’Azuréenne des sports adaptés" dont le siège social est à Cannes (4 avenue du Nord, 06.48.18.80.52.) accueille une centaine de sportifs provenant de tout le département. Son président, Jean-Georges Desens, répond à nos questions.
Handi sport et sport adapté, c’est la même chose?
Pas du tout! Le handi sport concerne les déficiences motrices et sensorielles; le sport adapté, lui, englobe le handicap psychique, mental et les troubles autistiques. Cette différence est encore très méconnue. Pourtant, notre fédération est la plus importante en nombre de licenciés (60.000 en France) pour ce qui concerne le handicap. Et nous venons de recevoir, de la part du ministère des Sports, la délégation pour 21 disciplines sportives.
L’actualité de l’association azuréenne?
Notre activité phare est l’aisance aquatique avec les séances "J’apprends à nager". Nous y accueillons, chaque samedi matin, une dizaine de personnes qui apprennent à apprécier et à se débrouiller dans l’eau. Ils sont encadrés par trois maîtres nageurs sauveteurs.
Vous souhaitez aussi développer le sport féminin.
Oui, car beaucoup de nos activités sont pratiquées par des hommes. Nous souhaitons mettre l’accent, cette année, sur la danse moderne.
Quelles activités proposez-vous?
Tennis, basket, futsal, judo, équitation, kayak, pétanque, natation, tennis de table et danse. J’insiste sur le fait que nous proposons deux types d’activités : de compétitions et de loisirs.
Et du coup, vous avez des champions?
Oui, trois champions de France en natation: Johan, Fannie et Nolwenn et des médaillés en judo.
Quelle est votre plus grosse difficulté aujourd’hui?
Les emplois… Le financement des emplois est compliqué…
Et votre premier besoin?
Nous avons un gros besoin de bénévoles. Nous recherchons des gens qui pratiquent un peu de sport et connaissent le handicap. Cela dit nous formons aussi nos bénévoles. Et puis, nous souffrons d’un grand manque de visibilité, donc si quelqu’un peut nous aider à ce niveau-là…
Votre fierté, pour finir?
Je suis particulièrement fier de la participation citoyenne de nos sportifs. Deux d’entre eux - Caroline et Romuald - siègent même au conseil d’administration et donnent leurs préconisations.
En France, 26 000 villages n’ont plus aucun commerce, soit 83% des communes rurales. Conséquence: leurs habitants parcourent 25 km en moyenne pour faire leurs courses.
C’est le constat dressé par Génération villages, un collectif né en novembre qui réunit l’Association des maires ruraux de France, la coopérative UpCoop et l’association Bouge ton coq!. Mais pas question d’en rester là.
Jusqu’au 23 décembre, il lance un appel à volontaires pour faire fleurir des épiceries participatives dans 100 villages de moins de 3.500 habitants.
Lutter contre les clichés qui collent à la ruralité
C’est Bouge ton coq!, créée en 2020 par deux frangins originaires d'une petite commune d’Auvergne, qui a eu cette idée. A l’origine du collectif Génération villages, l’association a développé il y a 3 ans déjà, après un tour de France, une méthode pour lancer des échoppes citoyennes…
"La ruralité, ce n’est pas la zone!"
"La ruralité, ce n'est pas la zone. Les campagnes françaises, ce sont 22 millions d'habitants. Elles fourmillent de gens qui n’ont renoncé à rien, qui parlent avec leur maire, essayent de faire bouger les choses", lance Corentin Emery, responsable de Bouge ton coq!.
Des épiceries pensées comme des alliances
"Un village, c’est la bonne échelle pour prendre des décisions collectives, contrairement aux grandes villes où tout vient un peu d’en haut, des institutions", pose-t-il.
Le modèle des épiceries participatives prend le contre-pied en réunissant des citoyens bénévoles, leur mairie et des producteurs du coin qui tous s’engagent autour d’une association à but non lucratif.
Comment ça marche?
"On voulait une solution simple, rapide. En 4 mois, l’épicerie peut ouvrir." Mode d’emploi: la mairie s’engage à mettre à disposition un local gratuitement. Aucun employé à payer: ce sont des citoyens bénévoles qui, par tranche de 2 h/semaine environ, font tourner la boutique.
"Elle peut ouvrir à partir d’une vingtaine d’adhérents, mais le noyau dur d’un projet est souvent composé de 3 à 5 personnes", détaille Corentin Emery, fort de l’expérience des 150 épiceries déjà créées depuis 2020.
Des produits locaux, sans marge
Côté approvisionnement, "75% des producteurs sont dans un périmètre de 20 km autour de l’épicerie", poursuit Corentin Emery. Pour le reste de l’achalandage (produits d'hygiène, boissons, etc.), Bouge ton coq! forme les bénévoles pour les aider à trouver des fournisseurs, à s’organiser…
Des courses moins chères
Autre avantage du montage associatif: aucune marge n’est pratiquée sur les produits. "Du coup, les courses sont 20 à 30% moins chères", étaye-t-il. De quoi rendre le magasin plus résilient.
"Si les commerces disparaissent des bourgs, c’est parce que c’est souvent dur de se sortir un salaire, de payer ses charges, de tenir… Non marchande, l’épicerie participative contrecarre ces difficultés."
Un accompagnement aux petits oignons
Peur de se jeter dans l’inconnu? Bouge ton coq! ne laisse pas les porteurs de projet sans filet. L’équipe s’entretient d’abord en visio avec chacun d’entre eux, histoire d’évaluer l’envie collective.
"Puis, on les aide à mobiliser leur commune : on se rend sur place pour les accompagner dans l’organisation d’une réunion publique, l’évaluation des éventuels travaux, la communication… On organise le travail en commission jusqu’à l’inauguration. Au démarrage, on apporte 1100€. Sans loyer, les charges restantes (eau, électricité, Internet) sont couvertes par les adhésions à l'association qui porte l’épicerie", détaille Corentin Emery.
Comment candidater?
"Pas besoin d’être 100% prêts pour se lancer, juste d’être motivés", rassure-t-on chez Bouge ton coq!. Pour participer à l’appel à candidature "100 épiceries pour 100 villages", en cours jusqu’au 23 décembre, il suffit de vous inscrire à la première visio en cliquant ici et d’y présenter les grandes lignes de votre projet.
Un manifeste pour soutenir l’initiative
Vous ne vivez pas dans une commune de moins de 3500 habitants ou n’avez pas l’âme d’un citoyen-épicier? Vous pouvez uniquement soutenir l'opération en signant le manifeste rédigé par Génération villages. https://www.google.com/url?q=https://generation-villages.fr/%23manifeste&sa=D&source=docs&ust=1702031856674693&usg=AOvVaw1bEYtcRIL1mlUEeqm5F4-F
"Plus de 11 000 personnes l'ont déjà fait. Cela ne veut évidemment pas dire qu’on va ouvrir 11 000 épiceries, mais que nous sommes nombreux et nombreuses à partager l’envie de changer l’image du monde rural!", conclut Corentin Emery.
Venue du Québec, Marie-France s'est installée à Nice en 2022 avec un projet original : proposer du café bio et éthique à bord d'un beau vélo.
Une vraie "barista"
Il n'y a pas que les glaces ou socca qui sont servies sur des triporteurs : Depuis l'automne 2023, Marie-France Thiébaud, québécoise d'origine, s'est lancée la mission de servir de bonnes boissons chaudes ou froides à emporter, et ce grâce à son gros vélo. Son nom : PIPA, mini coffee shop. Une activité pas évidente à développer, car les ventes ambulantes sont interdites à Nice. Pour exercer, elle se greffe à différents événements. Le prochain a lieu le 16 décembre à Nice, avec le Noël Solidaire sur les rives du Paillon.
Au menu : des boissons chaudes ou froides à base de café de spécialité bio mais aussi du chocolat maison, des thés de la maison parisienne Kodama. Pour les intolérants au lactose ou vegans, elle sert aussi du lait d'avoine.
Imposer la culture végane, ce n'est pas évident, mais c'est possible. C'est le cas du restaurant Green Roses Café, à Mouans Sartoux.
Le Green Roses Café est installé au Parking du cinéma La Strada, 27 All. Monsart, à Mouans-Sartoux.
C'est fin septembre 2023 que le Green Roses Café voit le jour à Mouans-Sartoux. La spécificité ? Du végétarien et végan, du bio, du sans gluten ni lactose. Un projet concrétisé grâce à l'accompagnement d'Initiatives Terres d'Azur. qui leur a accordé 12 500€ de prêt d’honneur.
Particuliers, entreprises ou CSE, la carte-cadeau Résocalis est une alternative locale et responsable. Découvrez vite nos partenaires !
Nouvel article en 2024 https://www.francebleu.fr/emissions/le-chiffre-du-jour/12-mois-que-cette-carte-cadeau-existe-sur-la-cote-d-azur-3281381#xtor=RSS-106
Hébergée provisoirement, depuis le 3 avril dernier à la Frayère, La Plateforme, berceau cannois de l’initiation et du perfectionnement au numérique, "mène depuis quatre ans son action, avec une double approche: former professionnellement aux métiers du numérique de la façon la plus large possible pour favoriser le développement économique, et sensibiliser au sein d’un lieu dédié les populations aux sujets du numérique", explique Cyril Zimmermann, cofondateur de l’établissement.
À partir d’avril 2024, l’école prendra ses quartiers définitifs boulevard de la République. Limitée à 42 étudiants aujourd’hui, la capacité des nouveaux locaux permettra d’accueillir jusqu’à 200 élèves.
"Notre volonté, c’est d’aller chercher des publics différents. Ceux qui voulaient faire de l’informatique mais aussi ceux qui n’y avaient pas pensé. L’idée est donc de faire de l’initiation aux métiers du numérique, de 10 à 17 ans, par de l’éducation au numérique, à l’image numérique, à la programmation. On cible tous les publics et surtout les jeunes filles parce que l’informatique n’est pas une discipline genrée et elles sont les bienvenues", ajoute Cyril Zimmermann.
Évolution perpétuelle
Depuis la semaine dernière, cette nouveauté s’est concrétisée: "On se rend dans les écoles cannoises. On s’est rendu compte que, pour diversifier la population qui se prépare à ses métiers, il faut aller sensibiliser les publics dès le plus jeune âge et ne pas attendre qu’ils sortent du lycée", ajoute le cofondateur. Après un test à Marseille début 2022, et avoir reçu l’appui du conseil départemental pour déployer l’idée à grande échelle, l’initiative va continuer à se développer, davantage encore, dans les nouveaux locaux, plus spacieux. "On a des élèves de 16 à 61 ans, homme et femme… Un public large qui crée des promos qui sont sympa! Notre objectif, c’est lever les freins, et que notre porte soit ouverte à tous", lance Roxan Roumegas, directeur général adjoint de l’établissement.
"Les cursus évoluent, ça fait partie de l’ADN de La Plate-forme. Chaque année, on rencontre des entreprises et des gens du milieu pour adapter au besoin les contenus pédagogiques. On a en général des formations plutôt longues, ce qui permet cette souplesse. La jeunesse de l’école fait que c’est la première fois, à Cannes, qu’on va effectuer ce travail-là", précise Pascal Assens, cofondateur de l’école.
Victor, 28 ans, est conquis: "J’ai trouvé cette école au travers de France Travail. C’est un univers qui m’intéresse énormément, je suis passionné par le numérique. Alors, je me suis lancé!" Un établissement que David Lisnard, maire de Cannes, s’est dit "fier d’accueillir dans le quartier République (...) afin d’y développer des formations en lien concret avec le tissu entrepreneurial local et de stimuler l’innovation dans les domaines de l’économie créative".
À tous ces réfrigérateurs, lave-linge, lave-vaisselle et cuisinières qui traînent dans un coin du garage, dans l’attente d’être débarrassés ou de trouver un repreneur après avoir essayé de les vendre en ligne. Pour ne pas perdre plus de temps, l’agglomération Cannes Lérins propose aux propriétaires de ces équipements, depuis le 4 septembre, une tout autre solution: les donner à l’éco-organisme ECOSYSTEM. Ces appareils ménagers pourront ainsi être réutilisés ou recyclés. "Ce service de proximité a pour objectif d’améliorer durablement le confort et la qualité de vie des personnes. Il garantit également la propreté de la ville", affirme la municipalité.
Comment cela fonctionne?
Les usagers intéressés doivent se rendre sur le site internet www.jedonnemonelectromenager.fr afin de prendre rendez-vous auprès de l’éco-organisme. Dans les 72 heures suivant la prise de rendez-vous, ECOSYSTEM se rend directement à domicile afin de les retirer.
L’avenir des appareils
Ceux déclarés comme étant "fonctionnels et réparables" seront confiés à ses partenaires afin de les réutiliser. Ceux qui doivent être recyclés seront envoyés aux centres de traitement sous contrat avec l’éco-organisme pour être "dépollués et recyclés" dans le respect des normes environnementales.
La liste éligible
Quels équipements peuvent être pris en charge? Le réfrigérateur, y compris américain, le congélateur, le lave-linge, le sèche-linge, le lave-vaisselle, le four, le four à micro-ondes, la cuisinière, la plaque de cuisson, la hotte aspirante et la cave à vin.
Voilà un sujet crucial et complexe. Un sujet confrontant la société à des questions d’équité, d’éthique et de pédagogie… Longtemps marginalisés ou confinés dans des établissements spécialisés, les enfants souffrant d’un handicap se voient de plus en plus offrir la possibilité de partager les salles de classe avec leurs pairs. Cependant, force est de constater que ce chemin de l’inclusion est semé d’embûches. Ainsi les AESH – Accompagnants des élèves en situation de handicap – rémunérés par l’État pendant le temps scolaire. Et par les collectivités pendant le périscolaire.
Problème pour l’enfant: parfois, il bénéficie d’un accompagnant pendant le temps de l’école mais pas au moment des pauses périscolaires. Conséquences: il ne peut pas manger à la cantine ou rester le soir et du coup – finalement – se retrouve en situation d’exclusion.
Problème pour l’accompagnant : parfois il se retrouve sur un demi-poste et face à un souci de revenus.
La convention qui vient d’être signée – "La première au niveau national", a rappelé David Lisnard, le maire de Cannes – entre la municipalité et l’État en la personne de la rectrice Natacha Chicot, a pour objectif d’apaiser cet aspect du problème. L’idée: les AESH sont sous l’autorité unique de l’État et la mairie rembourse la part périscolaire. Plutôt simple sur le papier. Mais apparemment techniquement compliqué. Quoi qu’il en soit la convention est signée et désormais, à Cannes, enfants, familles et accompagnants pourront évoluer plus sereinement.
"Le dispositif va dans le mur"
Cela n’a pas empêché la rectrice de montrer les limites du concept. "Qu’on soit clair, le dispositif va dans le mur."
"Chaque année, a-t-elle expliqué, l’augmentation des besoins est importante malgré les moyens que les collectivités territoriales et l’État mettent." En prenant l’exemple sur les effectifs de son académie: en cinq ans le nombre d’élèves reconnus en situation de handicap a augmenté de 3.200!
"Il faut former les enseignants"
"Soyons clairs: nous n’avons pas un taux de couverture à 100% et c’est une difficulté car les coûts sont importants. Notre académie compte quand même 2.450 AESH..."
Préconisation de la rectrice: "Que l’école devienne inclusive. L’État doit former ses enseignants pour que les élèves aillent vers l’autonomie. [...] Le type de classe dans lequel nous nous trouvons, ULIS (1), est la solution. Et pas une ULIS avec 5, 6 ou 7 AESH. Ce qu’il faut, c’est une classe avec des enseignants formés, un ou deux AESH et des enfants à qui on va de plus en plus permettre de traverser le couloir pour se retrouver dans la classe d’à côté avec ses petits camarades. Parce qu’à force de multiplier les AESH individuels, on continue à enfermer l’enfant dans son handicap."
Permettre à l’enfant de traverser le couloir. Merci pour cette belle image… Il faudra la garder.
- Les unités localisées pour l’inclusion scolaire. Cette année, une 6e ULIS ouvre à Cannes, à l’école de la Croisette.
Découvert par article nice matin
https://www.nicematin.com/economie/la-toulonnaise-okeanys-localise-le-magasin-ou-se-trouve-votre-produit-prefere-869958
Être étudiant, c'est bien sûr s'investir dans le travail, mais c'est aussi bouger et profiter...A condition de savoir où aller.
Seriez-vous parti à Bali ou aux Maldives sans la publication de votre influenceur préféré ? Aujourd’hui, l’organisation des vacances passe essentiellement par les réseaux sociaux. 40% des millenials (les personnes nées entre 1980 et 2000) choisissent leur prochaine destination à l’aide d’Instagram,
selon une étude du cabinet Schofields.
Pour Rémy Knafou, géographe, spécialiste du tourisme et membre du comité d’experts de notre dossier "Destination 2050", le vacancier "s’est toujours documenté pour ses voyages", mais les pratiques ont changé : "Au XIXème siècle, les premiers touristes s'accompagnaient d’un Baedeker. Les célèbres Guides Bleus ont pris la relève, rédigés par des experts et des spécialistes. Puis le fameux Guide du Routard est arrivé. Les contributeurs n’étaient plus des experts reconnus dans leur discipline (l’histoire, l’archéologie, la géographie, etc.), mais des voyageurs professionnels souhaitant partager leurs découvertes et bons plans. La parole experte a progressivement disparu jusqu’à être complètement effacée par l’arrivée d’Instagram et des influenceurs dont la légitimité n’est plus fondée sur un savoir mais sur un nombre d’abonnés et un savoir-communiquer. C’est une transformation profonde du secteur qui s’est imposée d’elle-même."
Le globetrotter rattrapé par la prise de conscience
En pleine pandémie mondiale, difficile de partir à l’étranger. La crise du Covid a cassé cette image du voyage à l’autre bout du monde et certains influenceurs partagent leur déception avec leur communauté. Roxane et Yoann sont partis dans les Cyclades en Grèce durant l’été 2021. Sur leur compte instagram "Roxandyo", le jeune couple de voyageurs montre l’envers du décor et les effets du surtourisme sur cet archipel à leur petite communauté de 3 000 abonnés. "On se croyait dans un parc d’attractions", explique Yoann. "On voyait les gens faire la queue pour la photo Instagram qu’on a tous déjà vu", celle du coucher du soleil sur les toits bleus de Santorin.
Ce couple de voyageurs slow-travelers ont pris le dernier avion de leur vie en 2019, pour la Suède. "Ce voyage a été révélateur et a accéléré notre prise de conscience", témoigne Yoann. "Quand on voit la beauté du lieu, on se dit qu’on participe à sa dégradation en prenant l’avion, ça n’avait pas de sens", ajoute Roxane. Désormais, ces aventuriers ont fait une croix sur ce moyen de transport et ont même parcouru l’Europe sans avion, notamment l’Islande en bateau ou la Norvège en train et en ferry. "Il faut pouvoir se le permettre", reconnaît le couple.
Amanda et Camille ont fait le même constat. A travers leur compte "1duvetpour2", ils publient leurs photos de vacances et leur passion pour la randonnée auprès de 42 000 abonnés. Sensibles à leur impact écologique et à leur mode de vie, ils s’autorisent tout de même un voyage en avion par an. Cette année, leur choix s’est porté vers la Nouvelle-Zélande. Le dépaysement était présent, les paysages magnifiques, mais ils étaient "un peu déçus" de leur expérience. "Au final, on se rend compte qu’on est pas plus mal dans les Alpes ou en Europe là où l’on passe la majorité de nos vacances", se confie Amanda.
Enfin, Aurélie et Yann, connus comme les "amoureuxdumonde" sur Instagram ont partagé leurs voyages aux quatre coins du monde à plus de 150 000 abonnés. Aujourd’hui séparés, Aurélie se confie sur ses nombreux déplacements : "J’ai conscience de faire partie du problème, je ne peux pas l’ignorer. Quand une agence me propose un projet, je regarde toujours si le déplacement peut se faire en train. Je compense comme je peux avec d’autres actions : j’ai réduit la viande, je consomme responsable. J’essaye de faire le maximum."
Dubaï, le mirage du tourisme mondial
Zanzibar, Bali, le Mexique, les Caraïbes, Dubaï … Certaines destinations sont de véritables vitrines internationales du tourisme et la promotion des célébrités y est probablement pour quelque chose. "C’est difficile de quantifier le poids des influenceurs sur une destination comme Dubaï", estime Rémy Knafou, géographe. "Cette ville a été conçue et pensée pour le tourisme avec des moyens financiers colossaux. Dubaï, c’est quand même le comble de l’artificialisation et du conformisme. Si on est un amoureux de la planète, c’est presque une anti-destination".
Lorsqu’on pense aux influenceurs, on pense, entre autres, à certaines stars qui ont posé leurs valises aux Emirats Arabes Unis, mais aussi à Miami, Bali ou encore Hawaï, récemment frappé par des incendies. Ces comptes à plusieurs millions d’abonnés font souvent la promotion d’un mode de vie très polluant. "C’est un imaginaire inaccessible pour une écrasante majorité de la population qui perpétue une représentation délétère des voyages et des destinations touristiques", analyse le géographe.
Une influence qui se paye chère
Mais le tourisme d’influence a aussi, et surtout, un impact écologique. L’empreinte carbone d’un Français moyen est estimée à 9 tonnes de CO² par an. Pour respecter les accords de Paris et maintenir le réchauffement climatique à + 2°C par rapport à l'ère industrielle, nos émissions de CO² ne devraient pas dépasser 2 tonnes par personne et par an. Un simple aller-retour Paris-Dubaï rejette environ 1,7 tonnes de CO² dans l’atmosphère, selon ce calculateur. Ce vol représenterait donc 70 % du budget annuel d’émission de CO² d’un Français.
Un aller retour pour Bali et vous avez déjà atteint votre quota de l’année. Envie de découvrir Sydney ? Certes, mais vous aurez explosé votre empreinte carbone pour les 2 prochaines années. Autrement dit, le voyage au bout du monde, mais surtout le voyage en avion, n’ont pas d’autres choix que de devenir des exceptions.
Certains influenceurs font preuve de transparence dans leurs déplacements et montrent l’envers du décor, mais il y a encore énormément de boulot", estime le géographe. "Je suis malheureusement assez pessimiste sur leurs capacités à transformer leurs habitudes."
Pourtant, la tendance, encore minoritaire, du slow tourisme prend de l’ampleur. Le hastag #slowtravel rassemble plus de 920 000 publications sur Instagram. "Cette tendance devrait naturellement s’imposer car si on continue comme ça, on court à la catastrophe. On n'a pas d’autres choix", insiste Rémy Knafou. D’après lui, ces comportements excessifs et parfois déconnectés de la réalité devraient être "ringardisés d’ici 5 à 10 ans".
Un imaginaire très loin de la réalité
Pourtant, cette image ne représente pas la majorité du touriste lambda. Rappelons qu'environ 80% des Français qui partent en vacances restent en France. Et pour ceux qui partent à l’étranger, les destinations sont souvent tournées vers l’Europe ou l’Afrique du Nord. Les voyages en Thaïlande, aux Etats-Unis ou aux Caraïbes représentent "la minorité d’une minorité" précise Rémy Knafou, mais leur impact sur l’environnement reste colossal.
Une autre réalité, plus récente, est venue frapper le quotidien du touriste : celle du portefeuille. Un voyage de l’autre côté du globe coûte évidemment plus cher que des vacances en France. Certains font donc le choix d’un dépaysement proche de chez soi, pour sortir des circuits touristiques classiques.
Corinne Escaich entretient un blog et un compte Instagram "le boudu.monde" sur la région Occitanie. A 39 ans, cette ancienne institutrice partage ses bons plans et astuces pour montrer la richesse et la culture du sud-ouest à ses 4 000 followers : "Avant, je tenais un blog international de voyage. Je me suis rendu compte que je n'apportais rien de plus que les autres. J’avais donc une carte à jouer sur le tourisme local", explique t-elle, derrière son accent chantant du sud-ouest.
Et ça fonctionne, même si les touristes se montrent parfois plus exigeants : "Je suis une enfant du pays, je connais ma région par cœur, donc ils attendent une expertise de ma part et des connaissances qu’ils ne trouveraient pas ailleurs".
Même chose pour Laetitia Palloure, 33 ans, ou "kikimagtravel", qui montre la richesse des Pyrénées Orientales à son audience. "Je veux montrer qu’on a plein de choses à faire autour de chez soi. Depuis le Covid, j’ai vraiment ressenti un boost d’audience. Les gens veulent retrouver de l'authenticité, connaître leur territoire et je suis toujours très heureuse de leur montrer mes découvertes locales."
Melissa Tavares Gomes, rando.06 sur Instagram, partage les meilleures randonnées du Var et des Alpes-Maritimes à 2600 personnes : "J’ai vu qu’il n’y avait pas d’offre là-dessus. Je choisis toujours des randonnées accessibles en transport en commun. C’est dépaysant, pas cher et ça permet de se dépasser physiquement. Le Parc du Mercantour ou la Vallée des Merveilles sont des endroits magnifiques".
La jeune femme de 28 ans précise les difficultés rencontrées, la durée ou encore le dénivelé de chaque parcours pour s'adapter à tous les publics et ne s’ennuie pas. "Je ne pense pas avoir fait le tour, il y a encore pleins de randonnées à documenter et des sentiers sont ouverts régulièrement".
Enfin, des collectifs insufflent un nouvel imaginaire du voyage. "Itinéraire bis" https://www.itinerairebis.eco/ regroupe des professionnels des médias, du voyage et des influenceurs et met en place des initiatives comme les micro-aventures, les déplacements en train ou le cyclotourisme, pour que "le voyage retourne dans le droit chemin".
Faut-il pour autant faire une croix définitive sur un tour du monde ? Certains prouvent que non, comme Céline, ou "Iznowgood" sur les réseaux. Accompagnée de son van qui tourne à l’huile de friture recyclée, la jeune femme démontre, avec son compagnon, que le voyage peut sortir du continent tout en étant éco-responsable.
"Il va falloir former une nouvelle génération d’influenceurs, conscients de leur impact écologique, qui informent et sensibilisent leur communauté", termine le géographe, "faute de quoi l’avenir sera à la “désinfluence” (cf. hashtag "deinfluencing", sur Tiktok), ce récent et salutaire mouvement d’émancipation des followers".
Découvert par Basilic Podcast #166 GreenGo https://www.youtube.com/watch?v=yfD-Va32lXo
Nous sommes des acteurs économiques du secteur textile qui nous sommes rassemblés en une coalition pour faire un lobbying vertueux dont le but est de lutter contre le réchauffement climatique.
Dêcouvert par Basilic Podcast #167 wedressfair https://youtu.be/dyGkAc85A9w
Supercoop est le 1er supermarché coopératif et participatif de la métropole bordelaise. Des produits de qualité à un tarif abordable !
Permettre à tous de bien manger à un prix abordable, c’est possible ? Oui !
Supercoop relève le défi, en rassemblant des consommateurs motivés dans une coopérative.
Tout le monde peut y faire ses courses, à condition de participer, 3 heures toutes les 4 semaines, au fonctionnement du supermarché.
À la clé : économies, solidarité, partage… Venez construire avec nous une alternative à la grande distribution !
La marque Posidonie est née à Paris, en 2020. En plein confinement et avec seulement six modèles. "Je bossais dans la Tech, confie la Toulonnaise Lauren Peuch. Je me suis rendu compte que le marché était dominé par des grands groupes", contrairement aux marchés australiens et américains. Le marché dont elle parle? Celui du maillot de bain en tissus recyclés.
Alors, Lauren Peuch, 34 ans aujourd’hui décide de se lancer. "On a de très beaux tissus réalisés à partir de matières recyclées. Des matières repêchées dans les mers autour de l’Europe, retraitées en tissus en Italie et en Espagne, mais peu utilisées par les marques européennes, et je trouvais dommage qu’une matière recyclée soit envoyée en Asie pour la confection. En termes de bilan carbone, bon…" On voit bien en effet.
Et puis, la jeune femme a des convictions qu’elle entend mettre au service de son entreprise: "utiliser des matières existantes permet d’économiser de l’eau et de réduire jusqu’à 80% les émissions de CO2 lors de la production du tissu recyclé par rapport à un tissu conventionnel."
100% européens
100% recyclés, 100% recyclables, les maillots Posidonie, sont qui plus est 100% européens: dessinés en France, confectionnés au Portugal, "l’atelier le plus proche que j’ai trouvé et qui soit spécialisé dans la confection de ces produits. On propose tout de même un maillot de qualité fabriqué dans des tissus recyclés haut de gamme, on tenait à ce que les finitions notamment, soient vraiment impeccables…"
Trois ans plus tard, la marque affiche 65 modèles en tissus sculptant, intemporels, IPF 50 pour un prix moyen de 145 euros.
Surtout, alors que la marque était jusqu’à présent 100% digitale, Posidonie s’ouvre cette année aux points de vente physiques.
à Toulon déjà, où Lauren Peuch est revenue s’installer pour développer la marque. Les bureaux rue Jean Jaurès servent également de showroom. Pour y accéder, il suffit de réserver un créneau depuis le site de Posidonie. "Cela nous permet aussi d’être au contact de la clientèle, d’avoir des retours en direct…"
S’adosser à un grand groupe
A ce jour, Posidonie compte déjà plus d’une trentaine de revendeurs (1) et en cherche d’autres.
La start-up cherche également à s’allier à un grand groupe ou en tout cas un partenaire solide partenaire partageant ses valeurs pour s’y adosser et se développer.
Manaa est la contraction de Marine Fontaine et Anaïs Penalver. Deux amies qui se sont lancées, il y a bientôt un an, dans un projet de boutique de seconde main et de restauration.
Ouvert depuis le 9 mars, le concept-store situé rue Jean de Riouffe à quelques pas de la gare attire les curieux. Les deux amies avaient un seul objectif en créant ce commerce: inciter les Cannois à mieux consommer.
Et pour réussir leur pari, elles ont innové avec un concept de vente de vêtements qui appartenaient à des influenceurs sur les réseaux sociaux.
"Les créateurs de contenu reçoivent énormément de vêtements de la part des marques pour en faire la promotion. Ils vont porter un jean pour faire une story et après ils ne le remettront jamais."
Cela évite le surstockage et permet de proposer des vêtements, souvent de marques, à des prix abordables. Un mur divise la boutique de 75m2 pour laisser place à un bar à soupe en hiver et à salade en été.
Elles vendent également des pâtisseries et des boissons variées. Toute la nourriture est faite sur place par Marine et Anaïs chaque matin. Elles n’utilisent que des produits bios, locaux.
"L'écologie se devait d’être au centre du projet"
"Pour nous l’écologie se devait d’être au centre du projet, assure Marine Fontaine On propose aux gens ce que nous, on aimerait trouver."
Les deux femmes travaillent avec l’entreprise de panier de légumes des Alpes-Maritimes Panéolocal et ont directement contact avec un crémier de la région.
Pour être sûre de ne rien gaspiller, Manaa est également inscrite sur l’application Too Good To Go pour vendre à prix réduit leurs produits arrivant proche de la date limite de consommation.
Tout a été aussi réfléchi pour consommer le moins possible. "Pour la déco on a essayé de faire le plus de choses nous-même ou alors de les chiner chez Emmaüs."
Biocoop Mougins
À l’entrée de la Biocoop de Cagnes-sur-Mer, posées le long de la vitrine donnant sur l’artère principale du centre-ville, 5 caisses noires s’exposent. À l’intérieur, des bouteilles de vin, de bières, de jus de fruits vides attendent sagement le passage du camion qui les amènera vers leur nouvelle vie.
Dans cette enseigne bio, comme dans tout le réseau des Biocoop de France, on tente de remettre la consigne au goût du jour. "Environnementalement, ça tombe sous le sens pour nous de nous engager dans cette démarche", martèlent Emilie et Yann Bellamy, gérants de ce magasin depuis novembre 2019. Ancrée dans les mœurs des consommateurs français jusqu’à l'avènement du tout plastique, dans les années 60-70, ce système de réemploi se cherche un second souffle à l’heure où la prolifération des déchets épuisent les ressources de la planète.
"Quand on leur parle de l’initiative, nos clients les plus âgés nous disent : enfin, on revient au bon sens!", raconte Emilie. "On a commencé la consigne fin 2022, sur l’impulsion de la coopérative Biocoop France. La problématique, c’était de trouver l’entreprise ou l’association qui, en local, puisse collecter et nettoyer les bouteilles en verre. Dans notre groupe de gérants de Biocoop des Alpes-Maritimes, on s’est mis à chercher. Et on a trouvé La consigne de Provence, ils se sont mis en lien avec le siège social de Biocoop et ça s’est progressivement mis en place concrètement dans les magasins", détaille Yann.
Opérationnel depuis décembre 2018, le service La consigne de Provence est le fruit d’une réflexion de fond menée par Ecoscience Provence, une association varoise basée à Brignoles et engagée dans la préservation de l’environnement. "À sa création en 2005, l’association avait tout un volet d’action sur la protection des cétacés et on s’est vite rendu compte que la vraie problématique pour eux, c’était la pollution", retrace Marion Leclerc, chargée de communication chez Ecoscience Provence.
Alors, dès 2012, l’association s’intéresse au réemploi et cofonde le réseau national Consigne, qui fédère aujourd’hui plusieurs centaines de porteurs de projets dans le pays et à qui l’on doit la création du pictogramme "Rapportez-moi pour réemploi" qui identifie les contenants derrière lesquels une filière de consigne locale existe.
Un projet d’unité de lavage de bouteilles dans le Var
Local, c’est la condition sine qua none de ce come back du réemploi pour La consigne de Provence. "Pour des questions écologiques évidemment, on ne va pas collecter des bouteilles en verre pour aller les laver à l’autre bout du pays ou du monde", dixit Marion Leclerc. Le nettoyage de ces contenants en circuits courts est aussi le gage d’une démarche soutenable économiquement, pointait en 2018 un rapport de l’Agence de la transition écologique (Ademe).
Faute d’un volume collecté suffisant à son lancement, l’association a opté pour faire nettoyer ses bouteilles au sein de l’association Locaverre dans la Drôme. "On planche sur un projet d’unité de lavage dans le Var qui pourrait voir le jour d’ici 2024-2025 en partenariat avec plusieurs acteurs économiques du coin", évoque-t-on chez Ecoscience Provence.
Pour collecter le maximum de bouteilles en verre, l’association varoise opère un travail de fourmi, sur plusieurs fronts. À commencer par le secteur du vin, tête de gondole de l’économie varoise.
"En faisant un diagnostic de la filière, on s’est rendu compte que la production de raisin était bien moins polluante que la bouteille et son emballage en termes d’empreinte carbone. Car même si le verre se recycle, le procédé n’est pas neutre : il réclame de l’énergie pour chauffer la matière, du sable, de l’eau... La consigne, c’est - 51% d’eau, - 76% d’énergie et - 79% d’émission de gaz à effet de serre par rapport au recyclage, éclaire Marion Leclerc. Et puis on ne met pas son assiette au recyclage après chaque repas, alors pour sa bouteille en verre plutôt que de la laver?"
Cahier des charges, normes sanitaires… Avant d’étendre son idée, La consigne de Provence a travaillé en partenariat avec le domaine viticole La Marseillaise, à La Crau. Aujourd’hui, l’association compte plusieurs vignobles dans ses 110 partenaires. Une goutte d’eau, toutefois, à l’heure où le secteur des vins de Provence revendique 160 millions de bouteilles produites par an (selon les chiffres de la Région Sud), dont 40 millions resteraient en Paca.
Car des freins forts subsistent dans l’industrie du vin provençal… "Le premier, c’est que les vins provençaux, rosés notamment, sont très appréciés et se démarquent aussi par l’outil marketing qu’est la bouteille: chaque domaine a la sienne et ont peu à peu délaissé la 'bouteille syndicale' traditionnelle, bien plus facile à nettoyer. Pour qu’une bouteille soit réemployable, il faut qu’elle pèse environ 500 gr afin de tenir dans le temps, au fil des lavages et des passages sur la chaîne d'embouteillage, qu’elle utilise une colle spéciale afin que l’étiquette se décolle facilement quand on la trempe dans un bain de soude et d’eau chaude, qu’elles ne soient pas trop anguleuses car cela rend le séchage difficile…", égraine Marion Leclerc.
Malgré les difficultés, la dynamique de la consigne est bien là. "En 2018, on collectait et lavait entre 1500 et 3000 bouteilles par an. Lors du dernier lavage en janvier 2023, il y en avait plus de 30 000", explique Marion Leclerc.
Parmi les autres points de collectes de l’association varoise, des restaurateurs et des magasins. "Il y a quelques années, on démarchait. Maintenant, on nous démarche. Lorsqu’un producteur ou un magasin nous appelle, il y a une phase de diagnostic. La boutique nous fournit une liste de références et on étudie celles qui sont éligibles au lavage. Pour les domaines, une chargée de projet se rend sur place pour étudier tous les plans verriers, faire des préconisations…", explique Marion Leclerc.
Et les arguments économiques viennent de plus en plus se conjuguer aux écologiques: "pour les domaines , on fait des lavages producteur par producteur. Pour eux, c’est l’assurance de récupérer leur stock et d’avoir des bouteilles dans une période où les verriers ont de vraies difficultés d'approvisionnement en matière première."
Gratifications, bons d'achats, dons ou simple engagement citoyen
Quant aux magasins, la consigne est avant tout un engagement sociétal. "On lave les bouteilles qu’on récupère chez eux et c’est à nous de leur trouver des débouchés. L’an dernier par exemple, grâce à une convention tripartite entre Hyper U - Ecoscience Provence et Valdepom, l'association Valdepom06 a récupéré des bouteilles en verre Hyper U pour ses jus", détaille Marion Leclerc d’Ecoscience Provence. L’enjeu est maintenant de faire rentrer le geste dans les mœurs des consommateurs.
"Nos premières caisses ont mis des mois à se remplir", explique Emilie Bellamy, co-gérantes de la Biocoop de Cagnes-sur-Mer, qui ne manque jamais d’expliquer la démarche dès qu’un client pose sur le tapis de sa caisse une bouteille éligible au réemploi. "Mais les choses bougent: avec les petites affichettes rondes fournies par La consigne de Provence et apposée devant les articles consignés dans les rayons, certains achètent en fonction de ça", abonde Yann.
Dans le réseau Biocoop, le geste vertueux n’est d’ailleurs pas récompensé par un bon d’achat, un rabais ou des points fidélités et c’est un choix. "On veut vraiment que les gens aient une prise de conscience", dixit les commerçants cagnois, qui renvoient désormais leurs 12 de caisses au lavage tous les mois environ. Croisée à la caisse, Cathy, une habituée de cette Biocoop du centre-ville, est enthousiaste: "le retour de la consigne, je trouve ça très bien. Je ne connaissais pas le logo apposé sur les bouteilles mais je vais être plus attentive à l’avenir", assure la cliente.
À Saint-Maximin, dans le Var, l'association Ecoscience Provence expérimente aussi une autre forme de collecte: depuis mars 2023, une machine à collecter les bouteilles à pris place dans l’enceinte du supermarché Super U.
"Pour une bouteille déposée éligible au nettoyage, le consommateur reçoit 10 cts en bon d’achat ou peut en faire don à une association. Si la machine n'identifie pas un code barre de bouteille compatible, celle-ci est restituée au client", détaille-t-on au sein de l’association varoise, qui cherche à embarquer d’autres enseignes de la grande distribution dans la démarche de location de ses machines et reste pragmatique.
"Il faut encore convaincre, oui. Tout changement prend du temps. Mais aujourd’hui, quand on voit nos progrès ou encore ceux de nos homologues dans la Drôme, en Occitanie, quand on voit que Bout-à-Bout, entreprise de réemploi du verre, vient de lever plus de 7 millions d’euros pour ouvrir une unité de lavage [près de Nantes], on se dit qu’il y a de l’espoir", conclut Marion Leclerc.
Vous avez envie de prendre part à la démarche? Pour trouver les points de collectes La consigne de Provence près de chez vous, c'est par ici. https://www.laconsignedeprovence.fr/consommateurs/consommer-autrement/
Le bonus réparation, lancé par le Gouvernement dans le courant du mois de décembre 2022, va connaître une multiplication par 2 à la date du 1er juillet 2023 de manière à engager de plus en plus de consommateurs sur la voie de la durabilité concernant leurs appareils électroniques.
Cette mesure n’est pas isolée, puisque le nombre de détaillants agrées par le Gouvernement pour procéder aux réparations va lui aussi être révisé à la hausse comme intégrer de nouveaux postes de réparation et vise à limiter le nombre de mobiles achetés neufs en favorisant le recours à l’économie circulaire.
A date d’aujourd’hui, l’aide, fixée à 15 €, n’a pas eu de vif succès, car seulement 20 000 clients ont souhaité y avoir recours, ce qui représente une enveloppe de 500 000 € distribuée pour les soutenir dans le cadre de la réparation de leur matériel, alors que le Gouvernement tablait plutôt sur une ligne budgétaire globale de 62 millions d’euros.
Le montant pourrait d’ici quelques semaines passer à 90 € en fonction du matériel pris en charge :
30 € pour un aspirateur, une perceuse ou une trottinette électrique ;
50 € pour du matériel ménager plus important comme un lave-linge, une tablette, ou bien encore un smartphone ;
60 € pour une télévision ;
90 € pour un ordinateur portable.
Vos repas à emporter dans une boîte en verre consignée, c'est possible grâce à vous et ça se passe sur la Côte d’Azur ! ;) - Réservez vite en ligne - Billetterie sécurisée dédiée aux événements associatifs