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Les super-pouvoirs des "déchets" alimentaires existent. Ceux qui ont un composteur le savent. La vie du sol transforme feuilles, épluchures, et restes alimentaires en humus bon pour faire grandir les plantes.
"Le compost, c’est facile à faire, il n’y a pas besoin de technologie, ni d’usine. Ça ne tombe pas en panne, il suffit de mélanger des déchets de cuisine et de jardin", s’exclame Virginie Favier, co-administratrice du Réseau compost citoyen (RCC) en région. Qualifiée maître composteur et exerçant dans les Alpes-Maritimes, elle initie aux gestes ancestraux oubliés.
"Nous faisons un diagnostic, évaluons les besoins, nous montrons comment utiliser un site de compostage, c’est une formation pour bien gérer tout le processus. Savoir quoi faire si cela sent mauvais par exemple. Le but est de rendre l’organisation pérenne."
Le réseau accompagne des établissements médico-sociaux, écoles, maisons de retraite… Partout où il y a cuisine et restauration, peut germer un compost.
Pas de quoi se décomposer
"Courant octobre, nous avons une réunion dans deux écoles, qui ont un potager juste à côté [dans l’arrière-pays azuréen]. L’enjeu est de sensibiliser les personnels de la cantine", illustre Virginie Favier. Chaque organisation doit être pensée sur-mesure.
À Six-Fours-les-Plages, des composteurs collectifs ont été posés à côté de jardins potagers. Les enfants des écoles de la ville trient leur assiette après le repas.
De son côté, Réseau compost citoyen a accompagné l’installation d’un site de compostage autonome dans un Ehpad à Bandol, où 6,3 tonnes sortant des cuisines et de la cantine ont été transformées en engrais naturel. Exemplaire.
Ceux qui travaillent sans relâche, ce sont les vers de terre. Cela vous inspire du dégoût? N’oubliez pas que "c’était de la nourriture dans nos assiettes, ou en préparation en cuisine, juste avant", sourit Virginie Favier. Bref, pas de quoi se décomposer.
Si le composteur individuel peut être placé dans tout jardin, l’installation collective nécessite plus d’organisation.
"La loi donne une responsabilité aux collectivités locales. À elles de proposer des solutions adéquates, situe Élodie Vieu, coordinatrice régionale du Réseau compost citoyen. Elles ont le choix de l’organiser en proximité ou en collecte. Elles sont parfois un peu démunies. Et c’est pour cela que le réseau existe."
Une centaine de partenaires sont accompagnés en région, bien conscients que la réponse individuelle ne suffit pas.
"Ce n’est pas extrémiste, c’est juste une obligation réglementaire, résume Élodie Vieu. La pratique s’est perdue, mais tout le monde peut s’y mettre, s’il y a la volonté."
Dans la métropole niçoise, une quarantaine de sites de compostage en espace public sont référencés. À Cannes, l’ambition est "de couvrir la totalité de la commune en trois ans", pointe Françoise Bruneteaux, adjointe à l’environnement. Depuis le mois d’avril, 35 bornes d’apports volontaires sont opérationnelles, ce sera le double l’an prochain. Désormais, les Cannois apportent "environ 10 tonnes par mois".
Il a fallu s’adapter, vider plus fréquemment les containers cet été, deux à trois fois par semaine au lieu d’une seule, "à cause de la chaleur" et donc des odeurs.
Le traitement des biodéchets est entré dans le cahier des charges de la future délégation de service public, "afin de faire évoluer nos équipements". Et d’éviter d’envoyer ses poubelles chez les voisins? "Actuellement, Veolia prend notre collecte de biodéchets, mais l’envoie à Tarascon."
Le compost et le foncier
L’élue a calculé le trajet. "220km de distance pour un déchet, ce n’est pas excellent, mais comme il n’y a pas de filière dans les Alpes-Maritimes, nous n’avons pas pu faire autrement." C’est dire le chemin à parcourir. Et les économies substantielles que le compostage local permettrait. Sinon, "le prix est énorme".
À Cannes, une unité de micro-compostage sera expérimentée dès 2025, "mais il faut un minimum de foncier. Chez nous, autant vous dire que c’est difficile".
Le Réseau compost citoyen promeut le principe de petites unités, adaptées à des collectes de proximité. Solution locale, low-tech, loin du procédé industriel de la méthanisation.
Prêt à l’emploi, l’humus végétal issu d’un composteur peut être utilisé partout pour enrichir la terre. À eux seuls, les espaces verts et fleuris de Cannes pourraient absorber de 200 à 300 tonnes de compost par an.
Cela tombe bien, quand la qualité du sol s’améliore, les eaux de pluie pénètrent davantage. C’est aussi une façon reconnue de lutter contre le risque d’inondations.
Fête du sol vivant, jusqu’au 20 octobre. Le Réseau compost citoyen organise rencontres et ateliers près de chez vous. Infos: https://fetedusolvivant.org
Et si la zone des Tourrades telle que nous la connaissons actuellement changeait enfin de visage? C’est en tout cas la volonté de l’agglomération Cannes Pays de Lérins qui, lors du conseil communautaire de rentrée qui s’est déroulé ce vendredi, a délibéré sur une convention de partenariat technique et financier entre la CACPL et les communes de Cannes et de Mandelieu-la-Napoule pour des études de requalification de la zone d’activité.
L’objectif affiché? Réaménager la zone en un véritable quartier de vie, en lieu et place d’une zone uniquement commerciale faite de hangars en plus ou moins bon état.
"Sortir de cette urbanisation archaïque"
"Les Tourrades est une grande zone commerciale privée qui a été réalisée dans les années 70 sans la prise en compte de l’environnement, ni de voies de circulation, ni de la sécurité, explique Sébastien Leroy, vice-président de l’agglomération et maire de Mandelieu. Aujourd’hui, l’idée est de sortir de cette urbanisation archaïque pour accompagner les propriétaires à transformer ce quartier, et que nous, en tant que puissance publique, on puisse créer un lieu de vie, un cadre de vie qui soit sécurisé, propre, résilient aux inondations, et que l’on efface cette architecture métallique d’entrepôts pour en faire un beau quartier."
Comment cette transformation sera traduite concrètement? "Nous souhaitons mettre en place un système financé par le public pour un projet qui pourrait être opportun, utile et capable de répondre aux besoins environnementaux notamment, et permettre aux propriétaires de faire fructifier leur patrimoine et transformer leur bien, reprend Sébastien Leroy. C’est vertueux car ça permet de bénéficier d’un aménagement global efficace, résilient, utile aux citoyens, et de gommer cette surcommercialisation dépassée, qui n’a plus de sens, avec des bâtiments qui sont pour la plupart dans un mauvais état."
Une étude à 80.000€ HT
Afin de requalifier les espaces économiques et d’apporter une mixité fonctionnelle, une réalisation de logements pour répondre aux besoins définis dans le Programme Local de l’Habitat intercommunal (PLHi) sera réfléchie.
Si le projet, qui n’en est qu’à son prémisse, ne verra pas le jour avant plusieurs années, la phase d’étude s’apprête à être lancée. Son coût prévisionnel est de 80.000€ HT répartis par tiers entre les parties (34% pour la CACPL, 33% pour Cannes, et 33% pour Mandelieu).
Le début d’un véritable changement pour une zone souvent victime de son succès.
découvert par article France bleu azur
https://www.francebleu.fr/emissions/bienvenue-chez-vous/alpes-maritimes-ils-ont-ouvert-le-premier-e-garage-de-la-region-7618556#xtor=RSS-106
Alpha, c’est le petit nom du futur bâtiment du Pôle de l’innovation dont la première pierre a été posée ce mardi après-midi à Sophia Antipolis à deux pas du campus SophiaTech. Pourquoi Alpha? "Parce que c’est le commencement de l’alphabet grec, explique Jean Leonetti, président de la Casa (Communauté d’agglomération Sophia Antipolis) et du Symisa (Syndicat Mixte pour l’aménagement et l’équipement du plateau de Valbonne) qui porte le projet soutenu par l’État et la Région Sud. Et c’est aussi généralement l’étoile qui brille le plus dans une constellation." C’est bien cela que le futur lieu entend être en entremêlant innovation, entrepreneuriat, recherche académique et collectivités, un concept de fertilisation croisée inscrit dans l’ADN de la première technopole d’Europe.
Alpha dominant
Plus qu’un simple bâtiment, le projet se veut "un Alpha dominant pour rayonner dans la région mais aussi en France et à l’international", souligne Jean Leonetti en étant une vitrine mondiale de l’innovation, reflétant le savoir-faire de Sophia Antipolis et sa capacité à attirer et accueillir les entreprises de demain.
Sa mission? Façonner l’écosystème du futur. Pour ce faire, le bâtiment de 8.500m² accueillera dès la fin de l’année prochaine Eurecom, l’école d’ingénieurs spécialisée en intelligence artificielle et cybersécurité à l’étroit dans ses locaux de SophiaTech. S’y ajouteront quatre incubateurs au nombre desquels TechForward axé sur les technologies numériques; Provence Côte d’Azur pour les biotechnologies et les énergies; les DéCCIdeuses dédié aux entrepreneures et Skema Ventures qui met l’accent sur l’entrepreneuriat international.
Alpha abritera aussi une pépinière et un hôtel d’entreprises dédiés aux startups technologiques innovantes qui trouveront sur place l’ensemble des acteurs de l’accompagnement: partenaires financiers, organismes consulaires, associations d’entreprises, pôles de compétitivité...
Sans oublier un restaurant panoramique, un café-bar pour favoriser les échanges professionnels, un auditorium de 120 places, un showroom technologique qui mettra en lumière les innovations made in Sophia et des espaces de "soft landing" (atterrissage en douceur) destinés à accueillir des entreprises plus matures, françaises ou étrangères, désireuses de tester une première installation sur le territoire.
Le projet d’un montant de quelque 38 ME a été financé à hauteur de 17 ME par le Symisa; 7,5 ME par l’Etat et 13,3 ME par la Région Sud. Renaud Muselier, son président, a d’ailleurs profité de l’occasion pour annoncer la labellisation du Pôle Innovation en tant que Campus Cyber Région. "Il sera dédié aux entreprises innovantes, à la cybersécurité et à l’intelligence artificielle et contribuera à bâtir une région plus forte, plus compétitive et plus attractive", s’enthousiasme-t-il.
Second souffle
La Maison de l’Intelligence artificielle, créée en 2020 à l’initiative du conseil départemental des Alpes-Maritimes et qui a accueilli plus de 100.000 visiteurs, "retrouvera un second souffle", estime Charles Ange Ginésy, président de la collectivité territoriale qui a cédé le terrain. En déménageant dans le futur Pôle de l’innovation, elle changera également de nom et deviendra la Cité du Numérique et de l’IA.
L’innovation est également présente dans la conception bioclimatique et performante du bâtiment. Alpha disposera d’une installation photovoltaïque de 400m2 qui produira 80 kVA couvrant l’éclairage et 30% de ses postes de travail. Trente-deux sondes géothermiques à plus de 110mètres de profondeur assureront 100% des besoins en chauffage et 83% de ceux en rafraîchissement. Les quelque 43.000m3 de déblais issus des terrassements ont été triés et criblés pour être réutilisés sur le site ou bien à l’entretien des pistes DFCI. De quoi viser la labellisation Bâtiment durable méditerranéen niveau argent et BREEAM niveau Very Good (référentiel de certification environnementale britannique). Si la première pierre a été posée ce mardi, les sous-sols sont, quant à eux, déjà terminés et offriront 240 places de parking aux futurs utilisateurs d’Alpha. Mais il faudra encore attendre une année avant de prendre possession du lieu.
Livraisons sur Cannes, Le Cannet, Mougins. 3,50 euros le chou, 3 euros au-delà de 12 choux. Des chouquettes fourrées à la crème vanille sont également proposées à 8 euros les 10 pièces ou, fourrées crème vanille fleur d’oranger, praliné pistache 12 euros les 10. Tél. 06 60 43 30 17. Adresse email: madame.monsieur.chou@hotmail.com. Compte Instagram: @madame_monsieur_chou
Les bonnes nouvelles s’accumulent pour SafeMap – anciennement MasterMap – et ce ne sont pas ses cofondateurs, Christophe Biondi et Marco Trucchi – respectivement directeur général et président – qui s’en plaindront.
La startup cannoise dont les statuts ont été déposés en septembre vient d’intégrer l’accélérateur Provence Côte d’Azur et de signer un contrat avec une société ferroviaire régionale même si son cœur de cible, ce sont... les routes. Sa solution dérivée de technologies spatiales vise à améliorer l’état des voiries en montrant aux acteurs publics – principalement les collectivités et les départements – celles qui doivent être réparées en priorité. "Donc à allouer de la meilleure façon possible leur budget de maintenance pluriannuel", résument les dirigeants. Avec, comme corollaires, la réduction des dépenses et un confort de conduite aux automobilistes...
IA et GPS intégrés
Safe Map, c’est un boîtier doté d’intelligence artificielle et bourré de capteurs (accéléromètre, gyroscope...) qui se fixe sur le tableau de bord d’un véhicule et qui se branche sur l’allume-cigare. Il enregistre lorsque la voiture roule toutes les vibrations dues à l’état de la route.
Une carte numérique
de l’état des routes par tronçons de dix mètres.
"Le positionnement de ces données est recoupé grâce à un GPS intégré. A chaque passage, elles viennent s’incrémenter dans une base de données. Nous proposons ensuite une carte numérique de l’état des routes par tronçons de dix mètres. L’intelligence artificielle du dispositif est capable de distinguer un dos-d'âne d’un défaut de la voirie et des facteurs correctifs tiennent également compte de la vitesse et de l’état du véhicule. Les vibrations seront plus fortes dans un vieux fourgon, par exemple. Enfin, SafeMap dispose d’un module qui se connecte à Google Street View qui permet aux collectivités de visualiser directement l’état de la route."
Aventure entrepreneuriale
Le concept de SafeMap est né durant la crise sanitaire. "Nous étions tous deux managers dans un cabinet de consulting et recherchions une aventure entrepreneuriale", explique Christophe Biondi. C’est Marco Trucchi qui est à l’origine de l’idée: "Lorsque j’étais enfant, se souvient-il, je fermais les yeux en voiture et essayais de deviner l’endroit où je me trouvais en fonction des mouvements".
Tests concluants
Hébergée à l’hôtel d’entreprises de Bastide Rouge et couvée à ses débuts à Créactive 06, la startup a été lauréate en 2022 du concours européen MyEUSpace et de Galileo Masters – concours mondial d’innovation qui recherche des solutions d’avant-garde utilisant les données de navigation par satellite. "Notre développement a pris un peu de temps car nous travaillons toujours à temps partiel pour d’autres employeurs." Ce qui ne les a pas empêchés de tester leur dispositif pendant plusieurs mois sur les communes de Mougins et de Cannes. Et les résultats sont concluants, se satisfont ses dirigeants qui énumèrent les avantages de SafeMap. "Dans bien des communes encore, c’est un opérateur de la mairie qui sillonne les routes et qui note leur état sur une tablette ou un carnet; c’est à la fois long et subjectif. Tandis qu’il suffit de placer notre dispositif dans un ou plusieurs véhicules de la mairie ou de la police comme l’a fait Mougins et de le laisser travailler. Cela se fait automatiquement. De plus, la carte de l’état des routes est scientifiquement étayée par des chiffres. Nous sommes aussi moins chers que nos concurrents – allemands notamment –, affirment-ils, avec un business model basé sur un forfait fixe de 2.500€ auquel s’ajoute une partie variable suivant le nombre de kilomètres de voiries à cartographier."
Avec plus d’un million de kilomètres de routes en France, les deux startuppers disposent là d’un formidable terrain de jeux. Paradoxalement, c’est avec une société ferroviaire régionale qu’ils viennent de signer un contrat d’un an. "Nos boîtiers mesureront non pas l’état des voies mais les vibrations à l’intérieur des wagons; c’est une expérimentation qui est davantage tournée vers le confort des voyageurs", précise Marco Trucchi.
Une locomotive pour tirer la croissance de SafeMap? Et pourquoi pas?
Dix minutes, c’est le temps d’utilisation d’une perceuse sur toute sa durée de vie, selon l’Agence pour la transition écologique (Ademe). Face à ce constat, la question est la suivante: a-t-on vraiment besoin d’investir pour en posséder une et d’utiliser toujours plus de ressources pour en fabriquer à foison?
C’est à cette problématique, tant environnementale, économique que philosophique, que l’économie de l’usage entend répondre. Objectif: mettre un peu plus de sobriété dans notre consommation quasi compulsive d’objets. En France, toujours selon l’Ademe, nous accumulons au sein de notre domicile la bagatelle de 2,5 tonnes d’objets. Derrière ce chiffre, il y a 45 tonnes de matières mobilisées pour les fabriquer, soit au total jusqu’à un quart des émissions de gaz à effet de serre du pays.
"Avec l’économie de l’usage, il s’agit de changer de vision. Prenons un marteau : vous n’avez pas le besoin absolu d’en posséder mais de planter un clou", pose Emmanuelle Ledoux, directrice générale de l’Institut national de l’économie circulaire. On parle aussi d’économie de la fonctionnalité.
Dans l’esprit du leasing automobile
Et ce virage-là a, en fait, déjà commencé à être négocié. "Certaines grandes entreprises ont adopté depuis un moment le principe du leasing. Ainsi, elles ne vont plus acheter une flotte de véhicules mais les louer avec entretien compris. Même chose pour les photocopieurs", détaille Emmanuelle Ledoux.
En 2023, selon Transport & environnement, fédération agrégeant des ONG du secteur, "près de 6 voitures neuves sur 10 (58 %) ont été louées (en location avec option d’achat ou de longue durée) et sont donc détenues par les sociétés de leasing." Le chiffre grimpe même à 63 % pour les voitures d’entreprises.
Reste à ce que les poids lourds du secteur ne dévoient pas la démarche en proposant à la location des véhicules lourds qui vont à l’encontre de la démarche de sobriété environnementale... "À elles seules, la Société Générale et la BNP Paribas ont acheté puis loué plus d’un cinquième (22 %) des mégas SUV immatriculés en France en 2023", pointe ainsi le rapport de mai 2024 de Transport & environnement.
Et si on empruntait nos outils?
Dans nos vies encombrées d’objets, l’économie de l’usage prend aussi la forme de micro-initiatives locales très concrètes. À l’instar de la bricothèque fraîchement créé par V.I.E. Initiatives environnement à Vence.
Dans un local mise à disposition par le Secours populaire, cette association engagée dans la réduction des déchets et la transition a garni ses rayonnages (de récup) de 130 outils, acquis à bas coût chez une grande enseigne du coin: meuleuse, perceuse, nettoyeur haute pression ou vapeur, ponceuse, aspirateur de chantier, mais aussi de simples mètres ou tournevis...
Moyennant une adhésion annuelle de 10€ à l’association (sauf pour les bénéficiaires du Secours populaires, des Restos du cœur et du CCAS), ceux-ci peuvent être empruntés pour 0,50 à 2€. "Plutôt que de posséder, l’idée, c’est de partager, partager, partager au maximum", martèle Laurence Thiébaut, cofondatrice de l’association.
À La Garde, dans le Var, l’association Lowbjethèque affiche, peu ou prou, les mêmes valeurs avec sa bibliothèque d’objets simples et utiles, allant à l’encontre de la high-tech et dépassant les frontières du bricolage.
À emprunter notamment, au tarif de 3€ à 30€ par semaine pour les adhérents : machine à laver... à pédales, tente, matériel de puériculture, yaourtière, appareil à crêpes et même un four solaire. "Dès que c’est facile, en vérité, le citoyen s’y met", abonde Emmanuelle Ledoux, directrice de l’Institut national de l’économie circulaire.
Acheter moins et mettre en commun, mode d’emploi
Depuis 1960, notre consommation d’objets a été multiplié par quatre. Pour limiter nos pulsions de surconsommation, un quiz en ligne est à disposition sur le site epargnonsnosressources.gouv.fr.
Vous souhaitez désencombrer vos placards? La bricothèque vençoise est preneuse de vos outils (en bon état) et la Lowbjethèque varoise étudie toutes les propositions de dons au cas par cas.
Infos: La Bricothèque, 8 avenue Rhin-et-Danube à Vence. Ouverte lundi et mardi de 17h à 19h, samedi de 10h à 12h - La Lowbjethèque est en quête d’un lieu. Contact, dons et réservation: bonjour@lowbjetheque.fr
Découvrez, autour de chez vous, toutes les activités sportives, ludiques et culturelles. Participez y ou proposez vos propres activités sur mesure en quelques clics. Rencontrez de nouvelles personnes partageants vos centres d’intérêts. Elargissez votre réseau actif dans un cadre convivial. Profitez de la vraie vie tout simplement.
Découvert par article France bleu azur https://www.francebleu.fr/infos/societe/on-a-trouve-une-appli-pour-se-faire-des-amis-sur-la-cote-d-azur-7504608#xtor=RSS-106
Quand il part pour sa sortie ce jour-là, Quentin ne s’attend certainement pas à ce qu’il va découvrir. Après plusieurs heures à avoir effectué du repérage pour les cerfs, il entame le chemin du retour. Son instinct lui dit de ne pas emprunter le chemin le plus court.
Vingt minutes de marche plus tard, il repère au loin une tête qui dépasse des hautes herbes. Il s’arrête, s’accroupit pour ne pas se faire repérer, jette un coup d’œil dans son appareil photo, histoire de bien confirmer ce qu’il pense avoir vu.
Il vient de tomber sur trois louveteaux. "Comme j’étais à bon vent (avec le vent face à lui) et encore relativement loin, j’en ai profité pour me décaler un petit peu, pour essayer de me rapprocher et pour espérer faire quelques images."
Il se rend vite compte qu’ils ne sont pas trois mais quatre. Et ce quatrième, curieux, décide de s’approcher de lui. Il est alors à une dizaine de mètres.
"Là, clairement, c'est le souffle coupé. Je n’osais plus respirer. J’essayais de maintenir au maximum mes tremblements, en espérant qu’il ne s’en aille pas. Et c’est ce qui s’est passé. Il est resté là pendant plus de cinq minutes à me regarder."
Le photographe en profite pour faire des images. Voyant que le louveteau reste, il réussit même à poser son boîtier et à prendre le temps de profiter avec ses yeux.
Jusqu’à ce moment unique où l’impensable s’est produit. La curiosité l’a poussé à s’approcher encore un petit peu. Il m’a contourné tout doucement et il est venu jusqu’à 3m50."
Le louveteau ne rentre même plus dans le cadre pour faire des photos. Quentin vérifie quand même que les photos sont nettes avec une bonne exposition. Puis il pose son boîtier devant lui et "profite à fond de cette chance" qui lui est donnée.
"C’était une émotion indescriptible. De la magie, mais une joie démesurée, parce que ça faisait des années que j’attendais de faire une rencontre pareille. Mais même dans mes rêves les plus fous, je n’aurais jamais imaginé y arriver un jour."
Quelques minutes plus tard, le jeune canidé finit par le contourner et prendre son odeur, avant de retourner dans les hautes herbes.
En tout, Quentin aura passé un bon quart d’heure à observer les quatre louveteaux, et cinq à sept minutes en tête à tête avec le "petit curieux".
"C’était magique"
Peu après son départ, il faut un moment au photographe pour réaliser ce qui vient de se passer. La pression retombe, il se remet à trembler.
"J'en avais même les larmes aux yeux. C'était vraiment intense, c'était magique. J’ai pas d'autre mot. Et là, c'est toujours autant présent en moi. J’ai bel et bien réalisé: les photos sont sur l’ordi, sur le téléphone. Mais je n’arrive toujours pas à redescendre de mon petit nuage et je pense que je vais y rester un petit moment."
Pour le photographe, il y aura un avant et après cette rencontre. "J’ai énormément de gratitude envers la nature, envers ce cadeau qu’elle a pu me faire (…) Le loup, c’est le sauvage à l’état brut. Comme tous les photographes animaliers, je pense que le loup, c’est le Graal. Un peu comme quand on a la chance de voir le lynx dans le Jura."
L’Azuréen, qui est papa depuis à peine un mois, a maintenant hâte de pouvoir raconter tout ça à son fils quand il sera en âge de comprendre.
Un mot pour les bergers
En partageant ce moment suspendu, Quentin Augier espère faire évoluer un peu les mentalités de l’être humain face au sauvage en général.
Ces animaux ont tous leur place dans les écosystèmes, dans la nature. La nature s’équilibre et se gère toute seule parfaitement, j’en suis intimement convaincu. Les animaux sont tous beaux, qu’ils soient proies ou prédateurs. Nous sommes chez eux et non pas l’inverse."
Et d’ajouter un mot pour les bergers, bien "conscient que ça peut être très compliqué pour eux", que leur travail "leur prend du temps, que ce souci du loup les empêche de dormir et ne facilite pas la tâche".
Pour cet observateur de la nature et des loups depuis des années, "la cohabitation est tout à fait possible. Je ne dis pas que ça sera parfait. On ne sera certainement jamais parfait, mais la cohabitation est possible et les loups ont leur place parmi les hommes (...) Leur ressource principale, ce ne sont pas les troupeaux."
Le motard, auteur de l'accident qui a coûté la vie à Kamilya, une fillette de 7 ans, fin août à Vallauris (Alpes-Maritimes), a été maintenu ce mercredi en liberté sous contrôle judiciaire par la cour d'appel d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône).
Les explications de la justice
Le motard, un étudiant en informatique de 19 ans, est accusé d'avoir dépassé une file de voiture de manière non règlementaire et d'avoir percuté, en faisant une roue arrière, Kamilya, 7 ans, qui traversait le 29 août sur un passage piéton avec son frère de 11 ans. La fillette est morte peu après.
Dans son arrêt, la cour relève que "les éléments essentiels ont déjà été recueillis (images de vidéosurveillance, témoignages, relevé des communications)" et le jeune mis en examen "ne peut pas interférer sur l'exploitation de ces éléments". Pour les magistrats, il n'est "pas démontré qu'il est en capacité de réitérer les faits, ni d'exercer des pressions sur d'éventuels témoins".
Les interdictions et obligations définies dans le cadre du contrôle judiciaire, à savoir ne pas quitter les Alpes-Maritimes, pointer au commissariat toutes les deux semaines, ne pas se rendre à Vallauris, ne pas entrer en contact avec la famille de la victime et s'abstenir de conduire tout véhicule à moteur sont analysées par la cour comme "des mesures de sûreté suffisantes".
La détention provisoire ne peut être ordonnée que si un contrôle judiciaire ou le port d'un bracelet électronique ne sont pas suffisants entre autres pour éviter la destruction de preuves, des pressions sur la famille ou des témoins ou le maintien du mis en cause à la disposition de la justice.
"La cour ne peut que constater le trouble à l'ordre public causé par l'accident ayant conduit à la mort de Kamilya, une fillette de sept ans et dont (le mis en examen) assume la responsabilité. Or mettre fin à ce trouble ne peut motiver une détention provisoire en matière correctionnelle", a aussi expliqué le président Laurent Becuywe-Lozac'hmeur.
"Il a exprimé des regrets"
Présent à la barre, le jeune homme n'a pas semblé réagir à son maintien en liberté. "Il a exprimé des regrets et essaie de digérer un choc, il doit commencer à vivre avec", a sobrement commenté son avocate Me Leyla Montigny.
L'avocate a estimé qu'"un jeune homme de 19 ans, étudiant qui certes a commis un accident de la circulation avec les conséquences effroyables que l'on connaît n'a pas sa place en détention", regrettant que "des interventions, que ce soit des médias ou du public" aient "attisé" les esprits.des interventions, que ce soit des médias ou du public" aient "attisé" les esprits.
La colère du père de Kamilya : "Aucun pardon n'est plus possible"
Les explications du motard lors de l'audience de mardi (il avait évoqué une roue arrière involontaire) ont suscité la colère du père de Kamilya. Sur son compte Facebook, il écrit : "Honnêtement t'es un lâche et t'assumes pas. Aucun pardon n'est plus possible. Je voulais te laisser une chance d'assumer. Là, c'est trop tard. T'as tué une enfant de sept ans et t'es capable de prendre ses parents pour des cons."
Avant de conclure, d'un ton ironique : "Après, on dit que c'est pas un danger."
Tee-shirt trempé du labeur, visière à casquette sur visage bruni, Loïc Plaud marque une petite pause à l’ombre, tandis que son père Philippe se charge des nouveaux clients. Complices comme des mulots de campagne, ces deux-là. Mais le papa de La ferme de papa, l’exploitation agricole qui vient d’ouvrir le long du chemin de la Levade à La Roquette, c’est bien lui. Un ancien chef de 32 ans, qui a soudain troqué le couteau pour la bêche. Et qui a décidé de prendre la clé des champs, afin d’être plus présent pour ses enfants.
Je suis resté en cuisine durant onze ans, à bourlinguer aux Caraïbes, à Courchevel, à Lyon, à Cannes, au Cannet, confirme ce natif de Grasse. Et puis il y a eu la Covid, et j’ai ressenti le besoin de changer de cycle, pour aller voir un peu ce qui se passe côté culture."
Côté nature aussi, puisque cet amoureux de la terre pouvait parfois se sentir un peu à l’étroit entre les quatre murs d’une cuisine plutôt qu’au grand air. "Quand tu vis ici, comment ne pas l’aimer?"
100% bio et amour
C’est sur un terrain de la famille Mul, en location, que Loïc a planté les premières graines de sa reconversion. Sur plus d’un hectare déboisé, poussent diverses variétés de tomates, de courgettes, d’aubergines, de salades, des haricots verts, des herbes aromatiques, des melons. Et même des fleurs, sur le fumier de cheval et le crottin de mouton!
"Les fleurs permettent de conserver ces insectes auxiliaires, tels les coccinelles, qui m’aident à éliminer les nuisibles", justifie celui qui ne s’est pas lancé dans ce projet… la fleur au râteau, mais a perfectionné son savoir en permaculture avec un CAP au lycée horticole d’Antibes, puis un Brevet pro d’exploitant agricole, avec deux ans d’apprentissage à la ferme Brès de Vallauris.
Je suis passionné de biodiversité et je pratique le maraîchage sur un sol vivant, qui préserve la faune terrestre, revendique ce militant convaincu du zéro pesticide, mais du « 100% amour".
Lui qui, jadis aux fourneaux, aimait transformer le produit par sa technique gastronomique, la met désormais au service d’une agriculture la plus naturelle possible. "L’idée est de créer des barrières végétales entre chaque famille de plantation, et d’éviter la monoculture".
Paniers à composer
Bien sûr, de temps en temps, quelques chenilles viennent "noircir le cul des tomates" ou des pies voleuses grappillent la variété cerise, "mais, dans l’ensemble, je parviens à maîtriser la production, avec des fruits et légumes qui retrouvent le goût d’antan".
Les clients, déjà nombreux à s’arrêter, ne s’y trompent pas, qui repartent les bras chargés de paniers, à 15 ou 20 euros.
L’entreprise, qui a d’abord éclos comme de l’herbe un peu folle, se structure au fur et à mesure.
"Je viens de recevoir ma balance, pour faire les choses plus cadrées", sourit Loïc.
Sur le site Internet, on peut désormais composer et commander son panier, avant de venir le chercher ou de se le faire livrer les mardis et vendredis. Et le mercredi matin, ce sera bientôt jour de marché, avec un étal de la Ferme, mais aussi des produits locaux (miel, viandes, confitures), "parce que je suis un épicurien", souligne celui qui envisage aussi de faire table d’hôtes et régaler ses convives avec ses propres produits un jour.
En attendant, ce sont les beaux dessins de ses deux filles chéries qui ornent la tente de vente, avant l’arrivée d’un petit frère, attendu en novembre prochain.
Histoire de souligner qu’au-delà du bio, la ferme de papa cultive aussi l’esprit de famille…
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La Ferme de Papa, 610 chemin de la Levade à La Roquette-sur-Siagne. Vente-Livraison: Philippe PLaud, 07.82.24.79.36; Loïc Plaud: 07.49.91.16.63.; Instagram: la_ferme_de_papa
La Vallée de la Bévéra nous donne accès à un panel de vues absolument surprenantes, rafraîchissantes et éblouissantes. Mais certains coins, pourtant accessibles demeurent peu connus des habitants. Au départ de Sospel, par exemple, nous pouvons entamer une randonnée de 3h qui nous emmène au Mont Agaisen, à plus de 700m d'altitude. Un parcours où l'Histoire a écrit ses plus grandes lignes, puisque que nous longeons un ancien ouvrage de la Ligne Maginot : Le Fort St Roch. La France et l'Italie s'y sont affrontées, on a appelé ça la Bataille des Alpes ; les Allemands s'en sont même emparés. Aujourd'hui, il appartient au patrimoine, dont la préservation est gérée par une association (ADASFAM).
En poursuivant notre périple, après quelques chemins forestiers et bords de route, vous arrivez au Mont Agaisen, avec un superbe panorama sur la Bevera.
Conseils de préparation : bonnes chaussures de randos, des bâtons pour les chemins forestiers, ainsi qu'une bonne gourde d'eau d'1L minimum.
Face à la vague de commentaires déplorant la difficulté à nouer des amitiés sur la Côte d’Azur, Ophélia décide de créer un groupe afin que celles qui en ont envie se rencontrent.
Le succès est immédiat.
Le groupe Les Copines gentilles est né. Ophélia fait migrer tout le monde sur l'application Telegram pour une meilleure organisation et se met à pied d'œuvre. Le premier événement a lieu le 28 juin sur une plage privée de Cagnes-sur-Mer.
"C’était fou. On était 80 et c’était magique. J’accueillais les filles, toutes timides, qui me disaient 'j'hésitais je connais personne'. J’ai assisté à des scènes lunaires où des filles repartaient bras-dessus bras-dessus. C’est très beau ce qui s’est passé."
Pour rejoindre le groupe Telegram Les copines gentilles, rendez-vous d’abord sur le compte Instagram Les copines gentilles https://www.instagram.com/lescopinesgentilles/ et cliquez sur le lien dans la bio.
Opération nettoyage des fonds marins à Antibes ce vendredi sur le quai du Port Gallice. Des déchets sous-marins ont été retirés, comme une épave navire de plus de 4 mètres.
Des chèvres, des ânes, des poules. Mais aussi des stands de sensibilisation à l’importance des abeilles ou encore de prise de conscience du recyclage des déchets, en passant par des créations végétales et originales…
La journée "Cannes Champêtre", organisée, hier, dans la basse vallée de la Siagne a rencontré un succès légitime. De nombreuses familles ont en effet fait le déplacement et ont pu être sensibilisées aux différents enjeux environnementaux.
L’occasion parfaite de faire prendre d’ores et déjà conscience aux plus jeunes de la valeur et de l’importance de la nature. " Ce que nous souhaitons, c’est éveiller les enfants à tout ce qui les touchera plus tard, confirme Violette Pessi, de l’association Graines de Fermiers. Découvrir l’environnement leur permettra de l’aimer et de le protéger, c’est un enjeu non négligeable ".
Une éducation ludique
Et pour ce faire, les professionnels et bénévoles possèdent plusieurs cordes à leur arc. "Nous réalisons une éducation à l’environnement par des jeux, confie Coralie, du stand tenu par Cannes Pays de Lérins. En faisant en sorte que les enfants soient sensibilisés tôt aux enjeux environnementaux, ils seront dans l’affect et dans l’émotion, et pourront même inciter leurs parents à l’être aussi."
Tri des déchets, responsabilité en termes de gaspillage, connaissance des animaux et de la nature… C’est d’ailleurs dès l’école que l’enfant acquiert les gestes et les connaissances justes.
"De nombreuses écoles à Cannes réalisent d’ailleurs le tri des déchets, avec les déchets alimentaires, recyclables, etc., reprend l’animatrice. Les enfants comprennent que c’est important et leurs gestes deviennent une habitude."
Montrer l’exemple
Quid des parents? "La base de l’éducation à l’environnement est de le faire soi-même et de montrer l’exemple, insiste Cathy Cuby qui, depuis 25 ans, initie petits et grands aux enjeux naturels, réalisant des créations basées sur le recyclage d’éléments végétaux et de matières naturelles. Lorsque l’enfant grandit dans un environnement qu’il connaît, la suite est tout de suite plus facile."
Si, au fil du temps, de nombreux liens avec la nature ont été rompus, la tendance s’inverse enfin avec une prise de conscience politique et sociétale.
"Par exemple, nous ne marchons plus pieds nus, c’est un fait, reprend l’artiste. Mais il ne faut pas oublier que notre vraie nature est de vivre en symbiose avec la nature. Si l’on explique aux enfants l’importance des arbres, des petits insectes et de tout ce qui se trouve autour de nous, nous aurons fait un grand pas. Et, il faut le dire, les enfants s’émerveillent lorsqu’on leur explique tout cela! Nous devons éduquer les plus jeunes et les sensibiliser à la nature."
Ce dimanche, la mission de sensibilisation a été réalisée avec brio.
"En voilà, une belle initiative". La satisfaction se lit logiquement sur les lèvres de Sébastien Leroy, Maire de Mandelieu. En ce lundi après-midi, dans la zone industrielle des Tourrades, c’est une nouvelle bataille remportée par la ville mandolocienne contre la pollution: grâce à l’association Herocéan, à l’initiative du projet, la Ville procède à la pose du 32ème filet antidéchet sur la commune, le premier au sein d’une zone commerciale privée… en France.
Car oui, aussi bizarre que cela puisse paraître, et alors que les zones commerciales sont reconnues pour être des zones extrêmement polluées, notamment en raison des nombreux détritus et mégots de cigarettes jetés au sol, la zone des Tourrades peut désormais se targuer d’être la première zone commerciale privée de France à être dotée non pas d’un, mais de trois filets antidéchets posés sur les plaques d’égout.
Filtrer les macros et micros déchets
Des filets, réalisés à partir de 60% de cheveux et 40% de bouteilles plastiques recyclées, qui permettent de filtrer les macros et micros déchets et d’intercepter les hydrocarbures, grâce à son rôle absorbant.
"Le message que l’on souhaite faire passer, c’est que, ce genre d’acte, c’est une vraie écologie, au contraire de grands discours creux que l’on peut entendre, indique le premier magistrat de la Ville. C’est une action concrète de terrain. Ce dispositif permet d’intercepter les déchets avant qu’ils ne se retrouvent à la mer." Car, en effet, contrairement à ce que l’on peut penser, l’eau - et surtout les déchets - qui sont aspirés dans les bouches d’égout lors d’intempéries, se retrouvent directement… à la mer. "Ces filets, que nous allons mettre en avant avec des dispositifs visuels, doivent permettre à tous les citoyens de prendre conscience de l’importance de ne pas jeter les déchets sur le sol."
Un dispositif pris en charge à 100% grâce au mécénat
Outre l’aspect écologique non négligeable, l’autre aspect positif de la pose de ces filets anti-déchets est qu’ils ne coûtent rien au contribuable: les 3 nouveaux filets posés ce lundi, d’une valeur totale de 2.700€, sont financés à 100% par une entreprise privée, en l’occurrence Abioxir, via l’association Hérocéan. "C’est du mécénat, confirme Daphné Sanchez Asikian, responsable et instigatrice du projet. Nous avons souhaité mettre en place ce dispositif et, une fois les fonds recueillis, nous avons pu en parler à la mairie de Mandelieu." C’est d’ailleurs une entreprise locale spécialisée dans le développement de solutions anti pollutions et anti déchets, Pollustock, qui a été mandatée pour la fabrication et la pose des filets.
Que ce soit à Mandelieu, à Cannes ou encore à Théoule-sur-Mer, de nombreuses communes ont, depuis plusieurs années déjà, mis en place ces filets de protection qui permettent de couper le robinet des déchets à leur source. Même si le meilleur moyen de lutter contre la pollution reste tout simplement de ne pas jeter ses déchets et mégots sur le sol.
Des habitants de Valderoure (Alpes-Maritimes) se mobilisent contre un projet d'implantation d'un parc photovoltaïque de 23 hectares sur la commune. Une Valderouroise a déposé un recours devant le tribunal administratif de Nice. Il était examiné ce mercredi 26 juin 2024.
Ils craignent de voir le visage de leur montagne changer ! Des habitants de Valderoure et des alentours émettent des inquiétudes autour d'un projet d'installation d'un parc photovoltaïque de 23 hectares sur la commune au cœur de la forêt. Un recours déposé contre le projet par une habitante a été examiné ce mercredi 26 juin 2024 par le tribunal administratif de Nice. La décision sera rendue dans trois semaines.
En attendant, une association de défense de l'environnement, l'APCV 04-06-83 a créé une pétition contre le projet. Elle a déjà récolté plus d'une centaine de signatures en quelques jours.
Pour Mélodie Lamotte d'Incamps membre de l'association APCV 04-06-83, l'implantation de ce parc comporte des risques majeurs, "ce lieu est un endroit qui capte les eaux. Le captage alimente dix communes y compris celle de Valderoure. En plaçant des panneaux solaires évidemment que l'on va créer du ruissellement et cela va mettre en danger cette ressource en eau".
"Ils veulent arracher la forêt"
Dans les bois du plateau de Chandy, la décision préfectorale autorisant le défrichement est affichée sur un arbre. "C'est ici, qu'ils veulent arracher la forêt pour construire le parc" affirme Mélodie Lamotte d'Incamp.
Pour Alain Joigny, lui aussi membre d'APCV 04-06-83, les études réalisées en amont ne permettent pas d'écarter la menace de perte en eau : "Un hydrologue a fait une étude sur ce secteur mais elle n'a même pas utilisée pour monter le projet. Ici c'est un plateau avec un relief très fragile. Les moindres travaux peuvent perturber le cycle de l'eau."
Les opposants au projet tiennent à souligner qu'ils ne sont pas contre le déploiement de systèmes de captation de l'énergie solaire mais ils préféreraient que les parcs soient installés ailleurs, sur des parkings déjà existants par exemple. Dans le haut-pays de Grasse il y a déjà plusieurs installations photovoltaïques, à Andon, à Saint-Auban et à Peyroules.
La mairie de Valderoure n'a pas souhaité s'exprimer à ce stade du projet.
La société Mata, installée à Sophia Antipolis et fondée par une Niçoise, a lancé le 25 juin 2024 une intelligence artificielle dans le secteur de la santé. Ce robot conversationnel doit permettre des diagnostics de radiologues plus rapides.
Léa Steyer a eu du nez. L’étudiante grassoise qui suit un double cursus, sciences politiques et école d’ingénieur, a créé Green Touch en 2022. "Comme une illumination. J’étais avec un ami, on testait des parfums sur des mouillettes classiques. Il m’a dit que pour ne pas gaspiller, je pouvais la retourner pour tester une autre odeur et là, ça a fait tilt. On s’est demandé ce que devenaient ces centaines de petites mouillettes (que l’on appelle dans le milieu, touches-à-sentir) et... rien. Personne n’a pensé à les recycler. J’ai tout de suite eu envie de lancer le projet alors que je n’avais jamais songé à créer une entreprise."
Partenariat avec Clairefontaine
Et elle le fait pendant ses études. En un mois, la société est créée. Nous sommes en mars 2022, Léa Steyer se lance seule. La technologie qui permet de capturer les molécules olfactives existe déjà. Elle l’adapte à son activité et rapidement, noue un partenariat avec la célèbre marque de papier Clairefontaine. Carnets et ramettes confectionnés à partir de touches-à-sentir recyclées, estampillées Clairefontaine ne tardent pas à sortir des usines de la marque. 3,4 millions de touches ont déjà été collectées par Green Touch auprès de ses fournisseurs: Robertet, Firmenich, Parfex, Givaudan, IFF, Mane, le syndicat des parfumeurs, le Musée international de la Parfumerie, Dior, L’Oréal. Les précieuses bandelettes parfumées sont ensuite disposées dans des fûts pour capturer leurs molécules olfactives et les faire redevenir de simples bouts de papier. Le tout est ensuite envoyé à Clairefontaine qui fabriquera carnets et ramettes de papier. Voilà pour la première activité de Green Touch. Rien à voir avec ses études? "Si quand même, dit-elle. À l’INSA [Institut national des sciences appliquées, ndlr], j’ai choisi comme spécialisation “Optimisation des procédés environnementaux”. J’ai une appétence pour la question environnementale."
Depuis 2022, la startup a fait du chemin. Elle est incubée à Villa Blu, l’accélérateur de talents du Groupe Robertet, l’un des leaders mondiaux de l’industrie des parfums, des arômes et des matières premières naturelles. "Nous sommes très bien entourés, sourit Léa Steyer. Ici, à Grasse, on se sent en famille."
Atelier du papier parfumé
Elle dit "nous" parce que depuis, elle a embauché deux alternants qui l’aident à l’atelier. Quel atelier ? Celui qu’elle a ouvert pour développer une seconde activité afin de répondre à la demande de certains clients qui souhaitaient transformer leurs touches-à-sentir en carnets ou cartes de vœux, invitations comportant leur signature olfactive. "Nous avons dû nous former à ce savoir-faire ancestral auprès de maîtres papetiers français et nous aimerions développer davantage ce segment." On ne capture donc pas les molécules olfactives, au contraire, on va travailler le "millefleur". C’est-à-dire récupérer des sacs de bandelettes parfumées auprès d’industriels et les recycler tels quels avec tout un mélange odorant. "Les odeurs des sacs de nos clients ne sont jamais totalement identiques, il est vrai, mais au final, je ne sais pas comment l’expliquer, on sait à qui appartient chaque millefleur."
L’activité de Green Touch cartonne. Notamment côté environnement où l’impact est important. "Depuis le début de l’aventure, notre activité a permis d’éviter la coupe de près de 30 arbres, d’économiser 39.100 litres d’eau, 8.500.000 Wh d’énergie, de réduire les émissions CO2 de l’ordre de 2,55 tonnes (soit, ce qu’aurait émis une voiture faisant quasiment un demi tour du monde)."
Tripler le chiffre d’affaires
Si elle ne communique pas sur le chiffre d’affaires qu’elle a pu dégager dès la première année, elle entend bien le multiplier par trois dès 2024. Le tout en entamant un master en école de commerce à Paris pour se spécialiser dans l’industrie du luxe. Touche-à-tout Léa Steyer? Assurément! Du haut de ses 21 ans, les plus grands noms des filières Luxe et Parfums lui font confiance, et elle reçoit déjà des demandes du Brésil, de Singapour et des États-Unis, pour recycler des touches-à-sentir. Un levier de croissance? "Pour l’heure, nous collectons nos clients à Grasse, Paris et Barcelone (gros pôle de l’industrie de la parfumerie en Espagne). Et ce, au gré de nos déplacements personnels. Un développement à l’international nécessiterait de créer des industries dans ces territoires, sinon, la touche environnementale serait annihilée. Pour l’heure, ce n’est pas l’ordre du jour."
Peut-être démarcher les distributeurs retail qui utilisent chaque mois des dizaines de millions de mouillettes? "L’impact, environnemental positif serait encore plus considérable!" Léa Steyer va mouiller le maillot et à la fin, ça devrait sentir bon le succès.
Qui sont-ils? Nicolas Thomas, Niçois de 28 ans, et Martin Belz, 26 ans, originaire de Puget-Rostang dans le haut-pays niçois, sont designers en innovation durable. Ils se sont rencontrés sur les bancs de la Besign school of design à Cagnes-sur-mer et ont créé "Mauvaise herbe studio" qui va commer