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La Ligue pour la Protection des Oiseaux Provence-Alpes-Côte d'Azur LPO PACA est une association de protection de l'environnement qui agit pour l’oiseau, la faune sauvage, la nature et l’homme, et lutte contre le déclin de la biodiversité, par la connaissance, l'expertise, la protection, la formation l’éducation et la mobilisation.
Découvrez nos artisans, consommez à la source et vivez une expérience unique.
Découvert par article France bleu Azur https://www.francebleu.fr/emissions/circuits-courts-dans-les-alpes-maritimes/ici-les-artisans-met-en-relation-le-savoir-faire-azureen-et-les-curieux-9132857#xtor=RSS-106
Consommer local, oui...Mais où ?
Une problématique à laquelle ont répondu Claire Baglione et Houda Behidji (cette dernière à notre micro), co fondatrice du site ICI les artisans. Plus qu’un site, une place de marché en ligne qui offre aux artisans d’art et de bouche de la région PACA une solution pour les aider à maintenir leur activité. C'est aussi moyen également de diversifier leurs revenus en vendant leurs produits leurs ateliers initiatiques à leur savoir-faire sur internet.
“C'était notre volonté avec ma cofondatrice d'apporter cette proximité aux consommateurs et de mettre en avant les hommes et les femmes qui se cachent derrière les produits qui façonnent nos territoires et qui fabriquent tous ces beaux et bons produits.”
Selon une enquête Ipsos pour l'observatoire Roole publiée mercredi, 44% des habitants de la région PACA disent ne pas savoir ce qu'est une zone à faibles émissions (ZFE) en vigueur dans onze villes depuis le 1er janvier 2023. Et seulement un automobiliste sur deux est prêt à passer au moteur propre.
Le défi parait immense : près de 60% du parc automobile ne sera plus utilisable en l'état en 2025 . Mais comment aider au changement ? Les pouvoirs publics vont devoir faire beaucoup d'efforts pour convaincre les automobilistes à passer à un véhicule plus propre.
Le pouvoir d'achat est le premier frein à la transition énergétique, estime David Tuchbant, président de Roole. L'enquête révèle que seulement la moitié des automobilistes ont l'intention de remplacer leur moteur d'ici deux ans, et 45% sont prêts à payer un peu plus pour moins polluer. "Il y a des risques de frictions entre ceux qui financièrement pourront et ceux qui ne pourront pas changer pour un véhicule moins polluant. Une France à deux vitesses en fonction des revenus ?"
L'essentiel des résultats de l'enquête Ipsos en PACA
44% des habitants reconnaissent ne pas savoir ce qu’est une zone à faibles émissions mobilité (ZFE-m).
94% des habitants de la région possèdent un véhicule.
89% des habitants ont un véhicule thermique en véhicule principal (essence ou diesel) : 47% roulent à l’essence, 42% au gazole, 3% à l’hybride, 2% à l’électrique, 5% au GPL et 1% à l’éthanol E85.
À peine la moitié des habitants juge l’offre de transports publics de proximité satisfaisante (52%).
49% des habitants qui possèdent un véhicule thermique ont prévu de le remplacer par un véhicule propre au cours des deux prochaines années (29% par un véhicule électrique, 32% par un véhicule hybride rechargeable, et 8% par un véhicule au super éthanol E85).
29% des habitants ne connaissent pas la motorisation à l’hydrogène.
Dans le cadre de la mise en œuvre effective d’une ZFE-m, 12% des habitants reconnaissent qu’ils ne respecteraient pas l’interdiction de circuler, 17% ne se rendraient plus dans certaines agglomérations concernées par l’interdiction.
77% des habitants se disent sensibles aux enjeux environnementaux liés aux questions de mobilité́. 62% sont prêts à prendre les transports publics, à covoiturer davantage (53%) sur leur trajet domicile-travail. En revanche, seuls 45% se disent prêts à payer davantage pour acheter une voiture dite propre.
association "Ecobatissons", qui regroupe des professionnels de l’éco-construction.
Le collectif DEMAIN Pays de Fayence
Association Etincelles - 885, chemin du Magnanon
83440 Montauroux
Ou par e-mail : etincelles83@gmail.com
Nos objectifs sont :
« Initier, soutenir et développer des actions coopératives
de Transition vers un développement du Pays de Fayence, élargi aux
communes voisines, qui soit sain, écologique, équitable, vivable, viable,
social et donc soutenable. »
Nos thèmes principaux sont :
Agriculture et patrimoine agricole, énergies
renouvelables et économies d'énergie, réduction et gestion des déchets,
transport doux et covoiturage, éco construction, santé bien-être,
conférences et fêtes populaires.
Qui est-ce?
Bruno Bazire habite à Mons en pays de Fayence où il exerce la profession d’architecte. Mais pas seulement.
L’homme, petite barbichette et le sourire toujours aux lèvres, est à l’origine d’un collectif baptisé "Demain en pays de Fayence" qui regroupe, comme lui, des citoyens engagés dans la transformation de leur territoire.
Cantines bios, démocratie participative, mobilités douces, le collectif ne connaît pas de petit chantier, même si, de l’aveu de Bruno Bazire, "le covid est passé par là, fragilisant le lien et l’engagement des Fayençois."
Ce Savoyard d’origine, parachuté dans le Var d’abord à Peymeinade puis à Mons, a roulé sa bosse au Canada où il a été illustrateur et en Bretagne où, tout jeune, il participe déjà à des projets de construction alternatifs.
Diplômé en architecture intérieure à l’école Boule à Paris, il se passionne depuis toujours pour un habitat naturel, des matériaux comme le bois avec, en filigrane, une approche philosophique de la nature.
"Être à l’écoute du terrain", comme lui avait suggéré Antti Lovag, architecte à l’origine des maisons bulles à Théoule qu’il a fortuitement rencontré et qui l’a encouragé à développer une architecture organique qui se fond dans la nature.
Cette même nature qui a bercé son enfance, lui qui aimait se promener avec sa sœur au cœur de la montagne savoyarde.
Créer des alternatives, dans son métier mais aussi dans la vie de tous les jours, en collectant, autour de lui, idées et savoir-faire, c’est le moteur de cet insatiable curieux. "Aujourd’hui, je suis en train d’acheter un bout de forêt", confie cet architecte qui aime passer du temps dans son jardin à ses heures perdues quand il n’organise pas de manifestations sur le territoire.
Le déclic
"En 2016, la diffusion du film Demain(*) est un électrochoc pour moi", souligne Bruno Bazire. Lui qui vit depuis toujours au plus près du terrain veut redonner du sens, soutenir ce territoire et ses petits villages perchés. Dans la foulée et accompagné d’autres citoyens, il décide de lancer le collectif “Demain en pays de Fayence”.
L’idée? Donner aux acteurs du territoire l’opportunité de se rencontrer pour porter des projets locaux, "dans des domaines aussi variés que l’éducation, l’environnement ou l’économie", souligne Bruno Bazire.
(*) réalisé par Mélanie Laurent et Cyril Dion, ce film met en avant des initiatives qui répondent aux défis environnementaux et sociaux actuels.
L'action
Faire du lien. Entre les citoyens de Fayence eux-mêmes déjà, avec les élus locaux ensuite. Car les propositions doivent pouvoir être traduits en politique pour avoir un véritable impact. Comment aider des maires à mettre en place des cantines bios? Comment discuter d’économie locale, d’alimentation?
Des ateliers de rencontre sont créés, des projets émergent, comme celui d’une monnaie locale, le Belug (“étincelle” en provençal), lancée en 2016.
L’objectif : développer l’économie locale, faire connaître les commerçants, les circuits courts, soutenir l’offre.
Un objectif consolidé avec la création en 2019 d’une coopérative d’achat appelée Court Circuit destinée, entre autres, à faire connaître les agriculteurs locaux avec dans l’idée, celle de "cultiver l’entraide, la coopération et le partage des savoirs".
Des initiatives qui partent d’observations personnelles, de rencontres avec d’autres citoyens engagés du territoire. Comme avec Pierre Pralus, avec lequel il a créé l’association "Ecobatissons", qui regroupe des professionnels de l’éco-construction.
Embarquer les citoyens aussi, renouer avec une politique locale parfois coupée des réalités du terrain, s’engager dans la transition écologique, voilà quelques-unes des nombreuses motivations de Bruno Bazire.
"On a mis en place une association composterie, destinée à pousser les politiques à mettre en place des composteurs collectifs, dans des villages où les gens n’avaient pas l’espace pour le faire chez eux."
En 2019, des ateliers participatifs destinés à embarquer les habitants dans la gestion locale sont organisés. A la veille des élections municipales, la rencontre organisée entre les candidats en lice et les habitants fait un carton.
Et maintenant ?
Cet été, avec la sécheresse et les canicules, l’urgence a pris une nouvelle dimension en pays de Fayence.
"D’ailleurs, l’écoute est différente depuis cet été", constate Bruno Bazire car avec les restrictions d’eau, les habitants ont touché du doigt l’urgence climatique.
Pour répondre aux difficultés et s’adapter, "on essaie, par exemple, de mettre en place de l’achat groupé de citernes de récupération d’eau et de panneaux photovoltaïques", raconte Bruno Bazire qui projette également une rencontre avec Arthur Keller, spécialiste des risques systémiques et des stratégies de résilience.
Embarquer les décideurs, aussi, toujours. "J’essaie de convaincre les élus d’accepter une journée pour élaborer une feuille de stratégie d’adaptation du pays de Fayence."
"J’aimerais qu’ils comprennent que la démocratie participative est l’outil de l’adaptation des territoires, poursuit Bruno Bazire qui rêve la création d’un conseil de la transition, permettant aux citoyens d’agir directement auprès des élus. Ici, il y a beaucoup de retraités qui sont prêts à mettre la main à la pâte."
Comme cet ancien prévisionniste de Météo France, qui vient d’arriver et s’est déjà engagé auprès du collectif ou encore, cet autre, astrophysicien, qui partage volontiers ses connaissances au cours de conférences.
En attendant, les manifestations sont toujours à l’ordre du jour au pays de Fayence. "Le 22 janvier prochain, nous organisons une manifestation à vélo afin de promouvoir la mobilité douce", explique Bruno Bazire.
L’homme en est convaincu : "L’engagement permet d’être moins anxieux face au changement climatique. Qu’est ce que je peux faire pour sensibiliser le territoire, le changer? Ce sont vraiment des questions qui m’animent. Pour moi, la société alternative est porteuse de joie, de partage, d’enthousiasme."
Pour en savoir plus
Le site du collectif "Demain en pays de Fayence" https://demainpaysdefayence.com/
Le site du collectif "Ecobatissons" https://www.facebook.com/ecobatissons/
"À nos chers Amapiens. On vous fait ce petit message pour vous remercier de votre engagement et de votre soutien au monde paysan qui en a grand besoin. Comme vous le savez en France, le nombre de fermes diminue de jour en jour au profit de grosses fermes industrielles ou de la bétonisation. [...]
Dans le Var et les Alpes-Maritimes, le prix du panier hebdomadaire varie entre 10 et 25€, en fonction de sa taille et des réalités des fermes partenaires. Avec, à l’intérieur, selon les lieux : des légumes, des pommes, noix, œufs mais aussi du jus, du miel, des fromages, de l’huile d’olives, de la viande, des légumineuses, du poisson ou encore des coquillages, fruits du travail de plus de 70 agriculteurs du coin.
Et un poids pouvant aller jusqu’à près d'une dizaine de kilos en fonction des rendements. A la clé, pour les consommateurs, l’assurance de créer, le temps du contrat, une bulle de prix fixe et de manger des produits frais de qualité et bon pour la santé, quand 53% de l’alimentation des habitants de Paca est issue de “produits transformés dont une partie est ultra-transformée et potentiellement nocive”, précise une étude sur les systèmes alimentaires et agricoles à privilégier dans la région menée publiée par le Grec Sud, groupe d’experts locaux sur le climat, en novembre 2022.
Faire baisser les coûts des semences
Pour permettre aux agriculteurs d’affronter les hausses de prix, la clé est aussi dans le pré et dans la recherche de nouvelles façons de travailler.
"En faisant nos plants, en récupérant ou en échangeant des graines locales, qui plus est plus adaptées au terroir et au changement climatique, on tire les coûts vers le bas", explique Nicolas Lassauque, président d’Agribio 06 et cofondateur de la Maison des semences maralpines. Sur son exploitation, ce maraîcher, qui tournait à 8000€ de semences en moyenne par an pour faire pousser ses légumes sur son hectare de terre, n’a déboursé en 2022 que 5000€ en mettant ces préceptes en application.
Chez Agribio 06, groupement de paysans bio azuréens qui compte plus d’une centaine de membres, deux Groupements d’intérêt écologique et économique ont ainsi été lancés pour y plancher: l’un sur l’enjeu des semences et l’autre sur les engrais.
Des engrais locaux à la rescousse
L’heure est aussi à la flambée pour les prix des engrais, dont certains ont quadruplé ces derniers mois: "cette hausse touche les chimiques (pas utilisés en bio) mais aussi les organiques, rien qu’à cause du coût du transport", note Nicolas Lassauque qui planche pour les 3 ans à venir, avec une douzaine d’agriculteurs des Alpes-Maritimes, à un recensement fin des sources de matières organiques à récupérer localement pour enrichir les champs.
"Ça concerne des matières animales, dont les éleveurs ont parfois du mal à se débarrasser, végétales mais aussi industrielles avec Malongo. Il y a aussi la drêche de bière issue des brasseries artisanales, de plus en plus nombreuses dans le département. Ces résidus obtenus après avoir fait bouillir l’orge sont pour elles des déchets mais ils sont très riches en azote et peuvent être intéressants à utiliser en agriculture", détaille-t-on chez Agribio 06.
Au sein du réseau, des "essais au champ" sont en cours. On planche même sur un atelier paysan pour que les fermières et les fermiers sachent réparer eux-mêmes leur tracteur et entretenir leur outillage pour éviter de prendre du retard dans leur production et de voir s’alourdir la facture.
Autant d'actions que les paysans espèrent complémentaires avec l’engagement citoyen. "Venez rencontrer les petits producteurs près de chez vous, sur les marchés. Soyons solidaires pour ne pas que nos métiers disparaissent, qui plus est dans un département très loin de l’autonomie alimentaire", lance Lucie Cateland de la ferme Saurea. Et peut-être un jour résoudre ainsi un paradoxe régional: "Paca exporte 61% de sa valeur agricole produite, alors que la consommation de produits agricoles et agroalimentaires y est principale issue d’importations", selon l’étude du Grec Sud en date de novembre 2022.
sélection des meilleurs produits alimentaires des terroirs de France, fromage, viande, boeuf, agneau, porc, charcuterie, volailles, poisson, olives, vins, mie
Découvert par article presse https://www.nicematin.com/economie/comment-la-place-du-marche-du-bon-chez-vous-relie-les-producteurs-a-votre-assiette-808662
Le service
Viandes, charcuterie, desserts, miels, condiments... Eymeric de Kerhor a sélectionné avec soin des producteurs dans la France entière.
La grande différence de Du Bon chez Vous avec les autres sites de vente en ligne de produits du terroir est son système de livraison, via la solution de La Poste Chronofresh afin d’acheminer le produit directement depuis le producteur, lequel édite son bon de transport, vers le consommateur, mais aussi son système de paiement.
L’entreprise toulousaine Lyra, prestataire, a en effet construit une architecture qui permet le paiement direct au fournisseur et même chez deux professionnels différents dont les produits sont contenus dans la même commande.
Le principe? Regrouper plusieurs acheteurs pour qu’ils se fassent livrer à une même adresse, tout en recevant chacun leur colis personnel. "La livraison est gratuite à partir de 90€ pour une personne seule et à partir de 45€ si elle se groupe avec d’autres. Au moment du paiement, la livraison groupée est proposée et il faut renseigner l’adresse mail des autres acheteurs qui reçoivent alors un code donnant accès à la livraison groupée."
La Région Paca devient officiellement Région pilote en matière de planification écologique. Désormais, il y aura "des critères climats qui seront incontournables pour chaque centime dépensé", déclare Renaud Muselier, le président de la Région.
Élisabeth Borne s'est exprimé à la tribune face aux maires de la région PACA ce lundi en fin de matinée, lors de leur convention annuelle au Pharo. Pour son premier déplacement officiel à Marseille depuis qu'elle est installée à Matignon, la Première ministre est venue affirmer la place de la Région Provence-Alpes-Côte-d'Azur dans "le déploiement de la planification écologique" en France. Ainsi, la Région forte "mobilisatrice de fonds européens", devient "pilote" dans le cadre d'un "protocole d'expérimentation", a confirmé Élisabeth Borne.
Ce "protocole d'expérimentation entre l'État et la Région" Paca est "une initiative conjointe pour planifier la transition écologique" dans le territoire, d'après le document présenté publiquement par la Première ministre à Marseille ce lundi.
Plusieurs actions seront testées dans la région dans des domaines aussi divers que la décarbonatation de l'industrie, le développement de transports moins polluants, ou encore la préservation des ressources en eau et des forêts.
Chaque action sera guidée par un "comité de pilotage" dirigé conjointement par le préfet de Région Christophe Mirmand et le président de la Région, Renaud Muselier. Se présentant comme "grand décentralisateur", ce dernier a affirmé lors d'un entretien à l'AFP croire "en la capacité de l'expérimentation et elle passe par le préfet de Région et le président de Région qui sont les deux à même de traiter au mieux le dernier kilomètre" pour l'application concrète des mesures environnementales sur le territoire.
Ce statut de "Région pilote" est dû, selon Renaud Muselier à la capacité de l'institution locale à "savoir mettre en place la politique européenne sur le territoire donc à co-financer".
Toute habitation émet des gaz à effet de serre. Non seulement pendant son usage, mais aussi à sa construction. "Pendant un chantier, c’est la totalité de l’énergie primaire nécessaire à la production et l’acheminement des matériaux de construction qui est en jeu, écrivent les experts du Grec, le groupe sur le climat en Paca, déclinaison régionale du Giec. La solution est de privilégier les matériaux bio-sourcés ou à faible énergie grise (1)."
Ce constat est aussi le point de départ d’un Varois passionné, qui a poussé la démarche au point de rénover, à partir de matières premières "les plus locales possible", une vieille bâtisse en pierre, dans le golfe de Saint-Tropez. Son "idée de base est d’avoir une climatisation naturelle en été et des murs très isolés en hiver".
André a aimé le principe "de se débrouiller avec ce qu’on peut trouver à proximité", ce qui a commencé par des troncs achetés à l’Office national des forêts. Pas forcément un mauvais calcul, car "le bois a pris un tel coût" dans les filières traditionnelles. La charpente est en sapin varois, le sous-sol comblé de pierres extraites d’une carrière toute proche. Et il se sert aussi des qualités isolantes et hydrofuges d’un béton "chaux-liège".
Projet de coopérative
Ce qu’a fait André n’est pas à la portée de tout le monde: ramasser du liège sur son terrain, faire venir une broyeuse, pour monter un gros tas très léger. "Nous avons fait 5 m3 en une journée, c’était facile." C’est même lui qui a fait tourner la bétonnière pour obtenir cette pâte grumeleuse qui a durci comme n’importe quel béton. Surprise, quand on se saisit d’un bloc, on croit avoir la force d’Obélix.
Cette démarche de puriste est rare, mais il existe une volonté de recréer une filière dans la forêt varoise. Le principe est de créer une coopérative pour stocker des matériaux, bois, liège, et les rendre disponibles auprès des chantiers. "Ce sont les projets qui font les filières, observe Loïc Frayssinet, consultant en thermique du bâtiment dans l’association Permabitat. Les gens ne sont pas forcément conscients qu’il y a d’autres possibilités. Surtout dans la rénovation thermique."
Si des artisans se montrent intéressés, il reste complexe de passer le pas. "Notre démarche est de former les professionnels, pour essayer de les aider à s’emparer de ces techniques."
Et puis il y a aussi la terre crue: "Quasiment toute la terre du Var est utilisable". Chez André, ce sera son enduit extérieur, avec une terre argileuse qu’il prévoit de chercher dans le Haut-Var.
Un territoire qui s’adapte au changement climatique garde ses terres agricoles et les cultive. Or, partout dans nos départements, elles ne cessent d’être grignotées.
Depuis 1950 dans le Var, l’espace agricole est passé de 35% à 12%. La friche s’est installée, là où le paysan est parti. Le béton s’est coulé le long d’axes routiers.
"Le constat national se vérifie ici, soupire Fanny Alibert, chef du service foncier à la Chambre d’agriculture varoise. Cette forte baisse a deux causes : le recul de l’agriculture et l’exode rural d’une part ; l’urbanisation et l’étalement urbain d’autre part." "Depuis 2005, on dit qu’il ne faut plus perdre de terre agricole", plaide la sous-directrice de la chambre d’agriculture varoise. Un vœu pieux.
"Dans les Alpes-Maritimes, la perte a été plus importante, et cela pose des soucis en termes de repositionnement des filières." Positionner une filière, c’est permettre à l’agriculture d’atteindre une surface suffisante pour être viable.
"L’intérêt de la COP"
Maraîchage, élevage, viticulture "ont besoin d’espace". "On a de la chance d’avoir des filières qui fonctionnent sur le plan économique." Mais les nouveaux exploitants se heurtent à un mur. "La flambée des prix est en lien avec l’urbanisation, il est de plus en plus compliqué de trouver des terres, constate Sylvain Apostolo, à la tête de la Confédération paysanne du Var. Un peu partout, les pouvoirs publics n’ont pas préservé les terres agricoles. Aujourd’hui encore, des zones commerciales sortent sur des terres agricoles."
Pourtant, le contexte évolue. "On constate une prise de conscience sur le foncier agricole, estime Fanny Alibert. C’est aussi l’intérêt d’événements comme la COP27. Reste ensuite à mettre en place des actions concrètes." Et, "des élus à convaincre", car ce sont eux qui ont la main sur les documents d’urbanisme.
"Au-dessus de la moyenne nationale"
"Le problème est dans la différence entre les discours et les actes. Pour beaucoup, l’enjeu économique sera prépondérant", analyse la Confédération paysanne, selon qui la prise de conscience avance "moyennement".
Pourtant, "on ne va pas manger du béton !", s’exclame Sylvain Apostolo, qui se souvient d’une bataille emblématique autour d’un projet d’extension de centre commercial sur 16 hectares à Rocbaron, dans le centre Var. Promesse de plusieurs centaines d’emplois.
"Ils ont essayé d’obtenir l’utilité publique. On avait des terres plates, arables, un vrai scandale", narre Sylvain Apostolo. Finalement, c’est la justice administrative qui a sonné le glas du projet, en 2021. Sur le point essentiel de l’expansion des crues et du risque d’inondations. La terre agricole absorbe l’eau de pluie, le béton la fait ruisseler.
Voilà une autre donnée, dans un département vulnérable au risque inondations, où le pourcentage de surfaces artificialisées "est au-dessus de la moyenne nationale".
C’est ce qu’a calculé l’association France nature environnement (FNE), dans une étude récente sur la "Sobriété foncière". Aujourd’hui encore, "un tiers des artificialisations nouvelles se fait sur les terres agricoles, note Paul Naglik, chargé de mission aménagement à FNE Paca. Cela a un impact sur la production alimentaire et la biodiversité".
1,5 million d'euros l’hectare
En soi, le classement en terre agricole n’a rien d’immuable. "Nous sommes à un tournant, où il faut essayer de se limiter et de construire sur ce qu’on a déjà consommé, plaide Paul Naglik. Cela veut dire changer de paradigme. On ne peut pas toujours être dans l’extension."
Près de Toulon, le domaine des Olivades a lutté pendant 25 ans contre le tracé d’un tramway, devenu "bus en site propre". "Les terres étaient coupées en tranches par le passage des voies", résume Daniel Vuillon. Grâce à une intense mobilisation citoyenne, le domaine a fini par obtenir, en septembre, la garantie de ne plus être exproprié. Mais ce ne fut pas le seul combat pour ces 6,5 hectares de champs, qui étaient passés constructibles en 1987. Pas un choix, mais la conséquence de l’arrivée d’un hypermarché et d’un échangeur autoroutier.
"Les décideurs nous ont considérés comme des arriérés", rigole encore Daniel Vuillon, installé en Amap (Association pour le maintien d’une agriculture paysanne). Les sillons de légumes auraient pu rapporter "1,5 million d’euros l’hectare pour un futur centre commercial". La famille a tenu bon. La terre continue d’être nourricière, depuis 1804. Bientôt classée zone agricole protégée.
Boutique de vente en ligne e-commerce, bercé par la cuisine et la tradition provençale Jérôme et Sonia vous propose des produits Provençaux artisanaux de qualité faits maison sans conservateurs
Découverte par article Nice Matin https://www.nicematin.com/economie/a-sollies-pont-facon-c-fait-le-pari-du-circuit-court-803946
Poivrons, artichauts, carottes, pois chiches, lentilles cuisinés avec des herbes, des baies, conditionnés en pots de verre et vendus 5,50€. L’anchoïade reste un incontournable. Façon C propose aussi ses produits en vrac, et des plateaux apéritifs de légumes et tartinades présentés dans une boîte consignée.
Maison des Semences Paysannes Maralpines – Gestion collective de la biodiversité des Alpes-Maritimes
La MSPM propose régulièrement des formations grand public pour comprendre les enjeux des semences paysannes et en planter chez soi.
Découvert par article Nice Matin https://www.nicematin.com/environnement/on-y-revient-avec-les-agriculteurs-maralpins-a-la-recherche-des-semences-perdues-804921
Vous avez des informations à apporter à la MSPM à ce sujet: envoyez un mail à semencemaralpine@gmail.com
Épluchures, morceaux de viande, de pain… Nos poubelles regorgent d’aliments. "Ils représentent 30% des déchets des particuliers, 12% de ceux générés par les professionnels, hors BTP", constate Davide Raffini, directeur d’exploitation des Alchimistes Côte d’Azur. Lancée en 2018, cette association tou
Avoir pris de plein fouet la crise énergétique incite naturellement les communes à se tourner vers des entreprises de conseil et de veille technologique. Objectif? Développer des Process d’économie d’énergie. Les illuminations de Noël ne font pas exception à la règle. Spécialiste de la question, s
Un peu de sciure sur le tronc ou au niveau des branches, un écoulement de sève, des feuilles et des fruits grignotés, un jaunissement des feuilles... Le charançon noir du figuier aime la discrétion mais les dégâts qu’il inflige à l’arbre sur lequel il a jeté son dévolu finissent toujours par se voir. Malheureusement, à ce moment-là, il est déjà souvent trop tard. Qu’il pousse en plein champ avec des impératifs de production agricole ou à côté de la piscine pour accentuer le caractère provençal d’une villa, le figuier est peut-être condamné.
L’invasion du coléoptère donne des sueurs froides à la centaine d’arboriculteurs adhérents à la filière de l’AOP figue de Solliès.
Repéré en 2019
Depuis 2019, ils savent en effet qu’un monstre rôde. Le charançon se cache dans la cité des palmiers! Dans la vallée de Sauvebonne précisément. "C’est à 5 kilomètres tout au plus du cœur de bassin de production, frémit Cyril Kointz, responsable technique du syndicat de la figue de Solliès. Pour l’instant, on n’a pas vu de dégâts dans la vallée du Gapeau mais ça ne veut pas dire qu’il n’est pas déjà arrivé."
Le réseau d’alerte signale en effet des observations à La Crau, dans le quartier des Martins ainsi que de l’autre côté de la rade (La Seyne, Six-Fours et Sanary).
Selon les calculs de Cyril Kointz, quatre ans après la découverte du ravageur dans le Var, déjà au moins 10% des 130 hectares (et 30.000 figuiers) en production AOP sont voués à être arrachés.
Un drame d’autant plus cruel pour les agriculteurs, qu’ils ont l’impression que la menace passe sous les radars des politiques... comme des particuliers qui ont pourtant un rôle à jouer.
La Région, TPM ou la communauté de communes de la vallée du Gapeau ont bien débloqué quelques enveloppes, mais les crédits pour trouver une solution technique se font attendre. "On sait comment tuer le charançon, mais on n’a pas trouvé encore comment l’attirer", résume Cyril Kointz. Autour de lui, des producteurs s’agacent aussi des lenteurs administratives et de l’absence de réaction du ministère alors qu’outre le Var, le Lot-et-Garonne est aujourd’hui aussi en alerte. Ils aimeraient que les textes reconnaissent la calamité et ouvrent la porte à une compensation.
Mobiliser les particuliers
En attendant, le monde la figue tente de s’organiser pour y voir plus clair. "La Région nous finance à hauteur de 20.000 euros pour faire un état des lieux", annonce Daniel Bielmann, président de la Fredon Paca (1). Le réseau d’experts spécialisé dans la santé du végétal confie, en effet, être actuellement incapable de dessiner la carte précise de présence du coléoptère.
"C’est pour ça qu’il faut parler du problème, faire connaître la menace et convaincre les particuliers de nous laisser examiner leurs arbres. Il faut qu’ils comprennent que s’ils ne s’occupent pas du problème dans leur jardin, ils risquent d’une part de perdre leurs arbres, mais aussi de favoriser la multiplication des sites de reproduction et donc de finir par mettre en péril toute une filière".
"Un insecte que je ne connaissais pas"
"Au printemps 2019, ce qui m’a interpellé, c’est que j’avais des arbres qui étaient chétifs à la pousse alors que l’année d’avant, tout allait bien. Donc j’ai cherché et je me suis aperçu qu’il y avait un insecte que je ne connaissais pas."
Rémi Revest, agriculteur dans la vallée de Sauvebonne (Hyères) raconte sa découverte du charançon noir, ça ressemble à un début de film d’horreur... Un film qui finit mal puisque celui qui a le malheur d’avoir lancé l’alerte a déjà dû arracher 2,5 hectares de figuiers. "Et cet hiver, je vais faire le dessouchage des 2 hectares qui restent", soupire-t-il.
Une perte sèche pour l’exploitant, qui confie que la figue pesait 40% de son chiffre d’affaires. À cause de la bestiole, il doit additionner le coût de l’arrachage, la perte de production et la saignée dans le patrimoine lorsqu’il s’agit de raser des vergers plantés il y a des décennies et qui avaient encore de belles saisons à venir.
"Et n’y a aucune compensation financière. Il n’y a pas d’assurance, absolument rien puisque l’insecte n’est pas reconnu officiellement comme un danger. Je n’ai que les yeux pour pleurer", s’agace Rémi Revest. Pour tenir le coup, en urgence, il a opté pour une reconversion dans le maraîchage. "Mais avant, j’avais une trésorerie. Là, je n’ai plus rien".
- Fédération régionale de défense contre les organismes nuisibles.
Des conseils si vous voyez un figuier infesté de charançons noirs:
Si vous pensez avoir un figuier infesté de charançons noirs, vous devez le signaler et demander conseil en contactant la Fredon (04.94.35.22.84) ou la page facebook "Alerte charançon noire du figuier".
Pour repousser les invasions:
–Ne pas transporter de déchets contaminés pour éviter la dissémination de larves.
–Badigeonner de la chaux ou de l’argile sur les troncs et les branches des figuiers.
Pour chasser le coléoptère s’il est déjà présent:
–Supprimer les individus adultes et si l’infestation est peu importante: cureter les galeries où sont présentes les larves.
– Dessoucher la plante infestée pour éliminer le foyer si l’infestation est trop élevée. Puis envelopper les parties coupées dans une bâche noire à exposer au soleil afin de tuer les larves et les adultes.
– Les professionnels peuvent aussi tenter le piégeage à base de Beauvaria bassiana (champignon entomopathogène) ou utiliser les nématodes (ver rond) qui s’attaquent aux adultes et aux larves du charançon noir.
Qui est-il?
Nom: Aclees foveatus ou charançon noir du figuier, famille des coléoptères.
Origine: Asie.
Date de découverte en France: 2019 dans le Var mais compte tenu des dégâts, il était déjà là depuis plusieurs années, selon les experts. Sa présence était connue en Italie en 2015. Il est arrivé en Europe selon toute vraisemblance avec des importations de végétaux.
Taille: 2 centimètres.
Couleur: noir, avec des petits points sur les ailes.
Reproduction: la femelle dépose ses œufs entre l’écorce et l’aubier ou dans les plaies de taille. Les larves, blanc crème avec la tête noire, mesurent rapidement 2cm. Entre la ponte et l’âge adulte, il ne s’écoule que 16 semaines.
Dégâts provoqués: L’insecte creuse des galeries pour consommer l’aubier, affaiblissant l’arbre. Il dévore aussi les feuilles et les figues.
Chantiers de finition et de réfection de qualité sur Bormes les Mimosas et Le Lavandou : chaux, patines, peintures, papiers peints, bétons cirés
découvert par article Nice Matin https://www.nicematin.com/economie/le-savoir-faire-de-marpel-and-pierlec-sexpose-dans-son-show-room-794227
Des fournisseurs très haut de gamme
Martial Peltier et Marie-Pierre Leclerq se sont battus pour faire venir de grands noms de la peinture et de la décoration dans leur boutique lavandouraine. "Le choix des fournisseurs, c’est très important pour se faire connaître", remarquent-ils.
Le béton ciré français Marius Aurenti, les peintures françaises Ressource, les canapés Bérangère Leroy, la vaisselle Jars et Ichendorf, les revêtements Casmance sont quelques-unes des marques qui leur tenaient à cœur. Le couple poursuit sa quête des belles matières. Les artistes ont aussi leur place dans la boutique.
L'éco-pâturage, c’est cette pratique qui consiste à faire paître les troupeaux dans des champs ou des friches afin de les débroussailler. Une méthode séculaire qui constitue un outil redoutable pour entretenir les espaces et les prémunir contre les feux de forêt. À Hyères, rencontre avec une bergère et ses bêtes, engagées dans la préservation de l’environnement.
Le New York Times, le Washington Post ou France Info… Lani Malmberg et ses chèvres n’en finissent plus de faire le tour des médias, comme les stars d’un savoir-faire retrouvé. Celui de l'éco-pâturage, que cette Américaine et son troupeau remettent au goût du jour pour lutter contre les incendies ravageurs dans l’ouest des États-Unis.
Sous nos latitudes la capacité de débroussaillement des troupeaux n'a pas été oubliée. En Paca, quelque trois cents éleveurs, dont une centaine dans le Var, participent ainsi à l’entretien de 15.000 hectares destinés à la lutte contre les incendies de forêt et bénéficient d’aides liées à la Politique agricole commune européenne.
Des chèvres minoritaires
"Les troupeaux de chèvres contribuent à 11% des surfaces engagées en raclage DFCI (pour Défense de la forêt contre les incendies, Ndlr)", compte Alice Bosch, ingénieure au Centre d'études et de réalisations pastorales Alpes - Méditerranée (Cerpam). Les brebis, majoritaires dans l’élevage varois, représentent, elles, 57% de cet entretien, tandis que 24% des surfaces sont pâturées par des bovins. Si on excepte les 8% restants, laissés aux ânes et aux chevaux, les caprins sont donc minoritaires dans ces opérations de débroussaillement.
Alice Bosch est ingénieure au Centre d'études et de réalisations pastorales Alpes - Méditerranée. (Photo DR).
"Une répartition cohérente, note Alice Bosch, puisque les élevages de chèvres sont les plus sédentaires." Ils ne peuvent en effet que peu s’éloigner de leur bergerie, en raison de la nécessaire traite des chèvres.
À Hyères, une bergère a toutefois trouvé une parade. Au pied de la colline du Château, Ninon Megglé fait en effet paître sa trentaine de biquettes. Et puis c’est tout. Pas de fromage, pas de gigot. Juste du pâturage. Un peu à l’image du troupeau de Lani Malmberg, ici, c’est Bêle colline. Une association née en 2020, forte d’une cinquantaine d’adhérents et qui propose ses services de débroussaillement contre rétribution. "C’est une solution basée sur la nature pour lutter contre les incendies. C’est du vivant", martèle l’éleveuse.
Six à huit heures par jour à brouter
Un peu avant 18 heures ce jour-là, la bergère regagne le champ où Germaine, Pirate, Artemis et leurs congénères attendent d’être libérées de leur enclos. Jusqu’à la tombée de la nuit, les chèvres vont brouter les herbes qui envahissent ce terrain péri-urbain, coincé entre l’autoroute A570 et la voie ferrée, et donc particulièrement soumis aux dangers du feu. Elles recommenceront dès le lendemain, de 6 heures à 10 heures, et ainsi de suite chaque jour pendant un mois, jusqu’à ce que cet espace soit débarrassé de sa matière inflammable.
Les chèvres mangent environ 7 kilos de végétation tous les jours", explique la présidente de Bêle colline, pour justifier l’intérêt de ces animaux dans l’entretien des espaces. Alice Bosch confirme. Elle précise que "chaque jour, les chèvres comme la Rove ont besoin de pâturer pendant six à huit heures".
L’avantage des chèvres lorsqu’il s’agit de débroussailler, c’est qu'elles sont particulièrement friandes de la "strate ligneuse". C’est-à-dire de végétation arbustive, de type maquis, accessible de zéro à deux mètres, très présente localement, comme dans les Maures. La chèvre presque perchée dans un buisson à Hyères ne bêlera sûrement pas le contraire.
Pour autant, les autres animaux de pâturage ont aussi leurs avantages. "En fait, il n’y en a pas qui soit mieux ou moins bien que d'autres, explique la spécialiste du Cerpam. La question est plutôt celle de la ressource sur l’espace à débroussailler car chèvres, brebis ou vaches ne mangent pas toutes la même chose. Il faut donc adapter les troupeaux aux surfaces."
Une pratique millénaire remise au goût du jour dans les années 1970
"Le pastoralisme est une pratique millénaire dans la zone méditerranéenne, rembobine l’ingénieure. Mais c’est dans les années 1970 et 1980 qu’il a connu un regain d’intérêt dans la stratégie de défense contre les incendies, suite à de grands feux dans la Sainte Victoire ou dans les Maures."
Depuis, les gestionnaires Défense de la forêt contre les incendies (DFCI) et les éleveurs collaborent pour faire paître leurs bêtes dans "les zones où il faut faire diminuer la biomasse combustible avant la période à risque". Un troupeau a par exemple été installé spécifiquement au service de pistes DFCI dans le massif de l'Estérel.
"Ce service rendu est, souligne Alice Bosch, intégré à la PAC sous forme de MAEC (Mesures agro-environnementales et climatiques, Ndlr)." Un langage technique pour dire que les bienfaits de l'éco-pâturage sont bel et bien reconnus par les autorités. Y compris sur la fertilisation des sols, indique l’experte. Sans compter, ajoute Ninon Megglé, que "grâce aux déjections, la terre est plus résiliente si le feu vient à passer, car les chèvres apportent de la biodiversité".
Un processus "gagnant-gagnant", reprend l’ingénieure. Les animaux peuvent ainsi être nourris de façon naturelle et leurs éleveurs bénéficier de financements leur permettant de pérenniser leur activité de production de lait ou de viande, tandis que les terrains à risques sont débroussaillés, les ouvrages de lutte contre le feu – pistes DFCI ou bande coupe-feu – entretenus.
Troupeau disponible à l’année
C’est d’ailleurs sur ce type de dispositif de protection contre le feu que Ninon Megglé aimerait faire intervenir ses caprins. "Sur la DFCI qui surplombe Hyères", précise-t-elle, consciente qu’il faudrait pour ça qu’elle se fasse connaître auprès des autorités compétentes. Elle dit aussi être en passe de formaliser un accord avec une entreprise de l’eau soucieuse de l’entretien d’un de ses espaces.
En attendant, dans quelques semaines, c’est sur un autre terrain particulier que la bergère conduira Diogène, Elisha, Eden le bouc et les autres à pied. Toujours dans la cité des Palmiers, mais du côté de Costebelle cette fois. Tout au long de l’année, elle guidera ses bêtes de champ en maquis, afin qu’elles les nettoient. Y compris au cœur de l’été, puisque contrairement au débroussaillement mécanique, l’action des chèvres est autorisée même en période de risque.
Ce n’est que vers la fin de l’hiver qu’elles prendront trois mois de repos en bergerie, pour la période des mises bas.
Ninon Megglé pourra alors se poser et envisager de nouvelles manières de mettre en lumière son activité. "Ici, c’est le pays des chèvres, mais ça n’apparaît pas. Il faut remettre du troupeau dans le quotidien des gens", lance-t-elle. Et Alice Bosch de répondre en écho: "Peut-être qu’une association comme Bêle colline, surtout en zone péri-urbaine, peut participer à faire connaître l’élevage au public."
Restaurant marseillais qui cuisine des produits locaux et de saison, avec de l’énergie locale grâce à une innovation: leur fourneau solaire. Son objectif: mettre du soleil dans l'assiette des gens et les rendre heureux. Pour l'instant c'est une guinguette mais un restaurant bio-construit de 60 couverts va voir le jour en 2023.
Le plastique menace la biodiversité et notre santé. La mer Méditerranée est particulièrement exposée à cette pollution. Face à l’urgence, en Région Sud, de plus en plus d’acteurs s’emparent du défi de la réduction de ces envahissants déchets via la charte régionale « zéro déchet plastique en Méditerranée ». Rencontre avec des signataires engagés.
Découvert par https://abonnes.nicematin.com/article/ils-font-un-tour-deurope-et-damerique-des-initiatives-positives-et-seront-ce-lundi-a-nice-775013
Albane, 17 ans, s'attaque à la source de la pollution plastique dans les océans, dont 80% provient de la Terre. Avec l'aide d'étudiants de l'INSA Lyon, elle a mis au point 3 prototypes permettant de récupérer les déchets plastiques des eaux fluviales avant qu'ils ne se rendent dans nos rivières et dans nos océans / mers.