2093 liens privés
Ça reste un parking gratuit, il n’y a aucun enjeu financier", avait encore assuré le maire. Oui, mais non. Enfin pas tout à fait. Car la Ville précise désormais que si le parking reste gratuit en journée, il deviendra néanmoins payant du 1er mai et jusqu’au 30 septembre, à partir de 21h le soir jusqu’à 6h du matin le lendemain. Durant cette tranche horaire nocturne, il faudra s’acquitter d’un forfait de 5 euros. Le stationnement sera également limité à 48 heures.
Consommer mieux en achetant moins tout en portant plus! rent now -10% sur votre première location :) Nos coups de coeur Scarlett À partir de 180,00€ J-Lo À partir de 170,00€ Kenny À partir de 170,00€ Paloma À partir de 170,00€ “Consommez mieux, en achetant moins tout en portant plus !"
Découvert par article https://www.nicematin.com/conso-shopping/la-tenue-de-vos-reves-disponible-a-la-location-cette-styliste-ouvre-en-un-showroom-a-cannes-en-avril-835814
Ce 18 mars, c’est la Journée mondiale du recyclage. Mais derrière ce mot, quelles réalités pour nos déchets? De 2013 à 2020, Flore Berlingen a été directrice de l’association Zéro waste France qui promeut la réduction des déchets à la source. Autrice de plusieurs enquêtes sur le sujet, dont "Recyclage, le grand enfumage", elle alerte sur une économie circulaire trop souvent "alibi du jetable" et plaide pour des solutions plus durables.
Aurélie Selvi - aselvi@nicematin.fr Publié le 18/03/2023 à 08:30, mis à jour le 18/03/2023 à 08:39
Pourquoi on en parle?
Selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, 29% des Français, et même 33% des plus de 55 ans, placent les déchets ménagers ou plastiques parmi les problèmes environnementaux "les plus préoccupants". Et nous en produisons beaucoup. En 2021, un Français jetait en moyenne 561 kg de déchets par an, selon Eurostat, l’organisme de statistique de l’Union européenne. Soit 31 kilos de plus que la moyenne européenne. Face à ces volumes importants, le recyclage est souvent présenté comme la solution providentielle. Une lecture qui "dissimule la réalité", met en garde Flore Berlingen, autrice de l’enquête Recyclage, le grand enfumage*. Elle livre son analyse:
"La réalité, c’est que nous sommes dans une surproduction du fait de l'omniprésence du jetable dans notre vie. Il y a les objets et emballages à usage unique mais aussi toute une partie de nos biens de consommation qui ne sont pas suffisamment durables: vêtements, mobilier, équipements électroménagers et électroniques... C’est du jetable élargi. Le recyclage est présenté comme une solution pour rendre tout ça soutenable et c'est là que réside l'illusion", analyse-t-elle.
La vérité sur les filières de recyclage
"Cela prend des années, voire des dizaines d'années, de mettre en place ces filières de recyclage. Il ne suffit pas que la technologie existe. Pour passer de recyclable à recycler, il faut cocher pas mal de cases. Il faut le geste de tri, un point de collecte, une logistique, un centre de tri, des technologies de recyclage à un stade mature, des usines pour prendre en charge les flux de matière. Il faut que celles-ci puissent être soutenables économiquement donc qu’il y a ait une demande de matière recyclée à des prix suffisamment élevés pour que ça rémunère correctement les acteurs de la chaîne. Bref, cela fait énormément de conditions à réunir pour que techniquement et économiquement et logistiquement ce soit possible. C'est pour ça que, très souvent, un objet ou un emballage qualifié de recyclable et n’est en fait pas recyclé."
"En France, le choix, par les producteurs ou conditionneurs, de matériaux non recyclables entraîne ainsi le gaspillage de 500.000 tonnes de matières plastiques chaque année, dont la seule destination possible est l’incinérateur ou la décharge".
Flore Berlingen
"Il y a eu une évolution car le recyclage a subi beaucoup de critiques, je n’ai pas été la seule à porter ce message. Depuis 2019-2020, il y a eu une multiplication des reportages, des enquêtes (Les Plastiqueurs, de Dorothée Moisan, Sur le front - La Face cachée du recyclage…). Cela a mis la pression sur les responsables des filières pour aller plus loin. Mais ce n’est pas suffisant."
Comment réduire l’utilisation du plastique?
"C’est d’abord du côté des fabricants et des producteurs qu’il faut agir. Ça ne suffira pas de sensibiliser le consommateur qui est exposé à une pression marketing et commerciale absolument écrasante! On le voit pour les produits suremballés de l’agroalimentaire mais aussi sur les vêtements avec la fast fashion. Comment enrayer la surconsommation si ces géants de la fast fashion continuent leur marketing. Ce qu’il faut, ce sont des leviers réglementaires, fiscaux, pour encadrer la production. Cela peut paraître radical mais je revendique le fait qu’on encadre plus la liberté d’entreprendre. Si elle se traduit par la mise sur le marché de produits absolument nocifs pour notre environnement, notre avenir, notre santé, cela n’a plus aucun sens.
Pour le consommateur, la première étape pour le faire, c’est de prendre conscience du côté hyper récent de tout ça et du fait que revenir à un niveau de consommation plus raisonnable, c'est pas revenir à l'âge des cavernes.
Les premières bouteilles en plastique apparaissent dans les années 1960. Les pots de yaourt en 1971. La bouteille d’eau petit format est apparue au début des années 1990, les gourdes de compote individuelles en 1998", Flore Berlingen, autrice de Recylage, le grand enfumage
"J’ai l’impression que cette réalité-là n’est pas vraiment perçue. On met souvent en cause les boomers et les Trente Glorieuses en disant que c’est à ce moment-là qu’on est passé dans l’air de la surconsommation. En vérité, ça s'est exacerbé depuis les années 90 et 2000."
La consigne des bouteilles en plastique, une bonne idée?
Le Ministère de la Transition écologique a lancé une concertation sur la mise en place éventuelle de la consigne de bouteilles en plastique. "Ce sujet-là me désespère un peu. On en est à se focaliser sur comment mettre la main sur ces fameuses bouteilles en plastique et quid du reste des déchets qui sont tout aussi polluants, qui ont moins de valeur économique? Et de la réduction du nombre de bouteilles en plastique qu’on utilise? La pertinence serait de parler de réemploi, et il n’y a pas que la consigne qui permet de se débarrasser des emballages! Le fait de réutiliser ses propres contenants, de plus facilement se faire servir dans sa bouteille réutilisable ou dans sa boîte est une solution qui est déjà à l'œuvre à certains endroits mais pour laquelle il n’y a pas d’incitation massive, même si c’est autorisé."
Contre le tout emballage, de multiples alternatives
Chaîne de lavage des bouteilles et bocaux, soutien au vrac, standardiser les emballages pour faciliter leur réemploi… De nombreuses alternatives existent ça et là. "C’est complètement des choses à faire avancer et certaines avancent. Il existe de nombreux projets dans le champ de la consigne clé en main avec lavage. Il faut viser une panoplie de solutions différentes et non pas une solution unique standardisée pour ne pas reproduire les logiques qui nous ont amené là où on en est. Favoriser des circuits de production et de consommation hyper locaux en est une."
Quand on a une vente directe entre un producteur et un consommateur, on utilise moins d‘emballage autour du produit, pour le transport, etc.", Flore Berlingen
"Et des mécanismes de réemploi peuvent très facilement s'appliquer dans ce cadre là: vous pouvez ramener votre boîte d'œufs, vos bocaux, vos cagettes au producteur. Chaque territoire peut d’ailleurs localement imaginer sa solution et sa propre boucle. On a tellement ce logiciel de l’industrie et de la grande échelle en tête qu’on veut forcément faire la même chose en réutilisable. Au contraire! Il faut essayer de déconstruire d’abord les choses et de voir quelles sont les solutions les plus simples."
*Recyclage, le grand enfumage - Comment l'économie circulaire est devenue l'alibi du jetable, Flore Berlingen, éd. Rue de l'Echiquier.
Les adventices ont de l’intérêt dans le jardin. Comment obtenir un jardin naturel?
C'est une maison extraordinaire, conçue à partir de la trajectoire du soleil et très économe en énergie. Un concept vieux comme le monde, redécouvert par un ébéniste-designer alsacien, meilleur ouvrier de France et passionné d'architecture.
Dans un article publié dans Sciences Humaines, vous écrivez : “Notre modèle de consommation est à bout de souffle.“ Qu’entendez-vous par cela? Nous sommes à un tournant de l’histoire de la société de consommation qui produit trop de produits inutiles, de déchets mais aussi de souffrance, de ressentiment et d’injustices.
Beaucoup se sentent - à juste titre - exclus d’un système de consommation qui crée en permanence de nouvelles envies, de nouvelles addictions en projetant des modes de vie aspirationnels auxquels on enjoint d’adhérer.
"Il nous faut absolument casser le cercle vicieux qui associe le désir, la frustration et la fabrique de l’inutilité", Benoît Heilbrunn, professeur de marketing à l'ESCP
Le problème, c’est que nous sommes soumis à une logique marketing de fabrique du consentement qui nous rend dépendant de pratiques que nous ne remettons plus en question. Essayez, ne serait-ce que trois jours de vivre sans téléphone portable, sans réseaux sociaux, sans regarder la télévision ou sans aller dans un hypermarché et vous comprendrez ce que sont ces addictions sournoises.
Il nous faut absolument casser le cercle vicieux qui associe le désir, la frustration et la fabrique de l’inutilité.
Une consommation efficiente n’a de sens que si elle nous rend plus heureux. Et pour ce faire, il faut changer tout le modèle de consommation, à savoir les modes de fabrication, de circularité, de distribution et d’usage.
Hausse des prix, crise environnementale en partie dûe à la surproduction et la surconsommation. Quels enseignements tirer de cette crise liée à la manière de consommer que nous traversons actuellement?
Je ne parlerais pas de crises mais de transformations souterraines. Il faut me semble-t-il distinguer les effets structurels et conjoncturels de comportements de consommation.
Ce que vous appelez crise est en fait l’apparition de nouvelles contraintes sur la gestion du budget des ménages. Beaucoup de gens découvrent (enfin !) que l’eau et l’électricité leur ont été fournies pendant des décennies à des prix modiques. Or le prix est - avec la marque - le premier critère de choix d’un produit.
Pour comprendre les problématiques de consommation, il est judicieux de regarder le temps long pour ne pas rester prisonnier du temps court et surtout des discours sociaux.
On parle aujourd’hui beaucoup d’énergie et d’alimentation. Mais n’oublions pas que la part de l’énergie dans le budget des ménages est stable depuis près de 50 ans (moins de 9%) et que la part de l’alimentation a considérablement chuté depuis un siècle.
Une famille pauvre consacrait au 19ème siècle près de 90% de ses ressources à l’alimentation. Aujourd’hui la moyenne est de l’ordre de 15%.
Ceci étant dit, il est vrai que le poids des dépenses alimentaires est beaucoup plus important pour les familles modestes, d’où des actions de redistribution de l’Etat pour ne pas exclure les plus modestes de ces biens absolument nécessaires.
Nous avons une lecture biaisée de l’évolution des prix et du pouvoir d’achat. Le pouvoir d’achat ne cesse en fait d’augmenter depuis 1945 et dans beaucoup de catégories, le prix réel des produits baisse de façon tendancielle, du fait de logique d’innovation des marques d’une part, et de la guerre des prix que se livrent les distributeurs d’autre part.
Mais il est vrai que de nouvelles dépenses contraintes sont apparues comme les dépenses numériques qui représentent une part significative du budget pour les ménages.
"Penser durable c’est d’abord acheter des produits qui sont de meilleure qualité, qui sont réparables et qui coûtent généralement plus cher."
Penser durable c’est d’abord acheter des produits qui sont de meilleure qualité, qui sont réparables et qui coûtent généralement plus cher. Il faut se battre contre le low cost qui est une arme de destruction massive des emplois et de la valeur économique.
Quand vous achetez une baguette de pain à 37 centimes, vous contribuez à détruire la planète et la valeur travail. Quand Michel Edouard Leclerc affirme qu’il est toujours possible de baisser le prix d’un produit, je dis STOP à ce discours cynique, populiste et finalement indécent.
La baisse graduelle des prix ne fait que détériorer les chaînages sociaux et économiques. Cela casse littéralement la valeur du travail et méprise la valeur de la matière. Or il nous faut justement réanoblir le travail et la matière.
closefullscreensaveprintvolume_uptunedelete
https://www.nicematin.com/conso-shopping/la-societe-de-consommation-produit-trop-de-produits-inutiles-de-dechets-mais-aussi-de-souffrance-ce-philosophe-appelle-a-consommer-autrement-827292
Flora Zanichelli
17 min read
“La société de consommation produit trop de produits inutiles, de déchets mais aussi de souffrance“ : ce philosophe appelle à consommer autrement
Pouvoir d’achat en berne, inflation… Aujourd’hui, tout nous invite à revoir notre manière de consommer. Oui, mais comment faire pour consommer mieux ? Professeur de marketing à l’ESCP business school, le philosophe Benoît Heilbrunn s’intéresse à la culture matérielle, aux marques et aux cultures de consommation. Pour lui, nous sommes à “un tournant de l’histoire de la société de consommation“ où repenser notre système de consommation est plus que nécessaire.
Publié le 13/02/2023 à 08:30, mis à jour le 13/02/2023 à 09:04
“La société de consommation produit trop de produits inutiles, de déchets mais aussi de souffrance“ : ce philosophe appelle à consommer autrement (Photo D.R.)
Dans un article publié dans Sciences Humaines, vous écrivez : “Notre modèle de consommation est à bout de souffle.“ Qu’entendez-vous par cela?
Nous sommes à un tournant de l’histoire de la société de consommation qui produit trop de produits inutiles, de déchets mais aussi de souffrance, de ressentiment et d’injustices.
Beaucoup se sentent - à juste titre - exclus d’un système de consommation qui crée en permanence de nouvelles envies, de nouvelles addictions en projetant des modes de vie aspirationnels auxquels on enjoint d’adhérer.
"Il nous faut absolument casser le cercle vicieux qui associe le désir, la frustration et la fabrique de l’inutilité", Benoît Heilbrunn, professeur de marketing à l'ESCP
Le problème, c’est que nous sommes soumis à une logique marketing de fabrique du consentement qui nous rend dépendant de pratiques que nous ne remettons plus en question. Essayez, ne serait-ce que trois jours de vivre sans téléphone portable, sans réseaux sociaux, sans regarder la télévision ou sans aller dans un hypermarché et vous comprendrez ce que sont ces addictions sournoises.
Il nous faut absolument casser le cercle vicieux qui associe le désir, la frustration et la fabrique de l’inutilité.
Une consommation efficiente n’a de sens que si elle nous rend plus heureux. Et pour ce faire, il faut changer tout le modèle de consommation, à savoir les modes de fabrication, de circularité, de distribution et d’usage.
Hausse des prix, crise environnementale en partie dûe à la surproduction et la surconsommation. Quels enseignements tirer de cette crise liée à la manière de consommer que nous traversons actuellement?
Je ne parlerais pas de crises mais de transformations souterraines. Il faut me semble-t-il distinguer les effets structurels et conjoncturels de comportements de consommation.
Ce que vous appelez crise est en fait l’apparition de nouvelles contraintes sur la gestion du budget des ménages. Beaucoup de gens découvrent (enfin !) que l’eau et l’électricité leur ont été fournies pendant des décennies à des prix modiques. Or le prix est - avec la marque - le premier critère de choix d’un produit.
Pour comprendre les problématiques de consommation, il est judicieux de regarder le temps long pour ne pas rester prisonnier du temps court et surtout des discours sociaux.
On parle aujourd’hui beaucoup d’énergie et d’alimentation. Mais n’oublions pas que la part de l’énergie dans le budget des ménages est stable depuis près de 50 ans (moins de 9%) et que la part de l’alimentation a considérablement chuté depuis un siècle.
Une famille pauvre consacrait au 19ème siècle près de 90% de ses ressources à l’alimentation. Aujourd’hui la moyenne est de l’ordre de 15%.
Ceci étant dit, il est vrai que le poids des dépenses alimentaires est beaucoup plus important pour les familles modestes, d’où des actions de redistribution de l’Etat pour ne pas exclure les plus modestes de ces biens absolument nécessaires.
Nous avons une lecture biaisée de l’évolution des prix et du pouvoir d’achat. Le pouvoir d’achat ne cesse en fait d’augmenter depuis 1945 et dans beaucoup de catégories, le prix réel des produits baisse de façon tendancielle, du fait de logique d’innovation des marques d’une part, et de la guerre des prix que se livrent les distributeurs d’autre part.
Mais il est vrai que de nouvelles dépenses contraintes sont apparues comme les dépenses numériques qui représentent une part significative du budget pour les ménages.
Benoît Heilbrunn est enseignant en marketing à l'ESCP. (Photo D.R.).
Qu’est-ce qui pousse les gens à consommer autrement?
Si l’on regarde les effets conjoncturels, il est vrai que pendant la pandémie les Français ont davantage acheté en ligne, ont redécouvert les charmes et vertus du commerce de proximité et du bricolage.
"La contrainte est une variable explicative des modes de consommation."
Mais les pratiques ‘prépandémiques’ ont repris de plus belle une fois la contrainte supprimée. Trois achats sur quatre se font dans les grandes surfaces, le commerce digital n’a pas connu la révolution qu’on annonçait et le black Friday a toujours plus de succès.
Le principal enseignement est que la contrainte est une variable explicative des modes de consommation.
Quand le prix de la viande et des produits frais augmente de façon conséquente, beaucoup réduisent les quantités achetés et la fréquence de consommation. Mais une fois que la contrainte disparaît, la plupart retournent à leur mode de consommation initial.
"Force est de constater qu’il n’y pas d’évolution significative des pratiques de consommation."
Donc tout change en apparence et dans les discours, mais force est de constater qu’il n’y pas d’évolution significative des pratiques de consommation.
L’inertie et le consentement restent les principaux facteurs explicatifs de notre modèle de consommation.
Existe-t-il une autre manière de consommer, justement, qui serait plus "durable"? En quoi cela consisterait-il?
Je pense qu’il faut respecter un certain nombre de principes en gardant en ligne de mire l’objectif fondamental la réduction de l’utilisation de matière et d’énergie.
"Penser durable c’est d’abord acheter des produits qui sont de meilleure qualité, qui sont réparables et qui coûtent généralement plus cher."
Penser durable c’est d’abord acheter des produits qui sont de meilleure qualité, qui sont réparables et qui coûtent généralement plus cher. Il faut se battre contre le low cost qui est une arme de destruction massive des emplois et de la valeur économique.
Quand vous achetez une baguette de pain à 37 centimes, vous contribuez à détruire la planète et la valeur travail. Quand Michel Edouard Leclerc affirme qu’il est toujours possible de baisser le prix d’un produit, je dis STOP à ce discours cynique, populiste et finalement indécent.
La baisse graduelle des prix ne fait que détériorer les chaînages sociaux et économiques. Cela casse littéralement la valeur du travail et méprise la valeur de la matière. Or il nous faut justement réanoblir le travail et la matière.
Le Black Friday pousse à la consommation en proposant des prix cassés. (Photo AFP).
A quoi faut-il être attentif?
Penser la consommation, c’est penser des relations efficaces et vertueuses entre les fabricants, les distributeurs, les consommateurs et les influenceurs. C’est pourquoi, il y a deux clés de lecture principales.
D’abord comment sont faits les produits, avec quels matériaux, dans quelle condition de travail. L’étiquetage joue à ce titre un rôle crucial.
Ensuite, comment se repartit la valeur au sein de la chaîne économique. Souhaite-t-on engraisser le patron de l’hypermarché ou rémunérer plus justement l’éleveur ou l’agriculteur comme c’est le cas avec les marques “C’est qui le patron ?“ ou les glaces “La Mémère“.
"Consommer mieux signifie donc que nous devons consentir des sacrifices liés à notre niveau de confort."
Mais pour cela il faut accepter de faire des sacrifices en payant notamment plus cher les produits.
Consommer mieux signifie donc que nous devons consentir des sacrifices liés à notre niveau de confort (on vit très bien dans un espace chauffé à 19°C) mais aussi monétaires (il faut accepter d’acheter moins).
Quels rôles ont finalement à tenir les consommateurs, les entreprises privées et les décideurs publics dans cette nouvelle manière de consommer?
Malheureusement, force est de constater que le rôle des consommateurs est minime.
"Nos habitudes nous rassurent et nous permettent de gagner du temps."
Je ne crois nullement à l’avènement spontané d’un consommateur vertueux. Nos comportements d’achat et de consommation sont routiniers car nos habitudes nous rassurent et nous permettent de gagner du temps. C’est pour cette raison que les clients sont généralement fidèles à une marque. Cela permet, comme le disent les économistes, de baisser les coûts de transaction en consacrant à ses achats moins de temps et d’énergie cognitive.
Et puis, comme l’avaient déjà pressenti les philosophes de l’Antiquité, notre désir apparent de changement se heurte à l’acrasie, c’est-à-dire l’idée que nous n’agissons pas forcément dans le sens de notre intérêt. Ce n’est pas parce que nous avons qu’un produit est nocif pour la santé que nous ne sommes pas pour autant accros au tabac, à l’alcool ou aux paris en ligne.
"Il faut changer tout un écosystème et toute la structure de notre modèle de consommation."
Ne nous voilons pas la face, la somme de nos petits gestes représente selon les experts au maximum 20% de l’effort qui nous incombe pour réduire l’empreinte carbone et limiter le réchauffement climatique. Cela ne signifie pas qu’il ne faille pas réduire sa consommation d’eau et d’énergie, éteindre les lumières inutiles et son moteur à l’arrêt et privilégier les produits issus de l’économie circulaire. Cela signifie qu’il faut changer tout un écosystème et toute la structure de notre modèle de consommation.
À Cannes, qui se veut capitale du sport de plein air, manque une discipline aux 500.000 adeptes en France: le padel.
Ce drôle de jeu, né au Mexique, qui se joue sur un court de vingt mètres sur dix avec une raquette pleine, est de plus en plus prisé. Que les amateurs locaux prennent patience. Cette lacune sera comblée en 2025!
Car le projet d’un nouveau complexe sportif qui accueillerait ce sport avance. On sait qu’il sera implanté dans la basse vallée de la Siagne, dans le prolongement du Garden Tennis Club, sur un terrain de près de 12.000m2, en lieu et place de l’activité canine de Flairs et Crocs, qui a été déplacée.
Douze terrains contre dix demandés
Le souhait de la mairie était de disposer de dix terrains couverts et découverts, dont un central, de vestiaires, de sanitaires, d’un espace de restauration et d’une zone de stationnement. Cinq candidats, puis quatre étaient en compétition dans le cadre de cette procédure de concession.
C’est au final la société Le Five, basée à Créteil, qui possède déjà 94 terrains de padel et 20 clubs à Toulouse, Bordeaux, Orléans ou Metz, qui a remporté l’appel d’offres. Ce choix a été entériné lundi soir par le conseil municipal de Cannes qui a précisé que ses propositions sportives allaient au-delà des attentes de la municipalité. En effet, la société lauréate promet un complexe de douze terrains de padel, huit couverts et quatre extérieurs, dont un court central pouvant accueillir 250 spectateurs. Mais aussi une terrasse de 150m2, un bar de 200m2 et un restaurant.
Le Five projette aussi la mise en place de partenariats avec les Maisons des Jeunes Giaume et Ranguin, l’association Parcours de Femme ou l’ASLM Cannes. Une possible passerelle vers le haut niveau…
La société a su aussi remplir les attentes municipales en matière d’environnement en proposant panneaux solaires et végétalisation sur les toitures.
Alléchant financièrement
Enfin, la future société exploitante a eu des arguments financiers. De la redevance annuelle fixe de 20.000 e, imposée par la mairie de Cannes, elle s’est engagée à lui offrir 80.000€. "Des redevances très intéressantes pour la ville", a précisé Jean-Marc Chiappini, rapporteur de cette délibération. D’autant que s’y ajoutera une redevance variable qui s’appuiera sur le chiffre d’affaires.
Côté coût du projet, il a été évalué à 3,5M€, planifiés sur 30 mois pour une livraison estimée à fin 2025.
À noter que cette concession débutera le 1er avril prochain pour une durée de 18 ans…
Vous avez reçu un avis de passage ? Demandez ici une nouvelle livraison à la même adresse ou en bureau de poste. Vous avez été informé d'une livraison à venir ? Modifiez ici le lieu et/ou la date.
On entend souvent parler les "anciens" de neiges profondes, de froid glacial ou de tempête dévastatrice... Et en ce qui concerne le mois de février 1956, ils sont nombreux à se remémorer cet hiver-là... "On n’a jamais vu ça! ", ou "il n’y a plus de saisons!", pouvait-on entendre alors. En effet, l’année 1956 a marqué les mémoires et, dans une certaine mesure, les paysages. Un épisode de froid exceptionnel s’est abattu sur la Provence durant tout le mois de février.
Vagues de froid soudaines
Durant cet hiver mémorable, on enregistre les températures les plus basses du siècle. Début février, et après un mois de janvier plutôt doux, un froid sibérien s’étend sur la France. Le Sud-Est change de physionomie. Ce sont trois vagues de froid successives qui ont touché la région, accompagnées d’abondantes chutes de neige et d’un vent violent et glacial. La première vague est arrivée le 2 février, avec un mistral qui souffle à 180km/h. La deuxième vague est arrivée dans la nuit du 9 au 10 janvier, accompagnée, elle aussi, de vents violents. La troisième vague touche la région le 19 février, après quelques jours de léger redoux. Avec elle, tombe encore une épaisse couche de neige.
Le 24 février, plusieurs centaines de localités sont encore isolées, notamment Draguignan, la préfecture du Var, et la presqu’île de Saint-Tropez, dont les villages sont ravitaillés par hélicoptères. Les rivières charrient des glaçons, les ports, dont ceux de Saint-Raphaël et Saint-Tropez, sont couverts de glace, tout comme l’étang de Fontmerle à Mougins. Phénomène unique, la mer, plus chaude que l’atmosphère ambiante, se met à "fumer". Tout prend un aspect irréel et la vie paraît tourner au ralenti. Au total dans la région, on comptabilisa vingt-cinq à vingt-huit jours de gel au cours de ce mois exceptionnel. La neige n’est pas en reste, avec de fréquentes chutes de plus de dix centimètres.
De graves conséquences
Dès le 9 février, voies ferrées et routes sont coupées, y compris la RN7. Des milliers de véhicules automobiles se retrouvent bloqués, sans compter les accidents et les toits effondrés. Les conséquences sur l’économie sont énormes.
Les cultures sont anéanties. Qu’il s’agisse de l’horticulture, la viticulture ou l’oléiculture dont vit alors la Provence. Les serres n’ont pas résisté au poids de la neige. Les maraîchers ont tout perdu. Même sur la côte, les mimosas et arbres fruitiers n’ont pas supporté les températures polaires. Des oliviers centenaires succombent, fendus par le gel. "Le bois hurlait", se rappellent les anciens. "De mémoire d’homme, on a rarement vu les oliviers geler en régions méditerranéennes. Pourtant, autour de nous, on entendait la plainte des oliviers qui agonisaient. En novembre et en décembre, il avait fait très doux. On était en manches de chemise dans les champs. Et puis c’est arrivé d’un coup, le 2 février. Le matin même, je me rappelle, on était encore bras nus. Mais dans l’après-midi, le froid est arrivé brusquement... La température a chuté très vite. Durant la nuit, il a fait jusqu’à moins 20°... Le plus surprenant, c’est que nous entendions les oliviers qui éclataient dehors. Ils étaient gorgés de sève à cause de l’hiver très doux qu’on avait eu jusque-là... C’était extraordinaire. On était dans la maison et les oliviers mourraient dehors, dans de grands craquements, comme ça, dans la nuit... Dans les jours qui ont suivi, il a fallu tous les couper... La plupart avaient plusieurs centaines d’années..."
L’arbre supporte habituellement un froid sec et de courte durée, mais pas celui, humide et de longue durée, de ce mois de février. La plupart des oliviers – aux alentours de cinq millions dans la région – devront être coupés. Beaucoup seront abandonnés.
Ce froid de 1956 accélère le déclin de l’oléiculture, commencée un siècle plus tôt, et l’abandon des terrasses sur lesquelles se trouvaient souvent les oliviers. Le ministère de l’Agriculture va offrir des primes à l’arrachage des oliviers dont quatre millions ont été détruits.
En contrepartie, on va planter de la vigne, dont le rendement est plus rapide. On faisait déjà du vin en Provence, bien sûr, mais essentiellement pour la consommation familiale. Dès lors, une nouvelle économie se développe.
Les paysages se métamorphosent et un autre système économique et social se dessine.
Dans les Alpes-Maritimes, c’est le mimosa, importante source économique, qui a souffert. Partout où les espèces se multipliaient, la totalité des feuillages a été roussie et les écorces ont éclaté. Les citronniers ont également été très atteints, même si dans la région de Menton, certains semblent avoir échappé aux effets de la gelée. Pour les mandariniers et les orangers de Nice et Cannes, les dégâts ont été plus sérieux et de nombreux arbres sont morts. De fait, pour certains producteurs, la perte a été lourde. De Menton au cap Ferrat, les jardins d’agréments des villas touristiques ont également été dévastés. À Antibes, les roses et les œillets ont également gelé, plongeant les producteurs dans le désespoir.
Le tableau s’assombrit lorsque quelques jours après la vague de froid, apparurent dans leur triste évidence les transformations imposées à certains aspects les plus séduisants et fructueux des paysages méditerranéens.
Entraide et système D
Face à cette situation dramatique, les moyens mis en œuvre paraissent dérisoires. Mais heureusement, l’entraide fonctionne. Tout comme la débrouille. Dans le Var, quelques chasse-neige et une dizaine de bulldozers, tentent de dégager les routes, mais les Ponts et Chaussées ne peuvent répondre à la demande, malgré la mobilisation de quelque sept-cents personnes. Grimaud, coupé du monde, est ravitaillé par des sauveteurs à skis et à dos d’âne. Tandis qu’à Saint-Tropez, isolé par un mètre de neige, et où les mouettes gèlent en vol, ce seront des hélicoptères. À Saint-Martin de Pallières, le village se rassemble pour dégager la neige sur les routes. Pour se nourrir, on vide les placards de leurs réserves, abondantes à cette époque à la campagne. On broie châtaignes et pois chiches pour faire du pain. Les glands torréfiés remplacent le café. Pour se chauffer quand le charbon vient à manquer, on brûle les meubles. Le dégel ne commencera que le 26 février. Il faudra plusieurs semaines pour réparer les dégâts. Certains se révéleront plus tard, ainsi la destruction des pins maritimes dans les Maures et l’Estérel, tués par une cochenille dont le prédateur naturel – une coccinelle – n’avait pas résisté au froid. Ainsi, février 1956 est devenu le mois le plus froid du XXe siècle. Pourtant, on a survécu... Et on notera, neuf mois plus tard, une nette augmentation des naissances.
Source: Observations générales sur la gelée de février 1956 dans les départements du Var et des Alpes-Maritimes par Alfred Dugelay (Hal - archives ouvertes).
Une modification du paysage méditerranéen
Malgré son climat réputé privilégié, la région n’a pas échappé aux funestes effets de la vague de froid de février 1956. Les abaissements sensibles de température ont largement porté atteinte à sa parure végétale. La flore indigène se caractérise par la prépondérance d’espèces à feuilles persistantes verdoyantes qui confèrent au paysage une douceur de printemps permanente. Or, par endroits et dès les premières atteintes du froid, le roussissement des feuillages, bientôt suivi de leur chute, a modifié cet aspect.
Couverts de neige, palmiers, mimosas alors en fleurs, orangers, citronniers chargés de fruits, offrirent le spectacle d’un rare et éphémère contraste de couleurs. Mais les conséquences du froid se mesurèrent lorsque, peu de jours après, il n’en restait qu’une vision affligeante de feuilles, fleurs ou fruits, gelés et roussis pendants des branches. De plus, les chutes de neige persistantes ont ajouté leurs effets à ceux de la gelée, les amplifiant parfois.
À des degrés variables, eucalyptus, faux poivriers, lauriers roses et tant d’autres espèces arborescentes qui y avaient acquis droit de cité, subirent aussi des dégâts.
Au final, sur les deux départements, on peut dire que les températures qui ont atteint une côte exceptionnelle pendant le mois de février 1956, ont modifié à jamais la physionomie du paysage méditerranéen.
Et si votre prochain repas à emporter était dans une boîte en verre consignée ? Rejoignez “En boîte le plat“, l’initiative toulousaine d’ETIC Emballages.
Antenne locale https://enboiteleplat.fr/la-cote-dazur/
Facebook https://www.facebook.com/lacotedazur.enboiteleplat/
Instagram https://www.instagram.com/lacotedazur.enboiteleplat/
Découvert par article https://www.francebleu.fr/emissions/l-invite-qui-fait-du-bien-a-la-planete/une-alternative-aux-emballages-jetables-des-restos-a-emporter-6001136
Depuis quelques années, en livraison ou à emporter, on a pris l'habitude de consommer le repas du midi sur le pouce. Entre les paninis, les sushis, un kébab ou un tacos, c'est bon en goût (et encore), mais très mauvais pour la planète ! Énormément de déchets sont générés par ces modes de restauration, c'est pour ça qu'à Valbonne on s'active. L'association Vaïeven, développe et coordonne le projet En boite le plat, pour proposer une forme de consigne d'emballage destinée à la restauration à emporter.
Si le projet se développe sur plusieurs territoires en France, sur la Côte d'Azur, il démarre tout juste, avec plusieurs commerçants du territoire de Valbonne partenaire de l'opération. Le but est de réduire les emballages jetables qui sont issus de la vente de plats à emporter. En boite le plat essaie de remplacer tous ces emballages jetables par du contenu en verre, consignés et qui sont partagés par un réseau de commerces.
Qui est-ce?
Nice-Matin
NICE CAGNES VALLÉES
Jeannine Blondel: "Défendre la Côte d’Azur contre la Côte d’usure, sans être passéiste pour autant"
[Héros ordinaires]. Qui sont les hommes et les femmes qui façonnent nos territoires? Parce qu'ils s'engagent par conviction ou dans leur travail, ils changent notre quotidien, le repensent et l'améliorent. Nous avons décidé de les rencontrer. Dans cet épisode, Jeannine Blondel, 84 ans, opiniâtre militante chez France nature environnement, engagée depuis des décennies pour la préservation des paysages azuréens et contre les dégradations qui les menacent, sur le littoral et en campagne.
Aurélie Selvi - aselvi@nicematin.fr
Publié le 22/01/2023 à 19:00, mis à jour le 22/01/2023 à 21:30
À 84 ans, Jeannine Blondel se bat contre les atteintes à l'environnement. Photo Frantz Bouton
Qui est-ce?
Dans les Alpes-Maritimes, elle est connue comme le loup blanc. Pour ses engagements et son franc parler. À 84 ans, Jeannine Blondel, vice-présidente de France nature environnement 06, est une figure atypique de la lutte pour la préservation des paysages azuréens. Son combat le plus emblématique: celui contre les dépôts sauvages du BTP dans l’arrière-pays qui l’a conduite jusqu'à l’émission d’enquête Envoyé spécial. Ses armes: "Ma grande gueule et mes gros sabots", se plaît-t-elle à lancer, gouailleuse.
Sa détermination, cette authentique Cagnoise la puise dans son enfance, au sein d’une famille de paysans de la commune, les pieds plantés dans la terre, "une vie où il ne nous a jamais rien manqué". Et dont elle n’a rien oublié: les poules, les lapins, jouer à la coiffeuse en tressant les fins filaments au bout des épis de maïs, sa mère qui part vendre les légumes sur le Paillon à Nice en charrette, tirée par Papillon, un Percheron blanc et gris…
J’ai appris à marcher le long de la Cagne, sur les terrains familiaux. J’étais tout le temps à la campagne, avec mes parents. Ramasser des haricots, me faire un gros bouquet de tournesols dans la rivière, tailler les pêchers, la vigne, c’était normal
"Mon père, qui était du village de La Penne, m’a appris à tout faire. En grandissant, mes parents nous emmenaient aux champignons", se souvient celle qui ne sent bien que dans les bois. "C’est ma force, c’est ma vie!"
Quand elle n’y est pas, cette ancienne employée de supermarché "bricole" ses fleurs dans le petit jardin de son chez-elle, en plein centre-ville de Cagnes-sur-Mer. "C'est ma détente, mon monde, même si, avec le changement climatique, les plantes ne tiennent plus comme elles tenaient avant."
Les bouleversements environnementaux et l’avenir qu’ils nous réservent, voilà du carburant pour l’action de cette retraitée aux 6 arrières-petits enfants, toujours prête à dresser la table pour accueillir l’un d’entre eux à déjeuner. "En préservant la planète, c’est eux que je préserve, c’est un acte d’amour."
Le déclic
"Il faut que je m’engage!" Un jour de 1989, cette évidence s’impose à Jeannine Blondel. "Mon père venait de mourir, je m’en étais beaucoup occupé. J’ai essayé deux ans d’affilée de travailler ses vignes seule mais ça n’a pas marché. Il me fallait de la vie, une occupation. Rester dans un fauteuil à tricoter devant la télé, ce n’est pas moi", confie-t-elle.
En 1993, elle s’implique à Cagnes dans le Comité de quartier centre-ville Logis-Lautin… qu’elle préside toujours 30 ans après.
"J’ai commencé à gérer les problèmes des habitants du centre, on n’était pas d’accord pour tout ce béton dans la ville", raconte-t-elle. Un engagement micro-local qui pique l’intérêt de France nature environnement (FNE) Paca. Le 28 février 2013, avec une poignée de citoyens impliqués dans la défense de leur cadre de vie à Cagnes, mais aussi Saint-Laurent ou Carros, elle dépose les statuts de FNE 06.
Il commençait à y avoir énormément de problèmes de biodiversité, d’environnement, d’eau, de qualité de l’air…
Sans ciller, Jeannine la courageuse se mue en lanceuse d’alerte: "Avec FNE, mon but a tout de suite été de dénoncer les choses, en faisant des courriers, en prévenant la presse. Pas pour faire parler de moi mais pour le rapport de force."
La sonnerie de son téléphone vient interrompre l’échange. Au bout du fil, un étudiant en journalisme. Jeannine dégaine son agenda bien rempli et lui trouve un créneau pour caler une interview.
L’action
Chez Jeannine, près de la table à manger, où cohabitent beau livre sur l’histoire de Saint-Paul, petits chocolats et noix, il y a ce petit bureau, impeccablement rangé où elle passe beaucoup de temps à avancer pas à pas sur ses dossiers. "Je suis un peu ficanas", aime-t-elle à plaisanter. Mais son action, elle, est on ne peut plus sérieuse.
"Dès qu’on a monté FNE, des gens se sont mis à nous appeler pour nous signaler des atteintes à l’environnement: des arbres abattus, des zones humides détruites", relate-t-elle.
C’est l’un de ces appels qui la met sur la piste d’une décharge sauvage du BTP à Spéracèdes. "Ça m’a provoqué une colère noire!
Comment on peut se permettre de détruire à ce point la nature?
Mais les abus se multiplient: Séranon, Andon, Peyroules ou encore Puget-Théniers où elle embarque Elise Lucet et l’équipe d’Envoyé spécial filmer les remblais pollués du BTP ayant permis à un viticulteur bio d’agrandir son exploitation.
"Sous ses airs de petite mamie tranquille, Jeannine coopère régulièrement avec les gendarmes pour traquer de gros trafiquants de déchets", posent les journalistes de France 2 dans leur reportage. Sur ces images, on la voit arpenter un sentier et y dénicher des poteaux de béton fracassés ensevelis dans la terre. Il y a deux ans, même combat quand un habitant de Bar-sur-Loup l’alerte d’un déversement de polluants émanant d’une grosse usine du coin. "On est monté à pied par Caussols au plus près, on a pris des photos, constaté... Et je repars avec un beau bouquet de bruyère blanche!"
Quand elle découvre le pot-aux-roses, Jeannine Blondel sait se tourner vers les autorités compétentes, monter des dossiers, appuyer des procédures judiciaires. "Avec les élus, en préfecture, je suis nature. C’est comme ça qu’on me connaît. Eric Ciotti, Louis Nègre, Christian Estroi, Charles-Ange Ginésy… Je m’adresse à eux un peu comme je m'adresse à mes enfants. Je les emmerde mais c’est ma force. Je ne suis pas exigeante, je ne demande rien pour moi personnellement, c’est toujours l’intérêt général qui prime", lance-t-elle.
La puissance de l’action de Jeannine tient aussi à son réseau. "Sigale, Conségudes, Aiglun… Il n’y a pas un village où je n’ai pas des amis ou de la famille." Une vie de liens entretenus, comme ses combats, avec constance.
Et maintenant?
"La suite? Je suis plus près du départ que de l’arrivée!", plaisante celle qui ne compte strictement rien lâcher de ses engagements, la force du paternel en bandoulière. "C’est l’homme que j’ai le plus aimé au monde, il m’a transmis sa droiture", glisse-t-elle, un brin émue.
Et même si son action n’a pas mis un point final aux atteintes à l’environnement, pas question pour Jeannine de baisser les bras.
"C’est vrai que c’est souvent le pot-de-terre contre le pot-de-fer mais j’ai la niaque, comme on dit chez moi! Et si j’arrive à sauver 3 arbres, c’est toujours ça de pris."
Mais les résultats de son action vont bien au-delà. À Saint-Jean-Cap-Ferrat, la militante écologiste est fière de mettre un coup d’arrêt à une plage privée qui grignotait allègrement le domaine public. "Quand on s'en prend à la nature, on prend à tout le monde. Je défends la Côte d’Azur contre la Côte d’usure, sans être passéiste pour autant", lâche-t-elle dans un sourire.
Assises départementales de l’eau, pollution lumineuse, réunions en visio ou en préfecture les après-midi… Jeannine Blondel a de quoi faire pour les mois à venir. Sans délaisser pour autant ses habitudes quotidiennes: aérer en grand, partir chercher son pain, ses légumes, en ville, faire une bonne sauce, un gratin de courge rouge, une daube… "Une vie simple mais pleine de sens", résume qui aimerait que jeunes s’engagent davantage. "On me dit souvent: oh, c’est magnifique ce que vous faites. J’ai envie de dire: bougez-vous Au nom de la nature, de l’environnement, de la vie."
Pour contacter France nature environnement 06, c'est par ici https://www.fne06.fr/
Retrouvez notre test de 26 jus d'orange ici
00:07 Quels jus avons-nous analysés ?
00:25 Jus frais ou a température ambiante ? => même goût et équivalent nutriotionnellement, souvent au rayon frais vendu plus cher
01:01 Pur jus ou à base de concentré ? => a priori pur jus s'annonce meilleur mais dans les résultats c'est pareil...
01:28 Que valent les jus pressés à froid ? => argument marketing, produits vendus plus chers
01:58 Que penser des jus désucrés ? => la différence est perceptible au goût, effectivement moins sucré que les autres mais ne pas en faire notre boisson quotidienne, ça reste sucré
02:43 Et le jus pressé maison ? => on sent vraiment la différence au goût et côté nutritionnel. Privilégié des oranges bio produites en Europe.
Avec Ekoda, l’institut allemand Fraunhofer travaille sur une autre piste que le recyclage. Il s’agit du réemploi avec possible réaffectation des pièces.
Aujourd’hui, la voie privilégiée pour le traitement des pièces d’une voiture hors d’usage, par exemple à la suite d’un accident, c’est le recyclage. L’institut allemand Fraunhofer travaille sur une autre piste avec le projet Ekoda. Il s’agit du réemploi, éventuellement en retouchant les pièces pour une affectation différente.
Mobilité durable
Lutte contre le dérèglement climatique, hausse des prix de l’énergie, raréfaction de matières premières, difficulté à éliminer les déchets, perturbation de la chaîne d’approvisionnement : tous ces problèmes peuvent être aujourd’hui plus ou moins résolus par le recyclage. L’opération consiste à détruire pour refabriquer.
Dans le cas d’une batterie de véhicule électrique, par exemple, on va chercher à séparer et récupérer les éléments à la suite d’un ensemble de traitements mécaniques et/ou chimiques. Mais ceux-ci ne sont pas neutres sur l’environnement. Pour favoriser une économie circulaire et réduire l’empreinte carbone, d’autres pistes sont déjà suivies. Ainsi la seconde vie des packs lithium-ion pour des applications de stockage stationnaire de l’énergie. Le projet Ekoda dont il est question ici inclut d’ailleurs cette possibilité avec des cellules devenues trop faibles.
Il en ajoute deux autres. Première piste : le remontage sur un même modèle de voiture électrique. Ainsi, après vérification de son état et de la compatibilité, une batterie d’une BMW i3 de 2021 accidentée pourrait reprendre du service sur un exemplaire plus ancien dont l’autonomie serait devenue trop limitée. L’autre piste : récupérer les cellules pour animer un engin agricole, de taille relativement modeste.
Vérification de la batterie
Le gros du travail de l’institut Fraunhofer spécialisé en sciences appliquées est d’identifier des processus permettant de rendre viable le réemploi des pièces. Pour reprendre l’exemple d’une batterie de véhicule électrique endommagé, une première étape exploite une caméra qui va se déplacer lentement au-dessus du pack déposé de l’engin. Cette action va permettre de récolter et d’enregistrer diverses informations. Ainsi le type de la batterie, son modèle, son numéro de série, et sa classe de puissance.
Ces données vont être comparées à celles d’une base interne qui aura été préalablement constituée afin de trouver des pistes d’affectation. Elles vont aussi servir à lancer des procédures standardisées et semi-automatisées, par exemple pour retirer le couvercle du pack. L’état individuel des cellules, leur niveau de charge et ses fonctionnalités électroniques vont être ensuite vérifiés.
Pas besoin donc de détruire des éléments fonctionnels pour en reconstruire de nouveaux. Ce scénario pourrait intéresser des établissements comme les e-Garages Revolte pour dépanner les véhicules électriques immobilisés. A condition que les constructeurs ne verrouillent pas la distribution, comme c’est hélas le cas aujourd’hui.
Autres exemples
Financé par le ministère fédéral allemand de l’Education et de la Recherche, le projet Ekoda s’intéresse aussi à la carrosserie et aux éléments de transmission. Par exemple, pour ces derniers, les boîtes de vitesses. Après rectification en passant par des machines-outils, des pièces de pignonnerie de voitures essence ou diesel pourraient trouver une nouvelle affectation dans la propulsion de scooters électriques, ou dans des applications extérieures à l’industrie automobile.
Pas au hasard, bien sûr, mais en suivant les recommandations issues de procédures complexes de recherche et de vérification qui doivent respecter différents critères écologiques, technologiques et économiques. Ces derniers, en particulier, seront valorisés dynamiquement, et en temps réel. Ainsi concernant la fluctuation du prix de l’énergie.
Au final, une certaine roue d’engrenage sera par exemple identifiée pour former telle pièce de transmission pour une liste de véhicules, ou telle autre afin d’animer certains portiques automatisés. Sa durée de vie sera alors prolongée. Idem pour les éléments de carrosserie qui pourront être découpés et reformés au besoin, sans passer par une phase de réduction en poudre ou copeaux.
Une feuille de route sur trois ans
L’institut Fraunhofer et ses partenaires des mondes universitaire et industriel entendent parvenir avec la feuille de route Ekoda à une « mobilité durable par la création de valeur circulaire », en considérant les composants obsolètes ou défectueux, non pas comme des déchets éventuellement à recycler, mais comme de véritables ressources déjà formées ou en passe de l’être.
Lancé le 1er novembre 2022, le programme a été confié aux chercheurs du département des machines outils de l’institut Fraunhofer. Ils vont appuyer leur démarche sur un logiciel contenant des algorithmes d’intelligence artificielle développé en interne pour ces équipements automatisés. Occupant le site dédié de Chemnitz, entre Zwickau et Dresde, ils ont jusque fin septembre 2025 pour mener à bien leur mission avec un esprit de fauteurs de trouble pour le monde du recyclage.
En plus de limiter la mise au rebut prématurée de véhicules partiellement intacts, le projet devrait aussi réduire l’exportation de voitures d’occasion défectueuses vers les pays du Sud, une pratique bien connue qui dure depuis des dizaines d’années et qui est un véritable contresens sur le plan écologique. Des modèles commerciaux pour une mise en application devront également avoir été définis. Ils seraient créateurs de nouveaux emplois.
Le 24 septembre dernier, un agent du Parc National du Mercantour (06) a trouvé au bord d’une rivière un oiseau qu’il ne pouvait confondre avec aucun autre : un Vautour fauve. Ce dernier était prostré, très maigre, et sa tête tombait sans qu’il ne puisse la relever. Sans l'intervention de ce professionnel, le vautour n'aurait jamais pu voler de nouveau.
Le garde nature a rapidement contacté le Centre de sauvegarde qui l’a redirigé vers la Clinique Vétérinaire Lingostière à Nice, afin que le rapace reçoive les premiers soins. Arrivé à la clinique, le vautour a reçu un diagnostic complet et passé une radiographie qui a révélé qu’un plomb était logé à l’arrière de son crâne. Les dégâts engendrés et la présence de ce plomb l’empêchait de tenir sa tête correctement : une opération rapide était nécessaire.
Le Dr Martinez, vétérinaire à la Clinique Lingostière, s'est déplacé en urgence pour la chirurgie du vautour. Il s’agissait d’une intervention sous anesthésie générale dont les chances de réussite n'étaient pas totales. Mais grâce à la réactivité et à la mobilisation de toute l’équipe, le vautour a survécu à son opération.
Il a passé quelques jours sous surveillance à la clinique avant de rejoindre le Centre de sauvegarde pour entamer sa convalescence. Des antibiotiques, des anti-inflammatoires et des antalgiques ont été nécessaires pour empêcher l’infection et calmer la douleur. Après une dizaine de jours passés en salle de soins, le rapace se portait mieux et avait un poids correct, il était alors prêt à rejoindre une petite volière extérieure.
Malgré ses progrès, le vautour n’était pas encore tiré d’affaires. En effet, le plomb qui lui a été retiré avait causé des dommages et il ne parvenait pas encore à tenir sa tête totalement droite, ce qui l'empêchait de voler. Au fil des semaines, nous avons constaté une évolution positive, il a donc pu rejoindre une grande volière de 64m de long, où il a pu commencer à planer en s’élançant du haut de petites butes, puis à voleter sur des distances de plus en plus longues.
Après 3 mois de soins, le vautour a pu retrouver la liberté, accompagné de deux autres congénères, dans les Gorges du Verdon. Un site de choix pour les vautours fauves, qui nichent dans les falaises calcaires et profitent des courants d’air ascendants pour voler et repérer les cadavres d’animaux dont ils se nourrissent. Les trois vautours ont pu être équipés de bagues afin de permettre le suivi de leurs futurs déplacements.
Dès l'accueil de ce Vautour fauve au Centre, nous avons effectué une déclaration auprès de l’Office Français de la Biodiversité (OFB). Comme tous les rapaces européens, le Vautour fauve est une espèce protégée : il est formellement interdit de lui nuire ou de le capturer, et les braconniers bravant ces interdictions sont passibles de 3 ans d’emprisonnement et de 150 000 euros d’amende. En dépit des peines encourues, de nombreux oiseaux protégés sont régulièrement victimes de braconnage. En 2022, nous avons dénombré 24 individus d’espèces protégées victimes d’un tir illégal : 5 éperviers d’Europe, 4 buses variables, 4 faucons crécerelles, 3 faucons pèlerins, 2 aigles de Bonelli, 1 Héron cendré, 1 Héron garde-bœuf, 1 Faucon émerillon, 1 Milan noir, 1 Autour des palombes et le Vautour fauve que nous venons de vous présenter.
Découvert par article Nice Matin https://www.nicematin.com/animaux/comment-la-ligue-pour-la-protection-des-oiseaux-a-sauve-un-vautour-fauve-victime-dun-tir-a-la-tete-dans-le-mercantour-821459
Amourbijoux propose des bijoux fins • colliers, bracelets, bagues, boucles d'oreilles • en plaqué or. La créatrice, fabrique ses collections dans son atelier dans le Sud de la France.
Découvert par article France Bleu https://www.francebleu.fr/emissions/circuits-courts-dans-les-alpes-maritimes/les-jolies-creations-de-sarah-avec-amour-bijoux-6872791#xtor=RSS-106
Créatrice passionnée par la mode et le stylisme féminin depuis toujours, Sarah Gosse a pris un envol rempli d'amour, après quelques années dans le commerce et la mode.
Avec « Amour Bijoux » créé il y a 3 ans, elle a voulu créer une marque française où chaque bijou est fabriqué artisanalement dans son atelier, dans son jardin, à Grasse.
Amoureuse des belles matières, elle travaille surtout le plaqué or (sourcé en France), et les perles de cultures (fournies par un fabricant à l'étranger, avec lequel elle est en contact direct) :
"C'est une perle issue de l'agriculture d'eau douce, qui a une superbe couleur. Il y en a des blanches, des roses, des bleues."
Parmi les créations de Sarah, on y trouve :
Colliers
Bracelets
Boucles d'oreilles
Chaînes de chevilles
Chaînes de corps
Découverte du jour avec un détour qui vaut la peine ! Il s'agit du plus petit village des Alpes-Maritimes, entre Puget-Théniers et Guillaumes, (re)découvrez Auvare.
Perché au-dessus de Puget-Théniers, le détour nous emmène sur les hauteurs de Auvare, charmant petit village. A telle enseigne qu'Auvare est la plus petite commune de toutes Alpes-Maritimes. Et comme l'on dit souvent "tout ce qui est petit est mignon".
Énième exemple d'un village qui changea de nationalité
“A l’ourigina faia pas part de la Countea de Nissa“, à l'origine dans le Comté de Nice, le village d'Auvare est côté provençal, jusque dans les années 1760, lorsque le Comté de Nice intègre la commune… “denant de redeveni frances cent an plus tardi“, parce que oui, en 1860, comme Nice, Auvare devient (à nouveau) française.
La famille Corporandy, baron d'Auvare
Au gré des changements de nationalité, les habitants d'Auvare s'adaptent, à l'exemple de la famille Corporandy, braons d'Auvare et seigneurs de la Croix-sur-Roudoule. Avant de devenir niçois, la famille peut compter sur un véritable Héros de guerre, Gaspard Corporandy, qui est même un héros Napoléonien et c'est à ce titre qu'un quartier porte le nom d'Auvare à l'Est de Nice. Sauf que dans les années 1760, la commune devient piémontaise et le dit, Joseph Félix, neveu de Gaspard Corporandy, engage une carrière militaire… Et affronte son oncle !
Quand le Comté de Nice devient français, un dilemme se pose
La Famille Corporandy d'Auvare est face à un choix cruel : rester fidèle au Roi du Piémont, ou fuir en Italie, « o aloura venì frances e restà aquì » et les Corporandy choisiront finalement l'exil dans la capitale Turin.
La technologie innovante de qualisteo permet aux entreprises de comprendre leur consommation et de la réduire de 15%. Demandez un devis
découvert par article France Bleu Azur https://www.francebleu.fr/infos/economie-social/qualisteo-l-entreprise-nicoise-qui-permet-de-reduire-sa-consommation-d-energie-7405415#xtor=RSS-106
L'entreprise niçoise Qualisteo est née avec l'idée que la meilleure énergie, celle que l'on ne consomme pas ! Avec l'augmentation des coûts de l'énergie, c'est devenu une réalité économique pour beaucoup d'entreprises et de particuliers ces deux dernières années. Jusqu'à il y a peu, la facture énergétique était une dépense parmi d'autres dans le fonctionnement d'une entreprise. Mais aujourd'hui, certaines d'entre elles ont vraiment vu leur facture multipliée par cinq voire par dix. Cela devient très compliqué pour certains sites.
Qualisteo a développé une technologie qui permet de voir comment est consommée l'énergie en temps réel. Sa directrice générale, Élodie Bondi, explique que ses "clients sont plutôt aveugles ou borgnes sur leur consommation d'énergie. Avec nous, il retrouve la vue".
Comment ça marche ?
Qualisteo propose une technologie qui s'appuie sur un système de mesure. Concrètement, il s'agit d'un boîtier (équivalent à une box) installé dans un endroit du bâtiment. Ce boîtier va mesurer, et voir en temps réel, les consommations par équipement grâce à des algorithmes qui permettent d'identifier quels sont les équipements qui consomment. Ce procédé permet de visualiser en temps réel la consommation d'énergie, et cela de façon extrêmement précise. Les fuites d'énergie sont rapidement identifiées.
Un bilan énergétique prend environ quinze jours. Une fois cet état des lieux effectué, Qualisteo donne accès à cette visualisation de la consommation en temps réel. Ensuite, c'est une équipe d'experts en efficacité énergétique qui va analyser les consommations et donner aux clients une feuille de route sur toutes les actions à mener pour atteindre des économies d'énergie très rapides.
Des résultats visibles rapidement
Grâce aux repères effectués et aux gestes faits pour limiter ces fuites énergétiques, certains clients observent une baisse de leur consommation de 10 % en une semaine. Qualisteo continue ensuite à accompagner ses clients. Ces derniers sont suivis avec des rapports périodiques, et ils continuent à avoir accès à leurs données.
L'objectif est de durer dans le temps et que cette diminution s'installe. Il y a environ 10% de gaspillage énergétique sur tous les sites que Qualisteo connaît. Certaines dépenses sont bien sûr inévitables.
Vous souhaitez équiper votre entreprise ?
Le coût du boîtier n'est pas fixe, il dépendra de votre facture. Une fois le boîtier acheté par les entreprises, il faut ajouter le coût d'abonnement à la plateforme de visualisation des données. Cela représente généralement moins de 10% de la facture énergétique. Le retour sur investissement est donc très rapide.
Quant aux aides potentielles, il peut y en avoir dans le cadre des certificats d'économies d'énergie sur les sites industriels ou pour certaines entreprises. L'État a lancé un plan dans le cadre du plan de relance des actions en matière de décarbonation, et donc les boîtiers peuvent être subventionnés dans certaines conditions.
Renseignements et diagnostics sont possibles auprès de Qualisteo.
'Des colis qui ne manquent pas d’R' - Où l’on rencontre des chercheuses en solutions. Racontée par Citeo.
Hipli
emballage ultra résistant qui se replie et se glisse dans une boîte aux lettres, une fois le colis déballé.
Ainsi remis en circulation, il peut resservir au moins cent fois. Dans le e-commerce, de nombreuses entreprises adhèrent à cette solution, réduisant ainsi de 83 % l’empreinte carbone de leurs colis, tout en évitant 25 kg de déchets pour chaque emballage réutilisable.
le numéro spécial sur l’économie circulaire
Face aux défis d'une recharge de véhicules électriques plus simple, Mercedes participe au lancement d'un robot innovant dans cette fonction.
Une partie non négligeable de la population semble détester la voiture électrique. Y a-t-il des raisons rationnelles à cela ?
Si vous lisez régulièrement Automobile Propre c’est que vous êtes probablement un utilisateur convaincu de la voiture électrique, et peut-être même de longue date. Mais il se peut aussi que vous veniez ici pour vous documenter en vue d’une « conversion » prochaine à l’électrique. Autre cas de figure, vous parcourez ces pages par simple curiosité, afin d’enrichir vos connaissances sur le sujet, sans projet précis ni immédiat.
Ou alors vous faites partie de ceux qui détestent cordialement tout ce qui touche la voiture électrique, mais vous ne pouvez vous empêcher de venir voir ce qui se passe car le sujet vous fascine autant qu’il vous agace. Ne serait-ce que pour le plaisir de troller ? Mais non, voyons.
Quoiqu’il en soit, alors que les ventes de voitures électriques ne cessent de croître, on entend de plus en plus cette petite musique qui consiste à dénigrer ce type de motorisation, son écosystème et tout ce qui a un rapport avec l’électromobilité. On dirait même que cette musique joue de plus en plus fort avec la progression des parts de marché de la voiture électrique.
Résistance au changement ? Allergie à l’innovation ? Soupçons autour d’un mode de déplacement « pas si propre que cela » ? Autres raisons ?
Si à Automobile Propre nous sommes des électromobilistes convaincus – pas forcément pour les mêmes raisons ni avec les mêmes attentes – il n’en demeure pas moins que nous sommes à l’écoute des voix divergentes. Nous sommes aussi parfaitement conscients qu’aucun mode de propulsion n’est totalement « propre », et que la meilleure voiture est celle qui ne roule pas (bonjour tristesse). Sans pour autant renier le fait que la voiture électrique soit certainement la moins « sale ».
Alors, pourquoi certains semblent-ils développer une allergie viscérale à la voiture électrique ? Voici quelques hypothèses, qui n’engagent que nous bien évidemment.
Automobile Propre
FORUMS
BOUTIQUE
OCCASIONS
VIDÉOS
Rechercher un véhicule, un article ...
Renault Megane électrique ë-ssai Citroën MG 4 Mobilize Duo Kia EV6 Tesla Model Y Dacia Spring Tesla Model 3 Renault ZOE
Voiture électrique, pourquoi tant de haine ?
Eric Dupin / 29 Nov 2022 11:00 / 142
Zone Verte
Jeune femme en colère
Une partie non négligeable de la population semble détester la voiture électrique. Y a-t-il des raisons rationnelles à cela ?
Si vous lisez régulièrement Automobile Propre c’est que vous êtes probablement un utilisateur convaincu de la voiture électrique, et peut-être même de longue date. Mais il se peut aussi que vous veniez ici pour vous documenter en vue d’une « conversion » prochaine à l’électrique. Autre cas de figure, vous parcourez ces pages par simple curiosité, afin d’enrichir vos connaissances sur le sujet, sans projet précis ni immédiat.
Ou alors vous faites partie de ceux qui détestent cordialement tout ce qui touche la voiture électrique, mais vous ne pouvez vous empêcher de venir voir ce qui se passe car le sujet vous fascine autant qu’il vous agace. Ne serait-ce que pour le plaisir de troller ? Mais non, voyons.
Quoiqu’il en soit, alors que les ventes de voitures électriques ne cessent de croître, on entend de plus en plus cette petite musique qui consiste à dénigrer ce type de motorisation, son écosystème et tout ce qui a un rapport avec l’électromobilité. On dirait même que cette musique joue de plus en plus fort avec la progression des parts de marché de la voiture électrique.
Résistance au changement ? Allergie à l’innovation ? Soupçons autour d’un mode de déplacement « pas si propre que cela » ? Autres raisons ?
Si à Automobile Propre nous sommes des électromobilistes convaincus – pas forcément pour les mêmes raisons ni avec les mêmes attentes – il n’en demeure pas moins que nous sommes à l’écoute des voix divergentes. Nous sommes aussi parfaitement conscients qu’aucun mode de propulsion n’est totalement « propre », et que la meilleure voiture est celle qui ne roule pas (bonjour tristesse). Sans pour autant renier le fait que la voiture électrique soit certainement la moins « sale ».
Alors, pourquoi certains semblent-ils développer une allergie viscérale à la voiture électrique ? Voici quelques hypothèses, qui n’engagent que nous bien évidemment.
La voiture électrique est un truc de bobo
Si l’on fréquente un peu réseaux sociaux et forums, on rencontre ce genre de remarque de plus en plus fréquemment. Sans exactement savoir ce que contient ce terme, on sait que « bobo » (étymologiquement « bourgeois bohème ») est souvent utilisé dans un sens péjoratif, symbolisant à la fois une certaine aisance financière, un habitat urbain de « grandes villes » assortis d’une pointe d’arrogance, voire de mépris de classe. Bref, l’antithèse du gilet jaune, qui lui représente la France des territoires et de la périphérie. Et de la voiture diesel. Si le constat est probablement erroné, son interprétation est sans appel : le possesseur de voiture électrique est la parfaite cible de toutes les rancœurs.
La voiture électrique est un truc de riche
Une remarque qui rejoint un peu la précédente, de façon légèrement plus clivante. Fidèle à la tradition de lutte des classes qui contribue toujours à animer le débat public dans notre cher pays, la ligne de démarcation entre « France d’en bas » et « privilégiés » se trace aussi dans les discussions autour de l’électrique. Il faut reconnaitre cependant que ce n’est pas tout à fait faux, et que proposer des voitures « potables » – c’est à dire suffisamment équipées et capables d’emmener une famille en vacances sans avoir à recharger tous les 120 km – coûtant au bas mot entre 35 000 et 60 000 euros dans un pays où nombre de nos concitoyens peinent à entretenir une vieille thermique de 2005 avec un SMIC à 1600 euros peut presque être vu comme une provocation. Patience, des modèles abordables arrivent, et ils coûteront moins cher à l’entretien et au roulage que leurs équivalents thermiques.
La voiture électrique est un truc chinois
Notre rapport à la Chine à travers son industrie est très ambigu. Nous adorons détester leur « soft power » mais nous nous ruons comme des morts de faim sur les promotions du Black Friday, où la plupart des produits vendus proviennent directement ou indirectement (via Amazon) de l’Empire du Milieu. Idem pour la voiture électrique : nous pointons l’invasion chinoise à venir, mais nous réclamons en même temps des véhicules bon marché. C’est tout le paradoxe de la MG4 ou de la Dacia Spring, qui représentent parfaitement cette petite schizophrénie automobile.
La voiture électrique est l’invention d’Elon Musk, le démon en personne
S’il est une personnalité clivante, qui représente tout ce que nous adorons détester, a fortiori depuis qu’il a viré les trois quarts du personnel de Twitter par e-mail, c’est bien Elon Musk. Or, son nom est désormais indubitablement, intimement et éternellement lié à l’avènement de la voiture électrique auprès du grand public. Une voiture chère et légèrement marquée d’un point de vue sociologique (voir premier et deuxième paragraphe ci-dessus) qui est détestée par plusieurs catégories de personnes : celles qui n’aiment que les fumantes, celles qui conchient l’overdose de puissance, les écolos purs et durs, et celles qui aiment l’électrique mais ne jurent que par un design léché et des finitions de style haute couture. Mine de rien, même si les Tesla se vendent très bien, ça fait quand même un peu de monde du côté des contempteurs de l’électrique.
La voiture électrique n’est pas écologique
Ce refrain est certainement le plus entendu, avec souvent une petite pincée de mauvaise foi. Certes, aucune voiture n’est totalement écologique mais on ne peut nier que l’électrique est ce qui se fait de « moins pire » quand on parle de l’impact environnemental au roulage. Et il semblerait que réduire les émissions de gaz à effet de serre soit l’urgence officielle et absolue par les temps qui courent. Dans cette logique, rouler en voiture électrique reste la moins mauvaise des solutions, même si elle n’est pas parfaite. A chaque époque ses priorités, non ? Reste la question de l’extraction des minerais et autres terres rares pour la fabrication des batteries, et le recyclage de celles-ci. Là aussi il reste des progrès à faire, mais on avance, et surtout il se raconte beaucoup de bêtises sur le sujet.
La voiture électrique va ruiner notre capacité énergétique
Le sujet est on ne peut plus d’actualité, et les questions qui se posent autour de la capacité à fournir l’électricité pour des millions de voitures électriques peuvent sembler légitimes. A fortiori en ces temps de crise et de pénurie annoncée ne serait-ce que pour faire cuire des pâtes al dente ou prendre une douche tiède. Mais les différents rapports sur le sujet sont sans ambiguïté : une fois revenue à la normale, la fourniture d’électricité permise par notre parc nucléaire devrait être suffisante à l’horizon 2035, même avec 15 millions de voitures électriques sur les routes. Ou alors RTE et l’AVERE racontent n’importe quoi, ce qui paraitrait quand même assez improbable. Après, on est d’accord, même les meilleurs peuvent se tromper.
La voiture électrique manque d’autonomie
Sachez-le, il existe des personnes qui se targuent de « faire 1000 km d’une traite » avec leur diesel. Pour elles, forcément, une voiture électrique, même avec 500 km d’autonomie, sera toujours une hérésie. Alors avec 350, n’en parlons pas. Mais pour l’immense majorité, celle qui de toute façon fait une pause toutes les 2 ou 3 heures, cela devrait être suffisant, sachant que les réseaux de recharge haut débit se développent désormais avec un rythme soutenu de plusieurs ouvertures chaque mois sur tout le territoire. Tesla, Ionity, Electra, Fastned, Bump, Power Dot, TotalEnergies, Engie, Izivia et autres, tous les acteurs sont au taquet et les ouvertures vont se multiplier et représenter des milliers de points de charge supplémentaires dans les mois à venir. Pendant que notre conducteur diesel aux mille bornes soignera son lumbago, sa sciatique et sa vessie.
La voiture électrique manque de transparence
Là on ne peut pas donner tort à ceux qui font ce reproche. Entre les tarifs des stations de recharge au kW ou à la minute où rien n’est indiqué, les autonomies très optimistes annoncées par les constructeurs, le flou des normes WLTP et EPA, les chiffres de puissance de recharge un peu fantaisistes et l’absence d’information sur la disponibilité des bornes par les opérateurs, on peut dire que le petit monde de la voiture électrique reste un truc assez opaque, voire limite ésotérique pour le consommateur moyen. Si l’on veut évoluer vers plus de transparence, tous les acteurs du métier vont devoir se retrousser les manches et travailler de concert en fournissant de l’information fiable Ou, tout simplement… de l’information.
En conclusion
Le domaine de la voiture électrique est toujours en phase de maturation, et comme tous les marchés émergents, c’est encore un secteur fait d’incertitudes et de fantasmes où l’irrationnel et les croyances le disputent aux faits et à la science. Inutile de blâmer qui que ce soit, chacun a sa part de responsabilité, qu’il s’agisse des constructeurs et de leur communication, des opérateurs de recharge, des médias et du public. Il y a donc encore un peu de travail pour que ceux qui détestent la voiture électrique changent d’avis et l’adoptent de leur plein gré et sans coercition.
En gros il reste 12 ans.