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Publié le 31 janvier 2025
Ces dernières semaines, une campagne d’appels téléphoniques à partir de numéros commençant par +44 a déferlé sur la France. Derrière se cache une arnaque pas vraiment nouvelle, mais inédite de par son processus.
Vous avez peut-être été contacté, il y a peu, par un numéro commençant par +44. Au bout du fil, une voix proposait une offre attractive : de l’argent en échange de tâches à réaliser depuis chez soi. Il fallait pour cela se connecter à une plateforme en ligne et accepter les missions demandées (rédaction de commentaires, notation de produits, commandes en ligne, etc.). Avec une petite subtilité toutefois : pour pouvoir accéder à une tâche, il fallait payer, autour d’une vingtaine d’euros. La rémunération était versée seulement si l’objectif était réalisé.
« Au début, c’est assez simple de gagner 30 à 40 € par tâche. Mais plus on avance et plus les objectifs sont difficiles à atteindre, jusqu’à ce que la victime dépense des dizaines d’euros pour des tâches impossibles à réaliser, prévient Christophe Sicard, analyste en cybersécurité à la plateforme gouvernementale Cybermalveillance.gouv.fr. Les escrocs n’hésitent pas alors à appeler leurs victimes pour les motiver et les inciter à acheter de nouvelles tâches, quitte à les faire culpabiliser. Certaines ont même eu leur compte bloqué avant qu’elles aient pu récupérer l’argent qui leur revenait. »
L’ombre des vols de données
« L’arnaque aux offres d’emploi d’opérateur marketing sur Internet », plus connue sous le nom d’« arnaque à la tâche », est apparue en 2022. Mais jusque-là, les victimes étaient principalement recrutées par les messageries instantanées ou les réseaux sociaux. C’est la première fois qu’une telle campagne est menée par téléphone. Les nombreux vols de données personnelles qui ont eu lieu en 2024 chez Free, SFR, Boulanger et d’autres ne sont peut-être pas étrangers à cette situation, les escrocs ayant pu récupérer, sur le marché parallèle, des milliers de numéros de téléphone dérobés.
Si le préfixe +44 indique que les appels ont été passés depuis la Grande-Bretagne, l’origine réelle de l’arnaque est plutôt l’Asie. Ces campagnes nécessitent d’importants moyens humains et techniques et toutes celles qui ont déjà eu lieu venaient de ce continent. Quant à l’ampleur de la dernière vague, elle est difficile à évaluer, mais Cybermalveillance indique avoir constaté, mi-janvier, un pic de consultation de sa page dédiée à cette arnaque, signe qu’elle a marqué les esprits. La plateforme gouvernementale conseille de ne pas donner suite à ce genre de proposition et, de manière générale, de ne pas répondre aux numéros inconnus, surtout quand ils sont émis depuis l’étranger. Ceux qui ont versé de l’argent sont invités à conserver un maximum de preuves et à porter plainte au commissariat ou à la gendarmerie.
Mike Berners-Lee est physicien, professeur à l’université de Lancaster au Royaume-Uni, et chercheur spécialisé sur l’empreinte carbone des chaînes d’approvisionnement et du système alimentaire mondial. Il est également le fondateur de Small World Consulting, un cabinet de conseil en développement durable. Il est l’auteur des livres Il n'y a pas de planète B (éditions De Boeck Supérieur, 2020) et Peut-on encore manger des bananes ? (éditions L’arbre qui marche, 2024). Entretien.
Mike Berners-Lee Je suis de formation scientifique, mais je travaille comme consultant auprès d’entreprises. Je me suis rendu compte d’à quel point la prise en compte de la durabilité par le monde des affaires était insuffisante, alors même que j'étais de plus en plus préoccupé par les enjeux liés au climat. Je collaborais alors avec des entreprises sur la façon dont elles répondent à ces enjeux climatiques, mais je ne pensais pas que je devrais m’impliquer dans le calcul des chiffres du carbone ‒ je laissais les spécialistes du sujet faire ce travail, pour m’occuper seulement de la gestion du changement. Mais les entreprises n’arrivaient pas à obtenir les données dont elles avaient besoin, elles essayaient de comprendre à quels endroits de la chaîne de fabrication avaient lieu leurs émissions carbone, mais personne ne pouvait le leur indiquer clairement. J’ai donc commencé à tenter de le faire moi-même, et ça m'a entraîné dans cette histoire d'essayer d’évaluer l’empreinte carbone… de tout !
Si nous voulons lutter contre le changement climatique, nous devons comprendre, au moins grossièrement, ce que représente l’empreinte carbone de chaque objet, à tous les niveaux, et pour chaque décision que nous prenons. Sans cela, nous ne pouvons arbitrer. Il est impossible d’être très précis, mais nous pouvons quand même avoir une compréhension globale suffisante pour aborder ce problème. Et donc, c'est ce que j'ai commencé à faire pour les entreprises : rechercher l’empreinte carbone de tout ce qu’elles achètent et fabriquent, y compris jusqu’à la vente de leurs produits en supermarché.
QC : Vous parlez « d’instinct carbone »...
MBL Oui, ce serait comme un instinct quotidien. On ne met pas tout en pause pour calculer le coût financier de chaque chose ou de chaque action, par exemple le coût de l’électricité dès qu’on utilise un ordinateur ; on se dit juste que c’est approximativement quelques centimes à chaque fois. Il faut arriver à faire pareil avec le carbone. Pour cela, nous avons tous besoin d’acquérir un « instinct carbone ». Si nous voulons être conscient de notre impact, nous devons avoir une bonne compréhension des causes du changement climatique, concernant tout ce que nous pourrions acheter ou faire, en tant qu'individus, en tant qu’entreprises, en tant que pays. Cela n'a pas besoin d’être parfait, mais quand même assez fiable.
Nous avons besoin d’avoir le même instinct pour le carbone que pour l'argent, de pouvoir l’estimer pour chacune de nos décisions ou chacun de nos achats. Nous savons ainsi qu'une tasse de thé ou de café coûte moins cher qu'une coupe de champagne, qui elle-même coûte moins cher qu'une maison... Nous prenons un café dès que nous en avons envie, en nous promenant dans la rue, sans vraiment réfléchir à son prix car nous savons que c'est un petit montant ; nous réfléchissons un peu plus quand nous commandons une coupe de champagne, et nous soupesons soigneusement l’achat d’une maison, car nous savons que c'est une grosse dépense. Pour le carbone, personne n’en a la moindre idée, ni même si son impact est majeur ou mineur. C'est pour cela que j'ai écrit ce livre : pour essayer de donner du sens à ce qu'est l’empreinte carbone. Parce qu'à partir du moment où vous la comprenez, à travers les centaines d’exemples présentés dans ce livre, et que vous en comprenez les raisons, j’ai l’espoir que vous ayez une sorte « d’instinct carbone », une idée générale de l’empreinte carbone d’à peu près tout ce qui vous entoure.
QC : Cette empreinte ne peut-elle pas être vraiment précise ?
MBL Non, parce que l’empreinte carbone d’un objet dépend de sa chaîne de fabrication. Or, cette dernière est sans fin. Prenons un livre par exemple : sa fabrication a nécessité la fabrication du papier, mais aussi celle de l’encre, puis son impression dans des presses à imprimer, tout cela dans des usines équipées de machines, avec des gens qui y travaillent sur des ordinateurs, et toutes les autres fournitures nécessaires… Tout cela a une empreinte carbone. On peut calculer l’empreinte carbone de ce livre si on a celle de toutes les étapes de la chaîne. Mais si vous voulez un chiffre vraiment précis, il faut remonter chaque chemin pour chaque fourniture, pour chaque machine de l’usine, littéralement à l’infini. À un moment, il faut s’arrêter. Mais c’est très difficile. Il faut donc essayer de faire la meilleure estimation possible. Vous pourriez dire : « Eh bien, nous savons qu’il y a des étapes de fabrication du livre qui ont une grosse empreinte carbone : l'imprimerie, et l’usine de papeterie », donc vous pourriez décréter qu’il suffit d'agir sur ces gros morceaux, et ça sera bien suffisant ! Mais même ce processus est très difficile. Le problème est que, si on néglige tous les petits processus, on peut se dire qu’on ne néglige qu’un petit peu de l’empreinte carbone, or le souci, c’est qu’il s’agit d’un nombre infini de « petit peu ». C'est très difficile de savoir si les « petit peu » qui sont négligés sont plus importants que le gros morceau sur lequel on travaille, car les chaînes de fabrication sont tout simplement trop complexes !
QC : Vos estimations sont-elles alors sous-évaluées ? Surévaluées ?
MBL Il existe différents processus, différentes méthodes possibles – je les évoque dans le livre. On peut essayer d’identifier où ont lieu les principales sources d’émissions carbone, et essayer de les quantifier, sans en oublier. Il y a aussi une méthode de modélisation macroéconomique, qui consiste à chiffrer « l’intensité carbone » des dépenses dans les différentes industries. On suppose que l'empreinte carbone par euro dépensé est la même quel que soit le produit, et on va donc regarder ce que l’industrie du papier achète aux autres industries, qui elles-mêmes achètent à d’autres, etc. Cette modélisation est très générique, mais elle a l'avantage d’inclure absolument tout. Elle ne sous-estime pas forcément, mais cela reste très approximatif. J'utilise donc les deux méthodes conjointement.
QC : Comment avez-vous choisi vos exemples ?
MBL D'un côté, je devais choisir des choses pour lesquelles je pouvais calculer une empreinte carbone. De l’autre, je devais trouver des exemples intéressants, qui soient instructifs, mais aussi distrayants. J'essaie de trouver un équilibre délicat, en amusant sans pour autant donner l’impression que c’est futile. C'est donc un mélange de choses de la vie quotidienne et de choses surprenantes. Mais généralement, elles ne sont pas choisies juste pour le plaisir : même si parfois cela semble seulement drôle ou insignifiant, en réalité il y a toujours un message sérieux. J'essaie de dire la réalité sans déprimer les gens, et de montrer comment la vie pourra être meilleure en prenant ces enjeux climatiques à bras le corps.
J’ai essayé de faire en sorte que le livre soit amusant, parce que la vie doit être amusante. Nous sommes confrontés à une véritable urgence climatique, et nous allons devoir faire face à des réalités très difficiles, mais nous pouvons sourire en les affrontant. Et au bout du compte, nous pouvons avoir une vie plus agréable, et prendre plaisir à opérer ces changements.
QC : Comment prendre en compte la biodiversité, qui est souvent sous-estimée dans les calculs ?
MBL Les impacts du changement climatique sont très simples, car il est possible de les réduire à un seul chiffre [l’empreinte carbone, exprimée en quantité d’équivalent CO2 émis, ndlr]. Mais nous devons nous préoccuper de davantage que le climat. La bonne nouvelle, c’est que la plupart du temps, si vous vous préoccupez des impacts climatiques, vous tenez également compte des autres impacts environnementaux. Parce qu’en général, des objets qui exigent d’extraire de grandes quantités de matières premières, engendrent beaucoup de pollution, pour finalement aboutir à des produits souvent inutiles, sont simultanément mauvais pour la biodiversité, pour la pollution et pour le climat.
QC : Ce n'est pas le cas pour les voitures électriques, par exemple.
MBL C'est vrai. La plupart du temps, si vous considérez le carbone, vous considérez aussi les autres aspects, comme la biodiversité. Mais pas toujours. Dans le livre, je parle donc systématiquement des autres problèmes, s’il y en a. Par exemple, un sac de courses en plastique a une plus faible empreinte carbone qu’un sac en papier. Pour autant, je n'écris pas de préférer les sacs en plastique, car j’aborde les autres problèmes, comme la pollution par les microplastiques. C’est pareil pour les bananes : je parle de leur empreinte carbone faible, mais je mentionne qu'il y a aussi d'autres problèmes de durabilité, en particulier ceux liés aux pesticides. Je ne dis pas qu’il ne faut plus manger de banane, mais qu’il faudrait utiliser moins de produits chimiques.
QC : Comment les consommateurs peuvent-ils utiliser ces informations ? Comment agir, décider de ne pas consommer, ou de consommer autrement ?
MBL J'ai fait un guide pour cela, à la fin du livre. Une part importante du chemin à parcourir est d’évaluer votre propre empreinte carbone. Ce n'est pas tout, et ce n'est peut-être même pas le plus important. Mais pour savoir comment la réduire, la première chose à faire est d’essayer d’évaluer où vous, vous pensez que votre empreinte carbone est la plus élevée. Et c'est différent pour chacun de nous. Si vous prenez souvent l’avion, alors c'est probablement ce poste le plus impactant ; si vous ne prenez pas l’avion, mais que vous mangez beaucoup de viande, alors c’est peut-être ce poste-là le plus élevé ; et si vous ne mangez jamais de viande et ne prenez jamais l’avion, mais que vous vivez dans une grande maison que vous chauffez beaucoup alors qu’elle n’est pas isolée, alors c’est ça qui pourrait être le plus impactant. S'il y a une chose à bien évaluer, c'est l’empreinte de votre propre vie.
Vous devez ensuite regarder les changements que vous pourriez accomplir. Ne vous éparpillez pas, mais choisissez plutôt deux ou trois gros postes sur lesquels vous vous sentez capable de faire des efforts significatifs. Essayez de vous amuser, et ne soyez pas affecté par le fait que vous n’êtes pas parfait ‒ personne ne l’est. Faites mieux, sans culpabiliser.
Et si vous voulez vous investir encore plus dans la lutte contre la crise climatique, il y a encore beaucoup à faire. Vous pouvez agir à travers les discussions que vous avez avec votre famille, vos amis, vos collègues, par la façon dont vous éduquez vos enfants. Tout cela est important, mais il faut le faire sans vous aliéner les gens. S’ils nient la réalité du changement climatique, essayez de vaincre leur déni en montrant l’exemple, en faisant des choix intéressants. Ainsi, si vous passez des vacances durables avec un très faible impact carbone, et que vous revenez en ayant passé un excellent moment, alors les gens autour de vous se diront : « Ça a l’air d’être un mode de vie sympa ! » Si vous achetez des vêtements de seconde main et que votre look est original, les gens trouveront que vous vous habillez de façon sympa. Vous serez un modèle, vous montrerez ‒ vous démontrerez ‒ qu’un monde bas carbone, un monde durable, peut aussi être une meilleure façon de vivre.
QC : Mais nous sommes tous pleins de contradictions… Vous-même, y arrivez-vous ?
MBL Actuellement, j’essaie d'isoler ma maison, je continue de manger de la viande, mais de moins en moins – même quand je suis invité car mes amis savent généralement qu'il ne faut plus me cuisiner de bœuf ! Et quand je voyage, je passe beaucoup de temps dans les trains à sillonner l'Europe. Mais parfois, nous devons aussi décider ce qui se justifie. Par exemple, j'ai pris l'avion pour aller à Dubaï, pour passer dix minutes à discuter avec les Émirats sur ce à quoi pourrait ressembler la durabilité à Dubaï… Était-ce justifié ? Je me suis convaincu moi-même que ça l’était. Mais c’est une pente glissante, car c’est facile de dire : « Je suis moi-même si important que je peux justifier cela. » J'ai des clients qui estiment être si importants que cela justifie à leurs yeux de posséder un jet privé…
QC : Pour se lancer, quels sont vos trois conseils principaux ?
MBL Premièrement, essayer d’évaluer quels sont vos plus gros postes d’émissions carbone. Deuxièmement, sélectionner deux ou trois points sur lesquels faire porter vos efforts pour réduire votre impact – en essayant d’obtenir des baisses importantes sur quelques gros postes. Enfin, faire en sorte de s’amuser. Soyez créatif, pensez différemment, faites les choses autrement. Et voyez-le comme une opportunité pour améliorer votre vie.
Nous faisons et achetons des choses qui ne nous rendent pas plus heureux, dont nous n’avons pas besoin, mais qui ont pourtant un impact carbone important. Et souvent, elles ont aussi un impact financier important. La publicité nous persuade d’acheter des choses qui n’ont en réalité aucun intérêt. Énormément d’argent est investi pour nous faire croire que nous serons heureux seulement si nous possédons davantage, mais ce n’est pas vrai, il ne faut pas croire ces messages ! Donc, si vous éliminez les choses inutiles, vous améliorez votre qualité de vie tout en réduisant votre impact carbone.
QC : Faut-il une implication du monde politique ?
MBL Oui ! J’en parle dans le livre. Outre réduire son empreinte carbone, il y a beaucoup d’autres choses qu’on peut faire. On peut se dire d’une part : « Je vais réduire mon empreinte carbone et adopter un mode de vie plus durable » ; et d’autre part : « Je vais faire pression pour des changements systémiques, pour qu’on s’attaque non seulement au problème du climat, mais aussi à la situation globale de l’humanité sur une planète si fragile. » Donc, quand vous votez, essayez de ne pas voter pour quelqu'un qui ne se soucie pas réellement du changement climatique. Je vis au Royaume-Uni, où il y a beaucoup de malhonnêteté concernant le changement climatique, de la part des politiques. Si un politicien ment à propos du climat ou d’autre chose, comme la santé ou l’immigration, si vous savez que ce qu’il raconte est faux, alors on ne peut lui faire confiance sur rien. Votez pour des politiques qui se préoccupent réellement du climat. Il y a un problème de changement climatique, il y a un problème de biodiversité, il y a un lien entre ces deux problèmes et l’inégalité dans le monde. Nous allons avoir besoin de coopérer plus que jamais, donc cela pose des questions de relations internationales, sur ce qui se passe dans le monde en ce moment. Nous avons besoin d'honnêteté dans notre classe politique et dans les politiques internationales, nous allons avoir besoin de politiciens qui s’impliquent parce qu’on ne peut plus ignorer la crise climatique – mais il y a encore du chemin !
PSTJ propose des activités scolaires et périscolaires, classes de découvertes, séjours de vacances à dominante scientifique, manifestations publiques, formations d'animateurs, enseignants et tout public, soirées d'observation du ciel…
L'association PSTJ favorise auprès des jeunes et du grand public, l’intérêt, la pratique et la connaissance des sciences, et plus particulièrement l’Astronomie !
Au programme : After work, conférences, ateliers et soirées d'observation toute l'année, avec en prime un Planétarium mobile numérique, ou encore un téléscope adapté aux personnes en situation de handicap, en bref l'univers à portée de tous !
découvert par https://www.nicematin.com/vie-locale/quel-est-ce-cabinet-dentaire-ambulant-qui-sillonne-les-alpes-maritimes-et-le-var--982852
Ces bus vont directement à la rencontre des patients. Ceux qui ont du mal à se déplacer, ceux pour qui les soins dentaires ne sont pas une priorité. Ceux qui sont âgés ou en situation de handicap.
L’association départementale Handident – qui a vu le jour en 2005 – a pour mission de "faciliter l’accès aux soins dentaires des personnes handicapées [dans la région] en fédérant des chirurgiens-dentistes au sein d’un réseau". Et, la semaine dernière, l’un des bus a stationné sur le parvis de la Fondation Pauliani à Nice qui héberge des personnes âgées, souvent dépendantes ou atteintes de maladies telles Parkinson ou encore Alzheimer. Mis en fonction en septembre 2024, ce véritable cabinet dentaire ambulant est déjà intervenu dans 10 établissements et a permis de soigner plus de 350 patients soignés. Le bus assure des tournés toute l’année.
Le phishing reste l’une des premières portes d’entrée des cyberattaques. Une récente campagne visant les abonnés Free dévoile une approche plus fine : avant même de chercher à voler des identifiants, les attaquants s’assurent que votre adresse e-mail est bien active, en envoyant un phishing ressemblant à un e-mail Free. Un procédé malin qui optimise la rentabilité de leurs campagnes et complexifie la détection.
Un phishing qui commence par… valider votre existence
L’attaque prend la forme bien connue de l’e-mail frauduleux aux couleurs de Free, demandant à l’abonné de confirmer ses informations personnelles via un lien intégré. Classique ? Pas tout à fait. Ici, le lien contient directement des informations personnelles dans l’URL, comme l’adresse e-mail ou le numéro de téléphone : https//checkpoint-freemobile.com/?data=xxxxx où xxxxx encode ces données.
Premier piège : en cliquant, l’utilisateur confirme involontairement que son adresse e-mail est bien valide et que la personne derrière l’écran est active. Une information précieuse pour les cybercriminels qui cherchent à optimiser la rentabilité de leurs bases de données.
Une redirection vers un site légitime pour brouiller les pistes
Autre subtilité : après le clic, l’utilisateur est immédiatement redirigé vers le site du Monde (lemonde.fr). Aucun message d’alerte, aucune page de phishing apparente. De quoi désamorcer la méfiance de l’internaute, qui pourrait même oublier ce clic isolé ou le considérer sans conséquence.
Mais l’objectif premier des attaquants est atteint : ils savent désormais que l’adresse est valide et l’utilisateur actif. Cette validation silencieuse permet ensuite de revendre des bases d’adresses “qualifiées” à d’autres acteurs malveillants ou de préparer des attaques plus ciblées.
Une fausse page Free pour les plus crédules
En poussant l’analyse plus loin, il apparaît que si l’on modifie manuellement les données dans l’URL avec des informations fictives mais crédibles, la redirection ne s’effectue plus vers Le Monde, mais vers une fausse page de connexion Free : https://free-abonne.com/pages/login/
Cette page est conçue pour voler les identifiants de connexion Free, dans la continuité classique des campagnes de phishing.
Pourquoi cette méthode est efficace (et dangereuse)
La nouveauté de cette attaque réside dans cette phase de validation préalable, qui permet aux attaquants :
d’éviter d’envoyer massivement leurs attaques à des adresses obsolètes (et donc de réduire le risque de détection par les anti-spams), de constituer des listes “propres” d’e-mails actifs, plus facilement revendables sur les marchés parallèles, de contourner la vigilance des utilisateurs avec une redirection vers un site réputé, qui brouille les pistes.
Cette approche témoigne de l’évolution des techniques de phishing vers plus de sophistication et de rentabilité.
Comment se prémunir de ce type d’attaque ?
Vérifiez toujours l’adresse d’expédition des e-mails (même si elle semble “officielle”, comme “Free”). Ne cliquez jamais sur les liens contenus dans les e-mails sans avoir vérifié leur légitimité. Utilisez une adresse e-mail dédiée pour vos abonnements sensibles, que vous ne communiquez pas ailleurs. Activez l’authentification à deux facteurs (2FA) sur vos comptes Free et autres services critiques. En cas de doute, connectez-vous directement via le site officiel et non via les liens reçus par e-mail.
Le phishing 2.0 et la validation avant l’attaque
Cette campagne illustre bien le virage stratégique pris par certains groupes de cybercriminels : ne plus se contenter de ratisser large, mais cibler plus finement, optimiser leurs envois et maximiser leurs chances de succès. Face à ces techniques de plus en plus élaborées, la vigilance des utilisateurs reste la première ligne de défense.
Vous achetez souvent en ligne ? Et si les articles ne vous conviennent pas, vous n’hésitez pas à les retourner ? Tous ces colis qui voyagent des lieux de fabrication aux entrepôts puis jusqu’à chez vous ne sont pas sans conséquences pour la planète. Grâce à notre simulateur, découvrez leur impact CO2.
découvert par UFC Que Choisir https://www.quechoisir.org/actualite-livraison-point-relais-magasin-un-simulateur-pour-calculer-l-impact-carbone-des-differents-modes-d-achat-n166212/
Les gains de cession d’actifs numériques que vous avez empochés en 2024 sont imposables. Leur régime fiscal n’est pas le même que celui applicable à vos plus-values sur titres, vos obligations déclaratives non plus.
Selon la Banque centrale européenne (BCE), 9 % des Européens et 12 % des Français possèdent désormais des cryptomonnaies type Bitcoin ou Ethereum. Ces monnaies virtuelles qui échappent au contrôle des autorités financières séduisent de plus en plus, notamment les jeunes générations. Utilisables à la fois comme moyen de paiement et comme placement spéculatif, ces actifs à haut risque offrent des opportunités de gagner rapidement beaucoup d’argent (le Bitcoin a doublé de valeur en 2024, dépassant la barre des 100 000 $), et leur très forte volatilité ne semble pas effrayer les investisseurs particuliers (il valait moins de 78 000 $ le 9 avril 2025, mais plus de 92 000 $ le 24 avril).
Si vous en faites partie, n’oubliez pas la part du fisc ! Vous devez déclarer toutes les cessions que vous avez réalisées l’an dernier, y compris à l’étranger, et détailler vos gains, faute de quoi vous risquez d’être lourdement sanctionné.
DÉCLARATIONS N° 2086 ET N° 2042 C
Déclarer vos gains sur cryptos est plus compliqué que déclarer vos plus-values de cession de valeurs mobilières ou de droits sociaux. Car pour ces dernières, ce sont généralement les établissements financiers qui les calculent, et vous n’avez qu’à reporter les montants qu’ils vous communiquent en début d’année dans une déclaration complémentaire no 2042 C, à joindre à votre déclaration de revenus no 2042. Pour vos cryptos, vous devez calculer vous-mêmes vos gains annuels.
Il vous faut remplir une déclaration spécifique no 2086 et y détailler chaque cession réalisée par les membres de votre foyer fiscal en 2024, y compris celles qui sont exonérées d’impôt (voir plus loin). Elle vous permettra de calculer le gain lié à chaque opération par différence entre, d’une part, votre prix de cession et, d’autre part, le prix total d’acquisition de votre portefeuille de cryptomonnaies multiplié par le ratio entre le prix de cession et la valeur du portefeuille le jour de la cession. Si vous avez subi des pertes lors de certaines cessions, vous pouvez les imputer uniquement sur vos plus-values sur cryptos de 2024, elles ne sont pas reportables sur vos plus-values des prochaines années (contrairement aux moins-values mobilières, qui sont reportables pendant 10 ans). Après compensation, vous reporterez votre résultat global dans une déclaration complémentaire no 2042 C, case 3AN (plus-value) ou case 3BN (moins-value).
Bon à savoir. Le prix de cession de vos cryptos correspond à l’argent que vous avez perçu ou, si vous en avez utilisé comme moyen de paiement, à la valeur des biens ou des services qu’ils vous ont permis d’acheter. Vos frais de transaction viennent en réduction de votre prix de cession. Le prix d’acquisition de votre portefeuille correspond à l’argent investi dans vos cryptos augmenté, le cas échéant, de la valeur des biens et services que vous avez fournis pour les acquérir.
DÉCLARATION N° 3916-3916 BIS
Si vous détenez un compte d’actifs numériques dans un établissement financier établi à l’étranger, pensez aussi à remplir une déclaration spécifique no 3916-3916 bis. Vous préciserez ses références, son gestionnaire et ses modalités de détention. Vous devez en remplir un exemplaire par compte ouvert, détenu, utilisé ou clos hors de France en 2024.
À défaut, vous serez passible d’une amende forfaitaire de 750 € par compte non déclaré ou de 125 € par omission ou inexactitude, montants doublés si vos avoirs détenus à l’étranger dépassent 50 000 €. Pire, le fisc pourra vous infliger un redressement fiscal et une pénalité de 80 % si vous n’êtes pas en mesure de prouver qu’ils ont déjà été imposés (ou qu’ils ne sont pas imposables). À l’extrême, il pourra même vous réclamer 60 % de droits de donation si vous ne pouvez pas justifier leur origine, en remontant jusqu’à 10 ans en arrière.
Bon à savoir. Tous les comptes d’actifs numériques étrangers détenus par les membres de votre foyer fiscal doivent être déclarés au fisc. Vérifiez auprès de vos enfants à charge qu’ils n’en ont pas ouvert un sur Internet pour faire fructifier leur argent de poche !
FLAT TAX OU BARÈME PROGRESSIF
Si la compensation entre vos gains et vos pertes sur cryptos fait ressortir une moins-value, vous ne payerez pas d’impôt. En revanche, en cas de plus-value, vous supporterez le prélèvement forfaitaire unique (ou flat tax) de 30 % en septembre, soit 12,8 % d’impôt et 17,2 % de prélèvements sociaux. Vous pouvez renoncer à l’impôt forfaitaire de 12,8 % et opter pour l’application du barème progressif sur votre plus-value en cochant la case 3CN de la déclaration no 2042 C. Cette option est distincte de celle que vous pouvez exercer pour vos plus-values mobilières et vos gains d’assurance vie, en cochant la case 2OP de votre déclaration no 2042. En pratique, elle est intéressante uniquement si vous n’êtes pas imposable ou si vous l’êtes faiblement, au taux marginal de 11 %.
Notez que vous bénéficiez d’une exonération d’impôt si votre foyer fiscal n’a pas vendu pour plus de 305 € de cryptos en 2024. Vous devez malgré tout déclarer le prix de chacune de vos cessions dans une déclaration no 2086. Vous êtes aussi exonéré d’impôt si vous avez échangé des cryptos contre d’autres cryptos et n’avez versé ni reçu aucune somme d’argent (soulte) lors de l’échange. Dans ce cas, vous n’avez aucune déclaration à remplir.
Bon à savoir. Les contribuables qui se livrent à des opérations d’achat-revente de cryptos dans des conditions analogues à celles qui caractérisent l’exercice d’une activité professionnelle sont imposables dans la catégorie des bénéfices non commerciaux (BNC). Sont concernés ceux qui réalisent des opérations nombreuses et sophistiquées sur ce marché et utilisent les mêmes outils que les professionnels, sans pour autant en faire leur activité professionnelle. Les contribuables qui ont pour véritable métier l’achat-revente de cryptos sont imposables dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux (BIC).
GALICE (Groupement, d’Acteurs pour le Logement, l’Insertion, la Citoyenneté et l’Emploi) est une association de la loi 1901 d’intervention sociale, compétente en termes d’accès au logement, d’insertion sociale et professionnelle et d’accès à la citoyenneté. Les missions de l’association visent ainsi à satisfaire les besoins sociaux en matière d’habitat, d’emploi, de prévention de l’exclusion, de santé globale des populations, de citoyenneté et de vie sociale
découvert par ICI Azur https://www.francebleu.fr/emissions/une-commune-une-info/anthony-maubecq-directeur-general-de-galice-association-engagee-dans-l-inclusion-sociale-et-l-acces-au-logement-2918657#xtor=RSS-106
kit vous-même à partir des recommandations gouvernementales (1). Dans un sac prêt à être emporté à tout moment, voici ce qu’il devra contenir.
- Eau en bouteilles (au minimum 6 l par personne, à raison de 2 l par jour pour au moins 3 jours)
- Nourriture non périssable ne nécessitant pas de cuisson (barres énergétiques, conserves…)
- Vêtements chauds
- Radio à piles (afin de se connecter à une radio de France TV pour obtenir les consignes officielles)
- Médicaments de base (paracétamol, etc.) (et vos traitements habituels pour au moins 3 jours)
- Pastilles de désinfection de l’eau
- Trousse de premiers secours (ciseaux, compresses stériles de plusieurs tailles, sparadrap, épingles de sûreté, thermomètre, pansements – - dont des tulles imprégnés pour les brûlures –, désinfectant, sérum physiologique – pour rincer les plaies ou les yeux –, gants à usage unique, masques, pince à épiler, bandes en rouleau, couverture de survie, guide de secourisme, compresses froides instantanées, coussin hémostatique d’urgence pour stopper les hémorragies (2)
- Lampe de poche et piles de rechange, bougies, briquet ou allumettes
- Outils de base tels que des couteaux multifonctions
- Chargeurs pour téléphones portables
- Lunettes de secours (si vous en portez)
- Double des clés de maison et de voiture
- Photocopies de documents importants (carte d’identité, passeport, livret de famille, ordonnances…) dans une enveloppe étanche
- Jeux (et livres !) pour s’occuper
- Argent liquide (pour le cas où les distributeurs ne fonctionneraient plus)
- Articles d’hygiène (protections féminines, mouchoirs, papier toilette, savon, dentifrice et brosse à dents, gel hydroalcoolique)
- Ruban adhésif (pour calfeutrer le logement)
En plus de ces équipements de secours, pensez aussi au doudou de votre enfant, et à un disque dur sur lequel vous aurez stocké les scans de vos documents officiels, les photos auxquelles vous tenez, et de la musique. Ainsi qu’une feuille avec les numéros d’urgence (pompiers, SAMU, centre antipoison, police) et ceux de proches à contacter. Sans oublier, au besoin, croquettes, pâtée et eau pour votre animal domestique.
Une fois ce kit constitué, il ne vous restera plus qu’à trouver un endroit où le ranger ! Accessible, de préférence, pas au grenier ni au fond de votre cave ou de votre garage.
Embarquez pour un voyage hors du temps à bord du Train des Pignes Historique !
article Nice Matin https://www.francebleu.fr/emissions/le-chiffre-du-jour/fans-d-harry-potter-ce-train-va-vous-rappeler-le-poudlard-express-et-c-est-sur-la-cote-d-azur-6193275#xtor=RSS-106
Au 19e siècle, elle fût la première à relier le littoral au Haut-Pays : la ligne ferroviaire Nice-Digne (ou les Chemins de Fer de Provence) est sillonnée par ce que l'on appelle communément le Train des Pignes. Mais si aujourd'hui, ce sont des Intercités qui empruntent ces rails, l'original véhicule à vapeur, lui, continue de fonctionner, mais seulement une partie de l'année, grâce à l'Association du Train des Pignes Historique.
Régulièrement les week-ends pendant la saison estivale, il se remet en marche pour le bonheur des grands et des petits, passant par Entrevaux et Annot, dans les Alpes de Haute Provence. Depuis le samedi 3 mai, il est à nouveau possible de prendre place à bord du célèbre train.
C’est un bateau classique, mais à l’arrière, on enclenche un jet, explique la Mouginoise. C’est lui qui propulse l’ensemble. Cela permet d’avoir le confort d’un bateau et le côté sportif du jet. Avec la possibilité d’embarquer jusqu’à huit personnes à bord.
Waveriders propose des locations à la demi-journée (à partir de 700 euros) ou à la journée (dès 1.000 euros) au port de la Rague, à Mandelieu. Une option skipper est aussi disponible, pour ceux qui ne disposent pas du permis bateau requis. Les clients peuvent également profiter des options bouée tractée, masques et tubas, glacière, pique-nique...
Savoir+
Wave boat, location au port de la Rague à Mandelieu. Rens. 06.83.03.85.47. – 07.62.71.31.54. – Instagram Waveriders 06 – waveriders06@gmail.com
Donner une heure par mois pour aider sa commune ou son voisin, c'est à la portée de tous et cela peut tout changer !
La Fédération Française des Trucs qui Marchent met en lumière des initiatives portées par des élus locaux qui ont fait leurs preuves sur le terrain et qui sont duplicables partout en France.
découvert par article ICI Azur https://www.francebleu.fr/emissions/bienvenue-chez-vous-ici-azur/la-federation-francaise-des-trucs-qui-marchent-mettez-en-avant-vos-initiatives-locales-positives-1202413#xtor=RSS-106
Avec des vidéos visionnés plus de sept millions de fois, l'influenceur azuréen "Mr Compliment" ne cesse de surprendre. Son concept : se filmer à Nice en faisant des compliments à des inconnus. Un élan de bienveillance relayé dans notre émission spéciale "ici ça marche".
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découvert par article nice matin https://www.nicematin.com/economie/simplici-car-la-franchise-auto-en-toute-simplicite-985096
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En 2020, la société Pollustock installait ses premiers filets anti-déchets à Mandelieu. En cinq ans, une trentaine de ces dispositifs, destinés à empêcher que les macrodéchets n’atteignent la mer, ont été mis en place sur les berges de la Siagne et les plages, accompagnés de quarante paniers couvrant l’intégralité du centre-ville (sur les avaloirs), ainsi que sur la zone industrielle des Tourrades.
Polystyrène, bout de plastique, lingettes… "Un mégot pollue 800 litres d’eau et, à Mandelieu, on en intercepte plusieurs centaines de milliers grâce aux dispositifs. Je vous laisse faire le calcul de ce que nous avons déjà évité comme pollution", s’est réjoui le maire Sébastien Leroy, lors du dernier conseil municipal.
Dans ce combat contre la pollution marine, la Ville a, d’ailleurs, souhaité aller plus loin: "Dans le cadre de la Conférence des Nations Unies sur l’Océan, qui aura prochainement lieu à Nice, nous avons signé un partenariat qui va faire de Mandelieu la première ville de France à intercepter tous les déchets de la terre vers la mer. Une expérimentation de portée nationale, qui est un investissement de près de 500.000 euros, porté essentiellement par ses partenaires."
"Un exemple mondial"
Mandelieu devient ainsi le premier territoire "Zéro déchet de la terre à la mer", "et je ne doute pas qu’elle fera un exemple mondial puisque les déchets en mer sont un problème majeur", complète Sébastien Leroy.
En achevant la couverture totale de la Ville, plus de 200 paniers et déchets seront exploités et 100% de ces filets seront équipés de capteurs volumétriques pour alimenter une plateforme de recueil de données. Objectif: connaître la production de déchets par secteur.
"Tous ces équipements seront équipés de capteurs, qui diront en temps réel à quel moment ils seront remplis et quand est-ce qu’il faudra les vider, détaille le maire. Ce qui nous permettra d’optimiser nos tournées, de détecter avant les intempéries les points à surveiller…"
Le déploiement de ce dispositif est envisagé pour juin, après une phase d’études d’implantation des équipements. Une avancée majeure pour le maire: "On peut en être fier, et nous ferons tout pour que Mandelieu continue d’être à la pointe de ce combat, qui est essentiel."
C’est une première en France (1) et on la doit au Dr Caroline Giordana, responsable du Centre expert parkinson (Unité des pathologies du mouvement), à l’hôpital Pasteur 2 à Nice. Il y a quelques semaines, la neurologue réglait un stimulateur cérébral implanté chez un patient parkinsonien, tranquillement installé sur son canapé… en Corse! Un progrès majeur pour le suivi des (nombreuses) personnes qui résident à distance d’un centre expert, et ont en commun d’avoir bénéficié de cette technique désormais courante: la stimulation cérébrale profonde.
"Elle consiste à implanter des électrodes dans le cerveau, reliées à un stimulateur placé sous la peau, un peu à la manière d’un pacemaker, vulgarise la spécialiste. Sauf qu’ici, les électrodes ne stimulent pas le cœur, mais des zones cérébrales ciblées. Ce stimulateur est entièrement paramétrable: on peut orienter le courant électrique (vers le haut, le bas, autour), ajuster son amplitude, la fréquence des impulsions… Ce sont des stimulations répétitives, et donc de nombreux paramètres peuvent être adaptés pour optimiser l’efficacité de cette approche." Problème: cet objectif n’est parfois atteint qu’au bout de trois, voire six mois, après de nombreux réajustements. "Les patients opérés doivent donc être revus régulièrement en consultation. Pour certains, une visite mensuelle suffit. Pour d’autres, des réglages tous les quinze jours sont nécessaires. Cela engendre de nombreux déplacements à l’hôpital."
Grâce à la plateforme Neurosphère Virtual Clinic, ces déplacements longs et coûteux pour les patients les plus éloignés pourront désormais être évités. "Ce système, révolutionnaire, permet une prise de contrôle complète du stimulateur à distance, par le médecin. Grâce à une tablette et une webcam, une vraie téléconsultation est réalisée: le professionnel voit le patient, peut observer les symptômes (comme des tremblements), et ajuster les réglages en temps réel, comme s’il était physiquement à ses côtés."
Déjà utilisé aux États-Unis depuis deux à trois ans, le dispositif n’est autorisé que depuis 2025 en France. "Les questions de sécurité et de protection des données ont nécessité des validations par les autorités nationales et locales, ainsi que par les comités d’éthique hospitaliers."
Depuis le premier patient corse, deux autres ont pu bénéficier de cette solution. "Éviter des déplacements répétés a changé leur quotidien, se réjouit le Dr Giordana. La télémédecine est ici une réponse particulièrement adaptée à l’éloignement géographique."
En pratique
Lors d’une séance de réglage, c’est le patient qui initie la connexion, depuis son domicile, via le Wi-Fi. "Il utilise sa télécommande spécifique, se connecte à son stimulateur, puis m’autorise à intervenir, détaille le Dr Giordana. Ce n’est qu’après son accord que je peux me connecter. Le dispositif est très sécurisé. Je ne peux me connecter qu’aux stimulateurs des patients dont je suis le médecin référent; le compte du patient doit être relié au mien. "
- Pour le moment, seuls deux centres en France l’utilisent: le centre expert niçois et la Fondation Rothschild à Paris.