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Découvert par article Nice matin https://www.nicematin.com/economie/a-grasse-route-du-marche-sur-la-bonne-voie-de-lultralocal-874490
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Inria pour Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique. En 1983, avec six équipes de chercheurs et une quarantaine de personnes, le troisième centre de recherche Inria voit le jour sur la technopole sophipolitaine qui n’est encore qu’une vaste garrigue.
Son nom: Inria Sophia Antipolis Méditerranée. Sa mission? Développer et valoriser la recherche en sciences et techniques de l’information et de la communication.
Quarante ans plus tard, quelque six cents personnes dont plus de cinq cents chercheurs de cinquante nationalités répartis en trente-sept équipes s’emploient à repousser toujours plus loin les frontières des sciences et technologies du numérique. Son histoire se confond avec celle "de l’informatique et des mathématiques appliquées françaises, de ce qu’on appelle aujourd’hui le numérique", explique Bruno Sportisse, pdg d’Inria qui a fait le déplacement dans le Sud pour l’occasion.
Premières et transfert de technologies
Mécanique des fluides, modélisation du vivant, photonique, informatique graphique, robotique et automates… On doit aux scientifiques d’Inria Sophia de nombreuses innovations. En 1987, la première liaison Internet de la France vers les États-Unis a été établie depuis le site d’Inria Sophia. Et si certaines technologies du World Wide Web telles que HTML5, HTML, CSS, PNG… sont compatibles, c’est parce que la branche européenne du W3C, organisme de standardisation du web, a été créée en 1995 à Inria Sophia qui en est aujourd’hui encore un membre fondateur.
C’est aussi en 2004, la première expérimentation grandeur réelle sur le port d’Antibes des Cybercars, des nouveaux véhicules entièrement automatisés dans un réseau urbain…
Sans oublier la création de nombreuses startups, spin-offs de technologies développées àInria Sophia et dont les champs d’application vont de l’agriculture du futur, aux technologies pour la santé en passant par l’industrie de demain ou encore les nouvelles formes de mobilité. On peut ainsi citer l’éditeur de logiciels de gestion Ilog – racheté depuis par IBM –, la spécialiste de l’autopartage Vulog mais aussi Therapixel, experte dans l’intelligence artificielle appliquée à l’imagerie médicale, Geometry Factory, startup qui crée des algorithmes géométriques modulables pour l’industrie ou encore Inalve qui produit des microalgues sur biofilm.
Inria Sophia est aussi membre fondateur du Campus SophiaTech qui ouvre en 2012, partenaire de l’initiative d’excellence Idex Jedi de l’Université Côte d’Azur ou encore cofondateur de l’institut interdisciplinaire d’intelligence artificielle 3IA Côte d’Azur en 2019…
Futur
Si le succès est au rendez-vous, c’est parce que le centre a su faire sienne la vision de fertilisation croisée chère au sénateur Pierre Laffitte. "L’écosystème – que ce soit avec les entreprises, les collectivités territoriales, les partenaires académiques – a toujours été un mot clé", reprend Bruno Sportisse.
Depuis 2021, le momentum s’est accéléré avec le partenariat stratégique entre Inria et Université Côte d’Azur qui a donné naissance au Centre Inria d’Université Côte d’Azur. "On a changé le paradigme de fonctionnement en silos très français, confirme Jeanick Brisswalter, président d’Université Côte d’Azur. L’exemple de fertilisation croisée de Sophia Antipolis est un bon modèle à dupliquer car il permet de créer des écosystèmes de recherche et d’innovation que nous avons réussi à étendre au territoire, Sophia était une sorte de benchmark et Inria en était au cœur, un moteur de cette dynamique."
"L’Université et Inria sont des creusets dans lesquels les chercheurs se frottent", renchérit Maureen Clerc, directrice du centre sophipolitain.
L’objectif de ce partenariat est de développer une stratégie partagée et une mise en œuvre commune pour améliorer l’attractivité internationale du site au bénéfice de l’enseignement, de la recherche et de l’innovation… et de la création d’emplois sur le territoire azuréen.
Le futur passe aussi par l’extension du site qui "s’écrit avec Université Côte d’Azur; un projet de campus numérique intégré que l’on est en train de construire", assure Jeanick Brisswalter. Et qui est "majeur pour le numérique et la visibilité dont il a besoin, complète Maureen Clerc. Il faut décloisonner la façon de travailler de manière urbanistique pour avoir quelque chose de cohérent et mutualisé."
Pour que les quarante ans d’aventures scientifiques vécues par des hommes et des femmes puissent continuer longtemps dans le même esprit de fertilisation croisée.
À tous ces réfrigérateurs, lave-linge, lave-vaisselle et cuisinières qui traînent dans un coin du garage, dans l’attente d’être débarrassés ou de trouver un repreneur après avoir essayé de les vendre en ligne. Pour ne pas perdre plus de temps, l’agglomération Cannes Lérins propose aux propriétaires de ces équipements, depuis le 4 septembre, une tout autre solution: les donner à l’éco-organisme ECOSYSTEM. Ces appareils ménagers pourront ainsi être réutilisés ou recyclés. "Ce service de proximité a pour objectif d’améliorer durablement le confort et la qualité de vie des personnes. Il garantit également la propreté de la ville", affirme la municipalité.
Comment cela fonctionne?
Les usagers intéressés doivent se rendre sur le site internet www.jedonnemonelectromenager.fr afin de prendre rendez-vous auprès de l’éco-organisme. Dans les 72 heures suivant la prise de rendez-vous, ECOSYSTEM se rend directement à domicile afin de les retirer.
L’avenir des appareils
Ceux déclarés comme étant "fonctionnels et réparables" seront confiés à ses partenaires afin de les réutiliser. Ceux qui doivent être recyclés seront envoyés aux centres de traitement sous contrat avec l’éco-organisme pour être "dépollués et recyclés" dans le respect des normes environnementales.
La liste éligible
Quels équipements peuvent être pris en charge? Le réfrigérateur, y compris américain, le congélateur, le lave-linge, le sèche-linge, le lave-vaisselle, le four, le four à micro-ondes, la cuisinière, la plaque de cuisson, la hotte aspirante et la cave à vin.
Portrait-robot Originaire d’extrême orient, la pyrale du buis est un beau et grand papillon blanc, qui évolue en pullulation. En hiver, on la retrouve sous forme d'œufs ou de chenilles. Mais c’est au printemps et en été qu’elle est le plus présente.
Comment elle est arrivée
L’espèce est présente dans les Alpes-Maritimes depuis une dizaine d'années. On la trouve aussi dans le Var. "Elle est entrée en France par l’Alsace, via l’importation de plantes dans les jardineries, et a gagné beaucoup de terrain", précise Frédéric Billi, président de l’association des naturalistes des Alpes-Maritimes, une structure centenaire focalisée sur l’étude de la biodiversité azuréenne, varoises et alentour, via notamment la réalisation d’inventaires.
L’état des lieux
"Pour la pyrale du buis, nous avons ici dépassé le stade de l’apparition. On est dans la phase où elle est très très active. L’espèce se voit d’ailleurs beaucoup dans le paysage.. Quand vous descendez les gorges de Daluis ou du Ciens, vous êtes environné à certains endroits par ces nuées qui virevoltent sur la route", détaille Frédéric Billi, précisant que les zones susceptibles de l’abriter sont déjà pratiquement "toutes infestées". Ses coins favoris? Le Moyen-pays, entre 600 et 900 m d’altitude, dans des zones plutôt sèches et riches en buis, son casse-croûte de prédilection. Peu pourvu de ces végétaux-là, le littoral reste pour l’heure plutôt épargné par sa présence.
La menace sur la biodiversité locale
Alerte sur les buis. Comme son nom l’indique, la pyrale est friande de ces arbustes à feuilles vert foncé. "Dans sa phase chenille, la pyrale les dévore et y laisse des fils de soie sur les branches. Elle est capable de détruire toutes les feuilles. Et même si le buis est un arbre résistant qui arrive à redémarrer, s’il est attaqué plusieurs fois de suite, cela devient compliqué pour la plante d’être résiliente. Qui plus est quand la menace se conjugue à d’autres facteurs comme la sécheresse", prévient le président de l’Association des naturalistes des Alpes-Maritimes.
Et il y a des dommages collatéraux à ceux causés par cette espèce envahissante sur ces végétaux… "Le buis abrite une riche biodiversité. Beaucoup d'espèces indigène s'en nourrissent. Cette plante couvre de grandes surfaces, dans des zones sèches bien exposées. Si ce couvert végétal disparaît, ce ne sont pas seulement les espèces du buis mais les espèces associées qui poussent en dessous et tout ce qui tourne autour qui en pâtissent. Privé de leur ombre, le sol est aussi plus accessible à l’érosion", ajoute Frédéric Billi.
Comment agir
Sur nos territoires, la pyrale du buis est si implantée que tout projet d’éradication totale par la main de l’homme est vain. Les citoyens peuvent cependant contribuer à son repérage, qui plus est sur des zones nouvellement colonisées. Pour cela, rendez-vous sur l’application mobile INPN espèces du Muséum national d’histoire naturelle disponible gratuitement sur Apple https://apps.apple.com/fr/app/inpn-especes/id1111609919?l=fr&ls=1 et Android
https://play.google.com/store/apps/details?id=fr.mnhn.inpnespeces&pli=1
Du côté de la science, un espoir subsiste de voir l’espèce exotique envahissante se réguler d'elle-même. "On m’avait fait un retour en ce sens sur la zone de Puget-Théniers il y a 2-3 ans: il y avait eu une année terrible avec une surpopulation incroyable et l’année d’après avait été beaucoup plus calme", étaye, prudemment toutefois, Frédéric Billi.
Le changement climatique nuit gravement à la santé : anxiété, troubles du sommeil et baisse de la vigilance, problèmes cardiovasculaires, etc.. La bonne nouv...
"Ils font partie du problème mais ils peuvent être la solution". Par ces mots, Amélie Deloche explique son combat. Co-fondatrice du collectif "Paye ton influence", elle alerte quotidiennement les influenceurs pour leurs pratiques souvent incompatibles avec le réchauffement climatique.
Ce sont les leaders d’opinion de demain, on va avoir besoin d’eux. Nous ne sommes qu’aux balbutiements de cette industrie, il y a encore beaucoup de flou juridique qu’il va falloir encadrer."
Une méthode que partage Thomas Wagner, alias Bon Pote. Sur les réseaux sociaux, il interpelle régulièrement les influenceurs pour leur faire prendre conscience de l’urgence climatique mais s’est récemment attiré la foudre des internautes.
Il y a quelques jours, une polémique a éclaté sur Twitter autour de la dernière vidéo de Lucas Hauchard, alias Squeezie. Le plus gros youtubeur français offrait "plus de 100 000€ de cadeaux" et des vacances à ses abonnés. "L’initiative est évidemment louable, c’est très bien venant de sa part", reconnaît Thomas Wagner. Seul hic, ces cadeaux comprenaient des voyages en avion à l’autre bout du monde et pour Thomas, ça ne passe pas :
Vu plus d’1,5 millions de fois, le tweet n’a pas manqué de faire réagir : "Tu nous casse les couilles avec ton réchauffement climatique de merde", peut-on lire en commentaire. "J’ai reçu des milliers d’insultes et des menaces de mort, ajoute-t-il, mais dans le lot, j’ai aussi des influenceurs à 250 000, 300 000 parfois même 2 millions d’abonnés qui m’ont soutenu. Il y a encore énormément de boulot mais je vois quand même du positif dans cette histoire."
Que se passerait-il si Squeezie ou Léna Situations devenaient écolo ?"
C’est une question que s’est posé le collectif Paye ton Influence. Dans une tribune publiée l’an dernier dans le média "Vert", le groupe avait interpellé les influenceurs pour une prise de conscience générale. Fondée en décembre 2021, l’association est désormais bien identifiée dans le milieu. "Il y a eu une vraie évolution là dessus. Les marques, le gouvernement et les agences d’influenceurs nous connaissent très bien et on travaille régulièrement ensemble", précise Amélie Deloche.
La loi visant à encadrer l’influence commerciale votée en juin dernier en est la preuve. "Avant, il y avait une liberté totale et une certaine impunité dans cette industrie. Aujourd’hui ça ne passe plus et leurs communautés leur font savoir. Leur audience et leur responsabilité sont immenses, ils ne doivent pas oublier ça."
Mais se former aux enjeux écologiques prend du temps, c'est un sujet complexe, et beaucoup ne savent pas comment s’y prendre. "Certains influenceurs sont curieux d’apprendre, ils veulent bien faire mais ne savent tout simplement pas comment communiquer dessus", reconnaît Charlotte Lemay. Mannequin et influenceuse, elle partage à ses 150 000 abonnés son éthique du slow travel, ses voyages en train, et ses astuces pour une mode plus éco-responsable. "Certains ne peuvent pas se passer de l’avion pour leur vie professionnelle. Je pense surtout qu’il faut pouvoir parler d’écologie sans devoir culpabiliser les autres, personne n’est parfait."
Obligés de privilégier le train à l'avion
Dans l’épisode n°4 de notre dossier, nous avions comparé les prix et émissions de CO² de plusieurs trajets à destination de Nice. L’avion est souvent, et de loin, le transport le plus néfaste pour l’environnement.
Pour Rémy Knafou, géographe, spécialiste du tourisme et membre du comité d’experts de notre dossier Destination 2050, la concurrence du secteur aérien ne pourra pas durer éternellement : "Le moyen de transport le plus polluant est celui qui bénéficie des avantages fiscaux les plus importants, c’est le monde à l’envers et c’est aberrant si l’on veut appliquer une politique environnementale globale", souligne-t-il.
Alors que le trafic aérien a pratiquement retrouvé ses chiffres d’avant Covid, les leviers économiques vont s’imposer naturellement : "Le pétrole a passé son pic de production et le kérosène sera taxé un jour. Il en résultera une augmentation du prix du billet et, à terme, une baisse potentielle du trafic, tant que des énergies de substitution n’auront pas pris le relais. Mais, en attendant, les prévisions de trafic aérien sont à la hausse”, conclut le géographe
Voilà le type de messages de prévention que l’on pourrait imaginer à l’avenir sous les publications d’influenceurs. "Ce serait une bonne chose", s’interroge Thomas Wagner, même si la responsabilité relèverait des plateformes. "Mais ce serait un peu hypocrite", ajoute Amélie Deloche. "Si on met cela en place pour les influenceurs, on doit aussi l’imposer pour le secteur de la publicité et indiquer l'empreinte carbone de chaque voyage. Pourquoi sanctionner l’un et pas l’autre ? Ce serait injuste." Alors peut-on faire autrement ?
Il faut dès maintenant mettre fin aux concours d’influenceurs qui font gagner des billets d’avion", insiste Thomas Wagner. Une mesure partagée par le collectif Paye ton Influence mais aussi par Charlotte Lemay. "Je ne vais pas mentir, je prends encore un peu l’avion quand je n’ai vraiment pas d’autres choix", précise la jeune femme, actuellement en voyage, en train, dans le nord de l’Europe. "Les influenceurs devraient montrer qu’une autre alternative est possible. Déjà, ne plus mettre en avant leur déplacement en avion serait un plus. Moi je ne le fais plus depuis longtemps."
Une niche qui ne doit pas le rester
Même si la prise de conscience des influenceurs progresse, "on ne va pas se mentir, ça reste marginal", reconnaît Amélie Deloche. Si Charlotte Lemay rassemble 150 000 followers, c’est peu, comparé aux 6,8 millions d’abonnés de Squeezie, 4,2 millions pour Lena Situations ou les 8,7 millions de personnes qui suivent Nabilla.
"Les influenceurs avec une démarche éco-responsable ont parfois du mal à sortir de leur cercle, à toucher d’autres communautés plus importantes. Ils prêchent des convaincus", explique Amélie Deloche. "Pour ma part, je suis un peu entre les deux", sourit Charlotte, qui a pu échanger avec des personnalités plus connues. "Certaines sont réceptives à ce discours, d’autres non, mais on va avoir besoin de tout le monde".
Vers une influence plus responsable ?
Comment intégrer l’écologie dans son quotidien de voyageur influenceur ? Certains ont déjà changé leurs habitudes : "Quand je pars dans les Pyrénées, j’ai toujours un sac plastique sur moi pour ramasser les déchets, explique Laetitia Palloure. Ce n’est pas grand chose, mais c’est déjà ça". A chaque découverte de lieu, la jeune femme réfléchit aussi à sa communication : "Est ce que j’en parle ? Comment je présente le lieu ? Qu’est ce que je montre ?", elle se pose toutes ces questions.
Car même à sa petite échelle, l’influence se fait ressentir. Laetitia s’est un jour retrouvée dans la grotte Notre-Dame-de-Vie dans les Pyrénées, un lieu insolite prisé par quelques instagrammeurs. "Un article d’un grand média pointait du doigt notre responsabilité sur la dégradation du lieu. A l’époque je n’avais que 1500 abonnés, mais je me suis sentie visée", regrette-t-elle. Désormais, elle ne communique plus les coordonnées GPS d’un lieu, pour éviter la surfréquentation et les potentielles dégradations.
Enfin, le collectif Paye ton Influence participe à des ateliers avec La Fresque du Climat pour former les influenceurs à l’urgence climatique. “Ce serait bien que les influenceurs fassent davantage la promotion de voyages en France, on aurait tout à y gagner", termine Amélie Deloche. En septembre, le gouvernement prévoit un plan national de lutte contre le surtourisme et souhaite collaborer avec les influenceurs pour sensibiliser leur audience qui devra, elle aussi, se responsabiliser.
Découvert lors de notre voyage en Bretagne 😍 Concarneau
Portrait-robot Originaire d’Amérique centrale et du sud, la fourmi électrique est une minuscule insecte orangé, de moins de 2 millimètres, reconnaissable aussi à son déplacement lent et en colonne. Comment elle est arrivée
"Après avoir colonisé de très nombreux pays (Etats-Unis, Antilles, Australie, Polynésie française…), elle fut introduite en Afrique pour lutter contre un ravageur de culture mais se révélera pire que lui. Fin 1990, elle arrive en Israël puis est détectée à Malaga en 2018. Et enfin, l’an dernier à Chypre et dans une résidence de Toulon, où un passionné d'insectes l’a repérée et a eu le bon réflexe de prévenir les autorités", détaille Olivier Blight, enseignant-chercheur à l’université d’Avignon. "Elle est très probablement arrivée à cause du commerce de plantes ornementales en pot vendues en jardinerie", ajoute le scientifique, rattaché à l’Institut méditerranéen de biodiversité et d’écologie et référent sur cette espèce en France métropolitaine.
L’état des lieux
Dans la résidence toulonnaise où elle est présente, la fourmi électrique a pris ses aises. "On y trouve plusieurs nids: dans le jardin et les bâtiments. Soit plusieurs millions d’individus", selon Olivier Blight.
La menace sur la biodiversité locale
"La fourmi électrique est dans le top 3 des pires espèces de fourmis envahissantes au monde. Elle réduit systématiquement la biodiversité, ici les fourmis et arthropodes locaux (cloportes, mille-pattes…). Dans le Var, on a constaté sur la zone envahie une présence moindre des fourmis locales, détaille le spécialiste Olivier Blight. Mais elle pose aussi problème à des vertébrés, comme les reptiles car la faune contourne ou fuit les endroits qu’elle envahit, modifiant l’équilibre des écosystèmes. En Nouvelle Calédonie, des forêts sont ainsi devenues silencieuses. Là-bas, on sait qu’elle nuit aussi aux oiseaux en envahissant les nids."
L’humain peut également en faire les frais: dans les zones agricoles, elle occupe les champs et inflige des piqûres au venin assez fort, provoquant une brûlure encore plus violente qu’une piqûre d’ortie.
Comment agir
Depuis l’arrivée de la fourmi électrique dans le Var, une cellule, pilotée par la Direction régionale de l’environnement (DREAL) et associant la ville de Toulon, une association spécialisée et des universitaires planchant sur l’espèce a vu le jour. "La fourmi électrique fait partie de la liste des espèces préoccupantes de l’Union européenne qui impose une action dans les 3 mois suivants sa détection aux États membres. Mais dans les faits en France, l’Etat n’a pas alloué de vrai budget pour la lutte contre les espèces exotiques envahissantes. Il nous faut monter des dossiers de financements, ce qui est dommageable pour agir vite", pointe le chercheur Olivier Blight, membre de la cellule de la DREAL.
A l’échelle individuelle, il est conseillé aux particuliers achetant des plantes en pot en jardinerie de vérifier qu’elles ne contiennent pas d’insectes avant de les ramener chez eux et d’avoir la plus grande vigilance si toutefois ils ramenaient des fruits, légumes ou plantes d’un pays étranger. "Quand on habite une zone déjà envahie, il faut bien gérer ses espaces verts et déchets. Et éviter de donner des boutures de végétaux à son entourage pour ne pas déplacer l’espèce", préconise Olivier Blight, référent de cette espèce exotique envahissante en France métropolitaine.
Si vous souhaitez signaler la présence de fourmis électriques près de chez vous, rendez-vous sur l’application mobile INPN espèces du Muséum national d’histoire naturelle disponible gratuitement sur Apple et Android.
Espèces exotiques invasives: la perruche à collier à l’assaut des villes et des vergers - Nice-Matin
Portrait-robot Originaire principalement d'Afrique et d’Amérique du Sud, la perruche à collier est une sorte de petit perroquet avec une longue queue et un bec rouge. Les males arborent un collier noir. Avec son cri strident et sa propension au "bavardage", c’est un oiseau qui ne passe pas inaperçu
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Espèces exotiques invasives: la perruche à collier à l’assaut des villes et des vergers
[SÉRIE] Les espèces exotiques invasives sont impliquées dans 60% des extinctions de plantes et d'animaux au monde, selon le dernier rapport de la Plateforme de l’ONU sur la biodiversité. Et les Alpes-Maritimes comme le Var ne sont pas épargnés. Parmi les envahisseurs les plus préoccupants ici, la perruche à collier. Où vit-elle? Comment la repérer et que faire quand c’est le cas? Plongée dans l’épisode 2 de notre série.
Aurélie Selvi - aselvi@nicematin.fr
Publié le 10/09/2023 à 15:00, mis à jour le 11/09/2023 à 16:43
La perruche à collier est originaire d'Afrique et d'Amérique du sud. Photo OFB
Portrait-robot
Originaire principalement d'Afrique et d’Amérique du Sud, la perruche à collier est une sorte de petit perroquet avec une longue queue et un bec rouge. Les males arborent un collier noir. Avec son cri strident et sa propension au "bavardage", c’est un oiseau qui ne passe pas inaperçu.
Comment est-elle arrivée?
Les spécialistes datent son arrivée sur la Côte d’Azur au début des années 1980. Là encore, tout est venu de l’usage domestique. "Ces oiseaux étaient vendus, il n’y a pas si longtemps encore, dans des animaleries sans aucun contrôle. Or, en captivité, ils ne se tiennent pas très bien et ont des facilités pour s'échapper. Ils sont intelligents, savent résoudre les problèmes, ouvrir une cage…", explique Alexandre Viguier, de l’Office français de la biodiversité.
L’état des lieux
"On en est au stade où toute la bande côtière est prise, jusqu’à Montpellier. Et où la perruche à collier commence à remonter dans les terres, jusqu’à Caussols. On a des signalements sur Grasse, Roquefort…", prévient Alexandre Viguier de l’OFB.
La menace sur la biodiversité locale
Si elle n’opère pas de prédation directe sur la faune, la perruche à collier est très invasive. "Elle a la particularité de vivre en colonie, hormis les périodes de reproduction. On peut ainsi avoir 10, 15, 20 nids par arbre. Et elle peut tout à fait déloger des occupants des cavités qu’elle souhaite occuper, comme de petits oiseaux locaux (le petit duc, un rapace nocturne ; le pic épeiche…) et certaines espèces de chiroptères qui se reposent dans ces trous à la belle saison. À Antibes, quand elles arrivent sur de grands platanes occupés par des étourneaux, ceux-ci s’en vont immédiatement", constate le spécialiste de l’OFB.
Friandes de fruits, surtout quand ils sont peu mûrs et croquants, les perruches à collier sont les terreurs des vergers. "Quand il y a trop de perruches présentes sur une zone, inutile d’espérer récolter quoi que ce soit sur ses fruitiers. Un maraîcher de Vallauris a récemment dû arracher tous les siens", ajoute Alexandre Viguier.
Comment agir
Dans les Alpes-Maritimes, un arrêté préfectoral permet d'effectuer des régulations de perruches au cas par cas. Agents de l’OFB et bénévoles formés peuvent faire des prélèvements auprès de maraîchers ou de particuliers qui en expriment le besoin. "Mais le sujet est tellement clivant que rien n’est fait. A Mougins, nous avions organisé une opération de prélèvements. Au deuxième jour, nous avons reçu des menaces de mort de militants écologistes, déplore Alexandre Viguier. Avec les espèces exotiques, il peut exister un seuil acceptable quand elles remplissent le vide de ce qu’on a perdu en biodiversité depuis 20 à 30 ans. Mais ce que les gens ne veulent souvent pas voir, c'est qu’une fois ce seuil dépassé, il y a une forte menace pour l’équilibre des écosystèmes locaux. Il est alors trop tard pour espérer les éradiquer."
Si vous souhaitez signaler la présence de perruches à collier près de chez vous, rendez-vous sur l’application mobile INPN espèces du Muséum national d’histoire naturelle (disponible gratuitement sur Apple et Android) ou directement auprès du référent région Sud espèces exotiques envahissantes de l'Office français de la biodiversité: alexandre.viguier@ofb.gouv.fr
Portrait-robot L’écureuil de Pallas est une espèce originaire du Sud-Est asiatique. Il est généralement gris verdâtre sur le dos, avec un ventre rougeâtre ou jaunâtre. Sa taille est similaire à l'écureuil roux européen. Dans son aire de répartition, il vit dans des forêts tropicales et subtropicale où il est en compétition avec d'autres espèces. "L’espèce présente dans les Alpes-Maritimes a le ventre rougeâtre, contrairement à la colonie qu’on trouve à Istres dans les Bouches-du-Rhône, au ventre jaunâtre", détaille Olivier Gerriet, directeur du Muséum d’histoire naturelle de Nice.
Comment elle est arrivée
En France, il a été introduit via le Cap d'Antibes dans le courant des années 1960, et a poursuivi son expansion. La population recensée dans les Bouches-du-Rhône a, elle, été introduite début 2000. "Leur arrivée est vraisemblablement due à des gens qui les avaient en animal de compagnie. Par le passé, ces animaux ont été vendus en animalerie, notamment en Europe du Nord", précise Olivier Gerriet.
L’état des lieux
Aujourd’hui, on le trouve à Antibes mais aussi à Vallauris, Cannes, Biot, Mougins… "Dans les Alpes-Maritimes, on peut le trouver dans des zones résidentielles où il y a des jardins d’ornement, dans les vergers (notamment d’agrumes), les zones de maraîchage, autour des oliviers", selon Olivier Gerriet.
La menace sur la biodiversité locale
Cette espèce exotique prolifère dans un écosystème où l'écureuil roux d’Europe régnait en maître, pas habitué à la compétition. "L'écureuil de Pallas occupe des densités très importantes, avec un nombre d'individus par hectare 10 à 50 fois supérieur à celui de l'écureuil roux. Ainsi, il va le stresser et stopper sa reproduction, provoquant l’extinction de petites populations isolées", explique Olivier Gerriet.
L’espèce exotique niche dans les arbres, "en prospectant le territoire forestier" et menace aussi les oiseaux dont il peut manger les œufs. Il aime aussi les fruits. Dans les zones de maraîchage, autour des oliviers ou des jardins d’ornement, il s’attaque parfois aux tuyaux d’arrosage, câbles électriques... "A terme, la menace induite, c’est la disparition de fruitiers et des écureuils roux", prévient Alexandre Viguier, chargé des espèces exotiques envahissantes de la région Sud pour l’Office français de la biodiversité (OFB).
Comment agir
Depuis 2012, un plan de lutte contre l’écureuil de Pallas a été mis en place avec le concours du Muséum national d’histoire naturelle, de son homologue niçois et de l’OFB, soutenu par le gouvernement. Mais les fonds n’ont pas suivi. "Cette année, notre budget est de 5000€. Avec cette somme minime, on prélève entre 800 et 1000 écureuils par an, pas suffisant pour juguler une seule des reproductions annuelles. Et nous manquons aussi d’effectif", souligne Alexandre Viguier de l’Office français de la biodiversité, qui multiplie les actions de sensibilisation auprès des acteurs locaux, avec les moyens du bord.. Quant aux citoyens, ils peuvent aider les scientifiques à cerner la prolifération de cet envahisseur, en signalant sa présence sur ce site dédié. https://ecureuils.mnhn.fr/enquete-nationale/
Pourquoi on vous en parle
Moustique tigre, rats noirs, écrevisses grises, écureuils gris, frelons asiatiques, ragondins… 37 000 espèces exotiques envahissantes posent problème dans le monde. Selon le récent rapport de l’IPBES, le GIEC de la biodiversité de l’ONU, 60% sont impliquées dans l’extinction de plantes et d’animaux. Le fruit d’un travail de 4 ans et demi mobilisant près de 90 experts, issus de 49 pays.
Introduites dans des écosystèmes étrangers aux leurs par l’activité humaine, ces plantes, animaux ou bactéries peuvent causer d’énormes dégâts. "Pour nous spécialistes, les conclusions de ce rapport n’ont rien d’étonnantes. Comme le réchauffement climatique, annoncé depuis des décennies. Mais il y a une latence des autorités à réagir et à investir les moyens nécessaires, ce qui permet à ces problèmes de s'amplifier", constate Alexandre Viguier, chargé des espèces exotiques envahissantes pour la région Sud au sein de l’Office français de la biodiversité (OFB).
En mer ou sur terre, les Alpes-Maritimes et le Var ne sont pas épargnés par ces ravageurs, même si tous ne les colonisent pas de la même manière. "Pour 1000 espèces qui entrent sur un territoire, 100 survivent et 10 posent problème", étayent tous les scientifiques contactés.
Et les dynamiques d’expansion de ces nuisibles sont complexes. "Quand l’espèce est introduite, il y a d’abord un temps de latence, puis il peut y avoir une explosion des populations et parfois une régression, dont les raisons sont souvent mystérieuses pour la science. Avant d’en arriver là, elle cause des dommages qui peuvent être irréversibles. Le coût de l’inaction est donc bien plus important que le celui de l’action", rappelle Olivier Blight, enseignant-chercheur à l’université d’Avignon et référent France métropolitaine pour le suivi de la fourmi électrique, présente dans le Var.
Conduire les porcs à la glandée, appelée aussi la "grasse pâture", n’était pas très fatigant car, une fois les porcs déposés en forêt, ils se débrouillaient seuls pour trouver leur nourriture. Dans le langage familier, cette pratique est devenue "glander" soit "ne rien faire"!
Le gland indispensable à l’élevage du cochon
Des siècles durant, les porcs du pourtour méditerranéen se sont ébattus dans les champs en jachère pour se nourrir d’herbes amères, prêle et jusquiame blanche (herbe de sainte Apolline). Un régime bien maigre. Aussi, pour compléter leur alimentation, leurs propriétaires les emmenaient dans les forêts de chênes ou châtaigniers pour y dévorer les cosses tombées au sol. Cette pratique, appelée la glandée, était nécessaire pour avoir des cochons bien gras. Pour gagner un kilo, le cochon noir de Provence doit engloutir dix kilos de glands ou châtaignes. Jusqu’en 1730, toute famille élevait au moins un porc, si ce n’est plusieurs. Et, dans une région où les principales essences sont chênes et châtaigniers, l’élevage était particulièrement prolifique.
Certaines années, on comptait jusqu’à 10.000 porcs qui pâturaient en forêt. Mais il faut savoir que, jusqu’au XVe siècle, les forêts appartenaient aux seigneurs fonciers qui percevaient un droit de paisson (taxe sur tout ce que les bestiaux paissent). Aussi, ceux qui avaient leur propre cheptel avaient tendance à restreindre ces droits d’usage.
Une pratique réglementée par ordonnance royale
Longtemps, cet usage s’est exercé sans cadre de loi. Mais, en 1669, une réglementation est apparue par ordonnance royale de Louis XIV. Dès lors, la délivrance d’un "droit de glandée", déterminant les périodes et les jours de glandées est devenue obligatoire. Les paysans devaient s’inscrire auprès des autorités habilitées. Les cycles démarraient aux premiers frimas de septembre pour le Var et fin octobre pour les Alpes-Maritimes et ce, jusqu’à la tuaison des cochons en janvier ou février. Le jour de l’ouverture était fixé par loi et annoncé par voie d’affiche et son de caisse. On pouvait aussi louer le glanage pour une période et certaines communes le permettaient jusqu’au 23 avril. C’était alors le temps de recours, d’arrière-paisson ou d’arrière-glanage.
Les glandées, généralement menées par les garçons à partir de 13 ans, étaient autorisées tous les jours du lever au coucher du soleil, excepté dimanches et jours fériés. Il était interdit de mener les porcs dans les bois qui n’avaient pas atteint leur huitième feuille (septième année). Cette disposition avait pour but d’empêcher les détériorations des jeunes arbustes et de favoriser ainsi la croissance des bois. Ces taxes vont disparaître à l’édiction de la loi du 4 août 1789 et l’abolition des privilèges. À partir de la Révolution, le souci de protéger le patrimoine forestier fait jour progressivement. C’est le Code forestier du 27 mai 1827 qui, au nom de l’intérêt général, n’hésite pas à porter atteinte à la propriété privée en réglementant l’usage des biens forestiers. Voilà qui a mis totalement fin au droit de glandage.
Sources: "Le Droit à la glandée", notice dans Expansion de la forêt varoise au XIXe siècle par Yves Rinaudo.
Le glandage interdit à Draguignan
Lieu essentiel et parfois sacré, la forêt fut de tout temps l’objet de nombreux usages pour subvenir aux besoins des hommes et des animaux. L’un de ses rôles importants était la glandée. Une économie pour les agriculteurs qui pouvaient préserver leurs grains pour l’hiver. Mais, les châtaignes étant également consommées par l’homme, ce dernier et le cochon se disputent plus ou moins la même nourriture.
Voilà pourquoi dès le XVe siècle, certains seigneurs, notamment la viguerie de Draguignan ont interdit le glandage. peut-on lire dans les archives de Draguignan,Déjà la montée démographique des XVe et XVIe siècles a amené un déboisement massif ce qui a rendu moins aisé la glandée des porcs. De plus, la hausse du sel, soit la gabelle, qui permettait les salaisons et qui a augmenté de 180% entre 1650 et 1735, a obligé nombre de petits éleveurs à se séparer de leur porcherie. Bien que la Révolution ait levé cet obstacle, elle va précipiter le déboisement massif.
En revanche, dès 1765, les éleveurs de cochons découvrent la pomme de terre qui va avantageusement remplacer le gland ou la châtaigne.
La Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) est un organe intergouvernemental créé en 2012.
L’IPBES a donc pour mission de constituer une interface entre la communauté scientifique et les gouvernants. Il contribue à la prise de décisions politiques responsables par la diffusion d’une connaissance pluridisciplinaire sur la biodiversité et les écosystèmes. Aussi est-il parfois considéré comme le "GIEC de la biodiversité".
Voilà un sujet crucial et complexe. Un sujet confrontant la société à des questions d’équité, d’éthique et de pédagogie… Longtemps marginalisés ou confinés dans des établissements spécialisés, les enfants souffrant d’un handicap se voient de plus en plus offrir la possibilité de partager les salles de classe avec leurs pairs. Cependant, force est de constater que ce chemin de l’inclusion est semé d’embûches. Ainsi les AESH – Accompagnants des élèves en situation de handicap – rémunérés par l’État pendant le temps scolaire. Et par les collectivités pendant le périscolaire.
Problème pour l’enfant: parfois, il bénéficie d’un accompagnant pendant le temps de l’école mais pas au moment des pauses périscolaires. Conséquences: il ne peut pas manger à la cantine ou rester le soir et du coup – finalement – se retrouve en situation d’exclusion.
Problème pour l’accompagnant : parfois il se retrouve sur un demi-poste et face à un souci de revenus.
La convention qui vient d’être signée – "La première au niveau national", a rappelé David Lisnard, le maire de Cannes – entre la municipalité et l’État en la personne de la rectrice Natacha Chicot, a pour objectif d’apaiser cet aspect du problème. L’idée: les AESH sont sous l’autorité unique de l’État et la mairie rembourse la part périscolaire. Plutôt simple sur le papier. Mais apparemment techniquement compliqué. Quoi qu’il en soit la convention est signée et désormais, à Cannes, enfants, familles et accompagnants pourront évoluer plus sereinement.
"Le dispositif va dans le mur"
Cela n’a pas empêché la rectrice de montrer les limites du concept. "Qu’on soit clair, le dispositif va dans le mur."
"Chaque année, a-t-elle expliqué, l’augmentation des besoins est importante malgré les moyens que les collectivités territoriales et l’État mettent." En prenant l’exemple sur les effectifs de son académie: en cinq ans le nombre d’élèves reconnus en situation de handicap a augmenté de 3.200!
"Il faut former les enseignants"
"Soyons clairs: nous n’avons pas un taux de couverture à 100% et c’est une difficulté car les coûts sont importants. Notre académie compte quand même 2.450 AESH..."
Préconisation de la rectrice: "Que l’école devienne inclusive. L’État doit former ses enseignants pour que les élèves aillent vers l’autonomie. [...] Le type de classe dans lequel nous nous trouvons, ULIS (1), est la solution. Et pas une ULIS avec 5, 6 ou 7 AESH. Ce qu’il faut, c’est une classe avec des enseignants formés, un ou deux AESH et des enfants à qui on va de plus en plus permettre de traverser le couloir pour se retrouver dans la classe d’à côté avec ses petits camarades. Parce qu’à force de multiplier les AESH individuels, on continue à enfermer l’enfant dans son handicap."
Permettre à l’enfant de traverser le couloir. Merci pour cette belle image… Il faudra la garder.
- Les unités localisées pour l’inclusion scolaire. Cette année, une 6e ULIS ouvre à Cannes, à l’école de la Croisette.
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Les Français ont un mauvais niveau en anglais. Ce n’est pas Carmina Catena, fondatrice de l’école d’anglais en ligne HiPeKids à Nice en 2018 qui le dit, mais les études menées à ce sujet. 85% des Français n’ont pas le niveau B2 requis en sortie de terminale. Un niveau qui correspond à une compréhension «avancée» de la langue.
D’une mère anglaise, un père français, Carmina Catena est titulaire d’un Bachelor en linguistique appliquée et sait l’importance de la langue anglaise dans la société actuelle. "Entre trois et six ans, on peut avoir un bagage langue maternelle", insiste-t-elle.
Accent natif
Entendez par là qu’avec un enseignant doté d’un accent anglais natif, on peut apprendre la langue comme si c’était celle de nos parents. "Seulement, avec trente élèves par classe et des appétences et motivations différentes, explique la fondatrice d’HiPeKids, difficile d’apprendre correctement une langue. D’autant qu’il faut une approche communicative et non grammaticale. Avec des enseignants à l’accent natif. C’est primordial et peu souvent le cas en France." L’idée lui vient alors de créer une école pour apprendre l’anglais autrement. En 2017, elle se rapproche de Mehdi Benrahhalate, un ami, et en 2018, ils ouvrent leur plateforme, depuis Nice, avec 25.000 euros, leur bonne volonté et leur carnet d’adresses: Carmina Catena a enseigné l’anglais pendant vingt ans et a été consultante pour Cambridge University.
Hyperpersonnalisation
Des cours d’anglais en ligne pour les 3-18 ans. Tous niveaux et surtout, en faisant cas de tous les neuroatypiques. "C’est vraiment notre force: l’hyperpersonnalisation de nos formules d’apprentissage. Enfants haut potentiel, dyslexiques, ayant un trouble autistique..., nous savons faire. Nous avons des enseignants qualifiés pour s’adapter à chaque enfant."
HiPeKids s’occupe également des adultes qui doivent passer un TOEFL ou un TOEIC, des expatriés qui doivent apprendre la langue avant de prendre un poste en Australie, Angleterre ou ailleurs. Mais le cœur de la clientèle reste les enfants avec des formules mensuelles de 4, 8 ou 12 leçons par mois et par famille, s’inscrit aux cours qui veut.
En 2018, la startup démarre avec vingt clients et trois enseignants. Aujourd’hui, elle compte plus de 5.000 clients à l’année. "Cela représente quelque 500 familles chaque mois dont 60 % nous confient au moins deux enfants." Pour faire tourner la machine, 60 enseignants collaborent avec l’équipe constituée aujourd’hui d’une dizaine d’employés. "Nous envisageons d’en recruter encore 60 d’ici la fin d’année pour répondre à la demande."
L’Espagne et l’Italie ciblées
Répondre à la demande et surtout absorber les projets de Carmina Catena! Dans les clous, une nouvelle plateforme, entièrement relookée et une application mobile d’ici deux mois. "Dès 2024, nous ouvrons la plateforme à l’Espagne et en 2025, nous espérons, l’Italie. Dans ces deux pays, la place du tutorat [payer des cours supplémentaires, ndlr] est deux fois plus importante qu’en France qui est un peu notre marché test." Test réussi !
Pour l’heure, place au recrutement de nouveaux profs. Par la patronne elle-même, validés ensuite par Colette, la directrice d’étude. Une centaine de CV arrive chaque mois. Autant? Oui ! La réputation d’HiPekids la précède: les enseignants gardent une grande liberté dans l’enseignement qu’ils proposent après une formation réalisée en interne, et participent à la vie de la structure. Ils peuvent animer des blogs, proposer des projets collaboratifs... Le tout au service des progrès de leurs élèves.
Nouvel investisseur?
Jusqu’à l’année dernière, aucun concours bancaire n’était nécessaire pour faire grandir HiPeKids. Mais la croissance arrivant rapidement, Bpifrance, le Réseau Entreprendre et le Village by CA Provence Côte d’Azur sont venus en appui. "Nous sommes très bien encadrés et envisageons l’avenir sereinement, sourit la patronne. Depuis que nous avons fondé HiPeKids le chiffre d’affaires a doublé chaque année pour atteindre aujourd’hui 400.000 euros, 1 million visé sur le prochain exercice." A noter qu’un investisseur les a contactés pour booster plus encore la dynamique. Négociations en cours.
Un bel anniversaire pour l’équipe qui a à cœur d’apprendre l’anglais autrement à chaque enfant. "Nous pensons que notre méthode peut changer quelque chose, en laissant l’humain au centre."
Yes, she can.
hipekids.com/
Un expert du vent dans les Alpes-Maritimes était notre invité ce jeudi matin. Il répond à cette question : y-a-t-il plus de vent qu'avant ?
Et il constate une évolution des vents mais pas partout. "On estime une journée de vent à 15 nœuds c'est à dire 30 km/h explique le spécialiste avant de détailler un découpage par zone :
- De Nice à Cannes on a 70 jours de vent par an depuis dix ans et c'est stable
-De Cannes à Fréjus on observe une augmentation du vent depuis 2015, environ 15% en plus - De Saint-Raphaël jusqu'à Hyères, une augmentation plus sensible de l'ordre de 20%
2023 sera certainement l'année la plus chaude de l'histoire selon l'institut européen Copernicus. Alors France Bleu Azur développe ce sujet avec le président de l'association Stand Up For The Planet.