2048 liens privés
Qu’est-ce que l’effet de serre et comment l’accumulation de CO2 ou de méthane dans l’atmosphère réchauffe le climat? Quels sont les impacts de ce bouleversement dans nos vies? Par où attaquer ce problème mondial qui menace l’humanité toute entière? Autant de questions aussi cruciales qu’anxiogènes que charrie le changement climatique. Pour les aborder, et si on riait? Dans les Alpes-Maritimes, c’est le parti pris qu’a choisi Yoann Le Blevennec, ingénieur de formation spécialisé dans la transition énergétique.
Passionné de stand-up sur son temps libre, ce Breton, installé sur la Côte d’Azur pour accompagner des collectivités dans la gestion du risque et l’accompagnement au changement, a tout plaqué il y a quelques mois pour lancer Green stand up. "Quand je fais du stand-up, je parle beaucoup d’écologie. C’est cool, mais on retient surtout la blague. Et je me suis dit: tiens, ça peut être plus intéressant si on arrive à retenir le fond grâce à la blague."
"Plus 5°C en 2100, c'est plus de sécheresse, de canicule et de touristes en sandales-chaussettes", Yoann Le Blevennec, Green Stand-up
Dans ses conférences gesticulées, il mixe apport de connaissances scientifiques sourcées et pointues, quiz et bonnes grosses blagues pour capter son auditoire, pas toujours au fait du sujet. Ce jeudi de septembre, à la Mission locale et d’insertion de Menton, c’est devant une douzaine de jeunes éloignés de l’emploi qu’il entre en scène.
A grand renfort de données du GIEC [Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat], du Haut conseil pour le climat, de l’Agence pour la transition écologique (Ademe) et bien d’autres, il éclaire sans dramatiser: "En 2100, c’est possible qu’il fasse 5°C de plus. Et ça va donner pas mal de problèmes : de sécheresse, de canicule et de touristes en sandales-chaussettes."
Une réponse à la montée de l’éco-anxiété
A Paris, depuis 2022, le Greenwashing comedy club a déjà mis cette recette sur le devant la scène. Événements culturels, conférences sur le climat, formations, entreprises... Ce collectif d’humoristes utilise la blague pour avoir de l’impact. "On va faire un p’tit jeu, ça s’appelle Green ou pas green. Alors, si je vous dis: faire pipi sous la douche?", lance Rafaella Scheer, cofondatrice du collectif, au public du festival Impro en Seine. "Greeeeeeeeen!", rétorque du tac-au-tac l’assemblée. "Et faire pipi sous la douche dans le jet de Bernard Arnault [milliardaire français, patron de LVMH]?". Fou rire général.
Ces artistes y croient: l’humour peut faire changer les choses. "Face au réchauffement climatique, on peut soit devenir parano, soit se dire qu’on peut faire bouger les lignes à notre niveau. Ce qu’il nous reste c’est le rire, alors profitons-en!", confie à l'Ademe Yoanna Sallese, journaliste et membre du Greenwashing comedy club. Elle voit même en cette approche un remède à l’éco-anxiété. Un mal qui toucherait quelque 2,5 millions de Françaises et de Français au point qu’ils auraient besoin de consulter, selon une étude de l’Observatoire des vécus du collapse (Obveco).
Un sujet de société "que plus personne ne peut ignorer"
Au sein de l’Agence pour la transition écologique, l’entité de l’Etat qui participe à la mise en œuvre des politiques publiques environnementales, l’humour est désormais clairement pris en compte dans la communication.
En partenariat avec le média L’Info durable, l’Ademe s’associe à des vidéos rigolotes baptisées Matchs écolos, animées par l’influenceuse Be.Greener. Celle-ci y compare l’impact carbone de nos gestes du quotidien: "Thé ou café?" "Liseuse électronique ou livre papier?" "Bouilloire ou micro-ondes?" Objectif: donner des ordres de grandeur sur l’impact de nos actions et permettre aux consommateurs de faire des choix plus éclairés pour réduire leur empreinte carbone.
"Utiliser l'humour sur ces sujets fait davantage passer l'information qu'en faisant la morale", Florence Clément, responsable de l'information pour l'Ademe
"On essaie d’être plus léger et de ne pas donner l’impression que tout est un sacerdoce. Souvent, l'écologie a été présentée comme une contrainte, on a fait entrer dans l'esprit des gens qu’adopter un autre mode de vie, c’était forcément y perdre. Or, en étant plus sobre, on peut aussi y gagner", souligne Florence Clément, responsable de l’information au sein de l’Ademe.
Pour elle, l’arrivée fracassante de l’humour pour causer enjeux climatiques est aussi un signal: "Cela montre que c’est devenu un sujet de société comme un autre et plus une niche dont ne s’occuperait que les personnes très engagées."
Et Florence Clément de conclure: "Avec les fortes canicules, les incendies, les inondations, les conséquences du changement climatique ont explosé aux yeux. Utiliser l’humour sur ces sujets permet davantage de faire passer les informations au plus grand nombre qu’en faisant la morale ou suivant une conférence scientifique très protocolaire."
Alors, pour éviter l’effondrement: rions!
C’est le chiffre choc du rapport Planète vivante 2024, que publient, ce jeudi, les ONG de protection de la nature, WWF et la Société zoologique de Londres (SZL).
Au cours des 50 dernières années, "la taille moyenne des populations d’animaux sauvages a diminué de 73%", signe d’un déclin de la faune sauvage chez les vertébrés (1).
Les animaux terrestres sont 69% moins nombreux en 2020 qu’en 1970. Les animaux marins 56%, tandis que les populations d’espèces d’eau douce subissent "le plus fort déclin, avec une baisse de 85%".
Selon les régions du monde, le rythme n’est pas les mêmes. Les pressions contemporaines sont largement plus fortes dans l’espace géographique Amérique Latine-Caraïbes (abondance en chute de 95%), où la perte de forêts, prairies et zones humides s’ajoute à la surexploitation des espèces et aux effets du changement climatique.
"On continue de vivre, ce n’est pas visible"
L’Europe se situe à un niveau de déclin de 35% de ses populations de mammifères, oiseaux, poissons, reptiles et amphibiens.
"L’effondrement de la biodiversité n’est pas toujours visible au début, développe Yann Laurans, directeur des programmes du WWF France. On continue de vivre, on ne se rend pas compte de ce qu’il se passe au niveau des équilibres naturels."
Cette perte d’abondance ne doit pas être confondue avec une disparition d’espèce, mais elle peut y mener. "L’extinction d’une espèce, c’est le clap de fin d’une histoire qui commence par la longue évolution d’une perte d’abondance."
D’abord les aires où les animaux sont présents diminuent, puis c’est la reproduction qui périclite. Si les écosystèmes "ont l’air d’encaisser, poursuit Yann Laurans, la science suggère que nous approchons de points de bascule".
Exemple mis en avant: "À partir du moment où l’Amazonie aura perdu 25% de sa surface, nous pensons qu’elle va basculer dans un autre régime de climat. Avec un écosystème de savane." Cela changerait le régime des pluies, avec des répercussions à l’échelle du climat mondial. Actuellement, "la déforestation a déjà atteint 17%".
Pour les auteurs du rapport, "c’est bien le drame, tant qu’on n’a pas atteint un seuil, cela ne se voit pas. Le point de bascule transformerait radicalement nos paysages et nos ressources naturelles."
- Les invertébrés, tels que crustacés, insectes, arachnides ou vers de terre, ne sont pas comptabilisés.
Qu'est-ce qu'on perd?
"Quand on pense à l’artificialisation, on voit ce qu’on gagne [en infrastructure, en logements…], mais moins bien ce qu’on perd. À WWF, nous mettons en avant ce qui est perdu, détaille Véronique Andrieux, directrice générale du WWF France. Quand on bétonne une zone humide, on perd les services rendus par un écosystème qui fonctionne. En cas d’inondations ou de sécheresse, on perd de la protection des populations humaines qui seront davantage exposées."
De manière générale, la biodiversité permet "d’encaisser les manifestations extrêmes, tempêtes, pluies, sécheresse, houle. Plus le système [le milieu naturel] est diversifié, mieux il absorbe les amplitudes".
"En Méditerranée, les pélicans étaient devenus rarissimes"
Tous les ingrédients sont là. La présence humaine y est plus dense, le littoral plus artificiel, le changement climatique plus intense.
"Le bassin méditerranéen, ses rives nord et sud, est davantage sous pression que les autres, détaille Yann Laurans, directeur des programmes du WWF France. C’est un endroit où il y a, à la fois, beaucoup de richesse en biodiversité et beaucoup de pression de la part des activités humaines." Sur une assez petite superficie.
L’association dispose d’un indice d’abondance à l’échelle du bassin méditerranéen, avec deux décennies de recul.
"Nous avons une donnée précise: une baisse de 20% de l’abondance des vertébrés entre 1993 et 2016, ce qui est plutôt rapide."
Si la richesse de la biodiversité est un atout, "il y a une relation directe entre la résilience d’un écosystème et sa biodiversité", ici comme ailleurs, "l’écosystème se simplifie".
Pourtant, il y a aussi des "success story", preuve que l’action humaine permet d’enrayer le déclin.
Ainsi les populations de pélicans ont été multipliées par cinq, dans le sud-est de l’Europe, entre 1994 et 2018.
"Quand vous vous promenez en Méditerranée, surtout en Grèce, en Turquie, on voit des pélicans. C’était devenu rarissime, presque une attraction! Les mesures de conservation ont fonctionné."
WWF retient que "pour la biodiversité, quand on veut on peut! Quand on met en place de vraies mesures, avec de vrais engagements et des moyens, la nature reprend ses droits."
Ce type d’exemples de restauration n’est pas inédit, mais "reste minoritaire dans le tapis roulant des dégradations".
3 causes, 3 solutions
CAUSES
-Perte des sols et des habitats naturels: bétonisation, étalement urbain, infrastructures de transports... "fragmentent les milieux naturels". Mais aussi l’agriculture: "Partout dans le monde, on prend sur la forêt, pour nourrir le bétail."
-Surexploitation des ressources naturelles: principalement les ressources de la forêt et la surpêche. Au niveau mondial, c’est la 2e cause de perte de biodiversité.
-Le changement climatique: il s’ajoute aux deux premières causes et deviendra même la première, d’ici la fin du siècle.
SOLUTIONS
-Transition alimentaire: moins de protéines animales, plus de protéines végétales. "Moins d’eau pour l’alimentation du bétail et plus d’eau concentrée sur l’alimentation végétale à destination humaine."
-Transition agro-écologique: moins de pesticides, afin d’enrayer la perte des insectes dont les pollinisateurs et la perte des oiseaux de campagne. Avec des bénéfices sur la santé humaine. WWF demande "la réouverture en France du plan Ecophyto, pour réintroduire une trajectoire de réduction des pesticides".
-Protéger et restaurer: davantage d’espaces naturels doivent être protégés et ceux-ci devraient l’être mieux, souligne WWF. "Nous avons besoin d’une restauration des milieux. Toutes les solutions fondées sur la nature sont absolument clés, car elles font le lien entre écosystèmes et climat."
L’étude de faisabilité technico-économique sur la gazéification hydrothermale au sein de la communauté d’agglomération Cannes Pays de Lérins (CACPL) est arrivée à son terme en avril. La collectivité, soutenue dans ce projet par GRDF, la banque des territoires et le Département, passe à une nouvelle phase. Elle l’a annoncé lors des 3e rencontres de la Force locale décarbonnée, fin septembre. "Dans les prochains mois on va travailler à trouver la meilleure technologie et le meilleur endroit pour mener des tests avec des échantillons réels", livre le chargé de mission en transition énergétique et environnementale auprès du directeur général des services de l’agglomération.
La gazéification hydrothermale, une technologie qui sera "suffisamment mature en 2028 pour envisager des procédés industriels", précise Florent Soubeyran qui ne veut pas se risquer à évoquer de date pour le projet cannois. Un horizon lointain qui n’empêche pas la CACPL de se montrer enthousiaste. "On a mesuré le potentiel mais avant d’imaginer un déploiement industriel il faut du test. On croit en l’innovation. On y va progressivement", complète le délégué territorial de GRDF en lien avec les collectivités, Sébastien Lebrun. Si des unités existent dans plusieurs pays européens (Suisse, Allemagne, Pays-Bas, Espagne...), aucun lieu, ni type de technologie n’a encore été choisi.
Tester pour faire un choix
"En fonction des expérimentations on pourra choisir de se lancer complètement dans la méthanisation ou la gazéification, livre Florent Soubeyran. C’est important de soutenir les industriels qui seraient bloqués s’il n’y a pas d’expérimentation. Pour couvrir tous les besoins il faut lancer d’autres technologies très prometteuses". Une démarche appréciée par GRDF: "Cannes est très ouverte sur l’innovation", glisse Sébastien Lebrun dans ce sens.
La Cacpl ne compte pas abandonner l’expérimentation menée sur la méthanisation en transformant les boues de la station d’épuration en biométhane, ce qui en réduira le volume de 35%. Car les ambitions que la collectivité affiche sont élevées: "Diminuer les émissions de gaz à effet de serre des services publics de l’agglomération, assurer l’autonomie du pôle métropolitain Cap Azur en matière de traitement des déchets, utiliser les déchets comme ressources en favorisant l’économie circulaire, produire localement du gaz renouvelable, en substitution au gaz d’origine fossile, tout en profitant des infrastructures gaz existantes."
Comment ça marche
« Dans ce projet de production de gaz renouvelable made in Cannes, le citoyen devient acteur », pose Sébastien Lebrun. Le délégué territorial de GRDF illustre « deux gestes » qui seront à la base de la gazéification hydrothermale : « Je tire ma chasse d’eau, ça part à la station d’épuration. À la base elle ne traitait que des eaux usées, maintenant elle va produire de l'énergie. Et puis les points d’apport volontaire. Les biodéchets ça va finir dans cette unité. On encourage la réutilisation et on va conserver les appareils. Mon déchet devient ressource et ça repart dans les services publics. »
Cette nouvelle technologie utilisera les boues de la station Aquaviva avec « des apports de graisses des restaurateurs, des cantines, en plus de celles des eaux usées, des biodéchets qui seront préparés en soupe », détaille Florent Soubeyran. Le tout sera chauffé entre « 400 et 700 degrés Celsius ». « Comme on va gérer des déchets organiques, on a mesuré les risques. Virus et microplastiques sont complètement éliminés ».
« En 10 minutes on convertit la matière, contre plus de quarante jours pour la méthanisation », exposent les deux spécialistes. Résultats attendus « si la pratique colle à la théorie » : « 23 gigawatts-heure par an, soit l’équivalent de 8 % de la production annuelle de gaz pour une ville comme Cannes, ou 30 % pour Mandelieu. »
« Il n’y a pas de stockage sur le site, le gaz part direct dans les tuyaux. Nous, on va l’odoriser, vérifier qu’il soit compatible avec les appareils », ajoute Sébastien Lebrun alors que l’emprise de l’unité de gazéification hydrothermale est estimée à « 200 ou 300 m2 ». Une petite surface appréciée dans le « contexte géographique tendu ».
« Il va rester 5 % de déchets résiduels », assurent-ils. « Du potassium, de l’azote et un important volume d’eau », qui pourraient également être réutilisés : « On récupère de l’eau qui peut être réinjectée dans la station d’épuration, ou pour nettoyer les rues ».
Démangeaisons, éternuements, difficultés respiratoires... Les allergies sont devenues le fléau de notre époque. La pollution, le changement climatique mais aussi l’alimentation ultra-transformée semblent modifier nos défenses naturelles en machines à réagir de manière disproportionnée. Près d’un tiers de la population mondiale serait aujourd’hui touchée et ce chiffre ne cesse de grimper; en 2050, la moitié de l’humanité pourrait être concernée. Comment expliquer cette recrudescence? Comment y faire face?... Pour mieux comprendre ce phénomène, nous avons interviewé le Dr Véronique Lustgarten-Grillot, allergologue à Nice, à l’occasion d’une conférence-débat, organisée par le Collectif National Allergies (CNA) à l’hôpital Pasteur de Nice.
Quelle évolution des allergies ces dernières années?
Les chiffres explosent. En France, on estime que 18 millions de personnes en souffrent. Des allergènes émergents (sarrasin, lait de chèvre et de brebis, kiwis...) sont responsables de cas d’allergie nombreux et graves. Et on observe une recrudescence de manifestations croisées (alimentaire et respiratoire) (1).
On note enfin une montée en flèche des allergies alimentaires qui touchent désormais 8% des enfants et 2,5% des adultes en France. Parallèlement à cette augmentation de fréquence, les symptômes sont de plus en plus sévères. Ainsi, le nombre de chocs anaphylactiques (lire ci dessous) a été multiplié par quatre en moins de 20 ans dans les services d’urgence. L’allergie est un véritable problème de santé publique.
Comment explique-t-on une telle explosion?
La cause est multifactorielle. Les facteurs environnementaux (pollution, pesticides et insecticides) jouent un rôle majeur en fragilisant notre système immunitaire. à cela s’ajoute la multiplication des habitats précaires. En cause aussi, l’alimentation ultra-transformée; les plats industriels, riches en additifs et en conservateurs, altèrent la flore intestinale. On peut enfin évoquer les nouvelles habitudes alimentaires; de plus en plus de personnes mangent par exemple vegan, ce qui a pour conséquence un accroissement des allergies à la farine de pois ou de lentilles. Il y a 20 ans, ces allergies n’existaient presque pas!
Face à cette épidémie, les spécialistes manquent…
Tout à fait. Les allergies s’intensifient et, parallèlement, les allergologues sont en voie de disparition. En dix ans, la moitié de la profession a pris sa retraite et il n’y a pas assez de nouveaux spécialistes formés. Aujourd’hui, seulement 35 postes d’allergologues sont ouverts chaque année pour toute la France, c’est très insuffisant.
Quelles conséquences pour les patients?
Dans certaines régions, les patients attendent parfois un an avant d’obtenir un rendez-vous, d’autres font des kilomètres pour trouver un spécialiste, c’est notamment le cas de certaines villes du Var ou de l’arrière-pays niçois.
Cette difficulté à trouver un spécialiste – couplée au manque d’information des professionnels de santé eux-mêmes sur la prise en charge de l’allergie – favorise l’automédication pendant des années; ainsi, le délai moyen pour qu’une personne consulte un allergologue est de neuf ans!
Les personnes vont en pharmacie pour acheter des boîtes d’antihistaminiques, alors qu’il pourrait y avoir des moyens plus efficaces de les guérir. Sans compter qu’au bout d’un certain temps, les antihistaminiques ne font plus effet, et si on ne se soigne pas, il y a un risque de développer de l’asthme.
Comment voyez-vous l’avenir?
Le futur des allergies est préoccupant. En l’absence de réponse adaptée, il est probable que cette progression s’accentuera encore dans les années à venir, faisant de l’allergie un véritable "mal du siècle". Il est temps que les pouvoirs publics, les professionnels de santé et les patients unissent leurs forces car des solutions existent (lire encadré). Il en va de la santé de millions de personnes, et particulièrement des enfants, qui sont les premiers touchés.
-
La réactivité croisée dans les réactions allergiques se produit lorsque les protéines d’une substance (souvent le pollen) sont similaires aux protéines présentes dans une autre substance (généralement un aliment). Par exemple, une personne allergique au pollen de bouleau, peut avoir une réaction en consommant des pommes.
-
La liste complète des 14 allergènes alimentaires à déclaration obligatoire est disponible sur: www.economie.gouv.fr.
"Quand j’étais gamin, que je me baignais à Cannes, on avait du goudron sur les pieds. Cette pollution était bien plus présente", remémorait lundi le maire de Cannes et président de l’agglomération Pays de Lérins, lors de la réunion du groupe de travail Qualité des milieux marins. David Lisnard voulait mettre en avant l’évolution positive de la protection de l’environnement de la baie de Cannes pour "montrer qu’on peut arranger les choses". L’expérimentation de deux bouées qui serviront à étudier ces fonds marins veut en être l’exemple concret.
L’intelligence artificielle pour protéger la mer
Ainsi, l’objet technologique de la société Biocéanor sera chargé de mesurer et contrôler la qualité de l’eau, en continu. "Peu de collectivités le font. La baie serait vraiment pionnière. On veut regarder ce qu’il se passe dans le milieu, sur des points stratégiques, sur la biodiversité, et comprendre", confie le patron de la société basée à Sophia Antipolis. Pour cela la bouée de Biocéanor va collecter ces données en continu et "y intégrer des données spatiales, de courantologie". "On associe l’intelligence artificielle à nos compétences de biologie marine qui nous permettent de comprendre quel impact a une température, un oxygène sur la qualité de l’eau et la biodiversité, reprend-il. Le but, c’est de pouvoir prédire ces paramètres pour donner des moyens d’action aux collectivités et les accompagner dans la prise de décision".
Une expérimentation menée de façon complémentaire avec Suez, qui va également poser sa bouée de 600kg et 1,5mètres de diamètre dans la baie cannoise. Équipée de panneaux solaires pour être complètement autonome, celle-ci sera chargée "d’écouter la mer", comme le signifie le directeur de l’agence azuréenne de l’entreprise française.
"Chaque animal a son propre son"
"Chaque animal a son propre son. Crabes, oursins, crevettes, cétacés... Tous font du bruit, le jour, la nuit. On enregistre tout ça, précise Emmanuel Carrier. Derrière, c’est notre plateforme, à disposition de la collectivité, qui calcule grâce à l’IA, en fonction de chaque son et de sa fréquence, quelle population on retrouve dans cette partie-là de la baie. On arrive, en direct, à avoir l’information de la population présente. C’est aussi pour analyser l’activité humaine et son impact sur le milieu marin. Donc il faudrait la mettre dans des zones où les bateaux passent. On pourra, par exemple, savoir si l’été il y a moins de dauphins dans la baie parce qu’il y a plus de bateaux".
Où les bouées seront-elles disposées? "C’est encore en discussion avec les autorités. On a identifié des points candidats comme les îles de Lérins, ou plus près de la côte, notamment en fonction des courants marins", répond Samuel Dupont. Alors que celles-ci seront déployées "au printemps prochain", l’objectif à terme serait de pouvoir construire un "réseau de bouées" en fonction de la "dynamique du milieu".
"Suivre l’impact des décisions"
Les deux hommes assurent qu’il est "important de collecter la data, notamment pour suivre l’évolution de l’impact des décisions prises sur la protection de la Méditerranée". Et "les données de l’un peuvent servir à l’autre", livre Samuel Dupont. Le boss de Biocéanor fait état d’une "diminution des stocks de poissons".
"On a un bien commun qu’il est important de protéger pour le transmettre dans les meilleures conditions, exprime l’adjointe au maire de Cannes déléguée à l’environnement et conseillère communautaire, Françoise Brunneteaux. Pour mieux s’y préparer, nous sommes convaincus que l’innovation est au cœur des enjeux pour affronter ce que l’on a à affronter".
Et si la zone des Tourrades telle que nous la connaissons actuellement changeait enfin de visage? C’est en tout cas la volonté de l’agglomération Cannes Pays de Lérins qui, lors du conseil communautaire de rentrée qui s’est déroulé ce vendredi, a délibéré sur une convention de partenariat technique et financier entre la CACPL et les communes de Cannes et de Mandelieu-la-Napoule pour des études de requalification de la zone d’activité.
L’objectif affiché? Réaménager la zone en un véritable quartier de vie, en lieu et place d’une zone uniquement commerciale faite de hangars en plus ou moins bon état.
"Sortir de cette urbanisation archaïque"
"Les Tourrades est une grande zone commerciale privée qui a été réalisée dans les années 70 sans la prise en compte de l’environnement, ni de voies de circulation, ni de la sécurité, explique Sébastien Leroy, vice-président de l’agglomération et maire de Mandelieu. Aujourd’hui, l’idée est de sortir de cette urbanisation archaïque pour accompagner les propriétaires à transformer ce quartier, et que nous, en tant que puissance publique, on puisse créer un lieu de vie, un cadre de vie qui soit sécurisé, propre, résilient aux inondations, et que l’on efface cette architecture métallique d’entrepôts pour en faire un beau quartier."
Comment cette transformation sera traduite concrètement? "Nous souhaitons mettre en place un système financé par le public pour un projet qui pourrait être opportun, utile et capable de répondre aux besoins environnementaux notamment, et permettre aux propriétaires de faire fructifier leur patrimoine et transformer leur bien, reprend Sébastien Leroy. C’est vertueux car ça permet de bénéficier d’un aménagement global efficace, résilient, utile aux citoyens, et de gommer cette surcommercialisation dépassée, qui n’a plus de sens, avec des bâtiments qui sont pour la plupart dans un mauvais état."
Une étude à 80.000€ HT
Afin de requalifier les espaces économiques et d’apporter une mixité fonctionnelle, une réalisation de logements pour répondre aux besoins définis dans le Programme Local de l’Habitat intercommunal (PLHi) sera réfléchie.
Si le projet, qui n’en est qu’à son prémisse, ne verra pas le jour avant plusieurs années, la phase d’étude s’apprête à être lancée. Son coût prévisionnel est de 80.000€ HT répartis par tiers entre les parties (34% pour la CACPL, 33% pour Cannes, et 33% pour Mandelieu).
Le début d’un véritable changement pour une zone souvent victime de son succès.
En 2024, l’hameçonnage s’est confirmé comme la principale menace cyber pour toutes les catégories de publics, professionnels comme particuliers. Si le phishing traditionnel par email reste dominant, une nouvelle technique d’hameçonnage s’est développée : le quishing. Il s’agit d’une attaque utilisant des QR codes pour piéger les victimes et les rediriger vers des sites malveillants.
Qu’est-ce qu’un QR code ?
Le QR code, ou “Quick Response code”, est un type de code-barres en deux dimensions. Il contient des informations, souvent sous forme de lien URL, que les utilisateurs peuvent scanner avec leur smartphone. Il permet d’accéder à un site web, de télécharger une application ou de déclencher diverses actions, comme l’ajout de contacts ou l’ouverture de documents. L’avantage majeur des QR codes réside dans leur simplicité et leur rapidité d’utilisation. Il suffit de pointer son téléphone pour accéder au contenu, sans avoir à taper de longues adresses URL.
Avec la montée en popularité des smartphones et l’usage quotidien des QR codes (notamment pour les paiements, les menus de restaurants ou les formulaires en ligne), ces derniers se sont imposés dans notre quotidien. Cependant, cette adoption massive a aussi attiré l’attention des cybercriminels.
Le QR code : une nouvelle opportunité pour les cybercriminels ?
Comme toute technologie nouvelle, le QR code a rapidement été détourné par les escrocs. Des incidents ont été signalés en France : faux avis de contravention sur les pare-brises de voitures, faux avis de passage de La Poste déposés dans les boîtes aux lettres, faux QR codes sur des bornes de recharge pour véhicules électriques ou encore des faux QR codes pour des connexions Office365. Ces cas montrent comment les cybercriminels utilisent le quishing pour tromper les utilisateurs et les inciter à se rendre sur des sites frauduleux.
Le quishing repose sur un principe simple : le QR code masque le lien réel derrière une image visuelle. Contrairement à un lien écrit dans un email, l’utilisateur ne peut pas immédiatement voir l’URL avant de scanner le code. Cela rend le processus de vérification plus difficile et permet aux escrocs de rediriger les victimes vers des sites malveillants où leurs données personnelles peuvent être volées, ou d’installer des logiciels malveillants sur leurs appareils.
Une menace encore limitée mais à surveiller
Si les QR codes malveillants commencent à se multiplier, leur utilisation dans les cyberattaques reste encore relativement marginale, selon Cybermalveillance.gouv.fr. Il est plus complexe pour les cybercriminels de diffuser massivement des QR codes par voie électronique, car cela nécessiterait l’utilisation d’un second appareil pour scanner le code, ce qui limite le nombre de victimes potentielles. Toutefois, les attaques physiques, où des QR codes frauduleux sont déposés dans des lieux publics (parcmètres, bornes de recharge), peuvent toucher un nombre limité de personnes, mais avec des effets potentiellement graves.
L’ampleur du quishing reste donc, pour l’instant, contenue, notamment à cause du faible retour sur investissement pour les criminels. Distribuer physiquement des QR codes malveillants expose aussi ces derniers à un risque accru d’être identifiés et interpellés.
Comment se protéger du quishing ?
Même si la menace des QR codes malveillants semble encore relativement faible, il est essentiel de rester vigilant. Les QR codes frauduleux jouent sur la confiance et la difficulté pour les victimes d’identifier immédiatement les liens masqués derrière ces codes. Pour éviter de tomber dans ces pièges, il est recommandé de :
-
Vérifier la source et notamment si un QR code provient d’une source inconnue ou d’un support qui semble suspect (comme un avis de contravention douteux), il vaut mieux s’abstenir de le scanner.
-
Utiliser une application de sécurité : en effet, certaines applications permettent de vérifier les liens derrière les QR codes avant de les ouvrir, une mesure simple mais efficace pour éviter de suivre des liens malveillants.
-
Éviter de scanner des QR codes dans des lieux publics : si vous trouvez des QR codes sur des bornes de paiement ou des affiches dans la rue, méfiez-vous. Si possible, accédez directement au service via un navigateur en tapant l’URL officielle.
-
Faire attention aux emails et SMS : un QR code reçu par email ou message peut sembler plus légitime, mais il est toujours préférable de vérifier la fiabilité de l’expéditeur avant de le scanner.
Bien que le quishing reste une menace mineure comparée à d’autres formes d’hameçonnage, il n’en demeure donc pas moins une méthode insidieuse exploitant la méconnaissance générale du public quant aux risques liés aux QR codes. Comme pour toute interaction en ligne, la vigilance reste la meilleure protection contre les arnaques numériques. Ne scannez jamais un QR code dont vous ne pouvez pas vérifier la source, et lorsque vous avez un doute, mieux vaut s’abstenir.
La technologie avance rapidement et raison de plus de prendre des précautions face aux nouvelles formes de cybercriminalité.
Alpha, c’est le petit nom du futur bâtiment du Pôle de l’innovation dont la première pierre a été posée ce mardi après-midi à Sophia Antipolis à deux pas du campus SophiaTech. Pourquoi Alpha? "Parce que c’est le commencement de l’alphabet grec, explique Jean Leonetti, président de la Casa (Communauté d’agglomération Sophia Antipolis) et du Symisa (Syndicat Mixte pour l’aménagement et l’équipement du plateau de Valbonne) qui porte le projet soutenu par l’État et la Région Sud. Et c’est aussi généralement l’étoile qui brille le plus dans une constellation." C’est bien cela que le futur lieu entend être en entremêlant innovation, entrepreneuriat, recherche académique et collectivités, un concept de fertilisation croisée inscrit dans l’ADN de la première technopole d’Europe.
Alpha dominant
Plus qu’un simple bâtiment, le projet se veut "un Alpha dominant pour rayonner dans la région mais aussi en France et à l’international", souligne Jean Leonetti en étant une vitrine mondiale de l’innovation, reflétant le savoir-faire de Sophia Antipolis et sa capacité à attirer et accueillir les entreprises de demain.
Sa mission? Façonner l’écosystème du futur. Pour ce faire, le bâtiment de 8.500m² accueillera dès la fin de l’année prochaine Eurecom, l’école d’ingénieurs spécialisée en intelligence artificielle et cybersécurité à l’étroit dans ses locaux de SophiaTech. S’y ajouteront quatre incubateurs au nombre desquels TechForward axé sur les technologies numériques; Provence Côte d’Azur pour les biotechnologies et les énergies; les DéCCIdeuses dédié aux entrepreneures et Skema Ventures qui met l’accent sur l’entrepreneuriat international.
Alpha abritera aussi une pépinière et un hôtel d’entreprises dédiés aux startups technologiques innovantes qui trouveront sur place l’ensemble des acteurs de l’accompagnement: partenaires financiers, organismes consulaires, associations d’entreprises, pôles de compétitivité...
Sans oublier un restaurant panoramique, un café-bar pour favoriser les échanges professionnels, un auditorium de 120 places, un showroom technologique qui mettra en lumière les innovations made in Sophia et des espaces de "soft landing" (atterrissage en douceur) destinés à accueillir des entreprises plus matures, françaises ou étrangères, désireuses de tester une première installation sur le territoire.
Le projet d’un montant de quelque 38 ME a été financé à hauteur de 17 ME par le Symisa; 7,5 ME par l’Etat et 13,3 ME par la Région Sud. Renaud Muselier, son président, a d’ailleurs profité de l’occasion pour annoncer la labellisation du Pôle Innovation en tant que Campus Cyber Région. "Il sera dédié aux entreprises innovantes, à la cybersécurité et à l’intelligence artificielle et contribuera à bâtir une région plus forte, plus compétitive et plus attractive", s’enthousiasme-t-il.
Second souffle
La Maison de l’Intelligence artificielle, créée en 2020 à l’initiative du conseil départemental des Alpes-Maritimes et qui a accueilli plus de 100.000 visiteurs, "retrouvera un second souffle", estime Charles Ange Ginésy, président de la collectivité territoriale qui a cédé le terrain. En déménageant dans le futur Pôle de l’innovation, elle changera également de nom et deviendra la Cité du Numérique et de l’IA.
L’innovation est également présente dans la conception bioclimatique et performante du bâtiment. Alpha disposera d’une installation photovoltaïque de 400m2 qui produira 80 kVA couvrant l’éclairage et 30% de ses postes de travail. Trente-deux sondes géothermiques à plus de 110mètres de profondeur assureront 100% des besoins en chauffage et 83% de ceux en rafraîchissement. Les quelque 43.000m3 de déblais issus des terrassements ont été triés et criblés pour être réutilisés sur le site ou bien à l’entretien des pistes DFCI. De quoi viser la labellisation Bâtiment durable méditerranéen niveau argent et BREEAM niveau Very Good (référentiel de certification environnementale britannique). Si la première pierre a été posée ce mardi, les sous-sols sont, quant à eux, déjà terminés et offriront 240 places de parking aux futurs utilisateurs d’Alpha. Mais il faudra encore attendre une année avant de prendre possession du lieu.
"C’est une application mobile réservée à tous les pompiers de France. Elle est destinée à un usage interne." Georges Fritsch, cofondateur et dirigeant de Webelse a présenté La Caserne, il y a quelques jours à Mâcon lors du 130e congrès national des pompiers de France.
La société spécialisée dans le développement de logiciels sur-mesure depuis 2007 a été contactée par la Fédération nationale des Sapeurs Pompiers de France pour créer une application mobile d’entraide. Avec près de 80% de pompiers volontaires, toutes et tous exercent un autre métier à côté de celui de soldat du feu. Ont des passions. Électricien, plombier menuisier, coach sportif, fan de randonnée, de vélo, de photo…
280.000 pompiers en France
Chacun s’enregistre et note ses compétences sur l’application. Il pourra potentiellement être contacté par un collègue pour l’aider ou le renseigner sur un sujet connu. "280.000 pompiers en France et beaucoup se déplacent de caserne en caserne, c’est toujours sympa de faire appel à quelqu’un qui est un peu de la famille. L’adresse d’un kiné, un contact pour changer les menuiseries, un itinéraire footing ou vélo... Et puis il y a aussi sur l’interface tous les événements organisés par la Fédération."
Ne peuvent télécharger La Caserne que les membres du corps des pompiers. Georges Fritsch qui n’en est pas à sa première application mise en service s’amuse tout de même de la galère rencontrée avec la marque à la pomme et de son App Store.
Intra muros
"Comme il n’y a aucune issue mercantile, ils étaient déstabilisés. Ils m’ont envoyé un questionnaire en essayant à chaque question de caser une possible tarification. Comme ils prennent 30% des revenus générés forcément là, ça coinçait. Il n’y a aucun revenu envisagé. L’appli est gratuite à télécharger et ne génère aucune transaction. Il s’agit simplement d’une communauté qui se rend des services. S’échange des informations. Tout est interne à la Fédération."
Cette cocasserie n’a pas pour autant déstabilisé le startupper et ses deux collaborateurs qui ont développé la version 1 de cette application mobile en à peine cinq mois. Elle sera améliorée puis finalisée courant 2025. Déjà l’engouement pour entrer dans la communauté de La Caserne est grand. Le patron de Webelse n’est pas étonné car "le projet correspond à un besoin, analysé par nombre d’anciens dans la profession."
Première en France
Webelse vient également de finaliser un autre projet, tout aussi sur-mesure : la gamification du patrimoine mandolocien [voir ci-contre]. "C’est une première en France, on peut visiter Mandelieu-la-Napoule en jeu vidéo. Une excellente chose, indique Georges Fritsch. Il faut que les villes prennent en main ce média pour valoriser leur patrimoine. Il y a eu Internet, puis les visites virtuelles, maintenant le jeu vidéo." Livré cette semaine, le jeu Mandelieu Mimosa d’or est disponible sur la plateforme de jeu vidéo en ligne Roblox.
Mais chez Webelse, on a aussi livré un autre projet. À tester sur le site de l’Office du tourisme de La Colle-sur-Loup où il a installé un chatbot. "Techniquement, on parle d’agent touristique génératif basé sur l’intelligence artificielle." Il sourit Georges Fritsch, mais c’est bien un outil de dialogue qu’il amis en place. Qui a réponse à tout ce qui se passe sur la commune, disponible à toute heure et en 50 langues. Web else ?
Gamification du patrimoine Mandelieu Mimosa d'or
Découvrez la ville et ses secrets architecturaux au travers d’un jeu vidéo, inscrit sur la plateforme Roblox, c’est ce que propose aujourd’hui Mandelieu-la-Napoule grâce à Webelse. Téléchargement gratuit, vous voilà au pied du château, un écureuil sur l’épaule (symbole de la ville), avec dix quêtes à réaliser. Le scénario bien rodé vous permet de découvrir la ville en vous amusant. "L’idée est de gamifier le patrimoine. Des options sont payantes si on veut aller plus vite. Ces revenus permettront d’autofinancer les futures évolutions du jeu."
L’antibiorésistance, c’est-à-dire la capacité des bactéries à résister aux antibiotiques, est l’un des plus grands défis de santé publique du XXIe siècle. Devant l’ampleur du phénomène, une question se pose: la Terre, dans sa totalité, est-elle polluée? L’Antarctique – zone particulièrement hostile à toute forme de vie – est-il le dernier rempart face à la propagation mondiale des bactéries résistantes aux antibiotiques? En 2023, des scientifiques niçois ont tenté d’y répondre.
Sous la coordination de l’association "Des amis des moins de un millimètre" (ADEMUM) (1), le Dr Philippe Carenco, chef du service d’hygiène du CHU de Nice, le Dr Nicolas Degand, chef du laboratoire du CH Antibes et Patrick Brisou, biologiste chez Cerballiance ont embarqué à bord du Commandant Charcot, seul brise-glace de passagers équipé de laboratoires scientifiques (2).
Direction l’Antarctique, continent recouvert de glace, situé à l’extrême sud de la planète. " Il s’agit de la région la plus froide, la plus sèche et la plus isolée du monde, car des courants puissants d’eau très froide l’entourent, formant une barrière difficile à franchir. Ces conditions extrêmes expliquent la rareté et le haut niveau d’adaptation de la faune et de la flore. Cet isolement fait de l’Antarctique le meilleur candidat pour mesurer l’impact de l’antibiorésistance à l’échelle planétaire", détaille le Dr Carenco.
Ces dernières années, de nombreuses recherches ont déjà été menées dans l’Arctique, région entourant le pôle Nord de la Terre et moins hostile que l’Antarctique. Et le constat a été sans appel: la faune était colonisée par des bactéries porteuses de nombreux gènes de résistance. "En revanche, l’Antarctique n’avait pas encore été exploré et nous étions très curieux des résultats."
Durant deux semaines, les chercheurs ont collecté 130 échantillons issus de matières fécales d’animaux comme les manchots et les phoques, sur une zone de 300 kilomètres de côtes. Les prélèvements, soigneusement conservés à -80°C, ont ensuite été analysés à Nice, Antibes, au plateau des laboratoires Cerballiance et dans des centres de recherche parisiens.
Et les résultats préliminaires ont été particulièrement surprenants: aucune trace de résistance élevée aux antibiotiques modernes n’a été détectée dans les échantillons. "Bien que certains résultats antérieurs montrent la présence de résistance bactérienne aux antibiotiques dans des prélèvements réalisés en Antarctique – mais souvent à proximité des bases scientifiques – ce travail semble montrer qu’il persiste des zones sanctuaires indemnes, épargnées par la diffusion mondiale des bactéries résistantes. C’est un résultat porteur d’espoir et très encourageant."
Cette étude pionnière, dont l’ensemble des résultats sera dévoilé début 2025, pourrait bien ouvrir la voie à des actions de protection spécifiques pour ces sanctuaires écologiques. "Il serait intéressant, à l’occasion d’une nouvelle expédition, de mener des recherches plus vastes afin de cartographier précisément ces territoires encore préservés de l’Antarctique."
-
Cette association a pour objet l’hygiène et la prévention des infections associées aux soins mais aussi l’harmonie entre l’environnement, l’Homme et le microbiote qui lui est associé.
-
La sélection des projets scientifiques étant assurée par une commission d’experts indépendants, dans le cadre de la structure "Ponant Science".
Livraisons sur Cannes, Le Cannet, Mougins. 3,50 euros le chou, 3 euros au-delà de 12 choux. Des chouquettes fourrées à la crème vanille sont également proposées à 8 euros les 10 pièces ou, fourrées crème vanille fleur d’oranger, praliné pistache 12 euros les 10. Tél. 06 60 43 30 17. Adresse email: madame.monsieur.chou@hotmail.com. Compte Instagram: @madame_monsieur_chou
Les bonnes nouvelles s’accumulent pour SafeMap – anciennement MasterMap – et ce ne sont pas ses cofondateurs, Christophe Biondi et Marco Trucchi – respectivement directeur général et président – qui s’en plaindront.
La startup cannoise dont les statuts ont été déposés en septembre vient d’intégrer l’accélérateur Provence Côte d’Azur et de signer un contrat avec une société ferroviaire régionale même si son cœur de cible, ce sont... les routes. Sa solution dérivée de technologies spatiales vise à améliorer l’état des voiries en montrant aux acteurs publics – principalement les collectivités et les départements – celles qui doivent être réparées en priorité. "Donc à allouer de la meilleure façon possible leur budget de maintenance pluriannuel", résument les dirigeants. Avec, comme corollaires, la réduction des dépenses et un confort de conduite aux automobilistes...
IA et GPS intégrés
Safe Map, c’est un boîtier doté d’intelligence artificielle et bourré de capteurs (accéléromètre, gyroscope...) qui se fixe sur le tableau de bord d’un véhicule et qui se branche sur l’allume-cigare. Il enregistre lorsque la voiture roule toutes les vibrations dues à l’état de la route.
Une carte numérique
de l’état des routes par tronçons de dix mètres.
"Le positionnement de ces données est recoupé grâce à un GPS intégré. A chaque passage, elles viennent s’incrémenter dans une base de données. Nous proposons ensuite une carte numérique de l’état des routes par tronçons de dix mètres. L’intelligence artificielle du dispositif est capable de distinguer un dos-d'âne d’un défaut de la voirie et des facteurs correctifs tiennent également compte de la vitesse et de l’état du véhicule. Les vibrations seront plus fortes dans un vieux fourgon, par exemple. Enfin, SafeMap dispose d’un module qui se connecte à Google Street View qui permet aux collectivités de visualiser directement l’état de la route."
Aventure entrepreneuriale
Le concept de SafeMap est né durant la crise sanitaire. "Nous étions tous deux managers dans un cabinet de consulting et recherchions une aventure entrepreneuriale", explique Christophe Biondi. C’est Marco Trucchi qui est à l’origine de l’idée: "Lorsque j’étais enfant, se souvient-il, je fermais les yeux en voiture et essayais de deviner l’endroit où je me trouvais en fonction des mouvements".
Tests concluants
Hébergée à l’hôtel d’entreprises de Bastide Rouge et couvée à ses débuts à Créactive 06, la startup a été lauréate en 2022 du concours européen MyEUSpace et de Galileo Masters – concours mondial d’innovation qui recherche des solutions d’avant-garde utilisant les données de navigation par satellite. "Notre développement a pris un peu de temps car nous travaillons toujours à temps partiel pour d’autres employeurs." Ce qui ne les a pas empêchés de tester leur dispositif pendant plusieurs mois sur les communes de Mougins et de Cannes. Et les résultats sont concluants, se satisfont ses dirigeants qui énumèrent les avantages de SafeMap. "Dans bien des communes encore, c’est un opérateur de la mairie qui sillonne les routes et qui note leur état sur une tablette ou un carnet; c’est à la fois long et subjectif. Tandis qu’il suffit de placer notre dispositif dans un ou plusieurs véhicules de la mairie ou de la police comme l’a fait Mougins et de le laisser travailler. Cela se fait automatiquement. De plus, la carte de l’état des routes est scientifiquement étayée par des chiffres. Nous sommes aussi moins chers que nos concurrents – allemands notamment –, affirment-ils, avec un business model basé sur un forfait fixe de 2.500€ auquel s’ajoute une partie variable suivant le nombre de kilomètres de voiries à cartographier."
Avec plus d’un million de kilomètres de routes en France, les deux startuppers disposent là d’un formidable terrain de jeux. Paradoxalement, c’est avec une société ferroviaire régionale qu’ils viennent de signer un contrat d’un an. "Nos boîtiers mesureront non pas l’état des voies mais les vibrations à l’intérieur des wagons; c’est une expérimentation qui est davantage tournée vers le confort des voyageurs", précise Marco Trucchi.
Une locomotive pour tirer la croissance de SafeMap? Et pourquoi pas?
Dix minutes, c’est le temps d’utilisation d’une perceuse sur toute sa durée de vie, selon l’Agence pour la transition écologique (Ademe). Face à ce constat, la question est la suivante: a-t-on vraiment besoin d’investir pour en posséder une et d’utiliser toujours plus de ressources pour en fabriquer à foison?
C’est à cette problématique, tant environnementale, économique que philosophique, que l’économie de l’usage entend répondre. Objectif: mettre un peu plus de sobriété dans notre consommation quasi compulsive d’objets. En France, toujours selon l’Ademe, nous accumulons au sein de notre domicile la bagatelle de 2,5 tonnes d’objets. Derrière ce chiffre, il y a 45 tonnes de matières mobilisées pour les fabriquer, soit au total jusqu’à un quart des émissions de gaz à effet de serre du pays.
"Avec l’économie de l’usage, il s’agit de changer de vision. Prenons un marteau : vous n’avez pas le besoin absolu d’en posséder mais de planter un clou", pose Emmanuelle Ledoux, directrice générale de l’Institut national de l’économie circulaire. On parle aussi d’économie de la fonctionnalité.
Dans l’esprit du leasing automobile
Et ce virage-là a, en fait, déjà commencé à être négocié. "Certaines grandes entreprises ont adopté depuis un moment le principe du leasing. Ainsi, elles ne vont plus acheter une flotte de véhicules mais les louer avec entretien compris. Même chose pour les photocopieurs", détaille Emmanuelle Ledoux.
En 2023, selon Transport & environnement, fédération agrégeant des ONG du secteur, "près de 6 voitures neuves sur 10 (58 %) ont été louées (en location avec option d’achat ou de longue durée) et sont donc détenues par les sociétés de leasing." Le chiffre grimpe même à 63 % pour les voitures d’entreprises.
Reste à ce que les poids lourds du secteur ne dévoient pas la démarche en proposant à la location des véhicules lourds qui vont à l’encontre de la démarche de sobriété environnementale... "À elles seules, la Société Générale et la BNP Paribas ont acheté puis loué plus d’un cinquième (22 %) des mégas SUV immatriculés en France en 2023", pointe ainsi le rapport de mai 2024 de Transport & environnement.
Et si on empruntait nos outils?
Dans nos vies encombrées d’objets, l’économie de l’usage prend aussi la forme de micro-initiatives locales très concrètes. À l’instar de la bricothèque fraîchement créé par V.I.E. Initiatives environnement à Vence.
Dans un local mise à disposition par le Secours populaire, cette association engagée dans la réduction des déchets et la transition a garni ses rayonnages (de récup) de 130 outils, acquis à bas coût chez une grande enseigne du coin: meuleuse, perceuse, nettoyeur haute pression ou vapeur, ponceuse, aspirateur de chantier, mais aussi de simples mètres ou tournevis...
Moyennant une adhésion annuelle de 10€ à l’association (sauf pour les bénéficiaires du Secours populaires, des Restos du cœur et du CCAS), ceux-ci peuvent être empruntés pour 0,50 à 2€. "Plutôt que de posséder, l’idée, c’est de partager, partager, partager au maximum", martèle Laurence Thiébaut, cofondatrice de l’association.
À La Garde, dans le Var, l’association Lowbjethèque affiche, peu ou prou, les mêmes valeurs avec sa bibliothèque d’objets simples et utiles, allant à l’encontre de la high-tech et dépassant les frontières du bricolage.
À emprunter notamment, au tarif de 3€ à 30€ par semaine pour les adhérents : machine à laver... à pédales, tente, matériel de puériculture, yaourtière, appareil à crêpes et même un four solaire. "Dès que c’est facile, en vérité, le citoyen s’y met", abonde Emmanuelle Ledoux, directrice de l’Institut national de l’économie circulaire.
Acheter moins et mettre en commun, mode d’emploi
Depuis 1960, notre consommation d’objets a été multiplié par quatre. Pour limiter nos pulsions de surconsommation, un quiz en ligne est à disposition sur le site epargnonsnosressources.gouv.fr.
Vous souhaitez désencombrer vos placards? La bricothèque vençoise est preneuse de vos outils (en bon état) et la Lowbjethèque varoise étudie toutes les propositions de dons au cas par cas.
Infos: La Bricothèque, 8 avenue Rhin-et-Danube à Vence. Ouverte lundi et mardi de 17h à 19h, samedi de 10h à 12h - La Lowbjethèque est en quête d’un lieu. Contact, dons et réservation: bonjour@lowbjetheque.fr
Une femme qui se fait prendre à parti lourdement par un homme dans un transport en commun à une heure de pointe; une autre qui, dans la rue, essuie des remarques sexistes outrancières sous les yeux des passants… Dans tous ces cas, tristement banals, pourquoi les témoins de la scène n’interviennent pas ou rarement?
La faute à l’effet spectateur, qui inhibe notre capacité à agir quand on est plusieurs à assister à une scène qui nécessiterait d’intervenir.
Depuis 20 ans, l’enseignante-chercheuse Peggy Chekroun, directrice de l'équipe psychologie sociale des comportements et cognitions au sein de l’université Paris-Nanterre, étudie ce phénomène, étayé par une expérience scientifique menée en 1968 par des scientifiques américains en réaction à un fait divers sanglant.
Dans la nuit du 13 mars 1964, Kitty Genovese, serveuse à New-York, est violée et poignardée à mort au pied de son immeuble. Au New-York Times, les forces de l’ordre indiqueront avoir les noms de 38 témoins ayant assisté à la scène sans bouger le petit doigt.
Décryptage d’un processus, toujours d’actualité.
Qu'est-ce que l’expérience menée en réaction à ce fait divers met-elle en évidence?
Les chercheurs Bibb Latané et John Darley ont fait venir des participants dans un laboratoire pour échanger via des moyens de communication de l’époque (un casque et un micro) dans des box séparés.
L’expérience consistait alors à faire varier le nombre de "participants". Parmi eux, il y avait en réalité un seul vrai participant et des complices, recrutés pour l'expérience, qui échangeaient à distance. La discussion était tantôt entre deux, trois ou six personnes.
"Dès lors qu’on est plusieurs témoins à assister à une agression, un malaise ou un simple problème, on va moins être enclin à aider", Peggy Chekroun
Au bout d’un moment, l’un des faux participants, qui s’était initialement présenté comme souffrant d’épilepsie, simulait un malaise.
L'objectif de l'expérience était de mesurer ce que le seul vrai participant allait faire: sortir de son box pour essayer d’intervenir ou pas? Si oui, au bout de combien de temps?
L’expérience a démontré que plus le groupe de témoin est grand, moins le participant intervient et plus le délai pour intervenir est long.
Elle met en évidence que, dès lors qu’on est plusieurs témoins à assister à une agression, un malaise ou un simple problème, on va moins être enclin à aider.
Quels sont les processus psychologiques qui nous poussent à ne pas intervenir?
Le premier, c'est la diffusion de la responsabilité. Quand on est nombreux à assister à une scène où il faudrait aider, la responsabilité qui incombe à chacun est moins grande que quand on est le seul témoin. Quand je suis seule, cette responsabilité m’incombe à 100%. Quand on est deux, celle-ci passe à 50-50.
D'autres facteurs ont été mis en évidence, comme l’influence sociale basique. Souvent, les situations d’urgence sont un peu ambiguës et les témoins peuvent se demander: est ce que c'est vraiment une urgence? Est-ce que c'est la meilleure façon d’intervenir? Est-ce que c'est une agression ou juste un couple qui se dispute? Car dans ce dernier cas, les normes sociales nous disent que ce n’est pas à nous d’intervenir.
"Dans les situations ambiguës, on va avoir tendance à regarder les réactions des autres", Peggy Chekroun
Dans les situations ambiguës, on va avoir tendance à regarder les réactions des autres. Mais ce à quoi l’on ne pense pas à ce moment-là, c’est que les autres ont les mêmes mécanismes psychologiques que nous et donc font la même chose. D’où ce laps de temps où il ne se passe rien, de plus en plus grand à mesure qu’on est nombreux.
Connaître ce fonctionnement-là de notre cerveau suffit-il à pouvoir le contourner pour agir en tant que témoin?
Ce n’est pas vraiment étayé. Une étude, menée il y a quelques années, consistait à faire venir des gens dans un labo pour leur expliquer l’effet spectateur. À l'issue, dans l’ascenseur, quelqu'un faisait tomber ses affaires et les gens ne faisaient pas le lien avec ce qu’ils venaient d’apprendre et mettaient autant de temps à intervenir.
Moi qui travaille depuis plus de 20 ans sur ce phénomène, il m’arrive néanmoins de l'expérimenter personnellement. Au bout de quelques secondes, je m’en rends compte. Le fait d'en avoir conscience peut amener à couper plus vite les cercles vicieux mais, dans un premier temps, cela ne suffit pas à l’éviter.
Existe-t-il des moyens pour court-circuiter l’effet spectateur?
Ce qui peut le rompre, c'est le fait de se sentir responsable, capable: si quelqu'un tombe et se blesse devant moi dans la rue et que j'ai un diplôme de secouriste; si je vois quelqu'un se faire arracher un sac et que je suis policier pas en service… Je me sens alors plus légitime pour intervenir.
Dans le cas des outrages ou agressions sexistes ou sexuelles dans l’espace public, malheureusement, la clé repose beaucoup sur la victime. Car l’effet spectateur est alimenté par l'ambiguïté de la situation. Quand celle-ci est rompue, l’effet spectateur est court-circuité. Il ne faut donc pas hésiter à appeler à l'aide, voire à pointer explicitement quelqu’un du doigt en disant "venez m’aider!", même si c’est embarrassant.
"Quand on donne des clés, qu’on explique aux gens que c’est de leur responsabilité d'agir, cela peut marcher", Peggy Chekroun
Mais informer sur ces mécanismes, c’est important pour la prise de conscience. Tout comme former les gens à comprendre qu'une situation d'urgence est urgente. Il y a quelques années, une campagne gouvernementale disait explicitement: "si vous entendez des cris bizarres chez vos voisins, n’hésitez pas à appeler tel numéro". Cela permet de couper cet effet spectateur qui consiste à dire: "je ne vais pas me mêler de ce qui se passe chez mes voisins".
Quand on donne des clés, qu’on explique aux gens que c’est de leur responsabilité d'agir, cela peut marcher. C’est du ressort des pouvoirs publics, des médias, des campagnes de sensibilisation… Quand vous entendez une femme qui hausse le ton dans un transport public ou qui essaie de s’écarter, oui, c’est très probablement parce qu’elle est victime d’une agression. Et oui, vous devez l’aider. Il faut essayer au maximum de lever tous ces freins cognitifs.
Existe-t-il des profils cognitifs plus à même d'aider?
Aucune étude consolidée ne le prouve. Des travaux montrent que les femmes subissent moins l’effet spectateur car elles seraient plus dans l'empathie; d’autres, inversement, que ce serait les hommes. Globalement, il n’y a pas de profil de gens qui aident et d’autres qui n'aident pas, aucunes données fiables n’existent à ce sujet.
Ce qu'on sait, c’est que les gens qui ont un rôle social particulier de par leur fonction, leur formation ou leur métier, se sentent davantage compétents et donc responsables pour agir.
Elle s’appelle Théa Serfaty, elle est Niçoise, étudiante en communication à Paris et déjà fondatrice de Politique Médiatique.
Un média qui invite au débat public. "Sa volonté est d’être le porte-voix entre citoyens et industriels. Ouvrir la discussion sur des sujets sensibles où il est difficile aujourd’hui d’obtenir des réponses transparentes de la part d’industriels d’envergure."
Le premier débat organisé, depuis Paris, filmé et diffusé gratuitement sur la chaîne Youtube de Politique Médiatique, portait sur la mobilité de demain. Il a mobilisé Transdev, Flexibus et Trainline. Comment cela fonctionne-t-il? Un appel à questions est lancé via les réseaux sociaux et un algorithme va choisir les citoyens qui participeront au débat, tandis qu’un public d’une dizaine de personnes peut être invité sans pouvoir interagir.
https://www.youtube.com/watch?v=8Iuuvn_68h0
Le tabac ne sera plus tabou
"Nous sélectionnons un certain nombre de questions qui permettent de balayer le sujet et de mieux cerner ces industries. Le prochain débat est filmé ce 16 septembre. Il sera diffusé sous vingt jours. C’est une première: nous faisons venir quelques grands noms de l’industrie du tabac: Philip Morris, British American Tobacco et Seita Imperial Tobacco. Des questions sur la communication invisible à mener quand on vend du tabac, leur politique RSE, le plan santé, les taxations, l’avenir de l’industrie... Nous avons hâte."
Politique Médiatique est pour l’heure une association où tous les contenus sont proposés gratuitement « pour toucher tous les publics ». Transformer l’association en société et monétiser les vidéos sera peut-être envisagé plus tard. Politique Médiatique fait son petit bonhomme de chemin avec des teasers qui dépassent les 100.000 vues sur Youtube.
Objectif de Théa Serfaty? "Eclairer le citoyen en le faisant participer au débat et pourquoi pas essayer de changer le monde." Voilà. Sans filtre.
Quand il part pour sa sortie ce jour-là, Quentin ne s’attend certainement pas à ce qu’il va découvrir. Après plusieurs heures à avoir effectué du repérage pour les cerfs, il entame le chemin du retour. Son instinct lui dit de ne pas emprunter le chemin le plus court.
Vingt minutes de marche plus tard, il repère au loin une tête qui dépasse des hautes herbes. Il s’arrête, s’accroupit pour ne pas se faire repérer, jette un coup d’œil dans son appareil photo, histoire de bien confirmer ce qu’il pense avoir vu.
Il vient de tomber sur trois louveteaux. "Comme j’étais à bon vent (avec le vent face à lui) et encore relativement loin, j’en ai profité pour me décaler un petit peu, pour essayer de me rapprocher et pour espérer faire quelques images."
Il se rend vite compte qu’ils ne sont pas trois mais quatre. Et ce quatrième, curieux, décide de s’approcher de lui. Il est alors à une dizaine de mètres.
"Là, clairement, c'est le souffle coupé. Je n’osais plus respirer. J’essayais de maintenir au maximum mes tremblements, en espérant qu’il ne s’en aille pas. Et c’est ce qui s’est passé. Il est resté là pendant plus de cinq minutes à me regarder."
Le photographe en profite pour faire des images. Voyant que le louveteau reste, il réussit même à poser son boîtier et à prendre le temps de profiter avec ses yeux.
Jusqu’à ce moment unique où l’impensable s’est produit. La curiosité l’a poussé à s’approcher encore un petit peu. Il m’a contourné tout doucement et il est venu jusqu’à 3m50."
Le louveteau ne rentre même plus dans le cadre pour faire des photos. Quentin vérifie quand même que les photos sont nettes avec une bonne exposition. Puis il pose son boîtier devant lui et "profite à fond de cette chance" qui lui est donnée.
"C’était une émotion indescriptible. De la magie, mais une joie démesurée, parce que ça faisait des années que j’attendais de faire une rencontre pareille. Mais même dans mes rêves les plus fous, je n’aurais jamais imaginé y arriver un jour."
Quelques minutes plus tard, le jeune canidé finit par le contourner et prendre son odeur, avant de retourner dans les hautes herbes.
En tout, Quentin aura passé un bon quart d’heure à observer les quatre louveteaux, et cinq à sept minutes en tête à tête avec le "petit curieux".
"C’était magique"
Peu après son départ, il faut un moment au photographe pour réaliser ce qui vient de se passer. La pression retombe, il se remet à trembler.
"J'en avais même les larmes aux yeux. C'était vraiment intense, c'était magique. J’ai pas d'autre mot. Et là, c'est toujours autant présent en moi. J’ai bel et bien réalisé: les photos sont sur l’ordi, sur le téléphone. Mais je n’arrive toujours pas à redescendre de mon petit nuage et je pense que je vais y rester un petit moment."
Pour le photographe, il y aura un avant et après cette rencontre. "J’ai énormément de gratitude envers la nature, envers ce cadeau qu’elle a pu me faire (…) Le loup, c’est le sauvage à l’état brut. Comme tous les photographes animaliers, je pense que le loup, c’est le Graal. Un peu comme quand on a la chance de voir le lynx dans le Jura."
L’Azuréen, qui est papa depuis à peine un mois, a maintenant hâte de pouvoir raconter tout ça à son fils quand il sera en âge de comprendre.
Un mot pour les bergers
En partageant ce moment suspendu, Quentin Augier espère faire évoluer un peu les mentalités de l’être humain face au sauvage en général.
Ces animaux ont tous leur place dans les écosystèmes, dans la nature. La nature s’équilibre et se gère toute seule parfaitement, j’en suis intimement convaincu. Les animaux sont tous beaux, qu’ils soient proies ou prédateurs. Nous sommes chez eux et non pas l’inverse."
Et d’ajouter un mot pour les bergers, bien "conscient que ça peut être très compliqué pour eux", que leur travail "leur prend du temps, que ce souci du loup les empêche de dormir et ne facilite pas la tâche".
Pour cet observateur de la nature et des loups depuis des années, "la cohabitation est tout à fait possible. Je ne dis pas que ça sera parfait. On ne sera certainement jamais parfait, mais la cohabitation est possible et les loups ont leur place parmi les hommes (...) Leur ressource principale, ce ne sont pas les troupeaux."
Le motard, auteur de l'accident qui a coûté la vie à Kamilya, une fillette de 7 ans, fin août à Vallauris (Alpes-Maritimes), a été maintenu ce mercredi en liberté sous contrôle judiciaire par la cour d'appel d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône).
Les explications de la justice
Le motard, un étudiant en informatique de 19 ans, est accusé d'avoir dépassé une file de voiture de manière non règlementaire et d'avoir percuté, en faisant une roue arrière, Kamilya, 7 ans, qui traversait le 29 août sur un passage piéton avec son frère de 11 ans. La fillette est morte peu après.
Dans son arrêt, la cour relève que "les éléments essentiels ont déjà été recueillis (images de vidéosurveillance, témoignages, relevé des communications)" et le jeune mis en examen "ne peut pas interférer sur l'exploitation de ces éléments". Pour les magistrats, il n'est "pas démontré qu'il est en capacité de réitérer les faits, ni d'exercer des pressions sur d'éventuels témoins".
Les interdictions et obligations définies dans le cadre du contrôle judiciaire, à savoir ne pas quitter les Alpes-Maritimes, pointer au commissariat toutes les deux semaines, ne pas se rendre à Vallauris, ne pas entrer en contact avec la famille de la victime et s'abstenir de conduire tout véhicule à moteur sont analysées par la cour comme "des mesures de sûreté suffisantes".
La détention provisoire ne peut être ordonnée que si un contrôle judiciaire ou le port d'un bracelet électronique ne sont pas suffisants entre autres pour éviter la destruction de preuves, des pressions sur la famille ou des témoins ou le maintien du mis en cause à la disposition de la justice.
"La cour ne peut que constater le trouble à l'ordre public causé par l'accident ayant conduit à la mort de Kamilya, une fillette de sept ans et dont (le mis en examen) assume la responsabilité. Or mettre fin à ce trouble ne peut motiver une détention provisoire en matière correctionnelle", a aussi expliqué le président Laurent Becuywe-Lozac'hmeur.
"Il a exprimé des regrets"
Présent à la barre, le jeune homme n'a pas semblé réagir à son maintien en liberté. "Il a exprimé des regrets et essaie de digérer un choc, il doit commencer à vivre avec", a sobrement commenté son avocate Me Leyla Montigny.
L'avocate a estimé qu'"un jeune homme de 19 ans, étudiant qui certes a commis un accident de la circulation avec les conséquences effroyables que l'on connaît n'a pas sa place en détention", regrettant que "des interventions, que ce soit des médias ou du public" aient "attisé" les esprits.des interventions, que ce soit des médias ou du public" aient "attisé" les esprits.
La colère du père de Kamilya : "Aucun pardon n'est plus possible"
Les explications du motard lors de l'audience de mardi (il avait évoqué une roue arrière involontaire) ont suscité la colère du père de Kamilya. Sur son compte Facebook, il écrit : "Honnêtement t'es un lâche et t'assumes pas. Aucun pardon n'est plus possible. Je voulais te laisser une chance d'assumer. Là, c'est trop tard. T'as tué une enfant de sept ans et t'es capable de prendre ses parents pour des cons."
Avant de conclure, d'un ton ironique : "Après, on dit que c'est pas un danger."
Pour cette rentrée, Free propose une nouveauté de taille à ses abonnés Freebox Delta : l’accès gratuit et sans engagement au service de divertissement Universal+. Ce nouveau service inclut une sélection de quatre chaînes premium, et ce, sans surcoût pour les abonnés. Un vrai bonus pour les amateurs de séries, films et émissions de divertissement !
13ÈME RUE (Canal 71)
Thème : Thriller et séries policières.
Contenu phare : Découvrez des séries à suspense comme Chicago Fire et New York Crime Organisé. La chaîne propose aussi des productions originales françaises telles que Follow et Trauma.
SYFY (Canal 72)
Thème : Science-fiction et fantastique.
Contenu phare : Idéale pour les amateurs de science-fiction, avec des séries comme Resident Alien, Le Ministère du Temps, et l’intégrale de Merlin et Sanctuary.
E! (Canal 73)
Thème : Pop-culture et télé-réalité.
Contenu phare : La chaîne propose des émissions cultes telles que Chirurgie à tout prix, L’Incroyable Famille Kardashian, et Below Deck. C’est la destination incontournable pour les fans de la télé-réalité américaine.
DreamWorks (Canal 148)
Thème : Programmes pour toute la famille.
Contenu phare : Profitez des aventures de personnages adorés comme Roi Julian, Casper l’école de la peur, George de la Jungle et Oui-Oui au pays des jouets. DreamWorks est une chaîne qui ravira petits et grands avec ses séries d’animation captivantes.
Les enfants sont particulièrement vulnérables aux effets du réchauffement climatique. En juin 2024, c’est la mise en garde que formulait le Haut conseil pour le climat (HCC), organisme indépendant chargé d'évaluer la politique climatique de la France.
En cause, la difficulté de leur organisme à réguler leur température. "En raison de vagues de chaleur pouvant courir du printemps à l’automne, c’est plus spécifiquement leur présence à l’école qui pose question", notait Corinne Le Quéré, climatologue, alors présidente du HCC.
Alors que les enfants français passent près de 850 heures par an sur les bancs de l’école, celles-ci ne sont, dans leur grande majorité, pas adaptées à la nouvelle donne climatique. C’est ce que synthétise un rapport parlementaire, publié en décembre 2023 par la mission d’information sur l’adaptation de l’école aux enjeux climatiques. Ainsi, 86% des établissements scolaires de l’Hexagone réclament une rénovation, 10% présentent "un état de vétusté important". Un enjeu de sobriété énergétique autant que de santé publique. Mais aussi de qualité d’apprentissage.
"Selon les travaux du chercheur Pawel Wargocki conduits en 2019 cités par le ministère [de l’Education nationale], les performances scolaires des élèves diminuent lorsque la température des salles de classe devient trop élevée, qu’il s’agisse d’opérations de calcul ou de tests basés sur le langage", indique le rapport parlementaire. Il y a donc urgence à revoir la copie.
OK, mais comment s’y prendre? On a demandé à des experts de nous livrer leur feuille de route adaptée à nos territoires, hotspot du réchauffement.
#1 Revoir l’isolation thermique des écoles
Le constat. D’ici à 2050, la fréquence des vagues de chaleur devrait doubler, selon Météo France. En 2019, l’une d’entre elles avait d’ailleurs contraint le gouvernement à décaler de quelques jours la date du brevet des collèges, pour garantir la sécurité des élèves.
Comment s’adapter
Alors que de nombreuses écoles sont des passoirs thermiques, "les rénover est tout à fait possible", souligne Caroline Bianco-Gazay, consultante éco-habitat pour l’association Ecobatissons, qui réunit plus de 50 professionnels de la construction vertueuses dans les Alpes-Maritimes, le Var et les Bouches-du-Rhône.
Elle préconise une isolation par l’extérieur, permettant de limiter les ponts thermiques qui favorisent les arrivées d’air. Parmi les matériaux les plus pertinents, exit le béton. "Il est étanche, c’est comme porter une combi de plongée en plein soleil", image Michel Regis, architecte bioclimatique à Nice. "Les bottes de paille, un déchet agricole aux multiples avantages", abonde Caroline Bianco-Gazay. Disponible localement, donc peu polluant, le matériau présente un déphasage important. Concrètement, la chaleur met plus d’une dizaine d’heures pour le traverser, et pénètre ainsi dans le bâtiment en fin de journée
"Pour garder la fraîcheur à l’intérieur, il s’agit aussi de jouer sur l’inertie en utilisant des matériaux lourds, de la pierre ou encore de la terre, qu’on peut obtenir localement, et qui, mélangée à de la chaux peut également faire office d’enduit de finition à l’intérieur du bâtiment", poursuit Caroline Bianco-Gazay.
#2 Se protéger des rayons du soleil
#3 Mieux ventiler et chauffer les écoles
#4 Des établissements autonomes en énergies renouvelables
#5 Remettre la nature au centre des cours de récré
#6 Mieux gérer l’eau, les déchets , les horaires…
Tee-shirt trempé du labeur, visière à casquette sur visage bruni, Loïc Plaud marque une petite pause à l’ombre, tandis que son père Philippe se charge des nouveaux clients. Complices comme des mulots de campagne, ces deux-là. Mais le papa de La ferme de papa, l’exploitation agricole qui vient d’ouvrir le long du chemin de la Levade à La Roquette, c’est bien lui. Un ancien chef de 32 ans, qui a soudain troqué le couteau pour la bêche. Et qui a décidé de prendre la clé des champs, afin d’être plus présent pour ses enfants.
Je suis resté en cuisine durant onze ans, à bourlinguer aux Caraïbes, à Courchevel, à Lyon, à Cannes, au Cannet, confirme ce natif de Grasse. Et puis il y a eu la Covid, et j’ai ressenti le besoin de changer de cycle, pour aller voir un peu ce qui se passe côté culture."
Côté nature aussi, puisque cet amoureux de la terre pouvait parfois se sentir un peu à l’étroit entre les quatre murs d’une cuisine plutôt qu’au grand air. "Quand tu vis ici, comment ne pas l’aimer?"
100% bio et amour
C’est sur un terrain de la famille Mul, en location, que Loïc a planté les premières graines de sa reconversion. Sur plus d’un hectare déboisé, poussent diverses variétés de tomates, de courgettes, d’aubergines, de salades, des haricots verts, des herbes aromatiques, des melons. Et même des fleurs, sur le fumier de cheval et le crottin de mouton!
"Les fleurs permettent de conserver ces insectes auxiliaires, tels les coccinelles, qui m’aident à éliminer les nuisibles", justifie celui qui ne s’est pas lancé dans ce projet… la fleur au râteau, mais a perfectionné son savoir en permaculture avec un CAP au lycée horticole d’Antibes, puis un Brevet pro d’exploitant agricole, avec deux ans d’apprentissage à la ferme Brès de Vallauris.
Je suis passionné de biodiversité et je pratique le maraîchage sur un sol vivant, qui préserve la faune terrestre, revendique ce militant convaincu du zéro pesticide, mais du « 100% amour".
Lui qui, jadis aux fourneaux, aimait transformer le produit par sa technique gastronomique, la met désormais au service d’une agriculture la plus naturelle possible. "L’idée est de créer des barrières végétales entre chaque famille de plantation, et d’éviter la monoculture".
Paniers à composer
Bien sûr, de temps en temps, quelques chenilles viennent "noircir le cul des tomates" ou des pies voleuses grappillent la variété cerise, "mais, dans l’ensemble, je parviens à maîtriser la production, avec des fruits et légumes qui retrouvent le goût d’antan".
Les clients, déjà nombreux à s’arrêter, ne s’y trompent pas, qui repartent les bras chargés de paniers, à 15 ou 20 euros.
L’entreprise, qui a d’abord éclos comme de l’herbe un peu folle, se structure au fur et à mesure.
"Je viens de recevoir ma balance, pour faire les choses plus cadrées", sourit Loïc.
Sur le site Internet, on peut désormais composer et commander son panier, avant de venir le chercher ou de se le faire livrer les mardis et vendredis. Et le mercredi matin, ce sera bientôt jour de marché, avec un étal de la Ferme, mais aussi des produits locaux (miel, viandes, confitures), "parce que je suis un épicurien", souligne celui qui envisage aussi de faire table d’hôtes et régaler ses convives avec ses propres produits un jour.
En attendant, ce sont les beaux dessins de ses deux filles chéries qui ornent la tente de vente, avant l’arrivée d’un petit frère, attendu en novembre prochain.
Histoire de souligner qu’au-delà du bio, la ferme de papa cultive aussi l’esprit de famille…
Savoir +
La Ferme de Papa, 610 chemin de la Levade à La Roquette-sur-Siagne. Vente-Livraison: Philippe PLaud, 07.82.24.79.36; Loïc Plaud: 07.49.91.16.63.; Instagram: la_ferme_de_papa