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Pourquoi c’est important
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Pesticides, perturbateurs endocriniens, polluants éternels (PFAS) dans les emballages alimentaires…En France, une personne sur deux dit ne plus savoir de quoi se composent les produits qu’elle mange, selon une étude Ipsos.
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Reconnue comme un plus pour la santé et l’environnement, l’alimentation bio et locale n’est pourtant pas à la portée de tous. Ainsi, 50% des Français estiment que les aliments locaux sont plus chers, 62% que le principal levier pour consommer mieux serait des prix plus bas.
A Hyères, dans le Var, au sein de l’éco-lieu du Plan-du-Pont, c’est pour lutter contre ce constat qu’une poignée de motivés met la main à la terre.
Sur une dizaine d’hectares agricoles, un projet collectif et associatif a vu le jour en 2021: apprendre à des citoyens du coin à cultiver des légumes et des fruits, pour repartir gratuitement avec. Fraises à foison, tomates, poivrons, plantes aromatiques, fruitiers… En ce début d’été, l’endroit, luxuriant, a des allures de corne d’abondance.
Renouer avec le manger sain et local, pour tous
Une idée signée d’un ex-journaliste parisien (Les Echos, Ouest-France), au parcours assez peu banal… Son nom: Jean-Ronan Le Pen. Cousin éloigné des caciques du RN, avec qui il n’a bien en commun que le patronyme, ce passionné d’océan et de nature a quitté la capitale en 2014 pour vivre 5 ans sur un bateau. Avant de bâtir cette utopie (très) concrète sur un terrain "en jachère depuis 30 ans", appartenant aux grands-parents de sa compagne.
"Toute cette plaine, à une époque pas si ancienne, c’était des vergers : pommes, pêches, cerises, abricots… Et puis la concurrence de ‘la mondialisation heureuse’ a fait le reste, ironise-t-il. Aujourd’hui, le territoire de la métropole Toulon Provence Méditerranée, c’est 1% d’autonomie alimentaire."
Pour y faire refleurir une agriculture bio, le Parisien n’a pas présumé de ses compétences. Même s’il s’est lui-même formé à la permaculture, c’est à Terry Charles, un voisin, diplômé en agroécologie, qu’il a confié l’aménagement du terrain. "Au début, il nous regardait un peu comme des néo-ruraux beatnik", se souvient Jean-Ronan en se marrant.
Apprendre à faire soi-même
Quoi planter et où, quelles variétés de végétaux associer pour tirer les meilleurs bénéfices de ce terroir méditerranéen, exposé aux fortes chaleurs et au manque d’eau, mais aussi comment construire un espace convivial, où jardiner ensemble, se rencontrer. C’est la mission qu’a relevée Terry, 24 ans, avec entrain. "Cette plaine, c’est mon terrain de jeu depuis que je suis né", glisse le jeune Varois, qui assure aujourd’hui le rôle de coordinateur agricole, salarié de l’association.
"Le but n’est pas de se mettre en difficulté mais de prendre plaisir à cultiver ce qu’on va manger", Terry Charles, coordinateur agricole
C’est lui qui fixe le calendrier des plantations, des récoltes ou liste les actions à faire sur le jardin collectif pour que tout pousse correctement. Lors des sessions hebdomadaires de jardinage avec les adhérents (180 actuellement), il est aussi là pour accompagner et donner les bons tuyaux.
"Je pars de leurs envies, toujours: ils sont là bénévolement, le but n’est pas de se mettre en difficulté mais de prendre plaisir à cultiver ce qu’on va manger. Certains, par exemple, ne peuvent pas trop se baisser, etc. C’est à la carte", explique Terry Charles.
Cultiver le lien social, lutter contre les préjugés
En ce moment, la joyeuse bande, emmenée par leur coordinateur, est en plein semis de choux (romanesco, kale, de Bruxelles…). "C’est aussi le grand avantage d’être en dehors de tout système de commercialisation : découvrir des variétés qu’on n’a pas l’habitude de manger", sourit-il. Des ateliers cuisine apprennent aussi aux adhérents à cuisiner leurs récoltes.
Béatrice Vidonne-Malaise, Hyéroise de 70 ans et adhérente depuis 2022 de l’écolieu, compte parmi ses membres les plus assidus. Presque aucune des sessions de jardinage collectif (les lundis et jeudi après-midi + un samedi sur deux) ne lui échappe. C’est au beau milieu des plants de tomates qu’on la retrouve. Avec dextérité, cette coquette retraitée les accroche au tuteur pour les maintenir bien droits.
J’habite dans une cité HLM. Pendant longtemps, j’ai cherché un coin pour jardiner mais je ne voulais pas de ces parcelles individuelles qui mettent, encore une fois, les gens en concurrence: c’est à celui qui cultive le mieux, qui a la meilleure récolte, qui peut s’acheter les bons outils…", confie cette "gilet jaune constituante".
Cette ex-coiffeuse, puis employée du secteur du tourisme, a été l’une des coordinatrices du Référendum d’initiative citoyenne [RIC], "présenté au gouvernement pour que les gens retrouvent leur capacité à agir", elle a aussi co-organisé des réunions "gilets jaunes et militants écolo". Et elle en est fière.
Ce qu’elle trouve ici? "Du concret! Il ne faut pas attendre que d’autres fassent le changement, il faut en être acteur", dit-elle.
Ce jour-là, elle s’affère avec Agnès, habitante du village de Pierrefeu ou encore Lucas, 30 ans, sa compagne Charline, et Marius, le fiston, de 7 ans et demi qui se délecte des fraises, avalées à peine cueillies, "tellement bonnes qu’elles sont même un peu trop sucrées", lance le petit garçon, rieur.
Son père, éducateur à la base, est tombé amoureux du lieu. A tel point qu’il a, depuis qu’il l'a découvert, passé une formation en permaculture au lycée agricole de Hyères et travaille actuellement en apprentissage à mi-temps sur le lopin du Plan-du-pont. "Des gens viennent même de Marseille, plus ponctuellement", se réjouit Jean-Ronan Le Pen.
Car ici, on ne cultive pas que des légumes mais aussi du lien social. Et ça transpire, ce midi, autour de la table du repas partagé d’après cueillette. Une tradition, très souvent renouvelée, y compris après les nombreux chantiers participatifs: de construction de la cuisine, de la bergerie-guinguette "qui accueille 50 chèvres hors saison et d’autres types de chèvres qui s’y dandinent le reste du temps", dixit Jean-Ronan. En créant cet endroit, lui avait à cœur de briser "l’entre-soi" que peut parfois générer ce type de lieux engagés.
Un espace multiculturel
Ces repas, c’est ce qui plaît le plus à Terry Charles, le coordinateur agricole. "Ici, il y a vraiment une mixité sociale et c’est ce qui me fait vibrer." Et le jeune homme de raconter un gueuleton mémorable avec "des mamans précaires, originaires d’Afrique du Nord, qui avaient partagé ici leur savoir-faire culinaire traditionnel". Et régalé toute l’assemblée.
Ces rencontres, c’est l’ADN du lieu. Vu du ciel, le jardin collectif forme un mandala, comme les pétales d’une marguerite : chacune des rangées de culture se rejoignent en son centre. "C’est esthétique mais cela permet aussi de jardiner vraiment ensemble, en cercle. C’est aussi pratique, car tout converge vers le milieu où sont posés les outils", détaille Jean-Ronan Le Pen, salarié "au Smic" de l’association (à but non lucratif) aux 150.000 € de budget annuel.
"Avec ce projet, on ne veut pas gagner plein de sous, on est riche d’autre chose", Jean-Ronan Le Pen, créateur de l'éco-lieu du Plan-du-pont
"40% proviennent de subventions (région, métropole, Ademe, direction contre la précarité alimentaire du ministère des Solidarités), 40% du mécénat, le reste des fêtes et des évenements qu’on organise, détaille-t-il. Avec ce projet, on ne veut pas gagner plein de sous, on est riche d’autre chose."
Béatrice, son Opinel calligraphié à son nom en main, s’extrait de ses plants de tomates pour nous emmener vers un petit pont, qui relie le jardin collectif à la cuisine ouverte sur une grande tablée.
"Au début, il n’y avait pas de passage. Les garçons d’une association de réinsertion ont creusé les marches que vous voyez là pour qu’on puisse passer les énormes tuyaux en fonte qui soutiennent le pont. Ce jour-là, ils étaient plusieurs d’un côté et de l’autre, dans l’effort. J’ai pleuré dit-elle, les yeux humides, confiant avoir fait voler ici "beaucoup de [ses] préjugés". Elle marque un silence, puis conclut. "Vous savez, c’est très beau ce qu’on vit ici!"
Vous souhaitez en savoir plus sur l'Écolieu de Plan-du-pont ou aller mettre, vous aussi, la main à la terre? https://www.google.com/url?q=https://ecolieu-plandupont.org/&sa=D&source=docs&ust=1720107758202629&usg=AOvVaw2mR4enQOSj9VJZncdDcC6
Murs bleus Klein, suspension en liège, bibliothèque partagée, grandes fresques colorées… En périphérie de Solliès-Pont, à l’étage d’un bâtiment d’une zone commerciale sans charme, ça phosphore dans un joli cadre.
En cette matinée de fin de printemps aux vrais airs d’été, nous poussons la porte (ouverte aux quatre vents, en vérité) du tiers-lieu varois Kanopée. Un atelier d’écriture est sur le point de commencer, les tasses de café se vident tandis que des binômes prennent place dans l’espace coworking, devant des écrans d’ordinateur.
L’endroit a été créé il y a deux ans par des citoyens engagés, à l’origine, en 2016 de l’association La vallée du Gapeau en transition.
"C’était l’époque du documentaire Demain [de Cyril Dion et Mélanie Laurent]. Une réunion s’était improvisée, réunissant des gens de Solliès et de toute la vallée. On partageait tous l’envie d’une transition écologique, sociale, solidaire, qui ne vienne pas d’en haut mais des citoyens", retrace Jean-Pierre Luquand, co-président de l’association.
Se connecter au numérique… aux autres
Pour la mettre en œuvre à l’échelle de leur territoire, ces motivés ont monté une myriade de groupes et autant de projets: épicerie collaborative, coopérative d'énergie renouvelable citoyenne, jardins partagés, monnaie locale, éco-construction… Mais aussi des actions en faveur de l’inclusion numérique.
"L’idée, c’était de mixer les publics. Mais aussi de prôner le juste équilibre entre connexion au numérique et avec les autres, expliquer comment fonctionnent ces outils mais aussi quels sont leurs dangers si on pousse le curseur trop loin", explique Léa Letellier, coordinatrice de l’association.
Derrière une porte entrouverte, Luis Grasa, animateur bénévole de l’équipe de GapOrdi, s’attèle justement à faire baisser l’addition écologique… Cette petite pièce, c’est son fief, où se relaient aussi 5 volontaires pas rebutés par la bricole.
Car ici, tous les lundis et mardis matins, on répare des ordis, on nettoie des disques durs, on installe des logiciels. "On les gratte à droite à gauche, par notre réseau. L’an dernier, l’université Aix-Marseille nous a donné 50 PC, ça peut-être des entreprises, des administrations, des écoles…", explique-t-il.
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VAR CÔTE D'AZUR Faits de société
Reconditionnement d’ordinateurs, cours individuels à petits prix… Dans le Var, ce tiers lieu conjugue transition écologique et inclusion numérique
Depuis mars 2022, dans le Var, le tiers-lieu solidaire Kanopée, créé par l’association La vallée du Gapeau en transition à Solliès-Pont, agit tout azimut pour construire un modèle de société plus soutenable. Parmi ses actions: réduire la fracture numérique. Un enjeu "environnemental autant que social". On y a passé une matinée.
Aurélie Selvi - aselvi@nicematin.fr
Publié le 15/06/2024 à 17:00, mis à jour le 15/06/2024 à 17:00
Ouvert en mars 2022 à Solliès-Pont, le tiers-lieu Kanopée propose notamment des cours particuliers dédiés à l'inclusion numérique. Photo Aurélie Selvi
Murs bleus Klein, suspension en liège, bibliothèque partagée, grandes fresques colorées… En périphérie de Solliès-Pont, à l’étage d’un bâtiment d’une zone commerciale sans charme, ça phosphore dans un joli cadre.
En cette matinée de fin de printemps aux vrais airs d’été, nous poussons la porte (ouverte aux quatre vents, en vérité) du tiers-lieu varois Kanopée. Un atelier d’écriture est sur le point de commencer, les tasses de café se vident tandis que des binômes prennent place dans l’espace coworking, devant des écrans d’ordinateur.
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Kanopée Photo Aurélie Selvi.
L’endroit a été créé il y a deux ans par des citoyens engagés, à l’origine, en 2016 de l’association La vallée du Gapeau en transition.
"C’était l’époque du documentaire Demain [de Cyril Dion et Mélanie Laurent]. Une réunion s’était improvisée, réunissant des gens de Solliès et de toute la vallée. On partageait tous l’envie d’une transition écologique, sociale, solidaire, qui ne vienne pas d’en haut mais des citoyens", retrace Jean-Pierre Luquand, co-président de l’association.
Se connecter au numérique… aux autres
Pour la mettre en œuvre à l’échelle de leur territoire, ces motivés ont monté une myriade de groupes et autant de projets: épicerie collaborative, coopérative d'énergie renouvelable citoyenne, jardins partagés, monnaie locale, éco-construction… Mais aussi des actions en faveur de l’inclusion numérique.
"L’idée, c’était de mixer les publics. Mais aussi de prôner le juste équilibre entre connexion au numérique et avec les autres, expliquer comment fonctionnent ces outils mais aussi quels sont leurs dangers si on pousse le curseur trop loin", explique Léa Letellier, coordinatrice de l’association.
"En faisant aussi passer le message que le numérique a un coût environnemental", abonde Jean-Pierre Luquand.
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Prolonger la vie des ordinateurs
Luis Grasa, bénévole, dans l'atelier de reconditionnement d'ordinateurs. Photo Aurélie Selvi.
Derrière une porte entrouverte, Luis Grasa, animateur bénévole de l’équipe de GapOrdi, s’attèle justement à faire baisser l’addition écologique… Cette petite pièce, c’est son fief, où se relaient aussi 5 volontaires pas rebutés par la bricole.
Car ici, tous les lundis et mardis matins, on répare des ordis, on nettoie des disques durs, on installe des logiciels. "On les gratte à droite à gauche, par notre réseau. L’an dernier, l’université Aix-Marseille nous a donné 50 PC, ça peut-être des entreprises, des administrations, des écoles…", explique-t-il.
"Pour fabriquer une tour, avec son clavier, sa souris, c'est 900 kg de CO2", Luis Grasa, animateur bénévole.
A l’aide d’une check-list, Luis et sa bande veillent à supprimer les données des ordi, réinstaller Windows, s’assurer que tout fonctionne avant d’offrir aux machines une deuxième vie, qui a du sens.
"Pour fabriquer une tour, avec son clavier, sa souris, c'est 900 kg de CO2. Les machines qu’on a là ont entre 6 et 7 ans et peuvent tout fait servir pour un usage simple. Avec, on fait du réemploi à objectif social", dit-il.
Familles aidées par les Restos du cœur, le Secours populaire, ex-détenus en réinsertion professionnelle, jeunes issus de quartier politique de la ville, réfugiés… "Récemment, on a préparé des claviers en cyrilliques ukrainiens", explique ce retraité de l’électronique, qui s’était promis, une fois sa carrière terminée, de se mettre au piano, au ping-pong et à l'engagement associatif.
La retraite a sonné un autre déclic pour Fabienne Pertoka, ex institutrice: l’envie de maîtriser, enfin, les outils informatiques, notamment pour écrire et mettre en forme un livre souvenir, à laisser à ses petits-enfants.
"J’avais vraiment un a priori très négatif sur le numérique. Pendant ma carrière de professeure des écoles, j’ai toujours demandé des formations axées sur les outils numériques… et elles m’ont toujours été refusées. Sans notion, je me suis refusée à utiliser le tableau connecté qu’on m’a proposé dans mes dernières années. Pas question de m’en servir à mauvais escient!"
Depuis 1 ans, à raison de 3 heures par semaine et pour une dizaine d’euros, elle bénéficie d’un cours particulier avec Thomas Favrot, 23 ans, l’un des deux jeunes conseillers numériques employés par Kanopée. Et la complicité entre ces deux-là saute aux yeux…
"J’ai une vie sociale, mais qu’avec des gens de mon âge, jamais de jeunes… Quand on ne travaille plus, on a l’impression que la société vous met au rebut. Ce que j’aime aussi dans cet échange, c’est l’aspect intergénérationnel. On rigole, on mange ensemble parfois", sourit Françoise, "fière" d’avoir gagné en autonomie sur l’ordi.
"Bien sûr, je savais déjà me servir d’une souris, préparer une séquence pour ma classe… Maintenant, je sais aussi faire des démarches en ligne, prendre des billets de train et plein d’autres choses", dit celle qui propose, en échange, des cours de yoga au sein du tiers lieu.
Plus 480 accompagnements individuels en un an
Fraîchement diplômé d’un Bac pro systèmes numériques, Thomas, "passionné d’ordi depuis petit", s’est aussi ouvert des perspectives avec cette mission. "On se déplace aussi dans les résidences seniors, dans un centre d'hébergement, avec des demandeurs d’emplois, ou encore des jeunes en situation de handicap, c’est toujours enrichissant", sourit-il.
Dans la salle à côté, le duo Charles, conseiller numérique, lui aussi âgé de 23 ans, et Dominique, 74 ans, est tout aussi attachant. Lui, posé, pédagogue, discret. Elle, comédienne, flamboyante "à l’esprit un peu trop arborescent", rigole-t-elle.
Aujourd’hui, elle travaille à transférer des données, des fichiers sur un nouvel ordinateur. "Le numérique a tendance à m’angoisser, j’ai l’impression qu’il me pique ma créativité, Charles me guérit un peu, ça va beaucoup mieux", lance-t-elle. "J’aime partager mes connaissances", glisse-t-il timidement.
En 2023, Thomas et Charles ont ainsi réalisé 481 accompagnements individuels et 57 ateliers collectifs. Avec toujours, comme fil rouge, le lien social.
Plus d’infos sur le site du tiers-lieu Kanopée, par mail à ateliersnumeriques83@gmail.com ou au 07.85.73.39.77.
"Regardez, ils sont ici!" Depuis la terrasse de sa maison, en balcon sur la route de la tête de chien à La Turbie, il désigne avec fierté 4 majestueux pins.
Là où ne poussaient que des herbes folles sur un sol calcaire, Roger Cotton, 85 ans, a enfoui des pignons. C'était il y a 32 ans.
Le temps s'est écoulé et ils ont poussé. Aujourd'hui hauts de plus d'une quinzaine de mètres, ils bordent la route à hauteur de l'entrée du parking de la piscine.
Comme le héros de Jean Giono du livre "L'homme qui plantait des arbres", Roger Cotton a créé sur ces terres arides, une oasis de verdure.
"J'ai toujours aimé les arbres. Or ici, à La Turbie, quand nous nous sommes installés avec ma femme, c'était un désert."
Roger Cotton
Alors ce passionné qui a l'habitude de se promener en ramassant des pignons, décide d'en planter le long de la route, puis de laisser faire la nature.
"L'arbre du milieu a une histoire particulière, c'est un pin d'Autriche que j'ai acheté à la même époque dans une grande surface. Je l'ai mis en terre, à l'état d'arbuste."
Il aurait souhaité aller plus loin, mais...
Veiller sur les arbres
"A la plantation, une employée municipale m'a rapidement interdit de continuer parce que je n'avais pas d'autorisation. C'est pour ça que la route n'est pas complètement bordée de pins car elle m'a arrêtée net."
Le retraité nourrit aujourd'hui quelques regrets. "Si j'avais continué, ce serait ombragé."
Mais pour avoir le droit de végétaliser des espaces publics, les citoyens doivent au préalable faire une demande auprès de la mairie et obtenir une autorisation.
Les arbres sont essentiels dans la ville
Au fil des années, Roger Cotton regarde, avec bonheur, pousser lentement ces pins et veille sur eux. "J'ai été très vigilant, notamment quand il y a eu des travaux." Il redoute qu'un engin de chantier, par une mauvaise manœuvre, ne vienne endommager le tronc ou les racines.
"Quand j'ai vu des cocons blancs, ceux des chenilles processionnaires, j'ai alerté la mairie et l'Office national des forêts." Des pièges ont ainsi été posés autour des troncs.
"Les arbres sont essentiels dans la ville," estime Roger Cotton. Il aimerait qu'ils fassent l'objet d'un plus grand intérêt.
"On parle beaucoup d'écologie, mais concrètement on fait quoi…" Aux paroles, cet ancien tailleur de pierre préfère l'action.
Agir à son échelle
"Quand j'étais enfant, à Cap d'Ail, le ciel était baigné d'hirondelles, aujourd'hui il n'y en a plus. Notre première arrière-petite fille va naître bientôt. Quel monde allons-nous lui laisser?"
Pour les générations futures, il veut, à son échelle, contribuer à rendre sa ville plus "verte".
Si ces derniers temps son pas s'est fait moins sûr, et ses balades plus courtes, il poursuit son œuvre.
"J'ai toujours des pignons dans les poches de mon pantalon, sourit-il avec malice. Et puis, c'est tout simple. Il suffit de faire un petit trou dans la terre et tac."
A demi-mot, on comprend qu'ici et là, il continue d'en planter discrètement, ainsi que d'autres essences.
Une mini-pépinière dans son jardin
D'ailleurs, dans son jardin, il cultive une mini-pépinière où poussent avocatier, cerisiers, chênes verts…
Il nous conduit à l'arrière de sa maison pour nous montrer son éden végétal. "En me promenant, j'ai ramassé des glands de chênes verts et regardez ! C'est merveilleux de voir ce que ça donne".
Il a mis l'un des arbustes en pleine terre dans son jardin, et destine l'autre, en pot, aux espaces naturels autour de chez lui.
Des cèdres et des cerisiers
Il ne perd pas une occasion de suggérer de nouvelles plantations. Comme les magnifiques cèdres du Liban, mis en terre il y a plusieurs années par les enfants de l'école, le long de la route de la Tête de chien. "J'avais incité la directrice à mener cette action." Et, récemment, c'est l'association Api Turbie, avec le concours de la commune, qui a planté trois cerisiers pour que les abeilles puissent butiner. "D'autres plantations sont prévues cette année," se réjouit le retraité.
Alors qu'il nous raccompagne, des promeneurs, en route vers le panorama imprenable sur Monaco, marquent une pause sous l'un de ses pins maritimes.
"En plein été, heureusement qu'il y a cette ombre, vous les verriez s'arrêter là pour profiter d'un peu de fraîcheur."
Comment penser l'entretien de son espace vert en respectant la biodiversité... et sa propre santé? Quelles pistes suivre pour jardiner au naturel?
Alice Piacibello, chargée de mission pour le site Jardiner autrement, lancé il y a 13 ans par la Société nationale d’horticulture de France, livre quatre conseils.
#1 Bien choisir ce qu’on plante
Exposition, ombre générée par des arbres, type de terre... Plutôt que d’acheter au coup de cœur, "la devise, c’est la bonne plante au bon endroit."
"Une variété inadaptée à son jardin ne se développera pas bien et sera plus sujette aux maladies."
Conseil: livrer ces caractéristiques au pépiniériste ou au vendeur en jardinerie pour faire les bons choix.
#2 Changer sa vision du jardin
Oublié le jardin au carré. "Il faut le voir comme un ensemble où favoriser les interactions. Par exemple: laisser l’herbe pousser en maîtrisant sa croissance plutôt que de tondre."
Cap aussi sur "de la végétation en strates, avec différentes hauteurs de plantes, certaines pouvant faire de l’ombre aux autres. Il faut également améliorer la vie du sol. Plutôt qu’une terre nue en plein soleil, la couvrir avec un paillage ou en semant un mélange de graines attirant insectes et pollinisateurs, plutôt que du gazon qui ne résistera pas à la chaleur. Plus l’écosystème est riche, plus le jardin s’autorégule."
#3 Favoriser la biodiversité
Objectif: lutter contre les nuisibles grâce aux services rendus par la faune. "La coccinelle ou les larves de syrphe (mouche rayée jaune et noire au vol stationnaire) et de chrysope (insecte vert aux yeux dorés) aiment les pucerons; les chauves-souris sont friandes de papillons de nuit dévoreurs de végétaux, comme les oiseaux dont on peut favoriser la présence avec des nichoirs, à installer hors de portée des chats."
#4 Traiter en dernier lieu et au naturel
Les ravageurs sont trop présents? "Depuis 2019, une loi interdit aux particuliers l’usage des produits phytosanitaires. D’autres, utilisés en Agriculture biologique et estampillés Emploi autorisé dans les jardins (EAJ), sont disponibles. À utiliser en dernier recours car ils peuvent avoir un impact sur la biodiversité."
L’outil Sauve ta plante du site Jardiner autrement aide à choisir le bon traitement. Et si vous confiez l’entretien de votre jardin à un professionnel, rien n’empêche de lui faire les mêmes demandes. En acceptant le temps qu’implique un jardinage plus vertueux pour l’environnement... et notre santé.
*Plus d’infos sur le site Jardiner autrement.
Explorer la ville avec son estomac." C’est la promesse qui s’affiche sur la carte XXL, dépliée entre nos mains en cet après-midi printanier. La balade débute face à la mairie de Mouans-Sartoux. Posée entre Cannes et Grasse, cette ville aux 10 000 habitants fait office d’incubateur d’idées pour la transition écologique.
pourquoi, en matière d’urgence climatique, les gens s'arrangent avec la réalité et ne font rien pour changer. En voilà une question pertinente…
Nous l’avons soumise à François Gemenne. Politologue et président du conseil scientifique de la Fondation pour la nature et l’Homme (FNH), ce spécialiste de la géopolitique de l’environnement est aussi co-auteur pour les rapports du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat. Et voici ce qu’il en dit:
Face au danger planétaire que représente le réchauffement climatique, le scientifique rappelle qu’on distingue généralement trois grandes catégories d'acteurs: "l’Etat, les entreprises et les citoyens".
"L’enjeu, c’est que tous agissent ensemble, et que l’action des uns renforce celle des autres. Mais trop souvent, ces acteurs ont une fâcheuse tendance à se rejeter mutuellement les responsabilités, ce qui nous amène à l’inaction", pointe-t-il.
Cette inertie porte même un nom: le triangle de l’inaction. Un concept théorisé par Pierre Peyretou,
professeur affilié à l’École supérieure de commerce de Paris. Au trois sommets de celui-ci, on retrouve ces trois grandes familles d’acteurs... qui se renvoient la balle.
Des freins à lever… dans nos propres cerveaux
Mais l'inaction trouve aussi sa source dans le fonctionnement même de notre cerveau. D’abord, cela fait appelle à ce que les sciences cognitives nomment "le trou intention-action".
"Il s’agit du temps qui s’écoule entre le moment où je déclare mon intention de faire quelque chose et celui où je passe à l’action. C’est typiquement la procrastination. Avec le climat, on a plutôt un canyon intention-action. On déclare depuis des décennies que c’est un défi hyper important, on est à la Cop 75 000, on dit à chaque fois que c’est là que ça s’arrête... Et puis les actions ne sont pas à la hauteur de nos intentions", expliquait Albert Moukheiber, docteur en neurosciences, dans Climat, tous biaisés, une conférence donnée pour la radio France culture.
Dans le documentaire Climat, mon cerveau fait l’autruche, Peggy Chekroun, professeure en psychologie sociale des comportements à l’université Paris Nanterre, montre aussi très bien comment un biais cognitif baptisé "l’effet spectateur" inhibe notre capacité à agir en matière de lutte contre le réchauffement climatique.
Ses expériences ont prouvé que plus on est nombreux à être impliqués dans un problème, moins on est certain que c’est à nous d’agir pour le régler. C’est valable à l’échelle des individus, mais aussi des entreprises ou encore des États, qui conditionnent souvent leur action à celle des autres. Par peur de perdre en compétitivité, par exemple.
Un potentiel d'actions à l'échelle individuelle "de 20 à 25%"
Or, comme l’étaye le climatologue Jean Jouzel dans une interview à Nice-Matin, tous les échelons doivent bel et bien être mobilisés pour que la société opère un changement massif capable de répondre à l'urgence climatique.
"L'accélération viendra par la concomitance de gens qui essaient d’inventer une société véritablement soutenable, du monde de l’entreprise, de gens qui engagent des rapports de force de façon beaucoup plus importante et tordent le bras des responsables politiques et des multinationales…", égraine quant à lui le réalisateur et militant de l’environnement Cyril Dion.
"Chaque action, chaque tonne de gaz à effet de serre, chaque dixième de degré, vont faire une énorme différence", François Gemenne
Et l'action individuelle, si elle ne représente pas la plus grande des marges de manœuvre, n'est pas insignifiante. "Il y a un potentiel d'action à l'échelle individuelle de l'ordre de 20 à 25% de l'action totale possible, avec des contraintes en fonction des revenus qui sont importantes. Plus on a de revenus élevés, plus on peut agir", éclaire la paléoclimatologue Valérie Masson-Delmotte, interrogée par Le Monde.
"Le changement climatique n’est pas un problème binaire, mais un problème graduel. Cela veut dire que ce n’est pas blanc ou noir: chaque action, chaque tonne de gaz à effet de serre, chaque dixième de degré, vont faire une énorme différence", conclut le politologue François Gemenne.
On retrouve souvent ces sigles imprimés en relief à même l’emballage plastique de nos produits les plus rigides, souvent sous le flacon des bouteilles. Selon le numéro présent au centre des trois flèches, le potentiel recyclable du produit varie grandement. "Les plastiques qui se recyclent appartiennent essentiellement aux familles des polyéthylènes téréphtalates (PET), des polyéthylènes haute densité (PEHD) et des polypropylènes (PP)", peut-on lire sur le site de Paprec, l’une des plus grosses entreprises de recyclage française.
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Il s'agit du plastique polytéréphtalate d’éthylène (PET). Transparent et souple, il est utilisé notamment pour les bouteilles de boissons gazeuses, sauces à salades, huiles, des emballages alimentaires ou encore des cartes de crédit. Il est recyclable, majoritairement sous forme de fibres et de bouteilles.
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Il s'agit du plastique polyéthylène haute densité (PEHD). Opaque, ce plastique est utilisé pour les bouteilles de lait, de détergents ou encore de gels douche… Il est recyclable, majoritairement sous forme de tubes, puis d’arrosoirs, de jardinières, de poubelles…
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Il s'agit du plastique polychlorure de vinyle (PVC). Il peut prendre différentes formes: souple, rigide, opaque, transparent. On le retrouve notamment dans les emballages sous forme de blisters, films alimentaires, rubans adhésifs, manches d’ustensile de cuisine, tétines de biberon, rideau de douche....
"Le PVC est extrêmement difficile à recycler. De plus, sa fabrication et son utilisation sont nocives pour l'environnement et la santé humaine (polluants éternels, additifs cancérigènes...)", précise l’association Zero waste France. Plusieurs ONG européennes réclament d’ailleurs son interdiction. Il est recyclable, notamment dans des menuiseries, mais pas toujours recyclés.
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Il s'agit du plastique polypropylène (PP). Il est translucide à opaque, dur à semi-rigide et résiste particulièrement à la chaleur. On le retrouve, par exemple, dans les bouchons des bouteilles de lait, les plats micro-ondables, les emballages de margarine, la vaisselle bébé, les boîtes en plastique réutilisables pour la cuisine. Il est recyclable, majoritairement sous forme de tubes, puis d’arrosoirs, de jardinières, de produits automobiles, de poubelles…
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Il s'agit du plastique polyéthylène basse densité (LDPE). Translucide et souple, il résiste à de basses températures. Ce qui le rend prisé pour les sacs congélations ou à glaçons, mais aussi les sacs poubelle, les bâches. Il est peu, voire pas recyclable.
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Cette numérotation englobe tous les autres types de plastiques. Des flacons de shampoings, des biberons et bien d’autres emballages peuvent en être composés. Il est peu, voire pas recyclable.
Les logos du recyclage: attention aux faux amis..
Le point vert. Il signifie que l’industriel qui a mis sur le marché cet emballage paye une cotisation à Citéo, l’organisme chargé de gérer et de financer le recyclage des emballages et papiers en France. Mais attention: il ne veut pas dire que l’emballage de votre produit sera recyclé. A ce titre, le ministère de la Transition écologique avait pris en 2020 un arrêté prévoyant sa disparition… annulé par le Conseil d’Etat le 30 juin dernier après une requête des industriels du secteur.
Le triman. Ce logo, qui s’applique à de multiples produits — par exemple textiles d’habillement, ameublement, équipements électriques et électroniques, piles électriques, etc. — indique que le produit ou l’emballage ne doit pas être jeté dans la poubelle des ordures ménagères, mais trié et jeté dans la poubelle jaune, ou rapporté dans un point de collecte (bacs en magasins, déchèteries...) pour être recyclé. Seul ce pictogramme certifie désormais que le produit est recyclable. Il doit être accompagné des consignes sur les modalités du tri à appliquer.
L'anneau de Möbuis. Il indique que les produits ou leur emballage sont recyclables, et seront recyclés à condition que le système de collecte ou la filière du recyclage existent et que les consignes de tri soient correctement respectées.
OK compost. Le Certains emballages plastiques (sacs à usage unique, vaisselle jetable…) portent désormais la mention "biodégradables" ou "compostables". On retrouve parfois ce logo apposé sur ces produits.
Attention: "la dégradation totale de tels matériaux n'est pas garantie dans les composteurs domestiques. L'emploi des composts peut alors présenter un risque pour l'être humain comme pour l'environnement", prévient Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses). L’établissement public recommande de "ne mettre aucune matière plastique dans les composteurs domestiques."
*Sources: Cotrep, Paprec, Zero waste France, Sea cleaners.
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Commown est une coopérative engagée envers l'électronique responsable. Nous assurons que nos appareils tiennent le plus longtemps possible grâce à notre modèle économique.
La vision Commown
Imaginez un avenir où nous ne serons plus captifs de nos objets électroniques. Logiciels et applications ne seront plus conçus pour piéger notre attention à des fins publicitaires. Open source et libre seront devenu la norme.
Nos besoins en matériel au même titre que nos besoins de mobilités seront revus à la baisse compte tenu du coût de l’énergie qui lui n’aura de cesse de croître. Ainsi fini les smartphones individualisés et multiples objets connectés en tout genre.
Le numérique sera revenu à sa juste place : celle d’un outil permettant un juste partage des ressources, un accès horizontal à la connaissance et un fabuleux catalyseur de coopération.
Des ordinateurs fixes mutualisés parfaitement réparables et lowtech auront “conquis le marché”. Cette flotte d’appareils constituant un bien commun géré par des coopératives locales regroupant citoyens, collectivités, associations et entreprises.
Cette vision qui s’inscrit à l’extrême inverse de l’avenir que nous vendent actuellement les promoteurs de la 6G, pourrait être qualifiée d’idéaliste. Toutefois, elle constitue pour nous un cap en phase avec les enjeux écologiques et sociaux auxquels nous allons être confrontés.
Voici les différents jalons qui participeront à l’émergence de cette vision :
Découvert par La Nef https://www.lanef.com/actualites/un-numerique-responsable-avec-telecoop/
Location de Fairphone
On a tous droit à un habitat sain : le réseau Twiza met tout en oeuvre pour que ce soit plus simple
Découvert par article Nice Matin https://www.nicematin.com/climat/batir-bioclimatique-et-en-circuit-court-ces-varois-lont-fait-et-partagent-leur-mode-demploi-881980
Larguez les amarres », sonne dans toutes les têtes. Mais sur les quais du port d’Antibes siffle la perceuse, l’heure est encore au bricolage. Installation des panneaux solaires, de quoi être autonome pendant 25 jours. Le temps de traverser l’Atlantique. Une première pour Charles, Hugo, Matis et Flavio. Les quatre copains d’enfance, originaires de Vence et Vallauris, s’embarqueront début novembre pour une mission environnementale. Du haut de leurs vingt ans, "c’est l’aventure d’une vie" (1).
8 mois de prélèvement et de nettoyage
Leur voilier de 10,25m de long, un Jeanneau Melody, va devenir une sorte de grosse éprouvette. "Sur le trajet, nous allons récolter du plancton et des algues sargasses pour les scientifiques de l’association Astrolabe", expose Matis Schwesinger.
Après avoir fini sa licence en sciences, écologie et société, pas difficile pour lui de cerner les enjeux de cette expédition. "Le dérèglement climatique a modifié les courants marins et bouleversé les écosystèmes. Nos prélèvements permettront de suivre ces évolutions."
Une pêche aux informations qui peut s’avérer dangereuse. Les amis devront ainsi se rapprocher d’immenses bans de sargasses mesurant jusqu’à 100mètres de long pour huit mètres de profondeur. "Faudra pas tomber dedans." Les collègues rient jaune. Démultipliées par la pollution, ces algues brunâtres asphyxient les littoraux. Un fléau pour les espèces marines et le tourisme caribéen.
Le tourisme. Autre point noir. Les plages souillées ne se comptent plus. Malgré l’ampleur de la tâche, les quatre amis vont en nettoyer le plus possible. Huit mois au chevet de l’océan.
Contre vents et marées
Huit mois à sillonner les rivages des Canaries, l’archipel des Grenadines et les îles vierges britanniques, avant de revenir par les Açores en juin prochain. Une aventure qui exige beaucoup de préparation. Sur le plan matériel d’abord. "Après avoir trouvé le bateau, il a fallu acheter les instruments de navigation, des pièces pour le moteur, les panneaux solaires et de quoi manger", énumère Hugo Tempesta. L’étudiant en ingénierie énergétique à l’INSA Hauts-de- France a dû s’improviser commercial: "Au total, nous avons besoin de 71.500 euros. Un objectif presque atteint grâce à de généreux dons sur le site de l’association Creal’O." (2)
Il ne restait plus qu’à acquérir de l’expérience. La navigation en haute mer comporte son lot de risques. "La moindre blessure peut vite empirer. À chaque avarie, il faut s’improviser mécano ou électricien", sourit Charles Hénon. Malgré tout, l’habitué des régates n’arrive pas à cacher son appréhension. "Avec Flavio Sessegolo, je suis chargé de tenir notre cap. On va s’appuyer sur les données météo et on pourra toujours échanger des mails avec la terre ferme. Mais, en cas de gros problème, on sera livré à nous-mêmes." Un silence d’appréhension. Vite balayé par une tape sur l’épaule. "Le plus dur, ça sera surtout de se supporter dans 10m2", taquine Matis. Sourires complices. Un vent de bonne humeur souffle sur l’équipage. "Équipage", le mot fait tiquer Charles. Ça le fait marrer: "On sera surtout une coloc au grand large."
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Pour suivre le projet: www.instagram.com/latransat2024
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Pour faire un don: www.crealocean.fr/le-projet
À tous ces réfrigérateurs, lave-linge, lave-vaisselle et cuisinières qui traînent dans un coin du garage, dans l’attente d’être débarrassés ou de trouver un repreneur après avoir essayé de les vendre en ligne. Pour ne pas perdre plus de temps, l’agglomération Cannes Lérins propose aux propriétaires de ces équipements, depuis le 4 septembre, une tout autre solution: les donner à l’éco-organisme ECOSYSTEM. Ces appareils ménagers pourront ainsi être réutilisés ou recyclés. "Ce service de proximité a pour objectif d’améliorer durablement le confort et la qualité de vie des personnes. Il garantit également la propreté de la ville", affirme la municipalité.
Comment cela fonctionne?
Les usagers intéressés doivent se rendre sur le site internet www.jedonnemonelectromenager.fr afin de prendre rendez-vous auprès de l’éco-organisme. Dans les 72 heures suivant la prise de rendez-vous, ECOSYSTEM se rend directement à domicile afin de les retirer.
L’avenir des appareils
Ceux déclarés comme étant "fonctionnels et réparables" seront confiés à ses partenaires afin de les réutiliser. Ceux qui doivent être recyclés seront envoyés aux centres de traitement sous contrat avec l’éco-organisme pour être "dépollués et recyclés" dans le respect des normes environnementales.
La liste éligible
Quels équipements peuvent être pris en charge? Le réfrigérateur, y compris américain, le congélateur, le lave-linge, le sèche-linge, le lave-vaisselle, le four, le four à micro-ondes, la cuisinière, la plaque de cuisson, la hotte aspirante et la cave à vin.
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Découvert par Basilic Podcast #166 https://www.youtube.com/watch?v=yfD-Va32lXo
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Les pesticides sont des poisons qui détruisent tout ce qui est vivant. Ils sont dans l’eau de pluie, dans la rosée du matin, dans le nectar des fleurs
Renseignements: 07.83.15.17.72., coquelicots.mouans@outlook.fr
Découvert par article
https://www.nicematin.com/vie-locale/mouans-les-coquelicots-oui-les-megabassines-non-844029
Menton et alentours
Nom: A.D.E Méditerranée.
Les principales actions: préservation de la biodiversité et des écosystèmes de la mer Méditerranée. L'action s'appuie sur la création d'Aires-Marines-Éducatives pour permettre aux élèves de CM1, CM2 et jusqu’à la 3e de s’approprier et de gérer de manière participative une portion de littoral. Création de sentiers subaquatiques, pour sensibiliser populations et touristes à la préservation, création du pôle corail, études de la posidonie des espèces endémiques…
Tous les profils de bénévoles sont les bienvenus. Parents, étudiants, retraités...
Contact: ademediterranee@gmail.com
Site internet
Nom: Aspona.Association pour la sauvegarde de la nature et des sites de Roquebrune Cap Martin, Menton et environs.
Actions: œuvrer pour la sauvegarde des paysages, des milieux naturels et marins de Menton, Roquebrune et les environs. Combat contre l'artificialisation du trait de côte.
Contact: info@aspona.org
Site internet
Villefranche-sur-Mer, Saint-Jean Cap Ferrat, Beaulieu
Nom: Anao l’aventure sous marine.
Action: Nettoyage sous l'eau, de Nice à Cap d’Ail. Les bénévoles remontent des déchets immergés dont l’inventaire est explicite : pneus, plastiques, bouteilles, caddie de supermarché, batteries, câbles, chaises, drones, cordages, sacs, matériaux de chantier, barrières, emballages…
Contact: e.duliere@orange.fr
Site internet
Nom: Bleu Gorgone
Action: Préservation du milieu aquatique méditerranéen. De Nice à Villefranche- sur-mer, nettoyage des plages, sous l'eau en plongée bouteille, ramassage de déchets de tous type, tri,, recyclage… Opérations de sensibilisation.
Contact: asso.bleugorgone@gmail.com
Site internet
Nice, Cagnes-sur-mer
Nom: Agirrr
Action: Ramassage hebdomadaire de déchets et sensibilisation sur les plages, à Nice sous le nom de Nice Plogging, à Cagnes sur Mer sous le nom de Cagnes Plogging.
Contact: Tél. 09.50.50.57.30.
contact@agirrr.fr
Site internet
Nom: Project rescue Océan
Action: Sur la plage et sous l'eau, ils invitent les bénévoles à ramasser les déchets.
Contact: arnaudlivet66@gmail.com
Page facebook
Nom: Handi Plogging
Action: Nettoyage des déchets sur la plage, dans la nature, sensibilisation. A Nice, Vence, Cagnes-sur-mer,Cannes.
Page facebook
Antibes-Vallauris Golfe Juan
Nom: Les promeneurs utiles
Action: Nettoyage, chaque week-end, des déchets sur les plages et le long des rivières à Vallauris et Golfe-Juan.
Contact: lespromeneursutiles@gmail.com
Nom: Les Fonds Bleus 06
Action: Tous les mardis, ils plongent pour nettoyer les fonds marins à Antibes Juans-les-Pins.
Site internet
Nom: Project rescue Océan
Action: Sur la plage et sous l'eau, ils invitent les bénévoles à ramasser les déchets.
Contact: antibespro@gmail.com
Page facebook
Cannes
Nom: NaturDive
Action: étudier, préserver, restaurer et protéger l’environnement marin de l'Esterel à Monaco. Les actions se déclinent en plusieurs volets (aires marines éducatives), protection de la Posidonie, retrait de filets fantômes, sciences participatives, etc... .
Contact: contact@naturdive.com
Site internet
Sur tout le littoral
Nom: Surfrider Fondation
Action: Nettoyage des déchets sur les plages et le long des rivières. Sensibilisation du grand public et des décideurs sur les enjeux et impacts du changement climatique.
Contact: med@surfrider.eu
antenne06@surfrider.eu
Tél. 06.98.23.16.06
Site officiel du Département des Alpes-Maritimes. Consultez l'ensemble de l'actualité des Alpes-Maritimes et prenez connaissance de l'ensemble des aides et services mis en œuvre par la collectivité départementale
Des solutions adaptées à tous vos problèmes dans le respect de l’environnement
L’entreprise, fondée en 2001, est dirigée par Olivier Panchaud, jardinier paysagiste et Karine Panchaud, biologiste.
En complément de l’entretien de jardins, taille, élagage, tonte, VegeTech a développé une activité de diagnostic, de traitement phytosanitaire, et une partie recherche.
Identification des maladies simples – Analyses laboratoire simple - Soins aux plantes - Restauration d’arbres anciens – Etude de résistance mécanique des arbres - Recherche – Expertise
Découvert par article Nice Matin https://www.nicematin.com/environnement/a-la-crau-ce-couple-defend-une-haie-havre-de-biodiversite-et-obtient-le-soutien-du-conseil-detat-821299
Le collectif DEMAIN Pays de Fayence
Association Etincelles - 885, chemin du Magnanon
83440 Montauroux
Ou par e-mail : etincelles83@gmail.com
Nos objectifs sont :
« Initier, soutenir et développer des actions coopératives
de Transition vers un développement du Pays de Fayence, élargi aux
communes voisines, qui soit sain, écologique, équitable, vivable, viable,
social et donc soutenable. »
Nos thèmes principaux sont :
Agriculture et patrimoine agricole, énergies
renouvelables et économies d'énergie, réduction et gestion des déchets,
transport doux et covoiturage, éco construction, santé bien-être,
conférences et fêtes populaires.