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Afin de faire face aux dépôts sauvages ponctuellement constatés dans certains quartiers, la police municipale de Mougins dispose d’une caméra dite « Nomade » susceptible d’être déplacée sur l’ensemble du territoire communal.
Il s’agit d’une caméra déclarée en Préfecture qui permet d’agir avec une grande réactivité afin de répondre aux doléances et signalements des Mouginois. Elle est donc installée de façon provisoire sur des points particuliers.
Cet outil itinérant de surveillance permet ainsi de relever les infractions (dépôts de déchets, encombrants…) et de les traiter en direct via un opérateur de police municipale du centre de supervision urbaine qui rédige un Procès Verbal de contravention.
De nombreux dépôts sauvages ont d’ores et déjà été verbalisés par ce moyen. Les personnes auteurs de ce genre d’infractions sont passibles d’une amende de 35€ comme le prévoit l’article R 632-1 du Code Pénal. Cette amende peut atteindre 1500€ si le dépôt a été abandonné au moyen d’un véhicule.
Les auteurs d’éventuels délits sont donc susceptibles d’être verbalisés via cette caméra Nomade, sans contestation possible.
Vous constatez des dépôts d’encombrants, de déchets ou autres dans votre quartier ? N’hésitez pas à le signaler à la police municipale au 04 92 92 22 22.
Avec Ekoda, l’institut allemand Fraunhofer travaille sur une autre piste que le recyclage. Il s’agit du réemploi avec possible réaffectation des pièces.
Aujourd’hui, la voie privilégiée pour le traitement des pièces d’une voiture hors d’usage, par exemple à la suite d’un accident, c’est le recyclage. L’institut allemand Fraunhofer travaille sur une autre piste avec le projet Ekoda. Il s’agit du réemploi, éventuellement en retouchant les pièces pour une affectation différente.
Mobilité durable
Lutte contre le dérèglement climatique, hausse des prix de l’énergie, raréfaction de matières premières, difficulté à éliminer les déchets, perturbation de la chaîne d’approvisionnement : tous ces problèmes peuvent être aujourd’hui plus ou moins résolus par le recyclage. L’opération consiste à détruire pour refabriquer.
Dans le cas d’une batterie de véhicule électrique, par exemple, on va chercher à séparer et récupérer les éléments à la suite d’un ensemble de traitements mécaniques et/ou chimiques. Mais ceux-ci ne sont pas neutres sur l’environnement. Pour favoriser une économie circulaire et réduire l’empreinte carbone, d’autres pistes sont déjà suivies. Ainsi la seconde vie des packs lithium-ion pour des applications de stockage stationnaire de l’énergie. Le projet Ekoda dont il est question ici inclut d’ailleurs cette possibilité avec des cellules devenues trop faibles.
Il en ajoute deux autres. Première piste : le remontage sur un même modèle de voiture électrique. Ainsi, après vérification de son état et de la compatibilité, une batterie d’une BMW i3 de 2021 accidentée pourrait reprendre du service sur un exemplaire plus ancien dont l’autonomie serait devenue trop limitée. L’autre piste : récupérer les cellules pour animer un engin agricole, de taille relativement modeste.
Vérification de la batterie
Le gros du travail de l’institut Fraunhofer spécialisé en sciences appliquées est d’identifier des processus permettant de rendre viable le réemploi des pièces. Pour reprendre l’exemple d’une batterie de véhicule électrique endommagé, une première étape exploite une caméra qui va se déplacer lentement au-dessus du pack déposé de l’engin. Cette action va permettre de récolter et d’enregistrer diverses informations. Ainsi le type de la batterie, son modèle, son numéro de série, et sa classe de puissance.
Ces données vont être comparées à celles d’une base interne qui aura été préalablement constituée afin de trouver des pistes d’affectation. Elles vont aussi servir à lancer des procédures standardisées et semi-automatisées, par exemple pour retirer le couvercle du pack. L’état individuel des cellules, leur niveau de charge et ses fonctionnalités électroniques vont être ensuite vérifiés.
Pas besoin donc de détruire des éléments fonctionnels pour en reconstruire de nouveaux. Ce scénario pourrait intéresser des établissements comme les e-Garages Revolte pour dépanner les véhicules électriques immobilisés. A condition que les constructeurs ne verrouillent pas la distribution, comme c’est hélas le cas aujourd’hui.
Autres exemples
Financé par le ministère fédéral allemand de l’Education et de la Recherche, le projet Ekoda s’intéresse aussi à la carrosserie et aux éléments de transmission. Par exemple, pour ces derniers, les boîtes de vitesses. Après rectification en passant par des machines-outils, des pièces de pignonnerie de voitures essence ou diesel pourraient trouver une nouvelle affectation dans la propulsion de scooters électriques, ou dans des applications extérieures à l’industrie automobile.
Pas au hasard, bien sûr, mais en suivant les recommandations issues de procédures complexes de recherche et de vérification qui doivent respecter différents critères écologiques, technologiques et économiques. Ces derniers, en particulier, seront valorisés dynamiquement, et en temps réel. Ainsi concernant la fluctuation du prix de l’énergie.
Au final, une certaine roue d’engrenage sera par exemple identifiée pour former telle pièce de transmission pour une liste de véhicules, ou telle autre afin d’animer certains portiques automatisés. Sa durée de vie sera alors prolongée. Idem pour les éléments de carrosserie qui pourront être découpés et reformés au besoin, sans passer par une phase de réduction en poudre ou copeaux.
Une feuille de route sur trois ans
L’institut Fraunhofer et ses partenaires des mondes universitaire et industriel entendent parvenir avec la feuille de route Ekoda à une « mobilité durable par la création de valeur circulaire », en considérant les composants obsolètes ou défectueux, non pas comme des déchets éventuellement à recycler, mais comme de véritables ressources déjà formées ou en passe de l’être.
Lancé le 1er novembre 2022, le programme a été confié aux chercheurs du département des machines outils de l’institut Fraunhofer. Ils vont appuyer leur démarche sur un logiciel contenant des algorithmes d’intelligence artificielle développé en interne pour ces équipements automatisés. Occupant le site dédié de Chemnitz, entre Zwickau et Dresde, ils ont jusque fin septembre 2025 pour mener à bien leur mission avec un esprit de fauteurs de trouble pour le monde du recyclage.
En plus de limiter la mise au rebut prématurée de véhicules partiellement intacts, le projet devrait aussi réduire l’exportation de voitures d’occasion défectueuses vers les pays du Sud, une pratique bien connue qui dure depuis des dizaines d’années et qui est un véritable contresens sur le plan écologique. Des modèles commerciaux pour une mise en application devront également avoir été définis. Ils seraient créateurs de nouveaux emplois.
Le collectif DEMAIN Pays de Fayence
Association Etincelles - 885, chemin du Magnanon
83440 Montauroux
Ou par e-mail : etincelles83@gmail.com
Nos objectifs sont :
« Initier, soutenir et développer des actions coopératives
de Transition vers un développement du Pays de Fayence, élargi aux
communes voisines, qui soit sain, écologique, équitable, vivable, viable,
social et donc soutenable. »
Nos thèmes principaux sont :
Agriculture et patrimoine agricole, énergies
renouvelables et économies d'énergie, réduction et gestion des déchets,
transport doux et covoiturage, éco construction, santé bien-être,
conférences et fêtes populaires.
Recyclage déchets électriques : Ecologic est un éco-organisme agréé par l'Etat pour la collecte et le traitement des D3E
Découvert par vidéo Brut sponsorisé
https://www.facebook.com/1757782394471400/posts/pfbid02TDbb1TX1t2eihrDdSbU8rHjAs7YqsVcphMw9QRWGDfLzmLsGJcyguixwQD6itJK4l/?app=fbl
Il existe déjà des élevages de vers de farine pour produire de la nourriture pour le bétail ou même pour les hommes. Un jeune entrepreneur messin veut aller plus loin en utilisant la faculté incroyable qu'ont ces vers de manger le plastique.
Découvert sur le site de la ville de Mougins
2 à 11h35
Par Delphine Gouaty
Désormais, les poubelles de La Roquette-sur-Siagne, Auribeau et Pégomas sont collectées le soir par une nouvelle équipe en régie, à la place de Veolia.
Du changement dans la collecte des déchets de la Vallée de la Siagne. La communauté d’agglomération du Pays de Grasse (CAPG) a repris en régie la collecte des déchets.
"Nous étions en période de renouvellement du marché de collecte, explique Julien Jamet, le directeur de la collecte de la CAPG. Nous avons eu l’opportunité de reprendre en régie pour des raisons économiques et améliorer la qualité du service et le fonctionnement de la collecte."
L’équipe part du centre technique intercommunal (CDI) de Mouans-Sartoux. "L’idée est de mutualiser l’équipement pour fonctionner en double poste avec ces équipements, précise le responsable. Cela nous permet d’économiser sur les frais de charge et de structure pour lutter contre l’inflation, et ne pas avoir de répercussion de l’augmentation des prix."
Une période d’apprentissage
Cette nouvelle collecte impose des changements dans les habitudes. Les habitants sont invités à sortir la poubelle à partir de 19 heures et la rentrer le lendemain matin. La collecte s’effectue entre 19 heures et 2 heures. "C’est toujours délicat au démarrage, poursuit-il. Nous avons repris la même fréquence de collecte. Nous avons juste déplacé la collecte du matin au soir. Un seul jour est différent sur le secteur Pégomas Nord (au nord de la route de Cannes) et Auribeau qui est collecté le dimanche soir au lieu du samedi matin pour des raisons d’organisation."
Une toute nouvelle équipe de dix agents a été recrutée. Un responsable de secteur arrivera début septembre. "La nouvelle équipe de collecte a besoin d’un temps d’apprentissage pour connaître les tournées, les petites impasses, le sens de circulation, les bacs cachés... prévient le responsable. Nous savons qu’il y a des petits problèmes. Nous nous excusons auprès des administrés et demandons juste un petit peu de patience. Nous intégrons chaque réclamation dans la tournée du jour. Nous espérons que dans deux ou trois semaines tout soit parfaitement rodé et que nos agents maîtrisent parfaitement la tournée."
Un numéro vert gratuit est à la disposition des administrés du lundi au vendredi au 0800.506.586.
E-mail: collecte@paysdegrasse.fr
En chiffres
Ordures ménagères: 5714t.
Tri sélectif: 789t.
Bio déchets: 80t.
Points d’apport volontaire verre: 500t.
Points d’apport volontaire papiers: 145t.
Le plastique menace la biodiversité et notre santé. La mer Méditerranée est particulièrement exposée à cette pollution. Face à l’urgence, en Région Sud, de plus en plus d’acteurs s’emparent du défi de la réduction de ces envahissants déchets via la charte régionale « zéro déchet plastique en Méditerranée ». Rencontre avec des signataires engagés.
Découvert par https://abonnes.nicematin.com/article/ils-font-un-tour-deurope-et-damerique-des-initiatives-positives-et-seront-ce-lundi-a-nice-775013
Albane, 17 ans, s'attaque à la source de la pollution plastique dans les océans, dont 80% provient de la Terre. Avec l'aide d'étudiants de l'INSA Lyon, elle a mis au point 3 prototypes permettant de récupérer les déchets plastiques des eaux fluviales avant qu'ils ne se rendent dans nos rivières et dans nos océans / mers.
Les déchés ramassés par les bénévoles du club des jeunes entrepreneurs sur la plage de Carras étaient immédiatement transformés en objets du quotidien grâce à l’invention d’un ingénieur à la retraite.
Dans le village, tout le monde connaît Guy Mausy. Cet ancien ingénieur en recherche et développement d’une société de Sophia Antipolis a toujours étonné par ses créations, qu’elles soient mécaniques, à vapeur ou liées aux énergies naturelles.
En 2021, Guy Mausy et Anton Hassoun, chef d’entreprise également engagé et diplômé de l’Edhec, fondent l’association Recyclage sans frontière. Les buts sont clairement définis: collecter et recycler en circuit court, promouvoir cette action auprès des établissements scolaires, associations, collectivités, structures impliquant des personnes défavorisées ou en situation de handicap.
Il a également été le lauréat du récent programme régional Paca Ligth pour son système de gestion des énergies solaires.
Des gobelets en clefs USB
Aujourd’hui âgé de 65 ans et retraité, ce créateur peut désormais s’impliquer totalement dans l’innovation et laisser libre cours à sa fibre écologique.
Dans cette optique, et après de longues recherches, il met au point une machine permettant de recycler le plastique, fléau de notre civilisation. Le but: transformer localement le plastique usagé en objets utiles du quotidien.
Gobelets, sachets ou encore masques de protection à usage unique sont introduits dans l’appareil, puis chauffés à 190°C. Un levier actionné par un piston injecte ensuite la pâte obtenue dans un moule, permettant ainsi d’obtenir la forme définitive de l’objet souhaité. Porte-clés, pince à linge ou clefs USB, tout est (presque) possible.
Un investissement de 500 euros
"On peut leur donner toutes les formes que l’on souhaite", précise l’inventeur, qui espère "qu’un jour chaque foyer en sera équipé", "comme pour les composteurs qui sont de plus en plus répandus".
C’est pourquoi "les plans de la machine sont fournis gratuitement, les pièces en kit ou la machine montée sont vendues à prix coûtant. L’investissement est d’environ 500 euros pour une machine prête à servir."
Au Togo, au Sénégal, à la mairie de Fréjus, à l’école de Saint-Roman-de-Bellet, à la maison d’arrêt de Nice ou encore à la Cité des arts de la Rue de Marseille, la machine baptisée Méd in Nice séduit déjà.
Un petit pas pour la planète, mais également un grand geste de solidarité.
Informations sur le site rsf-asso.fr ou par mail à mausy@free.fr
À Théoule-sur-Mer, on peut désormais apercevoir de gros filets noirs sur la plage : ils servent à récupérer les déchets issus des eaux de pluie et éviter qu'ils ne se déversent dans la mer.
Publié le 30 mars 2022 à 08h30 Par Margot Dasque
Le pôle métropolitain Cap Azur s’est penché sur son budget 2022 ce mardi depuis Antibes. La question de la gestion des déchets est centrale pour les quatre collectivités composant cette entité. Jean Leonetti, président de la Casa, Jérôme Viaud, président de la CAPG, David Lisnard, président de la CAPL et Charles-Ange Ginésy, président de la CCAA ont dévoilé leur stratégie.
Un peu d’algèbre voulez-vous? Ce mardi à Antibes, lors du conseil du pôle métropolitain Cap Azur, les lignes directrices de l’année 2022 ont été évoquées. Parmi lesquelles: la gestion des déchets. Sujet envahissant. L’ambition de l’entité défendue par Jean Leonetti, président de la Casa (1), Jérôme Viaud, président de la CAPG (2), David Lisnard, président de la CAPL (3) et Charles-Ange Ginésy, président de la CCAA (4)? "Accélérer l’autonomie territoriale." Pour la faire courte: les élus ont pour ambition de ne plus avoir à envoyer leurs déchets dans un autre département pour qu’ils puissent être traités. Voilà la théorie. Pour la mise en pratique, il va falloir la jouer drastique. "Nous avons la capacité de mieux gérer les déchets verts et déchets en verre. Le tri sélectif fonctionne, certes, mais il y a encore des efforts à faire. Il faut se fixer la barre haute pour atteindre l’autosuffisance", résume le maire d’Antibes à la tête du pôle.
L’objectif est déjà chiffré: "Nous devons produire 30.000 tonnes de déchets en moins. Alors que notre population augmente. Ce n’est pas inatteignable. " Misant sur le civisme, le déploiement du compostage et les habitudes de consommations penchant vers la sobriété, l’élu assure que cette étape pourra être franchie.
Mais avant d’ôter du tonnage, une addition s’impose. Puisque sous peu, Univalom traitera les déchets des Alpes d’Azur. Soit 3000 tonnes. En clair: les poubelles termineront leur course dans l’usine de valorisation des Semboules d’Antibes. Un lieu pivot dans cette stratégie puisque seul du genre sur le territoire Cap Azur. "Nous allons revoir la délégation de service public à ce titre. Dans cette négociation, la CAPG et la CAPL bénéficieront d’un vide de four préférentiel. " Avec un tarif plafonné et un engagement pérenne.
Ce qui n’est pas sans ravir David Lisnard, à la tête de l’agglo Cannes Pays de Lérins: "C’est une solution pragmatique. Dans le département, à ce jour, nous avons déjà les équipements nécessaire pour ne pas être obligés d’exporter nos déchets. Le problème vient de certaines pratiques de certains opérateurs. Il nous est parfois demandé jusqu’à 3,5 fois le prix du tonnage classique pour la prise en charge de cette ressource."
Avec ce contrat, pas de mauvaise nouvelle: le prix des 30.000 tonnes de vides de four ne devrait pas flamber. De quoi se féliciter pour le président de l’Association des maires de France: "On optimise les installations existantes, on évite l’exportation de déchet, on réduit le bilan carbone et on montre notre capacité dans l’ouest du département à traiter nos problèmes. Il faut agir en complémentarité, je pense par exemple aux bacs jaunes qui sont tous apportés à Cannes par exemple. "
Et le Smed dans tout ça? "Ce n’est pas une opération contre quiconque ", assure Jean Leonetti: "Le Smed continue à évoluer, on le voit avec Le Broc qui va se tourner plutôt vers les biodéchets. " Pas question non plus de se détourner totalement de l’est à en croire l’élu: "Comme la Métropole rénove son usine, on pourra aussi se tourner vers l’autre partie du département quand on arrêtera les fours d’un côté. "
Le temps de l’effort arrive. Et il saura récompenser les acteurs selon le président de la Casa: "On voit que les prix de l’électricité augmentent. C’est aussi cela l’avenir, miser sur le développement des réseaux de chaleur grâce à l’usine de valorisation. "
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Communauté d’agglomération Sophia Antipolis.
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Communauté d’agglomération du Pays de Grasse.
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Communauté d’agglomération Cannes Pays de Lérins.
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Communauté de communes des Alpes d’Azur.
Le plongeur cannois Laurent Lombard pousse son coup de gueule: il dit stop aux communes du Grand ouest qui n’investissent pas dans la problématique des déchets en mer. Il explique.
Noyer le poisson? Non, ce n’est pas vraiment son truc à Laurent Lombard. C’est donc sans hésiter que le plongeur cannois lance son coup de gueule: "Avec les bénévoles d’Opération Mer Propre, on est en grève." Pilier de la protection de défense des fonds marins, basée dans le Grand ouest niçois, l’association dit stop. Stop aux collectivités qui se reposent sur le travail des citoyens volontaires. Stop aux promesses sans résultat. Stop à ce cercle vicieux. "C’est aussi notre faute", lâche sans hésitation le lanceur d’alerte: "On continue gentiment à ramasser les déchets. Pourquoi une ville investirait de l’argent dans une tâche qui est déjà réalisée gratuitement?"
Dit comme ça, ça change tout. "Une intervention de professionnels c’est 2.500 euros par jour. Certaines villes n’ont toujours pas signé de contrat avec des entreprises spécialisées pour le faire." Pour rappel, lors de certaines sorties, les plongeurs ont sorti "une tonne, voire plusieurs de déchets."
"Nettoyer la mer ce n’est pas un plaisir"
Et, comme on le sait, il y a de tout: pneus, mobilier, câbles, trottinettes, panneaux, coffre-fort, plastiques, mégots… Et la liste s’avère bien plus longue. Un amas dégoûtant: "Franchement, je n’aime pas nettoyer la mer. Non, ce n’est pas un plaisir!"
Pour le plongeur, là n’est pas l’essentiel de la mission: "Il faut qu’on se recadre sur la sensibilisation, dénonciation des problématiques, que l’on montre, que l’on explique, que l’on propose des solutions."
Et il sait que cela est possible. À double titre. "Certaines communes ne jouent pas le jeu. Au lieu de les citer je vais parler de celles qui comprennent notre action et prennent leurs responsabilités (Techniquement, les fonds marins relèvent de la compétence de l’État, la surface de l’eau revient à la commune., ndlr)", lance Laurent Lombard en prenant l’exemple de Cannes.
Rappelez-vous en 2015, sa vidéo tournée en face du palais des Festivals fait sensation. La pollution rendue visible aux yeux de tous. Sous les paillettes, les ordures. Une sacrée publicité juste avant le Festival international du film: "Mais j’ai commencé à alerter il y a quinze ans. Je passais pour l’emmerdeur du coin, certes. Mais c’est avec les réseaux sociaux que les choses ont pris de l’ampleur."
Cannes à l’écoute
S’il avait déjà interpellé les élus, son message passe aujourd’hui mieux: "Les générations changent, les hommes politiques changent, les mentalités changent. Ce que j’avais dénoncé à ce moment-là ce n’était pas que devant la Croisette mais dans tout le département."
La municipalité de Cannes le reçoit, il se sent pris au sérieux: "Cela ne s’est pas fait du jour au lendemain. Mais j’ai eu face à moi des gens qui voulaient comprendre d’où venait la pollution - soit à 80% de la terre. J’ai eu énormément de rendez-vous, on m’a fait confiance, des filets ont été posés pour empêcher les déchets de partir en mer."
Mieux encore à ses yeux: "Le responsable de la propreté de Cannes plonge avec moi. Au moins il se rend compte de la réalité. À partir de là, la collectivité a compris que c’était un vrai boulot qui nécessitait de faire appel à une société."
Prêter main-forte en cas de coups de mer ou d’intervention massive? "Ce n’est pas un problème. Mais on ne peut pas se substituer à un travail réalisé par des pros."
Investir dans des systèmes de captation
L’inaction des collectivités. Voilà ce qu’il regrette. "Les villes doivent déjà nettoyer l’eau en surface, pourquoi ne pas ajouter un avenant à ce contrat pour que les fonds fassent partie de l’intervention? Ce sera toujours plus efficace que de venir poser pour la photo avec nous quand on a fini de ramasser."
Et si une grande partie des déchets ont été collectés sur notre littoral, c’est dans les moyens d’entretien que le plongeur incite les maires à investir. "À Mandelieu, il y a un temps d’avance. Ils ont compris que si l’on nettoyait la terre, on n’aurait plus besoin de le faire en mer. Beaucoup de filets ont été installés pour capter les déchets."
Bref, pas de secret: tout est une question de politique et d’investissement.
Parce que ça paie. "Depuis dix ans, je compte les canettes à la sortie du plus important vallon, celui de la Foux, à Cannes. On est partis de 1.200-800 canettes à 300-400 au bout de cinq ans et aujourd’hui on est en dessous de 50." Les résultats sont là. "Avec ces actions, on a empêché 80% des déchets de partir dans la Méditerranée. Et ça, ce n’est pas du cinéma."
L'humanité est accro au plastique et les déchets s'accumulent. Que deviennent nos déchets plastiques ? Combien finissent à l'océan ? Combien sont recyclés ? Les nanoplastiques sont-ils un danger pour notre santé ? On vous dit tout sur la pollution plastique.