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Smaïn Akli parle avec passion, conviction, mais surtout, il parle vite. Très vite. Normal, le temps c’est un peu l’obsession de cet infirmier de bloc opératoire de l’hôpital Lenval. Alors, il a décidé de tout mettre en œuvre pour en faire gagner à ses collègues avec la publication dernièrement sur les stores de son application: BIBLO, pour Base Interactive Bloc Opératoire.
L’idée? Numériser le maximum d’informations nécessaires à la préparation des interventions chirurgicales pour qu’elles soient dans la poche et à portée de clics.
BIBLO, pour Base Interactive Bloc Opératoire.
https://www.linkedin.com/company/biblo-application?trk=public_post_feed-actor-name
Impossible de tout se rappeler”
Comme toutes les bonnes idées, tout part d’un problème, d’un constat et d’un déclic. "Chaque chirurgien a ses préférences pour le matériel à utiliser lors des opérations. Ils ont aussi des préférences pour chaque type d’intervention. C’est impossible de tout se rappeler, raconte le Niçois de 46 ans. Quand je suis arrivé à Lenval et pour préparer ma première intervention au bloc, j’ai demandé ce que le chirurgien souhaitait pour son opération. Une infirmière m’a tendu un vieux cahier sur lequel il y avait le détail de tout le matériel pour chaque chirurgien et pour chaque type d’intervention."
Un petit cahier qui vaut de l’or. Problèmes: il faut tourner de nombreuses pages pour arriver à la bonne, le cahier peut se perdre… et quand on connaît la qualité d’écriture du corps médical, on peut facilement faire des erreurs. C’est d’ailleurs ce qu’il se passe. Smaïn se trompe dans la liste du matériel à préparer. Colère du chirurgien. Et déclic pour Smaïn qui devient son obsession: quelles solutions pour ça?
Il décide alors de récupérer toutes les listes faites par ses collègues depuis des années. Cette mine d’informations, Smaïn les rentre simplement dans des notes sur son smartphone. "Je les ai ensuite partagées à mes collègues et tous les cahiers ont disparu. Tout le monde a trouvé ça génial. En trois secondes, on avait accès à toutes les informations", confie-t-il.
Passer à la vitesse supérieure avec une application
L’essai est transformé. Mais Smaïn ne compte pas s’arrêter et veut passer à la vitesse supérieure après la réalisation de ce “brouillon”. La suite? C’est une application. Smaïn démarre les travaux il y a trois ans et y passe tout son temps libre. De jour comme de nuit. "J’ai tout fait seul. J’ai imaginé toute l’interface, j’ai tout dessiné et ensuite je me suis fait accompagner par une société de développement basée à Sophia-Antipolis. En plus, c’est local", sourit-il.
Aujourd’hui, il est très fier du résultat. "L’infirmier a accès à toutes les listes de chaque chirurgien, il peut mettre à jour à temps réel, les informations sont ensuite partagées à tous les collègues. On est en train de rajouter la photo de chaque outil pour réduire la marge d’erreur et un plan du schéma de la salle d’opération pour chaque intervention", détaille-t-il. Et d’ajouter: "J’ai aussi rajouté le prix du matériel utilisé pour responsabiliser tout le monde et limiter le gaspillage".
“Notre métier c’est de rassurer les gens. Pas de remplir des fiches”
L’ambition de Smaïn Akli aujourd’hui? Installer Biblo dans tous les blocs opératoires pour améliorer la qualité des soins.
“Au bloc opératoire, une seconde de gagnée c’est très important. Cela peut tout changer et cela peut nous apporter de la qualité. Notre métier c’est de rassurer les gens au bloc opératoire. Pas de remplir des fiches”, conclut-il.
Café Latté ou Caffe Latte, une recette de la catégorie Boissons. Plus de recette Thermomix®
Ingrédients
500 g de lait demi écrémé
2 c. à café bombées de café instantané
sucre, selon votre goût
Pour deux verres de 25cl
Mettez tous les ingrédients dans le Couvercle verrouillé et programmez 7 min 80°C vitesse 4.
Les dernières 20 secondes, augmentez la vitesse à 8 pour fouetter le lait.
Astuce
La quantité de café et de sucre varie selon les goûts. L'auteur le prend sans sucre et l'aime très dilué : mets seulement une bonne cuillère à café de café.
Axel Carion est explorateur à vélo, recordmand et créateur du BikingMan. Il explore les routes et pistes les plus vertigineuses du globe.
Découvert par article Nice Matin https://www.nicematin.com/insolite/axel-cariondeux-lignes-935165
Potentiellement vectrice de la fièvre du Congo, la "tique géante", qui peut atteindre deux centimètres de diamètre, est présente dans 11 départements du pourtour méditerranéen. Santé publique France appelle à la prudence.
Ça n'est vraiment pas ragoûtant, mais ça pourrait aussi être dangereux : si vous habitez ou que vous partez en vacances dans le sud de la France ou en Corse, attention à la "tique géante", présente dans 11 départements du pourtour méditerranéen. Hyalomma marginatum, de son vrai nom, peut atteindre deux centimètres de diamètre. Alors que certains spécimens peuvent être porteurs de la fièvre du Congo ou de la maladie de Lyme, Santé publique France rappelle les mesures de prévention à adopter
Une tique "chasseuse"
La tique Hyalomma marginatum mesure environ 5 mm de long "à jeun", et peut atteindre près de deux centimètres une fois pris son "repas sanguin", décrit l'Anses, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail. Ses pattes rayées la rendent particulièrement reconnaissable.
Contrairement aux tiques ordinaires, Hyalomma marginatum sont des "tiques chasseuses". Alors que les tiques classiques se positionnent "en hauteur dans la végétation", celles-ci se cachent au sol, "dans les débris végétaux", et "se dirigent activement vers l’animal qu’elles ont repéré". Si elles peuvent piquer l'homme, leurs proies de prédilection sont d'abord les "petits vertébrés" pour les larves : lièvres et lapins, hérissons, oiseaux, etc. "Les adultes quant à eux ont une prédilection marquée pour les grands vertébrés : chevaux, bovins, ovins et caprins, mais aussi sangliers ou chevreuils", poursuit l'Anses.
Des "observations" laissent penser que "les adultes grimperaient sur le sabot des animaux au pâturage et se fixeraient rapidement, de façon lâche, sur la peau située à proximité immédiate de la corne. Elles ne gagneraient les sites de prédilection que plus tard, lorsque les hôtes sont immobiles ou couchés".
Présente dans 11 départements
Originaire d’Afrique et d’Asie et introduite principalement par les oiseaux migrateurs en provenance d’Afrique, elle est présente en Corse depuis plusieurs décennies et endémique des pays méditerranéens (Maghred, péninsule ibérique, Italie, Turquie, etc.). Mais elle a fait son apparition en France continentale plus récemment, en 2015, selon l'Anses. Le transport des animaux domestiques favorise également sa propagation.
En France, sa présence est désormais confirmée dans 11 départements : Pyrénées-Orientales, Aude, Hérault, Gard, Ardèche, Drôme, Bouches-du-Rhône, Var, Alpes-Maritimes, Haute-Corse et Corse-du-Sud.
À l'origine de sa propagation, le réchauffement climatique est l'une des hypothèses privilégiées par l'Anses : ces tiques, "régulièrement introduites par des oiseaux migrateurs" ont "peut-être fini par trouver les conditions nécessaires à l’installation de l’espèce (climat, végétation, présence des hôtes des immatures et des adultes,…), conditions qui ont pu devenir favorables suite aux changements climatiques en cours".
"Le changement climatique est avéré comme l'un des facteurs qui favorise la circulation du virus", rappelle également une étude parue en 2023 dans la revue Emerging Infectious Diseases.
Vectrice de la fièvre du Congo
Hyalomma marginatum est l'un des vecteurs de la "fièvre hémorragique Crimée-Congo". Jusqu'à récemment, malgré la présence avérée de tiques géantes en France, rien n'indiquait que le virus soit, lui, présent dans notre pays. Mais il a été détecté en France à deux reprises ces derniers mois. D'abord dans les Pyrénées-Orientales, fin 2023, puis en Corse, début 2024. Le virus n'a pour l'heure été repéré en France que dans des tiques géantes collectées sur des bovins. Un seul cas de fièvre hémorragique chez l'humain a été recensé dans le pays, et le patient l'avait manifestement contractée à l'étranger.
Reste que "le fait d'avoir détecté ce virus dans des tiques dans le Sud de la France suggère quand même une possibilité d'émergence de cette maladie dans les prochaines années", estimait en juin dernier la vétérinaire Laurence Vial, lors d'un point presse de l'ANRS, une agence spécialisées dans les maladies infectieuses émergentes.
Une maladie parfois mortelle
La majorité du temps, une personne infectée par la fièvre du Congo n'a pas ou peu de symptômes, ces derniers s'apparentant à syndrome grippal (fièvre, douleurs musculaires, frissons, raideurs, maux de tête) avec troubles digestifs. "Généralement, les symptômes apparaissent de façon brutale", précise Santé Publique France (SpF).
Toutefois, "dans de rares cas", elle peut provoquer "des formes graves avec des saignements incontrôlés". Elle peut alors être mortelle dans "5 à 30%" des cas, même si ce chiffre est à relativiser en fonction du système de santé du pays.
Aucun traitement n'a, par ailleurs, vraiment fait ses preuves contre cette maladie.
Comment s'en protéger ?
Même si le risque de transmission à l'humain est pour l'heure jugé faible sur le territoire français, les autorités sanitaires appellent déjà à des précautions de bon sens. "La principale manière de se protéger contre la fièvre hémorragique Crimée-Congo est d'éviter les piqûres de tique en adoptant les mesures de protection individuelle, au printemps et en été, dans les lieux où la tique est installée", souligne l'agence Santé publique France.
Ces précautions sont de toute façon utiles contre d'autres maladies transmises par les tiques, telles celle de Lyme.
Ainsi, dans les endroits exposés, il vaut mieux porter des chaussures et des vêtements couvrants, "de couleur claire afin de mieux repérer les tiques sur la surface du tissu" et "enfiler le pantalon dans les chaussettes". SpF recommande aussi de "privilégier les chemins balisés" et d'"éviter de marcher au milieu des herbes, des buissons et des branches basses". Certains répulsifs existent également même si leur efficacité reste "limitée".
De retour de balade, pensez à examiner avec attention si une tique s'est installée sur votre peau ou celle de vos enfants, "notamment au niveau des plis de la peau sans oublier le cuir chevelu".
En cas de piqûre, "détachez immédiatement les tiques fixées". Pour cela, utilisez un tire-tique, une pince fine "ou à défaut vos ongles", préconise même Spf. Désinfectez ensuite et prenez la bestiole en photo. "Dans les 14 jours après la piqûre et si vous déclarez brutalement" les symptômes de la fièvre du Congo, "consultez un médecin en indiquant avoir été piqué par une tique et en lui montrant la photo".
En matière d’incivilité, Cannes a déjà un plan bien rodé depuis des années! De la prévention, des campagnes de communication aussi originales que percutantes ("180 euros ça fait cher l’envie pressante", "Ici commence la mer", "Petit geste, grosses conséquences"…), mais aussi de la répression avec une brigade dédiée.
Bref, la Ville a fait du sujet son cheval de bataille depuis bien longtemps.
Et ne compte pas lâcher un centimètre de terrain! Lundi, la municipalité a signé une convention inédite avec Citeo (lire ci-contre), expert en matière de gestion des déchets.
Objectif? Optimiser leurs compétences et maintenir des espaces publics à un haut niveau de propreté.
218.191 PV dressés en 10 ans
Concrètement, Cannes va bénéficier d’une subvention d’un million d’euros – 310.000 euros par an pendant trois ans – qui permettront d’agir sur trois volets: cartographier les endroits où il y a le plus d’abandon de déchets sur la voie publique, mise en place de nouvelles campagnes de communication, et traitement des déchets avec l’acquisition d’une nouvelle aspiratrice et le déploiement de nouvelles corbeilles.
"Nous avons dressé avec la police municipale 218.191 PV depuis 2014, dont le produit des amendes revient, pour rappel, à l’État et non hélas à la Ville, précise le maire David Lisnard. Les abandons de déchets sur l’espace public nuisent à l’image de notre commune, à la propreté de nos quartiers et donc au cadre de vie des habitants, et ont un coût de nettoyage au détriment des contribuables… C’est pourquoi nous allons renforcer avec Citeo nos actions de détection, de prévention et de captation des déchets abandonnés."
Ce partenariat de trois ans, renouvelables, sera l’occasion de "faire émerger des solutions durables et adaptées au territoire cannois", soulignait Jean Hornain, directeur général de Citeo.
C'est quoi, Citeo?
Citeo est une entreprise à mission créée par les entreprises du secteur de la grande distribution qui a pour but de réduire l’impact environnemental des emballages papiers.
Elle propose notamment des solutions de recyclage et de tri.
L'application Save Me a été conçue pour vous permettre de facilement trouver de l'aide, surtout auprès de votre communauté.
Découvert par article nice matin https://www.nicematin.com/technologie/l-appli-qui-sauve-des-vies-933838
Quel est le problème? Une myriade de bateaux se concentrent l'été le long des côtes des Alpes-Maritimes et du Var. Or plus d'¼ des plaisanciers jettent leur ancre dans les herbiers de posidonie, plante protégée. Ces mouillages dévastent ces forêts sous-marines, véritable poumon de la Méditerranée.
Une application pour mouiller dans le sable
Pour préserver la posidonie, Andromède Océanologie a créé en 2013 l'application Donia, en partenariat avec l'Agence de l'eau.
L'objectif de cette application gratuite: aider les plaisanciers à ancrer dans le sable et donc en dehors des herbiers (posidonie, cymodocée, zostère) et des récifs coralligènes.
"Toute la façade méditerranéenne française est cartographiée, une partie en Italie et en Espagne avec les Baléares. On met à jour les zones impactées", explique Jo-Ann Schies, chargé de mission pour Andromède Océanologie.
Sur son smartphone, elle affiche les cartes où apparaissent en vert les herbiers, puis elle zoome pour montrer les dégâts causés par les ancres. Des traits beiges zèbrent les zones d'herbiers, et des secteurs entiers en beiges indiquent la "matte morte". "La matte c'est l'ensemble des rhizomes (tiges) de la posidonie. Elle séquestre le carbone, qui est ainsi piégé pendant des dizaines, centaines, milliers d'années. Or quand on détruit les herbiers, on libère ce C02", explique Jo-Ann Schies.
Comment ça marche?
Il suffit de télécharger l'application gratuitement sur les stores Android https://play.google.com/store/apps/details?id=fr.donia.app&hl=fr ou Apple https://apps.apple.com/fr/app/donia/id751225905. Puis d'afficher les cartes et de choisir le secteur où l'on prévoit de mouiller.
"On zoome pour aller chercher la tâche de sable où jeter son ancre."
L'application est disponible en français, anglais, italien et espagnol.
Spots de plongée, météo… sont aussi proposés sur l'application. "Il y a toute une partie communautaire, de partage d'informations", note Jo-Ann Schies.
Quels résultats?
Plus de 10 ans après sa mise en service, Donia compte aujourd'hui plus de 65.000 utilisateurs. "On a pu comparer les zones d'ancrage de ceux qui utilisent l'application et de ceux qui ne l'ont pas. Et on observe un meilleur comportement chez les personnes qui se servent de Donia."
De plus, les informations collectées permettent de mieux comprendre comment protéger ces zones. "Elles ont aidé à de nouvelles réglementations comme celle de 2019: les yachts de plus de 24 mètres n'ont plus le droit d'ancrer trop près de la Côte", souligne Jo-Ann Schies.
Donia morring a été mis en place afin de permettre aux yachts de 24 à 70 mètres, via l'application, de réserver une bouée d'amarrage, dans des zones où ils ont l'interdiction d'ancrer.
"Ceux qui l'utilisent paient ce service. La bouée est assez innovante: l'ancrage au fond, fait une espèce d'araignée en acier avec 8 bras qui va en profondeur, ce qui évite une pression sur le sédiment, et résiste à une traction d'un yacht de 70 m."
Dix bouées ont ainsi été installées à Beaulieu, Villefranche-sur-mer et Golfe Juan
Plan d’épargne entreprise (PEE) - 3 nouveaux cas de déblocage anticipé - Actualité - UFC-Que Choisir
Les sommes versées sur un plan d’épargne entreprise (PEE) sont en principe bloquées durant 5 ans. Une douzaine de situations spécifiques permettent de les récupérer avant cette échéance, sans impôts à payer. Trois nouveaux cas viennent désormais les compléter.
Pour des travaux de rénovation énergétique
Pour l’achat d’un véhicule propre
Pour une activité de proche aidant
Les autres cas de déblocage anticipé
le mariage ou la conclusion d’un pacs ;
la naissance ou l’adoption d’un 3e enfant ;
le divorce, la séparation ou la dissolution d’un pacs avec la garde d’au moins un enfant ;
l’invalidité du salarié, de son conjoint, de son partenaire de pacs ou de l’un de ses enfants ;
le décès du salarié, de son conjoint ou de son partenaire de pacs ;
la rupture du contrat de travail (licenciement ou démission) ;
le surendettement ;
la création ou reprise d’une entreprise (par le salarié, son conjoint, son partenaire de pacs ou l’un de ses enfants) ;
l’installation en vue d’exercer une profession non salariée ;
l’acquisition de parts sociales d’une Scop (société coopérative de production) ;
l’acquisition, l’agrandissement ou les travaux de remise en état (suite à un arrêt de catastrophe naturelle) de la résidence principale ;
ou en cas de violences conjugales.
Selon les cas, la demande peut être formulée à tout moment (décès, violence conjugale par exemple) ou doit l’être dans les 6 mois maximum qui suivent certains événements (mariage ou naissance du 3e enfant par exemple). Dans tous les cas, les sommes récupérées sont totalement exonérées d’impôt sur le revenu. Seuls les gains sont soumis aux 17,20 % de prélèvements sociaux.
How to recall and/or replace an email message you sent by using Microsoft 365 and your built-in Exchange Server account.
To recall and replace a message in classic Outlook
In the folder pane on the left of the Outlook window, choose the Sent Items folder.
Open the message that you want to recall. You must double-click to open the message. Selecting the message so it appears in the reading pane won't allow you to recall the message.
If you have the Classic Ribbon, from the Message tab, select Actions > Recall This Message.
Recall a message in Outlook on the web or New Outlook
Select Sent Items in the left folder pane, then double-click the sent message to open it in a separate window.
From the ribbon, select The Recall Message button. Recall Message, then select OK in the confirmation dialog box.
Lors des prochaines manifestations sur sa commune, il portera désormais un petit ruban rouge sur la boutonnière de son costume. Maire de Mougins et conseiller régional, Richard Galy est officiellement chevalier de la légion d’honneur depuis ce mardi 9 juillet et la publication des promotions et nominations par décret du 3 juillet dernier.
"C’est un honneur auquel je suis extrêmement sensible, car avec mon père officier de gendarmerie, j’ai grandi avec une certaine éducation, le sentiment de la Nation, de la patrie, et le respect de la République, souligne l’heureux élu, qui reçoit aussi cette distinction « avec humilité, car je l’obtiens à titre civil, quand mon grand-père, qui était dans les tranchées de Verdun durant la première guerre mondiale, et mon père, colonel de gendarmerie qui a combattu durant la seconde guerre mondiale et la guerre d’Indochine, l’ont reçu à titre militaire, au péril de leur vie!"
Engagement, vocation, et passion!
Cela n’enlève évidemment rien au mérite de ce médecin qui fêtera ses 70 ans le 18 juillet prochain, mais aussi 35 ans de vie publique, puisqu’il est entré au Conseil municipal de sa commune en 1989, avant d’en porter l’écharpe tricolore de maire depuis 2001.
"Il est important de s’engager dans la vie, c’était pour moi naturel. En tant qu’élu, je me suis attaché à défendre l’intérêt public et cette belle République qui a été chahutée ces derniers temps", justifie sobrement Richard Galy.
Le docteur (qui exerce toujours à son cabinet cinq jours par semaine) n’en oublie pas moins sa vocation professionnelle, lui qui est entré "au service santé des armées, avant de reprendre mes études de médecine en faculté. Je me suis tourné vers le service aux autres. C’est un engagement, mais aussi une passion, même dans les moments difficiles."
La légion d’honneur vient justement récompenser tous ses efforts, "elle me fait énormément plaisir, mais je n’en tire pas gloriole pour autant."
Le hasard fait que Bertrand Cochard, agrégé et docteur en philosophie et enseignant la philosophie esthétique à l’école municipale d’arts plastiques de Nice (Villa Thiole), vient de publier un ouvrage, "Vide à la demande", qui traite de notre rapport chronophage aux séries télés en plein festival de Canneseries. Alors que le jeune doctorant est en rencontre à la librairie Masséna de Nice, ce mardi, pour son ouvrage, il nous semblait important de dialoguer avec lui autour des séries mais surtout de la manière dont leur surconsommation durant notre "temps libre" dit quelque chose de notre époque.
Comment est née l’idée de ce livre?
J’avais écrit un ouvrage sur Guy Debord (‘‘Guy Debord et la philosophie’’) et je préparais un autre livre destiné à faire connaître ses thèses sur le temps libre à un plus grand public. C’est lors d’un dîner avec un directeur de collection des éditions L’Échappée, Patrick Marcolini, que l’on m’a proposé d’écrire spécifiquement sur les séries. Durant la nuit, j’ai écrit l’introduction, qui n’a pas beaucoup bougé depuis, et on s’est lancé.
À qui s’adresse ce livre?
À ceux qui s’intéressent aux séries mais également à ceux qui essaient de comprendre comment les séries sont devenues une activité chronophage dans une époque où plus personne n’a le temps de rien. Je ne suis pas là pour faire culpabiliser ceux qui aiment les séries mais plutôt pour engager une réflexion sur le temps libre, en montrant qu’il s’agit d’un enjeu éminemment politique.
Qu’est-ce que le temps libre?
C’est d’abord le temps hors travail, et celui dont on dispose quand nous ne sommes pas astreints par les tâches nécessaires du quotidien. Le temps libre peut être pensé comme un ‘‘budget temps’’ dont on peut disposer à sa guise. Or, le propre d’une série, c’est bien de consommer du temps, de faire passer le temps. Et je crois que cela signale une forme de vide que l’on cherche à combler. C’est un phénomène analogue à celui des smartphones, que l’on utilise systématiquement dans les transports en commun, dans une file d’attente.
Les séries serviraient-elles uniquement à combler un vide? Une activité passive en quelque sorte?
Elles nous portent dans le temps car elles nous permettent d’oublier, parfois, nos soucis du quotidien; elles nous délivrent aussi de cette lourde tâche d’avoir à penser à nous-même. Je pense ici à la théorie développée par Alain Ehrenberg dans ‘‘La fatigue d’être soi’’. Dépression et société. Au fond, notre temps libre l’est faussement car il y a une forme de passivité quand on regarde une série, il n’y a pas besoin de trouver une motivation inouïe pour lancer un épisode. Quand on a beaucoup d’énergie et envie de se dépenser, on ne lance pas un épisode. Dans nos sociétés modernes, il est structurellement difficile de s’ennuyer car les tentations, notamment numériques, sont partout. Et ce d’autant plus que l’on considère le temps libre comme un temps que le travail libère, comme un temps produit par le travail. Ce temps durement acquis, chacun veut le mettre à profit, il faut le rentabiliser. Regarder une série donne cette sensation.
Pourquoi juge-t-on différemment un consommateur de séries et un lecteur?
Par le rapport à l’écran. C’est scientifiquement prouvé que la surexposition aux écrans a des incidences sur le sommeil, l’attention, la sédentarité. On ne sollicite pas les mêmes zones du cerveau quand on lit et quand on regarde un écran.
Qu’est-ce que la consommation des séries raconte de notre époque?
En 2019, 60% des Français disaient suivre une série au moins une fois par semaine, 30% tous les jours. Des chiffres qui montrent que les séries sont devenues le passe-temps préféré des Français. Il y a un vrai attachement au récit, à la narration, tout doit raconter une histoire, c’est sans doute lié à notre époque où il y a une forme de paralysie historique: l’histoire semble se répéter, les guerres, l’enlisement. On se rattache à des récits, à la forme du récit, dans une époque historique caractérisée par l’inertie et la crise permanente. Le confinement a été un marqueur fort de la consommation des séries, cela a amplifié la popularité des séries auprès des gens. On consomme des séries à chaque moment de notre vie, quand on fait la cuisine, quand on s’endort, quand on prend les transports…
Comment éviter cette surconsommation?
C’est une question plus large qui concerne le temps de travail, le temps d’écran, le fait de privilégier des activités avec une forme d’accomplissement. On dit parfois que les séries nous donneraient à penser mais elles ne sont souvent que l’illustration de théories déjà existantes. Une série n’est pas autosuffisante: elle peut donner lieu à une prise de conscience, soit, mais c’est le passage à l’action historique qui est sujet à caution. Les séries disent ce qu’est notre société actuelle, avec une forme d’individualisation, car nous les consommons souvent seuls, à domicile, il y a une forme de repli sur soi, c’est une activité solitaire même si on en parle beaucoup avec nos proches mais on se regroupe très rarement pour regarder un épisode.
"Vide à la demande - Critique des séries".
Éditions L’Échappée. 176 pages. 17 euros.
découvert par article https://www.nicematin.com/environnement/pollution-de-la-mer-francoise-loques-sentinelle-chevronnee-de-la-mediterranee-menacee-913700 sur Françoise Loquès
A 61 ans, Françoise Loquès est une docteure en biologie marine passionnée. Et passionnante. Formée sur les bancs de l’Université de Nice dans les années 1980, elle n’a depuis cessé de mettre sa réflexion et sa méthodologie au service de la Méditerranée. Impact des micro-plastiques, des rejets médicamenteux, du surtourisme, de la culture aquacole… Inlassablement, la scientifique interroge, dissèque, étaye les menaces qui guettent nos rivages.
Palmes au pied prête à plonger, moulinet en main ou lames de scalpel au bout des doigts sur une paillasse de labo… D’apparence discrète, cette femme brillante, souvent surnommée "le couteau suisse", a aussi su s’imposer avec force dans le monde très masculin de la science. Nous l’avons rencontrée à Nice Ouest, dans la maison du quartier de Carras où elle vit… et a vu le jour. Dans cet îlot de quiétude, jadis entouré de champs, aujourd’hui cerné d'immeubles, elle cultive son jardin - bio - et ses travaux pour un futur moins destructeur du vivant.
Le déclic
A Carras, Françoise Loques grandit avec la mer comme terrain de jeu. Les soirées sur la plage à jouer en famille, les baignades… ont façonné l’enfance de cette Niçoise. Mais c’est un souvenir plus traumatique qui constitue sans doute la première pierre de son engagement au service de la Méditerranée.
"J’étais petite, je nageais là, en face, à Carras quand j’ai été prise dans une grosse vague, sans plus savoir comment en sortir. Depuis, le côté tempétueux de la mer me fait peur, sa force… Trouvant cet élément un peu dangereux, aller expliquer ce qui s’y passe m’a sans doute semblé important", analyse-t-elle à posteriori.
Éprise de nature, la voilà plus tard embarquée dans un cursus de physiologie végétale à bachoter les hormones contenues dans les plantes, le processus qui amène les feuilles à rejoindre le sol à l’automne, les fruits à s’y écraser quand ils sont trop mûrs. C’est là, dans un couloir de l’université de Nice, qu’elle croise, au milieu des années 80, la route du professeur Alexandre Meinesz. "Une thèse sur la posidonie, ça vous intéresse?", lui lance le biologiste marin, réputé comme l’un des meilleurs spécialistes azuréens de la Méditerranée. Le début de son odyssée sous-marine…
"Lors d'une plongée mémorable en Corse, elle a bossé jusqu'au bout de ses forces. Elle avait déjà une grande endurance", Alexandre Meinesz, professeur en biologie marine qui l'a côtoyée étudiante
"Je l’ai lancé sur l'étude des petites plantes à fleurs marines, se souvient volontiers le professeur, aujourd’hui émérite. La posidonie était la plus connue. Françoise Loquès a découvert, au fil de ses recherches dans notre labo, que d’autres ne germaient que quand la salinité de l’eau était faible, dans les zones d’arrivée d’eau douce", retrace-t-il. 40 ans après, il se souvient encore de cette étudiante très opiniâtre. Et d’une plongée "mémorable" en Corse, pour replanter de la posidonie, ce poumon de la mer qui séquestre le carbone en plus d’abriter une riche biodiversité.
"C’était la fin de l’automne, la mer était mauvaise, l'eau froide. Elle a bossé jusqu'au bout de ses forces, on l’a récupérée complètement affaiblie mais elle a tenu jusqu’au bout. Elle avait déjà une grande endurance", salue-t-il.
L’action
Dans le monde masculin des labos de recherche, Françoise Loquès se fraie son chemin. "Je suis un peu féministe et c’était un milieu très macho! J’ai eu des réflexions pas très agréables à mes débuts. Je me rappelle de porter mon matériel et de m’entendre dire: 'retourne à tes cuisines'. Ce genre de remarques qui vous donnent encore un peu plus de pêche."
Pas revancharde pour autant, la Niçoise garde pour fil conducteur de sa carrière sa curiosité insatiable. Son but: être utile, toujours, à la compréhension de cette mer qui la fascine, pour mieux la protéger. Experte en cheffe au sein du Conseil scientifique des îles de Lérins, qu’elle rejoint dans les années 1990, elle mène des études d’impact en amont, pendant et en aval d’aménagements côtiers, veille, évalue, conseille aussi la ville de Cannes sur le réensablement des plages, la mise en place de l’éco-musée sous-marin…
"Dans les eaux polluées, on retrouve notamment la présence de nos détergeants"
Vite, un dénominateur commun à ses travaux se dessine: l’impact de l’homme sur l’environnement. A travers, notamment, les rejets en mer des stations d’épuration. "Au sein du conseil scientifique, on a, par exemple, étudié les effets des embruns sur la végétation. Dans les eaux polluées, on retrouve notamment la présence de nos détergents, qui ont la capacité de dégrader les graisses. Au contact de la cuticule des feuilles des plantes, qui est une couche de lipides, ils vont l'abîmer, qui plus est avec l’effet combiné du sel. Aux îles de Lérins, sur 4 points d’analyses sur le rivage, la végétation était comme brûlée", détaille-t-elle.
Niçoise, Françoise Loquès habite à Carras, dans la maison de famille qui l'a vue naître. Photo Franck Fernandes.
"J'ai trouvé jusqu'à une quarantaine de microfilaments de plastique par moule, un problème de sécurité sanitaire"
C’est aussi elle qui met au jour la présence de microplastiques dans les sédiments et les organismes vivants de nos côtes. Pour cela, la voilà plongeant par 12 m de fond pour y déposer des cages de moules, destinées à nourrir ses analyses. "Mes rats de laboratoire", sourit-elle. Ainsi, elle révèle une contamination notable aux microfilaments en polyester, issus des vêtements synthétiques lavés en machine… "En 2021, j’ai trouvé jusqu’à une quarantaine de microfilaments par moule, un problème de sécurité sanitaire", met-elle en garde.
En parallèle, l’insatiable sentinelle, pêche au lamparo des poissons pour explorer une autre piste : la présence éventuelle de médicaments dans la mer et ses habitants. Une fois encore, seul un travail scientifique rigoureux le dira.
De 2018 à 2022, la scientifique bataille pour décrocher des financements indispensables à l’analyse des quelques 200 prélèvements qu’elle fait dans l’espace de dilution des rejets des stations d’épuration de Vallauris Golfe-Juan et de Cannes: eau, sédiments, foies et muscles de poissons, moules.
Verdict: des poissons de nos rivages contiennent bien… des anti-inflammatoires. La lanceuse d’alerte va alors plus loin et rédige un guide gratuit pour sensibiliser le grand public, le diffuse, le défend dans des conférences, des colloques de médecin pour inciter à des prescriptions plus responsables.
Et maintenant?
Vaillante, Françoise Loquès sait aller au bout de ses engagements. Et en reconnaître les difficultés. "Pour mes travaux sur les médicaments, je me suis heurtée au refus de financement de collectivités locales. Soutenir des études contres productives pour l’image de marque du territoire n'intéresse souvent pas…", pose-t-elle. Qu’importe, elle continue.
Depuis 2023, la scientifique a quitté le Conseil scientifique des îles de Lérins, monté Mission bleue, son cabinet de conseil en environnement. Avec pour unique objectif d’éclairer la société, les comportements.
"Je suis affolée par les crèmes solaires, un vrai poison. Quand vous voyez le film lipidique à la surface de l’eau les fins de journées d’été à la plage, évidemment que ça inhibe la photosynthèse!", lance-t-elle. Les fartage des skis la questionnent aussi. "Quand la neige fond, l’eau va dans les nappes phréatiques. Quels effets ont ces matières-là sur la nature?"
Autant de problématiques à explorer méthodiquement. A condition de trouver des financements. "Politiquement pour l’instant, je sens qu’il faut taire certains sujets. Mais la politique de l'autruche n’a pas de sens car elle oblige à traiter les problèmes dans l’urgence plutôt que de les anticiper", prévient-elle.
Passionnée de nature, elle randonne ou cultive son jardin - sans pesticides - quand elle n'est pas sur le terrain. Photo Franck Fernandes.
Mère de deux grands enfants, à qui elle expliquait, petits, "les atomes, les protons" à grand renfort de dessins tracés sur la plage, Françoise Loquès trouve satisfaction dans cette idée: "c’est pour la jeunesse que je fais tout ça."
Alors quand elle n’est pas en train de mener ses expériences, la voilà animant des conférences*, vulgarisant inlassablement. Le reste du temps? Vous la croiserez peut-être sur les sentiers de randonnée de l’arrière-pays ou sillonnant la côte à vélo. Avec toujours un œil sur la mer.
*Ce mardi 9 avril 2024, à 9 heures, conférence "La Méditerranée, ses richesses et ses menaces", par Françoise Loquès, espace Laure Ecard, quartier Saint-Roch à Nice. Plus d’infos ici. https://unia.fr/emploi-du-temps/
C’est une expérimentation qui pourrait faire des émules si elle fonctionne.
La Ville a voté, lors du dernier conseil municipal, la création d’un conseil de quartier responsable d’un budget participatif.
C’est le secteur Tassigny, Beauvallon, Petit Juas, Saint-Louis, Saint-Jean et avenue de Grasse qui a été choisi pour mener cette grande première.
Concrètement, la Ville va allouer 50.000 euros à cette nouvelle structure, composée d’habitants représentant la population.
Ce seront eux qui proposeront des projets visant à améliorer le cadre de vie des quelque 5.300 foyers et commerces concernés.
Culture, environnement, sport et famille
Les conditions de ces futures réalisations? Être gratuit pour les usagers, présenter un intérêt général pour le quartier et s’inscrire dans les thématiques suivantes: culture, environnement, sport, famille et cadre de vie.
Un courrier d’information devrait être adressé prochainement aux habitants pour présenter le dispositif et les modalités.
Les riverains pourront ensuite candidater.
Quelles conditions?
À condition d’être majeur, de résider, d’être scolarisé ou d’exercer une activité dans le secteur, d’être inscrits due les listes électorales.
Au total, le conseil sera composé de vingt personnes maximum reparties en deux collèges, pour une durée d’un an.
Les projets proposés seront étudiés par la Ville afin de valider la faisabilité juridique, technique et financière.
Retenir l’eau à l’heure des sécheresses à répétition, capturer du CO2, stocker des nutriments essentiels à la croissance des plantes, résister aux épisodes extrêmes provoqués par le changement climatique… Autant de missions cruciales que peuvent assurer les sols. S’ils sont en bonne santé.
Dans le Var, à La Londe-les-Maures, les viticulteurs chevronnés du domaine de Figuière, bio depuis 1979 (un an avant qu’une loi d’orientation agricole ne reconnaisse ce modèle sans produits chimiques), l’ont compris depuis longtemps. Au sein de ce domaine familial, il n’y a pas que l’une des prestigieuses cuvées de rosé AOC Côte de Provence, baptisée "Pionnière" qui peut se prévaloir du qualificatif.
"Mon père disait toujours que, agronomiquement, ces sols ne valent pas un coup de cidre", François Combard, directeur d’exploitation du domaine de Figuière
Directeur d’exploitation, François Combard a fait de ces terres, reprises avec ses sœurs à la mort de leur père en 2015, le terrain de multiples expérimentations, partageant toutes le même but: rendre les sols plus résilients et fertiles.
"Mon père disait toujours que, agronomiquement, ces sols ne valent pas un coup de cidre. Le massif des Maures, ce sont des terres de schiste, on y trouve la plus grande forêt de chênes lièges de France [métropolitaine], des arbres qui ne poussent que sur des sols acides, sans calcium ni argile de qualité, détaille le vigneron. Les terres de la région sont pauvres. Avec le chef de culture, on essaye de mettre en place des techniques pour les enrichir."
Une ferme pour reproduire… des lombrics
"Le graal pour des sols en bonne santé, c’est d’y voir des vers de terre." C’est sur ce constat qu’il y a 7 ans, François Combard s’est lancé dans un drôle d’élevage… de lombrics. Dans des caisses de 6 m par 6 m, remplies de terre et de matière organique, lui et ses équipes ont ainsi rapidement vu apparaître des vers en surface. "On les a nourris pendant 1 an, puis mis sur une parcelle et on s'est dit: on va voir ce qu’on va voir", retrace François Combard.
Pour consolider ces recherches empiriques, le vigneron s’adjoint les services d’Yvan Capowiez, directeur de recherche à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) d’Avignon, au sein d’une équipe en pointe sur l’étude des précieux asticots.
"Les vers de terre sont des architectes des sols. Sans eux, et d’autres petits organismes microscopiques, ils ne seraient pas fertiles", nous expliquait récemment Céline Pelosi, chercheuse au sein de cette équipe. Ces derniers jouent, en effet, un rôle crucial de mini-laboureurs, digèrent la matière organique puis en restituent les nutriments dans la terre, aident aussi à retenir l’eau via le réseau de galeries qu’ils creusent.
"Quand la température dépasse les 28°C, les vers de terre descendent dans les profondeurs et ne bougent plus", François Combard, domaine de Figuière
Quels résultats? Sur les conseils des chercheurs, le domaine varois a mesuré l’efficacité de l’apport de lombrics sur la vigne en réalisant de nombreux "tests bêche" sur une parcelle d’1m². Il s’agit de prélever de petits cubes de terre et de compter un à un les vers à l’intérieur. "Cela n’a pas vraiment été probant. En fait, on s’est rendu compte que, dans des sols pauvres, qui plus est exposés à la chaleur, les vers de terre ne pouvaient pas survivre. Quand la température au sol dépasse les 28°C, les lombrics descendent dans les profondeurs et ne bougent plus", détaille François Combard, qui avait déversé 100 kilos d'asticots dans une parcelle test il y a 7 ans. Mais pas question pour lui d’en rester là…
Du seigle pour aérer les sols et en limiter l’érosion
"On s’est intéressé à ce qui correspondait le mieux aux vers de terre et on s’est aperçu que l’enherbement jouait un grand rôle", poursuit le viticulteur. A Figuière, les vaillants explorateurs du vivant misent ainsi depuis 5 ans sur un "enherbement maîtrisé": semer des espèces végétales précises entre les pieds de vignes, plutôt que de laisser les herbes pousser au petit bonheur la chance.
"On a opté pour du seigle, une céréale qui va se lignifier, c’est-à-dire se transformer en paille en se décomposant et apporter ainsi une texture au sol, ajoute François Combard. Son système racinaire a aussi de la puissance, il se développe sur 50 cm de profondeur et permet à l’eau de s'infiltrer."
Une fois de plus, les équipes de Figuière plantent et prennent le temps d’observer la nature faire son œuvre.
"Chez nous, les parcelles non irriguées ont une résistance plus importante à la sécheresse", François Combard, domaine de Figuière
Quels résultats? Les vers de terre, ambassadeurs des sols vivants, ont, là encore, donné le tempo. "On s’est aperçu qu’on en trouvait beaucoup là où on avait planté le seigle, on s’en sert désormais sur les plants les plus faiblards, pour les booster", explique François Combard. Sa recette: "Laisser pousser jusqu’à ce que l’épi fleurisse. Puis, comme c’est une plante annuelle, elle meurt et, en mai, on forme un couvert de paille pour le sol en pliant ses brins. Il crée de l’ombre et une zone humide où l’évaporation se condense, permettant à de nombreux insectes et microorganismes de se développer", détaille le vigneron avec une précision d’ingénieur agronome.
Autre atout collatéral: les racines profondes de la céréale ont considérablement aéré les terres du domaine. "En cas de grosses pluies, elles résistent nettement mieux à l’érosion, car l'eau ne ruisselle pas mais s’infiltre. De plus, la matière organique retient 6 fois son volume d’eau, donc les parcelles non irriguées chez nous ont une résistance plus importante à la sécheresse", ajoute-t-il.
"Se contenter de déverser des vers n’est en effet pas suffisant. Ce qu’il faut, c’est en effet améliorer le gîte et le couvert pour qu’ils puissent vivre durablement dans les sols et y jouer leur rôle", confirme Lucas Petit dit Grézériat, doctorant au sein de l’équipe avignonnaise de l’Inrae, sur le point de boucler une thèse de 5 ans sur l’apport des lombrics sur les sols viticoles.
Des légumineuses comme engrais azoté 100% naturel
Sur ce domaine précurseur en agriculture biologique, l’enjeu, c’est aussi d’enrichir des sols naturellement pauvres… sans utiliser de produits phytosanitaires. Pour cela, les Combard ne sont pas à court d’idées. Entre les rangées de vignes, un nouveau test a ainsi été mené: "semer de la vesce, une légumineuse qui va fixer l’azote de l’atmosphère puis la libérer dans les sols et faire office d’engrais naturel", explique le vigneron. Depuis, 28% de la surface du domaine en est recouverte.
"L’Homme doit encore découvrir les grands fonds marins, mais dans les sols aussi, on en n'est qu'aux balbutiements!", François Combard, domaine de Figuière
Quels résultats? Pour le savoir, pas de place au hasard. Les Varois ont opté pour un test MERCI, une méthode méticuleuse développée en 2010 par la Chambre régionale d’agriculture de Nouvelle-Aquitaine pour mesurer dans les champs l’apport en éléments minéraux de ces "cultures intermédiaires".
A Figuière, "on a coupé la vesce sur un m² et puis pesé et analysé la récolte. Résultat: la vesce permet d’avoir 14 unités d’azote par hectare, plus de la moitié des besoins de la vigne. C’est top!", se réjouit François Combard. Après 5 ans d’enherbement maîtrisé, le PH des sols, naturellement acides, du domaine est aussi en train de remonter. Et les Combard, dont de nombreux crus sont primés, ne comptent pas se reposer sur leurs lauriers.
"On testera de nouvelles techniques, c’est certain", glisse François, à la curiosité piquée par la mycorhization, l’utilisation de champignons microscopiques pour permettre aux racines de la vigne de s’ancrer plus profondément encore dans la terre. "L’Homme doit encore découvrir les grands fonds marins, mais dans les sols aussi, on en n'est qu'aux balbutiements!"
Il y a 100 ans Paris accueillait déjà les Jeux olympiques. Si la France de 1924 était à bien des égards différente de celle d'aujourd'hui, ces JO ont soulevé des problématiques communes à celles de 2024 sur le financement, les transports, les équipements ou la sécurité. Cette grande manifestation mondiale s'inscrit dans un contexte sociétal, culturel et politique bien particulier... Paris 1924 c'est la reconstruction après la guerre, le développement du sport de masse, les premières luttes pour la place des femmes dans les épreuves, la « peopolisation » des sportifs. Avec deux grandes absentes : l'Allemagne et la Russie. Ces jeux seront aussi l'occasion de toute une série d'innovations comme le premier village olympique ou la retransmission en direct des épreuves grâce à la TSF.Nourri d'archives souvent inédites de Gaumont-Pathé, ce documentaire revient sur ces premiers Jeux modernes de l'Histoire qui verront le sacre de Paavo Nurmi, coureur finlandais hors norme ou de Johnny Weissmuller, nageur le plus rapide au monde et futur tarzan au cinéma.
Pourquoi c’est important
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Pesticides, perturbateurs endocriniens, polluants éternels (PFAS) dans les emballages alimentaires…En France, une personne sur deux dit ne plus savoir de quoi se composent les produits qu’elle mange, selon une étude Ipsos.
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Reconnue comme un plus pour la santé et l’environnement, l’alimentation bio et locale n’est pourtant pas à la portée de tous. Ainsi, 50% des Français estiment que les aliments locaux sont plus chers, 62% que le principal levier pour consommer mieux serait des prix plus bas.
A Hyères, dans le Var, au sein de l’éco-lieu du Plan-du-Pont, c’est pour lutter contre ce constat qu’une poignée de motivés met la main à la terre.
Sur une dizaine d’hectares agricoles, un projet collectif et associatif a vu le jour en 2021: apprendre à des citoyens du coin à cultiver des légumes et des fruits, pour repartir gratuitement avec. Fraises à foison, tomates, poivrons, plantes aromatiques, fruitiers… En ce début d’été, l’endroit, luxuriant, a des allures de corne d’abondance.
Renouer avec le manger sain et local, pour tous
Une idée signée d’un ex-journaliste parisien (Les Echos, Ouest-France), au parcours assez peu banal… Son nom: Jean-Ronan Le Pen. Cousin éloigné des caciques du RN, avec qui il n’a bien en commun que le patronyme, ce passionné d’océan et de nature a quitté la capitale en 2014 pour vivre 5 ans sur un bateau. Avant de bâtir cette utopie (très) concrète sur un terrain "en jachère depuis 30 ans", appartenant aux grands-parents de sa compagne.
"Toute cette plaine, à une époque pas si ancienne, c’était des vergers : pommes, pêches, cerises, abricots… Et puis la concurrence de ‘la mondialisation heureuse’ a fait le reste, ironise-t-il. Aujourd’hui, le territoire de la métropole Toulon Provence Méditerranée, c’est 1% d’autonomie alimentaire."
Pour y faire refleurir une agriculture bio, le Parisien n’a pas présumé de ses compétences. Même s’il s’est lui-même formé à la permaculture, c’est à Terry Charles, un voisin, diplômé en agroécologie, qu’il a confié l’aménagement du terrain. "Au début, il nous regardait un peu comme des néo-ruraux beatnik", se souvient Jean-Ronan en se marrant.
Apprendre à faire soi-même
Quoi planter et où, quelles variétés de végétaux associer pour tirer les meilleurs bénéfices de ce terroir méditerranéen, exposé aux fortes chaleurs et au manque d’eau, mais aussi comment construire un espace convivial, où jardiner ensemble, se rencontrer. C’est la mission qu’a relevée Terry, 24 ans, avec entrain. "Cette plaine, c’est mon terrain de jeu depuis que je suis né", glisse le jeune Varois, qui assure aujourd’hui le rôle de coordinateur agricole, salarié de l’association.
"Le but n’est pas de se mettre en difficulté mais de prendre plaisir à cultiver ce qu’on va manger", Terry Charles, coordinateur agricole
C’est lui qui fixe le calendrier des plantations, des récoltes ou liste les actions à faire sur le jardin collectif pour que tout pousse correctement. Lors des sessions hebdomadaires de jardinage avec les adhérents (180 actuellement), il est aussi là pour accompagner et donner les bons tuyaux.
"Je pars de leurs envies, toujours: ils sont là bénévolement, le but n’est pas de se mettre en difficulté mais de prendre plaisir à cultiver ce qu’on va manger. Certains, par exemple, ne peuvent pas trop se baisser, etc. C’est à la carte", explique Terry Charles.
Cultiver le lien social, lutter contre les préjugés
En ce moment, la joyeuse bande, emmenée par leur coordinateur, est en plein semis de choux (romanesco, kale, de Bruxelles…). "C’est aussi le grand avantage d’être en dehors de tout système de commercialisation : découvrir des variétés qu’on n’a pas l’habitude de manger", sourit-il. Des ateliers cuisine apprennent aussi aux adhérents à cuisiner leurs récoltes.
Béatrice Vidonne-Malaise, Hyéroise de 70 ans et adhérente depuis 2022 de l’écolieu, compte parmi ses membres les plus assidus. Presque aucune des sessions de jardinage collectif (les lundis et jeudi après-midi + un samedi sur deux) ne lui échappe. C’est au beau milieu des plants de tomates qu’on la retrouve. Avec dextérité, cette coquette retraitée les accroche au tuteur pour les maintenir bien droits.
J’habite dans une cité HLM. Pendant longtemps, j’ai cherché un coin pour jardiner mais je ne voulais pas de ces parcelles individuelles qui mettent, encore une fois, les gens en concurrence: c’est à celui qui cultive le mieux, qui a la meilleure récolte, qui peut s’acheter les bons outils…", confie cette "gilet jaune constituante".
Cette ex-coiffeuse, puis employée du secteur du tourisme, a été l’une des coordinatrices du Référendum d’initiative citoyenne [RIC], "présenté au gouvernement pour que les gens retrouvent leur capacité à agir", elle a aussi co-organisé des réunions "gilets jaunes et militants écolo". Et elle en est fière.
Ce qu’elle trouve ici? "Du concret! Il ne faut pas attendre que d’autres fassent le changement, il faut en être acteur", dit-elle.
Ce jour-là, elle s’affère avec Agnès, habitante du village de Pierrefeu ou encore Lucas, 30 ans, sa compagne Charline, et Marius, le fiston, de 7 ans et demi qui se délecte des fraises, avalées à peine cueillies, "tellement bonnes qu’elles sont même un peu trop sucrées", lance le petit garçon, rieur.
Son père, éducateur à la base, est tombé amoureux du lieu. A tel point qu’il a, depuis qu’il l'a découvert, passé une formation en permaculture au lycée agricole de Hyères et travaille actuellement en apprentissage à mi-temps sur le lopin du Plan-du-pont. "Des gens viennent même de Marseille, plus ponctuellement", se réjouit Jean-Ronan Le Pen.
Car ici, on ne cultive pas que des légumes mais aussi du lien social. Et ça transpire, ce midi, autour de la table du repas partagé d’après cueillette. Une tradition, très souvent renouvelée, y compris après les nombreux chantiers participatifs: de construction de la cuisine, de la bergerie-guinguette "qui accueille 50 chèvres hors saison et d’autres types de chèvres qui s’y dandinent le reste du temps", dixit Jean-Ronan. En créant cet endroit, lui avait à cœur de briser "l’entre-soi" que peut parfois générer ce type de lieux engagés.
Un espace multiculturel
Ces repas, c’est ce qui plaît le plus à Terry Charles, le coordinateur agricole. "Ici, il y a vraiment une mixité sociale et c’est ce qui me fait vibrer." Et le jeune homme de raconter un gueuleton mémorable avec "des mamans précaires, originaires d’Afrique du Nord, qui avaient partagé ici leur savoir-faire culinaire traditionnel". Et régalé toute l’assemblée.
Ces rencontres, c’est l’ADN du lieu. Vu du ciel, le jardin collectif forme un mandala, comme les pétales d’une marguerite : chacune des rangées de culture se rejoignent en son centre. "C’est esthétique mais cela permet aussi de jardiner vraiment ensemble, en cercle. C’est aussi pratique, car tout converge vers le milieu où sont posés les outils", détaille Jean-Ronan Le Pen, salarié "au Smic" de l’association (à but non lucratif) aux 150.000 € de budget annuel.
"Avec ce projet, on ne veut pas gagner plein de sous, on est riche d’autre chose", Jean-Ronan Le Pen, créateur de l'éco-lieu du Plan-du-pont
"40% proviennent de subventions (région, métropole, Ademe, direction contre la précarité alimentaire du ministère des Solidarités), 40% du mécénat, le reste des fêtes et des évenements qu’on organise, détaille-t-il. Avec ce projet, on ne veut pas gagner plein de sous, on est riche d’autre chose."
Béatrice, son Opinel calligraphié à son nom en main, s’extrait de ses plants de tomates pour nous emmener vers un petit pont, qui relie le jardin collectif à la cuisine ouverte sur une grande tablée.
"Au début, il n’y avait pas de passage. Les garçons d’une association de réinsertion ont creusé les marches que vous voyez là pour qu’on puisse passer les énormes tuyaux en fonte qui soutiennent le pont. Ce jour-là, ils étaient plusieurs d’un côté et de l’autre, dans l’effort. J’ai pleuré dit-elle, les yeux humides, confiant avoir fait voler ici "beaucoup de [ses] préjugés". Elle marque un silence, puis conclut. "Vous savez, c’est très beau ce qu’on vit ici!"
Vous souhaitez en savoir plus sur l'Écolieu de Plan-du-pont ou aller mettre, vous aussi, la main à la terre? https://www.google.com/url?q=https://ecolieu-plandupont.org/&sa=D&source=docs&ust=1720107758202629&usg=AOvVaw2mR4enQOSj9VJZncdDcC6
J’ai roulé 3 ans en hybride rechargeable (PHEV) et depuis 1 an maintenant je roule en 100 % électrique (EV), pour un total roulé avoisinant les 100 000 km.
Je fais beaucoup de retours sur ça, essentiellement parce que le sujet est intéressant, mais aussi parce que ça reste une nouveauté (relative) et que beaucoup de gens se posent des questions. Beaucoup de questions, et parfois certaines inattendues.
Y répondre est intéressant, surtout quand les seules réponses qu’on trouve sont du troll de gens qui n’ont jamais roulé en EV de leur vie, ou des idées reçues d’il y a 10 ans.
Un premier constant, pour commencer : ces questions sont légitimes. Les réponses peuvent sembler évidentes quand on y est habitué, mais quand on n’a jamais eu une voiture électrique au quotidien, ces questions sont totalement normales.
Ensuite, le brouillard d’incertitude qu’on avait au début des voitures électriques il y a 10 ans commence à se dissiper. De la durabilité des batteries, leur qualité, leur réparabilité, et même leur recyclage ou réemploi, les performances en hiver, à comment recharger au mieux, au le coût d’utilisation, à leur entretien… globalement, on y voit aujourd’hui bien plus clair. À la fois pour l’utilisateur que pour le constructeur des véhicules.
À ceux qui se posent des questions, j’ai voulu faire un petit article qui les regroupe.
Il n’y a pas vraiment d’ordre dans la liste ci-dessous, mais j’ai essayé de les regrouper en sections :
Recharge d’une voiture électrique
Écologie
Concernant le coût
Les EV et le réseau EDF
La surconsommation électrique (et la facture d’électricité)
La voiture elle-même, l’usure, les spécificités…
Cet article n’est pas pour convaincre qui que ce soit. Vous faites ce que vous voulez, vraiment je m’en fiche. Je veux juste répondre à quelques questions et débunker des idées reçues et les mensonges.
En ce qui concerne l’usage d’une voiture électrique, ci-dessous, cela reflète mon usage et ma voiture (une Ioniq 6), pour lesquelles les informations ci-dessous sont données en toute honnêteté.
Recharge
Faut-il obligatoirement pouvoir charger chez soi ?
Pas forcément, mais c’est quand-même un confort.
Charger chez soi est de loin le plus pratique, et aussi de loin le moins cher.
Si vous ne pouvez pas charger chez vous, il y a toujours les bornes publiques, mais c’est moins pratique (et moins fiable, et plus cher). L’autre solution, est de charger au travail, si ce n’est pas trop cher.
Faut-il une borne chez soi ?
Non.
Pas besoin de borne chez soi : une prise 220 V suffit et permet de recharger ~100 km en une nuit.
La prise et la ligne jusqu’au compteur doivent être adaptées aux fortes charges électriques (prise « 16 ampères »).
Une borne dédiée peut être utile si vous devez charger plus que 100 km chaque nuit (si vous êtes chauffeur de taxi par exemple).
Peut-on utiliser une rallonge ?
Oui.
Tant que tout est aux normes et adapté à l’usage.
La rallonge doit être capable d’encaisser de fortes charges, tout comme la prise. Typiquement on peut prendre une rallonge prévue pour 3 700 W (ce qui fait 16 A sous 220 V). Pensez à toujours dérouler votre rallonge complètement pour éviter l’accumulation de chaleur.
Peut-on utiliser une multiprise ?
À éviter.
Brancher trop de choses sur une multiprise peut la faire chauffer. Et une voiture tire beaucoup de courant à elle seule. Ajouter des appareils en plus serait dangereux.
Est-ce que ça charge vite à la maison ?
On gagne 10 à 15 km par heure, en chargeant sur le 220 V en 10 A. Si vous roulez moins de 100 km par jour au quotidien, alors c’est largement suffisant.
On n’a pas besoin que ça charge vite, si ça charge pendant qu’on dort.
C’est la galère de charger !
Non.
On arrive chez soi, on branche, et la voiture chargera durant les heures que vous programmez. Le lendemain, on débranche et on a une batterie pleine. On n’a pas à se poser de questions.
Quant aux bornes, on branche, on passe sa carte, et ça charge après 15 à 30 secondes de communication entre la voiture et la borne.
Les bornes sont surchargées !
Elles le sont moins que les stations essence. Vous pouvez aller voir avant d’acheter une EV, y compris un week-end ou un jour de départ. Passez-y une heure et décomptez le temps où toutes les bornes sont prises et où un arrivant devra attendre. Y a de grandes chances que ça soit de zéro minutes.
Subjectivement, après 30 000 km avec la voiture, j’ai attendu une seule fois, et ça a duré 3 minutes, un jour de départ en vacances d’hiver sur un grand axe proche de Lyon, France. Lors d’un quart des sessions de charge, j’étais seul à charger.
On peut dire — sur autoroute en tout cas — que vous attendrez moins votre tour en électrique qu’avec une thermique. En revanche, oui, la charge elle-même sera plus longue (30-40 minutes). Seuls quelques modèles de voitures chargent tellement vite (< 15-20 minutes) qu’on a à peine le temps d’aller boire un café et de revenir qu’on a fini la charge et qu’on doit débrancher.
En dehors des autoroutes, les bornes rapides aux supermarchés sont généralement bien remplies (même si rarement à 100 %), et le problème est souvent qu’une voiture thermique bloque la place. Ailleurs, en ville, les bornes « lentes » sont souvent libres (mais aussi souvent en panne ou bloquées).
Faut-il des abonnements à des bornes publiques ? Des cartes ? des badges ? des applications ?
C’est conseillé.
Je vous conseille de prendre la carte et l’application Chargemap. C’est l’une des plus connues en France et avec ça vous pourrez charger partout et même comparer les tarifs avec d’autre réseaux, qui varient d’une carte à l’autre.
Les bornes qui prennent la carte bancaire directement existent, mais ne sont pas les plus courantes. Pour charger à la maison, pas besoin de carte.
Un câble de recharge d’une marque A fonctionne-t-il sur un véhicule de marque B ?
Oui.
C’est le type de connecteur qui importe, pas la marque. Aujourd’hui, la norme est le port « Type 2 ».
Et NACS ?
La norme NACS ne concerne que l’Amérique du Nord (NACS : North American Charging Standard). C’est le connecteur Tesla et qui a remporté de facto la guerre des standards aux USA et au Canada.
En France et en Europe, cela ne nous concerne pas : on reste sur du Type-2 et CCS2.
Dois-je acheter des câbles en plus ?
Pas forcément.
Seulement si vous voulez recharger sur les bornes AC en ville, ou si vous installez une bornez chez vous : il vous faudra alors un câble Type-2 mâle vers Type-2-femelle.
Le câble pour charger chez vous sur une prise 220 V est normalement fourni avec la voiture, et le câble pour la charge rapide CCS est toujours attaché à la borne.
Je conseille de prendre les câbles sur cette boutique.
https://wattsattitude.fr/categorie-produit/cables/
Le gérant répondra aussi à toutes vos questions.
D’une façon générale, je conseille de prendre un câble Type-2 et de le laisser dans la voiture, au cas où, et d’en prendre un de 5 mètres (3 mètres c’est trop court).
Tous les câbles Type-2 se valent-ils ?
Non.
Certains câbles sont limités à du 32 A en monophasé (donc 7 kW). D’autres permettent du 16 A en triphasé (11 kW) et d’autres en 32 A triphasé (22 kW).
Un câble 22 kW permettra de tout faire en termes de puissance (« qui peut le plus, peut le moins ») mais sera aussi plus cher. Quoi qu’il arrive, le chargement se limitera toujours automatiquement à la vitesse du composant le plus lent : câble, voiture ou borne.
Doit-on charger à 100 % ?
Il faut se renseigner sur le type de batterie :
Les batteries de type LFP (lithium-fer-phosphate) peuvent être chargées à 100 % toutes les nuits.
Les batteries de type Li-Ion ou Li-polymer devraient être chargées à maximum ~80 % pour un usage quotidien (référez-vous au manuel utilisateur).
Peut-on charger à 100 % ?
Bien-sûr !
La plage d’utilisation de toutes les batteries est de 0 à 100 %. Les Li-Ion et Li-Po ne doivent simplement pas rester en dessous de 20 % ni au-dessus de 80 % trop longtemps. Si votre limite habituelle est 80 % mais que vous souhaitez partir le lendemain, levez la limite la veille et chargez jusqu’au départ : la batterie sera pleine pour partir.
Mais ne stockez pas une batterie Li-Ion à 100 % pour plusieurs semaines (ce conseil sert également aux concessionnaires).
Ça charge plus lentement quand il fait froid ?
Oui et non.
Ça charge plus lentement (voir très lentement) si la batterie est froide. Mais si la batterie est chaude (même en hiver), alors la charge sera tout à fait rapide.
C’est pour cela qu’il faut vérifier que votre voiture a le préchauffage de la batterie (et de l’activer 10-15 minutes avant l’arriver à la borne en hiver, si ce n’est pas automatique).
Concernant l’écologie
Est-ce écologique ?
Voir là https://lehollandaisvolant.net/?d=2021/10/27/19/55/56-est-il-ecologique-de-changer-de-voiture-pour-une-voiture-electrique
Concernant le climat : sur tout le cycle de vie, une EV émettra beaucoup moins de CO₂. Le bilan est donc très positif sur ce plan.
Concernant les autres formes de pollution : cela utilise des ressources dont les processus de fabrication ne sont pas encore bien durables (voir ici https://www.youtube.com/watch?app=desktop&v=dEMKVFbO5V0), même si ça s’améliore petit à petit, et que le recyclage des matériaux augmente lui-aussi à grand pas.
Et le lithium ?
Le lithium n’est pas un composé rare : il est plus commun que le cuivre. Un EV contient environ une dizaine de kilos de lithium.
Le principal souci de ce minerai est géopolitique : l’essentiel du lithium est produit par ou pour la Chine, qui est une dictature protectionniste envers son marché intérieur.
Il est probable que le marché passera sur des batteries au sodium dans la majorité des applications. Ces batteries sont beaucoup moins chères, car le sodium est 1 000 fois plus abondant que le lithium, sur Terre. Et le sodium est disponible partout sur Terre et dans les océans.
Et le cobalt ? Et les enfants dans les mines au Congo ?
Depuis 2021, plus de la moitié voitures électriques dans le monde n’utilisent pas de cobalt. La technologie des batteries LFP, permet de s’en passer totalement. Cette proportion ne fait que croître.
Pour les batteries au cobalt, près de la moitié du cobalt ne vient pas du Congo.
Enfin, la plupart des constructeurs refusent désormais d’acheter du cobalt provenant de mines illégales utilisant des enfants. Aussi, ces mines représentent moins de 10 % des mines congolaises (source).
Dans l’ensemble, donc, au moins 98 % des batteries pour voitures électriques n’ont jamais vu le travail d’un enfant.
Le problème existe, et aura existé, mais le marché aujourd’hui est tel que ces mines ne sont pas viables et ne concernent qu’une très faible part des batteries. Si le sujet vous tient à cœur, tournez-vous vers un véhicule ayant des batteries de type « LFP », sans cobalt.
Et les terres-rares dans les batteries ?
Voir là
Les terres rares sont dans les aimants des moteurs, pas dans les batteries. Les batteries ne contiennent pas de terres-rares. Et environ la moitié des véhicules utilisent des moteurs inductifs sans aimants, et donc sans terres rares.
Enfin, les terres rares n’ont de rares que le nom : là aussi, le principal problème est géopolitique.
Et les particules fines du freinage et des pneus ?
Les EV sont plus lourdes, donc aussi plus lourdes à freiner et à accélérer. Cependant : la grande majorité du freinage est effectué par le frein moteur régénératif, cela n’utilise pas les plaquettes, qui s’usent vraiment très peu sur une EV.
Concernant les pneus, ils peuvent s’user plus rapidement, à cause de la puissance des moteurs et des accélérations. Une conduite souple et des pneus spéciaux (plus résistants) mitigent fortement cela.
Concernant le coût
Les voitures électriques coûtent plus cher ?
À configuration et équipement équivalent, actuellement, oui.
Ceci dit, la différence n’est pas énorme (10 à 20 % sur le moyen de gamme, à équipement équivalent). Aussi, les EV débutent à un prix plus élevé. Il n’y a pas (ou très peu) d’EV basiques et bon marché, et qui ne soient pas des voiturettes.
Recharger sa voiture coûte plus cher que l’essence ?
Non.
Le coût se mesure pour 100 km roulés.
Pour une voiture essence ou Diesel on se retrouve à payer 10-15 €/100 km. Le GPL peut descendre à 5-6 €/100 km.
Pour une voiture électrique, le prix varie selon où l’on charge (prix début 2024) :
7-12 €/100 km si on recharge sur les bornes super-rapides sur autoroute (0,40 à 0,70 € / kWh) ;
4 à 7 €/100 km si on recharge sur les bornes publiques en ville (0,25 à 0,40 € / kWh) ;
<4 €/100 km si on recharge chez soi en tarif normal ;
<2 €/100 km si on recharge chez soi au tarif TEMPO bleu la nuit.
J’ai ici pris comme référence une consommation de 17 kWh / 100 km pour l’électrique (source) et 5 à 7 L/100 km (source) pour le thermique.
Il est difficile de s’y retrouver dans les tarifications ?
Oui.
L’essence, est plus chères sur autoroute. L’électricité c’est pareil, mais ce n’est que le début.
Certaines cartes / bornes / réseaux facturent à la minute, d’autres à l’acte, d’autres au kWh, d’autres encore avec une combinaison de tout ça, le tout variant selon qu’on soit abonné ou non.
Ajoutez à ça le fait qu’une tarification peut être avantageuse pour une voiture et pas une autre en fonction des performances de recharge, et on ne s’y retrouve plus.
Dans l’ensemble, Charger n’est pas difficile, mais charger au meilleur tarif, c’est encore compliqué.
Et si l’électricité augmente ?
Comme montré un peu plus haut, il faudrait >500 % d’augmentation de l’électricité pour qu’elle coûte aussi cher que l’essence. On a un peu de marge. Sans compter que l’essence aussi fluctue et globalement augmente dans le même temps.
Ma facture EDF va exploser ?
Oui.
On va payer 25 € d’électricité à la place de 80 € d’essence. En quoi est-ce un problème ? :-)
Est-ce qu’ils vont taxer l’électricité pour les voitures ?
Ça va arriver, oui. L’essence est fortement taxée, l’électricité pour les EV le sera aussi. C’est une certitude. La question est de savoir quand et comment.
Il n’y a pas de projet officiel sur ça pour le moment en France, mais certains pays ont eu des projets de taxer les EV au kilomètres roulés (comme l’Australie, mais qui a fini par faire machine arrière depuis, mais aussi la Suisse, le Japon, le Royaume-Uni ont des idées dans les placards pour ce point…).
Y a-t-il des aides et subventions ?
Oui.
En plus du bonus écologique (si éligible), il y a des avantages un peu partout :
la carte grise coûte 3 € quelle que soit la voiture ;
la vignette crit'air 0 permet de rouler n’importe où ;
on peut rouler sur les voies faibles émission ou covoiturage ;
certains badges télépéages sont moins chères pour les EV ;
le calcul des frais réels pour les impôts est majoré de 20 % (on paye donc moins d’impôts) ;
certaines régions, départements, communes subventionnent l’installation de bornes de recharge ;
au travail, l’installation d’une borne de recharge peut constituer un avantage (fiscal) pour l’employeur et la recharge peut être un élément négociable sur son contrat (pour l’employé) ;
certaines banques proposent (mais de moins en moins) un taux préférentiel sur les crédits pour l’achat d’une EV.
À l’inverse, les voitures électriques sont moins réparables (la moindre atteinte à la batterie risque d’envoyer la voiture à la casse). Les assurances sont généralement plus chères également.
Les EV et le réseau électrique EDF
Et les coupures de courant ?
En cas de coupure de courant, je peux utiliser ma voiture pour alimenter ma maison durant plusieurs jours. Les EV ne sont donc pas un problème, mais une solution.
Toutes les voitures ne le proposent pas, c’est une options à vérifier lors de l’achat (sous le nom de V2L (vehicule-2-load) ou V2H (vehicule-2-home), ou même V2G (vehicule-2-grid)).
Si c’est ce qui vous fait peur : demandez-vous quand a eu lieu la dernière coupure d’électricité, et combien de temps elle a duré. On parle probablement de quelques heures seulement et il y a bien longtemps. La dernière pénurie d’essence, elle, a duré un mois, et y en a pratiquement chaque année.
Qui plus est, en cas de coupure, les stations essences ne fonctionnent pas non plus.
Quid de la charge électrique sur le réseau ?
Il suffit de charger la nuit, quand la demande d’énergie est très faible et disponible.
Le problème n’est pas question d’énergie à produire, mais de puissance à fournir. La nuit, la puissance consommée à l’échelle d’un pays est faible par rapport à ce qui est consommé le jour. Même en chargeant toutes les voitures la nuit on sera toujours en dessous de la puissance demandée en journée.
EDF et RTE ne s’inquiètent d’ailleurs pas de ça (source). La seule condition est de charger la nuit. C’est le plus important.
Concernant la consommation électrique lors de la conduite
En hiver ça consomme plus ?
Oui.
En ville sur les petits trajets, comptez une surconsommation de 20-25 % (à cause du chauffage et de la baisse de performance de la batterie).
Sur autoroute, et sur les longs trajets, comptez une surconsommation de 5-8 % entre l’été et l’hiver (toujours à cause du chauffage).
L’effet est plus contenu lors des longs trajets, car le chauffage représente moins d’énergie par rapport au trajet parcouru.
En été, la clim consomme un peu plus, mais on parle de 1 à 3 % environ pour climatiser 4 personnes. Ceci n’est pas spécifique aux EV : un véhicule essence consomme également davantage, et dans des proportions similaires, en dehors des conditions idéales (20-25 °C).
Et si je suis coincé dans les bouchons ?
Si la voiture est arrêtée, le moteur ne consomme plus rien. Seul le chauffage ou la clim et l’électronique consomme un peu.
On parle alors de 1 à 2 kW environ, soit 1 à 3 % de la batterie par heure selon les voitures.
À l’usage : usure et entretien
Les EV ont moins d’entretien
Oui.
Pas de vidange, de filtre à huile, à gazole, de bougies ou je ne sais quoi.
En prime, vu que le freinage passe essentiellement par le frein moteur régénératif, les plaquettes s’usent nettement moins et font parfois la durée de vie de la voiture.
En revanche, le poids élevé des EV et leur puissance importante induit souvent une usure plus rapide des pneus (chose qui peut être limitée très facilement avec une conduite souple, ie : éco-conduite).
De plus, les forfaits de révisions sont facturés plus chers par les garages (chose objectivement injustifiée, mais c’est comme ça ; pensez à négocier la première révision lors de l’achat).
La batterie se dégrade-t-elle ?
Oui, mais il s’avère que c’est largement moins important que ce que l’on a tendance à penser.
On perd généralement 1 à 3 % la première année, mais ensuite cela se stabilise et la dégradation est très lente.
Certaines voitures ont fait 300 000 km avec la même batterie, et les nouvelles batteries LFP sont prévues pour faire encore plus. La batterie est un des composants qui résiste le mieux au temps et à l’usure.
Hormis les usages intensifs (taxi, par exemple, qui font plus de 100 000 km par an) où l’usure pourra monter à 7-15 % après 2 ans, une usure supérieure traduit une batterie défectueuse, qu’il peut être possible de faire passer sous garantie.
On peut limiter la dégradation avec des bonnes pratiques ?
Oui !
chargez à 70-80 % au quotidien (les voitures permettent de configurer une limite automatique ; pour les batteries autres que LFP) ;
chargez quotidiennement, n’attendez pas d’avoir une batterie vide pour charger ;
optez pour une voiture avec une bonne gestion thermique de la batterie.
Et c’est tout.
Les charges rapides ne posent plus de problème que les charges AC. Certains constructeurs (Porsche) retirent, via une mise à jour, les limites de recharge qu’ils avaient mises pour économiser l’usure, car ça s’avère inutile.
Et les voitures électriques qui brûlent ?
Les voitures électriques brûlent moins que les voitures thermique. Point.
La sécurité routière en Suède déclare que les EV ont 29 fois moins de risque de brûler qu’un véhicule thermique. La NTSB (sécurité routière aux USA) parle de 61 fois moins de risque, en se basant sur les statistiques des véhicules brûlés.
Les EV qui s’embrasent est un problème, mais c’est beaucoup plus rare que sur un véhicule thermique. Si l’on en parle, c’est juste qu’on est encore dans la phase où les EV qui brûlent font la une des journaux. C’est tout.
Avant l’achat
Des choses à faire vérifier avant d’acheter ou de choisir une EV ?
Aujourd’hui, si vous prenez une voiture électrique, d’autant plus si vous comptez faire des longs trajets avec, il y a des choses à prendre en compte. La charge rapide, notamment : sans ça, oubliez vos roadtrips car recharger prendra des heures (avec la charge rapide, vous chargez en 15 à 30 minutes pour rouler 250 à 400 km, selon les voitures).
D’autres technos sont également utiles parfois :
Préchauffage de la batterie : permet de chauffer la batterie en hiver pour charger vite par temps froid. Cela permet aussi de la refroidir en été. C’est également [très] important pour la durabilité de la batterie.
Présence d’une pompe à chaleur : la pompe à chaleur consomme bien moins d’électricité en hiver pour une même quantité de chaleur produite. Y compris quand il fait très froid.
Sièges et volants chauffants : consomment bien moins d’électricité encore tout en réchauffant décemment les passagers.
V2L / V2H / V2G : permet d’utiliser la voiture comme batterie de secours pour votre maison ou un appareil, en camping par exemple.
On peut être tenté de se dire qu’il faut que la voiture embarque un planificateur de trajet. D’expérience, je dirais que non. D’une part parce que les planificateurs des voitures sont absolument merdiques, et d’autre part parce que vous aurez bien plus vite fait d’utiliser une application sur votre téléphone.
Si vous comptez faire de l’autoroute en France, sachez que toutes les aires de service en France — en tout cas une fois qu’on est derrière le péage — ont désormais des bornes de recharge rapide. Les planificateurs ne sont plus réellement utiles.
Quant à rouler sur les petites routes, y a pas mal de bornes (lentes) et de plus en plus de bornes rapides.
Pour donner un cadre : les magasins Lidl ont un bon réseau de bornes, les Hypermarchés Carrefour sont pratiquement tous équipés de chargeurs très rapide depuis 2023. Mc Donalds est également en train d’installer des bornes partout, tout comme IKEA. Les magasins E.Leclerc et Cora ont également des projets d’installation de bornes lentes et rapides, pour certains déjà en place.
Et sinon, un bon nombre de concessions automobiles ont des bornes accessibles durant leurs heures d’ouverture, tout comme les parking sous-terrains.
Oui, les choses ont changées très vite ces 1 à 2 dernières années, pour le mieux.
Opération nettoyage des fonds marins à Antibes ce vendredi sur le quai du Port Gallice. Des déchets sous-marins ont été retirés, comme une épave navire de plus de 4 mètres.
Pas facile de faire son choix quand on veut une protection solaire respectueuse de sa santé et du milieu marin. "Un quart des crèmes appliquées sur la peau se retrouve dans l'eau après 20 minutes de baignade, et il y a un lien entre notre santé et l'environnement", pose le docteur François Desruel
S'aider d'applications comme Inci beauty ou Yuka
Pour se faciliter la vie et ne pas se perdre dans la lecture des composants de laits de protection, on peut s'appuyer sur des applis qui ont déjà analysé la composition des produits. Le spécialiste en recommande deux.
INCI beauty est une appli gratuite spécialisée dans les cosmétiques. Elle prend en compte l'impact sur la santé et sur l'environnement des produits.
Une fois téléchargée, vous pouvez scanner le code-barre de votre crème solaire avec votre smartphone pour obtenir les informations sur les ingrédients, et une note comprise entre 0 et 20.
Si votre produit est mal noté, des alternatives vous sont proposées.
Yuka, appli généraliste, propose aussi une section "cosmétiques", avec une base de données de 2 millions de produits. Cette appli évalue l'impact des produits sur la santé. "Pour les produits médiocres ou mauvais que vous avez scannés, Yuka recommande en toute indépendance des produits similaires meilleurs pour la santé", explique l'appli sur son site.
Quel contenant privilégier?
"Il n'y a pas d'emballage idéal, pointe François Desruelles. Avec les sprays, il faut faire attention au risque d'inhalation, notamment par les enfants."
Il met aussi en garde contre les emballages plastiques.
Il ne faut pas laisser son tube au soleil parce que les phtalates contenus dans le plastique et qui sont des perturbateurs endocriniens, pourraient migrer dans la crème.
Le spécialiste conseille de pas conserver sa crème d'une année sur l'autre.
"Quand on s'applique le produit sur le visage et le cou, la quantité recommandée correspond à deux doigt et demi. A réappliquer toutes les 2 à 3 heures."
En conclusion, le dermatologue rappelle que la "première protection solaire reste la protection vestimentaire."