2152 liens privés
Laver sa voiture est une activité polluante, mais les risques sont nettement réduits si l’on n'utilise pas d’eau. Voilà comment faire.
En raison des produits chimiques utilisés, le nettoyage d’une voiture avec de l’eau est une opération très polluante. Voilà pourquoi il est strictement interdit de procéder de la sorte à domicile, afin de ne pas déverser des eaux polluées dans les sols. Dès lors, le lavage auto classique n’est autorisé que dans les stations de lavage, qui disposent de leur propre système de traitement des eaux usées. Mais, malgré les précautions prises pour réutiliser au maximum les ressources, le lavage auto est gourmand : un lavage au jet haute pression consomme en moyenne 50 l, alors qu’un passage au rouleau représente 170 l. Le lavage sans eau est donc une solution plus écologique et économique. Voici comment procéder.
Que dit la loi ?
Laver sa voiture en dehors d’une station prévue à cet effet pollue sévèrement les sols, et l’activité est punie par la loi. Ainsi, que ce soit sur la voie publique ou à domicile, l’article 99-3 du règlement sanitaire prévoit un PV de 450 € pour les contrevenants. De plus, s’il est prouvé que le lavage est à l’origine d’une pollution locale, la peine peut grimper jusqu’à 75 000 € et deux ans d’emprisonnement. Enfin, dans le cas d’une restriction d’eau en période de sécheresse, le Code de l’environnement prévoit une amende de 1 500 € en cas de contrôle. Voilà qui fait réfléchir avant d’allumer le robinet devant chez soi.
La liste des produits
Pour laver sa voiture sans eau, il faudra vous équiper de produits spéciaux. Très généralement biodégradables et sans solvants, ces nettoyants utilisent leur pouvoir lubrifiant pour décoller les saletés de la carrosserie. Ils sont à pulvériser directement sur les parties à nettoyer, puis à essuyer avec un chiffon microfibre doux après avoir laissé agir quelques minutes. Pour cela, il vous faudra à portée de main :
- Un nettoyant carrosserie sans eau
- Une lustreuse de type Nénette
- Un kit de polissage (polish + pad)
- Des lingettes nettoyantes
- Une dizaine de chiffons microfibres
Nettoyer sa voiture sans eau, la procédure
Avant de commencer, prenez soin de stationner votre voiture à l’ombre et à l’abri de la poussière. Si la carrosserie de la voiture est chaude, laissez-la refroidir : au contact des surfaces chaudes, le produit séchera rapidement et laissera des traces très difficiles à faire partir. Lorsque vous avez pris ces précautions, commencez par enlever le plus gros des saletés à l’aide d’un chiffon microfibre sans appuyer. S’il y a de la poussière, vous risquez de rayer la carrosserie. Si la voiture est très sale, préférez un passage au jet haute pression avant de continuer. En dehors des périodes de sécheresse, vous pouvez utiliser un tuyau d’arrosage de jardin pour faire partir la poussière, mais en veillant à n’appliquer aucun produit avant !
À l’aide de la lustreuse, chassez la poussière collée à la carrosserie. Passez d’un seul geste et dans le même sens pour ne pas étaler à nouveau les saletés, au risque de rayer le vernis. Si la face de la voiture est constellée d’insectes écrasés, vous pouvez utiliser des produits spéciaux, ou préparer un démoustiquant écologique. Mais vous aurez besoin d’un peu d’eau dans ce dernier cas, en mélangeant de l’eau chaude à du jus de citron ou du vinaigre blanc. Dans tous les cas, appliquez le produit, laissez agir, puis nettoyez en appuyant raisonnablement avec un chiffon microfibre. Pour les vitres et les phares, utilisez un mélange d’eau chaude et de bicarbonate de soude, puis nettoyez avec une éponge à maille spéciale ou une éponge classique entourée d’un collant en nylon.
Ensuite, appliquez généreusement du produit nettoyant sans eau directement sur la carrosserie, en vous concentrant sur de petites zones afin de ne pas laisser le temps au produit de sécher. Essuyez sans attendre avec un chiffon propre avec des mouvements circulaire et sans appuyer. Sur les plastiques noirs, pulvérisez d’abord le produit sur le chiffon. Vous pouvez également utiliser des lingettes nettoyantes, qui seront dans tous les cas plus adaptées pour nettoyer en profondeur les joints et interstices.
Quand toute la voiture a été nettoyée, pulvérisez le produit lustreur. La cire permettra de lubrifier encore la surface. Appliquez le produit avec la face noir du pad fourni dans le kit, laissez sécher, puis enlever le surplus à l’aide de l’autre face. Si un chiffon microfibre lustrant est compris dans le pack, utilisez-le à la fin de l’opération pour étaler au maximum la cire et protéger la carrosserie pour quelque temps. À noter que la procédure est identique pour les jantes. Pour la touche ultime de brillance, vous pouvez appliquer un nettoyant spécial sur les pneus.
Une voiture propre dans le respect de l’environnement
Outre les sanctions pécuniaires, le lavage sans eau permet d’économiser de grandes quantités d’eau et de prendre davantage soin de la planète. Cependant, il est vrai que la mise de départ peut être importante pour se procurer tous les produits, mais vous pourrez effectuer au moins trois lavages complets de la voiture avec ceux-ci. Enfin, en fonction de l’état de votre voiture, la tâche est fastidieuse et il faudra prévoir au moins deux heures devant vous. Si vous n’avez pas le temps, mais que ces considérations écologiques vous tiennent à cœur, vous pouvez vous adresser à un professionnel contre 50 € en moyenne le lavage complet.
Alerter et agir sur l’étendue de la pollution plastique dans le monde, c'est dans ce but-là que Rosalie Mann a créé en 2018 No More Plastic, une association à but non lucratif. Après avoir épluché de très nombreuses études scientifiques sur ce matériau, elle publie No more plastic - Comment le plastique ruine notre santé et y alerte méthodiquement sur ce qui pourrait bien être un scandale sanitaire de très grande ampleur. Peu avant sa venue à Nice les 25 et 26 septembre 2024, l’autrice explique pourquoi il y a urgence à déplastifier le monde.
Comment votre prise de conscience sur les dangers du plastique est-elle née?
Mon fils a souffert d’asthme chronique qui s’est compliqué, nous avons passé beaucoup de temps à l'hôpital. Un jour, un urgentiste m’a dit: "tout ça, c'est à cause de la pollution". Un électrochoc. Je me suis dit: "ce n'est pas possible. Comment ça se fait que, dans notre société, on tolère une pollution qui a un impact sur notre santé, celle de nos enfants sans rien faire pour la diminuer?" Mon amie Alexandra Cousteau [militante écologiste, petite-fille du commandant Cousteau] m’a mis en lien avec des scientifiques.
J’ai alors compris que le plastique est certes un produit "fantastique" car très malléable, quasi indestructible, qui nous a permis d'aller sur la lune et a contribué à la modernisation de nos sociétés. Mais il est aussi très toxique. Or, on l’a introduit dans trop de pans de notre quotidien : les jouets d'enfants, les biberons, les tétines, les produits hygiènes… Partout.
En creusant, j'ai découvert que tous nos enfants naissent pré-pollués aux microparticules de plastique, en respirent. Comme ils prennent deux bouffées quand on en prend une, ils en ingèrent même encore plus que les adultes, ce qui crée des problèmes d’asthme mais pas que… J’ai trouvé absolument incroyable qu'un sujet aussi important ne soit pas au centre du débat public. L’impact du plastique sur l’environnement n’est que la partie visible de l'iceberg. Le vrai sujet, c’est celui de la santé humaine et de l'avenir de l'humanité.
Concrètement, comment le plastique nous contamine-t-il?
Aujourd’hui, on vit davantage à l’heure du plastique que du numérique, on consomme, on produit, on vit plastique. Ne serait-ce qu’en respirant car il y a des nanoparticules de plastique dans l’air. Car tout ce qui contient du plastique en génère tout au long de son cycle de vie.
Quand vous courrez avec des baskets aux semelles en plastique, à chaque pas, le contact avec le sol provoque une abrasion qui crée des nanoparticules. Celles-ci se retrouvent dans l’air, puis dans le sol et finissent dans l’océan. Même chose avec les pneus de voiture, de vélo ou encore nos vêtements qui en lâchent au lavage mais aussi à l'usage.
Le frottement d’un habit synthétique crée une usure, donc une dispersion. Il y en a aussi dans tous les produits emballés dans du plastique : eau en bouteille, cosmétique. Mais il y a aussi des plastiques "cachés": les chewing-gum, notamment, sont en plastique sauf quand ils portent la mention "plastic free". Tous les sachets de thé contiennent des filaments de plastique qui se retrouvent dans votre boisson…
Pourquoi les femmes sont-elles plus vulnérables aux dangers du plastique?
Les femmes créent davantage d'œstrogènes: à la puberté, lors des menstruations, à la ménopause, pendant la grossesse, avec la lactation... Conséquence: nos organismes stockent aussi davantage les perturbateurs endocriniens présents dans ces nanoparticules de plastique (même si on en retrouve aussi, dans une moindre mesure, dans les testicules des hommes).
Or, aujourd'hui, toute la cosmétique propose des produits de beauté emballés massivement dans du plastique. L’autre scandale, ce sont les tampons ou encore les serviettes hygiéniques composées à 90% de plastique. Même les culottes menstruelles sont faites en nylon ou en polyester…
C’est d’ailleurs par cette consommation que les femmes des pays riches sont beaucoup plus exposées à cette pollution que celles vivant dans des pays en voie de développement, qui n'utilisent pas 15 produits d’hygiène ou cosmétiques par jour et n’ont pas forcément accès à ce type de protections hygiéniques.
Certes, ces dernières sont impactées par les montagnes de déchets plastiques qui se déversent dans ces pays mais nettement moins que nous via la consommation. Le risque, c’est l’augmentation de pathologies comme la maladie de Crohn, l’endométriose, le cancer du côlon, du sein, l’infertilité.
n quoi les microplastiques contribuent-ils au changement climatique?
Tout ce qui contient du plastique dégage des gaz à effet de serre et pas uniquement lors de la conception. Prenons l’exemple de nos lunettes de soleil: à chaque fois qu’elles sont en contact avec des UV, elles en émettent une petite quantité. C’est le cas des routes, des pneus de voitures, des immeubles… Une étude très importante, sortie en 2019 et réalisée par une chercheuse à Hawaï, met en évidence cela. Donc, si on veut régler la question du changement climatique, il faut s’attaquer à cette pollution et donc à la consommation et à la production de ce matériau.
Vous dénoncez aussi vivement ce mythe du recyclage, qu’on nous vend comme un acte citoyen et vertueux. Pourquoi?
Le recyclage est pire que le mal lui-même, c’est un non sens sanitaire. Il est prouvé scientifiquement que le matériau plastique recyclé va être encore plus toxique en générant beaucoup plus de particules. Cela aggrave le changement climatique en favorisant les émissions de gaz à effet de serre.
Je ne dis pas, pour autant, qu’il ne faut plus trier ses déchets. Le sujet n’est pas, non plus, de ne plus ramasser les plastiques avant qu’ils n’arrivent à la mer. L'hypocrisie se joue après. Il faudrait se demander comment détruire ce plastique plutôt que de le recycler et surtout comment en produire moins.
On nous annonce 600 millions de tonnes de plastique produites par an d’ici à 2030, autrement dit demain. Le recyclage n’est en aucun cas une solution ou un premier pas, c’est une aggravation. C’est comme si, face à une maison en feu, vous aidiez les pompiers en ajoutant un peu d’essence sur les flammes. Réveillons-nous!
Face à ce constat, comment agir? Et surtout, est-ce à nous, citoyens, de le faire?
La première des actions, c’est d’être au courant. Quand on ne sait pas, on subit sans comprendre. Assimiler pourquoi et comment la pollution plastique nous contamine, c’est très important. Quand vous avez vos règles et que vous êtes enceintes, c'est d’autant plus important d’éviter de s’exposer à ce type de produits. Tout comme éviter de chauffer des contenants en plastique (même s’il est écrit dessus que c’est possible), de ne jamais mettre de plastique dans le lave-vaisselle car la dispersion des nanoparticules va tout contaminer… Je donne énormément de solutions dans mon livre. Pour les enfants: bannir, par exemple, les vêtements en polyester, les biberons et les gourdes en plastique.
Pour autant, difficile de faire autrement: le consommateur n’est pas responsable de cette société plastique qu'on lui sert…
Oui, même s’il existe de nombreux petits gestes pour se prémunir de ses dangers, évidemment qu’il n'est pas responsable! En tant que citoyens, on a, en revanche, la possibilité de demander à nos gouvernements de faire le nécessaire, c’est ce que nous faisons au sein de notre association No more plastic. Je veux réveiller l’opinion publique sur l’impact sanitaire du plastique.
Je ne comprends pas qu’il n’y ait pas de campagne de sensibilisation contre le cancer pour les moins de 50 ans, pour les enfants quand on observe la courbe affolante et exponentielle des cas chez les patients jeunes. Au lieu de cela, le gouvernement va augmenter la TVA de 5,5% à 20% sur les bouteilles en plastique. Cela veut dire encore et toujours demander aux consommateurs de payer plus et d’endosser la responsabilité du problème.
C’est une diversion, une hypocrisie: pourquoi n’oblige-t-il pas plutôt les industriels à vendre l’eau dans des bouteilles en verre? Les matériaux innovants, comme du verre plus léger et solide existent, mais on a investi des milliards dans le recyclage des plastiques donc on persiste dans ce sens.
Vous alertez d’ailleurs les consommateurs sur les dangers des produits en plastique recyclés, très mis en avant par le marketing dit “responsables”…
Il faut fuir les produits en plastiques recyclés, ils sont encore plus dangereux. C’est le cas des gourdes en plastique ou encore des vaisselles réutilisables des fast food, qu’on nous vend comme une avancée. A mesure qu’elles sont lavées, elles se dégradent et lâchent encore plus de nanoparticules. Tout cela n’est pas de la faute des consommateurs mais des décideurs. Mais nous ne sommes pas encore au point de non retour, donc il faut propager au maximum l’information pour arrêter le cercle vicieux.
Quelles sont les solutions innovantes repérées par votre association?
Aujourd'hui, sur les 460 millions de tonnes de plastique produites chaque année, plus de 50% le sont dans les domaines de l’habillement et de l’emballage. La bonne nouvelle, c’est que rien qu’en s'attaquant à ces deux secteurs, on peut régler 50% du problème.
Il faut cesser d’investir dans les emballages plastiques. En utilisant du vrai carton, sans filaments de plexiglas ou de plastique, comme c’est le cas par exemple dans les gobelets. Le verre ultra léger, quasi incassable, est tout à fait à notre portée technologiquement.
Pour les vêtements, on a les moyens de faire nettement mieux. La mode aujourd’hui, c’est 70% de plastique. Tout ça impacte notre santé. Quand vous portez des habits synthétiques (en polyester, en polyamide), vous ingérer des nanoparticules de plastique par les pores de votre peau… sans le savoir ! Il faut se tourner vers des matières premières naturelles, comme la laine.
Un exemple, qui va vous parler sur la Côte d’Azur: le vêtement qui pollue le plus la mer et l’océan, c'est le maillot de bain, presque toujours conçu en fibres synthétiques. Quand vous nagez, avec l’usure, vous laissez des nanoparticules dans l’eau.
Or, on est capable de faire des maillots 100% laine et waterproof… que j’ai testé et validé. Avec des étudiants de l'Institut français de la mode, nous avons d’ailleurs présenté une collection 100% laine. Toutes ces innovations existent, des salons entiers y sont consacrés. Pourquoi ne les voit-on pas dans nos industries, à grande échelle?
Comment contraindre les industriels à faire autrement?
Mettons en place une taxe microplastique payée par les industriels qui consciemment continue d’en produire. Celle-ci pourrait être calculée au prorata de ce qu’ils utilisent. Et là, les choses bougeront. Au lieu de ça, les pouvoirs publics plaide pour le 100% plastique recyclé d’ici à 2030. Où est passé le sens critique?
Pour rencontrer l’autrice de "No more plastic - Comment le plastique ruine notre santé" (éditions La Plage) https://www.fnac.com/a19008154/Rosalie-Mann-No-more-plastic
rendez-vous le 25 septembre 2024 à 17 heures à la Fnac de Nice.
Rosalie Mann donnera une conférence le 26 septembre 2024 au Nice climate summit.
La campagne Inf’eau mer sera présente cet été sur les plages du littoral pour répondre à vos questions concernant l’environnement et la protection de la mer.
découvert par article nice matin https://www.nicematin.com/vie-locale/a-mandelieu-et-ailleurs-ils-se-mobilisent-pour-la-mer-939857
La qualité de notre littoral est l’affaire de tous ! » affirme le conseil scientifique des îles de Lérins qui organisait une journée de sensibilisation sur la plage des Dauphins en ce début de mois d’août.
Installé sous un chapiteau à l’entrée de la plage, Damien Lagrange, chargé d’études en biologie marine au sein du conseil scientifique, explique: "Invité par la Ville de Mandelieu, on vient ici à la rencontre du public pour solliciter son avis sur la qualité de l’eau et de la plage. On en profite pour parler déchets, pollution, et donner des infos sur les bons gestes!"
Résidents locaux et vacanciers sont venus se renseigner, discuter et remplir le questionnaire "Inf’eau mer". Rôle de la posidonie, utilisation raisonnée des douches (toujours à l’eau potable!) mégots, tri des déchets, le public présent se prête au jeu de l’enquête avec intérêt.
"J’ai l’impression de rencontrer des personnes de plus en plus sensibilisées, preuve que l’on sert à quelque chose" souligne en souriant Damien.
Stephan et son épouse, résidents de l’agglo, récupèrent prospectus informatifs et petits cadeaux, appréciant "une très bonne initiative".
Cette campagne au plus près du public permettra de remonter de nombreuses informations pour mieux gérer la qualité de l’eau et celle de nos plages, sollicitant l’implication de tous.
Il reste encore quelques dates, notamment à Cannes. Ce sera les 20, 27 et 30 août au Méditerranoscope de l’île Sainte-Marguerite, le 21 août plage Gazagnaire et le 27 août plage du Riou.
Démangeaisons, éternuements, difficultés respiratoires... Les allergies sont devenues le fléau de notre époque. La pollution, le changement climatique mais aussi l’alimentation ultra-transformée semblent modifier nos défenses naturelles en machines à réagir de manière disproportionnée. Près d’un tiers de la population mondiale serait aujourd’hui touchée et ce chiffre ne cesse de grimper; en 2050, la moitié de l’humanité pourrait être concernée. Comment expliquer cette recrudescence? Comment y faire face?... Pour mieux comprendre ce phénomène, nous avons interviewé le Dr Véronique Lustgarten-Grillot, allergologue à Nice, à l’occasion d’une conférence-débat, organisée par le Collectif National Allergies (CNA) à l’hôpital Pasteur de Nice.
Quelle évolution des allergies ces dernières années?
Les chiffres explosent. En France, on estime que 18 millions de personnes en souffrent. Des allergènes émergents (sarrasin, lait de chèvre et de brebis, kiwis...) sont responsables de cas d’allergie nombreux et graves. Et on observe une recrudescence de manifestations croisées (alimentaire et respiratoire) (1).
On note enfin une montée en flèche des allergies alimentaires qui touchent désormais 8% des enfants et 2,5% des adultes en France. Parallèlement à cette augmentation de fréquence, les symptômes sont de plus en plus sévères. Ainsi, le nombre de chocs anaphylactiques (lire ci dessous) a été multiplié par quatre en moins de 20 ans dans les services d’urgence. L’allergie est un véritable problème de santé publique.
Comment explique-t-on une telle explosion?
La cause est multifactorielle. Les facteurs environnementaux (pollution, pesticides et insecticides) jouent un rôle majeur en fragilisant notre système immunitaire. à cela s’ajoute la multiplication des habitats précaires. En cause aussi, l’alimentation ultra-transformée; les plats industriels, riches en additifs et en conservateurs, altèrent la flore intestinale. On peut enfin évoquer les nouvelles habitudes alimentaires; de plus en plus de personnes mangent par exemple vegan, ce qui a pour conséquence un accroissement des allergies à la farine de pois ou de lentilles. Il y a 20 ans, ces allergies n’existaient presque pas!
Face à cette épidémie, les spécialistes manquent…
Tout à fait. Les allergies s’intensifient et, parallèlement, les allergologues sont en voie de disparition. En dix ans, la moitié de la profession a pris sa retraite et il n’y a pas assez de nouveaux spécialistes formés. Aujourd’hui, seulement 35 postes d’allergologues sont ouverts chaque année pour toute la France, c’est très insuffisant.
Quelles conséquences pour les patients?
Dans certaines régions, les patients attendent parfois un an avant d’obtenir un rendez-vous, d’autres font des kilomètres pour trouver un spécialiste, c’est notamment le cas de certaines villes du Var ou de l’arrière-pays niçois.
Cette difficulté à trouver un spécialiste – couplée au manque d’information des professionnels de santé eux-mêmes sur la prise en charge de l’allergie – favorise l’automédication pendant des années; ainsi, le délai moyen pour qu’une personne consulte un allergologue est de neuf ans!
Les personnes vont en pharmacie pour acheter des boîtes d’antihistaminiques, alors qu’il pourrait y avoir des moyens plus efficaces de les guérir. Sans compter qu’au bout d’un certain temps, les antihistaminiques ne font plus effet, et si on ne se soigne pas, il y a un risque de développer de l’asthme.
Comment voyez-vous l’avenir?
Le futur des allergies est préoccupant. En l’absence de réponse adaptée, il est probable que cette progression s’accentuera encore dans les années à venir, faisant de l’allergie un véritable "mal du siècle". Il est temps que les pouvoirs publics, les professionnels de santé et les patients unissent leurs forces car des solutions existent (lire encadré). Il en va de la santé de millions de personnes, et particulièrement des enfants, qui sont les premiers touchés.
-
La réactivité croisée dans les réactions allergiques se produit lorsque les protéines d’une substance (souvent le pollen) sont similaires aux protéines présentes dans une autre substance (généralement un aliment). Par exemple, une personne allergique au pollen de bouleau, peut avoir une réaction en consommant des pommes.
-
La liste complète des 14 allergènes alimentaires à déclaration obligatoire est disponible sur: www.economie.gouv.fr.
"Quand j’étais gamin, que je me baignais à Cannes, on avait du goudron sur les pieds. Cette pollution était bien plus présente", remémorait lundi le maire de Cannes et président de l’agglomération Pays de Lérins, lors de la réunion du groupe de travail Qualité des milieux marins. David Lisnard voulait mettre en avant l’évolution positive de la protection de l’environnement de la baie de Cannes pour "montrer qu’on peut arranger les choses". L’expérimentation de deux bouées qui serviront à étudier ces fonds marins veut en être l’exemple concret.
L’intelligence artificielle pour protéger la mer
Ainsi, l’objet technologique de la société Biocéanor sera chargé de mesurer et contrôler la qualité de l’eau, en continu. "Peu de collectivités le font. La baie serait vraiment pionnière. On veut regarder ce qu’il se passe dans le milieu, sur des points stratégiques, sur la biodiversité, et comprendre", confie le patron de la société basée à Sophia Antipolis. Pour cela la bouée de Biocéanor va collecter ces données en continu et "y intégrer des données spatiales, de courantologie". "On associe l’intelligence artificielle à nos compétences de biologie marine qui nous permettent de comprendre quel impact a une température, un oxygène sur la qualité de l’eau et la biodiversité, reprend-il. Le but, c’est de pouvoir prédire ces paramètres pour donner des moyens d’action aux collectivités et les accompagner dans la prise de décision".
Une expérimentation menée de façon complémentaire avec Suez, qui va également poser sa bouée de 600kg et 1,5mètres de diamètre dans la baie cannoise. Équipée de panneaux solaires pour être complètement autonome, celle-ci sera chargée "d’écouter la mer", comme le signifie le directeur de l’agence azuréenne de l’entreprise française.
"Chaque animal a son propre son"
"Chaque animal a son propre son. Crabes, oursins, crevettes, cétacés... Tous font du bruit, le jour, la nuit. On enregistre tout ça, précise Emmanuel Carrier. Derrière, c’est notre plateforme, à disposition de la collectivité, qui calcule grâce à l’IA, en fonction de chaque son et de sa fréquence, quelle population on retrouve dans cette partie-là de la baie. On arrive, en direct, à avoir l’information de la population présente. C’est aussi pour analyser l’activité humaine et son impact sur le milieu marin. Donc il faudrait la mettre dans des zones où les bateaux passent. On pourra, par exemple, savoir si l’été il y a moins de dauphins dans la baie parce qu’il y a plus de bateaux".
Où les bouées seront-elles disposées? "C’est encore en discussion avec les autorités. On a identifié des points candidats comme les îles de Lérins, ou plus près de la côte, notamment en fonction des courants marins", répond Samuel Dupont. Alors que celles-ci seront déployées "au printemps prochain", l’objectif à terme serait de pouvoir construire un "réseau de bouées" en fonction de la "dynamique du milieu".
"Suivre l’impact des décisions"
Les deux hommes assurent qu’il est "important de collecter la data, notamment pour suivre l’évolution de l’impact des décisions prises sur la protection de la Méditerranée". Et "les données de l’un peuvent servir à l’autre", livre Samuel Dupont. Le boss de Biocéanor fait état d’une "diminution des stocks de poissons".
"On a un bien commun qu’il est important de protéger pour le transmettre dans les meilleures conditions, exprime l’adjointe au maire de Cannes déléguée à l’environnement et conseillère communautaire, Françoise Brunneteaux. Pour mieux s’y préparer, nous sommes convaincus que l’innovation est au cœur des enjeux pour affronter ce que l’on a à affronter".
A 61 ans, Françoise Loquès est une docteure en biologie marine passionnée. Et passionnante. Formée sur les bancs de l’Université de Nice dans les années 1980, elle n’a depuis cessé de mettre sa réflexion et sa méthodologie au service de la Méditerranée. Impact des micro-plastiques, des rejets médicamenteux, du surtourisme, de la culture aquacole… Inlassablement, la scientifique interroge, dissèque, étaye les menaces qui guettent nos rivages.
Palmes au pied prête à plonger, moulinet en main ou lames de scalpel au bout des doigts sur une paillasse de labo… D’apparence discrète, cette femme brillante, souvent surnommée "le couteau suisse", a aussi su s’imposer avec force dans le monde très masculin de la science. Nous l’avons rencontrée à Nice Ouest, dans la maison du quartier de Carras où elle vit… et a vu le jour. Dans cet îlot de quiétude, jadis entouré de champs, aujourd’hui cerné d'immeubles, elle cultive son jardin - bio - et ses travaux pour un futur moins destructeur du vivant.
Le déclic
A Carras, Françoise Loques grandit avec la mer comme terrain de jeu. Les soirées sur la plage à jouer en famille, les baignades… ont façonné l’enfance de cette Niçoise. Mais c’est un souvenir plus traumatique qui constitue sans doute la première pierre de son engagement au service de la Méditerranée.
"J’étais petite, je nageais là, en face, à Carras quand j’ai été prise dans une grosse vague, sans plus savoir comment en sortir. Depuis, le côté tempétueux de la mer me fait peur, sa force… Trouvant cet élément un peu dangereux, aller expliquer ce qui s’y passe m’a sans doute semblé important", analyse-t-elle à posteriori.
Éprise de nature, la voilà plus tard embarquée dans un cursus de physiologie végétale à bachoter les hormones contenues dans les plantes, le processus qui amène les feuilles à rejoindre le sol à l’automne, les fruits à s’y écraser quand ils sont trop mûrs. C’est là, dans un couloir de l’université de Nice, qu’elle croise, au milieu des années 80, la route du professeur Alexandre Meinesz. "Une thèse sur la posidonie, ça vous intéresse?", lui lance le biologiste marin, réputé comme l’un des meilleurs spécialistes azuréens de la Méditerranée. Le début de son odyssée sous-marine…
"Lors d'une plongée mémorable en Corse, elle a bossé jusqu'au bout de ses forces. Elle avait déjà une grande endurance", Alexandre Meinesz, professeur en biologie marine qui l'a côtoyée étudiante
"Je l’ai lancé sur l'étude des petites plantes à fleurs marines, se souvient volontiers le professeur, aujourd’hui émérite. La posidonie était la plus connue. Françoise Loquès a découvert, au fil de ses recherches dans notre labo, que d’autres ne germaient que quand la salinité de l’eau était faible, dans les zones d’arrivée d’eau douce", retrace-t-il. 40 ans après, il se souvient encore de cette étudiante très opiniâtre. Et d’une plongée "mémorable" en Corse, pour replanter de la posidonie, ce poumon de la mer qui séquestre le carbone en plus d’abriter une riche biodiversité.
"C’était la fin de l’automne, la mer était mauvaise, l'eau froide. Elle a bossé jusqu'au bout de ses forces, on l’a récupérée complètement affaiblie mais elle a tenu jusqu’au bout. Elle avait déjà une grande endurance", salue-t-il.
L’action
Dans le monde masculin des labos de recherche, Françoise Loquès se fraie son chemin. "Je suis un peu féministe et c’était un milieu très macho! J’ai eu des réflexions pas très agréables à mes débuts. Je me rappelle de porter mon matériel et de m’entendre dire: 'retourne à tes cuisines'. Ce genre de remarques qui vous donnent encore un peu plus de pêche."
Pas revancharde pour autant, la Niçoise garde pour fil conducteur de sa carrière sa curiosité insatiable. Son but: être utile, toujours, à la compréhension de cette mer qui la fascine, pour mieux la protéger. Experte en cheffe au sein du Conseil scientifique des îles de Lérins, qu’elle rejoint dans les années 1990, elle mène des études d’impact en amont, pendant et en aval d’aménagements côtiers, veille, évalue, conseille aussi la ville de Cannes sur le réensablement des plages, la mise en place de l’éco-musée sous-marin…
"Dans les eaux polluées, on retrouve notamment la présence de nos détergeants"
Vite, un dénominateur commun à ses travaux se dessine: l’impact de l’homme sur l’environnement. A travers, notamment, les rejets en mer des stations d’épuration. "Au sein du conseil scientifique, on a, par exemple, étudié les effets des embruns sur la végétation. Dans les eaux polluées, on retrouve notamment la présence de nos détergents, qui ont la capacité de dégrader les graisses. Au contact de la cuticule des feuilles des plantes, qui est une couche de lipides, ils vont l'abîmer, qui plus est avec l’effet combiné du sel. Aux îles de Lérins, sur 4 points d’analyses sur le rivage, la végétation était comme brûlée", détaille-t-elle.
Niçoise, Françoise Loquès habite à Carras, dans la maison de famille qui l'a vue naître. Photo Franck Fernandes.
"J'ai trouvé jusqu'à une quarantaine de microfilaments de plastique par moule, un problème de sécurité sanitaire"
C’est aussi elle qui met au jour la présence de microplastiques dans les sédiments et les organismes vivants de nos côtes. Pour cela, la voilà plongeant par 12 m de fond pour y déposer des cages de moules, destinées à nourrir ses analyses. "Mes rats de laboratoire", sourit-elle. Ainsi, elle révèle une contamination notable aux microfilaments en polyester, issus des vêtements synthétiques lavés en machine… "En 2021, j’ai trouvé jusqu’à une quarantaine de microfilaments par moule, un problème de sécurité sanitaire", met-elle en garde.
En parallèle, l’insatiable sentinelle, pêche au lamparo des poissons pour explorer une autre piste : la présence éventuelle de médicaments dans la mer et ses habitants. Une fois encore, seul un travail scientifique rigoureux le dira.
De 2018 à 2022, la scientifique bataille pour décrocher des financements indispensables à l’analyse des quelques 200 prélèvements qu’elle fait dans l’espace de dilution des rejets des stations d’épuration de Vallauris Golfe-Juan et de Cannes: eau, sédiments, foies et muscles de poissons, moules.
Verdict: des poissons de nos rivages contiennent bien… des anti-inflammatoires. La lanceuse d’alerte va alors plus loin et rédige un guide gratuit pour sensibiliser le grand public, le diffuse, le défend dans des conférences, des colloques de médecin pour inciter à des prescriptions plus responsables.
Et maintenant?
Vaillante, Françoise Loquès sait aller au bout de ses engagements. Et en reconnaître les difficultés. "Pour mes travaux sur les médicaments, je me suis heurtée au refus de financement de collectivités locales. Soutenir des études contres productives pour l’image de marque du territoire n'intéresse souvent pas…", pose-t-elle. Qu’importe, elle continue.
Depuis 2023, la scientifique a quitté le Conseil scientifique des îles de Lérins, monté Mission bleue, son cabinet de conseil en environnement. Avec pour unique objectif d’éclairer la société, les comportements.
"Je suis affolée par les crèmes solaires, un vrai poison. Quand vous voyez le film lipidique à la surface de l’eau les fins de journées d’été à la plage, évidemment que ça inhibe la photosynthèse!", lance-t-elle. Les fartage des skis la questionnent aussi. "Quand la neige fond, l’eau va dans les nappes phréatiques. Quels effets ont ces matières-là sur la nature?"
Autant de problématiques à explorer méthodiquement. A condition de trouver des financements. "Politiquement pour l’instant, je sens qu’il faut taire certains sujets. Mais la politique de l'autruche n’a pas de sens car elle oblige à traiter les problèmes dans l’urgence plutôt que de les anticiper", prévient-elle.
Passionnée de nature, elle randonne ou cultive son jardin - sans pesticides - quand elle n'est pas sur le terrain. Photo Franck Fernandes.
Mère de deux grands enfants, à qui elle expliquait, petits, "les atomes, les protons" à grand renfort de dessins tracés sur la plage, Françoise Loquès trouve satisfaction dans cette idée: "c’est pour la jeunesse que je fais tout ça."
Alors quand elle n’est pas en train de mener ses expériences, la voilà animant des conférences*, vulgarisant inlassablement. Le reste du temps? Vous la croiserez peut-être sur les sentiers de randonnée de l’arrière-pays ou sillonnant la côte à vélo. Avec toujours un œil sur la mer.
*Ce mardi 9 avril 2024, à 9 heures, conférence "La Méditerranée, ses richesses et ses menaces", par Françoise Loquès, espace Laure Ecard, quartier Saint-Roch à Nice. Plus d’infos ici. https://unia.fr/emploi-du-temps/
"En voilà, une belle initiative". La satisfaction se lit logiquement sur les lèvres de Sébastien Leroy, Maire de Mandelieu. En ce lundi après-midi, dans la zone industrielle des Tourrades, c’est une nouvelle bataille remportée par la ville mandolocienne contre la pollution: grâce à l’association Herocéan, à l’initiative du projet, la Ville procède à la pose du 32ème filet antidéchet sur la commune, le premier au sein d’une zone commerciale privée… en France.
Car oui, aussi bizarre que cela puisse paraître, et alors que les zones commerciales sont reconnues pour être des zones extrêmement polluées, notamment en raison des nombreux détritus et mégots de cigarettes jetés au sol, la zone des Tourrades peut désormais se targuer d’être la première zone commerciale privée de France à être dotée non pas d’un, mais de trois filets antidéchets posés sur les plaques d’égout.
Filtrer les macros et micros déchets
Des filets, réalisés à partir de 60% de cheveux et 40% de bouteilles plastiques recyclées, qui permettent de filtrer les macros et micros déchets et d’intercepter les hydrocarbures, grâce à son rôle absorbant.
"Le message que l’on souhaite faire passer, c’est que, ce genre d’acte, c’est une vraie écologie, au contraire de grands discours creux que l’on peut entendre, indique le premier magistrat de la Ville. C’est une action concrète de terrain. Ce dispositif permet d’intercepter les déchets avant qu’ils ne se retrouvent à la mer." Car, en effet, contrairement à ce que l’on peut penser, l’eau - et surtout les déchets - qui sont aspirés dans les bouches d’égout lors d’intempéries, se retrouvent directement… à la mer. "Ces filets, que nous allons mettre en avant avec des dispositifs visuels, doivent permettre à tous les citoyens de prendre conscience de l’importance de ne pas jeter les déchets sur le sol."
Un dispositif pris en charge à 100% grâce au mécénat
Outre l’aspect écologique non négligeable, l’autre aspect positif de la pose de ces filets anti-déchets est qu’ils ne coûtent rien au contribuable: les 3 nouveaux filets posés ce lundi, d’une valeur totale de 2.700€, sont financés à 100% par une entreprise privée, en l’occurrence Abioxir, via l’association Hérocéan. "C’est du mécénat, confirme Daphné Sanchez Asikian, responsable et instigatrice du projet. Nous avons souhaité mettre en place ce dispositif et, une fois les fonds recueillis, nous avons pu en parler à la mairie de Mandelieu." C’est d’ailleurs une entreprise locale spécialisée dans le développement de solutions anti pollutions et anti déchets, Pollustock, qui a été mandatée pour la fabrication et la pose des filets.
Que ce soit à Mandelieu, à Cannes ou encore à Théoule-sur-Mer, de nombreuses communes ont, depuis plusieurs années déjà, mis en place ces filets de protection qui permettent de couper le robinet des déchets à leur source. Même si le meilleur moyen de lutter contre la pollution reste tout simplement de ne pas jeter ses déchets et mégots sur le sol.
Plus de 700€ par an, c’est la dépense moyenne d’un Français en pharmacie*. Des médicaments qu’on retrouve… dans la nature. "Notre corps en métabolise une partie. Le reste part dans les urines, les selles…", détaille Françoise Loquès, fondatrice du cabinet de conseil en environnement marin Mission bleue.. Docteur en biologie marine, cette Niçoise a consacré 5 ans à une étude fine de l’impact de ces molécules les eaux de notre littoral.
Car leurs traitements en station d’épuration réclament des techniques souvent trop pointues et coûteuses pour être mises en œuvre. De 2018 à 2022, la scientifique a mené près de 200 prélèvements et analyses dans l’espace de dilution des rejets des stations d’épuration de Vallauris Golfe-Juan et de Cannes: dans l’eau, les sédiments, les foies et muscles des poissons et sur des moules.
Dans son viseur: le diclofénac (anti-inflammatoire), l’ibuprofène, le sulfaméthoxazol (anti-infectieux), la carbamazépine (anti-épileptique) et le paracétamol. Résultat: "toutes ont été détectées, sans qu’on ne puisse les quantifier finement. A l’exception du diclofénac et de l’ibuprofène, dont la présence est plus significative."
Considérés comme des micropolluants, ces résidus peuvent provoquer une féminisation et des altérations de comportements chez les poissons ou encore engendrer des effets cocktail nocifs pour la santé humaine en s’associant à d’autres molécules.
Pour aller au-delà du "constat alarmiste", Françoise Loquès a produit le guide Les médicaments, des déchets pas comme les autres, validé par des médecins-hospitaliers azuréens. Voici 5 conseils pour limiter cette pollution.
*chiffres 2021, Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
#1 Discuter de la prescription avec son médecin
Le chiffre. "1 Français sur 5 prend plusieurs médicaments en même temps", selon l’Agence nationale de sécurité du médicament.
Le bon réflexe. "Certains médicaments sont incompatibles. Ils peuvent interagir et avoir de lourdes conséquences sur notre santé (augmentation, diminution voire suppression des effets d’1 ou des 2 médicaments)", rappelle Françoise Loquès dans son guide. Pour éviter d’en ingérer de manière contre-productive, mieux vaut rappeler à son médecin les traitements que l’on prend lors de la consultation.
Et pour limiter l’impact de nos traitements sur la nature, il est aussi possible de demander à son praticien de privilégier des prescriptions à faible indice PBT. Celui-ci donne une note (de 1 à 9) sur la dangerosité environnementale des substances actives du médicament, basée sur 3 critères: la persistance dans l’environnement, la bioaccumulation (l’absorption par certains organismes) et la toxicité sur la faune et la flore aquatiques.
#2 En pharmacie, ne prendre que ce dont on a besoin
Le chiffre. Environ 25% des médicaments prescrits ne sont jamais consommés, selon Jalma, cabinet de conseil du secteur de la santé.
Le bon reflexe. Même s’il est prescrit sur l’ordonnance, il est possible de ne pas prendre un médicament que vous avez déjà en réserve chez vous lors de votre passage en pharmacie.
#3 Trier correctement ses médicaments inutilisés ou périmés
Le chiffre. Selon l’OCDE, environ 17.000 tonnes de médicaments non utilisés ou périmés sont jetés chaque année en France.
Le bon geste. En France, la filière de récupération Cyclamed collecte ces déchets pas comme les autres afin qu’ils soient traités à part. Contrairement aux idées reçues, ceux-ci ne sont pas envoyés dans d’autres pays ou revalorisés sous forme de médicaments mais incinérés selon une méthode spécifique, destinée à limiter leur impact sur l’environnement.
Vous avez des boîtes périmées ou inutilisées? Les jeter à la poubelle ou dans les toilettes représente un risque majeur de pollution de l’eau et des sols. Les comprimés, pommades, crèmes, gels, sirops, aérosols, sprays et inhalateurs doivent être ramenés en pharmacie. Les emballages cartons et les notices peuvent, quant à eux, être jetés au tri sélectif. Des doutes sur le tri d’un médicament? Cyclamed dispose d’un moteur de recherche en ligne.
#4 Eviter l’automédication
Le chiffre. "Près d’un Français sur 2 donne un médicament à un proche car il a les mêmes symptômes, 1 sur 10 le fait systématiquement ou souvent", selon l’Agence nationale de sécurité du médicament.
Le bon reflexe. "Les médicaments sont essentiels, ils sauvent des vies mais il ne faut pas les prendre à la légère", pointe Françoise Loquès. Pour limiter les rejets dans l’environnement et lutter notamment contre l'antibiorésistance de nos organismes, le recours à l’automédication est à éviter.
#5 Pour les maux bénins, privilégier les remèdes naturels
Le chiffre. En France, selon le laboratoire Sanofi, ce sont plus de 420 millions de boîtes de Doliprane qui ont été mises sur le marché en 2022.
Le bon reflexe. Maux de tête, rhume, insomnie passagère… Avec l’aval de médecins hospitaliers, le guide sur le bon usage des médicaments met aussi en avant des alternatives naturelles pour lutter contre des maux bénins du quotidien sans se jeter, par exemple, sur une boîte de paracétamol. Parmi ces conseils: infusion aux fleurs de lavande séchées ou inhalation de vinaigre de cidre dilué dans l’eau pour les maux de tête soudain, infusion au thym (aux vertus expectorantes) contre le rhume, fleur d’oranger avant le coucher pour favoriser l’endormissement…
A savoir: le guide mentionne scrupuleusement les contre-indications que peuvent présenter certains de ces remèdes naturels en cas de pathologies particulières, d’allergie ou encore de grossesse. Tous les détails en accès libre ici.
"On multiplie l'utilisation de l'électrique et donc le besoin de batteries, en cherchant toujours plus les métaux rares au détriment de l'environnement. Le remède n'est-il pas finalement pire que la maladie ?", vous inquiétez-vous, Greg. Vous soulevez là plusieurs points cruciaux.
Un parc auto 100% électrique en 2035, vraiment?
A partir de 2035, plus aucun véhicule neuf mis sur le marché ne devra émettre de CO2 à l’échappement. C’est la décision actée par les 27 membres de l’Union européenne le 27 mars.
Dans sa planification écologique présentée fin septembre, le président français, Emmanuel Macron, a quant à lui annoncé un objectif de 15% de voitures électriques d'ici 2030, contre 1% aujourd'hui.
Pour y parvenir, le gouvernement envisage la mise en place d'un dispositif de leasing de 100 euros par mois, pour les premiers modèles de véhicules électriques. Objectif: au moins 1 million de véhicules électriques produits en France à l'horizon 2027.
Ok, mais est-ce soutenable de produire autant de voitures électriques?, vous demandez-vous.
En effet, les batteries de ces dernières nécessitent un certain nombre de métaux rares dont l’extraction est loin d’être neutre. 40% de l'empreinte environnementale (climat et écosystème) des véhicules électriques est liée à la fabrication des batteries, indique l’Agence pour la transition écologique (Ademe) dans un rapport, copublié avec la European climate foundation et la Fondation pour la nature et l’Homme.
"Pour produire une voiture électrique, nous sommes aujourd’hui tributaires des pays producteurs de Cobalt, dont la majorité est issue des mines de République Démocratique du Congo", qui regroupe 70% de la production mondiale.
Même constat pour le lithium utilisé dans les batteries: "Pour produire une batterie, il faut l’équivalent de la consommation en eau de 500 personnes pendant 1 an. C’est un désastre écologique", décortiquait François Xavier Pietri, journaliste économique et auteur du livre Voiture électrique: ils sont devenus fous!, il y a un an à Nice-Matin.
Dans le futur, des métaux rares extraits en France?
Procédé polluant, l’extraction de ces métaux est aujourd’hui cantonnée à un lointain ailleurs, où les personnes officient dans des conditions de travail très discutables. "Ils sont surtout extraits dans les pays du Sud, mais ce n’est pas une solution satisfaisante", pointe François Gemenne, politologue spécialiste des questions environnementales et président du comité scientifique de la Fondation pour la nature et l’Homme.
"Nous avons en France d’importantes réserves de métaux rares, notamment de lithium. Il faudra sans doute à l’avenir envisager l’ouverture de mines sur le territoire français", analyse-t-il. Encore faut-il que les citoyens soient favorables à l’ouverture de tels sites près de chez eux...
Diminuer à tout prix le volume de voitures en circulation
"Le passage de la voiture thermique à la voiture électrique est une bonne chose, surtout en France où le mix électrique est largement décarboné. Par contre, cela ne doit pas nous empêcher de questionner notre rapport à la voiture individuelle ou de développer les transports en commun", met en garde François Gemenne.
Si l'on ne veut pas faire de lourds frais d'investissements pour une rencontre internationale, il vaut mieux l'organiser à un endroit où les structure...Lire plus
"Si on veut le même nombre de véhicules électriques que de thermiques, on n’a pas de solution", Joël Guiot, climatologue
Une expertise partagée par de très nombreux scientifiques, à l’instar de Joël Guiot, climatologue et auteur pour le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec):
"Si on veut le même nombre de véhicules électriques que de thermiques, on n’a pas de solution. Il faut nécessairement se poser la question de la sobriété et de la réduction du parc auto", dit-il.
Comment? "En réservant les véhicules électriques là où on ne peut pas avoir de transports en commun ou pour les emplois qui ne peuvent pas s’en passer. Il faut arrêter l’idée qu’on peut avoir un ou deux véhicules électriques par famille", abonde-t-il.
Les travaux de l’Ademe mentionnent, quant à eux, la nécessité d’inclure dans cette transition des alternatives comme le partage de véhicules.
Des voitures électriques… mais pas n’importe lesquelles!
Enfin, le passage à l’électrique ne doit pas se faire dans n’importe quelles conditions.
"En France, les émissions de gaz à effet de serre induites par la fabrication, l’usage et à la fin de vie d’un véhicule électrique, sont 2 à 3 fois inférieures à celles des véhicules essence et diesel", détaillait l’Ademe dans une étude datant de 2017.
Mais plus le véhicule électrique est lourd, plus les bénéfices pour le climat diminuent. "Une berline électrique émet en moyenne 2 fois moins (44% de moins) de gaz à effet de serre qu’un véhicule diesel de la même gamme." Tandis qu’une citadine électrique émet 3 fois moins (-63%) qu’une citadine essence, précise encore l’Ademe.
Des voitures électriques, avec quelle électricité?
Dans son étude, l’Agence pour la transition écologique souligne par ailleurs que le passage vers un parc automobile électrique sera soutenable… à condition également que la part de production d’électricité à partir des énergies renouvelables augmente en France à l’horizon 2030.
Les atouts des véhicules électriques se confirmeraient si minimum 39% de l'électricité produite en France d’ici 7 ans l’est à partir d’énergies renouvelables, contre 19% environ aujourd’hui, selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).
Directrice de recherche à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae), Nathalie Gontard étudie le plastique depuis plus de 30 ans. D’abord fascinée par "son côté fantastique", cette experte mondiale de la matière s’est vite alarmée de sa folle prolifération, remplaçant des emballages traditionnels plus vertueux. Autrice de l’enquête Plastique, le grand emballement (éd. Stock), la scientifique en décrypte les dangers et met en garde sur le mythe du sacro-saint recyclage.
Existe-t-il de "bons" plastiques?
Tous présentent des dangers importants, pour nous et pour les générations futures. On parle souvent "du" plastique. En réalité, il en existe des milliers de sortes, de polymères, d’additifs, d’usages... Nous avons accumulé 8 milliards de tonnes de plastiques sur Terre pour 9 milliards de tonnes produites. C’est colossal! En poids, il y a sur notre planète 150 fois plus de plastique que d’humains. Produire du plastique, c’est produire du danger sur plusieurs siècles.
Les plastiques ne polluent-il que quand ils deviennent déchets?
C’est une idée reçue. Le plastique pollue dès qu’il est produit. Lorsqu'on traque les micro plastiques présents dans les glaces de l'Arctique, on se rend compte qu’ils viennent des constructions de bâtiments. Ceux qu’on retrouve dans les eaux douces proviennent majoritairement des vêtements qui lâchent des micro-plastiques au lavage. Dans l’air, ce sont les pneus et leur usure sur la route. Oui, les déchets plastiques jetés dans la nature sont un problème mais il ne faut pas se focaliser uniquement là-dessus.
Quels sont les plastiques qui se recyclent?
Actuellement, à l’échelle de l’Union européenne, il n’y a que les bouteilles en PET qui bénéficient d’une filière de recyclage. Ceux-ci sont collectés, broyés, décontaminés dans de gros réacteurs. Mais pour en refaire des bouteilles, on les mélange tout de même à nouveau avec des polymères natifs car l'étape de décontamination dégrade la matière.
"En lui donnant cette nouvelle vie, le plastique va continuer à se dégrader inexorablement"
Les industriels jouent sur le côté cycle éternel de la bouteille et de son recyclage. En réalité, il leur faut 2 à 3 bouteilles pour en refaire une. Ces bouteilles en PET représentent moins de 1% de tous les plastiques qu’on utilise.
Que deviennent tous les autres plastiques?
Pour tout le reste, il ne s’agit pas de recyclage mais de "décyclage". C’est-à-dire qu’on va chercher de nouveaux débouchés pour cette matière plastique dégradée qui ne pourra pas ravoir le même usage. En le transformant, par exemple, en chaises et salons de jardin, en polymères recyclés pour des polaires... Oui, on lui donne une nouvelle utilité au lieu de le jeter, ça rassure. Mais cela ne contribue pas à réduire la pollution plastique.
En lui donnant cette nouvelle vie, le plastique va continuer à se dégrader inexorablement et de façon rapide en micro et nano particules. En plus de ça, on crée de nouvelles filières industrielles… qui vont avoir besoin de déchets pour fonctionner. Donc cela crée une dépendance aux déchets plastiques, qui pérennise la pollution plutôt que de la réduire.
Est-ce que l’extension des consignes de tri va dans le bon sens?
Cela brouille les pistes en donnant l’impression que tous les plastiques sont recyclés. Mieux vaut énoncer une solution simple : se passer des plastiques inutiles. On peut y arriver! Les gourdes sont rentrées dans les mœurs et personne ne regrette les sacs plastiques à la caisse des supermarchés. Mais pour cela, il faut des messages clairs des pouvoirs publics.
"Nous devons nous poser collectivement la question de notre addiction à la matière plastique"
On ne peut pas en vouloir aux industriels de communiquer sur leur produit. On ne scie pas la branche sur laquelle on est assis. C’est au gouvernement de légiférer, de faire pression et d’aider les industriels à prendre le virage. Par exemple: standardiser les pots en verre pour les yaourts, mettre en place une consigne… Il faut aussi permettre aux consommateurs d’y voir plus clair. Avec, notamment, un étiquetage de tous les biens et services contenant du plastique.
Vous dites qu’il faut aussi revoir nos mentalités…
Nous devons nous poser collectivement la question de notre addiction à la matière plastique et se pencher d’urgence sur l’usage qu’on en fait. Car le plastique ne sert plus notre bien-être : on en respire, on en mange, on en boit... Notre société a investi massivement là-dedans, même dans des secteurs où on n'en avait pas besoin.
"Peut-être faut-il créer des cures de désintoxication à la surconsommation?"
Il est presque impossible de sortir, de s'habiller sans avoir affaire au plastique. Or, on pourrait faire autrement. Il faut aussi se questionner plus largement sur notre façon de consommer. On est tous conditionnés pour accumuler le maximum de biens matériels. Et si le vrai luxe, aujourd’hui, c’était le temps, d'autres formes de bonheur? Peut-être faut-il créer des cures de désintoxication à la surconsommation?
"Jets privés et ultra-riches: ça plane pour eux": ce soir, le magazine "Complément d’enquête" de France Télévisions revient sur la polémique qui touche l’aviation d’affaires.
Le reportage, de Guillaume Couderc et Julien Cholin (ancien correspondant de France 2 à Nice), est consacré au monde secret de l’aviation d’affaire. Et notamment à la "pollution générée par le secteur et aux milliardaires français qui désormais se cachent pour voler", explique le reportage.
La Côte d’Azur étant sans surprise la destination numéro 1 des jets privés, une partie du sujet est consacrée à l’aéroport de Cannes-Mandelieu.
"Quand ça fait beaucoup de bruit, on s’arrête de parler", déplore ainsi dans le sujet Laurent, un riverain.
"En haut on se croit tout permis"
"On nous demande de mettre nos diesels à la casse, d’économiser l’eau et puis en haut on se croit tout permis", évoque une voisine.
Le reportage évoque aussi la petite île de Névis, dans les Caraïbes, où Patrick Drahi, le patron français d’Altice, possède une résidence. Il y fait allonger la piste d’atterrissage pour pouvoir poser son Global 7500, un des jets les plus chers du marché (62 millions de dollars).
Au menu également, les voyages en jet des équipes de de football de Ligue 1; le salon d’Orlando, le grand raout annuel de l’aviation d’affaire; le bras de fer entre "geeks" et milliardaires (Elon Musk, Bernard Arnault); une interview de Clément Beaune, ministre des Transports et un sujet sur Valljet, leader français du jet, et ses "méthodes douteuses".
"Jets privés et ultra-riches: ça plane pour eux", ce jeudi 9 mars, à 23h, sur France 2.
Découvert par article nice matin https://www.nicematin.com/environnement/vous-voulez-savoir-quel-air-vous-respirez-il-y-a-un-outil-pour-ca-831553
Découvert par article France Bleu Azur https://www.francebleu.fr/emissions/les-azureens-qui-s-engagent/les-azureens-qui-s-engagent-joffrey-peletier-de-projet-rescue-ocean-9975562
Project Rescue Ocean est une association de protection de l'environnement, avec des antennes dans plusieurs régions du globe, il en existe également un peu partout en France, dont une se trouve à Nice. À l'origine, l'asso s'est construit sur un constat simple : il y a de plus en plus de pollution dans les rivières, les fleuves, les mers et les océans et nettement moins de poisson, de biodiversité. « En étant plongeur, sur 20 ans la biodiversité, elle décroît, mais à vitesse grand V ! Et puis sont arrivés les nouveaux poissons en plastique. On n'avait pas autant de pollution avant », c'est le constat de Joffrey Peletier, ambassadeur de l'antenne niçoise de Project Rescue Ocean.
pour quelles actions ?
Chaque antenne dispose d'ambassadeur, dont le rôle est de s'organiser pour trouver des spots de récupération de déchets, de ramassage, mais aussi de créer des contacts avec des partenaires, des écoles, des structures et travailler avec les collectivités. Dans les Alpes-Maritimes, deux types d'actions sont menées : la première est véritablement tournée vers le ramassage des déchets, les actions de collecte et de nettoyage ; la seconde, c'est de l'éducation, de la prévention auprès des publics azuréens, que ce soit dans les établissements scolaires ou lors de journées thématiques.
La jeunesse au service de l'asso
En décembre 2022, l'antenne niçoise de Project Rescue Ocean a organisé un ramassage de déchets à Villeneuve-Loubet, avec une classe du lycée hôtelier Paul et Jeanne Augier. Il y a parmi cette classe d'âge, des jeunes qui se sont sentis particulièrement concernés par cette action, et ils ont décidé de rendre la pareille en organisant un repas de gala. Le vendredi 27 janvier, est organisé un Dîner de gala au restaurant La Rotonde, restaurant d'application avec un menu « terre-mer ». La moitié des bénéfices seront reversés à l'association.
Un nouvel indicateur de la qualité de l’air
ICAIR est un indicateur qui cumule quatre polluants réglementés (NO₂, O₃, PM2.5, PM10) à la résolution spatiale de 25 mètres sur toute la région (modélisation HD avec assimilation des mesures).
Il existe en version horaire avec une prévision sur 24h pour que vous puissiez prendre en compte, dans vos activités, le niveau de pollution, c’est ICAIRh.
Il existe aussi en version annuelle, ICAIR365.
Ce nouvel indicateur prend en compte les effets cumulatifs des différents polluants, permettant de mettre en évidence les zones à exposition multiple. Dans sa version horaire, il se base sur les seuils de l'indice européen. Dans sa version annuelle, il utilise les lignes directrices de l'OMS (LD OMS).
La pollution, un cumul d'exposition
L’indicateur ICAIR prend en compte le cumul des 4 polluants que sont PM10, PM2.5, O₃ et NO₂, pour calculer une valeur unique d’évaluation de la qualité de l’air.
Ce choix de considérer la somme des 4 polluants permet de bien évaluer l'exposition de chacun à la pollution.
Pour exemple : Sur le schéma ci-contre les courbes d’ozone (O₃) (3), dioxyde d’azote (NO₂) (1) et de particules fines (PM10 et PM2.5) (2) représentent une journée fictive d'été. L’ozone est en général le niveau le plus haut, avec un niveau moins élevé en ville qu’en périphérie et campagne. Si l'on considère le seul polluant majoritaire, la ville pourrait paraître comme moins polluée que les zones périurbaines.
Avec ICAIRh, chaque concentration de polluant va être pris en compte dans l’évaluation du niveau final de qualité de l’air. Et en faisant une courbe qui cumule les trois pollutions, on se rend compte que les zones urbaines sont en réalité plus polluées que les zones périurbaines.
ICAIRh représente la "multi-exposition" des populations.
découvert par artice Nice Matin https://www.nicematin.com/sante/atmosud-lance-un-nouvel-indicateur-de-pollution-de-lair-et-de-nouvelles-cameras-a-nice-823210
Autre Article de presse
https://www.francebleu.fr/infos/societe/exclu-un-nouvel-indice-de-mesure-de-l-air-lance-par-atmosud-paca-6340812
Les experts AtmoSud lancent un nouvel indice de mesure de la qualité de l'air en région PACA. Plus précis, plus efficace, il doit permettre de mesurer la pollution et surtout de la cartographier, d'identifier les polluants responsables.
"ICAIR est installé sur tout le territoire. On pourra avoir les prévisions détaillées des risques de pollution sur les prochaines 24 heures, sur 25 mètres de résolution en temps réel contre aujourd'hui une information moyenne sur la journée."
On pourra ainsi avoir des infos plus précises et par polluant : pollution par l'ozone, aux particules PM10 et au dioxyde d'azote. Il faut savoir qu'en 50 ans la pollution a diminué en région PACA grâce à la prise de conscience des pouvoirs publics liées notamment au travail d'AtmoSud PACA.
Ce péage ne serait pas indispensable, car il se trouve entre deux autres péages, celui de la Turbie et celui d'Antibes sur l'A8.
Les tarifs sur l'autoroute ne devraient pas changer, puisque les deux péages qui entourent celui de Saint Isidore pourraient augmenter.
Juste parce que j’en ai marre de rechercher tout le temps les mêmes liens et les mêmes chiffres, voici un récap de trois chiffres clés à à propos du charbon, soi-disant préférable au nucléaire en matière d’énergie. Vous verrez : même en ce qui co…
Bouches d'aération de la RATP
Prise des mesures par l'association Respire de la qualité de l'air
70 micro gr / m3 de particules fines à la sortie d'aération de ces immeubles factices
Point de repère : Pic de pollution à Paris établi à 50 micro gr / m3
Dans la rue, la mesure est à 23 micro gr / m3, c'est dans la norme européenne
Mais c'est au dessus de la recommandation de l'OMS qui établit un air sain jusqu'à 20 micro gr / m3
'Emballez c’est pesé' - Où l’on baigne dans un océan de plastique. Racontée par Jian-Sheng Sun.
Association de surveillance de la qualité de l'air
agréée par le ministère de l'environnement pour la région
Provence-Alpes-Côte d’Azur