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Depuis le début du mois de mai, un grand programme de sensibilisation à la préservation des lucioles est mis en place dans les Alpes d'Azur. Vous aussi vous allez pouvoir participer grâce à un recensement participatif pour sauver cette espèce en voie de disparition.
Les lucioles, une espèce adepte des Alpes-Maritimes
Les lucioles sont un emblème de la Réserve Internationale de Ciel Étoilé que l'on retrouve dans les Alpes Azur Mercantour. Symboles fragiles de la qualité et de la beauté de la nuit, elles trouvent refuge dans les Alpes-Maritimes, mais leur présence se fait aujourd'hui plus rare. D'année en année, les habitants constatent avec tristesse le déclin, voire la disparition de cette espèce qui nous émerveille tant.
Un recensement grandeur nature
Pour faire face au déclin des populations de lucioles, la Quête des Lucioles est une initiative participative permettant de suivre la répartition et l'état des populations de la luciole dans trois départements Alpes-Maritimes, les Alpes-de-Haute-Provence et le Var. Chacun peut contribuer en signalant leurs apparitions via l'application INPN Espèces.
https://inpn.mnhn.fr/accueil/participer/inpn-especes
Une fois n’est pas coutume, les Alpes-Maritimes s’illustrent dans le dernier rapport de l’Observatoire des inégalités.
Publiée tous les deux ans, l’étude établit une photographie des inégalités en France en passant au crible des données sur les conditions de vie, l’emploi, l’éducation ou encore les revenus (1). Permettant ainsi de dresser un état des lieux du pays, mais aussi de manière plus locale.
"Avant impôts et redistribution, la France est l’un des pays les plus inégalitaires parmi les pays riches, juste après les États-Unis et le Royaume-Uni. Ce n’est que grâce à de puissants mécanismes de solidarité qu’après redistribution, il termine tout juste en milieu de peloton (2)", commente Louis Maurin, directeur de l’Observatoire, qui fait part de sa principale inquiétude: à savoir la fracture sociale.
Et la région Sud n’est pas la mieux lotie. Selon les calculs, elle se situe en quatrième position des régions les plus inégalitaires, ex æquo avec la Corse. Derrière l’Île-de-France, La Réunion et la Martinique. Les rédacteurs se basent sur l’écart interdécile pour mener cette opération. Il s’agit de la différence entre le niveau de vie minimum des 10 % les plus riches et le niveau de vie maximum des 10 % les plus pauvres sur un territoire.
L’écart important entre les plus riches et pauvres dans le 06
Ici, il est de 2486 euros. Soit 57 euros de plus que la moyenne nationale. Une différence qui s’expliquerait par la répartition de la population: "Les régions du sud accueillent également à la fois des cadres et des professions libérales aux hauts revenus, comme des chômeurs et des travailleurs précaires aux faibles niveaux de vie."
Une tendance qui se confirme au niveau départemental. Les Alpes-Maritimes se classent dans le top 10 des départements les plus inégalitaires.
Il est nécessaire de toucher au moins 3.643 euros par mois pour faire partie des 10 % les plus riches dans le 06. Si Paris décroche le pompon en termes d’écart de revenus, le 06 se retrouve entre la Seine-Saint-Denis (93) et les Bouches-du-Rhône (13). L’écart de revenus est de 2.689 euros: soit 260 euros de différence avec la moyenne nationale. À titre de comparaison, c’est 806 euros de plus que la Sarthe (72), département jugé le moins inégalitaire de France.
Le Var, quant à lui, se situe en 24e position. Entre le Nord (59) et le Vaucluse (84). Les 10 % les plus riches y touchent au moins 3358 euros.
Un quartier de Saint-Tropez dans le top 20
Concernant les communes, les Alpes-Maritimes et le Var échappent au haut du classement national. Mais c’est en utilisant un microscope que le Var se distingue. Ainsi, les écarts se creusent comme l’indique l’Observatoire : « Le quartier le plus inégalitaire de notre pays en termes de revenus est Cadenelle dans l’ouest de Marseille, 8e arrondissement. » Après Paris, Neuilly ou encore Ferney-Voltaire on trouve... Saint-Tropez en neuvième place. Dans la zone est, faut gagner au moins 5 903 euros mensuels pour faire partie des 10 % les plus riches.
C’est donc sans surprise que la commune est, au niveau départemental, qualifiée de plus inégalitaire avec 5.260 euros minimum mensuels pour les plus riches contre 934 euros maximum pour les plus pauvres. Dans le top 3, on trouve Gassin (4966 euros contre 994 euros) et Grimaud (4763 euros contre 956 euros). En bas du classement se trouvent Puget-Ville, Forcalqueiret et Rocbaron qui oscillent entre 3204 euros pour les plus aisés contre 1151 euros pour les moins aisés.
De l’autre côté de l’Esterel, la première place des Alpes-Maritimes est occupée par Saint-Paul-de-Vence (avec 5788 euros par mois pour les plus riches contre 1028 euros maximum pour les plus pauvres), suivie de Villefranche-sur-Mer (5069 euros contre 1015 euros) et d’Èze (5055 euros contre 1042 euros).
Les écarts sont considérablement réduits à Tourrette-Levens, La Trinité et L’Escarène où l’on vit avec une fourchette qui va de 3498 euros à 1042 euros.
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Données Insee, Filosofi.
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Selon l’indice de Gini qui mesure la répartition des revenus à l’intérieur de chaque pays et la compare à une situation d’égalité parfaite.
1 ascenseur sur 4 a plus de 40 ans. Selon ses chiffres, sur le parc français, qui représente plus de 650.000 appareils, 50% des appareils existants sont âgés de plus de 30 ans et un ascenseur sur quatre a plus de 40 ans.
"Maintenir des équipements qui ont parfois 40 ans est un défi unique dit la fédération. Il faut pouvoir trouver les pièces, et certaines sont compliquées à avoir, quand d’autres ne se fabriquent plus."
Entre 80.000 et 200.000 pour changer un ascenseur
Pour les ascensoristes, plutôt que de réparer les vieux appareils, il faudrait les remplacer par des ascenseurs plus modernes et donc plus fiables. Un coût important pour les bailleurs sociaux et les propriétaires.
Selon l’Association des responsables de copropriétés auprès de nos confrères de France info "il faut compter au minimum 80 000 euros pour un immeuble entre quatre et six étages, et s’ils sont plus hauts, les prix peuvent grimper jusqu’à 200.000 euros. À cela, il faut ajouter le contrat de maintenance: autour de 5.000 euros chaque année".
Autre point mis en avant par la fédération: le manque de techniciens formés qui peut aussi expliquer l’allongement des délais d’intervention.
"La nécessité de maintenir et de moderniser l’important parc d’ascenseurs avec une multiplicité de modèles, et l’installation de nouveaux équipements pour répondre aux enjeux urbains des nouvelles métropoles entraînent d’importants besoins de recrutement. La profession prévoit de recruter de 1000 à 1500 personnes par an dans les dix prochaines années, issues des formations spécifiques développées avec les lycées et centres de formation partenaires."
Le vandalisme: 25 à 40 % des pannes
Mais la fédération pointe aussi du doigt les difficultés rencontrées dans des copropriétés dégradées situées dans des quartiers prioritaires, et pour lesquelles, en plus, les charges ne sont pas payées « ce qui compromet la maintenance des appareils ».
Quant au vandalisme sur les ascenseurs, il représente selon la fédération "25 à 40 % des pannes en moyenne et jusqu’à deux tiers des interventions selon le constat des bailleurs eux-mêmes".
L’École nationale des ponts et chaussées a installé sept bornes de recharge pour véhicules électriques sans travaux lourds ni modification de son infrastructure, en s’appuyant sur la solution Eiko de l’entreprise lyonnaise Mob-Energy.
Des solutions de recharge émergent pour éviter les chantiers coûteux et les délais interminables. C’est le cas à l’École nationale des ponts et chaussées, qui a opté pour une station prête à l’emploi en quelques jours seulement.
Une installation rapide et sans génie civil
Située à Champs-sur-Marne, l’école des Ponts cherchait à électrifier une partie de sa flotte de véhicules, dans un contexte de transition écologique accélérée. L’établissement, placé sous la tutelle du ministère de la Transition écologique, devait répondre à une double contrainte : installer rapidement des bornes de recharge, sans modifier profondément l’existant. Comme dans de nombreux sites publics ou campus techniques, la puissance souscrite au réseau est souvent limitée. Ajouter plusieurs points de charge peut nécessiter des travaux d’extension électrique, voire une refonte complète de l’infrastructure. Des interventions longues, coûteuses et souvent incompatibles avec les calendriers budgétaires ou les contraintes d’exploitation.
C’est dans ce contexte qu’intervient Mob-Energy. L’entreprise lyonnaise a développé une solution modulaire baptisée Eiko, qui associe un système de stockage d’énergie à une borne de distribution. Résultat : l’école a pu déployer en moins d’une semaine une station de recharge capable d’alimenter jusqu’à sept véhicules électriques, sans génie civil ni intervention sur le réseau de l’établissement. Le tout a été installé sur le parking extérieur, sans perturber l’activité du site ni bloquer des places pendant plusieurs semaines. Cette rapidité d’exécution constitue l’un des principaux arguments de Mob-Energy auprès des gestionnaires publics.
Un cube énergétique autonome
Le cœur du système est un cube de 50 kWh intégrant des batteries de seconde vie, issues notamment du secteur automobile, comme évoqué dans notre podcast à l’occasion d’une interview de Salim El Houat, CEO de Mob-Energy. Cette énergie est stockée localement, puis redistribuée vers les bornes à la demande. Le cube est relié au réseau par une simple connexion électrique standard, ce qui évite toute opération complexe de raccordement.
Cette approche permet de lisser les appels de puissance et d’éviter les pics de consommation. Elle est particulièrement adaptée aux sites où la puissance disponible est limitée ou difficile à étendre. Autre avantage : les batteries de seconde vie offrent une solution durable et circulaire. Plutôt que d’être recyclées ou mises au rebut, elles sont reconditionnées et intégrées dans une nouvelle application énergétique. De quoi améliorer le bilan carbone de l’installation tout en allongeant la durée de vie de ces composants.
Une démarche inscrite dans la stratégie climat de l’État
L’école participe au concours national CUBE État, qui récompense les bâtiments publics les plus vertueux en matière d’économie d’énergie. En 2024, elle a enregistré une baisse de 17,4 % de sa consommation, un résultat qui lui a valu une médaille d’argent. L’intégration de la recharge électrique fait partie des leviers activés dans cette dynamique. Pour les équipes de l’établissement, cette installation s’inscrit dans une logique globale : réduire l’empreinte environnementale, maîtriser les coûts, et expérimenter des solutions compatibles avec les objectifs fixés par la planification écologique.
Mais au-delà du cas de l’école des Ponts, la solution Eiko vise clairement d’autres segments. Sites publics, collectivités locales, entreprises avec flottes à électrifier… Tous font face à des contraintes similaires : manque de puissance disponible, bâtiments anciens, budgets serrés, besoins croissants en recharge.
Le projet a été présenté lors d’une journée dédiée à l’innovation, organisée par la direction des achats de l’État. L’occasion pour Mob-Energy de montrer que sa technologie peut répondre aux enjeux de transition énergétique des institutions publiques, souvent à la recherche de solutions concrètes, rapides et sans risques.
Avec cette installation, l’École nationale des ponts et chaussées illustre une fois encore sa capacité à expérimenter des solutions techniques innovantes, tout en répondant à des impératifs très concrets. Une station de recharge installée sans tranchées, sans délai et sans surcoût : un scénario que de nombreux établissements publics pourraient bientôt adopter.
Découvrez comment bien gérer la restitution box internet et éviter les pièges qui entraînent des frais cachés.
Alors comment réussir sa restitution box internet ?
Pour éviter tout désagrément lié à la restitution de votre box, quelques précautions simples s’imposent :
Privilégiez les points relais ou La Poste, plus sécurisés en termes de preuve de dépôt.
Photographiez et scannez tous les documents et preuves liés au retour.
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Ces réflexes simples permettront d’éviter une majorité des problèmes rencontrés par les abonnés.
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C’est un bateau classique, mais à l’arrière, on enclenche un jet, explique la Mouginoise. C’est lui qui propulse l’ensemble. Cela permet d’avoir le confort d’un bateau et le côté sportif du jet. Avec la possibilité d’embarquer jusqu’à huit personnes à bord.
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Savoir+
Wave boat, location au port de la Rague à Mandelieu. Rens. 06.83.03.85.47. – 07.62.71.31.54. – Instagram Waveriders 06 – waveriders06@gmail.com
Avec des vidéos visionnés plus de sept millions de fois, l'influenceur azuréen "Mr Compliment" ne cesse de surprendre. Son concept : se filmer à Nice en faisant des compliments à des inconnus. Un élan de bienveillance relayé dans notre émission spéciale "ici ça marche".
En 2020, la société Pollustock installait ses premiers filets anti-déchets à Mandelieu. En cinq ans, une trentaine de ces dispositifs, destinés à empêcher que les macrodéchets n’atteignent la mer, ont été mis en place sur les berges de la Siagne et les plages, accompagnés de quarante paniers couvrant l’intégralité du centre-ville (sur les avaloirs), ainsi que sur la zone industrielle des Tourrades.
Polystyrène, bout de plastique, lingettes… "Un mégot pollue 800 litres d’eau et, à Mandelieu, on en intercepte plusieurs centaines de milliers grâce aux dispositifs. Je vous laisse faire le calcul de ce que nous avons déjà évité comme pollution", s’est réjoui le maire Sébastien Leroy, lors du dernier conseil municipal.
Dans ce combat contre la pollution marine, la Ville a, d’ailleurs, souhaité aller plus loin: "Dans le cadre de la Conférence des Nations Unies sur l’Océan, qui aura prochainement lieu à Nice, nous avons signé un partenariat qui va faire de Mandelieu la première ville de France à intercepter tous les déchets de la terre vers la mer. Une expérimentation de portée nationale, qui est un investissement de près de 500.000 euros, porté essentiellement par ses partenaires."
"Un exemple mondial"
Mandelieu devient ainsi le premier territoire "Zéro déchet de la terre à la mer", "et je ne doute pas qu’elle fera un exemple mondial puisque les déchets en mer sont un problème majeur", complète Sébastien Leroy.
En achevant la couverture totale de la Ville, plus de 200 paniers et déchets seront exploités et 100% de ces filets seront équipés de capteurs volumétriques pour alimenter une plateforme de recueil de données. Objectif: connaître la production de déchets par secteur.
"Tous ces équipements seront équipés de capteurs, qui diront en temps réel à quel moment ils seront remplis et quand est-ce qu’il faudra les vider, détaille le maire. Ce qui nous permettra d’optimiser nos tournées, de détecter avant les intempéries les points à surveiller…"
Le déploiement de ce dispositif est envisagé pour juin, après une phase d’études d’implantation des équipements. Une avancée majeure pour le maire: "On peut en être fier, et nous ferons tout pour que Mandelieu continue d’être à la pointe de ce combat, qui est essentiel."
autre article en mai 2025
https://www.nicematin.com/environnement/-la-protection-de-la-mer-est-une-obsession-a-cannes-des-paniers-anti-dechets-pour-enfin-capter-les-detritus-qui-avant-finissaient-en-mer-988613
extrait "Au prix d’environ 500 euros par panier d’une capacité de 30 litres – sans compter l’entretien régulier et le détecteur de niveau, conçu pour éviter les embâcles –, ce sont des investissements "importants" que se permet Cannes Lérins. "L’environnement est une cause prioritaire, si importante qu’elle ne mérite ni effets d’annonce ni postures hypocrites, lâche le président. La protection de la Méditerranée est une obsession de longue date pour moi." Une "obsession" qui devrait se poursuivre avec l’installation de futurs paniers "tout le long de la Croisette"."
C’est une première en France (1) et on la doit au Dr Caroline Giordana, responsable du Centre expert parkinson (Unité des pathologies du mouvement), à l’hôpital Pasteur 2 à Nice. Il y a quelques semaines, la neurologue réglait un stimulateur cérébral implanté chez un patient parkinsonien, tranquillement installé sur son canapé… en Corse! Un progrès majeur pour le suivi des (nombreuses) personnes qui résident à distance d’un centre expert, et ont en commun d’avoir bénéficié de cette technique désormais courante: la stimulation cérébrale profonde.
"Elle consiste à implanter des électrodes dans le cerveau, reliées à un stimulateur placé sous la peau, un peu à la manière d’un pacemaker, vulgarise la spécialiste. Sauf qu’ici, les électrodes ne stimulent pas le cœur, mais des zones cérébrales ciblées. Ce stimulateur est entièrement paramétrable: on peut orienter le courant électrique (vers le haut, le bas, autour), ajuster son amplitude, la fréquence des impulsions… Ce sont des stimulations répétitives, et donc de nombreux paramètres peuvent être adaptés pour optimiser l’efficacité de cette approche." Problème: cet objectif n’est parfois atteint qu’au bout de trois, voire six mois, après de nombreux réajustements. "Les patients opérés doivent donc être revus régulièrement en consultation. Pour certains, une visite mensuelle suffit. Pour d’autres, des réglages tous les quinze jours sont nécessaires. Cela engendre de nombreux déplacements à l’hôpital."
Grâce à la plateforme Neurosphère Virtual Clinic, ces déplacements longs et coûteux pour les patients les plus éloignés pourront désormais être évités. "Ce système, révolutionnaire, permet une prise de contrôle complète du stimulateur à distance, par le médecin. Grâce à une tablette et une webcam, une vraie téléconsultation est réalisée: le professionnel voit le patient, peut observer les symptômes (comme des tremblements), et ajuster les réglages en temps réel, comme s’il était physiquement à ses côtés."
Déjà utilisé aux États-Unis depuis deux à trois ans, le dispositif n’est autorisé que depuis 2025 en France. "Les questions de sécurité et de protection des données ont nécessité des validations par les autorités nationales et locales, ainsi que par les comités d’éthique hospitaliers."
Depuis le premier patient corse, deux autres ont pu bénéficier de cette solution. "Éviter des déplacements répétés a changé leur quotidien, se réjouit le Dr Giordana. La télémédecine est ici une réponse particulièrement adaptée à l’éloignement géographique."
En pratique
Lors d’une séance de réglage, c’est le patient qui initie la connexion, depuis son domicile, via le Wi-Fi. "Il utilise sa télécommande spécifique, se connecte à son stimulateur, puis m’autorise à intervenir, détaille le Dr Giordana. Ce n’est qu’après son accord que je peux me connecter. Le dispositif est très sécurisé. Je ne peux me connecter qu’aux stimulateurs des patients dont je suis le médecin référent; le compte du patient doit être relié au mien. "
- Pour le moment, seuls deux centres en France l’utilisent: le centre expert niçois et la Fondation Rothschild à Paris.
Sous nos yeux. Le long des côtes méditerranéennes, de l’Italie au département du Var, en passant par la Côte d’Azur et Monaco et en englobant la Corse. C’est l’aire de Pelagos, grande comme l’Autriche (87 500 km2), instaurée en 1999 par un accord international entre la France, l’Italie et Monaco. Elle tente depuis plus de 20 ans, non sans mal, d’harmoniser la cohabitation entre humains et cétacés.
Une concentration unique au monde de cétacés
Parce que cela a du sens. Ce sanctuaire marin est l’une des zones du bassin méditerranéen où les populations de cétacés sont les plus abondantes au monde. Et l’activité humaine toute aussi présente. Et pesante parfois aussi pour ces animaux marins.
On y observe notamment le rorqual commun, deuxième plus grand animal sur notre planète, classé comme étant en danger en Méditerranée par l’Union internationale pour la conservation de la nature. Mais aussi plusieurs espèces de dauphins et des cachalots.
« C’était dans les années 1980-1990, à cette époque il y avait beaucoup de captures accidentelles de dauphins dans les filets de pêcheurs qui évoluaient dans cette zone, raconte Costanza Favilli qui est la secrétaire exécutive de l’Accord Pelagos depuis 2019. C’était le signe d’une très grande biodiversité qui n’était pas protégée. Les ONG, comme Green Peace et WWF (World wildlife fund - Fonds mondial pour la nature), ont alors lancé un appel aux États. L’Italie, la France et Monaco y ont répondu et ont scellé l’accord international. C’est un des plus gros défis de conservation des cétacés jamais lancé en Méditerranée. »
Le risque de collisions avec les bateaux est très élevé
Vingt ans plus tard, si des progrès ont été obtenus, l’accord n’a pas tenu toutes ses promesses. À cause du trafic maritime qui s’intensifie au large de nos côtes, la tranquillité de ces cétacés est menacée et les risques de collisions avec un navire très élevés.
Selon l’ONG WWF France qui a joué un rôle fondamental dans la création de ce sanctuaire et qui en suit l’évolution depuis sa création, l’intensité du trafic maritime est telle sur cette zone que le risque de collision est 3,25 fois plus élevé qu’ailleurs en Méditerranée qui concentre déjà le quart du trafic maritime mondial.
« Ici, le trafic maritime double tous les 20 ans. Cette très forte croissance est un des principaux obstacles à la conservation des grands cétacés dans le Pelagos, livre l’ONG. Dans une étude basée sur le trafic réel des navires et la distribution moyenne des cétacés, il a été estimé qu’un cétacé se trouvait sur la route d’un navire 3 520 fois par an… »
"Il manque un cadre réglementaire"
Face à cette menace, le sanctuaire Pelagos a permis de mettre en place le système REPCET. Ce logiciel permet à chaque navire équipé de renseigner, et d’être renseigné, sur la présence de cétacés sur sa route. Mais ce dernier repose sur l’observation humaine, ce qui limite ses performances. Et pas tous les navires en sont équipés. « Il faut maintenant de nouveaux développements technologiques. Et surtout un cadre réglementaire approprié », note WWF.
« C’est une première étape mais c’est insuffisant », déplore aussi François Sarano, océanographe et ancien chef d’expédition du commandant Cousteau. Ce combat contre les collisions c’est aussi le sien. Il le porte au travers de son association Longitude 181.
« C’est quoi un sanctuaire ?, interroge-t-il. C’est un lieu sacré et tous ceux qui s’y réfugient doivent y être en sécurité et protégés de toutes agressions. Et ce n’est pas le cas dans le Pelagos, alerte avec force le scientifique. C’est à nous humains d’ajuster notre relation à eux. Et cela doit passer par une vitesse réduite à 10 nœuds dans la bande des 12 milles pour les bateaux de plus 10 mètres. Et ça concerne aussi la grande plaisance », insiste François Sarano.
Une équation difficile à résoudre reconnaît néanmoins le docteur en océanologie : « Peut-on mettre en balance ce monde du vivant et ce que représente ici en termes de marché le trafic maritime, et notamment celui de la grande plaisance ? Je m’interroge sur les moyens qui s’offrent au sanctuaire pour le faire. »
Car c’est bien là le problème. Le sanctuaire n’a pas toutes les cartes en main pour mener à bien sa mission de protection. « En termes de réglementation l’accord Pelagos reste léger ».
La création d’une ZMPV (Zone Maritime Particulièrement Vulnérable): un espoir
Sur ce point, en juillet 2023, un objectif majeur a été atteint avec la création d’une Zone Maritime Particulièrement Vulnérable (ZMPV) dans le nord-ouest de la Méditerranée, donc là où se trouve le sanctuaire Pelagos. Et les recommandations y afférentes ont été adoptées au sein de l’Organisation Maritime Internationale.
Elles portent sur le maintien d’une distance de sécurité appropriée, sur la réduction volontaire de la vitesse en cas d’observation de mammifères marins à proximité, ainsi que sur l’obligation de signaler leur emplacement et les éventuelles collisions aux autorités côtières désignées.
« À ce jour c’est le seul outil juridique qui permette de contraindre le trafic maritime international à des mesures environnementales, explique WWF. Mais ce n’est qu’une première étape, il faut maintenant doter ce cadre juridique de mesures réglementaires qui pourront limiter efficacement les collisions. Cela va encore demander quelques efforts aux États signataires de cet accord… »
Combien de cétacés dans le sanctuaire ?
Il n’y a pas de chiffres et d’évolution « officiellement gravés dans le marbre » concernant le nombre de cétacés dans le sanctuaire Pelagos.
« Il faut bien garder en tête que le sanctuaire est ouvert et que les cétacés bougent, parfois migrent, et s’échangent avec le reste de la Méditerranée dans son ensemble, livre Adrien Gannier, docteur vétérinaire et membre du Groupe de Recherche sur les Cétacés. Mais nous avons quelques ordres de grandeur illustratifs et quelques tendances qui sont issues de nos campagnes ou de celles de nos collègues. »
Cachalot commun : quelques dizaines à quelques centaines en été dans le sanctuaire (1 à 2 milliers en Méditerranée) : en augmentation.
Dauphin commun : quelques centaines dans le sanctuaire (plus d’une centaine de milliers en Méditerranée) : en augmentation.
Dauphin de Risso : plusieurs centaines dans le sanctuaire (plusieurs milliers en Méditerranée) : en diminution.
Globicéphale noir : plusieurs centaines en été dans le sanctuaire (plusieurs milliers en Méditerranée occidentale) : en diminution.
Ziphius de Cuvier : plusieurs centaines dans le sanctuaire (plusieurs milliers en Méditerranée) : pas de tendance discernable.
Rorqual commun : entre 500 et 1 000 en été dans le sanctuaire (plusieurs milliers en Méditerranée occidentale) : en diminution
Grand dauphin : quelques milliers dans le sanctuaire (plusieurs dizaines de milliers en Méditerranée) : en augmentation.
Dauphin bleu et blanc : plusieurs dizaines de milliers dans le sanctuaire (plusieurs centaines de milliers en Méditerranée) : pas de tendance discernable.
François Sarano : "Rendre obligatoire la vitesse de 10 nœuds pour des bateaux de plus de 10 mètres"
Que représentent dans le sanctuaire Pelagos les collisions dont sont victimes les grands cétacés ?
François Sarano (océanographe et ancien chef d’expédition du commandant Cousteau) : « Dans le sanctuaire, 15 % des cachalots que nous observons présentent des entailles à cause des hélices des navires ou sont déformés par les collisions qu’ils ne peuvent pas éviter parce qu’ils dorment en surface ou qu’ils viennent y respirer. Et puis il y a tous les cétacés morts qui sont éventrés et qui sombrent sans être vus. C’est la première cause de mortalité non naturelle chez ces grands mammifères marins. On estime à plus de 20 % le nombre de baleines et cachalots retrouvés morts après une collision. »
Comment les éviter ?
« Il faut réduire la vitesse des navires de plus de 10 mètres à 10 nœuds. À cette vitesse, les grands cétacés ont une chance d’anticiper les chocs. Mais ici on voit trop de bateaux de plaisance de trente mètres qui filent à 30 nœuds. Cette vitesse de 10 nœuds doit être rendue obligatoire, au moins dans les zones qu’affectionnent ces mammifères marins, c’est-à-dire dans la bande des 15 milles (24 kilomètres) devant Nice, Monaco, Hyères. Il faut oser prendre cette mesure radicale. »
Le volet prévention est aussi essentiel...
« Oui. C’est d’ailleurs là-dessus que se fonde pour l’instant l’accord international qui a contribué à la création du sanctuaire. Il faut communiquer sur l’existence de ce sanctuaire, il y a tant de navigateurs qui l’ignorent encore. Il faut que ses frontières apparaissent sur tous les logiciels de navigation, toutes les cartes… À ce titre, le conseil départemental des Alpes-Maritimes, avec la commune de Villefranche-sur-Mer, vient d’installer au port, devant la rade, un grand panneau pour indiquer que nous sommes dans le sanctuaire. Et les recommandations qui s’y appliquent pour les usagers. C’est je crois une première dans les Alpes-Maritimes. Il faut continuer ce genre d’initiatives. Et que plus d’élus locaux s’impliquent dans la mise en œuvre du Pelagos.»
Quelles sont les autres recommandations pour les usagers de la mer ?
« Quand on a la chance d’observer une des espèces qui vit dans le Pelagos, et ça arrive tous les jours, on ne s’en approche pas à moins de 100 mètres pour ne pas la perturber. On fait attention aussi à ses déchets. Même les plus petits peuvent avoir des conséquences sur la faune marine. Et bien sûr on évite les fuites d’hydrocarbures… Enfin, la pollution est aussi sonore : dans le milieu marin les sons se propagent vite et loin. Et l’excès de bruit gêne considérablement les espèces marines. Tout cela a déjà été dit. Depuis des décennies. Il est peut-être temps maintenant d’aller au-delà de la simple recommandation. »
Le rôle primordial des collectivités locales
Aujourd’hui, 42 municipalités françaises (dans les Alpes-Maritimes, le Var et en Corse), plus la principauté de Monaco et plusieurs communes littorales italiennes de Ligurie, Toscane et Sardaigne, ont signé la charte de l’Accord Pelagos.
Cette charte est là pour donner la philosophie et proposer les outils : charge ensuite aux communes de les appliquer. À noter aussi que la Métropole niçoise, ainsi que l’agglo Cannes-Pays de Lerins ont aussi adhéré à la charte.
De son côté, le département des Alpes-Maritimes ambitionne aussi de mettre sa pierre à cette œuvre collective qu’est le sanctuaire Pelagos. Il vient de rejoindre le Consortium Pelagos, une nouvelle instance de coordination initiée par la Fondation Prince Albert II de Monaco. L’objectif : donner une nouvelle impulsion nécessaire au sanctuaire en renforçant la coopération, la gouvernance et l’efficacité des actions de protection sur le terrain.
En parallèle, le Département a mis en place « des mesures engagées et concrètes ». Un nouveau parc maritime départemental, le 2e après celui de Théoule, va voir le jour du côté de Roquebrune-Cap-Martin : « L’étude est en cours, en lien avec les autorités françaises et locales, afin d’envisager une ouverture pendant l’été au plus tard en septembre », précise le président Charles Ange Ginésy.
Enfin, un espace dédié à la valorisation des activités maritimes (dédié à l’apnée) et à la sensibilisation va être créé par le conseil départemental à Villefranche-sur-Mer. « Ce sera un lieu fédérateur, ajoute Charles Ange Ginésy. Il accueillera des associations qui portent le message d’une pratique durable et respectueuse du milieu marin. En mémoire à un grand amoureux de la mer et apnéiste qui nous a tragiquement quittés il y a 18 ans, il portera le nom de l’Espace Loïc Leferme. »
Un petit sar qui se fait croquer par de plus grosses espèces, mais qui perd de sa vulnérabilité en vivant en bancs. Voilà comment Fabrice Bernard, délégué aux relations internationales au Conservatoire du littoral, présente le pataclet. Un poisson donc, mais aussi une toute jeune association, créée avec la CCI Aix-Marseille-Provence (AMP).
"Pour que de petites entreprises puissent permettre à de petites structures du territoire de concrétiser de petits projets à impact, nécessitant 2.000 à 15.000 euros, une aide matérielle ou la mise à disposition de compétences, résume Fabrice Bernard. Il y a 146.000 entreprises dans la métropole Aix-Marseille, si quelques centaines s’engagent à verser ne serait-ce que 50 euros par mois, ça peut faire de grandes rivières."
Car l’entreprise peut soit soutenir un projet, soit participer mensuellement au financement de la "nurserie" de projets mis en avant par Pataclet. Eau, énergie, gestion de l’eau douce, des déchets, restauration de sites marins et côtiers…
Une vingtaine d’initiatives dans la région
Une vingtaine d’initiatives concrètes concernant des espaces naturels sont aujourd’hui recensées dans la région Provence-Alpes- Côte d’Azur.
Six bénéficient même déjà d’une visibilité sur le site pataclet.org, en cours d’enrichissement (voir ci-contre). La plupart sont dans le Var et les Alpes-Maritimes: sur l’île du Grand Rouveau, au Domaine du Rayol ou encore sur l’île Saint-Honorat.
"La priorité de l’état n’est pas la protection de la nature, explicite le délégué du Conservatoire du littoral. Ça l’est de moins en moins. Et on ne peut pas dépendre de quelques millionnaires versatiles. On a donc fait le choix de se tourner vers de petites entreprises et de les orienter vers des structures à proximité, qui sont plus flexibles et adaptables que de grandes ONG et sont éligibles à des financements différents." Un mode de fonctionnement rapprochant "deux mondes qui s’ignorent". Et répondant à une demande des entreprises.
"Souvent les PME cherchent à faire du mécénat mais ne savent pas comment s’y prendre, résume Olivier Cèbe, élu CCI AMP en charge de Pataclet. L’une d’elles, par exemple, nous avait fait savoir, lors de précédentes réunions, qu’elle pouvait mettre à disposition des engins de travaux publics pour nettoyer ou dépolluer des plages. C’est ce genre de démarche qui nous a inspiré Pataclet. Le Conservatoire connaît très bien les associations et ONG, et nous avons un réseau d’entreprises potentiellement mécènes. Pour elles, c’est un outil de RSE [Responsabilité sociétale des entreprises, ndlr] clé en main puisqu’on les accompagne."
C’est ainsi que la société Bronzo Perasso a soutenu un premier projet, sur la Côte bleue, dans les Bouches-du-Rhône. Elle permet à Lou Bonheur de créer une petite mare artificielle destinée à attirer les pollinisateurs sur sa ferme agroécologique.
Illustration parfaite de cette idée des petits ruisseaux qui font de grandes rivières. Et "comme le pataclet va où il veut, le projet pourrait lui aussi aller plus loin, en Corse notamment, glisse Olivier Cèbe. Il pourrait s’étendre à d’autres CCI."
Après avoir été durant quelques années en "semi-léthargie", dixit son président Jean-Pierre Mascarelli, la Fondation Sophia Antipolis a fait son grand retour en 2023. Depuis, elle monte en puissance et a repris son rôle de faire rayonner la technopole et ses valeurs en France comme à l’étranger…
C’est le message qui a été passé lors du conseil d’administration qui s’est déroulé mercredi 2 avril avec, pour la première fois, un collège de mécènes qui s’est rajouté à ceux des fondateurs, institutionnels et personnalités qualifiées. "Le premier avec trois administrateurs (SAP Labs France, Travel Planet et le Groupe Courtin) représentant le collège des mécènes, conformément aux statuts", explique Philippe Servetti, son directeur général.
"La raison d’être de la Fondation qui est reconnue d’utilité publique, reprend Jean-Pierre Mascarelli, est la promotion de la marque Sophia Antipolis, de son modèle de développement singulier (fertilisation croisée, excellence scientifique…) et son positionnement Tech for Humanity."
Implantation d’entreprises exogènes
Preuve de ce come-back gagnant, l’installation l’an dernier de 17 entreprises comme l’Américain Kyndryl, expert en infogérance, et ses 115 collaborateurs ou encore Onepoint, la spécialiste de la transformation numérique des entreprises (30 emplois) et la proptech SaaS Office (100 postes)… Pour attirer des talents, la Fondation a travaillé sa marque employeur Sophia Welcomes Talents, via notamment des campagnes digitales, un Campus Tour, un accord avec le MIT pour recruter des stagiaires.
Mais la grande satisfaction des deux dirigeants est la sélection de Sophia Antipolis pour accueillir en 2026 le congrès annuel du réseau IASP (International Association of Science Parks), le réseau mondial rassemblant 400 parcs scientifiques. Et ce, "face à des compétiteurs de taille, Dhahran en Arabie Saoudite et Edmonton au Canada", souligne Philippe Servetti qui, avec son équipe de six collaborateurs, a travaillé la nouvelle feuille de route de la Fondation.
Des partenariats ont d’ailleurs été signés avec le parc technologique américain Research Triangle Park, Here East de Londres ou tout récemment, lors du MIPIM, avec l’Island Technopark Science City de l’université d’Islande qui devrait créer des synergies dans les énergies renouvelables et la clean tech. "Le but étant que tous les acteurs de Sophia Antipolis en profitent", insiste le dirigeant de la Fondation. "Nous sommes là pour accompagner les entreprises et les salariés", renchérit Jean-Pierre Mascarelli.
Projets structurants
Pour mener de telles actions, il faut des moyens supplémentaires que la Fondation a également trouvé 17 mécènes privés… Regroupés au sein d’un club, "ils partagent nos valeurs en faveur de l’intérêt général et soutiennent les projets structurants." Au nombre desquels le Pôle Alpha, le Bio-incubateur avec le Génopole de Paris, l’extension du campus Pierre-Laffitte de l’École des mines de Paris, mais aussi la création de chaires industrielles. Sans oublier la culture et le patrimoine "pour étudier comment la Fondation peut être mêlée à ce rapprochement entre la création artistique, la culture et l’IA".
Autant de points de développement sur lequel elle continuera à plancher en 2025.
Dans un univers en perpétuelle évolution, notre cerveau est constamment sollicité pour prendre des décisions, des plus anodines aux plus cruciales. Mais comment cet organe fascinant parvient-il à démêler l’écheveau des possibilités qui s’offrent à lui?
Le Dr Thomas Lorivel, ingénieur de recherche à l’Institut de pharmacologie moléculaire et cellulaire (IPMC-CNRS, Université Côte d’Azur), nous guide à travers les méandres de ce processus complexe, révélant les mécanismes subtils qui sous-tendent nos choix quotidiens.
- L’analyse inconsciente, maître d’œuvre silencieux
Une grande partie de nos décisions sont prises de manière inconsciente, notamment lorsqu’il s’agit de traiter rapidement les informations perceptives, liées à nos cinq sens.
"Le cerveau analyse continuellement et rapidement les détails spécifiques des stimuli, comme la couleur ou la forme des objets, un bruit ou une odeur. Cette phase se déroule sans que nous en ayons conscience et permet un traitement efficace d’une très grande quantité d’informations."
Ainsi, le cerveau filtre ces données sensorielles, ne laissant émerger à notre conscience que les éléments les plus pertinents. "Ce n’est que face à des situations particulièrement complexes ou ambiguës que nous prenons pleinement conscience du processus de décision en cours, notre attention étant alors sollicitée pour résoudre des problèmes qui nécessitent une réflexion plus approfondie."
- L’héritage génétique et l’empreinte de l’expérience
La prise de décision est souvent un mystère, même pour soi-même. Deux personnes confrontées à la même situation peuvent prendre des décisions radicalement différentes.
Cette disparité soulève une question fondamentale: qu’est ce qui guide nos décisions? "Nos choix résultent d’une interaction complexe entre de nombreux facteurs. Notre patrimoine génétique et notre vécu personnel forment le socle de ce processus, façonnant notre personnalité et notre approche décisionnelle. L’environnement, la mémoire et les émotions jouent également un rôle crucial, modulant l’expression de nos gènes et enrichissant notre répertoire de réponses face aux défis".
- La complexité des choix dans un monde incertain
Pourquoi faisons-nous parfois des erreurs dans nos choix? "Face à des décisions majeures, comme un changement de carrière ou un déménagement, notre cerveau simplifie et synthétise de nombreux facteurs, et il évalue des probabilités. Cette simplification, bien que nécessaire, peut conduire à des erreurs d’évaluation, particulièrement dans des situations où les enjeux sont importants mais le temps de réflexion limité."
Le biais de confirmation est l’un des mécanismes cognitifs qui influencent fortement ce processus. Il pousse notre cerveau à privilégier les informations qui confirment nos croyances préexistantes, tout en minimisant celles qui les contredisent.
Par exemple, une personne envisageant d’acheter une certaine voiture peut soudainement la remarquer partout, interprétant cela comme une validation de son choix.
"Ce raccourci mental, bien qu’utile pour traiter rapidement des informations complexes, peut limiter notre objectivité et conduire à des erreurs de jugement."
- Savoir prendre des décisions, ça se travaille
La prise de décision s’améliore avec la pratique. "Plus on décide, plus le processus devient fluide. Il est essentiel de s’exercer régulièrement pour que le cerveau apprenne de ses erreurs et s’adapte."
Le stress peut entraver ce processus, il est donc préférable d’être reposé lorsqu’on fait face à des choix importants. " Les personnes anxieuses, qui ont souvent une intolérance à l’incertitude, peuvent briser ce cycle en s’exposant progressivement à des situations incertaines. Cela permet au cerveau de développer sa flexibilité cognitive, rendant les futures confrontations moins angoissantes."
Une machinerie complexe
Lorsqu’une décision doit être prise, le cerveau analyse la situation en s’appuyant sur des indices de l’environnement, qu’il associe à des récompenses ou à des pertes. Deux circuits spécialisés entrent en jeu: le circuit de la récompense, activé par la dopamine et la motivation, et le circuit du risque, impliquant l’amygdale.
"Ces circuits envoient des signaux contradictoires, et des structures supérieures du cerveau les mettent en balance pour choisir la conduite à adopter. Finalement, la décision dépend du rapport entre plaisir et risque perçu."
Depuis quelques années, le troc est devenu un système très prisé pour ceux qui souhaitent renouveler leur garde-robe sans débourser un centime.
Un club qui ferme, mais un concept qui perdure
Il y a quelques années, nous avions fait la connaissance d'une boutique de troc à Nice : Le Club des Simone, dont le principe consistait tout simplement à récupérer des vêtements d'occasion en échange de ceux qu'on ne porte plus.
Une mauvaise nouvelle cependant, puisque faute de rentabilité, le "Club" a fermé ses portes. Mais pour ses clients, hors de question d'abandonner le principe. C'est le cas de Sandie Crayne, qui propose aujourd'hui des événements mensuels pour continuer le troc de vêtements.
Tout se fait au Restaurant Alter Natives, à Nice, rue Pierre Devoluy.
Pour 5€ d'adhésion seulement, vous pouvez donc procéder aux échanges de différents habits en bon état.
Les prochaines dates d’événement, de 11h à 17h sont :
Samedi 5 avril
Samedi 17 mai
Samedi 14 juin
La construction du réseau thermique marin "Énergie marine Cannes Croisette", c’est parti! Depuis quelques jours, le secteur Est du boulevard de la Croisette est le théâtre des débuts d’une opération qui "vise à alimenter en chaud et en froid de nombreux bâtiments publics et privés du secteur Croisette mais aussi des secteurs Est et centre-ville cannois grâce à de l’énergie décarbonée et renouvelable", a exposé le Pays de Lérins, lors du dernier conseil d’agglomération.
Concrètement, le projet, porté par l’intercommunalité et réalisé par le délégataire Engie, va utiliser la mer comme ressource énergétique. L’un des objectifs est notamment de permettre aux abonnés de bénéficier "d’un prix stable et protecteur de leur pouvoir d’achat", promet la communauté d’agglomération Cannes Pays de Lérins.
"Garantir la stabilité du prix de l’abonnement"
"Notre Agglomération mène une stratégie concrète de développement durable pour réduire l’empreinte carbone générée par les activités économiques et de transport, œuvrer à l’indépendance énergétique de notre bassin de vie et garantir la stabilité du prix à l’abonné", commente David Lisnard, maire de Cannes et président de l’agglomération Cannes Pays de Lérins. Qui rappelle aussi qu’en 2024, cette dernière a "attribué deux délégations de service public pour la réalisation d’une chaufferie biomasse et d’un réseau thermique qui réutilise les eaux d’égout traitées de la station d’épuration". Le chantier sur la Croisette intervient dans le cadre d’une "triple volonté intercommunale et municipale cannoise" qui a pour but le développement des " énergies renouvelables pour renforcer l’indépendance énergétique tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre du bassin de vie cannois", l’accès à "une énergie durable, stable et bon marché" et l’embellissement couplé à une rénovation du centre-ville cannois.
Le réseau d’énergie marine devait être déployé à la fin de l’année 2026. Il devrait permettre "à 109 bâtiments dont 17hôtels de répondre à leurs besoins énergétiques de façon durable".
L’association Goya (pour Gestes oreilles yeux amour) a organisé son assemblée générale au début du mois de février. Une période qui coïncide aux vingt ans de la loi Handicap (loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances). L’occasion pour son président Jean-Jacques Pellegrini ...
Association Gestes oreilles yeux amour, rens.: assoc.goya@laposte.net ou par SMS au 07.60.47.14.02.
Après une série de nouveaux modèles hybrides, MG repartira à la conquête du marché de l'électrique en Europe avec la berline MG2 EV.
Dans quelques jours, le constructeur présentera la version européenne de son SUV ES5, remplaçant du ZS EV. Un événement qui pourrait s’accompagner d’une surprise, puisque MG vient de montrer en Chine la première photo d’un autre modèle électrique taillé pour l’Europe.
Déjà surnommée MG 2, cette nouvelle petite berline électrique a un gabarit similaire à celui de la MG 3. Elle proposera néanmoins un compartiment avant plus compact au bénéfice de l’habitabilité, et un style à la fois plus moderne que la 3 et plus consensuel que la 4.
Reprenant la plateforme de la MG 4, sa gamme sera assez logiquement déclinée avec des batteries et moteurs moins généreux. On pourrait retrouver en version haute la batterie LFP 50 kWh avec moteur de 125 kW.
Mais une configuration plus mesurée (autour de 40 kWh et moins de 100 kW) permettra une tarification plus agressive. Sur ce chapitre, elle est attendue entre 20 000 et 25 000 €.
L’effervescence est là. Dès la porte franchie du Basilic, le restaurant qui s’abrite sous l’ancienne halle du marché à Rocheville. Ambiance partage et convivialité. Sur de grandes tables au hasard du placement, ou bien sur de plus petites en mode intime, on mange et on se mélange. Les primeurs ont hélas déserté cette structure à l’architecture soignée, de style steampunk. Mais Fred Vacherié a su ressusciter la belle endormie et semble déjà avoir gagné son pari.
Deux mois et demi de travaux auront suffi pour redonner une âme à cet édifice fantôme, qui se remplit désormais de vie et d’envies. On dirait le Sud, à Rocheville? Des mosaïques colorées, des plantes aromatiques et des agrumes apportent la touche déco dans cette grande salle avec vue sur la cuisine ouverte. Sans compter ce scooter triporteur, symbole de douce villégiature, qui trône dès l’entrée.
Le slogan de la hall: "J’ai faim, je viens"
Sur les côtés, de l’épicerie fine (sardines, terrines, vins…) parce qu’en dehors du grand rush à l’heure du déjeuner, le slogan de l’établissement, c’est: "J’ai faim, je viens" à n’importe quelle heure de la journée jusqu’à 18h (en attendant les prolongations en soirée cet été). Façon de cultiver aussi le grignotage, au sens large…
Ce midi-là, le maire Yves Pigrenet est là. Mais aussi un ancien journaliste. Et puis un ouvrier de chantier. Et puis ce chef d’entreprise. Et puis une famille. Et puis des amis. Et puis ces amoureux. Et puis cette retraitée qui habite le quartier. Et puis ces habitués, qui se rendaient déjà à Racine dans le vieux Cannet ou au Cabanon sur le boulevard du Midi à Cannes, parce qu’ils savaient bénéficier de la "garantie" Fred Vacherié.
Mais le restaurateur, qui se dit avant tout "aubergiste", est particulièrement fier de son nouveau bébé, alors qu’on lui promettait l’impossible sur cette place parfois mal fréquentée. "Mon idée ici, c’était de respecter l’ADN d’un marché, pour refaire le lien entre les gens, créer une cantine populaire au sens noble du terme, sourit le Cannettan aux origines basques. Le Basilic se veut un lieu de rassemblement, un point de ralliement pour le tissu local et je suis ravi de voir que ça marche."
Cuisine goûteuse, simple, raffinée, mais à prix serrés!
Un espace d’échanges, mais aussi un temple gourmand. Car le plaisir est aussi avant tout dans les assiettes. Cuisine simple mais raffinée, pour petite faim ou ventre affamé. La pissaladière aux anchois extra ou les calamars frits se croquent allègrement en entrée. Les rigatonis aux boulettes de la mama ou la joue de cochon en sauce et polenta font consistance, alors que le tiramisu aux poires épicées et la salade d’orange sont idéals pour la note sucrée. Et puis le four à pizza, qui tourne à plein régime pour les tifosis. Toute une carte variée de produits frais, sans chichi, mais toujours à très bon rapport qualité-prix. Car Fred a le bon goût… des autres aussi. " Dans un endroit comme celui-là, on voulait vraiment démocratiser la restauration avec une tarification la plus serrée possible, même si c’est un peu à contre-courant de ce qui se fait ailleurs, revendique même l’intéressé. Avec le flux, on veut prouver que c’est possible, car l’humain compte aussi et notre offre doit s’adapter à tous les porte-monnaie."
Service de livraison "maison"
Et pour les plus timides, les agoraphobes ou ceux qui, ce jour-là, préfèrent rester pénards sur leur canapé, il y a Méson à l’autre extrémité de la salle. Un service traiteur de plats à emporter sur place ou en livraison à domicile, via les propres livreurs de l’enseigne. "Vu qu’on mitonne bien tous nos plats maison, on voulait être sûr qu’ils sont conditionnés et livrés comme il faut, justifie Fred, qui propose les incontournables pizzas et burgers, mais aussi un tartare de bœuf ou une bavette à l’échalote, un tajine végétarien ou un filet de dorade, à déguster chez soi comme au resto! « Je crois que nous sommes les premiers à proposer une telle offre diversifiée sur le bassin cannois", se réjouit Fred, omniprésent aux fourneaux.
Une nouvelle histoire qui s’écrit aussi avec la complicité de Marlo, l’ancien patron d’Oguste burger, désormais entré dans la galaxie Vacherié, sous le sceau de l’amitié.
Basilic ou Méson, une halle désormais habitée, qui apporte tout son écot au renouveau du quartier.
La halle gourmande est ouverte tous les jours sauf le dimanche.
"Tout au long de l’année, on les ramasse au large", se désole Sophie L. Dans le viseur de cette Niçoise préoccupée par la défense de la faune et de l’environnement? Les ballons à l’hélium.
Depuis une vingtaine d’années, la plaisancière navigue entre le Cap d’Antibes et le Cap Ferrat. Et sa pêche s’avère loin d’être miraculeuse: "C’est un fléau. On parvient même à distinguer les plus récents des plus anciens. À force ils perdent leur couleur, la peinture toxique fond au soleil. Certains se gorgent d’eau et sont entraînés dans les fonds. C’est une pollution supplémentaire avec des matériaux non biodégradables."
Un ajout de plastique - majoritairement du mylar, un dérivé du polyester - dans la Méditerranée qui représente une menace pour les organismes vivants.
"Cela peut ressembler à des méduses, les tortues peuvent les ingérer et en mourir par exemple." Occlusion intestinale, étouffement… "On trouve aussi des oiseaux empêtrés dans les fils."
"Les lâchers de ballons sont interdits…"
Un scénario des plus funestes avec des ballons qui prennent l’allure d’animaux marins: "On en trouve en forme de dauphin… Vous voyez l’horreur de la chose?" Dramatiquement cynique.
"Le phénomène n’est pas nouveau", argumente celle qui a déjà lancé l’alerte en 2011 lors du Carnaval sur la thématique "Roi de la Méditerranée". Alors avec cette édition "Roi des Océans" et la troisième conférence des Nations unies sur l’Océan accueillie en juin à Nice, le paradoxe l’interpelle d’autant plus.
"Les lâchers de ballons sont interdits, ce qui est une très bonne chose", relève la Niçoise qui s’interroge: "Sauf que le nombre de ces ballons vendus et lâchés dans les airs dépasse très largement un seul lâcher de ballons…" Elle a d’ailleurs écrit au maire de Nice Christian Estrosi à ce sujet pour réclamer l’interdiction de vente ambulante de ces produits.
Plus de vente de plastique dans l’espace public
Contactée, la Ville de Nice indique que "lors de Carnaval, la vente d’articles de fête en mode ambulatoire est strictement réglementée à l’intérieure de l’enceinte. La vente d’articles en plastique est interdite: ballons de baudruche à usage unique (hélium), confettis, paillettes, gobelets, verres et assiettes, couverts, bâtonnets mélangeurs, piques et pailles jetables, ainsi que les récipients en polystyrène expansé". La collectivité rappelle ses engagements en faveur de l’environnement, comme le bannissement du plastique "de tous ses marchés publics et manifestations" et le respect de "la charte éco-manifestation métropolitaine via le déploiement d’actions ciblées: communication respectueuse de l’environnement, mobilité propre, prévention des déchets, économie des ressources, achats responsables, actions solidaires". Et annonce qu’une charte zéro plastique sera soumise au vote lors du prochain conseil municipal. Un document qui interdit "l’utilisation de plastique pour toutes les activités commerciales dans l’espace public".