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Le motard, auteur de l'accident qui a coûté la vie à Kamilya, une fillette de 7 ans, fin août à Vallauris (Alpes-Maritimes), a été maintenu ce mercredi en liberté sous contrôle judiciaire par la cour d'appel d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône).
Les explications de la justice
Le motard, un étudiant en informatique de 19 ans, est accusé d'avoir dépassé une file de voiture de manière non règlementaire et d'avoir percuté, en faisant une roue arrière, Kamilya, 7 ans, qui traversait le 29 août sur un passage piéton avec son frère de 11 ans. La fillette est morte peu après.
Dans son arrêt, la cour relève que "les éléments essentiels ont déjà été recueillis (images de vidéosurveillance, témoignages, relevé des communications)" et le jeune mis en examen "ne peut pas interférer sur l'exploitation de ces éléments". Pour les magistrats, il n'est "pas démontré qu'il est en capacité de réitérer les faits, ni d'exercer des pressions sur d'éventuels témoins".
Les interdictions et obligations définies dans le cadre du contrôle judiciaire, à savoir ne pas quitter les Alpes-Maritimes, pointer au commissariat toutes les deux semaines, ne pas se rendre à Vallauris, ne pas entrer en contact avec la famille de la victime et s'abstenir de conduire tout véhicule à moteur sont analysées par la cour comme "des mesures de sûreté suffisantes".
La détention provisoire ne peut être ordonnée que si un contrôle judiciaire ou le port d'un bracelet électronique ne sont pas suffisants entre autres pour éviter la destruction de preuves, des pressions sur la famille ou des témoins ou le maintien du mis en cause à la disposition de la justice.
"La cour ne peut que constater le trouble à l'ordre public causé par l'accident ayant conduit à la mort de Kamilya, une fillette de sept ans et dont (le mis en examen) assume la responsabilité. Or mettre fin à ce trouble ne peut motiver une détention provisoire en matière correctionnelle", a aussi expliqué le président Laurent Becuywe-Lozac'hmeur.
"Il a exprimé des regrets"
Présent à la barre, le jeune homme n'a pas semblé réagir à son maintien en liberté. "Il a exprimé des regrets et essaie de digérer un choc, il doit commencer à vivre avec", a sobrement commenté son avocate Me Leyla Montigny.
L'avocate a estimé qu'"un jeune homme de 19 ans, étudiant qui certes a commis un accident de la circulation avec les conséquences effroyables que l'on connaît n'a pas sa place en détention", regrettant que "des interventions, que ce soit des médias ou du public" aient "attisé" les esprits.des interventions, que ce soit des médias ou du public" aient "attisé" les esprits.
La colère du père de Kamilya : "Aucun pardon n'est plus possible"
Les explications du motard lors de l'audience de mardi (il avait évoqué une roue arrière involontaire) ont suscité la colère du père de Kamilya. Sur son compte Facebook, il écrit : "Honnêtement t'es un lâche et t'assumes pas. Aucun pardon n'est plus possible. Je voulais te laisser une chance d'assumer. Là, c'est trop tard. T'as tué une enfant de sept ans et t'es capable de prendre ses parents pour des cons."
Avant de conclure, d'un ton ironique : "Après, on dit que c'est pas un danger."
Nous répondons à la question de Valentin de Nice " une entreprise de chauffage a fait le forcing pour rentrer chez moi pour regarder la chaudière. Ils sont repartis en remettant de travers une partie du chauffe eau. Que puis-je faire ?
Me Martine Wolff, avocate évoque ce sujet des démarchages abusifs :
"Il faut faire très attention. Il y a eu des sociétés de dépannage à domicile qui ont fait l'objet de procédures devant le tribunal correctionnel. Si une personne se sent entrainée dans un contrat ou une démarche sans réussir à s'en sortir, il faut même qu'elle appelle tout de suite les services de police pour dire voilà, 'je suis avec quelqu'un qui est trop insistant et je voudrais que qui s'en aille.' En général, c'est efficace.
Il faut savoir qu'il est impératif d'avoir un avant contrat avant que la société qui démarche ne fasse une réparation. Un document qui mentionne notamment l'adresse de banque du dépanneur, le prix de l'intervention, le prix de l'heure. Il y a toute une série de mentions qui sont obligatoires. Sans cela c'est une infraction pénale pour laquelle la personne démarchée pourra saisir la Direction Départementale de la Protection des Populations.
Ensuite, il faut savoir que l'entreprise de démarchage à domicile n'a pas le droit de percevoir d'argent avant un délai de sept jours.
Le bon de commande doit mentionner la possibilité d'un délai de rétractation du client.
Si toutes ces mentions ne figurent pas, il faut saisir ou le procureur de la République ou la Direction départementale de la protection des populations parce que ce sont des infractions pénales.
Si la personne est âgée ça peut être considéré comme un abus de faiblesse. Et une plainte peut aussi être déposée en ce sens.
Démarcher à domicile quelqu'un qui a demandé à ne pas l'être démarché à domicile, c'est une infraction.
Et le démarcheur peut être poursuivi. Donc mettre sur sa porte (ou même dans la copropriété ) "Interdiction de démarchage à domicile". Ça peut être un bon élément qui peut être dissuasif.
Béatrice Brugère est magistrate depuis plus de 25 ans et secrétaire générale du syndicat Unité magistrat. "Par rapport aux autres syndicats, on est [...] contre les prises de position politiques, explique-t-elle. On est capables de voir ce qui ne va pas." C’est pourquoi
elle vient de publier aux éditions de l’Observatoire Justice: la colère qui monte - Plaidoyer pour une refondation, essai dans lequel elle propose un bilan des nombreux dysfonctionnements de la justice française.
Deux mondes se confrontent dans la petite salle du tribunal correctionnel de Nice. Sy serre un maigre public. Dehors, il pleut. Jean-Claude Fabre, 64 ans, physique sec, visage buriné, éleveur "depuis toujours", se tient droit à la barre des prévenus. En face de lui, Marie (1) une randonneuse de 74 ans, élégante et discrète. Le 25 juillet, elle prend quelques dizaines de mètres d’avance sur son groupe de trek de cinq personnes, à Saint-Etienne-de-Tinée. Soudain, un patou surgit face à elle. L’éleveur, présent, avait bien vu le groupe de très loin. Il avait commencé à faire remonter son troupeau à l’aide de ses chiens, en prévention. Mais il n’avait pas vu Marie, isolée et masquée du fait du relief. C’est en entendant ses chiens, Sarko et Rambo, aboyer furieusement, et entendant les cris, qu’il les a rappelés immédiatement et s’est précipité. La randonneuse, digne, raconte la scène. Sans animosité.
"Un patou est descendu vers moi. Je sais exactement ce qu’il ne faut pas faire. Je n’ai pas bougé. Il était magnifique d’ailleurs", explique-t-elle. "J’ai voulu amorcer le geste de repartir vers mon groupe. Deux autres chiens ont alors dévalé la pente et m’ont sauté dessus. J’ai lâché mon bâton pour qu’ils ne se sentent pas agressés. J’ai commencé à crier quand j’ai vu mon bras dans la gueule d’un patou. J’ai hurlé 'Au secours, au secours!' J’ai eu peur de mourir déchiquetée. Je suis restée debout tout le temps." La randonneuse est sérieusement blessée au bras et à la jambe. L’éleveur se porte à son secours, il appelle le Peloton de gendarmerie de haute montagne qui réclame l’intervention de l’hélicoptère
Désolé de cet accident, Jean-Claude Fabre ne comprend pas pourquoi il est là, dans ce tribunal. Il avait positionné les panneaux réglementaires alertant sur la présence de patous. Ils indiquaient le danger potentiel et préconisaient de rester en groupe. "Qu’est-ce que j’ai fait, que je n’aurais pas dû faire? Qu’est-ce que je n’ai pas fait, que j’aurais dû faire", interroge l’éleveur, désemparé. Il interroge le président. Droit dans les yeux. Jean-Claude Fabre est poursuivi pour blessures involontaires.
On le sent touché. "Je ne fais pas ce métier pour ça." Sa vie de labeur il la résume en quelques mots pudiques: 1.000 euros par mois, une présence 24h24 pour surveiller ses 800 brebis, régulièrement attaquées par le loup. "C’est pas dans notre intérêt de faire mordre les gens. C’est un beau métier", rajoute-t-il, la voix couverte par les sanglots. Son avocat, Me Christophe Petit, exhibe un courrier du préfet, nominatif, qui demande à l’éleveur de se doter de patous pour protéger son cheptel contre le loup.
Deux mondes se font face dans ce tribunal, plus qu’ils ne s’affrontent. Celui de la randonnée. Et celui de l’élevage. Les regards, les attitudes, sont sans équivoque: le respect entre l’éleveur et la randonneuse est mutuel. Pour autant la septuagénaire a attaqué l’éleveur au pénal. Elle réclame de très fortes indemnités, sans que son avocat n’ait jugé bon de réclamer une expertise judiciaire. Une légèreté taclée par le président du tribunal.
Dans ses réquisitions, le procureur, Caroline Blasco, prendra en compte les mesures de sécurité prises par l’éleveur. Selon elle, la preuve n’est pas rapportée d’une "violation manifestement délibérée d’une obligation particulière de prudence et de sécurité". Elle requiert la relaxe.
Me Christophe Petit, pour la défense, rappelle que son client est un habitué de l’arrière-pays, mais pas des prétoires. "Il bosse dur avec des chiens de protection, qu’il aime. Il ne s’agit pas de nier les blessures mais simplement de dire qu’il n’est pas responsable pénalement."
Le tribunal en a jugé ainsi et a relaxé l’éleveur. Il a renvoyé l’affaire sur intérêts civils. Les assurances s’arrangeront. "Dans notre société, les gens n’acceptent plus aucun aléa, soupire Me Christophe Petit. Il faut un responsable à tout."
(1) Son prénom a été modifié
d’abord tenté un recours gracieux auprès de la Ville, qui l’a aussitôt rejeté.
"Non seulement la municipalité n’a pas fait machine arrière, mais elle a même annulé notre deuxième réunion de conciliation", déplore encore Charles Orso, qui serait bien passé d’une longue procédure en justice.
Révision du PLU annulée
Toutefois, celle-ci a fini par lui donner raison. En avril 2022, le tribunal administratif estimait que le secteur de la Levade n’était pas assez urbanisé pour autoriser un déclassement de sa zone naturelle. Son jugement ordonnait donc l’annulation de la délibération votée en 2018. Après avoir fait appel, la commune a finalement décidé de se désister en octobre. Au grand dam d’Algora.
"Pour nous, ça pouvait être une question de vie ou de mort de notre société, commente Charles Orso, sans bomber le torse pour autant. On n’était pas fondamentalement contre un déclassement de la zone, et il n’y avait aucune volonté de partir en guerre contre la mairie, mais on ne pouvait pas courir le risque de voir nos cultures polluées."
Autrement dit pas question de mettre de l’huile sur le feu. À condition qu’aucun déchet ne transforme ses champs en terres brûlées.
La famille Orso se réjouit, la Ville fait repli, mais Algora ne désarme pas…
Chat échaudé? Charles Orso estime qu’il est déjà assez difficile comme ça de lutter contre le réchauffement climatique, la tordeuse orientale du pêcher, l’anarsia ou encore la mouche méditerranéenne du fruit, sans devoir voisiner avec un centre de tri qui pourrait être vecteur d’insectes nuisibles pour ses 2.500 arbres aux 40 variétés de pêches, cultivés sur 17 hectares agricoles qui cernent La Campagne Orso.
D’autant plus qu’il a déjà connu un précédent!
"En 2007, un centre de compostage de déchets verts a fonctionné à côté du crématorium de Cannes. Nous avions alors constaté l’apparition de la mouche égyptienne du fruit, une bestiole que l’on n’avait jamais vue avant, se souvient avec angoisse l’agriculteur. Nous avions d’ailleurs perdu toute notre cueillette de juin, mais par chance, quand le centre a fermé, l’insecte n’est plus jamais revenu."
La pêche, ce n’est pas seulement 50 à 60 tonnes de fruits récoltés chaque été. À La Campagne Orso, c’est aussi un produit d’exception, une vitrine pour tout le magasin.
La Ville: "Dont acte…"
"Nous cultivons de vieilles variétés réputées pour leur goût, que l’on ne trouve pas dans la grande distribution, et nous attirons une clientèle fidèle pour ça, souligne Charles. Des pertes significatives de production à cause d’une prolifération d’insectes auraient eu un impact sur toute notre activité. »
Malgré nos multiples demandes pour obtenir un rendez-vous avec le maire Sébastien Leroy et connaître la position exacte de la Ville de Mandelieu, celle-ci s’est finalement fendue d’un communiqué succinct. Qui évoque "un projet d’intérêt général sur la problématique de la collecte du tri et du traitement des déchets… indispensable à nos territoires et parfaitement intégré au site par un traitement architectural très qualitatif".
Mais qui prend acte de la décision du tribunal administratif, "qui, en l’état, rend ce site inconstructible" pour expliquer son désistement en appel.
Algora: "Pas dit mon dernier mot!"
Une attitude qui est loin de satisfaire, en revanche, le directeur d’Algora Environnement (dont le siège social est basé à Mandelieu, tandis qu’un autre centre de tri existe à Contes). Lui défend toujours son projet Coccinelle: "Ce n’est pas un centre de tri, mais de valorisation de matières premières secondaires. Pour moi, il n’attire pas d’insectes, et j’ai dû faire face à un opposant qui s’arc-boute sur un principe idéologique, estime Laurent Guiglion. Aujourd’hui, je ne sais pas ce que je vais faire de ce terrain, mais s’agissant de Coccinelle, je n’ai pas dit mon dernier mot!"
Et l’exploitant de ne pas masquer sa colère vis-à-vis de Mandelieu: "Je ne comprends pas pourquoi la commune a cessé de se défendre. Même si elle pensait perdre en appel, la justice ne se préjuge pas. Quant à moi, des milliers d’euros ont été investis dans ce projet, alors je ne me laisserai pas faire…"
Jusqu’à réclamer de lourdes indemnités à la commune?
La solution tout en un qui combine professionnels du droit et technologie pour collecter rapidement des preuves juridiques adaptées.
découvert par article Nice Matin https://www.nicematin.com/economie/comment-la-toulonnaise-smartpreuve-veut-devenir-lappli-partenaire-des-huissiers-et-avocats-822168
Réceptionner un colis dont le contenu est endommagé, constater que les travaux de sa maison n’ont pas avancé ou que des locaux ont été souillés par leurs occupants... Autant de situations auxquelles professionnels comme particuliers peuvent être confrontés.
Dans ce cas la solution la plus sécurisée pour faire valoir ses droits consisterait à recourir à un professionnel du droit, un huissier, pour attester de la véracité des faits. Mais un huissier, c’est un budget, et surtout encore faut-il qu’il soit disponible, en un claquement de doigts.
"J’ai fait le constat avec nombre d’entre eux que lorsqu’on les appelle c’est trop tard", explique Alexis Deborde, cofondateur de la startup toulonnaise Smartpreuve. Sa raison d’être? Mettre à disposition de ses utilisateurs un outil capable de produire des débuts de preuve, en lien avec des professionnels du droit, dans l’urgence
D’épais cyprès de 20 m de haut sur 150 m de long. À La Crau, lieu-dit des Martins, c’est dans l’un de ces alignements verts qui jalonnent nos routes sans qu’on n’y prête attention que pourrait peut-être se jouer un peu de l’avenir de la préservation des arbres. C’est en tout cas le combat judiciaire qu’ont décidé de mener Karine et Olivier Panchaud, propriétaires du terrain sur lequel cette haie est installée. Et ils le font en connaissance de cause.
"Mon mari et moi sommes spécialisés dans l’étude du vivant. Derrière cette haie de cyprès, il y a notre centre de recherche et d'expérimentation sur le végétal. J’y ai, par exemple, développé une solution bio pour lutter contre le charançon ravageur de palmiers, utilisée à Nice", explique Karine Panchaud, experte arboricole et biologiste. Alors quand le couple entend, début 2021, des tronçonneuses au travail le long de la route qui longe leur propriété, impossible de ne rien faire.
Aider la nature à reprendre ses droits
"Ce jour-là, le prestataire à l'œuvre nous explique qu’il doit buser le fossé dans le cadre de l’aménagement d’une piste cyclable par le Conseil départemental. Mais il n’y avait pas eu de présentation publique du projet avant que les travaux ne démarrent. Le problème, c’est que les ouvriers ont ce jour-là atrocement mutilé la haie, en pleine période de nidification", détaille cette spécialiste du vivant, qui a recensé ici la présence de 11 espèces animales à protéger.
Faucon, chardonneret élégant, verdier d’Europe, chauve-souris, hibou petit duc mais aussi lézard ocellé, couleuvre ou encore tortue d’Hermann y ont leurs habitudes. "C’est très vivant! D’autant que, quand nous avons repris le terrain, occupé précédemment par des vignes, nous nous sommes appliqués à lancer un travail d'aménagement végétal pour observer comment les animaux et les insectes peuvent reprendre leur droit", ajoute la cofondatrice du centre d’étude Vegetech, dont les expérimentations in situ doivent servir de base de travail aux collectivités et parcs botaniques avec lesquels l’entreprise collabore (à Menton, Nice, Monaco ou encore en Italie).
Défendre des arbres en justice
Alors que les tronçonneuses débitent les branches basses des cyprès, Karine Panchaud appelle son avocat d’entreprise, puis un huissier pour faire constater les dégâts. Par l’intermédiaire de l'Association de défense des arbres, le couple se tourne vers une avocate spécialisée dans les thématiques environnementales. Un référé liberté est déposé devant le tribunal administratif de Toulon.
"Dans le code de l’environnement, il y a une législation qui encadre l’atteinte aux espèces protégées", explique maître Héloïse Aubret, avocate au barreau de Grasse. Dans l’affaire de la haie varoise, la juridiction toulonnaise n’accepte pourtant pas d’examiner le recours, invoquant que "la protection de l'environnement n’est pas une liberté fondamentale". De quoi faire tiquer Me Aubret, qui compte bien questionner le Conseil d’Etat sur ce sujet. Les époux Panchaud n’hésitent pas à poursuivre les démarches. Le "parcours du combattant" s’engage.
“Nos avocats nous ont expliqué que ça ne ferait pas avancer de manière directe notre dossier mais que ça pourrait être important à l’avenir d’avoir une jurisprudence. On a financé, très chèrement, cette procédure parce qu’on pouvait le faire et, philosophiquement, pour ne pas accepter sans rien dire qu’on mutile des arbres de cette qualité “, explicite Karine Panchaud, qui a grandi à la campagne et a toujours été “fondue de nature et de petites bêtes“.
Et le combat a porté ses fruits. "En septembre, le Conseil d’État a rendu un très bel arrêt qui a consacré la protection de l’environnement comme liberté fondamentale. Le biais, c’est de dire que l'arbre abrite des espèces protégées. Grâce à cette décision, on peut maintenant faire un référé liberté en invoquant cet arrêt du 20 septembre 2022", se félicite Me Héloïse Aubret. Dans la décision de cette institution publique, on peut ainsi lire noir sur banc:
"Le Conseil d’Etat juge que le droit de chacun de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé, tel que proclamé par l’article premier de la Charte de l’environnement, présente le caractère de liberté fondamentale (...)."
Changer le regard des gens sur les arbres
"C’est fondamental! D’un point de vue juridique, quand un particulier déposera un référé sur ce type de sujet à l’avenir, le tribunal administratif ne pourra plus se déclarer incompétent. Cela permettra à d’autres citoyens de défendre des arbres sans devoir engager les mêmes frais que nous en allant jusqu’au Conseil d’Etat", se réjouit Karine Panchaud, qui connaît toute l’importance que revêt le végétal. "On sait aujourd’hui que les arbres communiquent entre eux, se transmettent des champignons bénéfiques à leur survie… Dans ce contexte, c’est toujours malheureux d’en couper des matures pour les remplacer par des petits ou d’en abîmer alors que notre milieu est en pleine dégradation, du fait notamment des canicules et des sécheresses."
Pour l’heure, à La Crau, l’action en justice menée par les époux Panchaud a au moins l’avantage de figer la scène pour la haie en question. Quant à son devenir: "des procédures et des discussions sont en cours avec le Département. Cela se passe bien, on espère avancer sur ce dossier", conclut Karine Panchaud. Une démarche que ces passionnés de nature espèrent bien plus constructive que vindicative.
ANDA, Association Nationale de Défense de l’Arbre, est une association créée par des Arboristes Grimpeurs, des botanistes issus du monde de l’arbre et des scientifiques, chercheurs et enseignants, engagés collectivement pour le respect de l’arbre et notamment pour la transmission des connaissances et des propriétés biophilles qui sont nécessaires dans notre environnement.
découvert par Article Nice Matin https://www.nicematin.com/environnement/manuel-pour-defendre-un-arbre-a-hauteur-de-citoyens-821297
Un arbre peut-il se défendre en justice? Impliquée dans leur défense, l’avocate Héloïse Aubret, spécialisée dans les thématiques environnementales, y travaille
Sur le plan légal toujours, Me Aubert précise: "Dans le code de l’environnement, il existe une législation qui protège les arbres d’alignement. Pour y porter atteinte, il faut avoir une autorisation administrative. Celle-ci peut être contestée et, s’il n’y en a pas, il faut essayer de faire un référé auprès du tribunal."
"Défendre un arbre reste très compliqué et coûteux car il n’a pas de protection juridique en soi, nuance-t-elle. Soit il vous appartient et vous pouvez le défendre en tant que votre propriété. Soit ce n’est pas le cas et vous le défendez car il est du patrimoine commun des êtres vivants et cela devient plus compliqué".
Et si vous constatez une atteinte au sein de votre copropriété, "il faut contester les PV d’assemblée générale de copropriété. Mais, là encore, c’est très délicat car si vous êtes mis en minorité, c’est l’AG qui décidera", ajoute-t-elle.
Son conseil pour défendre efficacement un arbre: "essayer de gagner la bataille de l’opinion." Comment? "En faisant nombre, en se constituant en collectif ou en s’adossant à des associations de protection de l’environnement déjà aguerries car le jour où l’entreprise arrive avec les tronçonneuses, cela va très vite."
Marine Calmet a renoncé à devenir avocate, après avoir constaté que "le droit de l’environnement est structurellement défaillant". Une désillusion, au moment de rentrer dans sa vie professionnelle. À ses yeux, le droit occidental "permet une destruction de la nature, qui est seulement considérée comme une ressource inerte, à disposition des activités humaines".
Alors, la juriste a ouvert d’autres voies, bien plus personnelles, et s’est investie en Guyane française contre l’industrie minière.
En 2019, Marine Calmet a cofondé l’association Wild Legal, qui œuvre à la reconnaissance de "droits propres à la nature, les droits du vivant, des milieux de vie et des éléments naturels qui les composent, animaux, forêts, rivières…"
Une démarche inédite en France, mais qui vient de trouver une application concrète en Espagne, ce qui est une première à l’échelle de l’Union européenne. Pour Marine Calmet, il s’agit de poser des limites, en s’appuyant sur un nouveau cadre démocratique. Et de réellement protéger des écosystèmes menacés.
L’actualité me fournit une excellente occasion de revenir sur un sujet qui m’est cher : le choix de garder le silence en garde à vue. Plusieurs joueurs professionnels de handball
Découvert par le post de LHV https://lehollandaisvolant.net/?id=20211217134114
Un post ancien, mais édifiant , de la part de Maître Eolas.
Le message : en garde à vue, gardez le silence.
Même si vous êtes innocent : Gardez. Le. Silence.
L’article dit pourquoi et j’invite à le lire même si j’en résume deux points ici :
Premièrement, même en étant sincère (et que vous vous savez innocent) : vous pouvez dire de la merde ou dire une erreur.
Le problème, c’est que ça sera ajouté au dossier et considéré comme étant dit volontairement et librement par quelqu’un en état de parler et de réfléchir.
Or, après 48 heures sans dormir ni manger dans une cellule sombre et qui pue sans vos chaussures, lunettes, montre, vous n’êtes plus vous-même. Vous direz forcément de la merde à un moment donné.
Merde qui ne pourra plus être retirée.
Merde qui sera retenu contre vous.
Quand on se tait, au moins on ne dit pas de merde. Au moins ça ne pourra pas être retenu contre vous.
Et le droit de garder de silence est un vrai droit et ça ne fait pas de vous un coupable quoi que les policiers diront (c’est leur métier de vous tirer les vers du nez).
Deuxièmement, toujours comme il dit, la garde à vue et les discussions qui s’y font sont asymétriques.
Vous, vous êtes menottés, fatigués et intimidés et soupçonnés. Le policier en face, il est libre, intimidant et il pourra rentrer chez lui à 17h pour voir sa famille, manger et se reposer.
Lui il a accès au dossier, aux témoignages et sait ce qu’on vous reproche. Il sait les questions à vous poser. Vous, vous ne savez pas encore, ni les réponses à leur donner.
Encore une fois, vous pourriez dire des choses inutiles ou incriminantes et qui seront retenues contre vous.
Ce n’est qu’une fois que le dossier sera devant la justice que vous saurez ce qu’on vous reproche, que vous aurez un avocat, et que vous pourrez parler pour vous défendre convenablement.
Bref : ne parlez pas aux policiers. Seulement à votre avocat.
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