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Traditionnellement la région PACA (Provence Alpes Côte d'Azur) n'est pas la région où l'on trie facilement les emballages. Notre région se classe 12e au niveau national d'après les chiffres de Citéo, entreprise spécialisée dans le recyclage des déchets. Mais en 2023, nous avons fait des progrès. Nous avons mieux trié (+4%) les emballages ménagers par rapport à 2022. En moyenne les habitants de la région Sud ont jeté 56 kilos d'emballages et de papier dans les containers appropriés.
47,5 kilos d'emballages triés par habitant
La collecte des emballages en plastique et en carton progresse. Dans les Alpes-Maritimes, nous trions moins qu'au niveau régional avec 47,5 kilos d'emballages jetés par habitant en 2023. C'est en hausse de plus de 5% par rapport à 2022. On trie mieux dans le 06 que dans les Bouches-du-Rhône (29,2 kg par habitant) mais nous sommes loin des 90 kilos d'emballages jetés par les Haut-Alpins.
D'après Citéo, à l'échelle nationale, les Français ont trié l'an dernier en moyenne 58 kilos d'emballages ménagers (papiers, carton et 33 kilos de verre) par habitant, soit un kilo de plus qu'en 2022.
Après un été avec une chaleur étouffante, des tempêtes et inondations en septembre et un soleil éclatant en novembre, à quoi va ressembler la météo sur la Côte d'Azur dans les prochaines années?
Le réchauffement climatique est de plus en plus perceptible par le grand public avec des vagues de chaleur très intenses et des précipitations parfois dévastatrices.
Et la Côte d’Azur est le parfait exemple de ce phénomène depuis quelques années. Météo-France a dévoilé les folles prévisions sur les températures estimées à Nice, Toulon et sur la Côte d'Azur en général pour l'année 2100. Voici ce que dit le rapport du site Climat Diag.
Les températures vont encore grimper pendant l'été
Si l'été 2024 a été particulièrement chaud, vous n'êtes pas au bout de vos peines, il faudra compter 5 degrés de plus en moyenne en saison estivale sur le bassin méditerranéen.
En plein été à Nice, au plus haut de la saison, la valeur moyenne devrait frôler les 27°C en 2100, contre une valeur référence de 22°C.
Du côté du Var, des villes comme Toulon gagneront quant à elle 3 degrés en moyenne sur l'année (toute saison confondue) et plus de 5 degrés l'été en passant d'une valeur de référence de 22,5 degrés à 27,3 degrés en plein été.
Les autres saisons ne seront pas épargnées avec une hausse significative de la température: +3°C l’hiver, +4°C l’automne. Les jours de "chaleur" devraient être de plus en plus nombreux au cours de l'année 2100.
Augmentation du nombre de "nuits tropicales"
Le nombre annuel de nuits tropicales devrait s’élever à 105 au plus haut, 91 au plus bas. À titre de comparaison, Nice a dépassé les 55 nuits tropicales consécutives en 2024.
Pour rappel, l’année 2022 avait été également compliquée une fois la nuit tombée avec la barre des 100 nuits tropicales franchie en quelques mois.
Plus de précipitations et une montée des eaux sur le littoral
Si la chaleur est de rigueur, les précipitations s’annoncent également beaucoup plus violentes dans les années à venir. Avec un cumul de pluie de 336mm au plus haut en automne, contre 311 en valeur de référence, ces données inquiètent surtout dans les régions les plus touchées des Alpes-Maritimes et du Var qui ont déjà subi de gros dégâts.
De son côté, Météo-France tire la sonnette d'alarme sur la montée des eaux et tout particulièrement du niveau de la mer Méditerranée. En effet, selon les estimations une progression de 79 centimètres au plus haut contre une valeur de référence fixée à… zéro est attendue dans les dizaines d'années à venir. Elle devrait avancer d’au moins 46 cm, selon la valeur la plus basse calculée.
À Nice, les galets sur la promenade des Anglais servent justement de digue pour protéger la ville contre la montée des eaux.
De manière plus globale, Météo-France prévient: "L’urgence climatique est là. Pour agir, il est indispensable de connaître avec précision les évolutions climatiques auxquelles il faut s’adapter".
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Recommandé par Anne-Sophie Août 2024 par Whatsapp
Retenir l’eau à l’heure des sécheresses à répétition, capturer du CO2, stocker des nutriments essentiels à la croissance des plantes, résister aux épisodes extrêmes provoqués par le changement climatique… Autant de missions cruciales que peuvent assurer les sols. S’ils sont en bonne santé.
Dans le Var, à La Londe-les-Maures, les viticulteurs chevronnés du domaine de Figuière, bio depuis 1979 (un an avant qu’une loi d’orientation agricole ne reconnaisse ce modèle sans produits chimiques), l’ont compris depuis longtemps. Au sein de ce domaine familial, il n’y a pas que l’une des prestigieuses cuvées de rosé AOC Côte de Provence, baptisée "Pionnière" qui peut se prévaloir du qualificatif.
"Mon père disait toujours que, agronomiquement, ces sols ne valent pas un coup de cidre", François Combard, directeur d’exploitation du domaine de Figuière
Directeur d’exploitation, François Combard a fait de ces terres, reprises avec ses sœurs à la mort de leur père en 2015, le terrain de multiples expérimentations, partageant toutes le même but: rendre les sols plus résilients et fertiles.
"Mon père disait toujours que, agronomiquement, ces sols ne valent pas un coup de cidre. Le massif des Maures, ce sont des terres de schiste, on y trouve la plus grande forêt de chênes lièges de France [métropolitaine], des arbres qui ne poussent que sur des sols acides, sans calcium ni argile de qualité, détaille le vigneron. Les terres de la région sont pauvres. Avec le chef de culture, on essaye de mettre en place des techniques pour les enrichir."
Une ferme pour reproduire… des lombrics
"Le graal pour des sols en bonne santé, c’est d’y voir des vers de terre." C’est sur ce constat qu’il y a 7 ans, François Combard s’est lancé dans un drôle d’élevage… de lombrics. Dans des caisses de 6 m par 6 m, remplies de terre et de matière organique, lui et ses équipes ont ainsi rapidement vu apparaître des vers en surface. "On les a nourris pendant 1 an, puis mis sur une parcelle et on s'est dit: on va voir ce qu’on va voir", retrace François Combard.
Pour consolider ces recherches empiriques, le vigneron s’adjoint les services d’Yvan Capowiez, directeur de recherche à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) d’Avignon, au sein d’une équipe en pointe sur l’étude des précieux asticots.
"Les vers de terre sont des architectes des sols. Sans eux, et d’autres petits organismes microscopiques, ils ne seraient pas fertiles", nous expliquait récemment Céline Pelosi, chercheuse au sein de cette équipe. Ces derniers jouent, en effet, un rôle crucial de mini-laboureurs, digèrent la matière organique puis en restituent les nutriments dans la terre, aident aussi à retenir l’eau via le réseau de galeries qu’ils creusent.
"Quand la température dépasse les 28°C, les vers de terre descendent dans les profondeurs et ne bougent plus", François Combard, domaine de Figuière
Quels résultats? Sur les conseils des chercheurs, le domaine varois a mesuré l’efficacité de l’apport de lombrics sur la vigne en réalisant de nombreux "tests bêche" sur une parcelle d’1m². Il s’agit de prélever de petits cubes de terre et de compter un à un les vers à l’intérieur. "Cela n’a pas vraiment été probant. En fait, on s’est rendu compte que, dans des sols pauvres, qui plus est exposés à la chaleur, les vers de terre ne pouvaient pas survivre. Quand la température au sol dépasse les 28°C, les lombrics descendent dans les profondeurs et ne bougent plus", détaille François Combard, qui avait déversé 100 kilos d'asticots dans une parcelle test il y a 7 ans. Mais pas question pour lui d’en rester là…
Du seigle pour aérer les sols et en limiter l’érosion
"On s’est intéressé à ce qui correspondait le mieux aux vers de terre et on s’est aperçu que l’enherbement jouait un grand rôle", poursuit le viticulteur. A Figuière, les vaillants explorateurs du vivant misent ainsi depuis 5 ans sur un "enherbement maîtrisé": semer des espèces végétales précises entre les pieds de vignes, plutôt que de laisser les herbes pousser au petit bonheur la chance.
"On a opté pour du seigle, une céréale qui va se lignifier, c’est-à-dire se transformer en paille en se décomposant et apporter ainsi une texture au sol, ajoute François Combard. Son système racinaire a aussi de la puissance, il se développe sur 50 cm de profondeur et permet à l’eau de s'infiltrer."
Une fois de plus, les équipes de Figuière plantent et prennent le temps d’observer la nature faire son œuvre.
"Chez nous, les parcelles non irriguées ont une résistance plus importante à la sécheresse", François Combard, domaine de Figuière
Quels résultats? Les vers de terre, ambassadeurs des sols vivants, ont, là encore, donné le tempo. "On s’est aperçu qu’on en trouvait beaucoup là où on avait planté le seigle, on s’en sert désormais sur les plants les plus faiblards, pour les booster", explique François Combard. Sa recette: "Laisser pousser jusqu’à ce que l’épi fleurisse. Puis, comme c’est une plante annuelle, elle meurt et, en mai, on forme un couvert de paille pour le sol en pliant ses brins. Il crée de l’ombre et une zone humide où l’évaporation se condense, permettant à de nombreux insectes et microorganismes de se développer", détaille le vigneron avec une précision d’ingénieur agronome.
Autre atout collatéral: les racines profondes de la céréale ont considérablement aéré les terres du domaine. "En cas de grosses pluies, elles résistent nettement mieux à l’érosion, car l'eau ne ruisselle pas mais s’infiltre. De plus, la matière organique retient 6 fois son volume d’eau, donc les parcelles non irriguées chez nous ont une résistance plus importante à la sécheresse", ajoute-t-il.
"Se contenter de déverser des vers n’est en effet pas suffisant. Ce qu’il faut, c’est en effet améliorer le gîte et le couvert pour qu’ils puissent vivre durablement dans les sols et y jouer leur rôle", confirme Lucas Petit dit Grézériat, doctorant au sein de l’équipe avignonnaise de l’Inrae, sur le point de boucler une thèse de 5 ans sur l’apport des lombrics sur les sols viticoles.
Des légumineuses comme engrais azoté 100% naturel
Sur ce domaine précurseur en agriculture biologique, l’enjeu, c’est aussi d’enrichir des sols naturellement pauvres… sans utiliser de produits phytosanitaires. Pour cela, les Combard ne sont pas à court d’idées. Entre les rangées de vignes, un nouveau test a ainsi été mené: "semer de la vesce, une légumineuse qui va fixer l’azote de l’atmosphère puis la libérer dans les sols et faire office d’engrais naturel", explique le vigneron. Depuis, 28% de la surface du domaine en est recouverte.
"L’Homme doit encore découvrir les grands fonds marins, mais dans les sols aussi, on en n'est qu'aux balbutiements!", François Combard, domaine de Figuière
Quels résultats? Pour le savoir, pas de place au hasard. Les Varois ont opté pour un test MERCI, une méthode méticuleuse développée en 2010 par la Chambre régionale d’agriculture de Nouvelle-Aquitaine pour mesurer dans les champs l’apport en éléments minéraux de ces "cultures intermédiaires".
A Figuière, "on a coupé la vesce sur un m² et puis pesé et analysé la récolte. Résultat: la vesce permet d’avoir 14 unités d’azote par hectare, plus de la moitié des besoins de la vigne. C’est top!", se réjouit François Combard. Après 5 ans d’enherbement maîtrisé, le PH des sols, naturellement acides, du domaine est aussi en train de remonter. Et les Combard, dont de nombreux crus sont primés, ne comptent pas se reposer sur leurs lauriers.
"On testera de nouvelles techniques, c’est certain", glisse François, à la curiosité piquée par la mycorhization, l’utilisation de champignons microscopiques pour permettre aux racines de la vigne de s’ancrer plus profondément encore dans la terre. "L’Homme doit encore découvrir les grands fonds marins, mais dans les sols aussi, on en n'est qu'aux balbutiements!"
Pourquoi c’est important
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Pesticides, perturbateurs endocriniens, polluants éternels (PFAS) dans les emballages alimentaires…En France, une personne sur deux dit ne plus savoir de quoi se composent les produits qu’elle mange, selon une étude Ipsos.
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Reconnue comme un plus pour la santé et l’environnement, l’alimentation bio et locale n’est pourtant pas à la portée de tous. Ainsi, 50% des Français estiment que les aliments locaux sont plus chers, 62% que le principal levier pour consommer mieux serait des prix plus bas.
A Hyères, dans le Var, au sein de l’éco-lieu du Plan-du-Pont, c’est pour lutter contre ce constat qu’une poignée de motivés met la main à la terre.
Sur une dizaine d’hectares agricoles, un projet collectif et associatif a vu le jour en 2021: apprendre à des citoyens du coin à cultiver des légumes et des fruits, pour repartir gratuitement avec. Fraises à foison, tomates, poivrons, plantes aromatiques, fruitiers… En ce début d’été, l’endroit, luxuriant, a des allures de corne d’abondance.
Renouer avec le manger sain et local, pour tous
Une idée signée d’un ex-journaliste parisien (Les Echos, Ouest-France), au parcours assez peu banal… Son nom: Jean-Ronan Le Pen. Cousin éloigné des caciques du RN, avec qui il n’a bien en commun que le patronyme, ce passionné d’océan et de nature a quitté la capitale en 2014 pour vivre 5 ans sur un bateau. Avant de bâtir cette utopie (très) concrète sur un terrain "en jachère depuis 30 ans", appartenant aux grands-parents de sa compagne.
"Toute cette plaine, à une époque pas si ancienne, c’était des vergers : pommes, pêches, cerises, abricots… Et puis la concurrence de ‘la mondialisation heureuse’ a fait le reste, ironise-t-il. Aujourd’hui, le territoire de la métropole Toulon Provence Méditerranée, c’est 1% d’autonomie alimentaire."
Pour y faire refleurir une agriculture bio, le Parisien n’a pas présumé de ses compétences. Même s’il s’est lui-même formé à la permaculture, c’est à Terry Charles, un voisin, diplômé en agroécologie, qu’il a confié l’aménagement du terrain. "Au début, il nous regardait un peu comme des néo-ruraux beatnik", se souvient Jean-Ronan en se marrant.
Apprendre à faire soi-même
Quoi planter et où, quelles variétés de végétaux associer pour tirer les meilleurs bénéfices de ce terroir méditerranéen, exposé aux fortes chaleurs et au manque d’eau, mais aussi comment construire un espace convivial, où jardiner ensemble, se rencontrer. C’est la mission qu’a relevée Terry, 24 ans, avec entrain. "Cette plaine, c’est mon terrain de jeu depuis que je suis né", glisse le jeune Varois, qui assure aujourd’hui le rôle de coordinateur agricole, salarié de l’association.
"Le but n’est pas de se mettre en difficulté mais de prendre plaisir à cultiver ce qu’on va manger", Terry Charles, coordinateur agricole
C’est lui qui fixe le calendrier des plantations, des récoltes ou liste les actions à faire sur le jardin collectif pour que tout pousse correctement. Lors des sessions hebdomadaires de jardinage avec les adhérents (180 actuellement), il est aussi là pour accompagner et donner les bons tuyaux.
"Je pars de leurs envies, toujours: ils sont là bénévolement, le but n’est pas de se mettre en difficulté mais de prendre plaisir à cultiver ce qu’on va manger. Certains, par exemple, ne peuvent pas trop se baisser, etc. C’est à la carte", explique Terry Charles.
Cultiver le lien social, lutter contre les préjugés
En ce moment, la joyeuse bande, emmenée par leur coordinateur, est en plein semis de choux (romanesco, kale, de Bruxelles…). "C’est aussi le grand avantage d’être en dehors de tout système de commercialisation : découvrir des variétés qu’on n’a pas l’habitude de manger", sourit-il. Des ateliers cuisine apprennent aussi aux adhérents à cuisiner leurs récoltes.
Béatrice Vidonne-Malaise, Hyéroise de 70 ans et adhérente depuis 2022 de l’écolieu, compte parmi ses membres les plus assidus. Presque aucune des sessions de jardinage collectif (les lundis et jeudi après-midi + un samedi sur deux) ne lui échappe. C’est au beau milieu des plants de tomates qu’on la retrouve. Avec dextérité, cette coquette retraitée les accroche au tuteur pour les maintenir bien droits.
J’habite dans une cité HLM. Pendant longtemps, j’ai cherché un coin pour jardiner mais je ne voulais pas de ces parcelles individuelles qui mettent, encore une fois, les gens en concurrence: c’est à celui qui cultive le mieux, qui a la meilleure récolte, qui peut s’acheter les bons outils…", confie cette "gilet jaune constituante".
Cette ex-coiffeuse, puis employée du secteur du tourisme, a été l’une des coordinatrices du Référendum d’initiative citoyenne [RIC], "présenté au gouvernement pour que les gens retrouvent leur capacité à agir", elle a aussi co-organisé des réunions "gilets jaunes et militants écolo". Et elle en est fière.
Ce qu’elle trouve ici? "Du concret! Il ne faut pas attendre que d’autres fassent le changement, il faut en être acteur", dit-elle.
Ce jour-là, elle s’affère avec Agnès, habitante du village de Pierrefeu ou encore Lucas, 30 ans, sa compagne Charline, et Marius, le fiston, de 7 ans et demi qui se délecte des fraises, avalées à peine cueillies, "tellement bonnes qu’elles sont même un peu trop sucrées", lance le petit garçon, rieur.
Son père, éducateur à la base, est tombé amoureux du lieu. A tel point qu’il a, depuis qu’il l'a découvert, passé une formation en permaculture au lycée agricole de Hyères et travaille actuellement en apprentissage à mi-temps sur le lopin du Plan-du-pont. "Des gens viennent même de Marseille, plus ponctuellement", se réjouit Jean-Ronan Le Pen.
Car ici, on ne cultive pas que des légumes mais aussi du lien social. Et ça transpire, ce midi, autour de la table du repas partagé d’après cueillette. Une tradition, très souvent renouvelée, y compris après les nombreux chantiers participatifs: de construction de la cuisine, de la bergerie-guinguette "qui accueille 50 chèvres hors saison et d’autres types de chèvres qui s’y dandinent le reste du temps", dixit Jean-Ronan. En créant cet endroit, lui avait à cœur de briser "l’entre-soi" que peut parfois générer ce type de lieux engagés.
Un espace multiculturel
Ces repas, c’est ce qui plaît le plus à Terry Charles, le coordinateur agricole. "Ici, il y a vraiment une mixité sociale et c’est ce qui me fait vibrer." Et le jeune homme de raconter un gueuleton mémorable avec "des mamans précaires, originaires d’Afrique du Nord, qui avaient partagé ici leur savoir-faire culinaire traditionnel". Et régalé toute l’assemblée.
Ces rencontres, c’est l’ADN du lieu. Vu du ciel, le jardin collectif forme un mandala, comme les pétales d’une marguerite : chacune des rangées de culture se rejoignent en son centre. "C’est esthétique mais cela permet aussi de jardiner vraiment ensemble, en cercle. C’est aussi pratique, car tout converge vers le milieu où sont posés les outils", détaille Jean-Ronan Le Pen, salarié "au Smic" de l’association (à but non lucratif) aux 150.000 € de budget annuel.
"Avec ce projet, on ne veut pas gagner plein de sous, on est riche d’autre chose", Jean-Ronan Le Pen, créateur de l'éco-lieu du Plan-du-pont
"40% proviennent de subventions (région, métropole, Ademe, direction contre la précarité alimentaire du ministère des Solidarités), 40% du mécénat, le reste des fêtes et des évenements qu’on organise, détaille-t-il. Avec ce projet, on ne veut pas gagner plein de sous, on est riche d’autre chose."
Béatrice, son Opinel calligraphié à son nom en main, s’extrait de ses plants de tomates pour nous emmener vers un petit pont, qui relie le jardin collectif à la cuisine ouverte sur une grande tablée.
"Au début, il n’y avait pas de passage. Les garçons d’une association de réinsertion ont creusé les marches que vous voyez là pour qu’on puisse passer les énormes tuyaux en fonte qui soutiennent le pont. Ce jour-là, ils étaient plusieurs d’un côté et de l’autre, dans l’effort. J’ai pleuré dit-elle, les yeux humides, confiant avoir fait voler ici "beaucoup de [ses] préjugés". Elle marque un silence, puis conclut. "Vous savez, c’est très beau ce qu’on vit ici!"
Vous souhaitez en savoir plus sur l'Écolieu de Plan-du-pont ou aller mettre, vous aussi, la main à la terre? https://www.google.com/url?q=https://ecolieu-plandupont.org/&sa=D&source=docs&ust=1720107758202629&usg=AOvVaw2mR4enQOSj9VJZncdDcC6
Murs bleus Klein, suspension en liège, bibliothèque partagée, grandes fresques colorées… En périphérie de Solliès-Pont, à l’étage d’un bâtiment d’une zone commerciale sans charme, ça phosphore dans un joli cadre.
En cette matinée de fin de printemps aux vrais airs d’été, nous poussons la porte (ouverte aux quatre vents, en vérité) du tiers-lieu varois Kanopée. Un atelier d’écriture est sur le point de commencer, les tasses de café se vident tandis que des binômes prennent place dans l’espace coworking, devant des écrans d’ordinateur.
L’endroit a été créé il y a deux ans par des citoyens engagés, à l’origine, en 2016 de l’association La vallée du Gapeau en transition.
"C’était l’époque du documentaire Demain [de Cyril Dion et Mélanie Laurent]. Une réunion s’était improvisée, réunissant des gens de Solliès et de toute la vallée. On partageait tous l’envie d’une transition écologique, sociale, solidaire, qui ne vienne pas d’en haut mais des citoyens", retrace Jean-Pierre Luquand, co-président de l’association.
Se connecter au numérique… aux autres
Pour la mettre en œuvre à l’échelle de leur territoire, ces motivés ont monté une myriade de groupes et autant de projets: épicerie collaborative, coopérative d'énergie renouvelable citoyenne, jardins partagés, monnaie locale, éco-construction… Mais aussi des actions en faveur de l’inclusion numérique.
"L’idée, c’était de mixer les publics. Mais aussi de prôner le juste équilibre entre connexion au numérique et avec les autres, expliquer comment fonctionnent ces outils mais aussi quels sont leurs dangers si on pousse le curseur trop loin", explique Léa Letellier, coordinatrice de l’association.
Derrière une porte entrouverte, Luis Grasa, animateur bénévole de l’équipe de GapOrdi, s’attèle justement à faire baisser l’addition écologique… Cette petite pièce, c’est son fief, où se relaient aussi 5 volontaires pas rebutés par la bricole.
Car ici, tous les lundis et mardis matins, on répare des ordis, on nettoie des disques durs, on installe des logiciels. "On les gratte à droite à gauche, par notre réseau. L’an dernier, l’université Aix-Marseille nous a donné 50 PC, ça peut-être des entreprises, des administrations, des écoles…", explique-t-il.
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Reconditionnement d’ordinateurs, cours individuels à petits prix… Dans le Var, ce tiers lieu conjugue transition écologique et inclusion numérique
Depuis mars 2022, dans le Var, le tiers-lieu solidaire Kanopée, créé par l’association La vallée du Gapeau en transition à Solliès-Pont, agit tout azimut pour construire un modèle de société plus soutenable. Parmi ses actions: réduire la fracture numérique. Un enjeu "environnemental autant que social". On y a passé une matinée.
Aurélie Selvi - aselvi@nicematin.fr
Publié le 15/06/2024 à 17:00, mis à jour le 15/06/2024 à 17:00
Ouvert en mars 2022 à Solliès-Pont, le tiers-lieu Kanopée propose notamment des cours particuliers dédiés à l'inclusion numérique. Photo Aurélie Selvi
Murs bleus Klein, suspension en liège, bibliothèque partagée, grandes fresques colorées… En périphérie de Solliès-Pont, à l’étage d’un bâtiment d’une zone commerciale sans charme, ça phosphore dans un joli cadre.
En cette matinée de fin de printemps aux vrais airs d’été, nous poussons la porte (ouverte aux quatre vents, en vérité) du tiers-lieu varois Kanopée. Un atelier d’écriture est sur le point de commencer, les tasses de café se vident tandis que des binômes prennent place dans l’espace coworking, devant des écrans d’ordinateur.
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Kanopée Photo Aurélie Selvi.
L’endroit a été créé il y a deux ans par des citoyens engagés, à l’origine, en 2016 de l’association La vallée du Gapeau en transition.
"C’était l’époque du documentaire Demain [de Cyril Dion et Mélanie Laurent]. Une réunion s’était improvisée, réunissant des gens de Solliès et de toute la vallée. On partageait tous l’envie d’une transition écologique, sociale, solidaire, qui ne vienne pas d’en haut mais des citoyens", retrace Jean-Pierre Luquand, co-président de l’association.
Se connecter au numérique… aux autres
Pour la mettre en œuvre à l’échelle de leur territoire, ces motivés ont monté une myriade de groupes et autant de projets: épicerie collaborative, coopérative d'énergie renouvelable citoyenne, jardins partagés, monnaie locale, éco-construction… Mais aussi des actions en faveur de l’inclusion numérique.
"L’idée, c’était de mixer les publics. Mais aussi de prôner le juste équilibre entre connexion au numérique et avec les autres, expliquer comment fonctionnent ces outils mais aussi quels sont leurs dangers si on pousse le curseur trop loin", explique Léa Letellier, coordinatrice de l’association.
"En faisant aussi passer le message que le numérique a un coût environnemental", abonde Jean-Pierre Luquand.
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Prolonger la vie des ordinateurs
Luis Grasa, bénévole, dans l'atelier de reconditionnement d'ordinateurs. Photo Aurélie Selvi.
Derrière une porte entrouverte, Luis Grasa, animateur bénévole de l’équipe de GapOrdi, s’attèle justement à faire baisser l’addition écologique… Cette petite pièce, c’est son fief, où se relaient aussi 5 volontaires pas rebutés par la bricole.
Car ici, tous les lundis et mardis matins, on répare des ordis, on nettoie des disques durs, on installe des logiciels. "On les gratte à droite à gauche, par notre réseau. L’an dernier, l’université Aix-Marseille nous a donné 50 PC, ça peut-être des entreprises, des administrations, des écoles…", explique-t-il.
"Pour fabriquer une tour, avec son clavier, sa souris, c'est 900 kg de CO2", Luis Grasa, animateur bénévole.
A l’aide d’une check-list, Luis et sa bande veillent à supprimer les données des ordi, réinstaller Windows, s’assurer que tout fonctionne avant d’offrir aux machines une deuxième vie, qui a du sens.
"Pour fabriquer une tour, avec son clavier, sa souris, c'est 900 kg de CO2. Les machines qu’on a là ont entre 6 et 7 ans et peuvent tout fait servir pour un usage simple. Avec, on fait du réemploi à objectif social", dit-il.
Familles aidées par les Restos du cœur, le Secours populaire, ex-détenus en réinsertion professionnelle, jeunes issus de quartier politique de la ville, réfugiés… "Récemment, on a préparé des claviers en cyrilliques ukrainiens", explique ce retraité de l’électronique, qui s’était promis, une fois sa carrière terminée, de se mettre au piano, au ping-pong et à l'engagement associatif.
La retraite a sonné un autre déclic pour Fabienne Pertoka, ex institutrice: l’envie de maîtriser, enfin, les outils informatiques, notamment pour écrire et mettre en forme un livre souvenir, à laisser à ses petits-enfants.
"J’avais vraiment un a priori très négatif sur le numérique. Pendant ma carrière de professeure des écoles, j’ai toujours demandé des formations axées sur les outils numériques… et elles m’ont toujours été refusées. Sans notion, je me suis refusée à utiliser le tableau connecté qu’on m’a proposé dans mes dernières années. Pas question de m’en servir à mauvais escient!"
Depuis 1 ans, à raison de 3 heures par semaine et pour une dizaine d’euros, elle bénéficie d’un cours particulier avec Thomas Favrot, 23 ans, l’un des deux jeunes conseillers numériques employés par Kanopée. Et la complicité entre ces deux-là saute aux yeux…
"J’ai une vie sociale, mais qu’avec des gens de mon âge, jamais de jeunes… Quand on ne travaille plus, on a l’impression que la société vous met au rebut. Ce que j’aime aussi dans cet échange, c’est l’aspect intergénérationnel. On rigole, on mange ensemble parfois", sourit Françoise, "fière" d’avoir gagné en autonomie sur l’ordi.
"Bien sûr, je savais déjà me servir d’une souris, préparer une séquence pour ma classe… Maintenant, je sais aussi faire des démarches en ligne, prendre des billets de train et plein d’autres choses", dit celle qui propose, en échange, des cours de yoga au sein du tiers lieu.
Plus 480 accompagnements individuels en un an
Fraîchement diplômé d’un Bac pro systèmes numériques, Thomas, "passionné d’ordi depuis petit", s’est aussi ouvert des perspectives avec cette mission. "On se déplace aussi dans les résidences seniors, dans un centre d'hébergement, avec des demandeurs d’emplois, ou encore des jeunes en situation de handicap, c’est toujours enrichissant", sourit-il.
Dans la salle à côté, le duo Charles, conseiller numérique, lui aussi âgé de 23 ans, et Dominique, 74 ans, est tout aussi attachant. Lui, posé, pédagogue, discret. Elle, comédienne, flamboyante "à l’esprit un peu trop arborescent", rigole-t-elle.
Aujourd’hui, elle travaille à transférer des données, des fichiers sur un nouvel ordinateur. "Le numérique a tendance à m’angoisser, j’ai l’impression qu’il me pique ma créativité, Charles me guérit un peu, ça va beaucoup mieux", lance-t-elle. "J’aime partager mes connaissances", glisse-t-il timidement.
En 2023, Thomas et Charles ont ainsi réalisé 481 accompagnements individuels et 57 ateliers collectifs. Avec toujours, comme fil rouge, le lien social.
Plus d’infos sur le site du tiers-lieu Kanopée, par mail à ateliersnumeriques83@gmail.com ou au 07.85.73.39.77.
Pendant six ans, jusqu’en 2022, Félicien Faury a échangé avec des dizaines d’électeurs du Rassemblement national du Sud-Est de la France. Ce sociologue a décidé de se pencher sur le sud de la région Provence-Alpes- Côte d’Azur, bastion de l’extrême droite du pays. Pour comprendre les motivations et les mécanismes de la normalisation du vote du parti de Marine Le Pen et de Jordan Bardella. Il en a tiré un livre: "Des électeurs ordinaires, enquête sur la normalisation de l’extrême droite" (édition du Seuil). Interview.
Pourquoi avoir choisi le Sud-Est?
C’est un territoire qui a donné ses meilleurs scores au RN à ses débuts, et le vote y est très important. C’est là que les premières municipalités ont été conquises, et la région Paca est celle qui a élu le plus de députés RN en 2022. Par contre, on en parle moins dans les discours publics, on se focalise plus sur le RN du Nord, de la classe ouvrière, des victimes de la désindustrialisation. Je voulais donner à voir une autre image, une autre réalité.
Quelle est la spécificité de ce territoire?
Dans ce vote RN, on trouve davantage de classes populaires établies, stabilisées, et de petites classes moyennes. Ce sont des catégories sociales très importantes pour le RN, surtout maintenant. Ce sont des gens qui ne se sentent pas en danger sur le marché du travail, la rhétorique de l’étranger voleur de travail n’est pas opérante. L’immigré menaçant, ici, c’est l’immigré qui ne travaille pas, au chômage. Il bénéficie des aides sociales qu’il va voler aux "vrais Français". Il y a une aversion envers les immigrés, mais aussi envers l’État et sa redistribution.
Peut-on parler de territoire en déclin?
On n’est pas du tout sur des territoires en déclin en Paca. C’est une économie résidentielle et touristique très développée. Le souci n’est pas l’emploi, mais le logement, l’inégalité territoriale. Ces électeurs ont l’impression d’être pris en tenaille, entre des quartiers appauvris, avec beaucoup de classes précaires issues de l’immigration, et les "coins sympas" très convoités et inabordables. Cet immobilisme résidentiel contraint est une donnée très importante dans le vote RN.
Pourquoi d’autres lectures, comme la critique de ce qui provoque ces inégalités, échappe à ces électeurs?
Ça ne leur échappe pas. Ce qui est en jeu, c’est l’imaginaire des possibles politiques. Beaucoup vont critiquer les riches, les inégalités sociales. Mais il y a un fatalisme: "Qu’est-ce que tu veux y faire"? Ce qui contraste avec la pression de l’immigration qui, pour eux, pourrait et devrait être évitable. Le vote RN n’est pas purement identitaire: il y a des logiques sociales, fiscales.
Vous parlez de "concurrence des pauvretés"…
Ce qui domine dans les discours, c’est l’impression que l’économie est une sorte de stocks finis et que plus les minorités ethno-raciales auront de ressources, moins on en aura, "nous", les "Français", comme beaucoup se qualifient sur mon terrain. Notamment pour l’accès aux logements sociaux. "Eux, ils en ont, pas nous".
Ces visions sont-elles fondées?
Ce qui m’intéressait, c’est d’avoir leur vision du monde. On peut remarquer que cette logique du "immigré = chômeur" passe par l’invisibilisation de tout un ensemble de métiers vitaux effectués par la main-d’œuvre étrangère ou immigrée, en particulier en Paca. Les récoltes saisonnières, le service à la personne, le BTP… Énormément d’immigrés ou d’étrangers travaillent dans ces secteurs, or cela est très peu évoqué. Il y a peut-être un travail à faire dans les discours publics.
Par contre, cette association entre immigrés et pauvreté, les électeurs ne l’inventent pas complètement. Dans les quartiers les plus défavorisés, on constate une surreprésentation des immigrés. Ce qui est intéressant, c’est l’interprétation donnée. On se dit que l’immigré est fainéant, qu’il y a une mauvaise volonté. Or, les sciences sociales insistent sur les causes structurelles: les immigrés ou étrangers ont moins de ressources, de réseau, pour accéder au travail, ou sont victimes de discrimination du fait de leur couleur de peau ou d’autres critères.
Sachant que ce qui est vu comme un "immigré" peut être une personne française depuis plusieurs générations…
Tout à fait. Sur mon terrain, les personnes qu’on appelle "immigrés" ou "étrangers" sont en fait la plupart du temps des personnes françaises, mais qu’on identifie comme "issues de l’immigration" du fait de leur accent, de leur couleur de peau ou de certaines pratiques religieuses visibles par exemple.
Vous parlez beaucoup du fait qu’on a tendance à oublier le racisme des électeurs RN. Quelle est l’importance du racisme?
Ce n’est pas forcément agréable à dire, mais oui, le racisme reste central dans le vote RN. Mais il me semble que c’est de moins en moins signalé au sein des commentaires médiatiques. Selon une étude du CEVIPOF, en 2022, 92% des électeurs RN estimaient que "la plupart des immigrés ne partagent pas les valeurs de notre pays". Quand vous faites des entretiens avec ces électeurs, c’est un élément incontournable. Bien sûr, la thématique du déclassement, de l’incertitude économique, est très importante. Mais si vous enlevez le rejet des immigrés, vous ne pouvez pas comprendre pourquoi ces électeurs ne votent pas pour la gauche par exemple.
Vous évoquez chez les électeurs RN des déçus de la droite traditionnelle. Comment jugez-vous la position d’Éric Ciotti, de prôner l’alliance LR/RN?
C’est un discours logique, face à l’électorat local auquel il est confronté. Depuis longtemps, il y a une porosité, une continuité entre la droite et l’extrême droite. Mais pour Éric Ciotti, cela relève quand même d’une aventure individuelle. Le cordon sanitaire du parti est resté solide. Chez les électeurs, c’est plus compliqué. Certains électeurs de droite ne veulent certes pas voter pour l’extrême droite. Mais pour d’autres, le vote RN est aussi de plus en plus un vote utile. C’est une vraie transformation historique. On se dit que le RN peut arriver au pouvoir, et qu’il faut donc voter pour lui pour éviter que la gauche l’emporte.
Autrefois, on avait honte de voter RN. Quels sont les signes de la dédiabolisation du RN?
J’ai voulu m’intéresser à la normalisation du RN dans les interactions du quotidien, les conversations ordinaires. Quand on vit dans des territoires où de plus en plus de personnes votent RN, ça légitime son propre vote pour ce parti. Il y a aussi une normalisation des thématiques de l’extrême droite: on se retrouve dans des situations où les discours anti-immigrés, par exemple, sont très peu contestés. Tout le monde ne vote pas RN, mais c’est devenu la parole légitime.
Le RN reste-t-il un parti d’extrême droite?
Le RN (alors FN) a été créé en 1972 par Ordre nouveau, un groupuscule d’extrême droite, très radical, dans le but d’offrir une vitrine légitime à ces idées d’extrême droite. Dès le départ, sa raison d’être, c’est la normalisation publique et médiatique de ses idées. Évidemment, depuis, il y a eu des transformations très importantes. Mais ce qui n’a pas changé, c’est cette colonne vertébrale qu’est la préférence nationale, qui est une mesure anticonstitutionnelle, et qui s’accompagne d’un discours négatif sur les immigrés. Ce socle n’a pas bougé. C’est ce qui permet de le classer à l’extrême droite.
Cette préférence nationale se nourrit d’une priorité qui serait jusqu’à présent donnée aux étrangers par les pouvoirs publics. Existe-t-elle?
Cette préférence nationale est reçue par les électeurs comme une préférence racialisée, la distinction entre les "vrais Français" et les autres, les minorités ethnoraciales. On évoque parfois l’idée d’une "préférence étrangère", avec un État davantage favorable aux minorités. Il faut rappeler que c’est tout simplement faux: on sait qu’il n’existe aucun traitement de faveur des services publics vis-à-vis des immigrés et des étrangers, c’est même très souvent l’inverse. Les minorités sont victimes de discriminations importantes, et il y a aussi par exemple un non-recours très important des familles immigrées aux aides auxquelles elles ont droit.
Lancez vous avec my Explore Bag sur l'une de nos aventures ! Explorez de manière optimisé, apprenez, jouez, et profitez de supers recommandations et anecdotes !
découvert par article Nice Matin https://www.nicematin.com/economie/avec-my-explore-bag-le-tourisme-raisonne-est-dans-le-sac-921341
L’histoire de My Explore Bag, c’est celle d’Adrien Salaün et Emmanuel Chichignoud, deux étudiants de l’IUP de tourisme de Nice qui, en 2017 durant leur stage de fin d’études dans une agence réceptive marocaine, sont chargés de développer des activités de team building destinées aux salariés d’entreprise. Les voilà donc à concevoir, gamifier et animer des rallyes urbains sur tablettes.
Le succès est au rendez-vous et "Nous nous sommes alors rendu compte qu’on avait acquis une solide expertise en tant que game designers", se souvient Adrien Salaün.
BtoBtoC
Il faudra néanmoins attendre 2019 pour que les deux amis aient l’idée de faire profiter le grand public de leurs aventures touristico-ludiques. Et avril 2021 pour que My Explore Bag voie le jour à Nice après une incubation au sein de Provence Travel Innovation, la structure dédiée au tourisme de loisirs, d’affaires ou événementiel.
"Cela nous a permis de décrocher un premier contrat: Odyssée en Provence. Les offices de tourisme de Martigues, Istres, Miramas et Salon-de-Provence se sont réunis pour financer notre preuve de concept et donc valider notre concept de gamification des territoires", précise Adrien Salaün, CEO de la startup. Lequel sera peaufiné par un financement de Bpifrance (Bourse French Tech) et une accélération à l’Open Tourisme Lab à Nîmes en 2022 qui verra la naissance de l’application mobile.
My Explore Bag vise en priorité le BtoB, plus précisément les collectivités et les offices de tourisme à qui elle vend un jeu sur mesure. "Ils sont nos ambassadeurs en prescrivant le jeu auprès du grand public." Du BtoBtoC.
Charge ensuite à Arien Salaün et Emmanuel Chichignoud de rédiger le contenu culturel, d’inventer les énigmes ou la chasse au trésor, d’aller effectuer les repérages sur le terrain… "C’est notre valeur ajoutée."
Phygital et vertueux
Refusant que leurs utilisateurs – les Voyajoueurs ainsi que les appelle Adrien Salaün – aient le nez dans leur smartphone alors que l’objectif des escape games est de leur faire découvrir un lieu et échanger entre eux, les deux startuppers décident de coupler leur appli mobile à des objets d’exploration contenus dans un sac à dos. D’où le nom de My Explore Bag, illustration parfaite d’un concept phygital.
Dans la besace made in France et en matière upcyclée, on trouve une boussole, un monocle de vérité pour décrypter les énigmes, un livret avec les points d’intérêt, les recommandations locales et des fiches de bonne pratique disponibles en français et en anglais…
"Le jeu ne s’adresse pas qu'aux enfants (dès 8ans) mais à toute la famille. Nous voulons changer le tourisme, le rendre plus raisonné. On explique qu’il ne faut pas crier dans un village pour ne pas déranger les habitants ou marcher hors des sentiers. Nous nous adressons aux estivants mais surtout aux locaux pour qu’ils puissent faire des activités à petits prix."
Dans les Alpes-Maritimes, la Communauté d’Agglomération de la Riviera française (CARF) et ses 14 communes ont été en juillet 2022 les premières séduites par le concept phygital de My Explore Bag.
Elles viennent d’être rejointes par la Métropole Nice Côte d’Azur. "Nous avons remporté un appel d’offres et développerons des jeux pour toutes ses communes", précise le CEO. Une vingtaine comme Nice, Villefranche-sur-Mer, Cagnes-sur-Mer… seront disponibles dans les prochains jours et les quinze autres suivront en 2025.
Team building
My Explore Bag qui a été lauréate 2023 du réseau Entreprendre Côte d’Azur ambitionne de dépasser les frontières régionales pour se développer d’ici trois ans dans toutes les villes à potentiel touristique en France. Parallèlement, elle poursuit son activité de team building, celle par qui tout a commencé mais qui "ne représente que 30% de notre chiffre d’affaires. Il devrait atteindre les 100k€ cette année", se projette Adrien Salaün.
Il prévoit d’endosser le rôle de commercial pour faire connaître cette offre aux entreprises des grandes destinations françaises mais "pas avant d’avoir livré toutes les villes de la métropole niçoise"… L’exploration des possibilités de la startup ne fait que commencer.
Tarifs de la location de My Explore Bag: de 15 à 49€.
Vente organisée par Enlainez-vous - Acheter les produits transformés par Enlainez-vous ! c'est soutenir l'agriculture paysanne locale, maintenir les savoirs faire en France et ainsi faire un achat éthique, écologique et durable. Dans la mesure du possible, nous préférons vous remettre votre commande en main propre, n'hésitez pas à nous contacter !
découvert par https://www.nicematin.com/environnement/comment-ce-site-veut-faire-cohabiter-randonneurs-troupeaux-et-chiens-de-berger-897758
Des colliers GPS pour "les brebis meneuses"
Comment ça marche? "Concrètement, dans chaque troupeau, deux brebis meneuses sont équipées de collier GPS. Utilisant un réseau bas débit, ceux-ci ont une durée de charge de plus de 4 mois qui ne nécessite aucune manipulation du berger", détaille Maurice Laugier. La collectivité qu’il préside s’est vue financer la quasi intégralité des 30 000€ de développement de cet outil par l’Etat, dans le cadre du Plan de relance contre la fracture numérique.
Plus de 3000 visiteurs uniques
Sur la carte interactive, les troupeaux se dessinent en petits cercles. Il suffit de cliquer dessus pour obtenir les informations en temps réel. "Col d’Allos - Nombre de brebis: 1511. Chiens de protection: 2 Montagne des Pyrénées, Perle et Tiis. etc." Suivent des conseils pour contourner l’endroit ou éviter la bagarre avec son propre animal de compagnie.
Bientôt dans les vallées azuréennes?
Alors qu’un déploiement en anglais est en cours, Pastorando pique la curiosité d’autres territoires ruraux. Des échanges se sont notamment noués avec la présidente de la Fédération nationale des communes pastorales, maire de Lieuche, dans les Alpes-Maritimes. "Dans des zones très très rurales et peu peuplées, il faut être créatifs et innovants!", conclut Maurice Laugier.
Tri, collecte et valorisation des déchets alimentaires. Professionnels, particuliers et collectivités, nous collectons et compostons localement vos déchets organiques.
découvert par article Nice Matin https://www.nicematin.com/economie/les-alchimistes-esperent-lever-2-m-pour-capter-le-marche-des-biodechets-890340
D’abord, se rendre compte de la qualité exceptionnelle de notre territoire. Nulle part ailleurs en France métropolitaine, il n’y a autant d’espèces vivantes représentées que dans notre Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur.
"Même à l’échelle mondiale, notre patrimoine est considéré comme exceptionnel, décrit Corinne Dragone, chargée de mission à l’Observatoire régional de la biodiversité (Arbe). C’est en lien avec la grande diversité des habitats, depuis les Alpes jusqu’à la Méditerranée."
Parmi les espèces animales et végétales présentes dans l’Hexagone, trois sur quatre vivent ou passent par notre région.
Après deux décennies d’observation et d’études, l’observatoire Arbe vient d’éditer un rapport qui mesure l’état du vivant, en se focalisant sur 325 espèces de vertébrés: oiseaux, poissons, mammifères, reptiles, et quelques amphibiens.
Le constat global ne montre pas tout
"Nous observons une tendance à la stabilité pour les vertébrés, présente la chargée de mission. Mais il existe des dynamiques très différentes selon les habitats et les secteurs géographiques." Forêts et massifs alpins semblent plus accueillants que les terres agricoles, où la tendance reste au déclin des espèces.
Pour le dire de façon synthétique, "il y a autant d’espèces dont les effectifs augmentent que d’espèces dont les effectifs diminuent". Un équilibre qui n’en est pas vraiment un, car "chaque espèce joue un rôle spécifique dans son écosystème et a une valeur unique", souligne le rapport.
On estime que 4 espèces sur 10 sont en déclin. "L’idée est de préserver les habitats dans lesquelles vivent les espèces qui déclinent. Ce sont les supports de la vie." Une protection qui se décline concrètement "jusque dans les plans locaux d’urbanisme".
Faut-il "seulement" protéger l’animal?
De façon générale, "les effectifs des espèces protégées augmentent et ceux des espèces non-protégées diminuent". Logique? Plutôt, mais à un détail près.
Le seul moyen de permettre une amélioration des effectifs d’une espèce est de protéger non seulement les animaux concernés, mais aussi leur habitat.__
"En région, notre biodiversité reste soumise aux pressions exercées par l’Homme, artificialisation, pollutions…, illustre Corinne Dragone. Les impacts sur la biodiversité sont les plus positifs, quand ils sont liés à la protection des milieux. Les espèces protégées qui ne sont pas dans un milieu protégé continuent de décliner."
Les meilleurs résultats, et de loin, sont obtenus lorsque la protection de l’animal est complétée par la protection de l’écosystème dans lequel il vit. Et c’est logique.
Sur les 325 espèces de vertébrés suivies, 305 figurent sur la liste rouge des espèces menacées. "Ces espèces se rapprochent de la disparition en région", écrit le rapport.
Des exemples concrets près de chez nous
Deux vertébrés sont pris en exemple, l’aigle de Bonelli et les chiroptères, des colonies de chauves-souris. Pour le premier, c’est la protection des nids, la neutralisation de certains poteaux électriques et l’éloignement des visiteurs humains (randonneurs ou grimpeurs près de Toulon par exemple), qui a porté ses fruits.
"Dans la région, nous sommes passés de 12 à 22 couples d’aigles de Bonelli depuis 2002. Mais cela est très fragile, car il ne reste que 41 couples à l’échelle de toute la France", mentionne Corinne Dragone.
Quant aux chiroptères, leurs abris souterrains ou rupestres sont protégés dans dix sites régionaux (plusieurs dans les Alpes-Maritimes). Les colonies y vivent, sans être dérangées par l’Homme.
L’impact du changement climatique
C’est encore une contrainte qui dépend de l’activité humaine, mais de façon indirecte. "Le changement climatique est plus fortement marqué dans les milieux aquatiques et en altitude. Cela se voit bien. Des milieux alpins ont tendance au verdissement. Cela augmente la vulnérabilité des espèces qui ont des affinités avec le froid."
Des inquiétudes se font jour au sujet des milieux aquatiques, où la baisse des débits et le réchauffement de l’eau menacent directement les espèces sauvages, comme le chabot commun en rivière, qui a besoin d’une eau fraîche et oxygénée.
Service d'alertes des annonces légales de la SAFER
Ce service vous permet d'être averti de la publication de nouvelles annonces légales par les SAFER.
Vous pouvez sélectionner jusqu'à 5 communes à surveiller.
découvert par article Nice Matin https://www.nicematin.com/faits-de-societe/comment-cet-outil-dalerte-en-ligne-compte-freiner-la-disparition-massive-des-terres-agricoles-en-region-sud-891828
un outil en ligne gratuit pour faciliter une étape fondamentale dans le projet des futurs agriculteurs : la recherche de terrain. "Les personnes qui souhaitent s’installer et qui ne reprennent pas une exploitation familiale peinent souvent à trouver. Le système leur permet de rentrer 5 communes de prédilection et de recevoir une alerte dès qu’un appel à candidature pour un terrain y est lancé"
Artisans lunetiers Borizon : lunettes végétales en ricin et bois de chêne issu du recyclage de fûts viticoles, fabriquées en France (Var 83) .
découvert par article https://www.nicematin.com/economie/a-grimaud-borizon-cree-des-lunettes-a-partir-de-futs-de-chene-881373
Portrait-robot Originaire d’Amérique centrale et du sud, la fourmi électrique est une minuscule insecte orangé, de moins de 2 millimètres, reconnaissable aussi à son déplacement lent et en colonne. Comment elle est arrivée
"Après avoir colonisé de très nombreux pays (Etats-Unis, Antilles, Australie, Polynésie française…), elle fut introduite en Afrique pour lutter contre un ravageur de culture mais se révélera pire que lui. Fin 1990, elle arrive en Israël puis est détectée à Malaga en 2018. Et enfin, l’an dernier à Chypre et dans une résidence de Toulon, où un passionné d'insectes l’a repérée et a eu le bon réflexe de prévenir les autorités", détaille Olivier Blight, enseignant-chercheur à l’université d’Avignon. "Elle est très probablement arrivée à cause du commerce de plantes ornementales en pot vendues en jardinerie", ajoute le scientifique, rattaché à l’Institut méditerranéen de biodiversité et d’écologie et référent sur cette espèce en France métropolitaine.
L’état des lieux
Dans la résidence toulonnaise où elle est présente, la fourmi électrique a pris ses aises. "On y trouve plusieurs nids: dans le jardin et les bâtiments. Soit plusieurs millions d’individus", selon Olivier Blight.
La menace sur la biodiversité locale
"La fourmi électrique est dans le top 3 des pires espèces de fourmis envahissantes au monde. Elle réduit systématiquement la biodiversité, ici les fourmis et arthropodes locaux (cloportes, mille-pattes…). Dans le Var, on a constaté sur la zone envahie une présence moindre des fourmis locales, détaille le spécialiste Olivier Blight. Mais elle pose aussi problème à des vertébrés, comme les reptiles car la faune contourne ou fuit les endroits qu’elle envahit, modifiant l’équilibre des écosystèmes. En Nouvelle Calédonie, des forêts sont ainsi devenues silencieuses. Là-bas, on sait qu’elle nuit aussi aux oiseaux en envahissant les nids."
L’humain peut également en faire les frais: dans les zones agricoles, elle occupe les champs et inflige des piqûres au venin assez fort, provoquant une brûlure encore plus violente qu’une piqûre d’ortie.
Comment agir
Depuis l’arrivée de la fourmi électrique dans le Var, une cellule, pilotée par la Direction régionale de l’environnement (DREAL) et associant la ville de Toulon, une association spécialisée et des universitaires planchant sur l’espèce a vu le jour. "La fourmi électrique fait partie de la liste des espèces préoccupantes de l’Union européenne qui impose une action dans les 3 mois suivants sa détection aux États membres. Mais dans les faits en France, l’Etat n’a pas alloué de vrai budget pour la lutte contre les espèces exotiques envahissantes. Il nous faut monter des dossiers de financements, ce qui est dommageable pour agir vite", pointe le chercheur Olivier Blight, membre de la cellule de la DREAL.
A l’échelle individuelle, il est conseillé aux particuliers achetant des plantes en pot en jardinerie de vérifier qu’elles ne contiennent pas d’insectes avant de les ramener chez eux et d’avoir la plus grande vigilance si toutefois ils ramenaient des fruits, légumes ou plantes d’un pays étranger. "Quand on habite une zone déjà envahie, il faut bien gérer ses espaces verts et déchets. Et éviter de donner des boutures de végétaux à son entourage pour ne pas déplacer l’espèce", préconise Olivier Blight, référent de cette espèce exotique envahissante en France métropolitaine.
Si vous souhaitez signaler la présence de fourmis électriques près de chez vous, rendez-vous sur l’application mobile INPN espèces du Muséum national d’histoire naturelle disponible gratuitement sur Apple et Android.
On ne vous l'apprend pas, il a fait trop chaud ces derniers mois en France. La température moyenne était de 21,8°C sur la période juin-juillet-août, qui correspond à l'été météorologique, soit 1,4°C au-dessus de la normale 1991-2020, a indiqué Météo-France dans son bilan climatique saisonnier.
Nice-Matin
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Records de températures, nuits tropicales, précipitations... voici le bilan (préoccupant) de l'été dans les Alpes-Maritimes et le Var
Deux vagues de chaleur en juillet, une canicule tardive en août: l'été météorologique, qui couvre la période juin-juillet-août, a été intense en France mais surtout dans le Sud-Est.
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L. S.
Publié le 06/09/2023 à 09:30, mis à jour le 05/09/2023 à 22:59
La France traverse (encore) un épisode de chaleur tardif et inédit en ce début de septembre, selon Météo-France. Photo archives Camille Dodet
On ne vous l'apprend pas, il a fait trop chaud ces derniers mois en France.
La température moyenne était de 21,8°C sur la période juin-juillet-août, qui correspond à l'été météorologique, soit 1,4°C au-dessus de la normale 1991-2020, a indiqué Météo-France dans son bilan climatique saisonnier.
"L'été 2023 se classe au quatrième rang des plus chauds depuis 1900", derrière les étés 2003 (+2,7°C), 2022 (+2,3°) et 2018 (+1,5°), a précisé l'organisme ce lundi.
Plusieurs records battus
À l'échelle de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur, plusieurs valeurs remarquables ont été enregistrées lors des deux vagues de chaleur en juillet et de la canicule tardive en août.
Le record mensuel de température minimale a été battu à Fréjus avec 25,8°C le 20 juillet. Le record absolu a également été dépassé à Nice avec 28,6°C le 22 août.
Concernant les records de températures maximales, Météo-France a relevé 39,4°C à Mandelieu-la-Napoule et 39,2°C à Cannes le 19 juillet.
La vague de chaleur tardive [en août] a duré 14 jours en Provence-Alpes-Côte-d'Azur (...). En termes de sévérité, elle se classe au deuxième rang, derrière la canicule historique d’août 2003."
Températures moyennes au-dessus des normales
Dans le Var, la température moyenne était de 25°C en juillet, soit 2,21°C au-dessus de la normale, et de 24°C en août, soit 1,28°C au-dessus de la normale.
Des données similaires ont été observées dans le département voisin des Alpes-Maritimes. Il a fait 21,3°C en moyenne en juillet (+2,12°C) et 20,9°C en août (+1,62°C).
Beaucoup de nuits tropicales
Même la nuit n'a pas apporté le répit nécessaire. Météo-France a enregistré 43 nuits tropicales consécutives à Toulon entre le 1er juillet et le 31 août, alors que la normale est de 21 jours. Encore pire à Nice, où il y en a eu 51, soit le double de la normale.
Une nuit est qualifiée de tropicale lorsque la température minimale est égale ou supérieure à 20°C.
Pas de pluie en juillet, du mieux en août
Sans surprise, les précipitations ont été pratiquement inexistantes en juillet. Le déficit était de 87% dans le Var (2,5mm au lieu de 19mm) et 90% dans les Alpes-Maritimes (4mm au lieu de 49mm).
En août, les quelques passages orageux ont permis d'humidifier les sols. Le déficit a été réduit à 13% dans le Var (26,3mm au lieu de 30,2mm) et les Alpes-Maritimes ont même eu un excédent de 36% (66,4mm au lieu de 48,8mm).
Nouvelle vague de chaleur en septembre
Malheureusement, le climat ne s'améliore pas. "Les températures ont été très élevées lundi après-midi, atteignant parfois un niveau de chaleur jamais observé en septembre", souligne Météo France ce mardi.
Quelque 47 départements ont été placés en vigilance jaune canicule pour mercredi. Pour une fois, les Alpes-Maritimes et le Var ne sont pas concernés.