2221 liens privés
Mike Berners-Lee est physicien, professeur à l’université de Lancaster au Royaume-Uni, et chercheur spécialisé sur l’empreinte carbone des chaînes d’approvisionnement et du système alimentaire mondial. Il est également le fondateur de Small World Consulting, un cabinet de conseil en développement durable. Il est l’auteur des livres Il n'y a pas de planète B (éditions De Boeck Supérieur, 2020) et Peut-on encore manger des bananes ? (éditions L’arbre qui marche, 2024). Entretien.
Mike Berners-Lee Je suis de formation scientifique, mais je travaille comme consultant auprès d’entreprises. Je me suis rendu compte d’à quel point la prise en compte de la durabilité par le monde des affaires était insuffisante, alors même que j'étais de plus en plus préoccupé par les enjeux liés au climat. Je collaborais alors avec des entreprises sur la façon dont elles répondent à ces enjeux climatiques, mais je ne pensais pas que je devrais m’impliquer dans le calcul des chiffres du carbone ‒ je laissais les spécialistes du sujet faire ce travail, pour m’occuper seulement de la gestion du changement. Mais les entreprises n’arrivaient pas à obtenir les données dont elles avaient besoin, elles essayaient de comprendre à quels endroits de la chaîne de fabrication avaient lieu leurs émissions carbone, mais personne ne pouvait le leur indiquer clairement. J’ai donc commencé à tenter de le faire moi-même, et ça m'a entraîné dans cette histoire d'essayer d’évaluer l’empreinte carbone… de tout !
Si nous voulons lutter contre le changement climatique, nous devons comprendre, au moins grossièrement, ce que représente l’empreinte carbone de chaque objet, à tous les niveaux, et pour chaque décision que nous prenons. Sans cela, nous ne pouvons arbitrer. Il est impossible d’être très précis, mais nous pouvons quand même avoir une compréhension globale suffisante pour aborder ce problème. Et donc, c'est ce que j'ai commencé à faire pour les entreprises : rechercher l’empreinte carbone de tout ce qu’elles achètent et fabriquent, y compris jusqu’à la vente de leurs produits en supermarché.
QC : Vous parlez « d’instinct carbone »...
MBL Oui, ce serait comme un instinct quotidien. On ne met pas tout en pause pour calculer le coût financier de chaque chose ou de chaque action, par exemple le coût de l’électricité dès qu’on utilise un ordinateur ; on se dit juste que c’est approximativement quelques centimes à chaque fois. Il faut arriver à faire pareil avec le carbone. Pour cela, nous avons tous besoin d’acquérir un « instinct carbone ». Si nous voulons être conscient de notre impact, nous devons avoir une bonne compréhension des causes du changement climatique, concernant tout ce que nous pourrions acheter ou faire, en tant qu'individus, en tant qu’entreprises, en tant que pays. Cela n'a pas besoin d’être parfait, mais quand même assez fiable.
Nous avons besoin d’avoir le même instinct pour le carbone que pour l'argent, de pouvoir l’estimer pour chacune de nos décisions ou chacun de nos achats. Nous savons ainsi qu'une tasse de thé ou de café coûte moins cher qu'une coupe de champagne, qui elle-même coûte moins cher qu'une maison... Nous prenons un café dès que nous en avons envie, en nous promenant dans la rue, sans vraiment réfléchir à son prix car nous savons que c'est un petit montant ; nous réfléchissons un peu plus quand nous commandons une coupe de champagne, et nous soupesons soigneusement l’achat d’une maison, car nous savons que c'est une grosse dépense. Pour le carbone, personne n’en a la moindre idée, ni même si son impact est majeur ou mineur. C'est pour cela que j'ai écrit ce livre : pour essayer de donner du sens à ce qu'est l’empreinte carbone. Parce qu'à partir du moment où vous la comprenez, à travers les centaines d’exemples présentés dans ce livre, et que vous en comprenez les raisons, j’ai l’espoir que vous ayez une sorte « d’instinct carbone », une idée générale de l’empreinte carbone d’à peu près tout ce qui vous entoure.
QC : Cette empreinte ne peut-elle pas être vraiment précise ?
MBL Non, parce que l’empreinte carbone d’un objet dépend de sa chaîne de fabrication. Or, cette dernière est sans fin. Prenons un livre par exemple : sa fabrication a nécessité la fabrication du papier, mais aussi celle de l’encre, puis son impression dans des presses à imprimer, tout cela dans des usines équipées de machines, avec des gens qui y travaillent sur des ordinateurs, et toutes les autres fournitures nécessaires… Tout cela a une empreinte carbone. On peut calculer l’empreinte carbone de ce livre si on a celle de toutes les étapes de la chaîne. Mais si vous voulez un chiffre vraiment précis, il faut remonter chaque chemin pour chaque fourniture, pour chaque machine de l’usine, littéralement à l’infini. À un moment, il faut s’arrêter. Mais c’est très difficile. Il faut donc essayer de faire la meilleure estimation possible. Vous pourriez dire : « Eh bien, nous savons qu’il y a des étapes de fabrication du livre qui ont une grosse empreinte carbone : l'imprimerie, et l’usine de papeterie », donc vous pourriez décréter qu’il suffit d'agir sur ces gros morceaux, et ça sera bien suffisant ! Mais même ce processus est très difficile. Le problème est que, si on néglige tous les petits processus, on peut se dire qu’on ne néglige qu’un petit peu de l’empreinte carbone, or le souci, c’est qu’il s’agit d’un nombre infini de « petit peu ». C'est très difficile de savoir si les « petit peu » qui sont négligés sont plus importants que le gros morceau sur lequel on travaille, car les chaînes de fabrication sont tout simplement trop complexes !
QC : Vos estimations sont-elles alors sous-évaluées ? Surévaluées ?
MBL Il existe différents processus, différentes méthodes possibles – je les évoque dans le livre. On peut essayer d’identifier où ont lieu les principales sources d’émissions carbone, et essayer de les quantifier, sans en oublier. Il y a aussi une méthode de modélisation macroéconomique, qui consiste à chiffrer « l’intensité carbone » des dépenses dans les différentes industries. On suppose que l'empreinte carbone par euro dépensé est la même quel que soit le produit, et on va donc regarder ce que l’industrie du papier achète aux autres industries, qui elles-mêmes achètent à d’autres, etc. Cette modélisation est très générique, mais elle a l'avantage d’inclure absolument tout. Elle ne sous-estime pas forcément, mais cela reste très approximatif. J'utilise donc les deux méthodes conjointement.
QC : Comment avez-vous choisi vos exemples ?
MBL D'un côté, je devais choisir des choses pour lesquelles je pouvais calculer une empreinte carbone. De l’autre, je devais trouver des exemples intéressants, qui soient instructifs, mais aussi distrayants. J'essaie de trouver un équilibre délicat, en amusant sans pour autant donner l’impression que c’est futile. C'est donc un mélange de choses de la vie quotidienne et de choses surprenantes. Mais généralement, elles ne sont pas choisies juste pour le plaisir : même si parfois cela semble seulement drôle ou insignifiant, en réalité il y a toujours un message sérieux. J'essaie de dire la réalité sans déprimer les gens, et de montrer comment la vie pourra être meilleure en prenant ces enjeux climatiques à bras le corps.
J’ai essayé de faire en sorte que le livre soit amusant, parce que la vie doit être amusante. Nous sommes confrontés à une véritable urgence climatique, et nous allons devoir faire face à des réalités très difficiles, mais nous pouvons sourire en les affrontant. Et au bout du compte, nous pouvons avoir une vie plus agréable, et prendre plaisir à opérer ces changements.
QC : Comment prendre en compte la biodiversité, qui est souvent sous-estimée dans les calculs ?
MBL Les impacts du changement climatique sont très simples, car il est possible de les réduire à un seul chiffre [l’empreinte carbone, exprimée en quantité d’équivalent CO2 émis, ndlr]. Mais nous devons nous préoccuper de davantage que le climat. La bonne nouvelle, c’est que la plupart du temps, si vous vous préoccupez des impacts climatiques, vous tenez également compte des autres impacts environnementaux. Parce qu’en général, des objets qui exigent d’extraire de grandes quantités de matières premières, engendrent beaucoup de pollution, pour finalement aboutir à des produits souvent inutiles, sont simultanément mauvais pour la biodiversité, pour la pollution et pour le climat.
QC : Ce n'est pas le cas pour les voitures électriques, par exemple.
MBL C'est vrai. La plupart du temps, si vous considérez le carbone, vous considérez aussi les autres aspects, comme la biodiversité. Mais pas toujours. Dans le livre, je parle donc systématiquement des autres problèmes, s’il y en a. Par exemple, un sac de courses en plastique a une plus faible empreinte carbone qu’un sac en papier. Pour autant, je n'écris pas de préférer les sacs en plastique, car j’aborde les autres problèmes, comme la pollution par les microplastiques. C’est pareil pour les bananes : je parle de leur empreinte carbone faible, mais je mentionne qu'il y a aussi d'autres problèmes de durabilité, en particulier ceux liés aux pesticides. Je ne dis pas qu’il ne faut plus manger de banane, mais qu’il faudrait utiliser moins de produits chimiques.
QC : Comment les consommateurs peuvent-ils utiliser ces informations ? Comment agir, décider de ne pas consommer, ou de consommer autrement ?
MBL J'ai fait un guide pour cela, à la fin du livre. Une part importante du chemin à parcourir est d’évaluer votre propre empreinte carbone. Ce n'est pas tout, et ce n'est peut-être même pas le plus important. Mais pour savoir comment la réduire, la première chose à faire est d’essayer d’évaluer où vous, vous pensez que votre empreinte carbone est la plus élevée. Et c'est différent pour chacun de nous. Si vous prenez souvent l’avion, alors c'est probablement ce poste le plus impactant ; si vous ne prenez pas l’avion, mais que vous mangez beaucoup de viande, alors c’est peut-être ce poste-là le plus élevé ; et si vous ne mangez jamais de viande et ne prenez jamais l’avion, mais que vous vivez dans une grande maison que vous chauffez beaucoup alors qu’elle n’est pas isolée, alors c’est ça qui pourrait être le plus impactant. S'il y a une chose à bien évaluer, c'est l’empreinte de votre propre vie.
Vous devez ensuite regarder les changements que vous pourriez accomplir. Ne vous éparpillez pas, mais choisissez plutôt deux ou trois gros postes sur lesquels vous vous sentez capable de faire des efforts significatifs. Essayez de vous amuser, et ne soyez pas affecté par le fait que vous n’êtes pas parfait ‒ personne ne l’est. Faites mieux, sans culpabiliser.
Et si vous voulez vous investir encore plus dans la lutte contre la crise climatique, il y a encore beaucoup à faire. Vous pouvez agir à travers les discussions que vous avez avec votre famille, vos amis, vos collègues, par la façon dont vous éduquez vos enfants. Tout cela est important, mais il faut le faire sans vous aliéner les gens. S’ils nient la réalité du changement climatique, essayez de vaincre leur déni en montrant l’exemple, en faisant des choix intéressants. Ainsi, si vous passez des vacances durables avec un très faible impact carbone, et que vous revenez en ayant passé un excellent moment, alors les gens autour de vous se diront : « Ça a l’air d’être un mode de vie sympa ! » Si vous achetez des vêtements de seconde main et que votre look est original, les gens trouveront que vous vous habillez de façon sympa. Vous serez un modèle, vous montrerez ‒ vous démontrerez ‒ qu’un monde bas carbone, un monde durable, peut aussi être une meilleure façon de vivre.
QC : Mais nous sommes tous pleins de contradictions… Vous-même, y arrivez-vous ?
MBL Actuellement, j’essaie d'isoler ma maison, je continue de manger de la viande, mais de moins en moins – même quand je suis invité car mes amis savent généralement qu'il ne faut plus me cuisiner de bœuf ! Et quand je voyage, je passe beaucoup de temps dans les trains à sillonner l'Europe. Mais parfois, nous devons aussi décider ce qui se justifie. Par exemple, j'ai pris l'avion pour aller à Dubaï, pour passer dix minutes à discuter avec les Émirats sur ce à quoi pourrait ressembler la durabilité à Dubaï… Était-ce justifié ? Je me suis convaincu moi-même que ça l’était. Mais c’est une pente glissante, car c’est facile de dire : « Je suis moi-même si important que je peux justifier cela. » J'ai des clients qui estiment être si importants que cela justifie à leurs yeux de posséder un jet privé…
QC : Pour se lancer, quels sont vos trois conseils principaux ?
MBL Premièrement, essayer d’évaluer quels sont vos plus gros postes d’émissions carbone. Deuxièmement, sélectionner deux ou trois points sur lesquels faire porter vos efforts pour réduire votre impact – en essayant d’obtenir des baisses importantes sur quelques gros postes. Enfin, faire en sorte de s’amuser. Soyez créatif, pensez différemment, faites les choses autrement. Et voyez-le comme une opportunité pour améliorer votre vie.
Nous faisons et achetons des choses qui ne nous rendent pas plus heureux, dont nous n’avons pas besoin, mais qui ont pourtant un impact carbone important. Et souvent, elles ont aussi un impact financier important. La publicité nous persuade d’acheter des choses qui n’ont en réalité aucun intérêt. Énormément d’argent est investi pour nous faire croire que nous serons heureux seulement si nous possédons davantage, mais ce n’est pas vrai, il ne faut pas croire ces messages ! Donc, si vous éliminez les choses inutiles, vous améliorez votre qualité de vie tout en réduisant votre impact carbone.
QC : Faut-il une implication du monde politique ?
MBL Oui ! J’en parle dans le livre. Outre réduire son empreinte carbone, il y a beaucoup d’autres choses qu’on peut faire. On peut se dire d’une part : « Je vais réduire mon empreinte carbone et adopter un mode de vie plus durable » ; et d’autre part : « Je vais faire pression pour des changements systémiques, pour qu’on s’attaque non seulement au problème du climat, mais aussi à la situation globale de l’humanité sur une planète si fragile. » Donc, quand vous votez, essayez de ne pas voter pour quelqu'un qui ne se soucie pas réellement du changement climatique. Je vis au Royaume-Uni, où il y a beaucoup de malhonnêteté concernant le changement climatique, de la part des politiques. Si un politicien ment à propos du climat ou d’autre chose, comme la santé ou l’immigration, si vous savez que ce qu’il raconte est faux, alors on ne peut lui faire confiance sur rien. Votez pour des politiques qui se préoccupent réellement du climat. Il y a un problème de changement climatique, il y a un problème de biodiversité, il y a un lien entre ces deux problèmes et l’inégalité dans le monde. Nous allons avoir besoin de coopérer plus que jamais, donc cela pose des questions de relations internationales, sur ce qui se passe dans le monde en ce moment. Nous avons besoin d'honnêteté dans notre classe politique et dans les politiques internationales, nous allons avoir besoin de politiciens qui s’impliquent parce qu’on ne peut plus ignorer la crise climatique – mais il y a encore du chemin !
Découvert par article https://www.francebleu.fr/emissions/la-belle-histoire/a-nice-ces-deux-amies-lancent-optibi-des-biscuits-a-personnaliser-parfait-pour-la-saint-valentin-4926217#xtor=RSS-106
On vous raconte comment Océane et Laura ont transformé leur complicité en aventure sucrée. Des biscuits personnalisés, parfaits pour toutes les occasions, réalisés à Nice et disponibles sur leur site
Recettes savamment élaborées et nouvelles créations, elles dévoilent aussi une gamme sans glaçage royal, pensée pour s’adapter à tous les goûts… y compris ceux des personnes diabétiques. Une initiative inspirée par leur connaissance du milieu médical.
reprise de Saison 3 une solution d'offboarding retraite innovante pour accompagner la transition à l'ère de la longévité qui s'apprête à faire faillite en 2025
En quoi est-il intéressant d’imprimer ses sms ou ses conversations de messages dans un livre ? Trouvez ici la réponse et la procédure pour y parvenir 𝐅𝐀𝐂𝐈𝐋𝐄𝐌𝐄𝐍𝐓
Des jeux de quiz comme sur un plateau TV à Nice près du Port. Buzzer pour de vrai dans nos salles immersives ! Jokers, machines à fumée : le but c'est de se marrer !
Livraisons sur Cannes, Le Cannet, Mougins. 3,50 euros le chou, 3 euros au-delà de 12 choux. Des chouquettes fourrées à la crème vanille sont également proposées à 8 euros les 10 pièces ou, fourrées crème vanille fleur d’oranger, praliné pistache 12 euros les 10. Tél. 06 60 43 30 17. Adresse email: madame.monsieur.chou@hotmail.com. Compte Instagram: @madame_monsieur_chou
Particuliers, entreprises ou CSE, la carte-cadeau Résocalis est une alternative locale et responsable. Découvrez vite nos partenaires !
Nouvel article en 2024 https://www.francebleu.fr/emissions/le-chiffre-du-jour/12-mois-que-cette-carte-cadeau-existe-sur-la-cote-d-azur-3281381#xtor=RSS-106
Des professionnels passionnés,
" Le Karaoké s'invite chez vous !"
Nos services sont dédiés aux particuliers et aux professionnels. Soyez futé pour une bonne soirée contactez Karak'OK.
Facebook https://www.facebook.com/karakokcelly
découvert par https://www.francebleu.fr/emissions/l-invite-qui-fait-du-bien/elle-propose-des-blind-test-karaokes-quizz-a-domicile-3336915
Découvert par Article nice Matin
https://www.nicematin.com/economie/la-toulonnaise-marisa-propose-des-carnets-pour-enfants-ecologiques-et-effacables-731264
Fruits confits, confitures artisanales, chocolats, fleurs cristallisées: découvrez le meilleur des fleurs et des fruits emblématiques de la Provence. Confiserie Florian, depuis 1921.
Article Nice Matin https://www.nicematin.com/economie/on-vous-raconte-la-folle-histoire-de-la-confiserie-florian-687467
Fleurs de violettes 100g, Véritables fleurs de violettes cristallisées, conditionnées en sachet de 100g. Cultivées directement sur l'exploitation, elles sont enrobées de sucre et trempées dans un sirop pour être... => 100% made in Tourrettes-sur-Loup!
Article Abonné Nice Matin https://abonnes.nicematin.com/article/connaissez-vous-ces-bonbons-a-la-violettes-made-in-tourrettes-sur-loup-661629
Le village azuréen a pour fleur emblématique cette plante à partir de laquelle l’un des derniers producteurs crée de délicieuses fleurs cristallisées
Les suaves effluves, omniprésents dès l’entrée dans la serre, ont un effet euphorisant... Pas étonnant d’apprendre qu’au Moyen Âge, les fleurs de la violette, mêlées à celles de la lavande, étaient cousues dans les oreillers, car sensées prédisposer à l’amour!
Devenue le symbole de l’amour caché, celui des amoureux transis dévoilant par son truchement leurs sentiments au grand jour, la Viola victoria odorata règne en impératrice à l’EARL la Violette, chemin Saint-Martin à Tourettes-sur-Loup.
Sur quelque 4.000 mètres carrés de serres (dont une parcelle ouverte au public à la Bastide la violette, le musée dédié à cette plante), la famille Coche y cultive, depuis deux générations, la petite plante vivace.
Mais aussi des roses, des menthes, des verveines. Avant de transformer leurs récoltes en friandises sucrées pour régaler les palais. Sous la forme de fleurs cristallisées, aussi exquises pour les yeux que pour les papilles, qui accompagnent à merveille café, glaces, dessert, champagne...
À moins que vous ne les dégustiez seules, pour le simple plaisir de vous octroyer un petit moment de douceur!
Sous la serre odorante, donc, les voici, nos stars du jour, poussant à l’intérieur de sacs suspendus remplis de perlite, "une roche volcanique venue d’Italie, un substrat idéal pour les violettes", explique Jérôme Coche, co-gérant avec sa sœur Florence de la société depuis janvier 2000. Une affaire familiale, initiée par leurs parents, et que les enfants ont reprise, modernisée et gèrent avec la participation active de leurs conjoints respectifs.
Culture hors sol
Si la culture des violettes se fait ici hors sol, principalement en "boudins", c’est parce que cette technique recèle moult avantages: "La violette est la seule fleur, avec le mimosa, qui fleurit l’hiver, d’octobre à mars. Elle est donc davantage exposée aux intempéries. Le hors-sol limite ces aléas climatiques et garantit une récolte chaque année. Et du fait que nous utilisons ces boudins, on peut cueillir à toutes les hauteurs sans se briser le dos! On peut, en outre, multiplier par quatre la productivité, avec la pénibilité en moins. Et moins d’herbes à retirer."
Autre avantage: le hors-sol fonctionne en circuit fermé. Les eaux de drainage sont récupérées et recyclées en arrosage. Enfin, en étant sous serre, en milieu confiné, les plantes bénéficient d’une certaine biodiversité, en limitant les ravageurs tout en empêchant les auxiliaires de partir. "On utilise la lutte biologique raisonnée de la façon la plus optimale possible", résume Jérôme Coche.
80% de la récolte ainsi obtenue, soit 500 kilos de fleurs fraîches en moyenne, ira à la confiserie. À partir de la mi-mars, place à la récolte des feuilles de violette, qui seront envoyées aux parfumeries de Grasse. Afin d’être utilisées soit comme fixateurs d’odeurs, soit pour apporter une note boisée, verte, à certains parfums. La note "fleur de violette", quant à elle, est obtenue grâce à des molécules de synthèse.
La fin de la floraison correspond aussi à la période, habituellement, à laquelle la famille Coche fournit quantité de bouquets pour la Fête de la violette, annulée pour la deuxième fois, Covid oblige.
Si la crise sanitaire a entraîné un manque à gagner côté vente des produits de confiserie, cette perte a été limitée par le retour d’un engouement pour les fleurs françaises de saison, poussant l’hiver, dont la violette est la parfaite ambassadrice. Tout comme elle est la fleur emblématique de Tourrettes-sur-Loup, comme en témoignent les photos anciennes de cueilleuses sur les restanques, sous les oliviers.
À l’instar du savoir-faire traditionnel utilisé à cette époque, la confection des fleurs cristallisées se fait de façon artisanale chez les Coche. Après la récolte, les fleurs sont soigneusement lavées, égouttées, puis déposées au fond d’un cul-de-poule, dans lequel est versé de la gomme arabique. Autrement dit, de la résine d’acacia mélangée avec de l’eau, une colle alimentaire qui va permettre de fixer le sucre glace sur la fleur.
Façonnées à la main
C’est la phase des "blanches". Puis l’on va malaxer avec délicatesse chaque unité, pour lui redonner sa forme florale initiale. S’ensuivra le séchage et la deuxième phase, le trempage, pendant douze heures dans un sirop qui donnera sa coloration aux bonbons et fera cristalliser le sucre, avant d’être lui-même récupéré. Les fleurs seront alors démoulées dans des clayettes, séchées pendant deux jours et enfin prêtes à l’emballage... Et à être vendues sur les marchés du terroir ou en ligne puis dégustées! Nul besoin d’aller jusqu’à Toulouse, donc, pour vous régaler de ces confiseries raffinées et au doux parfum d’antan...
Des fleurs à croquer
Fleurs cristallisées, violettes fraîches, fleurs et feuilles séchées, mais aussi sirops, savons et autres confits, vendus au kilo, en sachets de 100 grammes ou sous la forme de coffret découverte, les gourmands trouveront forcément leur bonheur sur le site où les produits de l’EARL la violette sont disponibles à la vente, www.fleurs-a-croquer.com
Pour se faire plaisir ou offrir un cadeau, toute une gamme de délices sucrés, cosmétiques ou éléments de décoration vous y attend...
Une production 100% made in Tourrettes-sur-Loup!
Savoir+
E.A.R.L. La violette. 864 chemin Saint-Martin.
Rens. 04.93.59.28.91. www.fleurs-a-croquer.com
Confitures, eau de fleurs, apéritifs, idées cadeaux…. Achetez en quelques clics les produits Nérolium, issus de productions locales.
-
Eau distillée de fleurs d'orangers - 100ml 5.70€ à 500ml 18.70€ TTC
Usage conseillé :
Alimentaire, principalement en pâtisserie, infusions ou spécialités glacées.
Cosmétique, en lotion sur le visage. -
Eau distillée de rose centifolia - 200ml 9.90€ TTC
Article Nice Matin https://www.nicematin.com/vie-locale/le-nerolium-tisse-sa-toile-bien-au-dela-de-vallauris-660763
Article Nice Matin https://abonnes.nicematin.com/article/on-vous-raconte-la-saga-des-tissus-nicois-toselli-une-reference-mondiale-658552
Nappes aux couleurs provençales, ornées de rameaux d’olivier, de bouquets de lavande, de mimosa, de citrons, de nérolis. Mais aussi torchons, chemins de table, sets, tabliers et objets de décoration... Le tissu est dans tous ses états et depuis 2011, c’est Serge Toselli qui tient les rênes de l’enseigne familiale. Il y a apporté du sang neuf. D’abord en rachetant la marque avignonnaise Maison Marat la même année. "C’est une marque qui correspond à notre modèle économique. Avec notre ADN provençal et la même volonté d’afficher le savoir-faire français. Et puis cela nous a permis d’étoffer notre gamme avec des sacs en coton molletonné par exemple, des bagages en tissu, très tendance." Avec quatre salariés et 1 million d'euro de chiffre d’affaires au moment du rachat, cette acquisition relance la marque Toselli qui affiche alors un chiffre d’affaires à 3 millions d'euros. Essentiellement tourné vers les grossistes, Serge Toselli ouvre, en 2016, la boutique aux particuliers avec un showroom adossé à l’atelier de la rue Gautier. Derrière l’espace clients, le stock. Quelque 1.500 m² dans lesquels le patron circule aisément, connaissant exactement chaque rayon.
"Ici, vous avez du 100% coton tissé avec 24 fils au m², là c’est du 35 fils au m². Ils sont teints ici, en France, avant d’être tissés. Vous avez aussi le jacquard. C’est un travail magnifique. Avec certains tissus antitaches! Touchez voir comme on sent la qualité !" Oui parce que le tissu, ça se touche, ça se palpe. Et la crise actuelle liée à la Covid 19, cette crise du « sans contact » n’a pas fait du bien à l’enseigne. "On a perdu du chiffre d’affaires, c’est sûr. Mais ce qui nous sauve, c’est que l’on travaille pour 50% à l’export." Serge Toselli est fier de dire que chaque semaine des cartons de nappes, torchons ou objets de décoration s’envolent vers l’un des 40 pays dans lesquels la marque est distribuée. Mais 2020 n’a pas été noire non plus. "Elle nous a poussé à sortir de notre zone de confort, de notre image olive et lavande et nous avons travaillé des motifs plus modernes."
En effet, la nouvelle collection propose des pièces certes fleuries pour la plupart, mais qui ne chantent plus la Provence. Nappes et torchons sont rayés de rouge et blanc, ou gris blanc et noir, avec un design chic et sobre. Le site internet a également été refondu et une e-boutique pourrait y être intégrée prochainement afin de booster la vente par correspondance.
Pandémie ou pas, les Tissus Toselli ne perdent pas le fil de leur histoire et auront toujours à cœur "d’inviter le soleil à votre table".
Consultation et impression de données anciennes et actuelles
COMPAREZ DES CARTES ET DES PHOTOS AÉRIENNES ANCIENNES ET ACTUELLES
TÉLÉCHARGEZ DES CLICHÉS ET DES CARTES HISTORIQUES
Plus de 3 millions de photos aériennes, Carte de Cassini, Carte de l'état-major
COMMANDEZ VOTRE POSTER HISTORIQUE
Disponible en 3 formats (30 x 40 cm, 50 x 70 cm et 70 x 100 cm) sur un papier satiné d'une grande qualité
Plus de livres, moins d'écrans pour les enfants ! Bookinou permet d'écouter tous les livres avec la voix des (grands) parents.
Idéal pour les enfants qui aiment les livres !
Enfants 2-7 ans
Livraison Offerte.
Cours de poterie et céramique pour enfants et adultes.
Ateliers pour enfants pendant l’année scolaire et les vacances. Stages d'initiation au tour de potier et à la sculpture sur terre. Animations poterie pour les anniversaires et les grandes occasions.