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L'application Save Me a été conçue pour vous permettre de facilement trouver de l'aide, surtout auprès de votre communauté.
Découvert par article nice matin https://www.nicematin.com/technologie/l-appli-qui-sauve-des-vies-933838
Quel est le problème? Une myriade de bateaux se concentrent l'été le long des côtes des Alpes-Maritimes et du Var. Or plus d'¼ des plaisanciers jettent leur ancre dans les herbiers de posidonie, plante protégée. Ces mouillages dévastent ces forêts sous-marines, véritable poumon de la Méditerranée.
Une application pour mouiller dans le sable
Pour préserver la posidonie, Andromède Océanologie a créé en 2013 l'application Donia, en partenariat avec l'Agence de l'eau.
L'objectif de cette application gratuite: aider les plaisanciers à ancrer dans le sable et donc en dehors des herbiers (posidonie, cymodocée, zostère) et des récifs coralligènes.
"Toute la façade méditerranéenne française est cartographiée, une partie en Italie et en Espagne avec les Baléares. On met à jour les zones impactées", explique Jo-Ann Schies, chargé de mission pour Andromède Océanologie.
Sur son smartphone, elle affiche les cartes où apparaissent en vert les herbiers, puis elle zoome pour montrer les dégâts causés par les ancres. Des traits beiges zèbrent les zones d'herbiers, et des secteurs entiers en beiges indiquent la "matte morte". "La matte c'est l'ensemble des rhizomes (tiges) de la posidonie. Elle séquestre le carbone, qui est ainsi piégé pendant des dizaines, centaines, milliers d'années. Or quand on détruit les herbiers, on libère ce C02", explique Jo-Ann Schies.
Comment ça marche?
Il suffit de télécharger l'application gratuitement sur les stores Android https://play.google.com/store/apps/details?id=fr.donia.app&hl=fr ou Apple https://apps.apple.com/fr/app/donia/id751225905. Puis d'afficher les cartes et de choisir le secteur où l'on prévoit de mouiller.
"On zoome pour aller chercher la tâche de sable où jeter son ancre."
L'application est disponible en français, anglais, italien et espagnol.
Spots de plongée, météo… sont aussi proposés sur l'application. "Il y a toute une partie communautaire, de partage d'informations", note Jo-Ann Schies.
Quels résultats?
Plus de 10 ans après sa mise en service, Donia compte aujourd'hui plus de 65.000 utilisateurs. "On a pu comparer les zones d'ancrage de ceux qui utilisent l'application et de ceux qui ne l'ont pas. Et on observe un meilleur comportement chez les personnes qui se servent de Donia."
De plus, les informations collectées permettent de mieux comprendre comment protéger ces zones. "Elles ont aidé à de nouvelles réglementations comme celle de 2019: les yachts de plus de 24 mètres n'ont plus le droit d'ancrer trop près de la Côte", souligne Jo-Ann Schies.
Donia morring a été mis en place afin de permettre aux yachts de 24 à 70 mètres, via l'application, de réserver une bouée d'amarrage, dans des zones où ils ont l'interdiction d'ancrer.
"Ceux qui l'utilisent paient ce service. La bouée est assez innovante: l'ancrage au fond, fait une espèce d'araignée en acier avec 8 bras qui va en profondeur, ce qui évite une pression sur le sédiment, et résiste à une traction d'un yacht de 70 m."
Dix bouées ont ainsi été installées à Beaulieu, Villefranche-sur-mer et Golfe Juan
Pourquoi c’est important
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Pesticides, perturbateurs endocriniens, polluants éternels (PFAS) dans les emballages alimentaires…En France, une personne sur deux dit ne plus savoir de quoi se composent les produits qu’elle mange, selon une étude Ipsos.
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Reconnue comme un plus pour la santé et l’environnement, l’alimentation bio et locale n’est pourtant pas à la portée de tous. Ainsi, 50% des Français estiment que les aliments locaux sont plus chers, 62% que le principal levier pour consommer mieux serait des prix plus bas.
A Hyères, dans le Var, au sein de l’éco-lieu du Plan-du-Pont, c’est pour lutter contre ce constat qu’une poignée de motivés met la main à la terre.
Sur une dizaine d’hectares agricoles, un projet collectif et associatif a vu le jour en 2021: apprendre à des citoyens du coin à cultiver des légumes et des fruits, pour repartir gratuitement avec. Fraises à foison, tomates, poivrons, plantes aromatiques, fruitiers… En ce début d’été, l’endroit, luxuriant, a des allures de corne d’abondance.
Renouer avec le manger sain et local, pour tous
Une idée signée d’un ex-journaliste parisien (Les Echos, Ouest-France), au parcours assez peu banal… Son nom: Jean-Ronan Le Pen. Cousin éloigné des caciques du RN, avec qui il n’a bien en commun que le patronyme, ce passionné d’océan et de nature a quitté la capitale en 2014 pour vivre 5 ans sur un bateau. Avant de bâtir cette utopie (très) concrète sur un terrain "en jachère depuis 30 ans", appartenant aux grands-parents de sa compagne.
"Toute cette plaine, à une époque pas si ancienne, c’était des vergers : pommes, pêches, cerises, abricots… Et puis la concurrence de ‘la mondialisation heureuse’ a fait le reste, ironise-t-il. Aujourd’hui, le territoire de la métropole Toulon Provence Méditerranée, c’est 1% d’autonomie alimentaire."
Pour y faire refleurir une agriculture bio, le Parisien n’a pas présumé de ses compétences. Même s’il s’est lui-même formé à la permaculture, c’est à Terry Charles, un voisin, diplômé en agroécologie, qu’il a confié l’aménagement du terrain. "Au début, il nous regardait un peu comme des néo-ruraux beatnik", se souvient Jean-Ronan en se marrant.
Apprendre à faire soi-même
Quoi planter et où, quelles variétés de végétaux associer pour tirer les meilleurs bénéfices de ce terroir méditerranéen, exposé aux fortes chaleurs et au manque d’eau, mais aussi comment construire un espace convivial, où jardiner ensemble, se rencontrer. C’est la mission qu’a relevée Terry, 24 ans, avec entrain. "Cette plaine, c’est mon terrain de jeu depuis que je suis né", glisse le jeune Varois, qui assure aujourd’hui le rôle de coordinateur agricole, salarié de l’association.
"Le but n’est pas de se mettre en difficulté mais de prendre plaisir à cultiver ce qu’on va manger", Terry Charles, coordinateur agricole
C’est lui qui fixe le calendrier des plantations, des récoltes ou liste les actions à faire sur le jardin collectif pour que tout pousse correctement. Lors des sessions hebdomadaires de jardinage avec les adhérents (180 actuellement), il est aussi là pour accompagner et donner les bons tuyaux.
"Je pars de leurs envies, toujours: ils sont là bénévolement, le but n’est pas de se mettre en difficulté mais de prendre plaisir à cultiver ce qu’on va manger. Certains, par exemple, ne peuvent pas trop se baisser, etc. C’est à la carte", explique Terry Charles.
Cultiver le lien social, lutter contre les préjugés
En ce moment, la joyeuse bande, emmenée par leur coordinateur, est en plein semis de choux (romanesco, kale, de Bruxelles…). "C’est aussi le grand avantage d’être en dehors de tout système de commercialisation : découvrir des variétés qu’on n’a pas l’habitude de manger", sourit-il. Des ateliers cuisine apprennent aussi aux adhérents à cuisiner leurs récoltes.
Béatrice Vidonne-Malaise, Hyéroise de 70 ans et adhérente depuis 2022 de l’écolieu, compte parmi ses membres les plus assidus. Presque aucune des sessions de jardinage collectif (les lundis et jeudi après-midi + un samedi sur deux) ne lui échappe. C’est au beau milieu des plants de tomates qu’on la retrouve. Avec dextérité, cette coquette retraitée les accroche au tuteur pour les maintenir bien droits.
J’habite dans une cité HLM. Pendant longtemps, j’ai cherché un coin pour jardiner mais je ne voulais pas de ces parcelles individuelles qui mettent, encore une fois, les gens en concurrence: c’est à celui qui cultive le mieux, qui a la meilleure récolte, qui peut s’acheter les bons outils…", confie cette "gilet jaune constituante".
Cette ex-coiffeuse, puis employée du secteur du tourisme, a été l’une des coordinatrices du Référendum d’initiative citoyenne [RIC], "présenté au gouvernement pour que les gens retrouvent leur capacité à agir", elle a aussi co-organisé des réunions "gilets jaunes et militants écolo". Et elle en est fière.
Ce qu’elle trouve ici? "Du concret! Il ne faut pas attendre que d’autres fassent le changement, il faut en être acteur", dit-elle.
Ce jour-là, elle s’affère avec Agnès, habitante du village de Pierrefeu ou encore Lucas, 30 ans, sa compagne Charline, et Marius, le fiston, de 7 ans et demi qui se délecte des fraises, avalées à peine cueillies, "tellement bonnes qu’elles sont même un peu trop sucrées", lance le petit garçon, rieur.
Son père, éducateur à la base, est tombé amoureux du lieu. A tel point qu’il a, depuis qu’il l'a découvert, passé une formation en permaculture au lycée agricole de Hyères et travaille actuellement en apprentissage à mi-temps sur le lopin du Plan-du-pont. "Des gens viennent même de Marseille, plus ponctuellement", se réjouit Jean-Ronan Le Pen.
Car ici, on ne cultive pas que des légumes mais aussi du lien social. Et ça transpire, ce midi, autour de la table du repas partagé d’après cueillette. Une tradition, très souvent renouvelée, y compris après les nombreux chantiers participatifs: de construction de la cuisine, de la bergerie-guinguette "qui accueille 50 chèvres hors saison et d’autres types de chèvres qui s’y dandinent le reste du temps", dixit Jean-Ronan. En créant cet endroit, lui avait à cœur de briser "l’entre-soi" que peut parfois générer ce type de lieux engagés.
Un espace multiculturel
Ces repas, c’est ce qui plaît le plus à Terry Charles, le coordinateur agricole. "Ici, il y a vraiment une mixité sociale et c’est ce qui me fait vibrer." Et le jeune homme de raconter un gueuleton mémorable avec "des mamans précaires, originaires d’Afrique du Nord, qui avaient partagé ici leur savoir-faire culinaire traditionnel". Et régalé toute l’assemblée.
Ces rencontres, c’est l’ADN du lieu. Vu du ciel, le jardin collectif forme un mandala, comme les pétales d’une marguerite : chacune des rangées de culture se rejoignent en son centre. "C’est esthétique mais cela permet aussi de jardiner vraiment ensemble, en cercle. C’est aussi pratique, car tout converge vers le milieu où sont posés les outils", détaille Jean-Ronan Le Pen, salarié "au Smic" de l’association (à but non lucratif) aux 150.000 € de budget annuel.
"Avec ce projet, on ne veut pas gagner plein de sous, on est riche d’autre chose", Jean-Ronan Le Pen, créateur de l'éco-lieu du Plan-du-pont
"40% proviennent de subventions (région, métropole, Ademe, direction contre la précarité alimentaire du ministère des Solidarités), 40% du mécénat, le reste des fêtes et des évenements qu’on organise, détaille-t-il. Avec ce projet, on ne veut pas gagner plein de sous, on est riche d’autre chose."
Béatrice, son Opinel calligraphié à son nom en main, s’extrait de ses plants de tomates pour nous emmener vers un petit pont, qui relie le jardin collectif à la cuisine ouverte sur une grande tablée.
"Au début, il n’y avait pas de passage. Les garçons d’une association de réinsertion ont creusé les marches que vous voyez là pour qu’on puisse passer les énormes tuyaux en fonte qui soutiennent le pont. Ce jour-là, ils étaient plusieurs d’un côté et de l’autre, dans l’effort. J’ai pleuré dit-elle, les yeux humides, confiant avoir fait voler ici "beaucoup de [ses] préjugés". Elle marque un silence, puis conclut. "Vous savez, c’est très beau ce qu’on vit ici!"
Vous souhaitez en savoir plus sur l'Écolieu de Plan-du-pont ou aller mettre, vous aussi, la main à la terre? https://www.google.com/url?q=https://ecolieu-plandupont.org/&sa=D&source=docs&ust=1720107758202629&usg=AOvVaw2mR4enQOSj9VJZncdDcC6
Opération nettoyage des fonds marins à Antibes ce vendredi sur le quai du Port Gallice. Des déchets sous-marins ont été retirés, comme une épave navire de plus de 4 mètres.
Murs bleus Klein, suspension en liège, bibliothèque partagée, grandes fresques colorées… En périphérie de Solliès-Pont, à l’étage d’un bâtiment d’une zone commerciale sans charme, ça phosphore dans un joli cadre.
En cette matinée de fin de printemps aux vrais airs d’été, nous poussons la porte (ouverte aux quatre vents, en vérité) du tiers-lieu varois Kanopée. Un atelier d’écriture est sur le point de commencer, les tasses de café se vident tandis que des binômes prennent place dans l’espace coworking, devant des écrans d’ordinateur.
L’endroit a été créé il y a deux ans par des citoyens engagés, à l’origine, en 2016 de l’association La vallée du Gapeau en transition.
"C’était l’époque du documentaire Demain [de Cyril Dion et Mélanie Laurent]. Une réunion s’était improvisée, réunissant des gens de Solliès et de toute la vallée. On partageait tous l’envie d’une transition écologique, sociale, solidaire, qui ne vienne pas d’en haut mais des citoyens", retrace Jean-Pierre Luquand, co-président de l’association.
Se connecter au numérique… aux autres
Pour la mettre en œuvre à l’échelle de leur territoire, ces motivés ont monté une myriade de groupes et autant de projets: épicerie collaborative, coopérative d'énergie renouvelable citoyenne, jardins partagés, monnaie locale, éco-construction… Mais aussi des actions en faveur de l’inclusion numérique.
"L’idée, c’était de mixer les publics. Mais aussi de prôner le juste équilibre entre connexion au numérique et avec les autres, expliquer comment fonctionnent ces outils mais aussi quels sont leurs dangers si on pousse le curseur trop loin", explique Léa Letellier, coordinatrice de l’association.
Derrière une porte entrouverte, Luis Grasa, animateur bénévole de l’équipe de GapOrdi, s’attèle justement à faire baisser l’addition écologique… Cette petite pièce, c’est son fief, où se relaient aussi 5 volontaires pas rebutés par la bricole.
Car ici, tous les lundis et mardis matins, on répare des ordis, on nettoie des disques durs, on installe des logiciels. "On les gratte à droite à gauche, par notre réseau. L’an dernier, l’université Aix-Marseille nous a donné 50 PC, ça peut-être des entreprises, des administrations, des écoles…", explique-t-il.
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Reconditionnement d’ordinateurs, cours individuels à petits prix… Dans le Var, ce tiers lieu conjugue transition écologique et inclusion numérique
Depuis mars 2022, dans le Var, le tiers-lieu solidaire Kanopée, créé par l’association La vallée du Gapeau en transition à Solliès-Pont, agit tout azimut pour construire un modèle de société plus soutenable. Parmi ses actions: réduire la fracture numérique. Un enjeu "environnemental autant que social". On y a passé une matinée.
Aurélie Selvi - aselvi@nicematin.fr
Publié le 15/06/2024 à 17:00, mis à jour le 15/06/2024 à 17:00
Ouvert en mars 2022 à Solliès-Pont, le tiers-lieu Kanopée propose notamment des cours particuliers dédiés à l'inclusion numérique. Photo Aurélie Selvi
Murs bleus Klein, suspension en liège, bibliothèque partagée, grandes fresques colorées… En périphérie de Solliès-Pont, à l’étage d’un bâtiment d’une zone commerciale sans charme, ça phosphore dans un joli cadre.
En cette matinée de fin de printemps aux vrais airs d’été, nous poussons la porte (ouverte aux quatre vents, en vérité) du tiers-lieu varois Kanopée. Un atelier d’écriture est sur le point de commencer, les tasses de café se vident tandis que des binômes prennent place dans l’espace coworking, devant des écrans d’ordinateur.
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Kanopée Photo Aurélie Selvi.
L’endroit a été créé il y a deux ans par des citoyens engagés, à l’origine, en 2016 de l’association La vallée du Gapeau en transition.
"C’était l’époque du documentaire Demain [de Cyril Dion et Mélanie Laurent]. Une réunion s’était improvisée, réunissant des gens de Solliès et de toute la vallée. On partageait tous l’envie d’une transition écologique, sociale, solidaire, qui ne vienne pas d’en haut mais des citoyens", retrace Jean-Pierre Luquand, co-président de l’association.
Se connecter au numérique… aux autres
Pour la mettre en œuvre à l’échelle de leur territoire, ces motivés ont monté une myriade de groupes et autant de projets: épicerie collaborative, coopérative d'énergie renouvelable citoyenne, jardins partagés, monnaie locale, éco-construction… Mais aussi des actions en faveur de l’inclusion numérique.
"L’idée, c’était de mixer les publics. Mais aussi de prôner le juste équilibre entre connexion au numérique et avec les autres, expliquer comment fonctionnent ces outils mais aussi quels sont leurs dangers si on pousse le curseur trop loin", explique Léa Letellier, coordinatrice de l’association.
"En faisant aussi passer le message que le numérique a un coût environnemental", abonde Jean-Pierre Luquand.
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Prolonger la vie des ordinateurs
Luis Grasa, bénévole, dans l'atelier de reconditionnement d'ordinateurs. Photo Aurélie Selvi.
Derrière une porte entrouverte, Luis Grasa, animateur bénévole de l’équipe de GapOrdi, s’attèle justement à faire baisser l’addition écologique… Cette petite pièce, c’est son fief, où se relaient aussi 5 volontaires pas rebutés par la bricole.
Car ici, tous les lundis et mardis matins, on répare des ordis, on nettoie des disques durs, on installe des logiciels. "On les gratte à droite à gauche, par notre réseau. L’an dernier, l’université Aix-Marseille nous a donné 50 PC, ça peut-être des entreprises, des administrations, des écoles…", explique-t-il.
"Pour fabriquer une tour, avec son clavier, sa souris, c'est 900 kg de CO2", Luis Grasa, animateur bénévole.
A l’aide d’une check-list, Luis et sa bande veillent à supprimer les données des ordi, réinstaller Windows, s’assurer que tout fonctionne avant d’offrir aux machines une deuxième vie, qui a du sens.
"Pour fabriquer une tour, avec son clavier, sa souris, c'est 900 kg de CO2. Les machines qu’on a là ont entre 6 et 7 ans et peuvent tout fait servir pour un usage simple. Avec, on fait du réemploi à objectif social", dit-il.
Familles aidées par les Restos du cœur, le Secours populaire, ex-détenus en réinsertion professionnelle, jeunes issus de quartier politique de la ville, réfugiés… "Récemment, on a préparé des claviers en cyrilliques ukrainiens", explique ce retraité de l’électronique, qui s’était promis, une fois sa carrière terminée, de se mettre au piano, au ping-pong et à l'engagement associatif.
La retraite a sonné un autre déclic pour Fabienne Pertoka, ex institutrice: l’envie de maîtriser, enfin, les outils informatiques, notamment pour écrire et mettre en forme un livre souvenir, à laisser à ses petits-enfants.
"J’avais vraiment un a priori très négatif sur le numérique. Pendant ma carrière de professeure des écoles, j’ai toujours demandé des formations axées sur les outils numériques… et elles m’ont toujours été refusées. Sans notion, je me suis refusée à utiliser le tableau connecté qu’on m’a proposé dans mes dernières années. Pas question de m’en servir à mauvais escient!"
Depuis 1 ans, à raison de 3 heures par semaine et pour une dizaine d’euros, elle bénéficie d’un cours particulier avec Thomas Favrot, 23 ans, l’un des deux jeunes conseillers numériques employés par Kanopée. Et la complicité entre ces deux-là saute aux yeux…
"J’ai une vie sociale, mais qu’avec des gens de mon âge, jamais de jeunes… Quand on ne travaille plus, on a l’impression que la société vous met au rebut. Ce que j’aime aussi dans cet échange, c’est l’aspect intergénérationnel. On rigole, on mange ensemble parfois", sourit Françoise, "fière" d’avoir gagné en autonomie sur l’ordi.
"Bien sûr, je savais déjà me servir d’une souris, préparer une séquence pour ma classe… Maintenant, je sais aussi faire des démarches en ligne, prendre des billets de train et plein d’autres choses", dit celle qui propose, en échange, des cours de yoga au sein du tiers lieu.
Plus 480 accompagnements individuels en un an
Fraîchement diplômé d’un Bac pro systèmes numériques, Thomas, "passionné d’ordi depuis petit", s’est aussi ouvert des perspectives avec cette mission. "On se déplace aussi dans les résidences seniors, dans un centre d'hébergement, avec des demandeurs d’emplois, ou encore des jeunes en situation de handicap, c’est toujours enrichissant", sourit-il.
Dans la salle à côté, le duo Charles, conseiller numérique, lui aussi âgé de 23 ans, et Dominique, 74 ans, est tout aussi attachant. Lui, posé, pédagogue, discret. Elle, comédienne, flamboyante "à l’esprit un peu trop arborescent", rigole-t-elle.
Aujourd’hui, elle travaille à transférer des données, des fichiers sur un nouvel ordinateur. "Le numérique a tendance à m’angoisser, j’ai l’impression qu’il me pique ma créativité, Charles me guérit un peu, ça va beaucoup mieux", lance-t-elle. "J’aime partager mes connaissances", glisse-t-il timidement.
En 2023, Thomas et Charles ont ainsi réalisé 481 accompagnements individuels et 57 ateliers collectifs. Avec toujours, comme fil rouge, le lien social.
Plus d’infos sur le site du tiers-lieu Kanopée, par mail à ateliersnumeriques83@gmail.com ou au 07.85.73.39.77.
"En voilà, une belle initiative". La satisfaction se lit logiquement sur les lèvres de Sébastien Leroy, Maire de Mandelieu. En ce lundi après-midi, dans la zone industrielle des Tourrades, c’est une nouvelle bataille remportée par la ville mandolocienne contre la pollution: grâce à l’association Herocéan, à l’initiative du projet, la Ville procède à la pose du 32ème filet antidéchet sur la commune, le premier au sein d’une zone commerciale privée… en France.
Car oui, aussi bizarre que cela puisse paraître, et alors que les zones commerciales sont reconnues pour être des zones extrêmement polluées, notamment en raison des nombreux détritus et mégots de cigarettes jetés au sol, la zone des Tourrades peut désormais se targuer d’être la première zone commerciale privée de France à être dotée non pas d’un, mais de trois filets antidéchets posés sur les plaques d’égout.
Filtrer les macros et micros déchets
Des filets, réalisés à partir de 60% de cheveux et 40% de bouteilles plastiques recyclées, qui permettent de filtrer les macros et micros déchets et d’intercepter les hydrocarbures, grâce à son rôle absorbant.
"Le message que l’on souhaite faire passer, c’est que, ce genre d’acte, c’est une vraie écologie, au contraire de grands discours creux que l’on peut entendre, indique le premier magistrat de la Ville. C’est une action concrète de terrain. Ce dispositif permet d’intercepter les déchets avant qu’ils ne se retrouvent à la mer." Car, en effet, contrairement à ce que l’on peut penser, l’eau - et surtout les déchets - qui sont aspirés dans les bouches d’égout lors d’intempéries, se retrouvent directement… à la mer. "Ces filets, que nous allons mettre en avant avec des dispositifs visuels, doivent permettre à tous les citoyens de prendre conscience de l’importance de ne pas jeter les déchets sur le sol."
Un dispositif pris en charge à 100% grâce au mécénat
Outre l’aspect écologique non négligeable, l’autre aspect positif de la pose de ces filets anti-déchets est qu’ils ne coûtent rien au contribuable: les 3 nouveaux filets posés ce lundi, d’une valeur totale de 2.700€, sont financés à 100% par une entreprise privée, en l’occurrence Abioxir, via l’association Hérocéan. "C’est du mécénat, confirme Daphné Sanchez Asikian, responsable et instigatrice du projet. Nous avons souhaité mettre en place ce dispositif et, une fois les fonds recueillis, nous avons pu en parler à la mairie de Mandelieu." C’est d’ailleurs une entreprise locale spécialisée dans le développement de solutions anti pollutions et anti déchets, Pollustock, qui a été mandatée pour la fabrication et la pose des filets.
Que ce soit à Mandelieu, à Cannes ou encore à Théoule-sur-Mer, de nombreuses communes ont, depuis plusieurs années déjà, mis en place ces filets de protection qui permettent de couper le robinet des déchets à leur source. Même si le meilleur moyen de lutter contre la pollution reste tout simplement de ne pas jeter ses déchets et mégots sur le sol.
Découvert par article nice matin
https://www.nicematin.com/sante/l-idee-de-genie-de-ce-jeune-medecin-pour-lutter-contre-les-deserts-medicaux-931141
Les déserts médicaux concerneraient, selon un rapport du Sénat, une commune sur trois en France: "entre 9 et 12% de la population française, soit 6 à 8 millions de personnes". En première ligne: les zones rurales. Et notre région n’est pas épargnée.
Ce constat-là, Martial Jardel refuse d’en faire une fatalité. En 2021, sorti de son internat, ce généraliste, fils d’un médecin de campagne en Haute-Vienne, cogite... Sur quel territoire serait-il le plus utile d’exercer?
Conscient que de grandes inégalités territoriales existent, il loue un camping-car et se lance dans un tour de France du soin. Pendant des mois, il sillonne l’Hexagone… jusqu’en Corse pour effectuer des remplacements dans les zones tendues et soulager ainsi confrères et consœurs souvent au bord du burn-out.
Demander un peu à beaucoup de médecins
De cette itinérance est née une idée: plutôt que de demander beaucoup à peu de praticiens, et si on demandait à beaucoup de médecins d’en faire un peu? En 2022, l’association Médecins solidaires naît, avec le concours de Bouge ton coq, une autre structure associative spécialisée dans la revitalisation du lien en zone rurale.
C’est en Creuse que le premier centre Médecins solidaires a vu le jour, en octobre 2022. Dans le village d’Ajain, le maire cherchait désespérément un généraliste pour remplacer celui parti à la retraite depuis plusieurs mois. Le Dr Jardel ne lui en pas proposé un… mais 50, en rotation à raison d’une semaine de remplacement.
Comment ça marche?
La ville finance le local et l’achat du matériel médical. Médecins solidaires verse 1000 euros de salaire hebdomadaire au volontaire et le loge dans un joli gîte. Pour chaque centre, des partenaires se greffent: agence régionale de santé, préfecture, collectivité locale, CAF, etc.
L’association, qui compte aujourd’hui 15 salariés, met aussi à disposition des coordinatrices qui assurent les tâches administratives et un lien humain local entre patients et médecins remplaçants. Sont proposées des consultations de 20 minutes, 40 pour des cas complexes.
Depuis, deux autres centres ont vu le jour, en Creuse puis dans le Centre-Val-de-Loire. Un quatrième ouvre en Bourgogne-Franche Comté. D’autres sont dans les tuyaux.
"Les communes peuvent nous contacter via un formulaire en ligne, puis notre pôle déploiement étudie tout cela et monte le dossier d’ouverture de centre", explique Magali Malauzat, porte-parole de l’association.
Vous êtes professionnels de santé et souhaitez donner de votre temps? Rejoignez les 450médecins solidaires volontaires, dont 7 Varois et 5 Azuréens, de l’association. "Nous avons tous les profils: de 28 à 73 ans, remplaçants, jeunes retraités, salariés hospitaliers, libéraux… Des milliers de médecins ont à cœur de s’engager. Nos calendriers de remplacements sont pleins jusqu’en 2025. Tous nous disent: ouvrez des centres!", se réjouit Magali Malauzat.
Léa Steyer a eu du nez. L’étudiante grassoise qui suit un double cursus, sciences politiques et école d’ingénieur, a créé Green Touch en 2022. "Comme une illumination. J’étais avec un ami, on testait des parfums sur des mouillettes classiques. Il m’a dit que pour ne pas gaspiller, je pouvais la retourner pour tester une autre odeur et là, ça a fait tilt. On s’est demandé ce que devenaient ces centaines de petites mouillettes (que l’on appelle dans le milieu, touches-à-sentir) et... rien. Personne n’a pensé à les recycler. J’ai tout de suite eu envie de lancer le projet alors que je n’avais jamais songé à créer une entreprise."
Partenariat avec Clairefontaine
Et elle le fait pendant ses études. En un mois, la société est créée. Nous sommes en mars 2022, Léa Steyer se lance seule. La technologie qui permet de capturer les molécules olfactives existe déjà. Elle l’adapte à son activité et rapidement, noue un partenariat avec la célèbre marque de papier Clairefontaine. Carnets et ramettes confectionnés à partir de touches-à-sentir recyclées, estampillées Clairefontaine ne tardent pas à sortir des usines de la marque. 3,4 millions de touches ont déjà été collectées par Green Touch auprès de ses fournisseurs: Robertet, Firmenich, Parfex, Givaudan, IFF, Mane, le syndicat des parfumeurs, le Musée international de la Parfumerie, Dior, L’Oréal. Les précieuses bandelettes parfumées sont ensuite disposées dans des fûts pour capturer leurs molécules olfactives et les faire redevenir de simples bouts de papier. Le tout est ensuite envoyé à Clairefontaine qui fabriquera carnets et ramettes de papier. Voilà pour la première activité de Green Touch. Rien à voir avec ses études? "Si quand même, dit-elle. À l’INSA [Institut national des sciences appliquées, ndlr], j’ai choisi comme spécialisation “Optimisation des procédés environnementaux”. J’ai une appétence pour la question environnementale."
Depuis 2022, la startup a fait du chemin. Elle est incubée à Villa Blu, l’accélérateur de talents du Groupe Robertet, l’un des leaders mondiaux de l’industrie des parfums, des arômes et des matières premières naturelles. "Nous sommes très bien entourés, sourit Léa Steyer. Ici, à Grasse, on se sent en famille."
Atelier du papier parfumé
Elle dit "nous" parce que depuis, elle a embauché deux alternants qui l’aident à l’atelier. Quel atelier ? Celui qu’elle a ouvert pour développer une seconde activité afin de répondre à la demande de certains clients qui souhaitaient transformer leurs touches-à-sentir en carnets ou cartes de vœux, invitations comportant leur signature olfactive. "Nous avons dû nous former à ce savoir-faire ancestral auprès de maîtres papetiers français et nous aimerions développer davantage ce segment." On ne capture donc pas les molécules olfactives, au contraire, on va travailler le "millefleur". C’est-à-dire récupérer des sacs de bandelettes parfumées auprès d’industriels et les recycler tels quels avec tout un mélange odorant. "Les odeurs des sacs de nos clients ne sont jamais totalement identiques, il est vrai, mais au final, je ne sais pas comment l’expliquer, on sait à qui appartient chaque millefleur."
L’activité de Green Touch cartonne. Notamment côté environnement où l’impact est important. "Depuis le début de l’aventure, notre activité a permis d’éviter la coupe de près de 30 arbres, d’économiser 39.100 litres d’eau, 8.500.000 Wh d’énergie, de réduire les émissions CO2 de l’ordre de 2,55 tonnes (soit, ce qu’aurait émis une voiture faisant quasiment un demi tour du monde)."
Tripler le chiffre d’affaires
Si elle ne communique pas sur le chiffre d’affaires qu’elle a pu dégager dès la première année, elle entend bien le multiplier par trois dès 2024. Le tout en entamant un master en école de commerce à Paris pour se spécialiser dans l’industrie du luxe. Touche-à-tout Léa Steyer? Assurément! Du haut de ses 21 ans, les plus grands noms des filières Luxe et Parfums lui font confiance, et elle reçoit déjà des demandes du Brésil, de Singapour et des États-Unis, pour recycler des touches-à-sentir. Un levier de croissance? "Pour l’heure, nous collectons nos clients à Grasse, Paris et Barcelone (gros pôle de l’industrie de la parfumerie en Espagne). Et ce, au gré de nos déplacements personnels. Un développement à l’international nécessiterait de créer des industries dans ces territoires, sinon, la touche environnementale serait annihilée. Pour l’heure, ce n’est pas l’ordre du jour."
Peut-être démarcher les distributeurs retail qui utilisent chaque mois des dizaines de millions de mouillettes? "L’impact, environnemental positif serait encore plus considérable!" Léa Steyer va mouiller le maillot et à la fin, ça devrait sentir bon le succès.
Qui sont-ils? Nicolas Thomas, Niçois de 28 ans, et Martin Belz, 26 ans, originaire de Puget-Rostang dans le haut-pays niçois, sont designers en innovation durable. Ils se sont rencontrés sur les bancs de la Besign school of design à Cagnes-sur-mer et ont créé "Mauvaise herbe studio" qui va commer
"Regardez, ils sont ici!" Depuis la terrasse de sa maison, en balcon sur la route de la tête de chien à La Turbie, il désigne avec fierté 4 majestueux pins.
Là où ne poussaient que des herbes folles sur un sol calcaire, Roger Cotton, 85 ans, a enfoui des pignons. C'était il y a 32 ans.
Le temps s'est écoulé et ils ont poussé. Aujourd'hui hauts de plus d'une quinzaine de mètres, ils bordent la route à hauteur de l'entrée du parking de la piscine.
Comme le héros de Jean Giono du livre "L'homme qui plantait des arbres", Roger Cotton a créé sur ces terres arides, une oasis de verdure.
"J'ai toujours aimé les arbres. Or ici, à La Turbie, quand nous nous sommes installés avec ma femme, c'était un désert."
Roger Cotton
Alors ce passionné qui a l'habitude de se promener en ramassant des pignons, décide d'en planter le long de la route, puis de laisser faire la nature.
"L'arbre du milieu a une histoire particulière, c'est un pin d'Autriche que j'ai acheté à la même époque dans une grande surface. Je l'ai mis en terre, à l'état d'arbuste."
Il aurait souhaité aller plus loin, mais...
Veiller sur les arbres
"A la plantation, une employée municipale m'a rapidement interdit de continuer parce que je n'avais pas d'autorisation. C'est pour ça que la route n'est pas complètement bordée de pins car elle m'a arrêtée net."
Le retraité nourrit aujourd'hui quelques regrets. "Si j'avais continué, ce serait ombragé."
Mais pour avoir le droit de végétaliser des espaces publics, les citoyens doivent au préalable faire une demande auprès de la mairie et obtenir une autorisation.
Les arbres sont essentiels dans la ville
Au fil des années, Roger Cotton regarde, avec bonheur, pousser lentement ces pins et veille sur eux. "J'ai été très vigilant, notamment quand il y a eu des travaux." Il redoute qu'un engin de chantier, par une mauvaise manœuvre, ne vienne endommager le tronc ou les racines.
"Quand j'ai vu des cocons blancs, ceux des chenilles processionnaires, j'ai alerté la mairie et l'Office national des forêts." Des pièges ont ainsi été posés autour des troncs.
"Les arbres sont essentiels dans la ville," estime Roger Cotton. Il aimerait qu'ils fassent l'objet d'un plus grand intérêt.
"On parle beaucoup d'écologie, mais concrètement on fait quoi…" Aux paroles, cet ancien tailleur de pierre préfère l'action.
Agir à son échelle
"Quand j'étais enfant, à Cap d'Ail, le ciel était baigné d'hirondelles, aujourd'hui il n'y en a plus. Notre première arrière-petite fille va naître bientôt. Quel monde allons-nous lui laisser?"
Pour les générations futures, il veut, à son échelle, contribuer à rendre sa ville plus "verte".
Si ces derniers temps son pas s'est fait moins sûr, et ses balades plus courtes, il poursuit son œuvre.
"J'ai toujours des pignons dans les poches de mon pantalon, sourit-il avec malice. Et puis, c'est tout simple. Il suffit de faire un petit trou dans la terre et tac."
A demi-mot, on comprend qu'ici et là, il continue d'en planter discrètement, ainsi que d'autres essences.
Une mini-pépinière dans son jardin
D'ailleurs, dans son jardin, il cultive une mini-pépinière où poussent avocatier, cerisiers, chênes verts…
Il nous conduit à l'arrière de sa maison pour nous montrer son éden végétal. "En me promenant, j'ai ramassé des glands de chênes verts et regardez ! C'est merveilleux de voir ce que ça donne".
Il a mis l'un des arbustes en pleine terre dans son jardin, et destine l'autre, en pot, aux espaces naturels autour de chez lui.
Des cèdres et des cerisiers
Il ne perd pas une occasion de suggérer de nouvelles plantations. Comme les magnifiques cèdres du Liban, mis en terre il y a plusieurs années par les enfants de l'école, le long de la route de la Tête de chien. "J'avais incité la directrice à mener cette action." Et, récemment, c'est l'association Api Turbie, avec le concours de la commune, qui a planté trois cerisiers pour que les abeilles puissent butiner. "D'autres plantations sont prévues cette année," se réjouit le retraité.
Alors qu'il nous raccompagne, des promeneurs, en route vers le panorama imprenable sur Monaco, marquent une pause sous l'un de ses pins maritimes.
"En plein été, heureusement qu'il y a cette ombre, vous les verriez s'arrêter là pour profiter d'un peu de fraîcheur."
Cartographie des enjeux nidification des oiseaux et des phoques en Bretagne
découvert par Article Nice Matin https://www.nicematin.com/environnement/avec-c-monspotfr-on-fait-du-sport-en-respectant-la-nature-926108?t=1717923967
Effet de serre, CO2, énergies fossiles… Pour des écoliers de primaire, cette forêt de notions complexes, essentielles pour capter l’urgence climatique, s’apparente souvent à un charabia d’adultes. Les décoder pour comprendre et agir, c’est l’objectif de l’atelier L’Arbre EduClimat.
Une action pédagogique pensée par l’association parisienne Avenir climatique et menée pour la première fois ce jeudi 14 mars dans les Alpes-Maritimes.
Ce matin-là, dans une classe de l’école Ricolfi de Contes, on a poussé les bureaux pour les réunir en ilôts. Autour, 5 groupes de 5 élèves de CE2 se penchent sur un poster, où trône un arbre, jalonné de cases à remplir. Quentin, animateur bénévole, guide la séance, organisée à l’initiative de Cédric, un père d’élève.
Prendre le temps de vulgariser
"Le développement durable, c’est le fil rouge de la classe cette année. On en a parlé lors de la leçon sur l’alimentation. On a aussi créé une expo autour de l’eau, du Paillon. On évoquera bientôt les déchets, explique Céline Ganino, l’enseignante. Je leur parle souvent de réchauffement climatique en classe, mais est-ce qu’ils comprennent vraiment ce que c’est au fond?"
Sur l’îlot des "Méditerranéens", l’un des groupes de travail, on phosphore avec une série de cartes sur les énergies. Mission: les classer par catégories (renouvelables, fossiles et fissiles, issues de la fusion nucléaire), en lisant les infos vulgarisées. Timéo a mis d’office l’éolien du côté des renouvelables. "Bin oui, parce que c’est du vent!"
Tiago place le charbon juste à côté. "Lis bien la carte, l’aiguille la maîtresse. Le charbon est issu de végétaux ensevelis sous la terre qui se sont solidifiés pendant plusieurs millions d’années. A ton avis, est-ce qu’on peut dire que ça se renouvelle rapidement?" L’élève fait glisser la carte vers la ligne des fossiles…
Après chaque exercice, l’animateur reprend la main pour échanger sur les choix faits par les enfants, corriger, fixer les connaissances. "Le contenu de l’atelier est précis, exigeant mais aussi logique. Même si une classe de CE2, c’est un peu jeune, l’idée, c’est de leur faire comprendre les choses avec des images, dans les grandes lignes", explique-t-il.
"Les gaz à effet de serre sont comme des couvertures autour de la Terre. Plus il y en a, plus elle a chaud et moins elle va bien", Quentin, animateur de l’atelier
Pour expliquer l’effet de serre, sans lequel le climat terrestre plafonnerait à moins 18°C, mais aussi le rôle des gaz à effet de serre dans le réchauffement de l’atmosphère, Quentin explique ce qu’est le CO2 ("le CE2 ?!", lance une petite voix) - et dégaine les métaphores.
"Si on s’enveloppe dans plein de couvertures, qu’est-ce qu’il se passe?" "On va péter de chaud!", rétorque un élève. "Voilà! Et bien, les gaz à effet de serre sont comme des couvertures autour de la Terre. Plus il y en a, plus elle a chaud et moins elle va bien."
Marie, animatrice azuréenne fraîchement formée, trace un schéma au tableau pour réexpliquer. Sur les tables, les mains s’emparent de feutres colorés pour le refaire sur l’une des cases du poster.
Faire comprendre les impacts de l’activité humaine et les ordres de grandeur
Pour rendre tout cela plus concret, il s’agit aussi de classer des choix de la vie quotidienne en fonction de ce qu’ils émettent en gaz à effet de serre. Chauffage, repas, transports, achats… Le débat s’engage entre les élèves.
Sur la colonne "repas", Lucas, Alix, Carla et Syana ont placé la carte "2 bouteilles d’eau [consommées] par jour pendant 1 an" au-dessus de celle représentant un repas quotidien avec du bœuf. "Eh non… Il faut mettre le bœuf tout en haut. Parce que quand les vaches pètent, rotent, elles dégagent du méthane et ce gaz est 28 fois plus réchauffant que le CO2", pose Quentin, provoquant rires et "beurk" dans l’assemblée.
"En fait, avoir plein de vêtements, ça pollue beaucoup?! Je vais le dire à mes parents", Loan
L’occasion, aussi, d’expliquer quelques ordres de grandeur: "un repas végétarien par jour, c’est environ 180 kg de CO2 par an. C’est 12 fois plus si on met de la viande rouge à la place dans l’assiette."
Dans la classe, d’autres cartes ont fait mouche: "En fait, avoir plein de vêtements, ça pollue beaucoup?! Je vais le dire à mes parents", réagit Loan. "Bin, moi je ne savais pas que l’avion polluait plus qu’une trottinette électrique", avoue Alix.
Réfléchir ensemble à des solutions pour agir
Au centre des bureaux, l’arbre s’est rempli de cartes. Pendant une matinée, les écoliers ont classé, réfléchi, hiérarchisé, aussi, les grands liens de causes à effets… Comme la montée du niveau de la mer qui provoque des inondations entraînant des migrations de populations.
"Ça veut dire que des gens doivent partir", reformule Giulia, avant de rebondir. "Quand il y a eu la grosse pluie, il y avait plein de bois flotté sur la plage."
Sur le poster, seules quelques branches restent nues. Ce qui questionne d’ailleurs Tiago… "Ici, c’est à vous de mettre vos idées pour diminuer notre impact sur le climat. Vous en avez?", lance Quentin. La discussion se poursuit plus tard en classe.
"Il faudrait qu’on arrête de prendre tout le temps la voiture. Moi, je viens à l’école à pied", dit Kyra. "Y a des agriculteurs qui utilisent des produits hyper dangereux qui font mourir les abeilles, et moi je ne veux pas qu’elle meurt donc je veux que ça change", plaide Lou.
"Il faudrait plus de jardins que de terrasses", propose Axel. "Moins de déchets dans le Paillon, moins de bonbonnes de gaz", abonde Loan. "Profiter plus de la chaleur du soleil"; "arrêter de couper les arbres pour rien"...
"L’atelier est dense… Mais pour une classe qui bouge beaucoup, avec plusieurs élèves qui ont des soucis de concentration, personne n’a décroché. Ils en garderont forcément quelque chose. La conscience écologique, ça se construit petit à petit, se réjouit l’enseignante. Et le but, c’est aussi qu’ils en parlent à la maison. L’année dernière, lors d’un ramassage de déchets, un élève m’a dit: 'moi, ma maman, elle jette les bouteilles d’eau par la fenêtre'."
Comment faire essaimer ces actions dans les écoles
Enjeu prôné par l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco), l’éducation à l’environnement se heurte parfois à des limites en classe.
"C’est difficile de trouver des supports pédagogiques avec des représentations simples expliquant le réchauffement climatique", constate Céline Ganino, enseignante à Contes.
Pour démultiplier les ateliers L’Arbre EduClimat en milieu scolaire, Quentin, l’animateur bénévole, conseille de se tourner directement vers l’association Avenir climatique. Mais la balle est surtout dans le camp des mairies et des intercommunalités, dit-il.
"A Paris, la municipalité a lancé un appel à projet pour sensibiliser massivement les écoles de la ville. L’idéal serait que cela en inspire d’autres en France et que des animateurs se forment en conséquence."
D’autres ateliers, portés eux aussi par des associations et faisant appel à des connaissances scientifiques solides, existent et peuvent s’adapter à un jeune public comme La fresque du climat.
"Si on ne donne pas sa place à la rivière, elle la prend." Avec le changement climatique, c’est une petite phrase qui se fait plus réelle. Confronté à des inondations destructrices, notre territoire garde en mémoire les années meurtrières, 2010, 2015, 2020. Dracénie, littoral azuréen, vallées de la Vésubie, Roya…
Dans nos villes et villages, quelle place laisse-t-on à nos fleuves et rivières?
"Il y a deux ans, nous avions ici du béton, un chenal. Même le fond de l’eau, le lit de la Cagne, était bétonné." Visite de terrain avec Alexandra Maccario, chargée de mission "aménagement" à la mairie de Cagnes-sur-Mer.
"Permettre à la nature de se remettre en place"
"On a démoli le béton, couché les berges, en s’inspirant d’une rivière naturelle. C’est un élargissement de l’espace laissé à la Cagne, sur 60mètres." Depuis la fin de l’année 2022, le paysage a changé. Du tout au tout.
Ce petit bout de la Cagne, 200mètres de long, a la particularité d’être situé en plein centre-ville, coincé entre les axes routiers, dont un pont autoroutier.
Le projet tire profit de la proximité du parc du Canebier, un foncier encore disponible au pied des immeubles. Mais le lieu a vocation à être plus qu’un champ d’expansion en cas de crue. Il est un maillon dans le schéma directeur de la Cagne, projet de reconquête d’un corridor écologique d’ici à 2040.
"Le principe est de laisser la nature se remettre en place et retrouver un fonctionnement naturel, progressivement", développe Alexandra Maccario. C’est le point crucial aux yeux de l’Agence régionale de l’eau, attentive à la "restauration des milieux qui eux, vont répondre à la problématique des inondations, en partie en tout cas", analyse Sophie Lasnier, cheffe du service Alpes-Maritimes et Var. "Le projet doit être replacé dans une démarche plus large autour de la rivière, depuis les gorges jusqu’à la mer. C’est un fonctionnement à l’échelle du bassin-versant."
Celui-ci est partagé en deux grands secteurs. Le plus en amont est tourné vers le retour d’une agriculture de proximité, avec l’acquisition de terres agricoles. Celui en aval est une plaine hyper-urbanisée, "une rivière canalisée avec des rives en béton". Voilà pourquoi "le bon terme pour en parler est celui de décorseter une rivière", explicite Sophie Lasnier, tout en rappelant qu’il s’agit d’une "première étape, l’important étant d’aller au bout de la démarche. La plus-value sera de redonner le maximum d’espace à la rivière, pour que se réenclenchent les mécanismes naturels". De la source à l’embouchure. Car "chaque goutte tombée en haut finit en bas".
Changement de vision
Évidemment, la Cagne reste marquée par l’urbanisation, mais ce projet est le signe d’un renversement de la façon de penser. On est passé d’une doctrine pétrie de digues et de béton, dont l’ambition était de chasser l’eau le plus vite possible vers la mer, à l’idée opposée de "ralentir le débit, d’abaisser les hauteurs d’eau, de laisser le temps à l’eau de s’infiltrer dans le sous-sol". "Conserver le maximum d’eau dans les sols, comme dans une éponge, cela permet d’anticiper les périodes où on en manque", analyse Alexandra Maccario.
Les perspectives sont en train de changer. "Avant, quand on parlait d’espaces verts, on pensait petites fleurs. Désormais, on se met à comprendre qu’on n’est pas les spectateurs d’un paysage, mais qu’on fait partie d’un écosystème."
Lors des réunions publiques ou des visites de chantier, elle a été frappée par la richesse des questions des citoyens. "La tempête Alex a été un profond déclic chez tout le monde. On se dit qu’il faut faire autrement." Ici, à Cagnes-sur-Mer, le maire avait déjà engagé la transformation de la rivière, dont la plaine alluviale est aussi une source d’eau potable.
Chez la SPL Côte d’Azur Aménagement, qui dépend de la Métropole niçoise, le directeur opérationnel Patrick Roels considère "ce chantier comme un bijou. Cela fait partie des projets référence". Avec la surprise de voir, déjà, se poser un héron. "Alors le passage du héron, ça, on n’y croyait pas!"
Fanny Terre d'Amour, Maison de retraite pour chats - Pour que l’amour que vous lui avez toujours prodigué puisse continuer !
Découvert par https://www.nicematin.com/vie-locale/a-cannes-elle-recueille-les-animaux-des-personnes-agees-9013
L’idée a mûri petit à petit. Fanny Vion, psychothérapeute installée à Cannes depuis 10 ans, intervient depuis des années dans des établissements pour personnes âgées.
"Je propose des animations de groupe de parole, c’est une activité très appréciée! C’est de là qu’est venue l’idée de créer une structure pour accueillir leurs animaux lorsqu’ils ne sont plus en capacité de s’en occuper. Plusieurs directeurs d’établissement m’ont déjà demandé de récupérer un animal, pour dépanner", raconte celle qui était jusqu’alors famille d’accueil pour l’association Le chat libre azuréen. Pour Fanny – également spécialisée dans l’approche non médicamenteuse des personnes âgées désorientées – la loi "bien vieillir", qui pourrait rendre obligatoire l’accueil des animaux de compagnie des résidents lors de leur arrivée en Ehpad, est insuffisante.
"C’est une bonne chose, mais il faut pouvoir gérer l’après! Certains résidents ne peuvent plus les sortir, changer une litière, oublient de donner à boire, ou en viennent même parfois à les maltraiter car la dégénérescence ou les traitements médicamenteux altèrent leurs facultés à les reconnaître et à en prendre soin. Il y a aussi le risque de trébucher sur son animal, ou même de s’asseoir dessus par inadvertance! Le personnel soignant est déjà surchargé, ils ne peuvent pas gérer ça en plus."
Lorsque chiens ou chats doivent être placés en refuge, les démarches sont également très compliquées. "Dans ce cas, qui emmène l’animal au refuge? Il faut que quelqu’un du personnel se dévoue. Ensuite, il faut aussi avoir les papiers, savoir s’il a été vacciné, etc."
Recherche de terrain à Cannes ou à proximité
Un constat qui a poussé Fanny Vion à agir et à créer son association Fanny Terre d’amour.
"J’aimerais pouvoir récupérer tous types d’animaux, mais pour rendre le projet réaliste, je vais commencer par récupérer les chats."
La psychothérapeute cherche activement un terrain avec un bâti, à Cannes où dans les villes voisines, afin de pouvoir recueillir toutes les bêtes et développer l’association. "Il y a des besoins partout, par exemple, comment font les agriculteurs de l’arrière-pays? J’ai sollicité la ville de Cannes pour trouver un endroit. Et je lance un appel à toutes les bonnes volontés!"
Terrain à acheter, en viager ou même en colocation avec une personne âgée, Fanny envisage toutes les options. En attendant de trouver l’endroit qui pourra accueillir son projet, elle propose différentes options: garder le chat temporairement, le temps d’une hospitalisation par exemple, ou de manière plus pérenne. "Dans ce cas, il pourra être mis à l’adoption, ou bien placé en famille d’accueil, chez des personnes âgées autonomes qui ne peuvent plus adopter d’animal ou qui ont peu de revenus, car c’est l’association qui payera les frais vétérinaires. Cela permettra à certains d’avoir un compagnon de vie pour combler la solitude. Les propriétaires seront, eux, rassurés sur l’avenir de leur animal et pourront même leur rendre visite s’ils le souhaitent!"
Fanny Vion recherche un terrain avec bâti à Cannes ou dans les environs, et des personnes volontaires pour être famille d’accueil.
L'opérateur de mobilité Clem est derrière plus de 80 services d’autopartage ouverts dans 220 villes et villages en France.
Depuis sa création en 2010, Clem s’est retrouvé à la concrétisation de nombreux projets pour l’équipement en services d’autopartage de voitures et utilitaires électriques destinés aux particuliers et professionnels de villes et villages en France. Président fondateur, Bruno Flinois présente quelques grandes lignes d’une aventure que l’on sent à la fois innovante, dense et passionnante.
Une vision pour 2030
Bruno Flinois définit « Clem comme un opérateur de mobilité électrique partagée qui gère des véhicules et des bornes de recharge ». Le positionnement de l’entreprise est particulier : « Clem est le seul opérateur à proposer des services d’autopartage entièrement décarbonés. Nous avons une double plateforme à partir de laquelle nous gérons 580 véhicules et 750 bornes à travers 80 projets répartis dans 220 villes et villages. Nous avons très peu de concurrence ».
Quatorze ans après le lancement de Clem, l’objectif de départ est toujours en ligne de mire : « Ma vision d’entrepreneur depuis le premier jour, c’est qu’à horizon 2030 toutes les communes soient équipées d’une solution de mobilité partagée, avec un ou deux véhicules a minima dans chaque village. Avec Clem, le maire d’une ville ou le président d’une agglomération peut offrir une solution décarbonée pour se déplacer à ceux de son territoire qui n’ont pas accès aux transports en commun ou ne peuvent pas avoir leur propre véhicule ».
Sur place, le service doit répondre au plus près aux besoins des habitants auxquels il s’adresse : « A l’Ile-aux-Moines, dans le Morbihan, c’est un Renault Kangoo pickup réalisé un peu sur mesure qui est proposé en autopartage. Il sert à transporter des bagages depuis le port, mais aussi pour aller à la déchèterie. Il permet d’éviter à des habitants de l’île d’avoir une voiture individuelle rien que pour cela ».
Moins de 100 habitants
La plus petite commune équipée d’un service d’autopartage par Clem compte moins de cent habitants : « Elle est située dans le Pays du Lunévillois. Le président avait décidé que chacune des communes de l’intercommunalité aurait son service. De telle sorte que tout habitant du territoire puisse avoir accès à l’autopartage à moins de vingt minutes à pied de chez lui ».
Même avec une population relativement peu nombreuse, la fréquentation peut être très importante : « C’est le cas de Villerouge-Termenès dans l’Aude. Avec 750 habitants, les deux véhicules électriques – une Renault Zoé et un Peugeot e-Partner utilitaire – tournent tous les jours. C’est en raison d’une densité importante autour de son centre-bourg. Ils sont 500 à être à moins d’un kilomètre d’un VE. Il n’y a pas de limite basse en nombre d’habitants pour équiper une commune d’un service d’autopartage ».
Une des cibles de Clem, « ce sont les 14 000 communes qui se trouvent dans les zones de revitalisation rurale. Environ 10 000 seraient dans le même cas que Villerouge-Termenès, c’est-à-dire avec une majorité d’habitants à proximité d’un véhicule électrique si un service d’autopartage était ouvert. Un rapprochement pourrait être effectué avec les maisons France services ». En décembre dernier, ces dernières étaient au nombre de 2 700, regroupant en un même lieu plusieurs services publics, combinant accueil physique et accompagnement numérique.
Région Centre-Val de Loire
Une petite nouveauté pour Clem qui intégre le programme Rémi (Réseau de mobilité interurbaine) : « C’est la première fois que nous travaillons à l’échelle d’une région. Petit à petit, nous sommes en train d’équiper de services d’autopartage la cinquantaine d’intercommunalités du Centre-Val de Loire, depuis les grandes villes jusqu’aux villages. Cette région est la première à exercer la compétence d’autorité organisatrice des mobilités (AOM) au niveau local, selon les dispositions de la loi Lom ».
Concrètement, « l’objectif de François Bonneau, le président de la région, est d’installer 52 stations en 24 mois. Nous avons commencé dans le courant de l’année dernière. Douze stations ont déjà été ouvertes. Nous nous assurons au préalable qu’il y a bien un usage. Elles ont chacune une capacité de deux véhicules électriques. Le plus souvent, elles démarrent avec un seul. En 2025, il devrait y en avoir deux partout. C’est important pour garantir le service, notamment en cas de révision des véhicules ».
La collaboration concernant ce programme qui « marie Clem et Rémi », selon l’expression du président de la collectivité, embarque deux autres entreprises : « Il s’agit de Transdev et RATP Dev qui sont délégataires du service public sur ce territoire. François Bonneau est très supportif de notre solution. Il est présent à toutes les inaugurations de station et a invité le ministre des Transports. Le gouvernement est donc au courant et d’autres régions regardent ce qui se passe en Centre-Val de Loire. Après le covoiturage et le vélopartage, l’autopartage arrive naturellement. On peut s’attendre à un développement dès 2025 le concernant ».
Quelques chiffres pour se repérer
Différentes possibilités sont ouvertes aux collectivités relativement modestes pour mettre en place un service d’autopartage : « L’une d’elles consiste à exploiter un véhicule électrique de la flotte qui sert habituellement aux employés de la commune. Le week-end et le soir en semaine, il peut être mis à la disposition des habitants. Ce fonctionnement est éligible au fonds vert pour la ruralité. La commune bénéficie ainsi de 50 % d’aide pour l’investissement. Ces collectivités sont poussées actuellement à verdir leur flotte. Notre plateforme est capable de prioriser les réservations selon les besoins de service ».
Clem est co-constructeur des solutions appelées par les collectivités : « Elles sont propriétaires des véhicules, et nous, nous gérons le service de A à Z. Elles décident du nom de leur service – par exemple Lulu ou Libelul -, du choix des véhicules électriques et de la tarification. Selon un modèle très précis, nous leur reversons les sommes collectées. Nous opérons le service, quelles que soient la marque des véhicules acquis neufs ou d’occasion et la capacité des batteries ».
En chiffres : « Selon le modèle de véhicule choisi, une station qui comprend aussi le matériel de recharge coûte entre 50 000 et 80 000 euros TTC. Avec les aides, une petite commune rurale va bénéficier d’environ 50 % de subventions. Ca peut même grimper jusqu’à 80 %. Notre gestion du service est facturée 5 000 euros à l’année. Avec des tarifs très bas pour la location aux utilisateurs locaux, le reste à charge pour la commune est de l’ordre de 4 000 à 5 000 euros par an. Ce qui pèse en moyenne juste quelques euros par habitant de la commune ».
Pour les Parisiens et Franciliens aussi
En région parisienne, les besoins sont différents : « Notre expérimentation à Paris figure parmi les plus grosses d’Europe. Nous avons déployé cent camionnettes pour la logistique dans la métropole. Elles sont effectivement exploitées à hauteur de 60 % pour cela. Le reste, ce sont des artisans et commerçants. Mais aussi pas mal de particuliers dans les week-ends, pour déménager ou revenir avec des achats volumineux réalisés chez Ikea ou dans les supermarchés. Comme le service n’est pas cher, les gens n’hésitent pas à réserver dans un autre arrondissement que le leur ».
Autre expérimentation avec le projet TacTic : « Ca se passe à Rueil-Malmaison, en collaboration avec le maire Patrick Ollier qui est aussi le président de la métropole du Grand Paris. Le projet préfigure de nouveaux services de la logistique du dernier kilomètre, avec deux types de besoin couverts : une camionnette pour les gros volumes, et un vélo cargo pour les charges moins encombrantes ».
Un Nissan e-NV200 est déjà disponible : « Demain ce seront peut-être des Renault Kangoo, Peugeot e-Partner, Citroën ë-Jumpy, etc. L’idée est d’équiper de ce service à des tarifs accessibles les 137 villes de la métropole. Le vélo cargo sera disponible à Rueil-Malmaison dans deux mois. Il nous fallait auparavant disposer d’un abri en voirie. Trop volumineux pour être installé sur un trottoir, il sera localisé sur la place Richelieu ».
Avec un fonctionnement autonome : « Ce sera grâce aux panneaux photovoltaïques sur le toit qui rechargeront les batteries. Elles seront au nombre de deux. Le soin est laissé à l’usager de faire l’échange de pack et de mettre en charge celui qui est vidé de son énergie ».
Service de proximité…
La durée de location peut être assez étendue : « C’est par exemple de trente minutes à trois jours dans les zones rurales. Avec une autonomie en moyenne de 250 kilomètres, l’utilisateur n’a en général pas besoin de recharger le véhicule pour des déplacements en local ou dans le département. Nous ne fournissons que l’énergie au départ. S’il veut aller plus loin, à lui de trouver sa solution pour brancher le véhicule. Il y a pas mal de bornes rapides aujourd’hui un peu partout en France ».
La plateforme de Clem est compatible avec toute forme de partage de mobilité : « Par exemple avec les vélos électriques, dont les modèles cargos. Nous avons à ce sujet de bons services ouverts en habitat collectif avec Cogedim. Dans tous les cas, ce sont des véhicules de moins de 3,5 tonnes. Nous avons eu des expérimentations avec des quadricycles comme la Citroën Ami, mais ce n’est plus possible aujourd’hui en raison des compagnies qui ne veulent plus les assurer en autopartage, ou à des tarifs dissuasif ».
D’autres énergies ont aussi été envisagées : « Au début, nous avions pensé au GNV également. C’était quand il était possible d’avoir de petits compresseurs à installer sur une arrivée de type domestique. Maintenant, il faudrait une station qui dépasserait nos usages. Pour demain, on ne s’interdit pas l’hydrogène. Cette solution met cependant du temps à éclore ».
Dans le quartier Fabron de Nice, 4.000 arbustes ont été plantés avec une technique bien particulière.
Une micro-forêt urbaine a été plantée sur les hauteurs de Nice, dans le quartier Fabron au carrefour entre les boulevards Napoléon III et Montréal.
4.000 arbustes ont été plantés très rapprochés les uns des autres sur une petite surface. Cette technique s'appelle la forêt Miyawaki. C'est une plantation japonaise qui consiste à mettre beaucoup d'espèces pour créer une compétition entre les arbres. Cette compétition entre les végétaux permet de faire pousser les arbustes plus vite. L'opération dans le quartier de Fabron a été organisée par la fondation internationale Life Terra en partenariat avec la ville de Nice et l'entreprise ASES.
Une centaine d'écoliers du quartier Fabron ont participé à la plantation de cette micro-forêt ce vendredi 19 janvier 2024.
Aider les personnes dans le besoin. Lutter contre le gaspillage. Apporter la preuve par le concret de la solidarité naturelle du monde de la mer et celui de la terre.
Les Yachts du cœur de l’association Eco mer, rappellent souvent ce credo: "La mer est le reflet de la terre, le miroir du libéralisme économique, mais aussi et surtout le miroir de la solidarité."
Les Yachts du cœur. C’est cette association qui récupère tout au long de l’année des denrées et des objets en tout genre sur les yachts, de Marseille à Menton, au profit d’associations caritatives.
Beaucoup de dons matériels
Une vingtaine de bénévoles qui se sont récemment réunis pour faire le point de leurs actions et s’engager pour l’avenir. "Depuis 2018 et la crise du Covid, nous ne récupérons plus de dons en argent, mais nous recevons énormément de dons matériels…", a commencé à expliquer Jean-Luc Annone, président.
Dernièrement, se met à raconter une bénévole, "nous avons débarrassé une maison d’environ 1.000m2 à La Napoule. En quelques jours, il a fallu enlever, stocker et transférer tous les meubles… Un vrai challenge".
Toujours relevé, et c’est bien ce qui fait la force des Yachts du cœur: la disponibilité et la rapidité des bénévoles à collecter les denrées et objets en tout genre. "De toute façon, nous n’avons pas le choix. Lorsqu’un équipage nous appelle, il faut réagir vite, sinon tout finit à la poubelle. Il suffit qu’un nouveau propriétaire ait envie de changer la décoration ou la literie et vous vous retrouvez avec du volume à dégager…"
51 bateaux et 200m3 collectés
Et puis la problématique n’est pas la même selon le port où l’on se trouve: à La Ciotat, explique Stéphanie, une autre bénévole, "les dons se font sur une période plus courte mais avec des volumes plus importants car c’est un chantier naval."
Trois projets pour l’année sont établis. "L’an dernier, nous sommes intervenus sur 51 bateaux et avons collecté 200m3…"
Trois projets cette année
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Un volume qui devrait encore augmenter car les membres de l’association veulent ajouter trois ports à leur liste de sites de collectes en simultané: "La Rague, le Vieux-Port de Cannes et le port Camille-Rayon… Sachant que nous avions déjà Canto et Antibes."
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L’association va aussi se lancer dans la confection de sacs floqués Yachts du cœur permettant de récupérer les dons dans des contenants plus adaptés et qui feront parler d’elle.
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Enfin, elle cherche un moyen de recycler des uniformes d’équipages, parfois pas du tout portés mais qu’elle ne peut pas redistribuer éthiquement étant donné les logos.
Jean-Luc Annone: 06.84.76.84.53 et info@eco-mer.org
ADOPTE UN FLAMANT
Regarde-les, ne sont-ils pas mignons ? Ils n’attendent plus que toi…
Tu peux choisir l’une de nos mascottes, un flamant qui te ressemble, ou même un flamant qui a ton âge. Tu peux aussi en offrir à tes proches ! Il y en a pour tous les goûts et tous les budgets. Tu recevras ensuite régulièrement des nouvelles de ces majestueux oiseaux tout en ayant contribué à une bonne cause…
En parrainant un flamant rose, c’est l’espèce entière que tu aides mais aussi ces milieux humides qu’ils affectionnent tant !
Découvert par chronique https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/esprit-d-initiative/esprit-d-initiative-du-mercredi-31-janvier-2024-8007944
et
article Nice Matin https://www.nicematin.com/environnement/comment-le-flamant-rose-est-devenu-l-ambassadeur-des-zones-humides-900741
L‘institut de référence pour les zones humides organise une journée de visite guidée, jeu de piste, ateliers et conférence. Bottes et jumelles conseillées. Entrée libre, de 8h30à 17h.
La Tour du Valat est située à 30km au sud d’Arles, en Camargue. Infos: https://tourduvalat.org
Le 03/02/2024 Parrainage de Dora, 2003, 6100km observée 173 fois (50€/an)
https://monflamant.com/adopte-nos-familles/dora/
"Jusqu’à présent, le recrutement se faisait au niveau local, analyse Jean-Paul David, président du Centre de gestion de la fonction publique territoriale des Alpes-Maritimes. Mais cela devient un vrai métier de la fonction publique territoriale, avec toute la reconnaissance qui doit lui être apportée."
"Aujourd’hui, un secrétaire de mairie doit faire face à ce que l’on dénonce tous les jours. C’est-à-dire la complexification administrative, aux normes, à savoir comment se positionner par rapport aux intercommunalités."
C’est en ce sens qu’avec l’association des maires, le Département et d’autres acteurs institutionnels, ils ont décidé de lancer une formation avec Pôle emploi (aujourd’hui France Travail) afin de faire découvrir, identifier et former de potentiels futurs secrétaires de maire. Un moyen, aussi, de pallier les vacances annoncées de certains postes dans le département.