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"Quel métier je vais pouvoir désormais apprendre à mes enfants? C’est la question que tous les parents se posent", lance Anne Leroy. C’est pour accompagner les plus jeunes dans la découverte de l’intelligence artificielle (IA) que cette Cannoise d’origine a décidé de proposer un dispositif numérique, testé jusqu’à la fin des vacances scolaires.
Consultante dans le secteur de l’hôtellerie-restauration autour des problématiques digitales, Anne Leroy propose, en parallèle, différents supports web, le dernier en date au sujet de la ménopause.
Cette fois, c’est le thème de l’intelligence artificielle qui l’a questionnée: "En tant que maman, cela m’a interpellé. J’en parle beaucoup avec mes enfants. Dans mon travail, j’ai une casquette projet numérique. Donc l’IA, je l’observe au quotidien."
Depuis le mois de mai, elle lui a même dédié une plateforme en ligne, appelée Plai Ground, qui propose une véritable initiation à l’intelligence artificielle, tout en se basant sur l’apprentissage.
Entièrement gratuit, cet atelier-jeu à destination des 6 à 10 ans est accessible sur ordinateur ou téléphone portable. "Sur une fenêtre de tchat, l’objectif, pour l’enfant, est de réaliser un article de blog sur sa passion ou ses activités. Pour permettre cette production, des petites questions lui sont proposées telles que ‘Quelle est ta passion?’, ‘Quel est ton sportif préféré?’"
Un dispositif intéressant au niveau pédagogique?
L’IA regroupe ensuite toutes les réponses et en fait un article: "Il existe six niveaux d’explications et des étapes intermédiaires demandent si l’enfant connaît ce qu’est une intelligence artificielle. Tout cela est catégorisé par âge."
Appelé cahier de vacances numérique, "c’est plus un prétexte pour la période", le logiciel est à disposition des enfants jusqu’à la fin de la pause estivale.
À ce moment-là, un point sera fait pour tirer les enseignements de cette période d’essai. "C’est pour cela que j’ai besoin des retours de parents. Il y a un petit questionnaire en place dans la plateforme", explique Anne Leroy.
Et ensuite? L’idée est de créer une application dans le même esprit. Avant, peut-être, d’étendre le dispositif à l’enseignement: "J’ai poussé l’information auprès de l’Éducation nationale. Ce serait intéressant au niveau pédagogique."
http://www.plaiground.blog/
Contact Anne Leroy (cannoise)
Article de Jules Cottalorda (jcottalorda@nicematin.fr)
Lauréat du programme national Mieux manger pour tous, le CCAS a engagé une dynamique ambitieuse pour améliorer significativement l’aide alimentaire aux publics précaires. Plusieurs leviers ont été mis en place à l’épicerie solidaire Robert Moro.
À commencer par des commandes groupées en partenariat avec les partenaires locaux. Les fruits et légumes sont fournis par le producteur Vidal et l’association de la Maison du commerce équitable.
Les produits frais (beurre, œufs, crème, fromage, etc.) sont vendus à prix coûtant par Biocoop Mougins, partenaire du CCAS depuis quelques années. Résultat: la part (en poids) de produits bio vendus à l’épicerie sociale est passée de 5% à 48%.
"On ne maîtrisait pas les produits qu’on recevait"
"L’idée est venue d’un constat: nous étions tributaires de La Banque alimentaire qui avait augmenté sa tarification. C’étaient des produits qu’on ne maîtrisait pas, qui ne plaisaient pas forcément à la population qu’on recevait, et souvent aux dates limites, livre la directrice du CCAS. Comme on n’arrivait pas à vendre les produits le jour même, on redistribuait gratuitement aux associations".
Mais la vraie révolution, c’est l’implication des bénéficiaires qui peuvent eux-mêmes passer commande. "On est passé d’une démarche où ils venaient chercher les restes des magasins à une démarche ou ils commandent et paient au prix de l’épicerie sociale. C’est un vrai changement de paradigme", assure Delphine Girard.
Un maraîcher embauché
Second levier: l’embauche d’un maraîcher depuis le 1er juillet. Financé par le CCAS, ce quatrième poste d’agriculteur à la ferme municipale permettra d’augmenter le volume de production de produits bio, local, de saison et en circuit ultracourt, pour les crèches et l’épicerie sociale.
Le prix de l’Association des cadres territoriaux de l’action sociale (Actas), remporté en juin dernier par le CCAS et financé par la société Upcoop, permettra de financer une partie du poste, en expérimentation sur douze mois.
Le retour des bénéficiaires est très positif. "Ils ont été associés à la démarche, ajoute la directrice. Il y a eu une vraie participation de leur part. Ils ont réappris à cuisiner avec des légumes et des fruits frais". L’enjeu, à présent, est de pouvoir continuer... "L’accès à l’épicerie sociale dure seulement trois mois. Après, ces personnes vont se retrouver dans la grande distribution".
Un dispositif de commande groupée ouvert à tous à l’étude
Depuis deux ans, le CCAS et la Maison d’éducation à l’alimentation durable (Mead) travaillent sur un dispositif expérimental de commande groupée, ouvert à tous les Mouansois.
L’objectif: rendre accessible une alimentation de qualité aux publics éloignés des dispositifs classiques d’aide. "Un diagnostic territorial approfondi a permis d’identifier les freins à l’accès à une alimentation de qualité (budgétaires, cognitifs, socioculturels) et de mettre en lumière les publics dits « invisibles": travailleurs pauvres, familles monoparentales, retraités... », retrace Remy Giorgioni, directeur du pôle Précarité du CCAS de Mouans-Sartoux.
Prix ajustés en fonction du revenu des familles
L’expérience devrait mobiliser trente familles sur une période de six mois. Une réponse innovante, inclusive et durable à la précarité alimentaire. "Les prix seront ajustés en fonction du revenu des personnes", précise Delphine Girard, directrice du CCAS qui prévoit le lancement du projet pour 2026.
Une première réunion publique a permis d’anticiper les types de produits demandés. "Nous avons obtenu une liste très variée de produits: à la fois de l’épicerie sèche, du frais, des fruits et légumes... poursuit-elle. Cet été, nous allons à la rencontre des commerçants bio locaux pour déterminer comment travailler ensemble sans concurrence et négocier avec eux ce qu’il serait possible de mettre en place.". En septembre, l’étude de marché sera présentée aux élus.
À 110km/h sur la voie rapide, les vacanciers en mal de montagne foncent vers les vallées de la Tinée et de la Vésubie. Direction le confort des stations et l’aventure accessible des plus proches refuges du Mercantour. Autant d’attraits qui, alliés à la vitesse dans la plaine du Var, occultent comp
On est parti flâner à Gréolières, ce village où le temps s’arrête, au cœur des Préalpes - Nice-Matin
Le Cheiron se dresse comme un rempart, et à ses flancs s’accroche un village: Gréolières. Ici, la pierre n’est pas seulement matière, elle est mémoire. Chaque façade, chaque ruelle, chaque éclat de lumière raconte une histoire. Le temps ne s’écoule pas.
Juste derrière, les ruines du château de Basses Gréolières s’adossent au ciel. Érigé au XIeᵉ siècle, "il a reçu 200 boulets de canon, a vu passer guerres, pestes, reconstructions, avant de céder à la ruine", confit Laurie de l’office de tourisme. Ses pierres, ouvertes au vent, surplombent encore la vallée comme une blessure fière.
Un peu d’histoire...
Bien avant la période moyenâgeuse des clochers, avant même les seigneurs, Gréolières était déjà un abri. Dans les cinquante cavités creusées par l’érosion du Cheiron, ont été retrouvés les ossements d’un homme, d’une femme et d’un enfant du Néolithique. Ici, les premiers pas humains remontent à des millénaires.
Puis vint l’Âge du Fer, et avec lui les oppidums (1) perchés sur les baous.
Les Grecs arrivèrent, échangèrent avec les tribus celto-ligures, avant que les Romains ne s’imposent pour quatre siècles, traçant des routes, construisant des villas agricoles, notamment.
Plus tard encore, les Sarrasins occupèrent la région jusqu’au Xe siècle, avant d’être chassés par Guillaume Ier de Provence, dit le Libérateur.
Parapente : Les voyageurs du ciel: 04.83.93.98.25./ contact@voyageursduciel.com
Comment la coopérative agricole Le Marché de nos collines tire-t-elle son épingle du jeu face à l’installation de nouveaux commerces sur la commune et aux environs? "La réflexion a même mûri quelques années auparavant et nous avions lancé un appel aux communes pour accueillir un petit groupe d’agriculteurs
Coopérative agricole Le marché de nos collines, 9, route d’Opio. Tél. 04.93.77.34.21. Du mardi au samedi de 8h30 à 19 heures, le dimanche de 9h à 12h30.
"Nous sommes trois pompiers de profession, spécialisés dans les feux de forêts." Julien Lafitte officie à Vence, tandis que son collègue, Pierre, est à Nice. Leur troisième comparse, Raphaël, vit, lui, en Auvergne-Rhône-Alpes. "Quand vous intervenez sur un feu de forêt, quand vous luttez contre les
Mouans, fer de lance. Depuis la création de sa première ferme municipale, en 2011, pour alimenter les cantines en légumes bio, la commune a essaimé son modèle partout dans l’Hexagone, près d’une centaine de collectivités suivant l’exemple.
Pour conserver cet élan, la Ville lance le premier réseau national de fermes municipales. Qui a été désigné lauréat de l’appel à projet du Programme national pour l’alimentation.
Adjoint délégué à l’alimentation, Gilles Pérole en trace les contours.
Que vient saluer cette distinction?
C’est une reconnaissance du projet que nous portons. Nous avons candidaté, car il nous fallait des moyens financiers pour faire avancer ce Réseau national de fermes publiques, le développer et le mener vers l’autonomie. Nous créons une association qui sera la forme juridique de ce réseau. Les statuts seront déposés en septembre ou octobre.
Comment est né le réseau?
La Ville, avec la MEAD [Maison d’éducation à l’alimentation durable] et Potagers & Compagnie, a organisé, en 2024, les premières Rencontres nationales des fermes municipales pour fédérer ce mouvement, documenter les projets, susciter des vocations. Lors des deuxièmes Rencontres, à Épinal, les 60 collectivités présentes ont décidé de se constituer en réseau.
Quel est l’objectif?
Ce projet s’inscrit dans la lignée des lois Egalim et Climat et résilience. Il vise à assurer le déploiement national de fermes bios publiques (municipales, intercommunales ou départementales), pour approvisionner la restauration collective. Le réseau accompagnera aussi de nouvelles collectivités désirant mettre en place ces fermes.
Qu’est-ce que cela change dans l’accompagnement déjà en place?
Grâce aux financements du Programme national d’alimentation (70.000 euros sur 2 ans), de la fondation Carasso et de la société Agrosemens, on va avoir des moyens supplémentaires pour structurer le mouvement. Une personne sera dédiée à l’animation du réseau. Nous avons des chantiers de réflexion à ouvrir: comment emporter le plaidoyer? Comment avancer sur les points de reconnaissance avec l’État?
Quels sont les autres enjeux?
Il y a les enjeux plus techniques: accompagner, dans leurs réalisations, les villes émergentes qui veulent créer une ferme, leur faciliter le travail. Pour les autres villes, mettre en place des groupes de travail et accompagner tous les changements de métier au niveau cuisine, agriculture, transformation, structuration...
Par exemple?
Sur la transformation: comment je valorise ma production d’été pour augmenter mon autonomie? Comment je m’adapte au changement climatique? Quelles stratégies pour économiser l’eau? Sur le volet cuisine : comment bien travailler les légumes, bien gérer le flux de production? Et, au niveau structuration: comment mettre en place les projets? Comment accompagner les chargés de mission?
Stupeur et tremblements ont remplacé sérénité et grâce à l’Espace 614 de Mouans-Sartoux. Mais ce n’est pas un problème artistique qui frappe ce centre de danse et bien-être aux 360 adhérents, qui pratiquent hip-hop, yoga, modern’jazz, qi gong et autre danse classique. Mais plutôt une décision du con
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En pleine fournaise, barbotant dans une Méditerranée surchauffée, comment le Niçois pourrait-il imaginer une histoire si farfelue?
"Comment ça des glaciers? À 40 bornes de la Prom’? Mais Chamonix, c’est plus loin." En effet, le Mercantour, ça n’est pas la vallée blanche.
Et pourtant, même ici, si bas dans le Sud, s’y accroche une poignée de résistants, acculés, décharnés mais bien vivants. Bouleversants.
Une expédition pour mesurer le bouleversement
Là, lovés aux flancs des plus hautes cimes, à l’ombre recluse de ces grandes faces nord, la neige éternelle recouvre des géants éphémères, en voie d’extinction. Sous les assauts méridionaux toujours plus violents du réchauffement climatique, ils auront tous disparu avant la fin du siècle. "La température moyenne dans les Alpes du Sud a augmenté de 2°C en un siècle, soit presque le double de la moyenne mondiale", rappelle le parc national.
"Ce changement bouleverse tout l’équilibre naturel: la biodiversité, le cycle de l’eau, la stabilité des pentes... et à terme les activités humaines plus bas dans la vallée", souligne Hélène Constanty, vice-présidente environnement de la fédération française des clubs alpins et de montagne (FFCAM).
Alors, comme on se presse au chevet d’un être aimé mais mourant, elle a monté une expédition avec la commission environnementale du Club Alpin Français et Nice-Matin.
Ensemble, nous nous sommes acheminés par-delà les cols, du 5 au 8 juillet 2025, à la rencontre de trois précieuses reliques: les glaciers du Clapier, de la Maledie et du Gélas.
Tous donnent sur le versant italien, en dehors du parc national, où le dernier des leurs – niché à l’aplomb du Grand Capelet – a complètement fondu à l’été 2023. Une subite fin de règne débouchant sur un grossier pierrier. Au détour du lac Autier, nous n’y prêtons même pas attention. Il n’y a plus rien à voir.
En 25 ans, galeries et crevasses ont disparu
Partis au petit matin de Nice, nous avons remonté la vallée de la Vésubie jusqu’au Pont du Countet, porte d’un massif ne s’ouvrant qu’aux marcheurs. Sur l’une des anciennes routes du sel, nous suivons le torrent de la Gordolasque. Neuf cents mètres de dénivelé nous séparent du refuge de Nice, première escale vers la frontière.
C’est là que nous retrouvons Christophe Fournier, le gardien: "Je suis arrivé ici il y a 25 ans. C’est rien à l’échelle de la nature. Mais le changement est déjà majeur. On nous annonçait un recul inévitable. Mais tout s’est accéléré plus vite que prévu. Le glacier du Clapier [qui est désormais le plus méridional des Alpes] a perdu ses galeries et ses crevasses."
Digne des Alpes du Nord, l’une de ces profondes brèches a été immortalisée par le célèbre alpiniste Victor de Cessole, en 1906. Dès cette époque, le glacier commençait à reculer, perdant en épaisseur, comparé au XVIIIe siècle où il s’étendait sur près d’un kilomètre et demi de long.
Cette décadence devient encore plus flagrante au fil de notre itinéraire. Le deuxième jour, après 1.000mètres d’ascension, nous faisons le même constat au refuge italien de Pagari. Juché à 2.650mètres, le chalet est le plus haut perché des Alpes du sud, assez élevé pour toiser au plus près le glacier de la Malédie.
Au pied d’une immense falaise en lame de couteau, le colosse révolu gît dans un silence irréel où résonne seulement l’eau s’écoulant de ses flancs à vif. " D’ici la fin de l’été, je crains que le névé, [cet amas de neige durcie qui alimente la langue glaciaire] ne protège plus assez le glacier."
Ne reconnaissant plus son vénérable voisin, Aladar Pittavino, gardien de Pagari, s’inquiète: "Jusqu’à la fin des années 90, je pouvais skier dessus. C’était mon cadeau d’anniversaire, en septembre, après les chaleurs estivales. Aujourd’hui, des clapiers affleurent de partout".
Géants bientôt fossilisés
Ce qui signe le déclin? Ayant étudié la question, le quinqua ne se fait pas d’illusions: "En dessous de ces pierriers, de la roche se mêle à la glace. Côté positif, le glacier étant abrité du soleil, il fondra plus lentement. Côté négatif, il va s’immobiliser et ne pourra plus se renouveler avec les chutes de neige. Inerte, il deviendra un fossile."
La sentence hante les esprits lors du troisième jour, dernière marche d’approche jusqu’au nord du Gélas. Du verbe gelà, geler en niçois, la plus haute cime des Alpes-Maritimes, culminant à 3143mètres, tire précisément son nom des glaciers qui l’ont enrobé durant des millénaires.
Au siècle dernier, ils ont quasiment tous péri. Seul le versant septentrional – atteint après de longs efforts – abrite d’ultimes survivants, larges coulées de glace recouvertes de neige et entrecoupées de pierres.
Puissant mélange de grâce et de désolation. C’est ce que nous étions venus chercher. Notre expédition touche à sa fin.
Mais avant de redescendre sur la Côte, campé depuis l’arrête vertigineuse du "passaggio dei ghiacciai" (passage des glaciers), James observe aux jumelles un traileur s’aventurant sur les pentes ajourées du glacier.
"Il n’a ni crampons, ni piolet. Il y a quelques années encore, ça aurait été impossible. Il y aurait eu trop de neige."
Le garde du parco naturale delle Alpi Marittime – ayant pris en charge notre groupe pour le versant italien – guette aussi l’évolution d’une masse glaciaire se penchant abruptement au-dessus de la vallée. "C’est un petit glacier suspendu. En fondant, il va se détacher par blocs entiers. Mieux vaut ne pas être là quand ces séracs tomberont."
La voix du garde se perd dans une violente bourrasque.
"Descendons", avise-t-il, "je vais vous montrer ce que le vent nous a récemment amené." Le suspense prend fin une fois arrivé au bord d’un magnifique lac alpin.
Là, sur l’onde bleutée, un petit iceberg a perdu sa blancheur immaculée. Noirci par les cendres des forêts canadiennes, consumées par des méga feux. Une autre victime du réchauffement climatique, échouée au pied d’un glacier en train de fondre. Comme un signe des temps.
"C’est notre réserve d’eau qui s’amoindrit"
Source de vie, le glacier de la Malédie se tarit, ce que craignait depuis des décennies son vieil ami Aladar. Le gardien du refuge italien de Pagari, installé à 2.650mètres d’altitude depuis 1992, a progressivement vu disparaître trois résurgences vitales.
"Il n’en reste qu’une. Si elle s’assèche, je ne pourrai plus accueillir de randonneurs", glisse-t-il en se lissant la barbe, l’air sombre. "Je suis le premier maillon de la chaîne à sauter. Mais le plus grave se passera dans le reste de la vallée. Quand il n’y a plus de pluie, ce qui arrive sur des périodes toujours plus longues, le glacier fait office de grand château d’eau. Sa fonte régularise le débit des torrents qui irriguent nos champs, nos pâturages. Comment vont faire les bergers et les agriculteurs?"
Sa question reste en suspens à la manière de ces nuages qui, tout en étant agglutinés aux cimes, refusent de s’y déverser.
Trois fois moins de neige en cinquante ans
"Il y a bien des orages", fait-il remarquer. "Mais le déluge passe. Rien n’est stocké. Seules les chutes de neige abondantes offrent un peu de répit."
Sauf que là encore, le dérèglement climatique a tôt fait de réduire les précipitations: "Il y a cinquante ans, à cette altitude, il tombait jusqu’à douze mètres de poudreuse. Aujourd’hui, l’hiver voit rarement s’accumuler plus de trois ou quatre mètres."
Le visage du gardien retrouve un peu de sa sérénité: "Depuis des années, je demande à construire un réservoir pour remédier au manque d’eau. J’ai finalement obtenu les financements de la région Piémont et de l’intercommunalité de Cuneo. Les travaux vont aboutir, début juillet, à une cuve de 24.000 litres. De quoi tenir la saison."
Vestiges de l’ère glaciaire
L’âge de glace prévalant il y a 20.000 ans a façonné nos vallées. À cette époque, le glacier de Saint-Martin-Vésubie mesurait 100mètres de haut et plus de 300 mètres dans le Boréon.
Quant au glacier du Gélas, il s’étendait jusqu’au village de Lantosque! Leur progressive érosion est à l’origine de la présence d’une multitude de lacs.
Aujourd’hui, comme le rappelle le parc national, "les glaciers ont quasiment disparu, remplacés par quelques névés résiduels." Il subsisterait ainsi quelque "200 glaciers rocheux, véritables réservoirs d’eau différée."
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Offrir un téléphone à son enfant fait aujourd’hui partie des rituels de l’adolescence, souvent en lien avec l’entrée au collège. Mais ce petit objet soulève de grandes questions, notamment pour les parents: à partir de quel âge? Avec quelles règles? Et surtout, comment s’assurer que leurs enfants en fassent bon usage? Pour répondre à ces questions, les boutiques Orange de la région organisent depuis plusieurs années des ateliers numériques dans leurs boutiques. Ces derniers ne sont pas réservés aux clients mais ouverts à tous, sur inscription. À l’occasion de la sortie d’un nouveau forfait, comprenant un pack Protection Enfant, la boutique de l’opérateur située rue d’Antibes a organisé un moment dédié à la bonne prise en main du premier téléphone de l’enfant.
Pendant plus d’une heure, trois familles ont pu échanger avec les professionnels et partager leurs expériences. Chacun encadre l’usage du téléphone à sa façon: applications de divertissement limitées à 30 minutes par jour et contrôlées par un chronomètre, notification reçue par mail dès que l’enfant installe une application, téléphone en dehors de la chambre la nuit, ou carrément une utilisation de ce dernier uniquement le week-end.
Savoir faire face aux contenus inappropriés
Pour Rachelle Savoie, ambassadrice numérique volontaire chez Orange, "l’enjeu n’est pas de se demander combien de temps les enfants passent sur leur téléphone, mais ce qu’ils y font et ce qu’ils y voient".
L’atelier met par exemple l’accent sur le fait de ne pas parler à n’importe qui en ligne et de garder ses comptes en privé, mais aborde aussi les questions de cyberharcèlement, et de contenus violents ou pornographiques, qui sont loin d’épargner les plus jeunes. "Les enfants, il est primordial que vous vous inscriviez en tant que mineur sur les réseaux sociaux quand vous créez un compte. Grâce à ça, vous ne tomberez pas sur des contenus inappropriés", conseille l’ambassadrice numérique aux enfants, avant de s’adresser à leurs parents.
"Un garçon sur deux regarde régulièrement des contenus pornographiques, et une fille sur trois. Il faut oser aborder ces sujets avec eux, sans tabou. Ce n’est pas pour leur faire peur, mais pour qu’ils aient conscience des risques, et pour qu’ils sachent qu’ils peuvent venir en parler s’ils y sont confrontés un jour", poursuit-elle.
Communiquer et instaurer un climat de confiance
Pour aider les parents à veiller sur l’activité de leurs enfants en ligne, le pack proposé par Orange inclut entre autres un système de contrôle parental ajustable, et un partenariat avec SafeBear, qui détecte les messages potentiellement liés à du harcèlement. Le système ne dévoile pas le contenu exact des échanges pour respecter l’intimité de l’enfant, mais alerte les parents en cas de problème. "Cela permet d’agir sans fouiller dans le téléphone de son enfant; c’est son espace, sa bulle personnelle. On reste dans le dialogue, pas dans l’intrusion. Si jamais quelque chose d’anormal est détecté par SafeBear, vous pouvez aller en discuter avec votre enfant, et, s’il le souhaite, il pourra ensuite vous montrer les messages problématiques", souligne Rachelle.
À l’issue de ce moment d’échange, Julie Maré, mère de Noé, 11 ans, se dit séduite par cette approche. "L’atelier nous a permis de lui montrer que les règles qu’on met en place ne sont pas là pour le brider, mais pour le protéger", déclare-t-elle.
Les parents doivent aussi montrer l’exemple
L’un des messages forts de l’atelier est aussi destiné aux parents. "Il ne faut pas toujours blâmer les enfants, parce qu’ils reproduisent aussi ce qu’ils voient, alerte l’ambassadrice numérique. On ne peut pas demander à un ado d’être raisonnable si nous-mêmes on ne l’est pas."
Car non, la nouvelle génération n’est pas la seule à se faire piéger par les algorithmes de TikTok ou d’Instagram. "Parfois, on défile les contenus les uns après les autres et on passe des heures dessus sans même s’en rendre compte", avoue Brigitte, grand-mère de Lou, 10 ans.
Pour changer cela, quelques activités simples peuvent aider à déconnecter, et à créer de vrais moments en famille: couper les notifications pendant les repas, utiliser un vrai réveil pour ne pas utiliser son téléphone à peine sorti du lit, pratiquer un sport, jouer à des jeux de société, ou même regarder un film en famille. Se détacher de son téléphone, c’est possible, la preuve à la fin de l’atelier: personne ne s’est aperçu que plus d’une heure s’était écoulée… sans que personne n’ait touché son téléphone.
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Relier Cannes à Théoule par la mer, c’est de nouveau possible depuis samedi et ce jusqu’au 31 août, grâce à la navette maritime Esterel.
L’occasion de se rendre dans le magnifique parc départemental de la Pointe de l’Aiguille ou à la plage de la Figueirette, tout en profitant de la beauté de la côte depuis la Méditerranée, notamment le château de Mandelieu, le Palais Bulle ou les petites criques de roches rouges…
Alors, on laisse la voiture au garage ou au parking et on se rend au quai Laubeuf, à Cannes, pour embarquer à bord de la navette qui peut emmener une petite centaine de personnes.
Ensuite, deux arrêts sont proposés: Théoule débarcadère (dans le centre du village) et le port de la Figueirette.
Quatre allers-retours quotidiens
Le service propose quatre allers-retours quotidiens au départ de Cannes (9h15, 11h15, 14h30 et 16h30).
Niveau prix, il faut compter 10 euros pour un pass journée adulte et 5 euros pour le pass journée enfants jusqu’à 10 ans (gratuit pour les moins de 3 ans). Un billet aller simple est également proposé au tarif de 6 euros.
Pour acheter des tickets, il suffit de se rendre dans un des cinq points de vente: au port et à l’office de tourisme de Cannes, à l’office de tourisme de Théoule-sur-Mer, à la capitainerie de La Figueirette et à la Maison du parc maritime départemental Esterel Théoule.
Il faut compter un peu moins d’une heure pour relier Cannes à La Figueirette, pour un trajet qui en mettra plein la vue aux voyageurs.
Renseignements : 04.93.49.28.28.
Il aurait pu s’arrêter à 60 ans. Fermer les grilles de la pépinière, poser les outils, profiter. Dix-huit années plus tard, Jacky Rubino, travaille encore chaque jour. Parce que la pépinière ne le lâche pas. Parce qu’il aime ce métier au point de ne jamais vouloir le quitter. Parce qu’il dit que la terre lui a appris le respect. Et que le respect, ça s’entretient. Comme un jardin. "Je continue aussi parce que j’ai une super équipe, on s’entend bien… En fait, à l’approche des 80 balais j’aimerais bien faire la passation. Mais rester quand même… Que je puisse continuer à former, à transmettre…" Tout est dit…
Jacky Rubino vient d’être nommé Chevalier de l’ordre national du Mérite agricole. Un honneur qu’il prend comme "la concrétisation de toute [sa] carrière". Et quelle carrière! Cinquante-cinq ans sans manquer un jour. 6h45, tous les matins. 19h, tous les soirs. Et toujours cette exigence, ce goût du travail bien fait. Il aurait pu devenir ingénieur chez Thalès. Mais il a bifurqué. Un détour par le jardin d’un colonel en Allemagne pendant l’armée. Et puis la révélation du sécateur: ce sera les plantes. Avec une volonté tenace: "Être le meilleur. Meilleur élagueur, puis meilleur paysagiste." Et il l’a été, à sa manière: discret, tenace, passionné.
Ce jour-là chez la princesse
Quand on lui demande à quoi il a pensé lorsqu’il a reçu la médaille, il nous parle de sa défunte épouse emportée par la maladie il y a dix ans et nous raconte son premier jour. C’était le 2 mai 1969, il avait été envoyé élaguer les cyprès florentins et les palmiers d’une princesse: "La Begum Aga Khan. C’était à Yakymour, sa villa du Cannet. Et sous ses yeux en plus! D’ailleurs, je n’ai jamais cessé d’entretenir sa propriété", dit-il en montrant la photo de cette journée. "À 17mètres de haut, tout à la main et à la serpe. Cette allée était tellement belle que la municipalité du Cannet en a fait des cartes postales..."
En "collaboration" avec le végétal
Après avoir passé des années en l’air, il est redescendu pour créer et ouvrir sa pépinière.
Six hectares qu’il a imaginés et aménagés en 1984 à Mandelieu-la-Napoule. Une petite fierté aux 2.000 variétés qui fournit près de 700 jardiniers de Menton à Marseille. "Parfois je me dis que je connais chaque arbre de ce territoire…" Spontanément, il prend une feuille et un stylo et dessine une taille: "Il faut pratiquer le gobelage pour que l’air passe. Tout ce qui pousse à l’intérieur il faut le tailler. Ouvrir l’intérieur de l’arbre pour le faire respirer. Et le faire en pleureur à l’extérieur..."
Il enchaîne sur l’entretien de l’arbre: surtout par de cuvette autour d’un arbre, "vous le tuez..." Il faut - toujours à l’aplomb - faire des trous à la barre à mine que vous laissez ouverts. Vous en faites cinq ou six autour et vous y injectez de l’engrais bio, "ça, même certains jardiniers ne le savent pas". Il regarde son dessin, attendri: "Moi, quand je travaille un arbre, que je le nettoie, le taille, c’est comme si je lui parlais... C’est une collaboration..."
"C’est très rare qu’un arbre meurt chez moi"
Prendre soin du vivant, c’est important: "Il y a de la musique partout ici... Les plantes d’intérieur aiment beaucoup, elles poussent mieux. J’aimerais qu’on se souvienne de la qualité des plantes. De la qualité de la pépinière. C’est très rare qu’un arbre meurt chez moi."
Son essence préférée: le palmier phœnix. "J’ai commencé dessus et je suis né en dessous, dans une villa au Cannet..." Arbre qui porte la symbolique de la résurrection et de l’immortalité... En regardant le pépiniériste, on y voit l’arbre du passage entre les générations, le savoir transmis. C’est tout Jacky...