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À l’instar de ‘‘Lilo et Stitch’’, que vous avez également réalisé, vous insérez un personnage atypique dans un milieu qu’il ne connaît pas, où il va devoir apprendre à survivre. Une thématique qui vous est chère?
En effet, c’est quelque chose qui m’attire profondément. J’ai découvert cela presque par accident quand je suis arrivé chez DreamWorks. Après avoir travaillé sur un film en prise de vue réelle, ‘‘L’Appel de la forêt’’, je cherchais mon prochain projet et on m’a présenté le livre du ‘‘Robot sauvage’’. Dès qu’on m’a décrit l’histoire, j’ai été immédiatement intéressé. Sans doute donc, que cet élément de personnage perdu dans un monde étranger a raisonné en moi. Dans ce cas, il s’agissait aussi de l’histoire d’une maman, ce qui est rare dans l’animation, où elles sont souvent absentes. Par ailleurs, j’ai toujours trouvé les robots fascinants. Cela m’a enthousiasmé de brasser ces sujets.
Il s’agit d’ailleurs d’un robot féminin, ce que l’on a très rarement vu au cinéma. Cette idée était-elle déjà présente dans l’ouvrage de Peter Brown?
Oui. Il y avait une scène où elle crée une voix, mais après avoir longuement travaillé dessus, nous avons décidé qu’elle devait avoir sa voix dès le début du film. Lupita Nyong’o, qui double Roz dans la version originale, a fait un travail extraordinaire pour lui donner vie. Dans le livre, certains éléments sont flous. Nous avons donc dû vraiment les définir. Lupita et moi avons passé beaucoup de temps à discuter du personnage, de son développement et de son arc narratif. Nous avons d’abord essayé une voix plus robotique, mais nous avons vite compris qu’elle devait avoir une dimension émotionnelle, plus humaine.
A-t-il été difficile de provoquer l’émotion du spectateur avec un personnage qui n’a pas d’expressions faciales?
Roz a une bouche très simple dans les illustrations, mais j’ai insisté pour qu’elle n’en ait pas dans le film. Je crois fermement que moins un personnage est articulé, plus le public projette ses propres émotions sur lui. Nos animateurs ont réellement réussi à surmonter cette limitation en utilisant d’autres moyens pour exprimer son ressenti à travers le timing et les poses. Ils se sont inspirés de Buster Keaton et Charlie Chaplin pour le langage corporel de Roz.
Vous vous appuyez sur une direction artistique complexe, aussi bien dans le choix des couleurs que dans l’utilisation de la 3D. Comment avez-vous créé ce monde?
DreamWorks a récemment pris un virage vers un style plus illustratif, notamment avec ‘‘Le Chat Potté 2’’ et ‘‘Les Bad Guys’’. Cependant, nous voulions aller encore plus loin. Nous avons créé ce que nous appelons une ‘‘peinture dimensionnelle’’. Chaque décor est peint à la main – un peu comme dans l’animation traditionnelle – auquel nous avons ajouté une dimension supplémentaire. C’est-à-dire que les éléments naturels, comme les arbres et les fleurs, sont peints de manière à donner une texture visuelle unique, presque impressionniste. L’un des grands défis a été de donner cet effet de peinture aux personnages eux-mêmes, tout en conservant une cohérence visuelle.
En toile de fond, ‘‘Le Robot sauvage’’ aborde le cas de l’intelligence artificielle. Quelle est votre position sur l’évolution de cette technologie?
L’IA n’était pas vraiment un sujet central lorsque Peter Brown a écrit le livre. Mais au moment où nous faisions le film, l’IA prenait de l’importance. Bien que nous n’en parlions pas explicitement, on peut supposer que Roz a un certain niveau d’IA. Ce qui est fascinant, c’est que malgré cette technologie avancée, cette androïde est fondamentalement bonne. Je pense que le message du film est que nous devons trouver un équilibre dans notre relation avec la technologie.
On sent aussi le rapport à la nature avec Roz, qui lors du dernier acte a des feuilles et des fleurs qui poussent sur son corps d’Androïde…
Il s’agit de l’une des scènes que j’ai préféré travailler. Au début, Roz est clairement un élément étranger dans le paysage naturel. Mais à mesure qu’elle s’intègre, nous avons progressivement modifié son apparence pour qu’elle semble plus peinte, jusqu’à ce qu’elle commence à produire des plantes sur elle. C’est un moyen visuel de montrer son intégration complète dans cet environnement.
Le film met aussi en avant le renard Escobar dont le comportement était inattendu…
Il s’agit d’un personnage mineur dans le livre qui avait, à mes yeux, un potentiel énorme. Il commence par manipuler Roz, mais rapidement, on réalise qu’il est en fait blessé et cherche une forme de rédemption. Escobar est fascinant et évolue constamment. J’ai adoré explorer cette dynamique.
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Les bonnes nouvelles s’accumulent pour SafeMap – anciennement MasterMap – et ce ne sont pas ses cofondateurs, Christophe Biondi et Marco Trucchi – respectivement directeur général et président – qui s’en plaindront.
La startup cannoise dont les statuts ont été déposés en septembre vient d’intégrer l’accélérateur Provence Côte d’Azur et de signer un contrat avec une société ferroviaire régionale même si son cœur de cible, ce sont... les routes. Sa solution dérivée de technologies spatiales vise à améliorer l’état des voiries en montrant aux acteurs publics – principalement les collectivités et les départements – celles qui doivent être réparées en priorité. "Donc à allouer de la meilleure façon possible leur budget de maintenance pluriannuel", résument les dirigeants. Avec, comme corollaires, la réduction des dépenses et un confort de conduite aux automobilistes...
IA et GPS intégrés
Safe Map, c’est un boîtier doté d’intelligence artificielle et bourré de capteurs (accéléromètre, gyroscope...) qui se fixe sur le tableau de bord d’un véhicule et qui se branche sur l’allume-cigare. Il enregistre lorsque la voiture roule toutes les vibrations dues à l’état de la route.
Une carte numérique
de l’état des routes par tronçons de dix mètres.
"Le positionnement de ces données est recoupé grâce à un GPS intégré. A chaque passage, elles viennent s’incrémenter dans une base de données. Nous proposons ensuite une carte numérique de l’état des routes par tronçons de dix mètres. L’intelligence artificielle du dispositif est capable de distinguer un dos-d'âne d’un défaut de la voirie et des facteurs correctifs tiennent également compte de la vitesse et de l’état du véhicule. Les vibrations seront plus fortes dans un vieux fourgon, par exemple. Enfin, SafeMap dispose d’un module qui se connecte à Google Street View qui permet aux collectivités de visualiser directement l’état de la route."
Aventure entrepreneuriale
Le concept de SafeMap est né durant la crise sanitaire. "Nous étions tous deux managers dans un cabinet de consulting et recherchions une aventure entrepreneuriale", explique Christophe Biondi. C’est Marco Trucchi qui est à l’origine de l’idée: "Lorsque j’étais enfant, se souvient-il, je fermais les yeux en voiture et essayais de deviner l’endroit où je me trouvais en fonction des mouvements".
Tests concluants
Hébergée à l’hôtel d’entreprises de Bastide Rouge et couvée à ses débuts à Créactive 06, la startup a été lauréate en 2022 du concours européen MyEUSpace et de Galileo Masters – concours mondial d’innovation qui recherche des solutions d’avant-garde utilisant les données de navigation par satellite. "Notre développement a pris un peu de temps car nous travaillons toujours à temps partiel pour d’autres employeurs." Ce qui ne les a pas empêchés de tester leur dispositif pendant plusieurs mois sur les communes de Mougins et de Cannes. Et les résultats sont concluants, se satisfont ses dirigeants qui énumèrent les avantages de SafeMap. "Dans bien des communes encore, c’est un opérateur de la mairie qui sillonne les routes et qui note leur état sur une tablette ou un carnet; c’est à la fois long et subjectif. Tandis qu’il suffit de placer notre dispositif dans un ou plusieurs véhicules de la mairie ou de la police comme l’a fait Mougins et de le laisser travailler. Cela se fait automatiquement. De plus, la carte de l’état des routes est scientifiquement étayée par des chiffres. Nous sommes aussi moins chers que nos concurrents – allemands notamment –, affirment-ils, avec un business model basé sur un forfait fixe de 2.500€ auquel s’ajoute une partie variable suivant le nombre de kilomètres de voiries à cartographier."
Avec plus d’un million de kilomètres de routes en France, les deux startuppers disposent là d’un formidable terrain de jeux. Paradoxalement, c’est avec une société ferroviaire régionale qu’ils viennent de signer un contrat d’un an. "Nos boîtiers mesureront non pas l’état des voies mais les vibrations à l’intérieur des wagons; c’est une expérimentation qui est davantage tournée vers le confort des voyageurs", précise Marco Trucchi.
Une locomotive pour tirer la croissance de SafeMap? Et pourquoi pas?
Dix minutes, c’est le temps d’utilisation d’une perceuse sur toute sa durée de vie, selon l’Agence pour la transition écologique (Ademe). Face à ce constat, la question est la suivante: a-t-on vraiment besoin d’investir pour en posséder une et d’utiliser toujours plus de ressources pour en fabriquer à foison?
C’est à cette problématique, tant environnementale, économique que philosophique, que l’économie de l’usage entend répondre. Objectif: mettre un peu plus de sobriété dans notre consommation quasi compulsive d’objets. En France, toujours selon l’Ademe, nous accumulons au sein de notre domicile la bagatelle de 2,5 tonnes d’objets. Derrière ce chiffre, il y a 45 tonnes de matières mobilisées pour les fabriquer, soit au total jusqu’à un quart des émissions de gaz à effet de serre du pays.
"Avec l’économie de l’usage, il s’agit de changer de vision. Prenons un marteau : vous n’avez pas le besoin absolu d’en posséder mais de planter un clou", pose Emmanuelle Ledoux, directrice générale de l’Institut national de l’économie circulaire. On parle aussi d’économie de la fonctionnalité.
Dans l’esprit du leasing automobile
Et ce virage-là a, en fait, déjà commencé à être négocié. "Certaines grandes entreprises ont adopté depuis un moment le principe du leasing. Ainsi, elles ne vont plus acheter une flotte de véhicules mais les louer avec entretien compris. Même chose pour les photocopieurs", détaille Emmanuelle Ledoux.
En 2023, selon Transport & environnement, fédération agrégeant des ONG du secteur, "près de 6 voitures neuves sur 10 (58 %) ont été louées (en location avec option d’achat ou de longue durée) et sont donc détenues par les sociétés de leasing." Le chiffre grimpe même à 63 % pour les voitures d’entreprises.
Reste à ce que les poids lourds du secteur ne dévoient pas la démarche en proposant à la location des véhicules lourds qui vont à l’encontre de la démarche de sobriété environnementale... "À elles seules, la Société Générale et la BNP Paribas ont acheté puis loué plus d’un cinquième (22 %) des mégas SUV immatriculés en France en 2023", pointe ainsi le rapport de mai 2024 de Transport & environnement.
Et si on empruntait nos outils?
Dans nos vies encombrées d’objets, l’économie de l’usage prend aussi la forme de micro-initiatives locales très concrètes. À l’instar de la bricothèque fraîchement créé par V.I.E. Initiatives environnement à Vence.
Dans un local mise à disposition par le Secours populaire, cette association engagée dans la réduction des déchets et la transition a garni ses rayonnages (de récup) de 130 outils, acquis à bas coût chez une grande enseigne du coin: meuleuse, perceuse, nettoyeur haute pression ou vapeur, ponceuse, aspirateur de chantier, mais aussi de simples mètres ou tournevis...
Moyennant une adhésion annuelle de 10€ à l’association (sauf pour les bénéficiaires du Secours populaires, des Restos du cœur et du CCAS), ceux-ci peuvent être empruntés pour 0,50 à 2€. "Plutôt que de posséder, l’idée, c’est de partager, partager, partager au maximum", martèle Laurence Thiébaut, cofondatrice de l’association.
À La Garde, dans le Var, l’association Lowbjethèque affiche, peu ou prou, les mêmes valeurs avec sa bibliothèque d’objets simples et utiles, allant à l’encontre de la high-tech et dépassant les frontières du bricolage.
À emprunter notamment, au tarif de 3€ à 30€ par semaine pour les adhérents : machine à laver... à pédales, tente, matériel de puériculture, yaourtière, appareil à crêpes et même un four solaire. "Dès que c’est facile, en vérité, le citoyen s’y met", abonde Emmanuelle Ledoux, directrice de l’Institut national de l’économie circulaire.
Acheter moins et mettre en commun, mode d’emploi
Depuis 1960, notre consommation d’objets a été multiplié par quatre. Pour limiter nos pulsions de surconsommation, un quiz en ligne est à disposition sur le site epargnonsnosressources.gouv.fr.
Vous souhaitez désencombrer vos placards? La bricothèque vençoise est preneuse de vos outils (en bon état) et la Lowbjethèque varoise étudie toutes les propositions de dons au cas par cas.
Infos: La Bricothèque, 8 avenue Rhin-et-Danube à Vence. Ouverte lundi et mardi de 17h à 19h, samedi de 10h à 12h - La Lowbjethèque est en quête d’un lieu. Contact, dons et réservation: bonjour@lowbjetheque.fr
Une femme qui se fait prendre à parti lourdement par un homme dans un transport en commun à une heure de pointe; une autre qui, dans la rue, essuie des remarques sexistes outrancières sous les yeux des passants… Dans tous ces cas, tristement banals, pourquoi les témoins de la scène n’interviennent pas ou rarement?
La faute à l’effet spectateur, qui inhibe notre capacité à agir quand on est plusieurs à assister à une scène qui nécessiterait d’intervenir.
Depuis 20 ans, l’enseignante-chercheuse Peggy Chekroun, directrice de l'équipe psychologie sociale des comportements et cognitions au sein de l’université Paris-Nanterre, étudie ce phénomène, étayé par une expérience scientifique menée en 1968 par des scientifiques américains en réaction à un fait divers sanglant.
Dans la nuit du 13 mars 1964, Kitty Genovese, serveuse à New-York, est violée et poignardée à mort au pied de son immeuble. Au New-York Times, les forces de l’ordre indiqueront avoir les noms de 38 témoins ayant assisté à la scène sans bouger le petit doigt.
Décryptage d’un processus, toujours d’actualité.
Qu'est-ce que l’expérience menée en réaction à ce fait divers met-elle en évidence?
Les chercheurs Bibb Latané et John Darley ont fait venir des participants dans un laboratoire pour échanger via des moyens de communication de l’époque (un casque et un micro) dans des box séparés.
L’expérience consistait alors à faire varier le nombre de "participants". Parmi eux, il y avait en réalité un seul vrai participant et des complices, recrutés pour l'expérience, qui échangeaient à distance. La discussion était tantôt entre deux, trois ou six personnes.
"Dès lors qu’on est plusieurs témoins à assister à une agression, un malaise ou un simple problème, on va moins être enclin à aider", Peggy Chekroun
Au bout d’un moment, l’un des faux participants, qui s’était initialement présenté comme souffrant d’épilepsie, simulait un malaise.
L'objectif de l'expérience était de mesurer ce que le seul vrai participant allait faire: sortir de son box pour essayer d’intervenir ou pas? Si oui, au bout de combien de temps?
L’expérience a démontré que plus le groupe de témoin est grand, moins le participant intervient et plus le délai pour intervenir est long.
Elle met en évidence que, dès lors qu’on est plusieurs témoins à assister à une agression, un malaise ou un simple problème, on va moins être enclin à aider.
Quels sont les processus psychologiques qui nous poussent à ne pas intervenir?
Le premier, c'est la diffusion de la responsabilité. Quand on est nombreux à assister à une scène où il faudrait aider, la responsabilité qui incombe à chacun est moins grande que quand on est le seul témoin. Quand je suis seule, cette responsabilité m’incombe à 100%. Quand on est deux, celle-ci passe à 50-50.
D'autres facteurs ont été mis en évidence, comme l’influence sociale basique. Souvent, les situations d’urgence sont un peu ambiguës et les témoins peuvent se demander: est ce que c'est vraiment une urgence? Est-ce que c'est la meilleure façon d’intervenir? Est-ce que c'est une agression ou juste un couple qui se dispute? Car dans ce dernier cas, les normes sociales nous disent que ce n’est pas à nous d’intervenir.
"Dans les situations ambiguës, on va avoir tendance à regarder les réactions des autres", Peggy Chekroun
Dans les situations ambiguës, on va avoir tendance à regarder les réactions des autres. Mais ce à quoi l’on ne pense pas à ce moment-là, c’est que les autres ont les mêmes mécanismes psychologiques que nous et donc font la même chose. D’où ce laps de temps où il ne se passe rien, de plus en plus grand à mesure qu’on est nombreux.
Connaître ce fonctionnement-là de notre cerveau suffit-il à pouvoir le contourner pour agir en tant que témoin?
Ce n’est pas vraiment étayé. Une étude, menée il y a quelques années, consistait à faire venir des gens dans un labo pour leur expliquer l’effet spectateur. À l'issue, dans l’ascenseur, quelqu'un faisait tomber ses affaires et les gens ne faisaient pas le lien avec ce qu’ils venaient d’apprendre et mettaient autant de temps à intervenir.
Moi qui travaille depuis plus de 20 ans sur ce phénomène, il m’arrive néanmoins de l'expérimenter personnellement. Au bout de quelques secondes, je m’en rends compte. Le fait d'en avoir conscience peut amener à couper plus vite les cercles vicieux mais, dans un premier temps, cela ne suffit pas à l’éviter.
Existe-t-il des moyens pour court-circuiter l’effet spectateur?
Ce qui peut le rompre, c'est le fait de se sentir responsable, capable: si quelqu'un tombe et se blesse devant moi dans la rue et que j'ai un diplôme de secouriste; si je vois quelqu'un se faire arracher un sac et que je suis policier pas en service… Je me sens alors plus légitime pour intervenir.
Dans le cas des outrages ou agressions sexistes ou sexuelles dans l’espace public, malheureusement, la clé repose beaucoup sur la victime. Car l’effet spectateur est alimenté par l'ambiguïté de la situation. Quand celle-ci est rompue, l’effet spectateur est court-circuité. Il ne faut donc pas hésiter à appeler à l'aide, voire à pointer explicitement quelqu’un du doigt en disant "venez m’aider!", même si c’est embarrassant.
"Quand on donne des clés, qu’on explique aux gens que c’est de leur responsabilité d'agir, cela peut marcher", Peggy Chekroun
Mais informer sur ces mécanismes, c’est important pour la prise de conscience. Tout comme former les gens à comprendre qu'une situation d'urgence est urgente. Il y a quelques années, une campagne gouvernementale disait explicitement: "si vous entendez des cris bizarres chez vos voisins, n’hésitez pas à appeler tel numéro". Cela permet de couper cet effet spectateur qui consiste à dire: "je ne vais pas me mêler de ce qui se passe chez mes voisins".
Quand on donne des clés, qu’on explique aux gens que c’est de leur responsabilité d'agir, cela peut marcher. C’est du ressort des pouvoirs publics, des médias, des campagnes de sensibilisation… Quand vous entendez une femme qui hausse le ton dans un transport public ou qui essaie de s’écarter, oui, c’est très probablement parce qu’elle est victime d’une agression. Et oui, vous devez l’aider. Il faut essayer au maximum de lever tous ces freins cognitifs.
Existe-t-il des profils cognitifs plus à même d'aider?
Aucune étude consolidée ne le prouve. Des travaux montrent que les femmes subissent moins l’effet spectateur car elles seraient plus dans l'empathie; d’autres, inversement, que ce serait les hommes. Globalement, il n’y a pas de profil de gens qui aident et d’autres qui n'aident pas, aucunes données fiables n’existent à ce sujet.
Ce qu'on sait, c’est que les gens qui ont un rôle social particulier de par leur fonction, leur formation ou leur métier, se sentent davantage compétents et donc responsables pour agir.
Nous avons examiné l’origine des produits de seconde vie proposés par plusieurs grandes enseignes. L’appellation s’avère être un fourre-tout, jetant le doute sur l’intérêt environnemental d’une partie de l’offre. Nombre de ces produits dits « de seconde vie » n’en ont, en réalité, jamais vécu de première.
Le concept de « seconde vie » se fait peu à peu une place en magasins. Dans ce Decathlon de banlieue parisienne, impossible de rater le rayon dédié, à droite après l’entrée : sous un panneau de couleur verte vantant du matériel « garanti et prêt pour une nouvelle vie », se trouvent ce jour-là une quinzaine de vélos pour enfants, autant de trottinettes électriques mais aussi quelques dizaines de vêtements et paires de chaussures, tous pas tout à fait neufs et à prix réduit. Dans le Darty voisin, des affiches, également sur fond vert et agrémentées d’un symbole évoquant l’économie circulaire, distinguent les modèles de seconde vie. Ils sont disséminés dans le magasin : une série de smartphones, mais aussi quelques fours ou cafetières expresso. Un nombre croissant d’enseignes commencent à proposer de telles offres à côté de leurs gammes de produits neufs. Une bonne nouvelle pour la planète ? À voir. Leur conception de la seconde vie est bien vaste. Au point que parfois, l’appellation semble usurpée, et leur intérêt environnemental surévalué.
Retours clients, modèles d’exposition… Les produits ont-ils vraiment eu une première vie ?
Si tous les produits vendus sous cette appellation sont vérifiés et au besoin remis en état, leur origine est plus variée qu’on pourrait le penser. Seule une partie ont réellement été utilisés pendant quelque temps par des consommateurs, à l’instar du matériel de camping ou de fitness issu du service de location Decathlon, revendu au rayon seconde vie. D’où viennent les autres ? Pour une part non négligeable, de retours clients. « Il peut s’agir d’un appareil ayant connu une panne à la mise en service, ou de clients qui changent d’avis dans les 15 jours suivant l’achat », explique Martin Aunos, directeur de la seconde vie du groupe Fnac Darty. Dans ce dernier cas, le produit n’est plus tout à fait neuf, sans pour autant avoir été véritablement utilisé. Le concept de seconde vie commence déjà à se troubler.
Plus surprenant, la mention est aussi utilisée pour écouler des articles n’ayant jamais quitté le magasin : les modèles d’exposition. Cela représente moins de 5 % de l’offre chez Fnac Darty mais chez Ikea, où les espaces seconde vie vendent 2 millions de produits par an, la proportion monte à un tiers, selon les chiffres transmis par les deux entreprises à Que Choisir. Enfin, des modèles incomplets ou ayant été abîmés, lors de la livraison par exemple, se retrouvent aussi dans ces rayons. C’est le cas de ce réfrigérateur à la porte cabossée chez Darty, ou de ces baskets avec un lacet manquant chez Decathlon. Si bien que l’appellation seconde vie sert aussi à vendre des produits… qui n’ont pas connu de véritable première vie !
La pratique agace certains observateurs. « Arrêtons de confondre "seconde main" ou "seconde vie" avec "produits défectueux" », implore Coline Laurent, experte du réemploi. Elle estime trompeur l’emploi de ces termes pour des produits jamais utilisés : « À mon sens, leur empreinte carbone est bien celle d’un produit neuf, car elle n’a pas pu être amortie par un utilisateur précédent. »
Attention à la confusion entre seconde vie et reconditionné
La réparation d’appareils, de vêtements ou de jouets pour permettre leur revente est un levier efficace de réduction des déchets. Mais par leur caractère fourre-tout, ces offres de seconde vie n’y participent que partiellement. Acteur historique du reconditionnement d’appareils électroménagers, le réseau d’entreprises d’insertion Envie s’inquiète de voir les grandes enseignes privilégier les modèles les plus faciles à remettre en état : « Les retours clients et les modèles d’exposition sont généralement des appareils fonctionnels, ou presque, relève Guillaume Balas, délégué général de la fédération Envie. Rien à voir avec le processus industriel de reconditionnement mené chez Envie, avec diagnostic des appareils, réparation et changement des pièces d’usure. »
Dès lors, faut-il rester à l’écart de ces offres ? Pas forcément. « Que vous achetiez un réfrigérateur ayant déjà servi 10 ans ou un modèle d’exposition, vous éviterez dans les deux cas qu’un appareil devienne un déchet », souligne Coline Laurent. Toutefois, la plus-value environnementale sera plus importante dans le premier cas. « L’enjeu du développement de l’offre seconde vie est de revaloriser des produits qui peuvent l’être, en les proposant à un prix accessible et en évitant de les jeter », argumente Anthony Le Mens, responsable seconde vie de Decathlon.
De simples bons plans avec un habillage écologique ?
Reste le choix des mots. L’expression « seconde vie » offre, dans certains cas, un habillage écologique bien pratique pour des rebuts du système de distribution – ils pourraient plus simplement être vendus comme « bons plans » ou produits « déclassés », sans connotation verte. Les enseignes assument l’appellation, qui a l’avantage d’être facile à comprendre et de s’appliquer à des produits d’origines différentes. « Ils ont connu une première vie, plus ou moins longue selon les cas », avance Anthony Le Mens – à l’exception des produits abîmés, reconnaît-il. « L’expression nous paraît adaptée pour désigner ces produits non neufs, qui ont connu une première vie soit chez un client, soit en magasin », ajoute Martin Aunos, pour Fnac Darty.
Faire le ménage dans l’emploi de l’appellation n’est pas si simple. Contrairement au terme « reconditionné », l’expression « seconde vie » ne dispose pas de définition spécifique dans la loi. « Elle désigne a priori des biens d’occasion », estime la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Or les biens d’occasion bénéficient, eux, d’une définition légale dans le Code du commerce : elle inclut aussi bien les produits ayant eu un premier utilisateur que ceux ayant « subi des altérations ne permettant pas leur mise en vente comme neufs ». Difficile d’écarter les produits abîmés et les modèles d’exposition, donc… En revanche, les fins de série que proposent certaines enseignes sous le nom de « seconde vie » (on en trouve parfois chez Ikea) sont clairement hors des clous : il s’agit de produits à l’état neuf.
Une chose est sûre : si différentes filières sont regroupées sous la bannière « seconde vie », l’acheteur ne doit pas être laissé dans le flou. « Le vendeur est tenu de délivrer une information claire au consommateur sur les caractéristiques essentielles du bien », rappelle-t-on à la DGCCRF. État d’un modèle d’exposition ou défauts éventuels d’un retour produit doivent donc être clairement indiqués.
: Les éponges lavables se piquent d’être hygiéniques, réutilisables, durables et même d’être une alternative aux classiques éponges jetables. Inga, WhatMatters, Greenweez… Les fabricants vantent des éponges composées de matériaux écologiques et lavables en machine. Mais sont-elles efficaces, et résistent-elles aux lavages ? Nous avons testé 11 références.
Avis du testeur
Que Choisir aime
Très bonnes capacités d’absorption
Efficacité sur les salissures grasses recuites
Durabilité au test de lavage
Que Choisir regrette
Prix élevé
Évaluation Que Choisir
Absorption 3 étoiles
Efficacité sur salissures 3 étoiles
Tenue au lavage 2 étoiles
Composition (confirmée par nos analyses en labo)
Microfibres de polyester, polyamide, mousse de polyuréthane
Je vois passer des sites de calcul CO2 qui demandent de s’inscrire (myco2.com, par exemple). Laissez-tomber ces inepties.
Prenez celui-ci : https://nosgestesclimat.fr/
C’est celui proposé par le site du Service Public. Pas d’inscription, pas d’emmerdes. On répond au questions et on a le score à la fin.
Je suis à 5,9 t/an.
Un des constats à faire, c’est que certains postes font très vite évoluer le total (voyage en avion, repas avec de la viande, voiture thermique, chauffage au fioul ou au gaz, vivre à plusieurs sous le même toit ou vivre seul).
D’autres, on a beau les changer, le score ne change pas : qu’on achète 2 tshirt ou 12 tshirt, ou qu’on utilise son PC 20h par jour ou 2 heures, la différence est en grammes, éventuellement en kg. Certainement pas en tonnes.
Mon score relativement bas (la moyenne en France est à 8 t). s’explique par ça :
- pas d’avion
- tout est électrique (chauffage, voiture, cuisine, eau chaude…)
- très peu de viande (2x par semaine, et encore)
- peu d’électroménagers (pas de sèche linge, pas de lave-vaisselle, pas de télé…)
- consomme très peu en général (fringues, meubles…)
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La grande force de la France en matière d’énergie et de CO2, c’est son électricité (très fortement décarbonée).
Si on électrifie au maximum nos vies, on gagne beaucoup. Pas juste sa voiture, mais surtout aussi le chauffage, la cuisine, l’eau chaude.
On le voit avec les électricity-map en Europe : la France est actuellement à 22 g/kWh, avec 99 % de décarbonée.
La Belgique est à 66 g avec 94 % de décarbonée.
L’Allemagne est à 227 g avec 81 % de décarbonée.
Ce que ça montre, c’est que seuls 5 % d’énergie fossiles suffisent pour tripler son CO2 (et en représenter 66 % du total). Passez à 20 % de fossile, et on multiplie les émissions par 10 (90 % du CO2 provient alors de seulement 20 % de l’énergie) : c’est insensé.
À la condition où l’énergie est décarbonée, comme en France, plus on électrifie, plus on décarbonise. Sans rien changer à son confort, passer à une cuisinière, un chauffe-eau et une voiture électriques, ça réduit déjà de ~1,5 tonne/an facilement.
Bien-sûr ne pas se chauffer et ne pas rouler c’est encore mieux, mais ça ça ne peut venir qu’après. Je pense que la technologie doit évoluer avant de faire changer les habitudes des gens. Ici, je ne considère pas que changer son chauffage ou sa voiture ne soit un effort à faire. Au final notre vie ne sera pas bouleversée : on fera les mêmes choses, juste avec du matériel différent.
Devenir végétarien, chasser les déchets, n’acheter que du local… ça par contre ça va demander de changer un peu son quotidien et ses habitude, et de travailler sur soi-même directement. C’est pas difficile, mais ça demande un effort. Et demander ça aux gens, c’est plus délicat. Ça ne viendra pas tout de suite.
Ce qui peut venir, ce qui est déjà là en fait, c’est la technologie.
Ça commence. Cette lib contient des informations linguistiques sur la fréquence des mots dans une langue. Un peu comme les tables de fréquence des lettres (qui disent que la lettre « E » est la plus courante en français, suivies de A, I, S, N, R…), mais pour les mots.
Cette lib cessera d’être mise à jour avec de nouvelles sources de textes utilisées pour calculer ça.
La cause : de plus en plus de textes sont générées par des IA, dont le contenu n’est pas celui des humains, et donc faussent les résultats.
D’autres causes de l’arrêt du support sont la fermeture des plateformes qui servaient de sources de mots (Twitter, Reddit…) et le bordel ambiant autour de l’IA générative qui dégoûte l’auteur…
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On en est donc à un point où non seulement on doit faire attention aux IA sur le fond (le contenu peut-être crédible, mais inventé) mais aussi la forme sur le plan technique (le contenu utilise des mots autrement qu’un humain).
Le truc c’est que ces textes légèrement absurdes finissent par retourner dans les moteurs d’IA, qui se servent des données pour en produire d’autre. J’imagine que faire ça suffisamment de fois en boucle produira du charabia, autrement du bruit. Juste du bruit blanc de fond.
Alors que le nombre de pénuries et tensions d’approvisionnement de médicaments a explosé au cours des dernières années, l’UFC-Que Choisir dévoile aujourd’hui les résultats d’un test exclusif – dont les résultats complets sont à retrouver dans le numéro d’octobre du magazine Que Choisir actuellement en kiosque – montrant que l’écrasante majorité de médicaments à base de paracétamol ou d’ibuprofène testés conservent leur efficacité bien après la date de péremption affichée sur les boîtes. En conséquence, l’UFC-Que Choisir, promotrice d’une consommation responsable, saisit l’ANSM afin qu’elle mette en œuvre l’ensemble des mesures permettant d’éviter ce gaspillage de médicaments.
Des médicaments efficaces jusqu’à 30 ans après leur date de péremption !
Afin d’évaluer la pertinence des dates de péremption apposées sur les boîtes de médicaments par les laboratoires pharmaceutiques, nous avons fait mesurer par un laboratoire spécialisé la quantité de substances actives présentes dans 30 boîtes de comprimés, gélules ou sachets de paracétamol ou d’ibuprofène, qui, d’après les fabricants, sont périmés. Le résultat du test est sans appel : dans 80 % des cas les médicaments contiennent suffisamment de substance active pour être considérés comme efficaces (1) ! En outre, nos résultats suggèrent qu’il n’y a aucune relation entre l’année de péremption des médicaments et la quantité de substance active encore présente. Preuve en est du paracétamol censé être périmé depuis 1992 présente encore… 100 % de substance active !
Jeter des médicaments encore efficaces : des conséquences triplement néfastes
Des médicaments efficaces jusqu’à 30 ans après leur date de péremption !
Afin d’évaluer la pertinence des dates de péremption apposées sur les boîtes de médicaments par les laboratoires pharmaceutiques, nous avons fait mesurer par un laboratoire spécialisé la quantité de substances actives présentes dans 30 boîtes de comprimés, gélules ou sachets de paracétamol ou d’ibuprofène, qui, d’après les fabricants, sont périmés. Le résultat du test est sans appel : dans 80 % des cas les médicaments contiennent suffisamment de substance active pour être considérés comme efficaces (1) ! En outre, nos résultats suggèrent qu’il n’y a aucune relation entre l’année de péremption des médicaments et la quantité de substance active encore présente. Preuve en est du paracétamol censé être périmé depuis 1992 présente encore… 100 % de substance active !
Jeter des médicaments encore efficaces : des conséquences triplement néfastes
Ces constats sont particulièrement inquiétants puisque jeter des médicaments efficaces alors qu’ils sont prétendument périmés a des impacts majeurs. Économiques tout d’abord, puisque cela engendre un renouvellement plus rapide des médicaments qui a un coût pour le système hospitalier et l’assurance maladie lorsqu’il s’agit de médicaments prescrits, et pour les malades (franchises médicales, achats dans le cadre de l’automédication). Environnementales ensuite, car cela génère un surcroît inutile de « déchets », en partie non traités dans le cadre du processus de collecte des médicaments (2). Sanitaire enfin, puisque cela est de nature à augmenter artificiellement la demande de médicaments et à participer aux pénuries ou aux tensions d’approvisionnement, comme on en a récemment constaté pour le paracétamol (3).
Un cadre réglementaire qui favorise le gâchis de médicaments
Cette situation de gâchis est d’autant plus problématique qu’elle est loin de paraître inéluctable. Au-delà d’une rationalisation de la distribution et de la consommation de médicaments (limiter les prescriptions, favoriser la délivrance à l’unité des médicaments), d’autres mesures pourraient vraisemblablement être prises pour limiter le gaspillage de médicaments si on se fie aux pratiques des acteurs du secteur. D’une part, on ne peut que s’interroger sur le fait que l’ANSM retienne une vision beaucoup plus restrictive que les autorités américaines pour déterminer si un médicament conserve ou non ses vertus thérapeutiques (4). D’autre part, il est curieux que dans ce cadre général les laboratoires puissent déterminer de manière purement discrétionnaire la date de péremption des médicaments (généralement de 3 ans pour ceux que nous avons testés) : rien ne les oblige à étendre cette date, quand bien même ils sauraient pertinemment garantir l’efficacité des médicaments au-delà ! De quoi se demander si de leur point de vue, les critères économiques prennent le pas sur les critères scientifiques…
Au vu de ces constats, l’UFC-Que Choisir saisit l’ANSM afin de l’alerter sur les résultats de son enquête et lui demander de faire évoluer en tant que de besoin le cadre réglementaire de telle sorte à éviter un gâchis de médicaments aux conséquences aussi bien économiques, qu’environnementales et sanitaires.
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Sur la plateforme deuxièmeavis.fr, entreprise reconnue société à mission depuis 3 ans, des médecins spécialistes, très pointus dans leur discipline, sont recrutés pour apporter une seconde lecture d’un dossier médical. Concrètement, il s’agit de partager les pièces de son dossier et de répondre à un questionnaire patient détaillé, le tout directement sur le site. Celui-ci sera relu, en moyenne en 5 jours (une semaine maximum), par un spécialiste de la pathologie qui apportera un second avis détaillé à l’écrit, directement adressé au patient.
Côté prise en charge, cette seconde lecture est remboursée à 100% par la majorité des complémentaires santé. "Si ce n’est pas le cas, nous pouvons orienter les demandeurs vers des associations d’aide aux patients", souligne Catherine Franc.
Elle s’appelle Théa Serfaty, elle est Niçoise, étudiante en communication à Paris et déjà fondatrice de Politique Médiatique.
Un média qui invite au débat public. "Sa volonté est d’être le porte-voix entre citoyens et industriels. Ouvrir la discussion sur des sujets sensibles où il est difficile aujourd’hui d’obtenir des réponses transparentes de la part d’industriels d’envergure."
Le premier débat organisé, depuis Paris, filmé et diffusé gratuitement sur la chaîne Youtube de Politique Médiatique, portait sur la mobilité de demain. Il a mobilisé Transdev, Flexibus et Trainline. Comment cela fonctionne-t-il? Un appel à questions est lancé via les réseaux sociaux et un algorithme va choisir les citoyens qui participeront au débat, tandis qu’un public d’une dizaine de personnes peut être invité sans pouvoir interagir.
https://www.youtube.com/watch?v=8Iuuvn_68h0
Le tabac ne sera plus tabou
"Nous sélectionnons un certain nombre de questions qui permettent de balayer le sujet et de mieux cerner ces industries. Le prochain débat est filmé ce 16 septembre. Il sera diffusé sous vingt jours. C’est une première: nous faisons venir quelques grands noms de l’industrie du tabac: Philip Morris, British American Tobacco et Seita Imperial Tobacco. Des questions sur la communication invisible à mener quand on vend du tabac, leur politique RSE, le plan santé, les taxations, l’avenir de l’industrie... Nous avons hâte."
Politique Médiatique est pour l’heure une association où tous les contenus sont proposés gratuitement « pour toucher tous les publics ». Transformer l’association en société et monétiser les vidéos sera peut-être envisagé plus tard. Politique Médiatique fait son petit bonhomme de chemin avec des teasers qui dépassent les 100.000 vues sur Youtube.
Objectif de Théa Serfaty? "Eclairer le citoyen en le faisant participer au débat et pourquoi pas essayer de changer le monde." Voilà. Sans filtre.
Quand il part pour sa sortie ce jour-là, Quentin ne s’attend certainement pas à ce qu’il va découvrir. Après plusieurs heures à avoir effectué du repérage pour les cerfs, il entame le chemin du retour. Son instinct lui dit de ne pas emprunter le chemin le plus court.
Vingt minutes de marche plus tard, il repère au loin une tête qui dépasse des hautes herbes. Il s’arrête, s’accroupit pour ne pas se faire repérer, jette un coup d’œil dans son appareil photo, histoire de bien confirmer ce qu’il pense avoir vu.
Il vient de tomber sur trois louveteaux. "Comme j’étais à bon vent (avec le vent face à lui) et encore relativement loin, j’en ai profité pour me décaler un petit peu, pour essayer de me rapprocher et pour espérer faire quelques images."
Il se rend vite compte qu’ils ne sont pas trois mais quatre. Et ce quatrième, curieux, décide de s’approcher de lui. Il est alors à une dizaine de mètres.
"Là, clairement, c'est le souffle coupé. Je n’osais plus respirer. J’essayais de maintenir au maximum mes tremblements, en espérant qu’il ne s’en aille pas. Et c’est ce qui s’est passé. Il est resté là pendant plus de cinq minutes à me regarder."
Le photographe en profite pour faire des images. Voyant que le louveteau reste, il réussit même à poser son boîtier et à prendre le temps de profiter avec ses yeux.
Jusqu’à ce moment unique où l’impensable s’est produit. La curiosité l’a poussé à s’approcher encore un petit peu. Il m’a contourné tout doucement et il est venu jusqu’à 3m50."
Le louveteau ne rentre même plus dans le cadre pour faire des photos. Quentin vérifie quand même que les photos sont nettes avec une bonne exposition. Puis il pose son boîtier devant lui et "profite à fond de cette chance" qui lui est donnée.
"C’était une émotion indescriptible. De la magie, mais une joie démesurée, parce que ça faisait des années que j’attendais de faire une rencontre pareille. Mais même dans mes rêves les plus fous, je n’aurais jamais imaginé y arriver un jour."
Quelques minutes plus tard, le jeune canidé finit par le contourner et prendre son odeur, avant de retourner dans les hautes herbes.
En tout, Quentin aura passé un bon quart d’heure à observer les quatre louveteaux, et cinq à sept minutes en tête à tête avec le "petit curieux".
"C’était magique"
Peu après son départ, il faut un moment au photographe pour réaliser ce qui vient de se passer. La pression retombe, il se remet à trembler.
"J'en avais même les larmes aux yeux. C'était vraiment intense, c'était magique. J’ai pas d'autre mot. Et là, c'est toujours autant présent en moi. J’ai bel et bien réalisé: les photos sont sur l’ordi, sur le téléphone. Mais je n’arrive toujours pas à redescendre de mon petit nuage et je pense que je vais y rester un petit moment."
Pour le photographe, il y aura un avant et après cette rencontre. "J’ai énormément de gratitude envers la nature, envers ce cadeau qu’elle a pu me faire (…) Le loup, c’est le sauvage à l’état brut. Comme tous les photographes animaliers, je pense que le loup, c’est le Graal. Un peu comme quand on a la chance de voir le lynx dans le Jura."
L’Azuréen, qui est papa depuis à peine un mois, a maintenant hâte de pouvoir raconter tout ça à son fils quand il sera en âge de comprendre.
Un mot pour les bergers
En partageant ce moment suspendu, Quentin Augier espère faire évoluer un peu les mentalités de l’être humain face au sauvage en général.
Ces animaux ont tous leur place dans les écosystèmes, dans la nature. La nature s’équilibre et se gère toute seule parfaitement, j’en suis intimement convaincu. Les animaux sont tous beaux, qu’ils soient proies ou prédateurs. Nous sommes chez eux et non pas l’inverse."
Et d’ajouter un mot pour les bergers, bien "conscient que ça peut être très compliqué pour eux", que leur travail "leur prend du temps, que ce souci du loup les empêche de dormir et ne facilite pas la tâche".
Pour cet observateur de la nature et des loups depuis des années, "la cohabitation est tout à fait possible. Je ne dis pas que ça sera parfait. On ne sera certainement jamais parfait, mais la cohabitation est possible et les loups ont leur place parmi les hommes (...) Leur ressource principale, ce ne sont pas les troupeaux."
Hm. Perso j’y vois du positif. Les caméras peuvent largement aider à révéler la vérité sur un événement, quel qu’il soit. Et les images peuvent autant incriminer l’auteur d’un crime qu’innocenter une personne suspectée à tort.
C’est davantage pour cette raison que j’utilise une dashcam. Pas pour donner quotidiennement les vidéos aux flics, mais pour présenter la vidéo dans le cas où l’on me soutiendrait que je suis en tort alors que je ne le serais pas (par exemple).
Et je pense que toutes les sources de preuves doivent pouvoir être utilisées, tant pour la demande que pour la défense.
Maintenant, en France il y (selon moi) un flou autour de ces caméras. D’un côté, filmer l’espace public est interdit (que ce soit via une dashcam ou non, en voiture ou non). De l’autre, la Police utilise des vidéos de particuliers pour incriminer des contrevenants (par exemple l’affaire des kéké qui se filment à faire du 280 km/h sur autoroute), et puis prendre une vidéo de vacance dans l’espace public n’est pas interdit.
Il faut ajouter que les dashcam (Tesla je ne sais pas, c’est un peu spécial) enregistrent en continu (parfois même voiture éteinte), mais ne conservent pas tout éternellement. Les nouvelles données remplacent les anciennes.
C’est donc une captation temporaire, et la plupart du temps, sans exploitation.
À mon avis, cela mérite une clarification, pour les dashcam en particulier :
– est-ce que l’on peut les déroger au principe de non captation de l’espace public ?
– est-ce que ça peut servir de pièce à conviction (à la fois pour incriminer, que pour innocenter — l’un ne devra pas aller sans l’autre).
– si oui sous quelles conditions : définition minimale de l’image ? quelles infos doivent être incrustées (vitesse, coordonnées GPS…) ? quels modèles sont certifiés comme valant preuve ? quid de la question de la falsification des images ?
J’imagine qu’une carte SD donnée immédiatement aux FdO au moment d’un accident pourra raisonnablement être considérée comme « non falsifiée ».
– Comment les déclarer ? Je propose une ligne sur la carte grise, par exemple.
Il y a une grande disparité sur la question dans le monde. Certains pays les interdisent pour préserver la vie privée. D’autres les autorisent, mais interdisent la diffusion des images. D’autres les obligent (Corée du Sud, Russie…) car ils estiment que le rapport bénéfice pour les enquêtes/risque pour la vie privée est en la faveur de leur utilisation.
Bref, ça demande une étude approfondie de la question. Tout n’est pas blanc ou noir.
Concernant mon point de vu personnel : il ne me viendrait pas à l’esprit d’aller dénoncer tous ceux qui j’ai croisé en infraction, chaque jour, à la police. Quand bien-même ça serait rémunéré, quand-bien-même ma voiture était étalonnée en vitesse pour choper les excès (les véhicules de police le font) : ça ne se fait pas.
Maintenant si je suis témoin d’un accident qui se produit sous les yeux de la caméra, la question peut se poser.
Dans la condition où l’on me garantie aucune poursuite pour possession de la caméra et captation de l’espace public — d’où le nécessité qu’elles soient explicitement légalisées — je pourrais sans problème me présenter comme témoin avec la vidéo, si elle peut s’avérer utile. Mais qui suis-je pour juger de ça ?
Car si les différentes parties de l’accident sont d’accord entre elles et résolvent leur problème tout seul, tant mieux et pas besoin des témoins, encore moins des vidéos.
Mais si un abruti en Golf GTI grille un feu rouge et encastre une mamie, et qu’il commence à accuser la mamie, je n’aurais aucune honte, je dis bien AUCUNE honte, à témoigner pour dédouaner la mamie, en fournissant le support de la vidéo aux FdO et à la mamie (bien-sûr, les FdO feront leur propres conclusions d’après la vidéo, ça ne sera plus mon problème).
Cela ne m’est jamais arrivé, mais je connais des gens à qui cela est arrivé, d’être tombé face à des cons en tort et dont la vidéo a permis à la police de voir ce qui s’était réellement passé, et au final avoir pu faire entendre raison, notamment auprès de l’assurance. Bref, les exemples où la vidéo sauve la mise ne manquent plus. Et entre se faire rembourser par son assurance car on est victime, et perdre 6 points, son permis, sa voiture, son assurance, son bonus et tout et tout parce qu’on est réputé coupable.
Voir là : https://www.promarket.org/2023/10/13/measuring-the-cost-of-red-tape/
Haha hahaha !
Pour le prochain qui dit que j’exagère quand je critique le bordel administratif en France : cette étude trouve qu’en France, c’est 4 % du PIB qui est perdu à cause de la paperasserie inutile.
Avec ça, on est évidemment les champions du monde.
Le deuxième du classement est l’Italie bien loin derrière avec 0,8 %, puis l’Espagne, encore plus loin avec 0,33 % et ensuite l’Allemagne à nouveau avec un facteur deux encore en dessous, avec 0,17 % (et après c’est ~0,10 % ou moins pour tous les autres pays étudiés, c’est à dire des broutilles : ces pays sont quarante fois plus efficaces que la France).
Bref, non c’est pas moi qui délire : la France est une gigantesque usine à gaz administrative.
… et qui perd donc 100 milliards par an pour des formulaires, papiers, documents, justificatifs, actes, duplicatas, attestations… rouges, verts, roses, bleus, arc-en-ciels… inutiles mais imposés par des bureaucrates à la con.
PS : C’est la planète Vogon, ce pays, depuis le temps que je le dis ; que tous les étrangers qui viennent ici le disent tellement ils hallucinent de voir tout ça, en fait.
Et on observe absolument partout que plus on essaye de dématérialiser, plus on imprime de trucs en papier car le démat ne fait pas tout.
Faut être réaliste : aucun pays au monde n’a les moyens de produire un système numérique capable de gérer ce bordel (même ChatGPT se casserait les dents). Quant à le faire nous-même, je suppose que ça demanderait trop d’administratif et de réunions en #FrenchTech pour coder de quoi organiser l’administratif en question : c’est un cycle infernale, je vous dis, hahaha.
Je rejoins Jeff : L’avenir appartient à ceux qui savent correctement demander quelque chose à une « IA ».
Avant on [les geeks / amis-qui-s’y-connaît-en-ordis] étaient les rois car on savait mieux poser les questions à Google que le quidam moyen. Je constate la même chose avec Dall-E ou ChatGPT : avec les phrases banales, il ne comprend rien. Mais en variant les tournures et avec les bons mots clés, cela change tout.
Le truc amusant toutefois, c’est si on veut un truc hyper-spécifique, il faut une commande hyper-spécifique aussi. Or, une commande suffisamment spécifique pour être comprise et interprétée exactement comme on le souhaite, bah ça s’appelle du code !
Cf ce Commit-Strip qui avait tout compris depuis 10 ans : https://www.commitstrip.com/fr/2016/08/25/a-very-comprehensive-and-precise-spec/?setLocale=1
Au final, je vois ça comme une étape d’abstraction supplémentaire après le binaire → assembleur → langage de haut niveau → commande IA.
Au lieu de faire de l’ASM, on fait du code, qu’on compile ensuite en ASM, et que le CPU interprète ensuite en binaire Désormais, on ne fait plus du code, mais on fait des commandes pour IA qui vont eux faire notre code (puis compilation, ASM, binaire).
… mais ça demandera toujours d’être hyper-spécifique si on veut du code spécifique.
Il y a probablement que chose à gagner : je pense qu’on hurlerait si on avait à tout coder en ASM au lieu de faire du JS, C++ ou PHP, donc je pense que ça sera plus simple pour tout le monde dans une génération ou deux à taper des commandes pour IA.
Mais faut pas se leurrer non plus : on (les programeurs) ne seront pas remplacé pour autant.
Quelques raisons :
– La logique qu’on utilise dans le code (ou dans une requêtre google efficace par rapport à une requêtre pourrie) est quelque chose de transposable à des commandes pour IA. Si l’on apprend les maths à l’école, c’est pas pour utiliser les cosinus() sous les jours, mais pour nous former à manipuler des problèmes et utiliser des outils abstraits dans nos têtes. De même, le fait d’avoir appris du code nous a donné la méthode nécessaire pour comprendre le fonctionnement d’une IA et savoir l’utiliser au mieux.
Y a 50 ans, le langage de programmation royal était le Cobol, le Pascal, etc. Aujourd’hui, plus personne ne fait ça, sauf quelques rares individus. Aujourd’hui, ces personnes là sont payés à pris d’or car ces langages sont rares, antiques, mais constituent toujours le fondement de tout un tas de systèmes informations cruciaux. Dans 50 ans, ça sera le PHP, le C ou le Python. Quand j’étais petit, on nous disait que l’avenir appartiendra aux informaticiens, et que les métiers comme plombiers ou électriciens seront de la merde. Aujourd’hui, les plombiers, électriciens, charpentiers, plâtriers, et même mécaniciens… n’ont jamais été autant demandés, autant débordés et aussi bien payés. Certains métiers ne disparaissent pas. Tant mieux. Pour les codeurs, ça sera pareil : les IA ne sortent pas de n’importe où. Il faut les coder.
– Tout comme le binaire seul a donné une poignée d’architectures matérielles, et un énorme paquet de langages, on aura également un gros paquet d’IA. Les maîtriser toutes sera impossible. Il y aura des spécialistes ChatGPT, des spécialistes Dall⋅E, etc. Une personne ne pourra pas tout faire, en tout cas pas de façon experte à chaque fois. Oui, on parle de dév full-stack, mais ça ne vaudra jamais toute une équipe avec des gens spécialisés. Donc non, l’IA ne va pas mettre tout le monde à la retraite : il faudra toujours autant de monde pour toujours autant d’applications.
Et enfin, c’est pas parce qu’on code en langage de prog de haut niveau que tout peut se faire avec ça. Certaines applications de pointe sont toujours faites en ASM, en communiquant directement avec la machine (micro-systèmes embarquée dans des périphériques spécifiques, ou encore les systèmes qui demandent une réactivité très importante avec une latence très faible, impossible à tenir avec un langage compilé qui ne sera jamais autant optimisé).
De même, un code produit par une IA pourra fonctionner convenablement, mais ça ne sera jamais aussi propre, rapide et optimisé que du code écrit à la main. Suffit de voir ce que les WYSIWYG ont donné comme code dans une page web, comparé à du HTML écrit à la main. Ce sont deux mondes différents.
Donc oui, l’IA pourra aider un max de gens à se dépatouiller avec leurs problèmes (en supposant qu’ils n’aient pas tellement la flemme qu’ils vont demander ça à d’autres), mais il faudra toujours une forme d’intelligence humaine et une logique que tout le monde n’a pas pour interagir avec l’IA. De plus, il y aura plusieurs IA et — à moins de leur spécifier (je suppose) — les IA ne feront pas de code aussi propre qu’un programmeur.
Oui, ça suppose que l’intelligence humaine reste supérieure à l’intelligence machine. Actuellement, en 2024, c’est très très TRÈS largement le cas. Les « IA » actuelles sont réellement débiles. Elles font de jolies choses, mais il n’y a aucune intelligence dérrière. Ni aucune créativité, d’ailleurs.
Et puis, qui mieux qu’un humain peut comprendre le problème qu’un humain peut avoir ? Sûrement pas une machine. La machine pourra aider, voir proposer un truc. Mais ça ne sera jamais la meilleure solution.
Le motard, auteur de l'accident qui a coûté la vie à Kamilya, une fillette de 7 ans, fin août à Vallauris (Alpes-Maritimes), a été maintenu ce mercredi en liberté sous contrôle judiciaire par la cour d'appel d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône).
Les explications de la justice
Le motard, un étudiant en informatique de 19 ans, est accusé d'avoir dépassé une file de voiture de manière non règlementaire et d'avoir percuté, en faisant une roue arrière, Kamilya, 7 ans, qui traversait le 29 août sur un passage piéton avec son frère de 11 ans. La fillette est morte peu après.
Dans son arrêt, la cour relève que "les éléments essentiels ont déjà été recueillis (images de vidéosurveillance, témoignages, relevé des communications)" et le jeune mis en examen "ne peut pas interférer sur l'exploitation de ces éléments". Pour les magistrats, il n'est "pas démontré qu'il est en capacité de réitérer les faits, ni d'exercer des pressions sur d'éventuels témoins".
Les interdictions et obligations définies dans le cadre du contrôle judiciaire, à savoir ne pas quitter les Alpes-Maritimes, pointer au commissariat toutes les deux semaines, ne pas se rendre à Vallauris, ne pas entrer en contact avec la famille de la victime et s'abstenir de conduire tout véhicule à moteur sont analysées par la cour comme "des mesures de sûreté suffisantes".
La détention provisoire ne peut être ordonnée que si un contrôle judiciaire ou le port d'un bracelet électronique ne sont pas suffisants entre autres pour éviter la destruction de preuves, des pressions sur la famille ou des témoins ou le maintien du mis en cause à la disposition de la justice.
"La cour ne peut que constater le trouble à l'ordre public causé par l'accident ayant conduit à la mort de Kamilya, une fillette de sept ans et dont (le mis en examen) assume la responsabilité. Or mettre fin à ce trouble ne peut motiver une détention provisoire en matière correctionnelle", a aussi expliqué le président Laurent Becuywe-Lozac'hmeur.
"Il a exprimé des regrets"
Présent à la barre, le jeune homme n'a pas semblé réagir à son maintien en liberté. "Il a exprimé des regrets et essaie de digérer un choc, il doit commencer à vivre avec", a sobrement commenté son avocate Me Leyla Montigny.
L'avocate a estimé qu'"un jeune homme de 19 ans, étudiant qui certes a commis un accident de la circulation avec les conséquences effroyables que l'on connaît n'a pas sa place en détention", regrettant que "des interventions, que ce soit des médias ou du public" aient "attisé" les esprits.des interventions, que ce soit des médias ou du public" aient "attisé" les esprits.
La colère du père de Kamilya : "Aucun pardon n'est plus possible"
Les explications du motard lors de l'audience de mardi (il avait évoqué une roue arrière involontaire) ont suscité la colère du père de Kamilya. Sur son compte Facebook, il écrit : "Honnêtement t'es un lâche et t'assumes pas. Aucun pardon n'est plus possible. Je voulais te laisser une chance d'assumer. Là, c'est trop tard. T'as tué une enfant de sept ans et t'es capable de prendre ses parents pour des cons."
Avant de conclure, d'un ton ironique : "Après, on dit que c'est pas un danger."
Trouvez les zones les plus propices pour les morilles, girolles, cèpes et plein d\'autres champignons, près de chez vous !
Entendu dans le billet sciences de France Inter du 10 ou 11 septembre