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Pas facile de faire son choix quand on veut une protection solaire respectueuse de sa santé et du milieu marin. "Un quart des crèmes appliquées sur la peau se retrouve dans l'eau après 20 minutes de baignade, et il y a un lien entre notre santé et l'environnement", pose le docteur François Desruel
S'aider d'applications comme Inci beauty ou Yuka
Pour se faciliter la vie et ne pas se perdre dans la lecture des composants de laits de protection, on peut s'appuyer sur des applis qui ont déjà analysé la composition des produits. Le spécialiste en recommande deux.
INCI beauty est une appli gratuite spécialisée dans les cosmétiques. Elle prend en compte l'impact sur la santé et sur l'environnement des produits.
Une fois téléchargée, vous pouvez scanner le code-barre de votre crème solaire avec votre smartphone pour obtenir les informations sur les ingrédients, et une note comprise entre 0 et 20.
Si votre produit est mal noté, des alternatives vous sont proposées.
Yuka, appli généraliste, propose aussi une section "cosmétiques", avec une base de données de 2 millions de produits. Cette appli évalue l'impact des produits sur la santé. "Pour les produits médiocres ou mauvais que vous avez scannés, Yuka recommande en toute indépendance des produits similaires meilleurs pour la santé", explique l'appli sur son site.
Quel contenant privilégier?
"Il n'y a pas d'emballage idéal, pointe François Desruelles. Avec les sprays, il faut faire attention au risque d'inhalation, notamment par les enfants."
Il met aussi en garde contre les emballages plastiques.
Il ne faut pas laisser son tube au soleil parce que les phtalates contenus dans le plastique et qui sont des perturbateurs endocriniens, pourraient migrer dans la crème.
Le spécialiste conseille de pas conserver sa crème d'une année sur l'autre.
"Quand on s'applique le produit sur le visage et le cou, la quantité recommandée correspond à deux doigt et demi. A réappliquer toutes les 2 à 3 heures."
En conclusion, le dermatologue rappelle que la "première protection solaire reste la protection vestimentaire."
Des chèvres, des ânes, des poules. Mais aussi des stands de sensibilisation à l’importance des abeilles ou encore de prise de conscience du recyclage des déchets, en passant par des créations végétales et originales…
La journée "Cannes Champêtre", organisée, hier, dans la basse vallée de la Siagne a rencontré un succès légitime. De nombreuses familles ont en effet fait le déplacement et ont pu être sensibilisées aux différents enjeux environnementaux.
L’occasion parfaite de faire prendre d’ores et déjà conscience aux plus jeunes de la valeur et de l’importance de la nature. " Ce que nous souhaitons, c’est éveiller les enfants à tout ce qui les touchera plus tard, confirme Violette Pessi, de l’association Graines de Fermiers. Découvrir l’environnement leur permettra de l’aimer et de le protéger, c’est un enjeu non négligeable ".
Une éducation ludique
Et pour ce faire, les professionnels et bénévoles possèdent plusieurs cordes à leur arc. "Nous réalisons une éducation à l’environnement par des jeux, confie Coralie, du stand tenu par Cannes Pays de Lérins. En faisant en sorte que les enfants soient sensibilisés tôt aux enjeux environnementaux, ils seront dans l’affect et dans l’émotion, et pourront même inciter leurs parents à l’être aussi."
Tri des déchets, responsabilité en termes de gaspillage, connaissance des animaux et de la nature… C’est d’ailleurs dès l’école que l’enfant acquiert les gestes et les connaissances justes.
"De nombreuses écoles à Cannes réalisent d’ailleurs le tri des déchets, avec les déchets alimentaires, recyclables, etc., reprend l’animatrice. Les enfants comprennent que c’est important et leurs gestes deviennent une habitude."
Montrer l’exemple
Quid des parents? "La base de l’éducation à l’environnement est de le faire soi-même et de montrer l’exemple, insiste Cathy Cuby qui, depuis 25 ans, initie petits et grands aux enjeux naturels, réalisant des créations basées sur le recyclage d’éléments végétaux et de matières naturelles. Lorsque l’enfant grandit dans un environnement qu’il connaît, la suite est tout de suite plus facile."
Si, au fil du temps, de nombreux liens avec la nature ont été rompus, la tendance s’inverse enfin avec une prise de conscience politique et sociétale.
"Par exemple, nous ne marchons plus pieds nus, c’est un fait, reprend l’artiste. Mais il ne faut pas oublier que notre vraie nature est de vivre en symbiose avec la nature. Si l’on explique aux enfants l’importance des arbres, des petits insectes et de tout ce qui se trouve autour de nous, nous aurons fait un grand pas. Et, il faut le dire, les enfants s’émerveillent lorsqu’on leur explique tout cela! Nous devons éduquer les plus jeunes et les sensibiliser à la nature."
Ce dimanche, la mission de sensibilisation a été réalisée avec brio.
Il y a du neuf, sur le front de la posidonie. Et les nouvelles sont bonnes. "Je ne pensais pas que je verrai ça un jour. Après des années de perte, les herbiers sont en meilleure santé."
En tant qu’expert mer, Pierre Boissery a toujours soutenu que les actions de protection permettent de changer la donne.
Cette embellie exauce les efforts, conforte la démarche scientifique et valide l’efficacité de la réglementation. Celle-ci repose sur les poursuites judiciaires, qui peuvent être engagées en cas d’infraction caractérisée.
Ce vendredi, le tribunal de Marseille va se prononcer sur une destruction de posidonie au large du Var et des Alpes-Maritimes. Le skipper du bateau a déjà été condamné, il reste à connaître le montant du préjudice écologique.
Spécialiste des eaux côtières en Méditerranée, au sein de l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse, Pierre Boissery le martèle: on a raison de persévérer.
Comment se portent les herbiers de posidonie?
On a une cartographie précise des herbiers de posidonie, qu’on met à jour tous les trois ans. Les derniers chiffres n’ont pas encore été publiés. C’est un scoop: on a presque 300 hectares d’herbiers, exactement 287 hectares, qui ont repris dans des endroits où on pensait que l’herbier était mort.
Des herbiers qui ont grandi?
Non, ce sont des endroits où l’herbier avait disparu, où la matte morte était couverte par du sable. On se retrouve avec une forme particulière de pousse d’herbiers, qu’on ne connaissait pas. Ce sont des îlots ronds, qui grandissent. Il y en a partout en Région Sud, aussi en Occitanie. Chaque fois qu’on a mis à jour des cartes, on a trouvé de nouvelles observations. Je suis complètement surpris, c’est une forme de repousse qui n’avait jamais été décrite.
Comment cela s’explique-t-il?
C’est le résultat d’un travail engagé il y a 40 ans. D’abord, on corrèle ces repousses à l’amélioration de la qualité de l’eau. Historiquement, la première cause de destruction des herbiers était la pollution. Cette cause-là a disparu avec la mise en place de l’assainissement dans les stations d’épuration. La deuxième cause était la destruction du littoral. En 1986, la loi littoral a permis d’agir.
Pourquoi la plaisance est-elle devenue un tel problème?
Il y a une dizaine d’années, on a vu la montée en puissance du yachting et de bateaux de plus de 20m. On s’est rendu compte à quel point les mouillages détruisent l’herbier. La préfecture maritime a tenu à la bonne application de la réglementation, malgré les avis négatifs. On régule une activité, comme on l’a fait pour la pollution. D’abord lutter contre les gros foyers, ensuite les moyens, puis les petits, si c’est nécessaire.
Donc, la réglementation est efficace?
En deux étés, on a freiné de manière très significative les mouillages dans les herbiers [pour les bateaux au-dessus de 24m, parfois 20m]. Je ne connais pas d’autre action écologique aussi efficace. Il reste les 5 à 10% de gens qui ne respectent pas la loi. En matière d’écologie, on a besoin de bonnes lois et puis d’appliquer ces lois. Si un privé détruit un capital commun, c’est le bon sens qu’il participe à le réparer. La loi de protection de la nature [de 2016] évoque le principe de "destructeur-réparateur".
Comment s’estime la "valeur" d’un herbier?
Stockage de carbone, protection des plages, croissance des poissons… On arrive à peu près à une évaluation de 600.000 euros par hectare. Autre mode de calcul, basé sur ce que coûte un plongeur sous l’eau qui ramasse des feuilles de posidonie et les repique. En France, il va falloir travailler encore sur la notion de préjudice écologique. Déjà, condamner celui qui a détruit l’herbier, par principe, je trouve ça très bien. Mais je précise que quel que soit l’argent qu’on met, on ne trouvera pas l’équivalent à un herbier détruit.
La répression est nécessaire?
Quand on réfléchit un peu, ça fait 40 ans qu’on fait des notes, de la sensibilisation, des plaquettes… On a continué à perdre de l’herbier. Là, autour d’une réglementation qui se renforce et qui est appliquée, on annule 90% des atteintes, en deux étés. Cela nous interpelle beaucoup sur ce qui est efficace
L’idée lui est venue naturellement, étant donné qu’il travaille avec des personnes en situation de handicap invisible depuis plus de 30 ans. Didier Tache inaugurera, le 10 juin prochain, la première édition de ses repas sensoriels au Cannet. Des repas qui éveillent les différents sens, donc, sauf un: la vue. Les seize personnes qui se prêteront au jeu auront les yeux bandés, et dégusteront donc leur repas à l’aveugle. Mais justement, comment une personne aveugle ou malvoyante vit au quotidien?
C’est ce que le formateur dans les EHPAD a tenu à nous faire découvrir, en amont du repas. "Mon objectif premier est d’arriver à sensibiliser un maximum les gens, mais aussi différents organismes, comme les établissements qui reçoivent du public et qui, bien souvent, ne respectent pas les normes d’accès pour personnes en situation de handicap", explique Didier.
Alors pour cela, le plus simple pour se rendre compte de la situation est tout simplement de se mettre dans la peau d’une personne malvoyante ou aveugle.
Deux ateliers pour prendre conscience des difficultés
Didier Tache a mis en place deux ateliers, accessibles à tout âge. Le premier fait intervenir la baresthésie: il s’agit entre autres de la capacité d’évaluer le poids d’objets, ou de différencier des objets de poids différents en les tenant ou en les soulevant. Pour cela, Didier place sept gobelets, remplis de 20 à 140ml, du plus léger au plus lourd et les mélange. Chaque gobelet est rempli avec une différence de 20ml avec le précédent.
Le but: yeux bandés, sous-peser les gobelets rangés dans le désordre et arriver à les replacer dans l’ordre, du moins au plus rempli. Deuxième atelier: sensibiliser au handicap visuel à l’aide d’une application et d’un casque de réalité virtuelle. Didier sélectionne sur l’application l’une des nombreuses simulations de maladies visuelles (taches, vision réduite, floue… et place le téléphone dans le casque. La personne qui l’enfile se retrouve donc avec sa vision altérée, et doit apprendre à utiliser une canne pour pouvoir se déplacer en toute sécurité.
Pour ceux qui voudraient tester l’expérience de manger les yeux bandés, la première édition du 10 juin affiche déjà complet… Mais pas de panique! Une nouvelle date est déjà fixée le 8 juillet prochain.
Plus d’informations au 06 85 23 58 38 ou par mail à l’adresse tachedidier@gmail.com
Effet de serre, CO2, énergies fossiles… Pour des écoliers de primaire, cette forêt de notions complexes, essentielles pour capter l’urgence climatique, s’apparente souvent à un charabia d’adultes. Les décoder pour comprendre et agir, c’est l’objectif de l’atelier L’Arbre EduClimat.
Une action pédagogique pensée par l’association parisienne Avenir climatique et menée pour la première fois ce jeudi 14 mars dans les Alpes-Maritimes.
Ce matin-là, dans une classe de l’école Ricolfi de Contes, on a poussé les bureaux pour les réunir en ilôts. Autour, 5 groupes de 5 élèves de CE2 se penchent sur un poster, où trône un arbre, jalonné de cases à remplir. Quentin, animateur bénévole, guide la séance, organisée à l’initiative de Cédric, un père d’élève.
Prendre le temps de vulgariser
"Le développement durable, c’est le fil rouge de la classe cette année. On en a parlé lors de la leçon sur l’alimentation. On a aussi créé une expo autour de l’eau, du Paillon. On évoquera bientôt les déchets, explique Céline Ganino, l’enseignante. Je leur parle souvent de réchauffement climatique en classe, mais est-ce qu’ils comprennent vraiment ce que c’est au fond?"
Sur l’îlot des "Méditerranéens", l’un des groupes de travail, on phosphore avec une série de cartes sur les énergies. Mission: les classer par catégories (renouvelables, fossiles et fissiles, issues de la fusion nucléaire), en lisant les infos vulgarisées. Timéo a mis d’office l’éolien du côté des renouvelables. "Bin oui, parce que c’est du vent!"
Tiago place le charbon juste à côté. "Lis bien la carte, l’aiguille la maîtresse. Le charbon est issu de végétaux ensevelis sous la terre qui se sont solidifiés pendant plusieurs millions d’années. A ton avis, est-ce qu’on peut dire que ça se renouvelle rapidement?" L’élève fait glisser la carte vers la ligne des fossiles…
Après chaque exercice, l’animateur reprend la main pour échanger sur les choix faits par les enfants, corriger, fixer les connaissances. "Le contenu de l’atelier est précis, exigeant mais aussi logique. Même si une classe de CE2, c’est un peu jeune, l’idée, c’est de leur faire comprendre les choses avec des images, dans les grandes lignes", explique-t-il.
"Les gaz à effet de serre sont comme des couvertures autour de la Terre. Plus il y en a, plus elle a chaud et moins elle va bien", Quentin, animateur de l’atelier
Pour expliquer l’effet de serre, sans lequel le climat terrestre plafonnerait à moins 18°C, mais aussi le rôle des gaz à effet de serre dans le réchauffement de l’atmosphère, Quentin explique ce qu’est le CO2 ("le CE2 ?!", lance une petite voix) - et dégaine les métaphores.
"Si on s’enveloppe dans plein de couvertures, qu’est-ce qu’il se passe?" "On va péter de chaud!", rétorque un élève. "Voilà! Et bien, les gaz à effet de serre sont comme des couvertures autour de la Terre. Plus il y en a, plus elle a chaud et moins elle va bien."
Marie, animatrice azuréenne fraîchement formée, trace un schéma au tableau pour réexpliquer. Sur les tables, les mains s’emparent de feutres colorés pour le refaire sur l’une des cases du poster.
Faire comprendre les impacts de l’activité humaine et les ordres de grandeur
Pour rendre tout cela plus concret, il s’agit aussi de classer des choix de la vie quotidienne en fonction de ce qu’ils émettent en gaz à effet de serre. Chauffage, repas, transports, achats… Le débat s’engage entre les élèves.
Sur la colonne "repas", Lucas, Alix, Carla et Syana ont placé la carte "2 bouteilles d’eau [consommées] par jour pendant 1 an" au-dessus de celle représentant un repas quotidien avec du bœuf. "Eh non… Il faut mettre le bœuf tout en haut. Parce que quand les vaches pètent, rotent, elles dégagent du méthane et ce gaz est 28 fois plus réchauffant que le CO2", pose Quentin, provoquant rires et "beurk" dans l’assemblée.
"En fait, avoir plein de vêtements, ça pollue beaucoup?! Je vais le dire à mes parents", Loan
L’occasion, aussi, d’expliquer quelques ordres de grandeur: "un repas végétarien par jour, c’est environ 180 kg de CO2 par an. C’est 12 fois plus si on met de la viande rouge à la place dans l’assiette."
Dans la classe, d’autres cartes ont fait mouche: "En fait, avoir plein de vêtements, ça pollue beaucoup?! Je vais le dire à mes parents", réagit Loan. "Bin, moi je ne savais pas que l’avion polluait plus qu’une trottinette électrique", avoue Alix.
Réfléchir ensemble à des solutions pour agir
Au centre des bureaux, l’arbre s’est rempli de cartes. Pendant une matinée, les écoliers ont classé, réfléchi, hiérarchisé, aussi, les grands liens de causes à effets… Comme la montée du niveau de la mer qui provoque des inondations entraînant des migrations de populations.
"Ça veut dire que des gens doivent partir", reformule Giulia, avant de rebondir. "Quand il y a eu la grosse pluie, il y avait plein de bois flotté sur la plage."
Sur le poster, seules quelques branches restent nues. Ce qui questionne d’ailleurs Tiago… "Ici, c’est à vous de mettre vos idées pour diminuer notre impact sur le climat. Vous en avez?", lance Quentin. La discussion se poursuit plus tard en classe.
"Il faudrait qu’on arrête de prendre tout le temps la voiture. Moi, je viens à l’école à pied", dit Kyra. "Y a des agriculteurs qui utilisent des produits hyper dangereux qui font mourir les abeilles, et moi je ne veux pas qu’elle meurt donc je veux que ça change", plaide Lou.
"Il faudrait plus de jardins que de terrasses", propose Axel. "Moins de déchets dans le Paillon, moins de bonbonnes de gaz", abonde Loan. "Profiter plus de la chaleur du soleil"; "arrêter de couper les arbres pour rien"...
"L’atelier est dense… Mais pour une classe qui bouge beaucoup, avec plusieurs élèves qui ont des soucis de concentration, personne n’a décroché. Ils en garderont forcément quelque chose. La conscience écologique, ça se construit petit à petit, se réjouit l’enseignante. Et le but, c’est aussi qu’ils en parlent à la maison. L’année dernière, lors d’un ramassage de déchets, un élève m’a dit: 'moi, ma maman, elle jette les bouteilles d’eau par la fenêtre'."
Comment faire essaimer ces actions dans les écoles
Enjeu prôné par l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco), l’éducation à l’environnement se heurte parfois à des limites en classe.
"C’est difficile de trouver des supports pédagogiques avec des représentations simples expliquant le réchauffement climatique", constate Céline Ganino, enseignante à Contes.
Pour démultiplier les ateliers L’Arbre EduClimat en milieu scolaire, Quentin, l’animateur bénévole, conseille de se tourner directement vers l’association Avenir climatique. Mais la balle est surtout dans le camp des mairies et des intercommunalités, dit-il.
"A Paris, la municipalité a lancé un appel à projet pour sensibiliser massivement les écoles de la ville. L’idéal serait que cela en inspire d’autres en France et que des animateurs se forment en conséquence."
D’autres ateliers, portés eux aussi par des associations et faisant appel à des connaissances scientifiques solides, existent et peuvent s’adapter à un jeune public comme La fresque du climat.
Sandrine ARCIZET, journaliste présentatrice sur C8, évoque l'opération à cœur ouvert qu'elle a subit il y a environ quatre ans pour insuffisance et un anévr...
Vous constatez la présence de chats errants libres dans votre quartier ou sur un secteur donné ? Aidez-nous à les faire stériliser afin d’éviter une reproduction incontrôlée qui expose ces animaux à une vie difficile, empreinte de souffrance. A Mougins, la police municipale reste l’interlocuteur privilégié.
Pour toute demande d’intervention pour la stérilisation de chats errants libres, envoyer un mail à pm@villedemougins.com ou un courrier (763 chemin des Cabrières).
Faites-y figurer les renseignements nécessaires, à savoir :
Votre nom
Adresse
Numéro de téléphone
Lieu exact où se trouvent les chats errants
Le nombre de chats adultes et de chatons si possible
Après connaissance de votre signalement, la police municipale de Mougins contacte l’association titulaire du contrat qui prendra attache avec vous afin de vous informer de la mise en place de la capture des chats errants.
Une fois l’intervention de stérilisation réalisée, les animaux sont remis en liberté, précisément sur le lieu de leur capture afin de perturber le moins possible leurs habitudes.
Ce service, d’utilité publique, est gratuit pour les Mouginois.
Notez bien que l’association ne peut être contactée directement, la demande doit obligatoirement transiter par la police municipale, dont les agents sont formés et sensibilisés à la cause animale.
Pour tout renseignement complémentaire, contactez le 0492922222
Portrait-robot Originaire d’extrême orient, la pyrale du buis est un beau et grand papillon blanc, qui évolue en pullulation. En hiver, on la retrouve sous forme d'œufs ou de chenilles. Mais c’est au printemps et en été qu’elle est le plus présente.
Comment elle est arrivée
L’espèce est présente dans les Alpes-Maritimes depuis une dizaine d'années. On la trouve aussi dans le Var. "Elle est entrée en France par l’Alsace, via l’importation de plantes dans les jardineries, et a gagné beaucoup de terrain", précise Frédéric Billi, président de l’association des naturalistes des Alpes-Maritimes, une structure centenaire focalisée sur l’étude de la biodiversité azuréenne, varoises et alentour, via notamment la réalisation d’inventaires.
L’état des lieux
"Pour la pyrale du buis, nous avons ici dépassé le stade de l’apparition. On est dans la phase où elle est très très active. L’espèce se voit d’ailleurs beaucoup dans le paysage.. Quand vous descendez les gorges de Daluis ou du Ciens, vous êtes environné à certains endroits par ces nuées qui virevoltent sur la route", détaille Frédéric Billi, précisant que les zones susceptibles de l’abriter sont déjà pratiquement "toutes infestées". Ses coins favoris? Le Moyen-pays, entre 600 et 900 m d’altitude, dans des zones plutôt sèches et riches en buis, son casse-croûte de prédilection. Peu pourvu de ces végétaux-là, le littoral reste pour l’heure plutôt épargné par sa présence.
La menace sur la biodiversité locale
Alerte sur les buis. Comme son nom l’indique, la pyrale est friande de ces arbustes à feuilles vert foncé. "Dans sa phase chenille, la pyrale les dévore et y laisse des fils de soie sur les branches. Elle est capable de détruire toutes les feuilles. Et même si le buis est un arbre résistant qui arrive à redémarrer, s’il est attaqué plusieurs fois de suite, cela devient compliqué pour la plante d’être résiliente. Qui plus est quand la menace se conjugue à d’autres facteurs comme la sécheresse", prévient le président de l’Association des naturalistes des Alpes-Maritimes.
Et il y a des dommages collatéraux à ceux causés par cette espèce envahissante sur ces végétaux… "Le buis abrite une riche biodiversité. Beaucoup d'espèces indigène s'en nourrissent. Cette plante couvre de grandes surfaces, dans des zones sèches bien exposées. Si ce couvert végétal disparaît, ce ne sont pas seulement les espèces du buis mais les espèces associées qui poussent en dessous et tout ce qui tourne autour qui en pâtissent. Privé de leur ombre, le sol est aussi plus accessible à l’érosion", ajoute Frédéric Billi.
Comment agir
Sur nos territoires, la pyrale du buis est si implantée que tout projet d’éradication totale par la main de l’homme est vain. Les citoyens peuvent cependant contribuer à son repérage, qui plus est sur des zones nouvellement colonisées. Pour cela, rendez-vous sur l’application mobile INPN espèces du Muséum national d’histoire naturelle disponible gratuitement sur Apple https://apps.apple.com/fr/app/inpn-especes/id1111609919?l=fr&ls=1 et Android
https://play.google.com/store/apps/details?id=fr.mnhn.inpnespeces&pli=1
Du côté de la science, un espoir subsiste de voir l’espèce exotique envahissante se réguler d'elle-même. "On m’avait fait un retour en ce sens sur la zone de Puget-Théniers il y a 2-3 ans: il y avait eu une année terrible avec une surpopulation incroyable et l’année d’après avait été beaucoup plus calme", étaye, prudemment toutefois, Frédéric Billi.
Le changement climatique nuit gravement à la santé : anxiété, troubles du sommeil et baisse de la vigilance, problèmes cardiovasculaires, etc.. La bonne nouv...
Portrait-robot Originaire d’Amérique centrale et du sud, la fourmi électrique est une minuscule insecte orangé, de moins de 2 millimètres, reconnaissable aussi à son déplacement lent et en colonne. Comment elle est arrivée
"Après avoir colonisé de très nombreux pays (Etats-Unis, Antilles, Australie, Polynésie française…), elle fut introduite en Afrique pour lutter contre un ravageur de culture mais se révélera pire que lui. Fin 1990, elle arrive en Israël puis est détectée à Malaga en 2018. Et enfin, l’an dernier à Chypre et dans une résidence de Toulon, où un passionné d'insectes l’a repérée et a eu le bon réflexe de prévenir les autorités", détaille Olivier Blight, enseignant-chercheur à l’université d’Avignon. "Elle est très probablement arrivée à cause du commerce de plantes ornementales en pot vendues en jardinerie", ajoute le scientifique, rattaché à l’Institut méditerranéen de biodiversité et d’écologie et référent sur cette espèce en France métropolitaine.
L’état des lieux
Dans la résidence toulonnaise où elle est présente, la fourmi électrique a pris ses aises. "On y trouve plusieurs nids: dans le jardin et les bâtiments. Soit plusieurs millions d’individus", selon Olivier Blight.
La menace sur la biodiversité locale
"La fourmi électrique est dans le top 3 des pires espèces de fourmis envahissantes au monde. Elle réduit systématiquement la biodiversité, ici les fourmis et arthropodes locaux (cloportes, mille-pattes…). Dans le Var, on a constaté sur la zone envahie une présence moindre des fourmis locales, détaille le spécialiste Olivier Blight. Mais elle pose aussi problème à des vertébrés, comme les reptiles car la faune contourne ou fuit les endroits qu’elle envahit, modifiant l’équilibre des écosystèmes. En Nouvelle Calédonie, des forêts sont ainsi devenues silencieuses. Là-bas, on sait qu’elle nuit aussi aux oiseaux en envahissant les nids."
L’humain peut également en faire les frais: dans les zones agricoles, elle occupe les champs et inflige des piqûres au venin assez fort, provoquant une brûlure encore plus violente qu’une piqûre d’ortie.
Comment agir
Depuis l’arrivée de la fourmi électrique dans le Var, une cellule, pilotée par la Direction régionale de l’environnement (DREAL) et associant la ville de Toulon, une association spécialisée et des universitaires planchant sur l’espèce a vu le jour. "La fourmi électrique fait partie de la liste des espèces préoccupantes de l’Union européenne qui impose une action dans les 3 mois suivants sa détection aux États membres. Mais dans les faits en France, l’Etat n’a pas alloué de vrai budget pour la lutte contre les espèces exotiques envahissantes. Il nous faut monter des dossiers de financements, ce qui est dommageable pour agir vite", pointe le chercheur Olivier Blight, membre de la cellule de la DREAL.
A l’échelle individuelle, il est conseillé aux particuliers achetant des plantes en pot en jardinerie de vérifier qu’elles ne contiennent pas d’insectes avant de les ramener chez eux et d’avoir la plus grande vigilance si toutefois ils ramenaient des fruits, légumes ou plantes d’un pays étranger. "Quand on habite une zone déjà envahie, il faut bien gérer ses espaces verts et déchets. Et éviter de donner des boutures de végétaux à son entourage pour ne pas déplacer l’espèce", préconise Olivier Blight, référent de cette espèce exotique envahissante en France métropolitaine.
Si vous souhaitez signaler la présence de fourmis électriques près de chez vous, rendez-vous sur l’application mobile INPN espèces du Muséum national d’histoire naturelle disponible gratuitement sur Apple et Android.
Espèces exotiques invasives: la perruche à collier à l’assaut des villes et des vergers - Nice-Matin
Portrait-robot Originaire principalement d'Afrique et d’Amérique du Sud, la perruche à collier est une sorte de petit perroquet avec une longue queue et un bec rouge. Les males arborent un collier noir. Avec son cri strident et sa propension au "bavardage", c’est un oiseau qui ne passe pas inaperçu
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Espèces exotiques invasives: la perruche à collier à l’assaut des villes et des vergers
[SÉRIE] Les espèces exotiques invasives sont impliquées dans 60% des extinctions de plantes et d'animaux au monde, selon le dernier rapport de la Plateforme de l’ONU sur la biodiversité. Et les Alpes-Maritimes comme le Var ne sont pas épargnés. Parmi les envahisseurs les plus préoccupants ici, la perruche à collier. Où vit-elle? Comment la repérer et que faire quand c’est le cas? Plongée dans l’épisode 2 de notre série.
Aurélie Selvi - aselvi@nicematin.fr
Publié le 10/09/2023 à 15:00, mis à jour le 11/09/2023 à 16:43
La perruche à collier est originaire d'Afrique et d'Amérique du sud. Photo OFB
Portrait-robot
Originaire principalement d'Afrique et d’Amérique du Sud, la perruche à collier est une sorte de petit perroquet avec une longue queue et un bec rouge. Les males arborent un collier noir. Avec son cri strident et sa propension au "bavardage", c’est un oiseau qui ne passe pas inaperçu.
Comment est-elle arrivée?
Les spécialistes datent son arrivée sur la Côte d’Azur au début des années 1980. Là encore, tout est venu de l’usage domestique. "Ces oiseaux étaient vendus, il n’y a pas si longtemps encore, dans des animaleries sans aucun contrôle. Or, en captivité, ils ne se tiennent pas très bien et ont des facilités pour s'échapper. Ils sont intelligents, savent résoudre les problèmes, ouvrir une cage…", explique Alexandre Viguier, de l’Office français de la biodiversité.
L’état des lieux
"On en est au stade où toute la bande côtière est prise, jusqu’à Montpellier. Et où la perruche à collier commence à remonter dans les terres, jusqu’à Caussols. On a des signalements sur Grasse, Roquefort…", prévient Alexandre Viguier de l’OFB.
La menace sur la biodiversité locale
Si elle n’opère pas de prédation directe sur la faune, la perruche à collier est très invasive. "Elle a la particularité de vivre en colonie, hormis les périodes de reproduction. On peut ainsi avoir 10, 15, 20 nids par arbre. Et elle peut tout à fait déloger des occupants des cavités qu’elle souhaite occuper, comme de petits oiseaux locaux (le petit duc, un rapace nocturne ; le pic épeiche…) et certaines espèces de chiroptères qui se reposent dans ces trous à la belle saison. À Antibes, quand elles arrivent sur de grands platanes occupés par des étourneaux, ceux-ci s’en vont immédiatement", constate le spécialiste de l’OFB.
Friandes de fruits, surtout quand ils sont peu mûrs et croquants, les perruches à collier sont les terreurs des vergers. "Quand il y a trop de perruches présentes sur une zone, inutile d’espérer récolter quoi que ce soit sur ses fruitiers. Un maraîcher de Vallauris a récemment dû arracher tous les siens", ajoute Alexandre Viguier.
Comment agir
Dans les Alpes-Maritimes, un arrêté préfectoral permet d'effectuer des régulations de perruches au cas par cas. Agents de l’OFB et bénévoles formés peuvent faire des prélèvements auprès de maraîchers ou de particuliers qui en expriment le besoin. "Mais le sujet est tellement clivant que rien n’est fait. A Mougins, nous avions organisé une opération de prélèvements. Au deuxième jour, nous avons reçu des menaces de mort de militants écologistes, déplore Alexandre Viguier. Avec les espèces exotiques, il peut exister un seuil acceptable quand elles remplissent le vide de ce qu’on a perdu en biodiversité depuis 20 à 30 ans. Mais ce que les gens ne veulent souvent pas voir, c'est qu’une fois ce seuil dépassé, il y a une forte menace pour l’équilibre des écosystèmes locaux. Il est alors trop tard pour espérer les éradiquer."
Si vous souhaitez signaler la présence de perruches à collier près de chez vous, rendez-vous sur l’application mobile INPN espèces du Muséum national d’histoire naturelle (disponible gratuitement sur Apple et Android) ou directement auprès du référent région Sud espèces exotiques envahissantes de l'Office français de la biodiversité: alexandre.viguier@ofb.gouv.fr
Portrait-robot L’écureuil de Pallas est une espèce originaire du Sud-Est asiatique. Il est généralement gris verdâtre sur le dos, avec un ventre rougeâtre ou jaunâtre. Sa taille est similaire à l'écureuil roux européen. Dans son aire de répartition, il vit dans des forêts tropicales et subtropicale où il est en compétition avec d'autres espèces. "L’espèce présente dans les Alpes-Maritimes a le ventre rougeâtre, contrairement à la colonie qu’on trouve à Istres dans les Bouches-du-Rhône, au ventre jaunâtre", détaille Olivier Gerriet, directeur du Muséum d’histoire naturelle de Nice.
Comment elle est arrivée
En France, il a été introduit via le Cap d'Antibes dans le courant des années 1960, et a poursuivi son expansion. La population recensée dans les Bouches-du-Rhône a, elle, été introduite début 2000. "Leur arrivée est vraisemblablement due à des gens qui les avaient en animal de compagnie. Par le passé, ces animaux ont été vendus en animalerie, notamment en Europe du Nord", précise Olivier Gerriet.
L’état des lieux
Aujourd’hui, on le trouve à Antibes mais aussi à Vallauris, Cannes, Biot, Mougins… "Dans les Alpes-Maritimes, on peut le trouver dans des zones résidentielles où il y a des jardins d’ornement, dans les vergers (notamment d’agrumes), les zones de maraîchage, autour des oliviers", selon Olivier Gerriet.
La menace sur la biodiversité locale
Cette espèce exotique prolifère dans un écosystème où l'écureuil roux d’Europe régnait en maître, pas habitué à la compétition. "L'écureuil de Pallas occupe des densités très importantes, avec un nombre d'individus par hectare 10 à 50 fois supérieur à celui de l'écureuil roux. Ainsi, il va le stresser et stopper sa reproduction, provoquant l’extinction de petites populations isolées", explique Olivier Gerriet.
L’espèce exotique niche dans les arbres, "en prospectant le territoire forestier" et menace aussi les oiseaux dont il peut manger les œufs. Il aime aussi les fruits. Dans les zones de maraîchage, autour des oliviers ou des jardins d’ornement, il s’attaque parfois aux tuyaux d’arrosage, câbles électriques... "A terme, la menace induite, c’est la disparition de fruitiers et des écureuils roux", prévient Alexandre Viguier, chargé des espèces exotiques envahissantes de la région Sud pour l’Office français de la biodiversité (OFB).
Comment agir
Depuis 2012, un plan de lutte contre l’écureuil de Pallas a été mis en place avec le concours du Muséum national d’histoire naturelle, de son homologue niçois et de l’OFB, soutenu par le gouvernement. Mais les fonds n’ont pas suivi. "Cette année, notre budget est de 5000€. Avec cette somme minime, on prélève entre 800 et 1000 écureuils par an, pas suffisant pour juguler une seule des reproductions annuelles. Et nous manquons aussi d’effectif", souligne Alexandre Viguier de l’Office français de la biodiversité, qui multiplie les actions de sensibilisation auprès des acteurs locaux, avec les moyens du bord.. Quant aux citoyens, ils peuvent aider les scientifiques à cerner la prolifération de cet envahisseur, en signalant sa présence sur ce site dédié. https://ecureuils.mnhn.fr/enquete-nationale/
Pourquoi on vous en parle
Moustique tigre, rats noirs, écrevisses grises, écureuils gris, frelons asiatiques, ragondins… 37 000 espèces exotiques envahissantes posent problème dans le monde. Selon le récent rapport de l’IPBES, le GIEC de la biodiversité de l’ONU, 60% sont impliquées dans l’extinction de plantes et d’animaux. Le fruit d’un travail de 4 ans et demi mobilisant près de 90 experts, issus de 49 pays.
Introduites dans des écosystèmes étrangers aux leurs par l’activité humaine, ces plantes, animaux ou bactéries peuvent causer d’énormes dégâts. "Pour nous spécialistes, les conclusions de ce rapport n’ont rien d’étonnantes. Comme le réchauffement climatique, annoncé depuis des décennies. Mais il y a une latence des autorités à réagir et à investir les moyens nécessaires, ce qui permet à ces problèmes de s'amplifier", constate Alexandre Viguier, chargé des espèces exotiques envahissantes pour la région Sud au sein de l’Office français de la biodiversité (OFB).
En mer ou sur terre, les Alpes-Maritimes et le Var ne sont pas épargnés par ces ravageurs, même si tous ne les colonisent pas de la même manière. "Pour 1000 espèces qui entrent sur un territoire, 100 survivent et 10 posent problème", étayent tous les scientifiques contactés.
Et les dynamiques d’expansion de ces nuisibles sont complexes. "Quand l’espèce est introduite, il y a d’abord un temps de latence, puis il peut y avoir une explosion des populations et parfois une régression, dont les raisons sont souvent mystérieuses pour la science. Avant d’en arriver là, elle cause des dommages qui peuvent être irréversibles. Le coût de l’inaction est donc bien plus important que le celui de l’action", rappelle Olivier Blight, enseignant-chercheur à l’université d’Avignon et référent France métropolitaine pour le suivi de la fourmi électrique, présente dans le Var.
Découvert par article France Bleu Azur https://www.francebleu.fr/emissions/les-azureens-qui-s-engagent/les-azureens-qui-s-engagent-joffrey-peletier-de-projet-rescue-ocean-9975562
Project Rescue Ocean est une association de protection de l'environnement, avec des antennes dans plusieurs régions du globe, il en existe également un peu partout en France, dont une se trouve à Nice. À l'origine, l'asso s'est construit sur un constat simple : il y a de plus en plus de pollution dans les rivières, les fleuves, les mers et les océans et nettement moins de poisson, de biodiversité. « En étant plongeur, sur 20 ans la biodiversité, elle décroît, mais à vitesse grand V ! Et puis sont arrivés les nouveaux poissons en plastique. On n'avait pas autant de pollution avant », c'est le constat de Joffrey Peletier, ambassadeur de l'antenne niçoise de Project Rescue Ocean.
pour quelles actions ?
Chaque antenne dispose d'ambassadeur, dont le rôle est de s'organiser pour trouver des spots de récupération de déchets, de ramassage, mais aussi de créer des contacts avec des partenaires, des écoles, des structures et travailler avec les collectivités. Dans les Alpes-Maritimes, deux types d'actions sont menées : la première est véritablement tournée vers le ramassage des déchets, les actions de collecte et de nettoyage ; la seconde, c'est de l'éducation, de la prévention auprès des publics azuréens, que ce soit dans les établissements scolaires ou lors de journées thématiques.
La jeunesse au service de l'asso
En décembre 2022, l'antenne niçoise de Project Rescue Ocean a organisé un ramassage de déchets à Villeneuve-Loubet, avec une classe du lycée hôtelier Paul et Jeanne Augier. Il y a parmi cette classe d'âge, des jeunes qui se sont sentis particulièrement concernés par cette action, et ils ont décidé de rendre la pareille en organisant un repas de gala. Le vendredi 27 janvier, est organisé un Dîner de gala au restaurant La Rotonde, restaurant d'application avec un menu « terre-mer ». La moitié des bénéfices seront reversés à l'association.
L'avenir de notre planète passe par la jeunesse ! Océano pour tous avec le Musée Océanographique de Monaco sensibilise les pitchounes à éveiller leur conscience écolo et ça passe par toute une opération avec les établissements scolaires azuréens.
Océano pour tous, c'est un concours pédagogique organisé depuis près de 10 ans par le Musée Océanographique de Monaco avec la Fondation Princesse Charlène et l'Éducation Nationale en France et en Principauté.
Concrètement, depuis 2014, le Musée cherche à sensibiliser les plus jeunes en faisant connaître, en donnant le goût et l'envie de protéger les océans et les mers, dont celle qui nous concerne le plus sur le territoire azuréen, la Mer Méditerranée.
« Oceano pour Tous » et partout en France, Europe et plus
Si l'initiative est monégasque et en partie française, elle a su s'exporter. À la fois présente en Italie, dans huit départements français, dans les DOM-TOM, le concours se lance également sur le continent africain. Une classe sénégalaise et deux classes qui proviennent de quartiers difficiles de l'Afrique. Le concours s'adresse en priorité à des collèges qui sont en zone d'éducation prioritaire aussi, qui sont en zone rurale.
Projet pédagogique main dans la main entre les élèves et les profs
Les enseignants, les professeurs qui portent les projets, travaillent avec les élèves dans la découverte de l'océan et dans la mise en place d'actions concrètes pour sensibiliser d'autres élèves. Ils soulignent l'impact provoqué par la pollution plastique au niveau des écosystèmes des espèces marines, pour ensuite proposer des actions à mettre en place au sein du collège, soit au niveau du quartier. Au-delà du niveau scolaire, les équipes travaillent souvent en collaboration avec des associations locales ou même des mairies qui soutiennent leurs actions.
Il s'agit bien d'un concours ! L'idée, c'est d'accompagner au maximum toutes les classes via des ateliers à distance. Il y a un lien direct avec les objectifs de développement durable, pour la protection, la compréhension du monde marin, le changement climatique. Chaque classe va produire une vidéo dans laquelle elle va pouvoir présenter au jury, l'ensemble des actions menées. Résultat en juin !
À Théoule-sur-Mer, on peut désormais apercevoir de gros filets noirs sur la plage : ils servent à récupérer les déchets issus des eaux de pluie et éviter qu'ils ne se déversent dans la mer.
Alors qu’un décret censé encadrer l’interdiction au 1er janvier 2023 de l’impression automatique des tickets en magasin est actuellement en consultation au Conseil national de la consommation, l’ADEIC, l’AFOC, l’ALLDC, le CNAFAL, la CNAFC, la CSF, Familles de France, la FNAUT, Familles Rurales, INDECOSA-CGT, l’UFC-Que Choisir et l’Unaf dénoncent un projet qui, en les supprimant par défaut, aboutit à priver les consommateurs d’un véritable choix et par voie de conséquence de leurs droits. À ce titre, les associations appellent le Gouvernement à revoir sa copie pour que le choix d’obtenir un ticket soit systématiquement proposé.
LES TICKETS EN MAGASIN SUPPRIMÉS PAR DÉFAUT À COMPTER DU 1ER JANVIER 2023
Avec pour objectif affiché de limiter les déchets et préserver le climat, la loi anti-gaspillage a prévu l’interdiction de l’impression automatique des tickets en magasin (ticket de caisse et carte bancaire) à compter du 1er janvier 2023. Ses modalités sont soumises à une consultation au Conseil national de la consommation, dont nos associations sont membres.
Le projet du Gouvernement prévoit que, sauf exceptions (1), l’impression des tickets serait supprimée par défaut, quels que soient le montant et la nature des achats. Les consommateurs seraient uniquement informés, par voie d’affichage en caisse, que s’ils souhaitent obtenir un ticket, ils devront en faire expressément la demande.
LES CONSOMMATEURS PRIVÉS D’UN VÉRITABLE CHOIX POUR UN BÉNÉFICE ENVIRONNEMENTAL TRÈS INCERTAIN
Si l’ambition de réduire le gaspillage est louable, le décret proposé par le Gouvernement n’en est pas moins inacceptable, a fortiori quand on sait que certains spécialistes évaluent que les émissions de gaz à effet de serre du ticket dématérialisé sont supérieures à celles du ticket traditionnel (2).
D’abord parce qu’on attendrait que les consommateurs soient systématiquement interrogés sur leur souhait d’obtenir ou non un ticket. Or, un seul affichage générique ne garantit pas le respect de leur choix. En effet, il s’ajoutera aux nombreuses mentions déjà présentes en caisse (promotions, produits au rappel, moyens de paiement acceptés, etc.) et sera d’autant moins visible qu’en l’état, les commerçants qui ne préviendraient pas leurs clients ne s’exposeront pas à des sanctions.
Ensuite, car cette mesure ouvre la voie à une dématérialisation à marche forcée du ticket. Elle est donc susceptible de faciliter via des techniques marketing la création de base de données par les commerçants et notamment d’entraîner l’essor de publicités intrusives ou non désirées.
L’EXERCICE EFFECTIF DES DROITS DES CONSOMMATEURS COMPROMIS
La suppression par défaut du ticket porte les germes d’une explosion des situations où le consommateur sera privé de la possibilité de faire valoir ses droits. En renonçant implicitement et par manque d’information sur l’utilité du ticket de caisse, les consommateurs se verront exposés au risque de ne pouvoir apporter la preuve de leur achat. Preuve d’achat indispensable pour se prévaloir des garanties légales ou commerciales, ou encore pour le remboursement en cas de rappel d’un produit alimentaire, ou même procéder à l’échange d’un vêtement que le vendeur avait proposé pour décider le consommateur au moment d’acheter.
Le ticket permet également de vérifier l’exactitude du montant de la transaction, une précaution loin d’être anodine pour éviter les erreurs en caisse, comme la non-prise en compte d’une promotion et surtout face au risque accru d’escroqueries aux paiements sans contact en cas de non-impression. En effet, pour ces opérations, rappelons qu’il n’est pas nécessaire de consulter le terminal où s’affiche le montant avant d’effectuer la transaction. Or le remboursement des escroqueries est encore plus incertain que celui des fraudes à la carte bancaire (3).
Enfin, le ticket de caisse constitue un outil de gestion du budget familial, qui permet aux consommateurs de matérialiser et de suivre leurs dépenses du quotidien. Dans un contexte d’érosion du pouvoir d’achat, cet élément ne peut être négligé.
Si l’ADEIC, l’AFOC, l’ALLDC, le CNAFAL, la CNAFC, la CSF, Familles de France, la FNAUT, Familles Rurales, INDECOSA-CGT, l’UFC-Que Choisir et l’Unaf promeuvent une consommation responsable, celle-ci ne saurait se faire au détriment des droits fondamentaux des consommateurs. Nous appelons donc le Gouvernement à revoir sa copie : le droit pour un consommateur d’obtenir un ticket de caisse ne sera réellement préservé que si le choix lui est systématiquement proposé.
L'appli qui vous aide à changer le monde, un défi à la fois. Utilisée par plus de 500 000 personnes, c'est la plus grosse communauté d'acteurs du changement en France.
Vous accompagner dans la compréhension et l’intégration des données ouvertes environnementales de l’ADEME afin de créer de nouvelles fonctionnalités ou applications.
Découvert par article Nice Matin https://abonnes.nicematin.com/article/6-manieres-de-reduire-son-empreinte-carbone-au-quotidien-et-les-applis-pour-y-arriver-724446