2237 liens privés
Un mardi matin dans les locaux de l’organisme de formation Isatis, spécialisé dans l’intégration des personnes souffrant de troubles psychiques à Nice. L’odeur du café imprègne la salle, au fond, un écran s’apprête à diffuser une vidéo. Douze participantes sont installées autour de trois tables.
Julie Barbe, 38 ans, les accueille. Cela fait deux ans que cette assistante sociale de profession dispense des formations de premiers secours en santé mentale.
"Dans le cadre de mon travail, j’ai affaire à des gens en détresse psychologique ou souffrant de troubles mentaux. Souvent, ils sont stigmatisés et ça ajoute à leur désarroi. La formation de premiers secours en santé mentale permet de déconstruire des préjugés."
Un premier pas pour prendre en charge les troubles mentaux.
Une prise en charge pas comme les autres
Né dans les années 2000 en Australie, ce programme a été inscrit parmi les 25 priorités du programme de santé publique adopté par le gouvernement le 26 mars 2018.
L’idée? Proposer à des citoyens de devenir secouristes en santé mentale, afin d’assister les personnes en difficulté. Une prise en charge qui présente certaines spécificités.
Un secouriste en santé mentale devra souvent intervenir à plusieurs reprises pour écouter, rassurer et accompagner la personne concernée vers le soin", écrit ainsi l’organisme Santé mentale France, qui coordonne le projet sur le territoire.
Une difficulté soulignée par les chercheurs et professionnels en santé mentale Jacques-Philippe Leyens et Nathalie Scaillet dans leur ouvrage phare "Sommes-nous tous des psychologues" : "Mieux sait-on ce qui se passe et comment fonctionnent les choses, mieux est-on à même de réagir".
Se forger une culture en santé mentale
Pendant deux jours, Julie Barbe propose, elle, la formation standard, réservée aux adultes.
Au programme, comprendre les troubles psychiques et les troubles anxieux, agir en cas de pensées et intentions suicidaires, distinguer une crise d’angoisse d’une attaque de panique. Une culture en santé mentale qui permet aux citoyens de se sensibiliser à des troubles souvent méconnus et stigmatisés.
"Les troubles psychiques? Ce sont de vrais problèmes de santé que les gens ne savent pas affronter. Chacun a sa sensibilité, ça dépend du parcours des personnes. Avec la formation PSSM, on est le premier maillon."
Apprendre à agir
Dans la salle d’Isatis, que des femmes. "Mais c’est la première fois que ça m’arrive", souligne Julie Barbe. Beaucoup ont fait la démarche, seules, de payer la formation au montant de 250 euros. Les motifs divergent.
"Je suis venue parce que je voulais apprendre les premiers gestes, explique Soizic, conseillère en insertion professionnelle. Un jour, j’ai assisté à une crise de panique et je ne savais pas du tout quoi faire."
Autour des tables, les participantes travaillent dans les Ressources Humaines, le milieu associatif. Certaines ont dû affronter la maladie de proches atteints de troubles psychiques.
Se glisser dans la peau de ceux qui souffrent en recréant des dialogues, commenter des témoignages de personnes atteintes de troubles, revenir sur les idées reçues, apprendre à amener le sujet sur la table, agir en cas de crise psychique, le problème est exploré sous toutes les coutures.
"Quand vous avez une vie normale, plein de subtilités vous échappent", poursuit Soizic.
Nice-Matin
RÉGION FRANCE VAR
Et si on se formait au brevet de premier secours en santé mentale?
Alors qu'un Français sur 5 est touché chaque année par un trouble psychique et que les syndromes dépressifs ont doublé après le 1er confinement chez les 15-24 ans si on misait sur la prévention? Il y a 3 ans, une formation aux premiers secours en santé mentale a été lancée en France, elle a été suivie par plus de 32.283 femmes et hommes. L'enjeu: comprendre les troubles pour assister les personnes en difficulté. On a participé à une session à Nice.
Flora Zanichelli
Publié le 13/10/2022 à 19:30, mis à jour le 13/10/2022 à 17:49
La formation permet de faire de la prévention en matière de souffrance psychique. Photo iStock
Un mardi matin dans les locaux de l’organisme de formation Isatis, spécialisé dans l’intégration des personnes souffrant de troubles psychiques à Nice. L’odeur du café imprègne la salle, au fond, un écran s’apprête à diffuser une vidéo.
Douze participantes sont installées autour de trois tables. Devant elles, des carnets déjà ouverts et un Manuel des premiers secours en santé mentale, distribué par Isatis.
Les gens en détresse psychologique sont souvent stigmatisés et ça ajoute à leur désarroi
Julie Barbe, 38 ans, les accueille. Cela fait deux ans que cette assistante sociale de profession dispense des formations de premiers secours en santé mentale.
"Dans le cadre de mon travail, j’ai affaire à des gens en détresse psychologique ou souffrant de troubles mentaux. Souvent, ils sont stigmatisés et ça ajoute à leur désarroi. La formation de premiers secours en santé mentale permet de déconstruire des préjugés."
Un premier pas pour prendre en charge les troubles mentaux.
La formation au Premiers secours en santé mental, qui a été suivie par plus de 32 000 personnes. Elle permet de faire de la prévention en matière de souffrance psychique. Cyril Dodergny.
Une prise en charge pas comme les autres
Né dans les années 2000 en Australie, ce programme a été inscrit parmi les 25 priorités du programme de santé publique adopté par le gouvernement le 26 mars 2018.
L’idée? Proposer à des citoyens de devenir secouristes en santé mentale, afin d’assister les personnes en difficulté. Une prise en charge qui présente certaines spécificités.
Mieux sait-on ce qui se passe et comment fonctionnent les choses, mieux est-on à même de réagir
"Un secouriste en santé mentale devra souvent intervenir à plusieurs reprises pour écouter, rassurer et accompagner la personne concernée vers le soin", écrit ainsi l’organisme Santé mentale France, qui coordonne le projet sur le territoire.
Une difficulté soulignée par les chercheurs et professionnels en santé mentale Jacques-Philippe Leyens et Nathalie Scaillet dans leur ouvrage phare "Sommes-nous tous des psychologues" : "Mieux sait-on ce qui se passe et comment fonctionnent les choses, mieux est-on à même de réagir".
Julie Barbe est formatrice au PSSM depuis 2020. Flora Zanichelli.
Se forger une culture en santé mentale
Pendant deux jours, Julie Barbe propose, elle, la formation standard, réservée aux adultes.
Au programme, comprendre les troubles psychiques et les troubles anxieux, agir en cas de pensées et intentions suicidaires, distinguer une crise d’angoisse d’une attaque de panique. Une culture en santé mentale qui permet aux citoyens de se sensibiliser à des troubles souvent méconnus et stigmatisés.
"Les troubles psychiques? Ce sont de vrais problèmes de santé que les gens ne savent pas affronter. Chacun a sa sensibilité, ça dépend du parcours des personnes. Avec la formation PSSM, on est le premier maillon."
Apprendre à agir
Dans la salle d’Isatis, que des femmes. "Mais c’est la première fois que ça m’arrive", souligne Julie Barbe. Beaucoup ont fait la démarche, seules, de payer la formation au montant de 250 euros. Les motifs divergent.
"Je suis venue parce que je voulais apprendre les premiers gestes, explique Soizic, conseillère en insertion professionnelle. Un jour, j’ai assisté à une crise de panique et je ne savais pas du tout quoi faire."
Autour des tables, les participantes travaillent dans les Ressources Humaines, le milieu associatif. Certaines ont dû affronter la maladie de proches atteints de troubles psychiques.
Se glisser dans la peau de ceux qui souffrent en recréant des dialogues, commenter des témoignages de personnes atteintes de troubles, revenir sur les idées reçues, apprendre à amener le sujet sur la table, agir en cas de crise psychique, le problème est exploré sous toutes les coutures.
"Quand vous avez une vie normale, plein de subtilités vous échappent", poursuit Soizic.
Pendant la formation, un manuel des Premiers secours en santé mentale est distribué. Flora Zanichelli.
Trouver les bons gestes et les bons mots
"Qu’est-ce qui te ferait du bien?", proposer son aide ou sa simple présence à une personne en crise, laisser place aux silences pour permettre à l’autre de se reprendre, l’orienter vers un professionnel, voilà quelques pistes abordées pendant le cours.
"Ce sont des pistes concrètes que nous explorons au cours des deux jours que durent la formation", poursuit Julie Barbe.
Offrir des pistes de réflexion, également, aux participants, afin de les orienter vers la méditation pleine conscience ou un professionnel adéquat.
Des spécificités que les publics peu avertis ne connaissent pas. Souvent.
Urgence d’agir auprès des jeunes
La formation a été déclinée pour un public jeune. "Un public qui présente ses propres spécificités, explique Mélanie Pasquer Miehe, responsable pédagogique et scientifique adaptation du module chez les jeunes.
La mozzarella se conserve bien au réfrigérateur : FAUX !
Que l’on préfère ce fromage à pâte filée au lait de vache (doux) ou à celui de bufflonne (plus prononcé), il est strictement déconseillé de le conserver au réfrigérateur.
"Pour profiter pleinement de sa saveur, il faut l’acheter fraîche en épicerie et la mettre dans un bol avec de l’eau, jusqu’au moment de la consommation, qui doit toujours avoir lieu dans les 24 heures suivant l’achat. Elle peut ainsi continuer à s’affiner", assure le chef.
Et si le mal est fait, la mozzarella – qui vient de mozzare, l’opération que le fromager effectue pour séparer les différents morceaux du mélange pendant la transformation – doit être sortie du frigo et plongée dans l’eau chaude (à 45°C degrés environ) une vingtaine de minutes avant la dégustation afin de se réchauffer à cœur.
C’est pasta et basta ! VRAI
"Les pâtes ne sont jamais, en aucun cas, un accompagnement de la viande ou du poisson. Et réciproquement, elles ne s’accompagnent jamais de légumes ou de salade."
Quand Giuseppe Arbia voit certains restaurateurs proposer des tagliatelles à côté de l’escalope milanaise, il crie au scandale. Il faut se pencher sur la structure des repas à l’italienne pour comprendre. Ils commencent traditionnellement par des antipasti puis se déroulent en deux plats : il primo et il secondo. Cette distinction est une des raisons du succès nutritionnel du régime méditerranéen, parce que le féculent servi en premier (des pâtes ou du riz) garantit de calmer son appétit tout de suite, et d’arriver aux protéines, et au gras, par gourmandise.
D’ailleurs, c’est pour cela que peu de féculents sont servis avec la viande ou le poisson : comme on en a déjà mangé avant, en accompagnement on choisira plutôt des légumes et d’autres choses vertes. Ce que l’on sait moins, c’est qu’il y a plein de secondi qui, pendant la cuisson, produisent des primi : une viande mijotée longtemps, donne ainsi une sauce avec laquelle on peut assaisonner des pâtes !
Il y a toujours de l’oignon dans la sauce tomate : FAUX
Alla gremolata, all’arrabiata… Là, oui, on émince un oignon avant d’attaquer la cuisson. Mais on ne versera aucune larme en épluchant le bulbe goûtu pour préparer la sauce amatriciana… « Pas d’oignon ! Même si on trouve beaucoup de recettes qui en contiennent », rouspète le chef.
Cette sauce doit son nom à Amatrice, une ville de la province de Rieti, en Italie. Les ingrédients ? Guanciale (joues ou bajoues du cochon salaisonnées), pecorino, vin et tomate. L’amatriciana est en fait une variante de la pasta alla gricia dans laquelle on ajoute de la tomate. La recette de la gricia a été inventée par des bergers, qui allaient aux pâturages avec du saindoux, des pâtes séchées, du guanciale, du poivre noir et du fromage pecorino romano. Rien de plus !
La mostarda est une moutarde : FAUX
Ce n’est malheureusement pas la mostarda italienne qui palliera la pénurie de moutarde de Dijon !
"Généralement consommée en période de fêtes de Noël, la mostarda est un condiment à base de fruits confits typique du nord de l’Italie… Il est piquant grâce à la présence de moutarde." Ce drôle de truc, sur le papier, marche très bien et est apprécié depuis des siècles !
Si la recette est peu ou prou celle des fruits confits que l’on connaît, la grande surprise vient à la fin du processus avec l’ajout de graines en poudre ou d’huile essentielle de moutarde venant donner un petit coup de fouet au produit. Ce condiment de luxe – surtout dans sa version de Cremona à base de fruits entiers comme les figues, abricots, cerises – se marie traditionnellement avec le bollito (une sorte de pot-au-feu), avec des fromages de brebis, du lard de Colonnata, etc.
La Genovese est en fait napolitaine : VRAI
Malgré son nom, la Genovese n’est pas un plat de Gênes, "il s’agit plutôt d’un des plats les plus traditionnels de l’antique cuisine napolitaine, toujours préparé selon un rituel ancestral. Son nom est dû aux marins génois qui étaient débarqués à Naples au long du XVIIIe siècle."
Il s’agit d’un ragù, c’est-à-dire une sauce dont la préparation est basée sur deux éléments : présence de viande et un procédé de cuisson très lent. On la mange sur des pâtes. Sur le plan symbolique, c’est le plat de la famille réunie.
Le tiramisu remonte le moral : VRAI
"Le mot tiramisu veut dire ‘’remonte moi le moral’’... Son histoire débute à Venise, au XIXe siècle", explique le chef.
Venise est alors une ville de marin et sur le Ponte Delle Tette (en français, « Pont des Tétons »), des prostituées exhibent leurs poitrines pour attirer les hommes vers les maisons closes. À l’intérieur, ces derniers se voient alors servir un dessert, l’ancêtre du tiramisu, qui se traduit littéralement par « remonte-moi le moral » en français.
En Italie ces lieux de « plaisir » sont fermés en 1958, mais le tiramisu, lui, perdure !
133% de l’objectif a été atteint en quelques jours et l’événement n’est pas terminé! Que propose Nolt? Paul Guinard et Olivier Guigonis, cofondateurs, ont imaginé une gamme de vêtements écoresponsables pour amateurs ou pros du running. Entièrement fabriqués en Europe (au nord du Portugal) avec des déchets plastiques provenant de la Méditerranée transformés en polyester recyclé, les T-shirts, shorts, vestes sont aussi confortables qu’éthiques. Paul Guinard, runner aguerri licencié au club d’athlétisme de Valbonne, est sensible à l’environnement. "On a commencé à vendre notre marque dans les clubs sportifs. Parce que ça avait du sens de cibler les sportifs licenciés, jeunes ou moins jeunes. Montrer que l’on peut avoir une véritable démarche écoresponsable sans se ruiner, avec des produits de qualité."
Un QR code pour recycler
C’est aussi cela la force de Nolt: l’accessibilité en termes de tarif. 30-35 euros pour un T-shirt et 20-25 euros pour un short. "Ce n’est pas en s’adressant à une élite que l’on va changer le monde. Bon, c’est un ambitieux mais c’est un peu l’idée." Donc les prix sont abordables et pour ça, pas de secret, "on baisse notre marge, de deux à trois fois par rapport à d’autres marques américaines par exemple. Ça nous convient." Avec une équipe aujourd’hui composée de six personnes, ils ont mis au point un QR code en place sur chaque pièce, qui permet, quand le vêtement est usé ou abîmé, d’être réparé ou recyclé. On scanne le QR code et on reçoit un bordereau de La Poste pour renvoyer gratuitement le vêtement à Nolt. "C’est ce qui nous manquait pour nous lancer vers le BtoC. Il fallait que nos produits soient recyclés ET recyclables." Nolt lance ainsi sa collection destinée aux particuliers, bientôt en vente sur le site. Prochaine étape une collection pour les cyclistes "qui se fera de toute façon, on en a trop envie!".
Un peu de sciure sur le tronc ou au niveau des branches, un écoulement de sève, des feuilles et des fruits grignotés, un jaunissement des feuilles... Le charançon noir du figuier aime la discrétion mais les dégâts qu’il inflige à l’arbre sur lequel il a jeté son dévolu finissent toujours par se voir. Malheureusement, à ce moment-là, il est déjà souvent trop tard. Qu’il pousse en plein champ avec des impératifs de production agricole ou à côté de la piscine pour accentuer le caractère provençal d’une villa, le figuier est peut-être condamné.
L’invasion du coléoptère donne des sueurs froides à la centaine d’arboriculteurs adhérents à la filière de l’AOP figue de Solliès.
Repéré en 2019
Depuis 2019, ils savent en effet qu’un monstre rôde. Le charançon se cache dans la cité des palmiers! Dans la vallée de Sauvebonne précisément. "C’est à 5 kilomètres tout au plus du cœur de bassin de production, frémit Cyril Kointz, responsable technique du syndicat de la figue de Solliès. Pour l’instant, on n’a pas vu de dégâts dans la vallée du Gapeau mais ça ne veut pas dire qu’il n’est pas déjà arrivé."
Le réseau d’alerte signale en effet des observations à La Crau, dans le quartier des Martins ainsi que de l’autre côté de la rade (La Seyne, Six-Fours et Sanary).
Selon les calculs de Cyril Kointz, quatre ans après la découverte du ravageur dans le Var, déjà au moins 10% des 130 hectares (et 30.000 figuiers) en production AOP sont voués à être arrachés.
Un drame d’autant plus cruel pour les agriculteurs, qu’ils ont l’impression que la menace passe sous les radars des politiques... comme des particuliers qui ont pourtant un rôle à jouer.
La Région, TPM ou la communauté de communes de la vallée du Gapeau ont bien débloqué quelques enveloppes, mais les crédits pour trouver une solution technique se font attendre. "On sait comment tuer le charançon, mais on n’a pas trouvé encore comment l’attirer", résume Cyril Kointz. Autour de lui, des producteurs s’agacent aussi des lenteurs administratives et de l’absence de réaction du ministère alors qu’outre le Var, le Lot-et-Garonne est aujourd’hui aussi en alerte. Ils aimeraient que les textes reconnaissent la calamité et ouvrent la porte à une compensation.
Mobiliser les particuliers
En attendant, le monde la figue tente de s’organiser pour y voir plus clair. "La Région nous finance à hauteur de 20.000 euros pour faire un état des lieux", annonce Daniel Bielmann, président de la Fredon Paca (1). Le réseau d’experts spécialisé dans la santé du végétal confie, en effet, être actuellement incapable de dessiner la carte précise de présence du coléoptère.
"C’est pour ça qu’il faut parler du problème, faire connaître la menace et convaincre les particuliers de nous laisser examiner leurs arbres. Il faut qu’ils comprennent que s’ils ne s’occupent pas du problème dans leur jardin, ils risquent d’une part de perdre leurs arbres, mais aussi de favoriser la multiplication des sites de reproduction et donc de finir par mettre en péril toute une filière".
"Un insecte que je ne connaissais pas"
"Au printemps 2019, ce qui m’a interpellé, c’est que j’avais des arbres qui étaient chétifs à la pousse alors que l’année d’avant, tout allait bien. Donc j’ai cherché et je me suis aperçu qu’il y avait un insecte que je ne connaissais pas."
Rémi Revest, agriculteur dans la vallée de Sauvebonne (Hyères) raconte sa découverte du charançon noir, ça ressemble à un début de film d’horreur... Un film qui finit mal puisque celui qui a le malheur d’avoir lancé l’alerte a déjà dû arracher 2,5 hectares de figuiers. "Et cet hiver, je vais faire le dessouchage des 2 hectares qui restent", soupire-t-il.
Une perte sèche pour l’exploitant, qui confie que la figue pesait 40% de son chiffre d’affaires. À cause de la bestiole, il doit additionner le coût de l’arrachage, la perte de production et la saignée dans le patrimoine lorsqu’il s’agit de raser des vergers plantés il y a des décennies et qui avaient encore de belles saisons à venir.
"Et n’y a aucune compensation financière. Il n’y a pas d’assurance, absolument rien puisque l’insecte n’est pas reconnu officiellement comme un danger. Je n’ai que les yeux pour pleurer", s’agace Rémi Revest. Pour tenir le coup, en urgence, il a opté pour une reconversion dans le maraîchage. "Mais avant, j’avais une trésorerie. Là, je n’ai plus rien".
- Fédération régionale de défense contre les organismes nuisibles.
Des conseils si vous voyez un figuier infesté de charançons noirs:
Si vous pensez avoir un figuier infesté de charançons noirs, vous devez le signaler et demander conseil en contactant la Fredon (04.94.35.22.84) ou la page facebook "Alerte charançon noire du figuier".
Pour repousser les invasions:
–Ne pas transporter de déchets contaminés pour éviter la dissémination de larves.
–Badigeonner de la chaux ou de l’argile sur les troncs et les branches des figuiers.
Pour chasser le coléoptère s’il est déjà présent:
–Supprimer les individus adultes et si l’infestation est peu importante: cureter les galeries où sont présentes les larves.
– Dessoucher la plante infestée pour éliminer le foyer si l’infestation est trop élevée. Puis envelopper les parties coupées dans une bâche noire à exposer au soleil afin de tuer les larves et les adultes.
– Les professionnels peuvent aussi tenter le piégeage à base de Beauvaria bassiana (champignon entomopathogène) ou utiliser les nématodes (ver rond) qui s’attaquent aux adultes et aux larves du charançon noir.
Qui est-il?
Nom: Aclees foveatus ou charançon noir du figuier, famille des coléoptères.
Origine: Asie.
Date de découverte en France: 2019 dans le Var mais compte tenu des dégâts, il était déjà là depuis plusieurs années, selon les experts. Sa présence était connue en Italie en 2015. Il est arrivé en Europe selon toute vraisemblance avec des importations de végétaux.
Taille: 2 centimètres.
Couleur: noir, avec des petits points sur les ailes.
Reproduction: la femelle dépose ses œufs entre l’écorce et l’aubier ou dans les plaies de taille. Les larves, blanc crème avec la tête noire, mesurent rapidement 2cm. Entre la ponte et l’âge adulte, il ne s’écoule que 16 semaines.
Dégâts provoqués: L’insecte creuse des galeries pour consommer l’aubier, affaiblissant l’arbre. Il dévore aussi les feuilles et les figues.
On se demanderait presque pourquoi cela n’a pas été fait avant?! À en croire David Lisnard, l’agglo Cannes Pays de Lérins était prête à le faire "dès 2018. Il suffisait de faire des branchements et on pouvait récupérer l’eau de la station d’Aquaviva pour plusieurs usages."
Article France bleu
https://www.francebleu.fr/infos/environnement/des-eaux-usees-traitees-pour-arroser-le-golf-de-cannes-mandelieu-une-premiere-1664987437#xtor=RSS-106
Chiens, chats, oiseaux exotiques, serpents, chevaux, vaches ou chevreuils… Il y a peu d’animaux que ne connaissent les 24 sapeurs-pompiers, professionnels et volontaires, du GSA, le Groupe de sauvetage animalier des Alpes-Maritimes. Cette équipe a été créée en 2007 par le capitaine Stéphane Augier...
Que faire ?
Votre animal de compagnie est en mauvaise posture ou alors vous avez repéré une bête sauvage qui semble en danger, que faire ? Appelez les pompiers au 18. Le capitaine Augier et ses deux adjoints sont conseillers techniques pour le GSA. Le standard pourra leur transférer votre appel (il y a toujours quelqu’un d’astreinte). Ils pourront ainsi évaluer la situation, déclencher le dispositif approprié le cas échéant et surtout vous conseiller en attendant l’arrivée des secours.
"Il faut être très prudent et éviter de s’approcher ou de manipuler un animal en danger. A cause de la panique il pourrait chercher à se débattre ou à s’enfuir, risquant au passage de blesser la personne. Et s’il s’agit d’une espèce sauvage, ne surtout pas la toucher car elle pourrait être porteuse de maladies. Mieux vaut rester en surveillance afin de pouvoir guider les pompiers jusqu’au lieu d’intervention."
A quels animaux cela s’applique ? Absolument tous sans exception: à poils, à plumes, à écailles, qui nagent, qui marchent ou qui volent.
Dans plusieurs milliers de communes, l'analyse de l'eau du robinet a révélé des niveaux de molécules issues des pesticides au-dessus des seuils de qualité. Votre eau est-elle concernée ? Recherchez votre commune et consultez-en les résultats.
Vous pensez être propriétaire de votre voiture électrique ? Désolés, nous avons une mauvaise nouvelle pour vous.
Diffusant ses randonnées sur les réseaux sociaux, l'Isérois bénéficie désormais d'une certaine notoriété dans sa région.
Découvert par Thierry
Vidéo
https://m.facebook.com/RunningHeroes/videos/sportraits-franck-derrien/373407773965760/?locale2=fr_FR
Il existe déjà des élevages de vers de farine pour produire de la nourriture pour le bétail ou même pour les hommes. Un jeune entrepreneur messin veut aller plus loin en utilisant la faculté incroyable qu'ont ces vers de manger le plastique.
C'est une initiative qui vise à éviter le gaspillage alimentaire en valorisant les surplus de producteurs de fruits et légumes : la Conserverie locale, à Metz.
Les oiseaux ont été aperçus à proximité de leur nid, sur une falaise, en train de couver et de protéger les oeufs à tour de rôle.
que ça vaut le coup!"
Hélas, Montana a vieilli et à l’heure de la retraite, il a fallu songer à le remplacer. En juin dernier, le loup gris est mort, juste avant de lui trouver un successeur dans un parc animalier de Normandie.
Pas l’un sans l’autre
"On devait récupérer un bébé, autorisé, mais comme il n’y avait plus Montana, on nous en a confié un deuxième."
Voilà des semaines que ces deux-là grandissent et vaquent ensemble. Jouent avec des "doudous" en peluche et se nourrissent de poulet. Se baignent dans la fontaine du jardin, avec chacun son transat préféré au bord de la piscine. "Dans cinq mois, l’imprégnation avec l’homme est finie, et on peut commencer les recherches dans 8 à 9 mois. Mais il faut arrêter de les stresser!, plaide Daniel. Et si on nous les prend, même si on nous les redonne après, c’est foutu, on ne pourra plus rien en tirer!"
Car c’est bien la menace qui pèse aujourd’hui. La DDPP (Direction départementale de protection animale), sous autorité préfectorale, conteste aujourd’hui le droit du couple à garder ces deux loups. (voir encadré)
Selon Daniel, ce serait la mort programmée de Toundra et Alaska. "Celui qui sera remis dans un parc ne sera plus accepté par sa meute qui va le tuer, tandis que celui qui restera, esseulé, risque de se laisser partir."
Pour lui, difficile d’imaginer qu’à Mouans-Sartoux, le loup n’y sera plus…
Les inspecteurs ont tiqué sur tout et n’importe quoi!"
"Pour nous, le loup n’a jamais été un phénomène de mode, un animal totem, une jolie photo de papier glacé que l’on exhibe, et encore moins un animal de compagnie. cela fait trente ans que l’on s’évertue à faire de cet animal, au passé sulfureux, un animal de recherche utilitaire, affirme Joëlle Hirsch. Tout ce qu’on veut aujourd’hui; c’est conserver nos deux petits loups et les faire grandir dans la tranquillité."
Et pourtant, ce droit autrefois accordé leur est aujourd’hui contesté par la DDPP (Direction départementale de protection animale). En juin, une première visite d’inspection avait conclu que les lieux n’étaient pas conformes à l’élevage de ces deux loups.
"Ils ont tiqué sur les clôtures, pas assez solides selon eux, sur notre enclos de 78 m2, sur le fait qu’ils pouvaient grimper à un arbre pour s’échapper, alors qu’en trente ans, on n’a jamais connu d’évasion, bref, sur tout et n’importe quoi, s’emporte Daniel. Néanmoins, on a tout rectifié, on a consolidé les clôtures avec du béton aux pieds, on a augmenté l’électrification, et alors qu’on avait obtenu l’autorisation pour un loup de plus avec Montana, aujourd’hui, on nous somme de choisir entre Alaska ou Toundra!"
Après une contre-visite en août, "un courrier émis par la DDPP le 18 août constate encore des manquements à la réglementation et met en demeure le couple Hirsch, sous quinze jours, "de détenir un seul et unique loup, en favorisant les expressions comportementales naturelles et en évitant l’imprégnation par l’homme, en sécurisant la clôture secondaire et en supprimant toute installation susceptible de favoriser une évasion"."
Une décision que contestent évidemment les intéressés. Outre leur résistance administrative via leur avocat, les époux Hirsch ont lancé une pétition qui, ce lundi matin, approchait les 25.000 signatures.
Suite Nouvel Article Janvier 2023 "C'est un vrai déchirement": plus de 100 personnes mobilisées pour les deux loups enlevés par l'Etat à Mouans-Sartoux
Plus de cent manifestants sont venus soutenir les maîtres des deux louveteaux, Toundra et Alaska. Enlevés la semaine dernière par les services de l’État, les jeunes loups étaient formés par les époux Hirsch pour la recherche de personnes disparues.
"C’est un vrai déchirement, déclarait le maire, Pierre Aschieri. On s’attend à plus de bienveillance des services de l’État [...] On voulait avant tout vous exprimer tout notre soutien inconditionnel, notre amitié."
Âgés de 9 mois, Toundra et Alaska commençaient à faire un peu partie du paysage mouansois. Certains ont eu la chance de les approcher, de les caresser.
"Je vous dis merci de mieux nous avoir fait connaître et appréhender les loups, ajoutait le maire, et on aimerait que cette histoire continue avec Mouans-Sartoux."
Daniel Hirsch a remercié avec émotion les manifestants. "Je ne sais pas si on récupérera nos bébés mais on se souviendra de vous, affirmait-il. On est un peu choqué. On n’a pas l’habitude d’être traité comme des vauriens, on n’est pas des criminels. Notre but n’était pas de détenir des animaux pour faire les malins, mais de faire de la recherche de personnes disparues."
Une activité que les époux Hirsch ont pratiquée avec Montana, leur précédent loup. "On estime qu’il avait 800 fois plus de flair qu’un chien, estimait le propriétaire. Les louveteaux sont des loups arctiques, ils ont les poils creux, les pattes palmées et 1.200 fois plus de flair qu’un malinois."
Depuis leur arrivée dans leur foyer, les loups se sont familiarisés avec les hommes. "Nos animaux étaient arrivés à un degré de 80% de sociabilité", témoignait Daniel Hirsch.
"On s’est permis de se promener en ville, partout, tout allait bien, dans le meilleur des mondes. [...] On ne veut pas nous dire où sont nos bébés. [...] S’ils ne sont plus avec nous, peut-être qu’ils ne nous reconnaîtront même plus. Pourquoi empêcher les gens d’être sauvés par un loup, pourquoi?"
Pour les époux Hirsch, les loups ne sont pas dangereux. "Ils sont tout le temps en notre présence. Ils sont munis de balise GPS et Bluetooth. Ma femme les nourrit à la main. Ils ne vont pas être agressifs. Ils ne se sauvent pas parce que c’est chez eux. [...] Rendez-nous nos loups!"
Ils ont dit
Laurence, assistante vétérinaire à la Clinique des Gourettes: "Quand les petits loups sont arrivés, ils étaient peureux mais jamais une once d’agressivité. Je les ai eus dans les bras, ils se laissent caresser. Ils sont comme des chiens dans la maison de leurs maîtres, leurs parents. Il n’y a pas de danger pour la population. Je suis écœuré qu’on s’en prenne à ces deux louveteaux alors qu’il y a tellement d’animaux maltraités et qu’on laisse mourir. Eux sont des animaux bien traités et bien dans leur tête. Ils se sont vite adaptés. Ce sont deux super personnes et deux super loups".
Pierre, voisin de Joëlle et Daniel Hirsch: "Ce sont nos voisins depuis 32 ans. On n’a jamais eu de problème avec eux. Par contre on a des problèmes avec des chiens. Leurs loups ont toujours été formidables. Souvent ils se promènent avec, on les caresse, ils sont très très dociles. Ils avaient un premier loup appelé Montana. On n’a jamais eu de problème. Ils sont plutôt craintifs et ils sont toujours à l’écoute de leurs maîtres. Il n’y a aucun risque".
Suite Nouvel Article Mars 2023 https://www.nicematin.com/animaux/loups-enleves-par-letat-a-mouans-sartoux-le-jugement-des-epoux-hirsch-attendu-en-avril-833368
Et pourtant, les Hirsch ne comparaissent pas en tant que victimes, mais bien comme prévenus. D’un point de vue purement administratif, pour détention illégale d’animaux sauvages et non conformité aux conditions de leur détention.
Car si Daniel et Joëlle sont chacun titulaires d’un certificat de capacité, l’autorisation d’ouvrir un établissement d’élevage n’est valable que pour un seul loup, selon la DDPP (Direction départementale de protection des populations). Deux visites effectuées à l’été 2022 ont aussi relevé des manquements aux conditions de détention, avec risques d’évasion. Mais selon l’inspecteur de l’OFB (Office français de la biodiversité), le bât blesse aussi d’un point de vue juridico-éthique.
"En trente ans d’inspection, c’est la première fois que je vois ça: des particuliers qui détiennent ainsi une espèce sauvage et dangereuse", témoigne le policier de l’environnement, en expliquant qu’Alaska et Toundra, loin de se tenir dans un enclos, vaquaient à leur guise chez les Hirsch. Au point de dormir au pied du lit, avec leurs doudous!
"Ne se domestique pas très bien"
Les mâles étaient également sortis pour des séances ludiques d’entraînement, auxquelles étaient conviés les citoyens de Mouans-Sartoux. Beaucoup, maire en tête, soutiennent d’ailleurs le couple.
"En réalité, le loup ne se domestique pas très bien, il ne doit pas avoir de doudou! Ça reste un animal sauvage, pour lequel l’imprégnation humaine est interdite car si on diminue sa peur ancestrale de l’homme, il risque d’aller plus facilement à son contact", prévient encore le fonctionnaire.
Un péril qu’Alain Guibard, procureur adjoint, pointe avec plus de sévérité: "Personne ne conteste leur amour des animaux, mais les Hirsch sont dans l’erreur depuis trente ans. La protection de l’animal sauvage, ce n’est pas aimer un loup comme un chien, pour le plaisir et les besoins de l’homme."
Et de requérir 1.000 euros d’amende à l’encontre des Hirsch, la confiscation définitive des loups blancs ainsi que la fermeture de leur établissement d’élevage.
"SVP, rendez-leur Toundra et Alaska!"
Pour leur défense, Me Petra Lavie, aux accents tragédiens d’une pasionaria de la cause animale, plaide "un amour absolu pour Toundra et Alaska". Relève "qu’il n’y a jamais eu d’incident concernant les loups des Hirsch depuis trente ans". Et compile nombre d’attestations (élus, vétérinaire, pompier, policier…) en leur faveur. Avec cette dernière supplique: "Les loups, traités avec amour, sont devenus les meilleurs amis de l’homme: des chiens. Alors, s’il vous plaît, rendez leur Toundra et Alaska!"
Reste à savoir si le tribunal peut accepter de les considérer comme des toutous. Jugement sera rendu le 14 avril prochain.
Découvert par LHV https://lehollandaisvolant.net/?id=20220819142507
Une biodiversité exceptionnelle à protéger
Le parc du Mercantour, c’est plus de 8.000 espèces différentes. On y retrouve pas moins de 40% de toute la flore française, ainsi que la faune emblématique de la montagne: chamois, marmottes, bouquetins, loups… Le parc a aussi une grande variété d’insectes et de papillons. Autre exemple, le saxifrage à fleurs nombreuses, la fleur emblématique du parc, qui ne pousse que dans ces versants.
Au point que la région a été qualifiée de « hotspot », ou point chaud, de la biodiversité. Si les espèces y sont aussi nombreuses, elles sont également particulièrement menacées par l’action de l’homme et vulnérables face au changement climatique. D’où la création du parc national pour les protéger.
Un impact inégal selon les zones
Les conditions climatiques de ces montagnes sont déjà naturellement difficiles, souvent extrêmes, surtout l’hiver et l’été. Mais cette année, la sécheresse a fait des ravages, fragilisant les espèces. "Le manque d’eau l’été est une conséquence directe du manque de neige en hiver", explique Pierre Alengrin, qui s’occupe des pistes d’Isola 2000. Les cours d’eau et le niveau des lacs sont extrêmement bas pour la saison. Un lac a même disparu. "Ça fait 60 ans qu’on n’a pas vu ça, c’est exceptionnel", témoigne Emmanuel Gastaud, chargé de mission au parc national du Mercantour.
Le territoire du Mercantour reste inégalement impacté par la sécheresse, car les averses sont très localisées. Dans la vallée des Merveilles, en altitude, le constat est un peu moins alarmiste. Selon Yann Bonneville, gardien du refuge des Merveilles, la situation s’est améliorée depuis le début de l’été. "On était très inquiets début juin. Mais on a eu de beaux orages cet été en altitude, ce qui nous a sauvé la saison". Les lacs et cours d’eau de la vallée ont pu se remplir, même si les nappes phréatiques restent tout de même basses.
Grenouilles et crapauds en danger de mort
Premiers touchés par cette sécheresse : les crapauds et les grenouilles. "La vraie problématique se pose sur les animaux qui vivent dans les lacs, car leurs espaces de vie sont de fait réduits", explique Emmanuel Gastaud. Privés de nourriture et de lieux pour se reproduire, les batraciens accusent une mortalité assez élevée cette année.
La "grande" faune, comme les chamois, s’adapte. Il reste encore de l’eau pour que les animaux puissent s’abreuver, mais ils doivent parcourir des distances plus grandes. Cela engendre une situation de stress, qui peut être problématique si elle perdure dans le temps.
Côté flore, tout a poussé avec plusieurs semaines d’avance cette année. Les fleurs ne vont pas au bout de leur cycle, car elles ne reçoivent pas suffisamment d’eau, ce qui entrave la reproduction des espèces. Les insectes pollinisateurs souffrent aussi beaucoup du manque d’eau, certains meurent. Les oiseaux ont donc moins à manger. C’est toute la chaîne qui est perturbée.
Eviter le cumul de stress pour les animaux
Que faire alors, pour soulager la biodiversité en cette période de sécheresse exceptionnelle? Pour le parc du Mercantour, il faut à tout prix éviter d’ajouter un stress supplémentaire aux animaux. Et donc inciter les visiteurs à déranger le moins possible la faune.
En saison touristique, la fréquentation des lieux empire le stress. Le parc note un nouveau type de visiteurs qui "n’ont pas forcément les bons codes pour les espaces naturels". Les animaux approchés fuient, et dépensent donc de l’énergie, alors que la sécheresse engendre déjà beaucoup de perte d’énergie pour eux.
"Il faut bien comprendre que ces animaux évoluent dans des conditions extrêmes, même s’ils sont habitués", insiste Emmanuel Gastaud. Alors, on reste sur les sentiers et on ne court pas derrière les chamois pour prendre le cliché parfait. Et on essaie de ne pas faire trop de bruit pour ne pas déranger les animaux qui, ne l’oublions pas, sont chez eux.
[...]
Repenser la gestion de l’eau en montagne
Dorian Guinard insiste: pour protéger la faune et la flore, une bonne gestion de l’eau est capitale. Alors, dans le Mercantour, le parc incite les visiteurs aux gestes simples d’économie. Dans les refuges en particulier, la ressource est précieuse.
Avec la sécheresse, l’approvisionnement en eau y est limité, alors que les refuges en ont besoin pour les repas et les sanitaires. Ainsi, le refuge de la Valmasque a décidé de couper ses douches. Ce n’est pas le seul. Le refuge des Merveilles avait aussi décidé de les couper début juin, mais l’eau étant approvisionnée par un lac, il a pu les remettre en service depuis.
Pour Emmanuel Gastaud, chargé de mission au parc, les visiteurs doivent prendre conscience de cette problématique de l’eau. "L’eau est un bien commun", insiste-il. Face à cette situation exceptionnelle, au lieu d’aller prendre une douche, on opte donc pour une petite toilette ou on saute dans un lac. À Isola 2000, beaucoup d’endroits ne sont plus irrigués et les fontaines ont été coupées ; de même, la micro-centrale, qui produit de l’électricité, ne tourne pas à plein régime. Mais la question de la gestion de l’eau est bien plus large que celle des petits gestes du quotidien.
"Ce n’est pas avec des points d’eau, des petites constructions, qu’on va arriver à combler les carences hydriques", explique Dorian Guinard. Selon lui, c’est tout le modèle économique de la montagne qu’il faut repenser. La neige artificielle, qui nécessite une forte consommation d’eau et engendre la création de retenues collinaires, est particulièrement visée par les associations environnementales.
Or les canons à neige sont de plus en plus prisés par les stations, qui cherchent à pallier le manque de neige en hiver. Une conséquence de la hausse des températures et d’une faible pluviométrie, surtout en basse et moyenne altitude. À Isola 2000, 60 à 70% du domaine skiable est ainsi équipé de canons à neige.
Dispositif Palm Vélo mis en place depuis septembre 2020 par l’agglo Cannes Lérins.
"Il s’agit de la location longue durée (d’un à trois mois) de 50 vélos électriques pour les salariés résidant au sein du territoire de l’agglo" explique Frédéric Marandon, DGA Mobilité à l’Agglo. Jusqu’en février dernier, le taux d’utilisation n’était que de 25%, mais la fin du chômage partiel et le retour au bureau l’a fait grimper à 70%. "Face à cette demande, 30 vélos supplémentaires viendront compléter le parc en septembre". Sachez que l’assistance électrique permet de parcourir jusqu’à 25km/h et que l’autonomie moyenne est de 50km. L’agence est située place Cornut Gentille
Tarifs abordables
Élément non négligeable: le tarif est abordable: 36 euros par mois, et 26 euros en cas d’abonnement à Palm Bus.
Qui dit vélo électrique, dit borne de recharge. Si les usagers peuvent recharger la batterie à domicile, une douzaine de boxes de stationnement et de recharge seront bientôt installés en ville (5 euros par mois pour l’usager).
Vélo: de 1% à 5% des déplacements?
Convertir des automobilistes en cyclistes, c’est l’ambition de l’Agglo qui vise à faire passer de 1% à 5% l’usage du vélo dans le cadre de son plan de mobilité sur dix ans. Sauf qu’il faut des pistes… "On investit 26 euros par an et par habitant. L’idée est de passer de 60km de pistes cyclables à 120km à l’horizon de dix ans" souligne Frédéric Marandon.
C'est une conséquence des averses orageuses qui ont frappé le Sud-Est à la mi-août mais aussi des fortes chaleurs. Un cocktail météo particulièrement prisé des moustiques.
"La présence de moustiques est conditionnée par deux facteurs principaux: la chaleur et l’humidité. L’humidité, pour que les œufs pondus puissent se développer et passer par les étapes de larves puis de nymphe, ceci n’étant possible que dans une eau où ils pourront se nourrir de bactéries et de planctons… La chaleur, pour que la larve pousse son développement jusqu’au stade adulte du moustique", éclaire le site spécialisé Vigilance moustiques.
Après la pluie, une dizaine de jours suffisamment chaud permettent aux œufs pondus de devenir des larves puis des moustiques adultes.
En septembre aussi
"Dès leur émergence, les moustiques femelles cherchent un hôte pour piquer et effectuer leur premier repas de sang, même si elles peuvent aussi de nourrir de nectar qu’elles prélèvent de préférence au crépuscule. Les mâles, eux, se contentent de sucs de végétaux ou de sucre", décrit Vigilance moustiques.
Voilà donc pourquoi les "seringues volantes" sont aussi actives en cette fin août dans la région. Et la situation ne devrait pas s'améliorer en septembre puisqu'un retour des pluies orageuses est prévu dès ce week-end dans le Sud-Est. Salutaire contre l'actuelle sécheresse, mais de quoi favoriser aussi de nouvelles pontes...
De drôles de soucoupes flottantes. Les aliens auraient-ils choisi la Côte d’Azur pour passer leurs vacances?
Depuis un mois, six installations signées Donia Mooring ont fait leur apparition non loin des côtes entre Beaulieu, Èze, Antibes, Golfe-Juan et Cannes. Un système permettant aux yachts de 24 à 70mètres de mouiller dans ces zones leur étant… interdites (1) car riches en posidonies.
Le principe? Un coffre d’amarrage pour qu’aucune ancre, qu’aucune chaîne, ne vienne détruire les fonds. Fallait y penser, oui. Une manière de ménager la chèvre et le chou, en montrant qu’il n’est pas nécessaire de mener une guerre sans merci au monde du nautisme pour se positionner en protecteur de la Méditerranée.
"Il y avait une vraie demande des capitaines ", indique sans fard Pierre Descamp, créateur de la solution au verrouillage breveté. Mais que se passe-t-il depuis qu’on est passés de la théorie à la pratique? Soulagé, il sourit: " Il n’y a eu aucun problème technique!"
"Ce n’est pas la ruée"
Solide, donc. Pour autant, l’inventeur nuance: "Notre bouée fonctionne en ce qui concerne les efforts d’un yacht de 70mètres par vent modéré. Ce n’est pas un amarrage pour se mettre à l’abri en cas de tempête. "
Un aménagement de plaisance, pour profiter d’un cadre que le monde entier veut admirer. Du coup, le succès est au rendez-vous? "Je ne vais pas vous mentir, ce n’est pas la ruée. Mais il est vrai que celle de l’île Sainte-Marguerite est la plus plébiscitée ", concède humblement le biologiste marin: "C’est une première, les équipages ne connaissent pas encore notre système. On a des efforts à faire en termes de communication. " Parce que tout passe par une application: les capitaines doivent faire une réservation pour permettre au navire de s’amarrer. Un changement dans les habitudes qui semble prendre auprès de la jeune génération: " On se rend compte que ce sont plutôt des équipages jeunes qui font confiance à la technologie." Il faut dire qu’ici, il n’y a pas de corps-mort. Un dispositif pensé et inventé en France: le châssis vient de Montpellier, le coffre-fort de Bretagne, les lignes de Toulon, les études de calcul de Nantes…
1,5 million pour 15 coffres
Un boulot signé Andromède. Pour un investissement de taille. Car les fonds de cette opération sont intégralement privés. 100.000 euros par coffre, soit 1,5 million d’euros au total. Avec l’idée de pouvoir, à terme, réinjecter les sommes reçues - à raison de 600 à 1000 euros par jour de location - dans la restauration d’herbiers de posidonie. Mais d’ici là, ce sont neuf autres coffres qui vont émerger avant la saison prochaine, dans les mêmes secteurs pionniers.
Et plus loin? "Effectivement on envisage de développer dans un autre temps cette solution du côté du Var et même plus loin… Comme Saint-Barth ou Portofino par exemple." Soit les paradis estivaux qui s’affichent en long et en large sur les réseaux sociaux: "C’est beau oui. Mais c’est autre chose quand on y plonge… "
Yuka : pour évaluer les défauts et qualités des produits
Elle permet de scanner un produit pour comprendre son impact sur la santé.
L’objectif est double : donner un coup de pouce au consommateur pour qu’il consomme au mieux pour sa santé et induire les industriels à améliorer leurs produits.
On place le code-barre sous l’application et celle-ci note le produit. Vert, si le produit vaut le coup, rouge si la note est mauvaise. Le consommateur se voit alors proposer des produits alternatifs.
Lancée en janvier 2017, cette application est régulièrement utilisée par 5,5 millions d’utilisateurs. Elle est financée par des dons et l’achat de programmes de nutrition développés par la société qui l’a créée.
Par ailleurs, signe que les temps changent, Yuka confie que de nombreux industriels contactent l’équipe, pour améliorer leurs produits. Un mouvement de fond.
Y a quoi dedans : pour mesurer la teneur en gras, sels, sucres de vos produits
Développée par les magasins U, cette application permet de scanner les produits et d’obtenir les ingrédients qui le composent.
Cette appli permet donc de comprendre la teneur en sels, en sucres et en gras de ce que vous glissez dans votre caddie, teneur qu’elle établit en s’appuyant sur la base de données d’Open food facts.
Contrairement à Yuka cependant, les produits ne sont pas notés.
Quel produit : pour détecter les additifs présents dans les aliments
Financée par l’UFC-Que choisir, Quel Produit est une application qui permet d’évaluer la composition des produits alimentaires, ménagers et cosmétiques. Scannez le code-barre du produit, une note apparaît sur l’écran.
Pour ce qui est des produits alimentaires, ils sont évalués selon la qualité nutritionnelle exprimée par le Nutri-Score et la présence d’additifs évaluée par l’UFC-Que choisir.
Participative, cette application demande aux usagers scannant un produit qu’elle n’aurait pas en stock de lui fournir les informations le concernant.
Siga : pour connaître le degré de transformation des produits
"L’indice Siga indique à quel point un aliment est transformé, grâce à une note allant de 1, pour les produits bruts, à 7 pour les plus ultra-transformés", peut-on lire sur le site de l’appli. Pour les plus curieux, une analyse plus détaillée de la composition est aussi disponible : nombre d’ingrédients ultra-transformés, additifs à risque, seuils nutritionnels, etc. Des alternatives sont ensuite proposées.
Open food facts : pour décrypter les étiquettes de fond en comble
Cette application s’appuie sur la base de données alimentaires collaborative d’Open Food Facts. "Plus de 9000 contributeurs comme vous ont ajouté 600 000 produits de 200 pays en utilisant notre app ou leur appareil photo pour scanner les codes barres et envoyer des photos des produits et de leurs étiquettes", se vantent ses créateurs sur Internet.
Car tout repose sur le volontariat.
"Ce projet associatif et citoyen, né en France en 2012 et porté depuis par des milliers de bénévoles dans le monde entier", explique encore le site.
Scan up : une appli qui décrypte les étiquettes et appellent les consommateurs à créer les produits de demain
Souvent mise en concurrence avec Yuka, cette application va un peu plus loin. Non seulement, elle décrypte les étiquettes mais en plus, elle invite les consommateurs à participer à l’élaboration des produits de certains industriels.
Co-créer un jus d’orange pressé à froid, des desserts végétaux Bio en poudre, des produits laitiers, le consommateur est appelé à mettre la main à la pâte.
Un petit air... d’écosse en train ou dans un château
"En empruntant, le train à vapeur des Pignes, avec ses voitures datant de 1892, dont l’intérieur a été restauré par des bénévoles, vous pourriez vous croire à... Poudlard, dans l’univers d’Harry Potter. Arrêtez-vous à Entrevaux, l’un des plus beaux villages de l’arrière-pays niçois qui a reçu le label village et cité de caractère. Pour prolonger votre vrai-faux voyage en Écosse, je vous recommande de déjeuner et/ou de séjourner au village vacances Le Domaine d’Agecroft (notre photo), à Mandelieu-la-Napoule. Une magnifique bâtisse, implantée dans un site de 7 hectares, à flanc de colline dans un décor de roches rouges, face aux îles des Lérins."
Horaires et réservations pour le train des pignes à vapeur (trajet entre Nice et Digne) sur traindespignes.fr.
Renseignements et réservations sur le Domaine d’Agecroft sur touristravacances.com/fiche-etablissement/saison-ete/la-napoule-domaine-d-agecroft
à Monaco, pour un goût de Buckingham Palace
"Plongez dans l’histoire de la principauté de Monaco, au cœur du Palais qui date de plus de 800 ans. Après cinq ans de rénovation, le Palais princier de Monaco rouvre ses portes pour le plus grand plaisir des passionnés d’Histoire. Une restauration fondamentale des décors peints, extérieurs et intérieurs, du palais; mais aussi de renouveler la présentation du circuit des visites publiques. La visite comprend: la cour d’honneur, la galerie d’Hercule, la galerie des glaces, le salon et la chambre d’York, le salon et la chambre Louis XV, ainsi que la salle du trône. Vous pouvez également découvrir les archives du Palais princier de Monaco, où figurent de nombreux trésors de l’Histoire européenne, provenant notamment des anciens fiefs de la dynastie. N’oubliez pas d’aller voir la relève de la garde, tous les jours à 11h55, qui me rappelle celle de Buckingham Palace."
Visite du Palais princier de Monaco. Tous les jours, de 10h à 19h. Tarifs: 10 euros, réduit (6-17 ans et étudiants) 5 euros. Renseignements et réservations sur visitepalaisdemonaco.com
Les moulins de Régusse (presque) comme à Mykonos
"Plus besoin d’aller à Mykonos pour admirer les moulins à vent. Un saut à Régusse suffit! Construits au XVIe et au XVIIe siècle, ils produisaient plus de 52 tonnes de farine complète en 1811. L’un d’entre eux, reconstruit selon des plans de 1640, est encore opérationnel. Un autre moulin, côté village, est transformé en musée et abrite quelques vieux outils agraires, légués par les habitants. Notez qu’il est possible de découvrir Régusse à travers un parcours ludique pour toute la famille à télécharger gratuitement sur le site de la mairie."
Renseignements au 04.94.70.19.01.
et sur mairie-regusse83.fr
La quiétude "suisse" des Thermes de Berthemont
"Les Thermes de Berthemont, à Roquebillière, offrent une bulle de bien-être avec vue sur les montagnes. Un vrai coup de cœur à moins de dix minutes de Saint-Martin-Vésubie, la petite Suisse niçoise, à mes yeux. La station thermale propose plusieurs espaces de détente, du sauna au solarium en passant par la terrasse avec bain à bulles. On fond pour l’enveloppement au miel local, nourrissant et hydratant. Le tout est proposé à petits prix."
Ouvert jusqu’au 19 novembre, du mardi au dimanche de 13h30à 18h30.
Rens. et réservations au 04.93.03.47.00. et sur valvital.fr